CONSTRUIRE UNE NATION

DÉMOCRATIQUE DANS L’EUROPE

DES MONARCHIES ET DES
EMPIRES : LA FRANCE DE 1789 AUX
LENDEMAINS DE LA PREMIÈRE
GUERRE MONDIALE.
L’objectif du programme d’Histoire.
L’Europe en 1919
Qu’est-ce qui distingue l’Europe de 1789 de
celle de 1919 ?
Problématique générale du cours d’histoire.
• Comment, dans une Europe dominée par les monarchies et les empires multinationaux, la France,
avec la Révolution française, pose-t-elle les bases d’une conception nouvelle de la nation.
• En effet, entre 1789 et 1919, la France connait une modernisation progressive de la société, de
grandes oscillations politiques cessant avec l’instauration de la III e République en 1871. Durant cette
période, pas moins de dix régimes politiques différents se succèdent :

• 1. monarchie absolue,
• 2. monarchie constitutionnelle en 1791,
• 3. Première République en 1792,
• 4. Directoire en 1794,
• 5. Consulat en 1799,
• 6. Premier Empire en 1804,
• 7. Restauration en 1815,
• 8. Monarchie de Juillet en 1830,
• 9. Seconde République en 1848,
• 10. Second Empire en 1851
 THÈME 1. L’EUROPE BOULEVERSÉE PAR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
(1789-1815).

I. Des Lumières à la Révolution : un

bouleversement culturel ?

A. Qu’est-ce que l’Ancien Régime ?

Charles Loyseau théoricien de la souveraineté royale

Charles Loyseau (1566-1627) est un

juriste français. Ses ouvrages se
consacrent à une analyse de la
souveraineté royale. Dans son Traité
des ordres et simples dignités, il
justifie la monarchie absolue et
défend une conception fortement
hiérarchisée de la société.
Document 2 : Traité des ordres et simples dignités par Charles Loyseau (1610).
Document 3 : Traité des ordres et simples dignités par
Charles Loyseau (1610).
LE PACTUM SUBJECTIONIS1 SOUS LA MONARCHIE ABSOLUE DE DROIT DIVIN.

Nous ne pourrions pas vivre en égalité de condition, ainsi il faut par nécessité que les uns commandent, et les autres
obéissent. Ceux qui commandent ont plusieurs degrés : les souverains, Seigneurs commandent à tous ceux de leur
état, adressant leur commandement aux Grands, les Grands aux médiocres, les médiocres aux petits, et les petits au
peuple [le Tiers-état]. Et le peuple obéit à tous ceux-là, est encore séparé en plusieurs Ordres et rangs, afin que sur
chacun d’eux, il y ait des supérieurs, qui rendent raison de tout leur Ordre aux Magistrats, et les Magistrats aux
Seigneurs souverains. Ainsi par le moyen de ces divisions et subdivisions multipliées, il se fait, de plusieurs Ordres un
Ordre général, et de plusieurs états un État bien réglé, auquel il y a une bonne harmonie et consonance, et une
correspondance et rapport du plus bas au plus haut : de sorte qu’[…]un nombre innombrable aboutit à son unité.

Charles LOYSEAU, Traité des ordres et simples dignités, 1610.

1.Pacte de sujétion.
 QUESTIONS.
• 1. Qu’est-ce qu’une société d’ordres ?

• 2. Comment l’auteur justifie-t-il la société d’ordres ?

• 3. Qu’est-ce qu’un pacte de sujétion ?

• 4. Quel régime politique l’auteur défend-il ?

I. b. Une monarchie absolue contestée.
Voltaire (1694-1778).

« La nation anglaise est la seule de la Terre qui soit parvenue à régler le

pouvoir des rois en leur résistant, et qui, d’efforts en efforts, ait enfin établi
ce gouvernement sage où le prince tout puissant pour faire du bien a les
mains liées pour faire le mal ; où les seigneurs sont grands sans insolence et
sans vassaux, et où le peuple partage le gouvernement sans confusion. »
Voltaire, Lettres anglaises, extrait des lettres VIII, 1734

