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THÈME
1 L’Europe bouleversée
par la Révolution française (1789-1815)
➞➞PAGES 10-25
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PAGES 12-13
REPÈRES
PAGES 14-15
COURS
PAGES 18-19
DOCUMENTS v
PAGES 20-21
DOCUMENTS w
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2. L’article 2 instaure un seul système fiscal pour tous, tandis que l’article 3 abolit le servage, qui
était une dépendance entre un seigneur et ses paysans.
3. Cette caricature est mise en circulation depuis l’Angleterre, le principal ennemi de Napoléon.
4. Les auteurs de la caricature cherchent à mobiliser les croyances populaires contre Napoléon en
en faisant la créature du Diable.
5. L’artiste espagnol montre la présence militaire en Espagne pour ce qu’elle est alors aux yeux de
bien des Espagnols : une occupation qui est capable d’être criminelle.
6. D’après cette caricature, la défaire de Leipzig entraine pour Napoléon la fin du contrôle des
territoires allemands et l’obligation de retourner rapidement en France.
Itinéraire 2
Il s’agit de montrer que les idées de la révolution se diffusent, par exemple en intégrant le droit,
mais également que, parmi ces idées, l’idée nationale se retourne contre la présence française,
par exemple en Espagne et en Allemagne.
Pour mémoriser
1. L’introduction de l’égalité pour tous devant la loi.
2. Napoléon est caricaturé en créature diabolique.
3. Après Leipzig, les troupes françaises se replient sur la seule France, en position défensive.
PAGES 22-23
ZOOM
PAGE 24
APPRENDRE AUTREMENT
Voici dans quel ordre les notions proposées doivent être replacées dans le schéma :
Privilèges • Révolution • Égalité • République • Égalité • Europe • Sentiment national • Vienne •
Restauration
PAGE 25
VERS LE BAC
PAGES 26-31
SUJET D’ÉTUDE u
Itinéraire 1
1. La famille royale est représentée, ici, réduite à une imagerie animalière, ce qui est offensant et
dégradant mais qui s’explique par la tentative de fuite, qui a choqué la population.
2. Les soldats français défendent « la gloire » et « la liberté ».
3. Les adversaires, dans cette chanson, sont désignés comme étant « la tyrannie » et « les féroces
soldats ».
4. Ce texte s’en prend au Roi en le désignant sous le titre de « danger pour la patrie ».
Itinéraire 2
La liste des reproches que des Sans-Culottes feraient le 4 août contre le Roi doit au moins com-
prendre : la fuite à Varennes en 1791, la trahison par le contact avec ses frêres en exil près des rois
étrangers, les actions pour bloquer la mobilisation en temps de guerre, comme par exemple « le
véto ».
Itinéraire 1
1. La prise du Palais des Tuileries se fait dans des positions très violentes. Elle oppose, d’un côté,
les Sans-Culottes et les Fédérés, de l’autre, les Gardes Suisses.
2. Le Roi et la famille royale se réfugient d’abord à l’Assemblée nationale, avant d’être emprisonnés.
3. En septembre 1792, les députés proclament la République, ce qui est une rupture avec plu-
sieurs siècles de monarchie.
Itinéraire 2
Le travail doit comprendre la présentation des Sans-Culottes et des Fédérés d’un côté, de la Cour
et des Gardes Suisses de l’autre, lors de la prise du palais le 10 août 1792. Il faut montrer que cette
journée est cruciale dans le passage de la Monarchie à la République.
Itinéraire 1
1. La ville de Toulon est tenue par les troupes anglaises et espagnoles, et elle est assiégée par les
troupes de la Révolution française.
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2. Pour illustrer la détermination de la République, Robespierre dit que « le gouvernement révo-
lutionnaire ne doit aux ennemis du peuple que la mort ».
3. La loi des suspects donne pouvoir local aux « comités de surveillance » de décider qui doit être
poursuivi.
4. Sous le gouvernement révolutionnaire, il s’agit « d’étouffer les ennemis intérieurs » et tout
suspect « doit être mis en arrestation ».
Itinéraire 2
APPRENDRE AUTREMENT
Voici dans quel ordre les notions proposées doivent être replacées dans le schéma :
Boîte verte à gauche : Louis XVI
Boîte verte à droite : émigrés français • souverains d’Autriche et de Prusse
Boîte verte centrale : Assemblée • Louis XVI
Boîte bleue foncée : 10 août 1792
Boîte bleue claire : Sans-Culottes • Fédérés
2e boîte bleue claire : Députés • Roi • abolition de la monarchie
Boîte jaune à gauche : guerre civile • Vendée
Boîte jaune centrale : Convention • Comité de salut Public • Robespierre
Boîte jaune à droite : Monarchies européennes coalisées • Émigrés français
PAGES 32-35
SUJET D’ÉTUDE v
Itinéraire 1
1. La famille royale française assiste, impuissante et craintive, au retour de Napoléon. Elle semble
être composée de nains face à un géant.
2. Napoléon porte un drapeau tricolore, pour signifier son attachement aux valeurs de 1789, et
un rameau d’olivier pour signifier ses intentions pacifiques à l’endroit de l’Europe.
3. Louis XVIII décide de fuir Paris et de s’exiler à Gand, en Belgique, à l’annonce de l’arrivée de
Napoléon.
4. Dès l’annonce du retour de Napoléon, les puissances européennes se coalisent pour relance
la guerre.
Itinéraire 2
La carte mentale doit représenter Napoléon, Louis XVIII, les puissances européennes.
Itinéraire 1
1. Ce sont les troupes anglaises et françaises qui sont ici représentées. Les armes utilisées par les
belligérants sont les épées, les fusils, les canons.
2. Les troupes prussiennes sont déterminantes dans la bataille car elles parviennent à attaquer
les troupes françaises par surprise et de flanc tandis que celles-ci sont dans leur plein effort
contre les troupes anglaises.
3. L’auteur relève quatre causes qui expliquent la défaite de Napoléon à Waterloo : le temps plu-
vieux qui a gêné l’attaque française, la mauvaise organisation des troupes françaises, la résis-
tance des lignes anglaises, et enfin l’attaque de flanc des Prussiens.
On attend que soient distinguées une première phase de la bataille entre Français et Anglais,
puis une seconde avec l’arrivée des Prussiens.
Itinéraire 1
1. Les souverains européens qui ont battu Napoléon se partagent l’Europe, autrefois dominée
par la France.
2. La France « post-Napoléon » est représentée par un ambassadeur plutôt que par son Roi, ce qui
signifie sa faiblesse du moment.
3. Louis XVIII imaginait de rétablir l’Ancien Régime mais il a manifestement réalisé que cela était
impossible quand il est rentré en France.
4. Les souverains européens mettent en avant la religion chrétienne contre les dangers d’une
révolution.
Itinéraire 2
Il faut identifier les principaux vainqueurs de Napoléon : Royaume-Uni, Prusse, Autriche, Russie,
ainsi que, dans une moindre mesure, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède, le Piémont. Il faut aussi
rappeler que malgré leurs volontés conjuguées dans la Sainte-Alliance, aucun de ces souverains
ne peut supprimer des lois du pays telles qu’elles ont été établies lors de la présence française.
PAGES 36-37
APPRENDRE AUTREMENT
Voici dans quel ordre les notions proposées doivent être replacées dans le schéma :
Révolution • Abdication • Napoléon • « 100 jours » • Waterloo • l’Île de Sainte-Hélène • Louis XVIII •
Restauration
PAGES 38-39
VERS LE BAC
10
THÈME
2 Les transformations politiques et sociales
de la France de 1848 à 1870
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PAGES 40-41
PAGES 42-43
REPÈRES
PAGES 44-45
COURS
PAGES 46-47
DOCUMENTS u
PAGES 48-49
ZOOM
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2. Un club est un lieu de sociabilité où l’on se réunit pour discuter de politique, commenter l’ac-
tualité, faire des propositions. Ce club est, on le voit bien, entièrement féminin. Une oratrice se
tient sur un perchoir et prononce un discours avec une grande force de conviction. Autour d’elle,
le public est composé de femmes qui réagissent à son propos, discutent ou applaudissent.
3. Le terme de « club » fait directement référence à la Révolution française.
4. Peut-être ces femmes réclament-elles le suffrage pour les femmes, afin d’être les égales des
hommes.
Page 49
1. Ce document est une peinture réalisée par Cambon et conservée au musée Ingres de Montau-
ban. Elle fut réalisée « à chaud », au plus près de la Révolution de février 1848 à laquelle elle rend
hommage.
2. La femme qui apparaît au centre est une allégorie de la République, une Marianne coiffée
d’une couronne de laurier en signe de victoire.
De nombreux symboles sont mis en avant :
– le drapeau tricolore : symbole de la Révolution et de la République ;
– l’étendard couronné de l’aigle : une République qui vainc ses adversaires ;
– le glaive dans la main gauche : la justice ;
– les mains jointes, l’équerre et la main qui prête serment au-dessus de la table de la Constitu-
tion : des symboles de l’égalité et de la justice qui doivent triompher sous le nouveau régime.
3. Le lion qui a terrassé le serpent symbolise le triomphe de la loi ; la ruche et les abeilles repré-
sentent la fraternité et le travail.