Le 10 juin 1734, la cour du Parlement de Paris censure l’ouvrage : les exemplaires sont
brûlés, défend les libraires et imprimeurs de l’éditer et le vendre. Il est jugé scandaleux,
contraire à la religion et au respect dû aux puissances.
• L’homme est né libre, et partout, il est dans ses
fers. Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse
pas d’être plus esclaves qu’eux. Comment ce
changement s’est-il fait ? Je l’ignore. Qu’est-ce qui
peut le rendre légitime ? Je crois pouvoir résoudre
cette question. Si je ne considérais que la force, et
l’effet qui en dérive, je dirais : Tant qu’un peuple
est contraint d’obéir et qu’il obéit, il fait bien ; sitôt
qu’il peut secouer le joug et qu’il le secoue, il fait
encore mieux ; car, recouvrant sa liberté par le
même droit qui lui a ravie, ou il est fondé à la
reprendre, ou l’on ne l’était point à lui ôter. Mais Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), philosophe franco-suisse.
Il est un des principaux théoriciens de la souveraineté
l’ordre social est un droit sacré, qui sert de base à populaire. Son Contrat social (1762) s’oppose à la conception
du contrat de sujétion, propre à la monarchie absolue.
tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de
la nature ; il est donc fondé sur des conventions.
• Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, 1762.
 QUESTIONS.
• 1. Qu’est-ce qu’un philosophe des Lumières ?

• 2. Quelles sont les spécificités de la société anglaise d’après Voltaire ?

• 3. Quelle est la conception de l’ordre social chez Rousseau ?

• 4. Quelle est la place du peuple dans l’histoire d’après Voltaire ?

• 5. Qu’est-ce que, selon vous, la souveraineté populaire ?

C. Les origines immédiates de la Révolution française.

Diagramme sur l’endettement de la Convocation des États généraux (5 mai 1789).

monarchie absolue.
 QUESTIONS.
1. Qu’est-ce qui constitue l’essentiel des dépenses sous
la Monarchie absolue ?

2. À l’aide du document 1, déterminez la principale

raison pour laquelle le roi Louis XVI convoque les États
généraux le 5 mai 1789.
II. La Révolution française bouleverse l’Europe.

A. Une nation de citoyens égaux.

Le peuple écrasé par les privilégiés:

un paysan portant un Prélat et un
noble, Gravure anonyme, 1789, B.N.F
Qu’est-ce que le Tiers-état ? L’abbé Sieyès aux États généraux de
1789.
 QUESTIONS.
• 1. Décrivez le fonctionnement de la société d’ordre.

• 2. Qu’est-ce que critique la gravure du XVIIIe siècle ?

• 3. L’abbé Sieyès partage-t-il ces critiques ?

• 4. Qu’est-ce que l’abbé Sieyès défend à travers son pamphlet Qu’est-ce que
Tiers-État ?

• 5. Qu’est-ce que la réformation du Royaume ?

FRISE CHRONOLOGIQUE.
II. B. Une période de rupture : de la monarchie
constitutionnelle à la Première République (1791-1792).
Le Serment du Jeu de Paume,
20 juin 1789.
L’Assemblée nationale, considérant qu’appelée à fixer la
constitution du Royaume, […] arrête que tous les
membres de cette assemblée prêteront, à l’instant,
serment solennel de ne jamais se séparer, et de se
rassembler partout où les circonstances l’exigeront,
jusqu’à ce que la constitution du royaume soit établie et
affermie sur des fondements solides, et que le dit
serment étant prêté, tous les membres et chacun d’eux
en particulier confirmeront, par leur signature, cette
résolution inébranlable. […] L’assemblée a arrêté que le
procès-verbal de ce jour sera imprimé par l’imprimeur de
l’Assemblée nationale.
 QUESTION
•Que se passe-t-il le 20 juin 1789.
Justifier votre réponse.
Prise de la Bastille et arrestation du gouverneur M. de
Launay, le 14 juillet 1789

Légende.
1. Gouverneur De Launay
2. Grenadier Arné
3. Canonnier Humbert
4. Porte de l’avancée
5. Cour du gouvernement
6. Tour de la Berteaudière
7. Tour de la Basinière
8. Tour de la Comté
9. Pont de pierre à 3 arches
10 Derniers assauts
Jean-Baptiste Lallemand, La Prise de la
Bastille, v. 1789, huile sur toile, 80 x 104 cm, musée
Carnavalet, Paris.
 QUESTIONS.
• 1. Que se passe-t-il les 13 et 14 juillet 1789. Que symbolise
cette journée ? Pourquoi est-elle importante ? Justifier vos
réponses.

• 2. Citer deux groupes sociaux qui participent à l’été

révolutionnaire de 1789.

• 3. Qu’est-ce que permet l’alliance de ces groupes sociaux ?