PAGES 50-51
DOCUMENTS v
PAGES 52-53
DOCUMENTS w
La France s’industrialise
Itinéraire 1
1. Les deux chantiers prioritaires de Napoléon III sont la promotion de l’essor économique (aussi
bien en agriculture que dans les domaines industriel et financier) ainsi que le développement
des réseaux de transports (voies de chemins de fer, canaux, routes).
2. La carte montre que le programme volontariste initié par Napoléon III a été suivi d’effets
puisque les infrastructures de transports se sont multipliées tandis que l’essor industriel et finan-
cier a dynamisé de nombreuses régions françaises.
3. Le progrès pénètre dans cette campagne de deux manières : d’une part grâce à une ferme-
école qui fait œuvre de pédagogie en encourageant les nouvelles pratiques, d’autre part grâce
à l’initiative d’un riche propriétaire agricole, Massé de la Jaunelière, qui le premier adopte la
charrue Dombasle. C’est surtout l’amélioration des rendements, et donc la preuve de leur effi-
cacité, qui permet de faire pénétrer les nouvelles pratiques agricoles dans la commune de Ma-
zières-en-Gâtines.
4. Le poids des habitudes, la routine, la peur de la nouveauté et la suspicion vis-à-vis d’innova-
tions venues de l’extérieur de la communauté paysanne sont des obstacles à la diffusion des
nouvelles méthodes.
5. Ces ouvriers travaillent dans un environnement difficile, marqué par la chaleur du feu et
le poids écrasant des machines. Leur labeur est très pénible : François Bonhommé rend bien
compte de l’effort collectif des ouvriers qui manœuvrent le marteau-pilon. On devine bien les
risques encourus : brûlures, accidents. L’atmosphère semble en outre étouffante car il n’y a pas
d’entrée d’air fais dans cet espace assez confiné.
6. Les causes de l’exode sont l’attraction exercée par la ville et par les travaux de l’industrie (« L’ou-
vrier des champs se précipite vers les villes et vers l’industrie »), la quête d’un bonheur qualifié
de « chimérique » par l’auteur. Afin de mettre fin à l’hémorragie, la Société d’agriculture de l’ar-
rondissement de Boulogne propose de remettre « des récompenses pour les bons serviteurs »,
c’est-à-dire ceux qui restent à la campagne auprès de leurs maitres.
7. Ce document émane d’une Société d’agriculture, qui a pour but d’encourager l’agriculture et
de freiner l’exode rural et qui adopte donc une position idéologique. S’il est vrai que les cam-
pagnes se vident car les travailleurs vont chercher du travail en ville, les arguments de cet auteur
s’inscrivent dans un discours paternaliste et quelque peu hautain et méprisant envers les pay-
sans. C’est le discours du maître sur son fidèle serviteur ; ce regard est moralisateur.
8. L’industrialisation se nourrit en partie de l’exode rural, une tendance qui s’accélère comme le
laissent entendre ces graphiques montrant que la part de la population rurale dans la population
totale baisse entre 1800 et 1872, passant de 88 à 69 %.
Itinéraire 2
Pistes : commencer par définir industrialisation, avant de montrer que ce processus complexe
a des implications économiques (urbanisation, essor du chemin de fer, essor des activités ban-
caires etc.), puis sociales (croissance du nombre d’ouvriers, triomphe de la bourgeoisie d’affaires).
Vous pourrez ensuite montrer que les villes sont les lieux où les changements économiques et
sociaux induits par ce processus sont les plus spectaculaires.
14
Pour mémoriser
1. L’encouragement des progrès de l’agriculture et de l’industrie ainsi que le développement du
réseau de chemin de fers sont deux exemples du programme économique de Napoléon III.
2. L’attraction exercée par la ville est la principale cause de l’exode rural. La modernisation des
campagnes mais aussi une certaine crise d’identité au sein d’une société française très attachée
à sa terre sont deux conséquences notables de cet exode rural.
3. Les conditions de travail dans une usine métallurgique sont pénibles : les ouvriers travaillent
dans un environnement difficile, marqué par la chaleur du feu et par le poids écrasant des ma-
chines. Leur labeur est très pénible et comporte bien des risques d’accidents du travail.
PAGE 54
APPRENDRE AUTREMENT
Voici dans quel ordre les notions proposées doivent être replacées dans le schéma :
Suffrage universel masculin – candidatures officielles – Commune de Paris – Haussmann –
chemin de fer.
PAGE 55
VERS LE BAC
PAGES 56-61
SUJET D’ÉTUDE u
Itinéraire 1
1. Les arguments montrant que Victor Hugo est favorable à la monarchie, en particulier celle de
Juillet mise en place par Louis-Philippe en 1830 sont les suivantes :
– La Révolution de juillet 1830 a permis l’arrivée au pouvoir d’un roi, Louis-Philippe, choisi par le
peuple.
– Louis-Philippe est l’héritier légitime des grands rois de France qu’étaient Henri IV et de Louis XIV.
– La famille à laquelle appartient Louis-Philippe fait partie intégrante de l’histoire de France.
2. Victor Hugo soutient la République au nom des valeurs suivantes : liberté, égalité, fraternité,
propriété, universalité.
Itinéraire 1
1. Dans ce discours, Victor Hugo montre son opposition aux Ateliers nationaux. Pour lui, leur mise
en place n’a pas permis de soutenir avec suffisamment de vigueur le régime républicain.
2. Les arguments de Victor Hugo contre la peine de mort sont les suivants :
La peine de mort n’est pas en accord avec la constitution de la Deuxième République et ne res-
pecte pas les valeurs de la République.
La peine de mort entraine le désordre et l’anarchie, alors que là où elle n’est pas pratiquée, elle
assure la paix et la stabilité.
3. Le suffrage universel masculin est le droit de vote accordé à tous les hommes majeurs, de plus
de 21 ans, quelque soient leurs conditions de fortune. Pour Victor Hugo, il assure la souveraineté
nationale et permet au peuple de s’exprimer, sans avoir recours aux armes.
Itinéraire 2
Sous la Deuxième République, Victor Hugo s’exprime pour la défense et la reconnaissance des va-
leurs républicaines que sont la liberté, l’égalité, la fraternité. Pour lui, les décisions prises doivent
assurer la stabilité du régime républicain. Ainsi, l’abolition de la peine de mort et la mise en place
du suffrage universel masculin évitent le désordre parmi la population.
Itinéraire 1
1. Sur ce dessin, le livre Les Châtiments de Victor Hugo terrasse un aigle. L’aigle est le symbole par
excellence du régime impérial. Napoléon 1er, oncle de Napoléon III, empereur des Français de
1904 à 1815, en avait fait son emblème.
2. Dans ce texte, Victor Hugo présente Napoléon III comme un personnage très préoccupé par
l’image qu’il donne, comme un menteur, un homme auquel on ne peut pas faire confiance. Ainsi,
il le surnomme « Napoléon le petit » car pour lui, il n’est pas un grand homme d’État.
3. Il s’agit d’un dessin satirique représentant Victor Hugo, dont l’auteur est G. Deloyoti, paru à la
Une du journal « Le Hanneton », le 6 juin 1867. On voit Victor Hugo sur un petit rocher (il s’agit de
Guernesey), terrasser une pieuvre par sa plume, celle de l’écrivain. Sa tête est couronnée d’une
couronne de laurier. Il porte à la ceinture une lyre, instrument musical, et tient dans sa main un
globe terrestre. Victor Hugo a le regard noir et électrisé d’éclairs. Dans ce dessin, Victor Hugo ap-
paraît comme celui capable depuis son exil de s’opposer, par ses mots et ses idées, au régime de
Napoléon III, et de le remettre en question.
Itinéraire 2
À l’appréciation de l’élève. Bien mettre en évidence tous les reproches que Victor Hugo fait à
Napoléon III : Un usurpateur du pouvoir (document 1 : prise du pouvoir par un coup d’État), un
« petit » homme d’État (document 3), un oppresseur (document 3).
APPRENDRE AUTREMENT
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PAGES 62-67
SUJET D’ÉTUDE v
Itinéraire 1
1. Eugène Schneider s’installe au Creusot en 1836 avec son frère Adolphe.
2. Sur son portrait, Eugène Schneider porte la « rosette » qui rappelle qu’il est décoré de la Légion
d’honneur, distinction donnée aux personnes qui ont rendu de de grands services à la France.
3. Eugène Schneider est à trois reprises député, mais également ministre de l’Agriculture et du
Commerce, vice-président du Corps législatif, maire du Creusot et président du Corps législatif.
4. Adolphe Thiers, président de la République, écrit à Eugène Schneider. Les rapports entre les
deux hommes sont très cordiaux ainsi que le montre le passage suivant : « Je serai bien heureux
de vous revoir, ainsi que vous me le faites espérer, et je vous renouvelle l’assurance de mon atta-
chement, et de ma parfaite considération. »
5. Les établissements Schneider intéressent le gouvernement car ils fournissent l’acier nécessaire
à la fabrication d’armement dont a besoin la France pour être une grande puissance militaire face
à l’Allemagne.
Itinéraire 2
Réalisation d’une carte mentale.
Au sommet, une case : « Eugène Schneider entre 1836 et 1875 », puis deux cases (reliées à la
première par des flèches :
– Il dispose d’un pouvoir politique : ses fonctions politiques sont député, ministre, vice-président
du Corps législatif, maire, président du Corps législatif
– Il dispose d’un pouvoir économique : il est un grand patron d’industrie à la tête des établisse-
ments Schneider au Creusot, fournisseur d’acier pour l’armée française.