Les Déclarations des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Déclaration des Droits de l’Homme Déclaration des Droits de l’Homme
et du Citoyen du 26 août 1789. et du Citoyen du 24 juin 1793
 Préambules des déclarations des droits de l’homme et du
citoyen.
Préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du
26 août 1789.
Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée
nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'homme
sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des
gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits
naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette déclaration,
constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans
cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux
du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute
institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des
citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent
toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.
Préambule de la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen du 14 juin 1793.
Le peuple français, convaincu que l'oubli et le mépris
des droits naturels de l'homme sont les seules causes des
malheurs du monde, a résolu d'exposer, dans une
déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables,
afin que tous les citoyens, pouvant comparer sans cesse
les actes du gouvernement avec le but de toute institution
sociale, ne se laissent jamais opprimer, avilir par la
tyrannie; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les
bases de sa liberté et de son bonheur; le magistrat la règle
de ses devoirs; le législateur l'objet de sa mission. En
conséquence, il proclame, en présence de l'Etre suprême,
la Déclaration suivante des droits de l'homme et du citoyen.
 Souveraineté nationale et souveraineté
populaire.
Article 3 de la Déclaration des Droits
de l’Homme et du Citoyen du 26 Article 25 de la Déclaration des
août 1789: Droits de l’Homme et du Citoyen
du 24 juin 1793:
« Le principe de toute souveraineté
réside essentiellement dans la « La souveraineté réside dans le
nation. Nul corps, nul individu ne peuple; elle est une et indivisible,
peut exercer d'autorité qui n'en imprescriptible et inaliénable. »
émane expressément. »
 QUESTIONS.
• 1. Quels sont les objectifs des déclarations des droits de l’homme et
du citoyen ?

• 2. Qu’est-ce que la souveraineté nationale ?

• 3. Qu’est-ce que la souveraineté populaire ?

• 4. Qu’est-ce qui distingue la souveraineté nationale de la

souveraineté populaire ?
 Sujet d’étude (SE) :
10 août 1792 : la chute de la Monarchie et le
basculement vers une République
révolutionnaire.

I. Les origines de la journée du 10 août 1792 :

Compétence : Analyser une caricature.
La famille des Cochons ramenée dans l’étable.
Caricature anglaise, 1814, BNF, Paris.
 IDENTIFIER LE DOCUMENT
QUESTIONS.
• 1. Quel est le thème général et éventuellement le titre de la
caricature ?

• 2. À quelle époque et dans quel contexte celle‑ci a‑t‑elle été

réalisée ?

• 3. Quelle en est la nature (support de publication) ? Quel public le

document vise‑t‑il ?
 IDENTIFIER LE DOCUMENT
RÉPONSES.
• Q. 1. Le document en question est une caricature anonyme. Cette
caricature, intitulée « La famille des cochons ramenée à l’étable »
décrit le retour du roi et de sa famille, après la fuite à Varennes
(20‑21 juin 1791), c’est-à-dire après leur tentative pour trouver refuge
hors de Paris.

Q. 2. Le document a été publié en 1791. Louis XVI est de plus en plus

impopulaire.

Q.3. Cette caricature est une gravure. Aussi est-elle destinée à être
reproduite et à toucher un large public.
 DÉCRIRE LE DOCUMENT
QUESTIONS.
• 1. Décrivez synthétiquement la caricature. Précisez
quels sont les personnages, éventuellement les
symboles et/ou allégories représentés.

• 2. Identifiez les éléments qui sont mis en avant par

l’auteur pour obtenir des effets comiques ou
négatifs.
 DÉCRIRE LE DOCUMENT
RÉPONSES.
• Q. 1. Au centre de l’image figure la famille royale, installée sur une charrette. Louis XVI
et son épouse Marie‑Antoinette se trouvent à l’avant, suivis du fils du roi, de sa sœur, puis
de son frère et de sa fille aînée. Ils sont représentés sous la forme de cochons à visage
humain.

• Q.2. L’aspect ridicule de la scène est renforcé par la présence de symboles associés à la
monarchie ou à l’aristocratie : le ruban royal (en bleu), les chapeaux que portent l’épouse
et la fille du souverain.

• Q.3. À l’avant, un personnage guide la charrette. Il brandit un fouet et affiche un sourire

moqueur. Cette attitude contribue à rabaisser davantage l’autorité royale, puisque
Louis XVI et sa famille semblent désormais obéir à l’autorité d’un simple cocher – qui
symbolise sans doute le peuple révolutionnaire. À gauche et à droite de l’image, on
aperçoit des membres de la Garde nationale, reconnaissables à leur uniforme bleu.
 ANALYSER LE DOCUMENT
QUESTIONS.
• 1. Précisez le but de la caricature et le point de vue
adopté par l’auteur. Que cherche à montrer l’image
analysée ? Par quels moyens ?