Itinéraire 1
1. Au milieu du xixe siècle, le Creusot s’industrialise et s’urbanise grâce à l’installation des établis-
sements Schneider : des usines et des habitations apparaissent.
2. Le Creusot concentre toutes les caractéristiques de la révolution industrielle du xixe siècle : pré-
sence de matières premières : charbon et de minerai de fer, proximité d’un moyen de transport :
le canal du Centre et regroupement d’établissements industriels.
3. Les forges du Creusot fonctionnent en particulier grâce au marteau-pilon qui permet de forger
de grosses pièces métalliques.
Itinéraire 2
Afin de présenter à des élèves de Collège (niveau 4e) un sujet sur les conséquences de l’industriali-
sation au Creusot, commencer par définir ce qu’est la révolution industrielle : ensemble des trans-
formations économiques que connaît l’Europe et en particulier la France au cours du xixe siècle.
Poursuivre en prenant l’exemple du Creusot : création d’un important établissement industriel,
celui des Schneider, présence de matières premières permettant l’activité sidérurgique (charbon,
minerai de fer), développement de l’activité sidérurgique, en particulier grâce au marteau-pilon.
Itinéraire 1
1. Selon l’auteur, l’entreprise Schneider a permis aux habitants du Creusot de passer du statut
d’agriculteurs « grossiers » à celui d’ouvriers qualifiés. Il évoque particulièrement les fondeurs, les
forgerons, les ouvriers des ateliers de construction, les employés et les chefs de service.
2. L’entreprise Schneider construit ce type de cité afin de loger ses ouvriers à proximité des usines
et d’exercer une autorité sur eux en leur fournissant une habitation et des moyens de subsistance.
3. La grève du Creusot en 1869-1870 est présentée comme une opposition entre, d’un côté, les
ouvriers, et d’un autre côté, le dirigeant de l’entreprise soutenu par le pouvoir politique. Le pa-
ternalisme apparait comme un abus d’autorité : les ouvriers sont exclus des décisions prises par
l’entreprise.
APPRENDRE AUTREMENT
Compléter le cadre en haut à gauche par : député, maire, ministre, patron des établissements
Schneider.
Compléter le cadre en haut à droite par : 1836.
Compléter les cadres en bas à gauche par : activités sidérurgiques (à gauche) – ville industrielle
(à droite)
Compléter les cadres en bas à droite par : création de cités ouvrières (à gauche) – 1869-1970 (à
droite)
PAGES 68-69
VERS LE BAC
18
THÈME
3 La Troisième République avant 1914 :
un régime, un empire colonial
➞➞PAGES 70-85
PAGES 70-71
PAGES 72-73
REPÈRES
PAGES 74-75
COURS
1.
Instruction (doc.1) Liberté (doc.1)
Les lois scolaires de 1881-1882 créent l’école Loi sur la liberté de la presse et loi sur la
primaire obligatoire, laïque et gratuite pour liberté de réunion (1881)
tous les enfants de 6 à 13 ans (doc.2 et p. 72) (doc. 2 et p. 72)
2. Sur le tableau, on voit que tous les citoyens, riches comme le bourgeois, ou pauvres comme
l’ouvrier, sont égaux devant le droit de vote grâce au suffrage universel.
3. Les femmes sont exclues de ce progrès de la démocratie qu’est le suffrage universel.
4. Les lois sur la liberté de la presse et la liberté de réunion complètent le suffrage universel en
permettant aux citoyens de s’informer et aux partis d’exposer leur programme.
5. Le 14 juillet, jour de Fête nationale, la République est partout présente dans les rues et sur les
places avec des défilés, les drapeaux, les banquets et les discours qui la célèbrent.
6. « La Marseillaise était écoutée, applaudie et frénétiquement répétée. » Cette phrase montre
bien l’adhésion des villageois à la République.
Itinéraire 2
Un siècle après leur grande Révolution, les Français sont-ils en train de devenir républicains ? En
tout cas, les gouvernements de la IIIe République font tout pour cela. S’inspirant des principes
de 1789, ils ont élargi et approfondi les droits et libertés des citoyens : liberté de la presse et de
l’édition, liberté de réunion, droit au divorce, droit de se syndiquer. Le droit à l’instruction est dé-
mocratisé : tous les enfants de six à treize ans, riches comme pauvres, vont désormais à l’école qui
est gratuite, obligatoire et laïque. Enfin, la République diffuse ses symboles et ses valeurs jusque
dans les plus petits villages. Partout, des écoles-mairies avec le drapeau et la devise républicaine,
partout des célébrations républicaines comme le 14 juillet, devenu fête nationale. L’accueil de
la population semble très positif : les résultats aux élections sont de plus en plus favorables aux
républicains. Ils pourraient permettre à la République de s’installer dans la durée.
Robert Nelson, envoyé spécial du Boston Globe 1885.
Pour mémoriser
1. Le 14 juillet, Fête nationale, est l’occasion de célébrer les valeurs républicaines.
2. Jules Ferry est un homme d’État de la IIIe République. Il a fait voter les lois sur l’école gratuite,
laïque et obligatoire.
3. Parmi les droits et libertés instaurés par le régime républicain : le droit à l’instruction, la liberté
de réunion.
PAGES 78-79
DOCUMENTS v
20
6. Sur cette caricature, le philosophe des Lumières Voltaire inspire la loi. La tolérance et l’égalité
sont les valeurs qui inspirent la loi de Séparation des Églises et de l’État.
Itinéraire 2
Depuis 1801, les rela- Voulue par le président du Émile Combes et Aristide
tions entre l’État et l’Église Conseil Émile Combes, la loi Briand se sont inspirés des
catholique sont régies est pensée par Aristide Briand philosophes des Lumières
par le Concordat. Avec ce comme une loi de concorde et comme Voltaire. La tolérance
traité, le catholicisme est d’apaisement. La loi met fin au et l’égalité sont les valeurs qui
reconnu comme la religion Concordat, la République de- inspirent la loi de Séparation
de la majorité des Français vient laïque. L’État est neutre, il des Églises et de l’État.
et le clergé est rémunéré. assure la liberté de conscience
Mais tout au long du xixe et garantit le libre exercice de
siècle, les relations sont ➞ toutes les religions. Il ne sub- ➞
tendues avec l’Église, en ventionne plus les cultes
particulier lors des régimes
républicains qui cherchent à
réduire l’influence de l’Église.
Dernier conflit en date, la
position majoritairement
antidreyfusarde de l’Église
lors de l’affaire Dreyfus (1894-
1906).
Pour mémoriser
1. Dreyfus est accusé de trahison au profit d’une puissance étrangère et ennemie, l’Allemagne. Le
sujet est sensible car la France a perdu la guerre contre elle en 1870.
2. Les dreyfusards défendent les valeurs républicaines et démocratiques de justice et de droits
de l’homme.
3. Il s’agit de la Loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905.
PAGES 82-83
ZOOM
22
3. Les personnages qui l’accueillent représentent les différents peuples d’Afrique (à gauche) et
d’Asie (à droite) colonisés par la France.
PAGE 84
APPRENDRE AUTREMENT
PAGE 85
VERS LE BAC
PAGES 86-91
SUJET D’ÉTUDE u
Itinéraire 1
1. Il s’appuie sur la Révolution française qui débute en 1789. Cela montre le principe d’égalité à
l’éducation pour tous (garçons et filles).
2. Il s’agit d’une classe de filles, qui suivent un cours de couture. Il n’y a pas de mixité entre les
filles et les garçons.
3. La couture est enseignée spécifiquement aux filles, car c’est une activité considérée comme
exclusivement féminine.
4. Son objectif n’est pas atteint, car il n’y a que 43 collèges et lycées de jeunes filles dans tout le
territoire français ; et des zones importantes du territoire n’en comptent aucun. Il y a des dépar-
tements sans collège ni lycée de filles.
Itinéraire 2
Les collèges et les lycées sont dans les villes, et surtout dans les villes industrielles, selon une
courbe Le Havre-Paris-Lyon-Montpellier. La France rurale, qui reste cléricale, est peu versée sur
l’instruction laïque des filles.
Itinéraire 1
1. L’instituteur(trice) doit instruire les filles.
2. L’institutrice rencontre les difficultés suivantes : la solitude, la détresse morale, le mal loge-
ment, un travail considérable.
3. Elles portent une robe noire et un col blanc, qui constituent une sorte d’uniforme austère
comme les soldats qui vont à la bataille.
4. Louise Michel est une militante de l’Internationale socialiste qui participe à la Commune de
Paris et qui est condamnée au bagne en Nouvelle-Calédonie en 1870.
Pendant une dizaine d’années, elle va sans relâche alphabétiser les populations de cette colo-
nie lointaine. Amnistiée, de retour en métropole, elle poursuit son combat pour l’instruction des
femmes et leur insertion dans les sphères politiques à travers le droit de vote.
Itinéraire 2
Une femme instruite au service de la république
Ce qui l’a menée à cette instruction :
– les lois
– les études
24
– les diplômes, environnement républicain.
Les conséquences de cette instruction :
– engagements associatifs
– diffuse les valeurs de la république
– défend la laïcité
– revendique des droits pour les femmes
– lutte pour l’émancipation.
Itinéraire 1
1. L’Église refuse l’égalité des filles face à l’instruction. Jean Jaurès souligne que l’enseignement
de la morale contre la position de l’Église car il ne véhicule aucune croyance religieuse.