2. Concluez en identifiant la portée générale du

document, notamment d’un point de vue politique,
social ou culturel.
 ANALYSER LE DOCUMENT
RÉPONSES.
• Q.1. L’auteur de cette gravure cherche donc à dévaloriser l’image du
monarque et de son entourage. Alors que Louis XVI est de plus en
plus critiqué, le document réduit la figure de la famille royale à un
vulgaire troupeau de porcs. Par contraste, les révolutionnaires
apparaissent comme les seuls détenteurs de l’autorité.

Q. 2. Cette caricature est révélatrice des évolutions politiques de

l’époque. Le roi, qui était traditionnellement un personnage sacré,
devient ici un animal grotesque et passif. De ce point de vue, l’image
remet fortement en cause le système monarchique.
 DOC. 1.Les perceptions
du roi et de la noblesse.

Questions.
1. Dans quel contexte le roi quitte la
France. Préciser la date.
2. 2. Comment le roi de France et la
noblesse sont-ils représentés ?
3. Après avoir décrit cette caricature,
expliquer la façon dont la fuite du roi est
vécue par les acteurs de la Révolution
française.
 Doc. 2. Pétition des sans-culottes parisiennes aux
députés de l’Assemblée nationale, lue le 16 juillet
1792.
• Représentant du peuple,
• La patrie est en danger. Ce cri de ralliement a retenti. […]. Qui a pu la
mettre en danger ? . […]. Le roi a-t-il tenu sa parole ? […]. Non.
Écoutez le cri de la nation [qui] accuse hautement son premier
fonctionnaire public : sa conduite envers ses frères, la journée de
Varennes, la proposition de guerre avant la réunion des forces sur
lesquelles le peuple devait compter. . […] le dénuement de nos
troupes, nos armées incomplètes […] : voilà les crimes dont la nation
demande vengeance ; voilà les crimes qui ont mis la patrie en danger,
la liberté en péril ; voilà les crimes qu’il faut dévoiler.
Doc. 3. La fusillade du Champ de Mars.
Publication de la loi martiale au Champ de Mars, le 17 juillet 1791.
Estampe dessinée par Jean-Louis Prieur et gravée par Pierre-Gabriel Berthault, Paris, BnF, département des estampes
et de la photographie.
 QUESTIONS.
• 1. Que se passe-t-il à Paris le 16 juillet 1791 ?

• 2. Que réclame les manifestants ? Pourquoi ?

• 3. Qu’est-ce que la loi martiale ?

• 4. Que se passe-t-il à Paris le 17 juillet 1791 ?

• 5. À votre point de vue, quels sont les conséquences du Massacre du Champ

de mars ?
II. La chute de la Monarchie.

• Doc. 1. La journée du 10 août 1792 racontée par

l’ambassadeur de Gênes.
•
• L'ambassadeur de Gênes relate les événements survenus à Paris le 10
août 1792.
• Depuis quelques jours se manifestait toujours plus ici, aussi bien dans les motions de quelques-uns
des membres de l'Assemblée nationale que dans les pétitions des fédérés et des sections de la
Commune de Paris, le désir du parti dominant, que le roi fût déchu du trône […] pendant que
venait répandu le bruit d'une insurrection générale. […]. Dans la nuit de jeudi à vendredi […] les
bataillons de la Garde nationale et spécialement les bataillons des faubourgs St-Antoine, St-
Marceau et St-Denis d'étaient rassemblés en divers points, d'en le dessein de se porter au palais, et
d'en chasser le roi. Une immense foule de menu peuple les suivit […] avec des fusils, des piques et
des sabres, avec les fédérés marseillais et ceux des autres départements qui se trouvaient là. […] .
L'ambassadeur de Gênes relate les événements survenus à Paris le 10 août 1792
(suite).