2. Maria Deraismes combat pour l’égalité fille.garçon et pour la mixité.
3. Il s’agit d’une action « coup de poing » dans une mairie lors d’un scrutin de vote. Cela pourrait
être une protestation contre la loi qui exclut les femmes de la vie politique.
Itinéraire 2
L’instruction des filles participe à l’émancipation des femmes.
Doc 2 : Maria Deraismes est convaincue que la femme doit être l’égale de l’homme juridiquement
et politiquement. Elle est contre la ségrégation de genre et revendique la mixité.
Doc 3 : les suffragettes – des féministes en lutte – manifestent parfois avec violence et sur un
mode spectaculaire pour une égalité de droits (le vote).
APPRENDRE AUTREMENT
Régime : République
Comment : par les lois Ferry et Sée
Qui agit : les députés, le gouvernement, les instituteurs(trices).
Objectifs : en faire des républicaines instruites, transmettre les valeurs de la république, com-
battre l’idéologie religieuse.
Mise en œuvre :
Outils : manuels, programmes ;
Bâtiments : écoles, collèges, lycées ;
Personnels : institutrices.
Résultats : alphabétisation des filles, formation professionnelle, éveil à l’esprit critique, désir
d’émancipation.
PAGES 92-99
SUJET D’ÉTUDE v
Itinéraire 1
1. Alger s’est développée en forme de triangle : de la Casbah jusqu’à la côte, à l’intérieur des for-
tifications.
2. La ville s’est étendue en raison de la destruction des fortifications et de l’étalement de la ville
le long de la mer sur 16 km.
3. Les aménagements créés par les Français sont : un nouveau port, une gare maritime, un quar-
tier européen, la place du gouvernement, des avenues larges et droites bordées d’immeubles de
type haussmannien.
4. La Grande Poste a été construite dans un style néo-mauresque. Une hypothèse serait que l’on
souhaite donner l’image d’une ville coloniale moderne.
Itinéraire 2
À l’appréciation de l’élève.
Itinéraire 1
1. C’est une capitale politique car elle comporte la résidence du gouverneur, c’est une capitale
d’État, elle compte aussi la place du gouvernement, le palais du gouverneur, c’est une préfecture.
2. C’est une grande ville industrielle et commerciale, avec un bon port et de grandes fermes, des
champs cultivés, des plantations de vignes, d’orangers, de citronniers…
3. Il faudra faire figurer les arguments suivants : Alger est la capitale de l’Algérie française, la capi-
tale coloniale ; elle constitue un trait d’union entre la métropole et la colonie.
Itinéraire 2
Il faudra faire figurer les arguments suivants : Alger est un port, une ville dynamique, une « tête
de pont », une ville prospère.
Itinéraire 1
1. Alger a une composition ethnique variée. C’est une colonie de peuplement car environ 1 habi-
tant sur 3 est français d’origine en 1906.
2. Les musulmans sont privés de représentation politique. Le Code de l’indigénat les conduit à
l’asservissement.
3. Les indigènes et Européens se croisent mais ne se mélangent pas.
Itinéraire 2
En Algérie, il n’y a pas de liberté pour les populations indigènes car elles sont asservies ; pas
d’égalité car on applique le Code de l’indigénat qui institue leur infériorité ; et il n’y a pas non plus
de fraternité.
APPRENDRE AUTREMENT
PAGES 100-101
VERS LE BAC
26
Bâtiments économiques : chambre de commerce, banques.
Bâtiments culturels : académie universitaire, école de droit musulman, école supérieure de droit,
de lettres, des sciences, …
2. Oui, la culture occupe une place importante : université, écoles de droit, de lettres, de sciences
et des beaux-arts.
3. La religion représentée par l’archevêché est la religion chrétienne catholique. Les autres reli-
gions sont le protestantisme, l’islam, le judaïsme.
PAGES 102-103
1. En France, toutes les communes ont leur monument aux morts souvent situé sur la place cen-
trale près de la mairie ou de l’hôtel de ville (comme page 102).
Les traces du conflit sont plus marquées dans les régions du Nord et de l’Est de la France qui ont
connu des combats et des destructions ainsi que l’occupation allemande. Présence de cimetières
militaires, de statues célébrant des héros morts pendant le conflit, reconstructions importantes
(comme à Arras).
2. Le 1er novembre (jour de l’armistice) commémore l’armistice, c’est-à-dire la fin des combats. La
paix n’est signée qu’à l’issue du Traité de Versailles, le 28 juin 1919.