• Le vendredi matin […] vers 9h45 le peuple mêlé à d'autres détachements

de la Garde nationale et aux fédérés se préparait à entrer par force dans le
palais. Alors toutes les portes furent ouvertes, les canonniers tournèrent
leurs pièces contre le palais et la Garde nationale qui semblait se tenir là
pour en défendre l'accès prit subitement le parti du peuple et de l'autre
fraction de la Garde. […]. Le nombre de morts oscille entre 2000 et 2500.
Fort heureusement, le Roi, la Reine, le Dauphin et la famille royale se
rendirent vers 8 heures, avant que ne commençât l'assaut, à l'Assemblée
nationale et ils y sont restés sains et saufs pendant toute la journée. […].
L'Assemblée a déclaré le Roi suspendu de ses fonctions.
• Lettre du 11 août 1792.
 QUESTIONS.
• 1. Que se passe-t-il le 10 août 1792 ?

• 2. Quels sont les liens entre la journée du 10 août 1792 et les

évènements de juillet 1791 ?

• 3. Quels sont les agents de cette journée ?

• 4. Quelle est la principale conséquence de la journée du 10 août 1792

?
Doc. 2. Unité et indivisibilité de la République. Liberté, égalité, fraternité ou la mort.
Estampe de 1793.
 QUESTIONS.
• 1. Que symbolise cette estampe ?

• 2. Quels sont les principes du nouveau régime politique ?

• 3. Quelle est la nature du nouveau régime politique ?

• 4. Quels sont les symboles du nouveau régime ?

III. La proclamation de la Première République en temps de guerre.
Doc.2 Chant de guerre pour l’armée du Rhin (La Marseillaise) par Rouget de L’isle.

Doc. 1 Portrait de Rouget de L’isle.

 QUESTIONS.
• 1. Qui est Rouget de L’Isle ?

• 2. Qu’est-ce que le chant de guerre pour l’armée du Rhin ?

• 3. Dans quel contexte rédige-t-il le chant de guerre pour l’armée du

Rhin ?

• 4. Que symbolise le chant de guerre pour l’armée du Rhin ?

Doc. 2. L’exécution de Louis XVI (d’après une gravure allemande).

• La mort de Louis CAPET,

le 21 janvier 1793.
 QUESTIONS.
• 1. Qui est Louis Capet ?

• 2. Suite à quel évènement Louis XVI est-il

jugé ?

• 3. Que symbolise la mort du roi ?

Doc. 3. Le gouvernement révolutionnaire.

• Entre juillet 1793 et juillet 1794, le député Robespierre, membre du Comité de salut public, prononce plus
d’une centaine de discours à la Convention. Il s’agit d’un acteur central de l’histoire de la Convention.

• DISCOURS DU 25 DÉCEMBRE 1793.

• « Le gouvernement révolutionnaire a besoin d’une activité extraordinaire, précisément
parce qu’il est en guerre. (…). Il doit aux bons citoyens toute la protection nationale ; il
ne doit aux ennemis du peuple que la mort.

• DISCOURS DU 5 FÉVRIER 1794.

• « Il n’y de citoyens dans la République que les républicains. Les royalistes, les
conspirateurs, ne sont pour elle que des étrangers, ou plutôt des ennemis (…). Il faut
étouffer les ennemis intérieurs et extérieurs de la Révolution ou périr avec elle. (…). Le
gouvernement de la Révolution est le despotisme de la Liberté contre la tyrannie.
« Que périsse les colonies plutôt • Maximilien de Robespierre
qu’un principe!» Robespierre (1758-1794)
Issu de la bourgeoisie d’Arras, député du
tiers état en 1789, Robespierre est élu à la
Convention (1792). Il est favorable à
l’abolition de l’esclavage et de la peine de
mort. Il se range du côté des Montagnards,
contre les Girondins. À partir de juillet
1793, il devient l’un des principaux chefs
de file du régime. Il est surnommé
« l’Incorruptible ». En 1794, un complot
renverse Robespierre, qui est guillotiné.
 QUESTIONS.
• 1. Dans quel contexte Robespierre rédige le discours du 25 janvier
1793 ?

• 2. Quels sont les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur ?

• 3. Qu’est-ce que le despotisme ?

• 4. Qu’est-ce qu’un gouvernement révolutionnaire ?

III. L’Empire : un prolongement de la
Révolution française ?

A. Du coup d’État de Napoléon Bonaparte

à l’Empire.
• Napoléon Bonaparte
(1769-1821)
Napoléon Bonaparte, né en Corse, est l’un des
principaux généraux de la République
française. Fort de plusieurs victoires (à Toulon,
en Italie, en Égypte), il s’impose comme une
figure politique de premier plan. En 1799, il
renverse par un coup d’État le Directoire et
prend le pouvoir. D’abord Premier consul, puis
empereur, il installe un régime autoritaire,
placé sous son influence personnelle.
Finalement défait par les autres puissances
européennes, il est exilé et meurt en 1821 à
Sainte‑Hélène.
Orangerie du parc de Saint-Cloud, coup d'État des 18-19 brumaire an VIII. Le général Bonaparte au Conseil
des Cinq-Cents, à Saint-Cloud. 10 novembre 1799 par François Bouchot, 1840, château de Versailles.
Jacques-Louis David, Le sacre de Napoléon, 1805-1807, huile sur toile,
624 X 979 cm, musée du Louvre, galerie des grands formats, Paris.
Reconstruction historique ou mise en scène
?
Jacques-Louis David, Le sacre de Le chœur de Notre-Dame
Napoléon, 1805-1807, huile sur toile photographié en 2007.
 La Constitution de l’an XII et l’Empire.

• Art. 1. Le Gouvernement de la République est confié à un Empereur, qui prend le titre d’Empereur des
Français.
• – La justice se rend, au nom de l’Empereur, par les officiers qu’il institue.
•
Art. 2. Napoléon Bonaparte, Premier consul actuel de la République, est Empereur des Français.
•
Art. 16. – L’Empereur visite les départements : en conséquence, des palais impériaux sont établis aux
quatre points principaux de l’Empire. – Ces palais sont désignés et leurs dépendances déterminées par une
loi.
•
Art. 53. Le serment de l’Empereur est ainsi conçu :
•
– « Je jure de maintenir l’intégrité du territoire de la République, de respecter et de faire respecter les lois
du concordat et la liberté des cultes ; de respecter et faire respecter l’égalité des droits, la liberté politique
et civile […] ; de gouverner dans la seule vue de l’intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français. »
 Quelques extraits du Code civil.
• Art. 1. Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français […].
•
Art. 9. Tout individu né en France d’un étranger pourra, dans l’année qui suivra l’époque de sa majorité, réclamer
la qualité de Français […].
•
Art. 213. Le mari doit protection à sa femme, la femme doit obéissance à son mari. […]
•
Art. 227. Le mariage se dissout : 1° Par la mort de l’un des époux ; 2° Par le divorce légalement prononcé. […]
•
Art. 745. Les enfants ou leurs descendants succèdent à leurs père et mère, aïeuls ou aïeules, ou autres ascendants,
sans distinction de sexe ni de primogéniture, et encore qu’ils soient issus de différents mariages. […]
•
Art. 1781. Le maître [des ouvriers ou des domestiques] est cru sur son affirmation : pour la quotité des gages ;
pour le paiement du salaire de l’année échue ;
et pour les acomptes donnés pour l’année courante.
Ruptures et les continuités entre la monarchie
absolue et l’Empire selon Napoléon.
Rupture Continuité

Religion Le Pape n’est qu’un « invité » …mais l’Empereur est sacré .

au sacre…. (Le Concordat s’inscrit dans la tradition gallicane)
(1808 annexion des Etats de
l’Eglise
Garantie du pluralisme
religieux en France)

Monarchie Un « auto-sacre » en présence Reprise de la pompe de l’Ancien régime

du Pape à Paris et non à Reims (Reprise de certains éléments de l’absolutisme
(Référence aux empires romain Pouvoir héréditaire)
et carolingien
Un empire et non un royaume)

Révolution Instauration d’un pouvoir Serment constitutionnel: « Je jure de maintenir l’intégrité

personnel du territoire de la République… »
Institution d’une noblesse au
mérite
III. B. La diffusion des
principes de la Révolution
française en Europe.

Le Grand Empire de 1811 …

L’Empire français composé de la France des

130 départements, des Provinces Illyriennes
et des États de l’Église.
Le Grand Empire de
1811 …

L’Empire français composé de la

France des 130 départements, des Provinces
Illyriennes et des États de l’Église.

Les États vassaux du système familial de

Napoléon ou Protectorat (États occupés par
l’Empire français).
Le Grand Empire de
1811 …

L’Empire français composé de la

France des 130 départements, des Provinces
Illyriennes et des États de l’Église.
Les États vassaux du système familial de
Napoléon ou Protectorat (États occupés par
l’Empire français).
LE VATICAN
Le Grand Empire de
1811 …

Les États alliés à l’Empire

napoléonien.
Le blocus continental.
Le Royaume-Uni et ses alliés,
ennemis de l’Empire napoléonien.
Tres de Mayo de 1808 en Madrid, par Goya.
III. C. Le congrès de Vienne : la fin de la Révolution française ?