PAGES 104-105
REPÈRES
28
PAGES 106-107
COURS
PAGES 108-109
DOCUMENTS u
PAGES 110-111
DOCUMENTS v
Pour mémoriser
1. Plus de 9,5 million de soldats morts dont 1,4 million de Français.
Certains historiens estiment que la grippe espagnole tuera, à la fin de la guerre, un nombre aussi
important de personnes.
2. Les Arméniens sont le 1er peuple victime d’un génocide.
3. Les civils des territoires occupés sont notamment victimes de réquisition.
30
PAGES 112-113
DOCUMENTS w
PAGES 114-115
ZOOM
PAGE 116
APPRENDRE AUTREMENT
Les réponses fournies sont soulignées et correspondent aux espaces à remplir en pointillés.
De nombreux fronts : le Moyen Orient et les Balkans
Participation des colonies : Canada, Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud…
Deux nouvelles armes : mitrailleuses, chars d’assaut, gaz, avions
Révolution communiste : en 1917 en Russie
9,5 millions de morts et disparus
Réorientation de la production industrielle (Ex. Renault)
Travail des femmes (les munitionnettes)
PAGE 117
VERS LE BAC
PAGES 118-123
SUJET D’ÉTUDE u
Itinéraire 1
1. L’empire britannique lance un appel à ses anciennes colonies devenues autonomes (domi-
nions) en les nommant les jeunes lions (par analogie avec le lion britannique impérial).
32
2. Pour faire face à l’effort de guerre (notamment le travail dans les usines), les Alliés font appel à
des travailleurs chinois par le biais de contrats signés avec la Chine. De la main-d’œuvre coloniale
sera aussi largement mobilisée dans les colonies, et parfois envoyée en Métropole.
3. Les chars d’assaut et les avions d’observation sont employés par les alliés à partir de 1916. Dans
un premier temps, leur efficacité sera limité. Ce n’est qu’en 1918 que les améliorations apportées
permettront aux Alliés de l’emporter.
Itinéraire 2
Préalablement : Le temps de 2 minutes peut être rallongée. Il faut aussi préciser aux élèves que si
la radio avait déjà été inventée en 1914 ; les reportages radio n’existaient pas pendant la Première
Guerre mondiale. Il s’agit donc d’une fiction.
Quelques pistes d’exploitation : Les difficultés rencontrées sont l’accès au front, la dangerosité,
la compréhension exacte de la situation, ainsi que le contrôle militaire et la censure.
Itinéraire 1
1. Le peintre anglais James Prinsep Beadle est connu pour ses représentations de scènes histo-
riques et militaires. Ce tableau est exposé à la mairie de Belfast. Il montre les volontaires irlandais,
sortant des tranchés (moment particulièrement impressionnant) et montant à l’assaut. La scène
se passe le 1er juillet 1916, 1er jour de l’offensive britannique. Il traduit bien l’optimisme d’obtenir
une victoire facile après une semaine d’intenses bombardements (dont on voit en arrière-plan
les fumées dégagées par les impacts) censés avoir entièrement détruits les lignes allemandes.
Ce tableau a une visée patriotique et ne rend pas compte de la dureté des combats. Les pertes
seront énormes, notamment le 1er jour avec 60 000 victimes britanniques, dont 20 000 morts.
2. Cet extrait du journal intime du soldat Cook montre l’évolution des combats. D’abord très opti-
miste (« il semble impossible à quiconque de vivre dans un tel enfer »), l’auteur montre les pertes
subies (« les hommes sont tués et blessés »), la résistance des Allemands et le manque d’eau (« il
n’y en a plus de disponible ») et son désarroi à l’issue de l’échec de cette offensive.
3. Ernst Jünger est présenté p. 118. Engagé volontaire, blessé à plusieurs reprises, il est déco-
ré pour sa grande bravoure. Il apprécie la violence de la guerre qu’il raconte dans son ouvrage
Orages d’acier.
Dans cet extrait, il montre les pertes du côté allemand et l’échec de l’offensive britannique.
4. Les deux témoignages montrent la préparation minutieuse de l’offensive britannique par des
bombardements, ainsi que des attaques aux mines et aux gaz ; mais aussi le grand nombre de
morts et de blessés puis l’échec des Alliés pour percer le font allemand.
Itinéraire 2
Les particularités de la bataille sont l’intensité de la préparation de l’offensive par les Britanniques
(intenses bombardements, concentration de troupes,..) et l’échec sanglant de la 1re journée
(20 000 morts du côté britannique) qui marquera profondément les Britanniques, d’autant plus
qu’il s’agit du premier engagement réel des pal battalions (bataillons de copains), composés de
volontaires.
Les difficultés rencontrées sont la complexité des combats et l’immensité du champ de bataille ;
mais aussi des témoignages rédigés en anglais.
Itinéraire 1
1. Cette gravure d’Otto Dix, réalisée en 1924 et conservée au musée de Minneapolis, montre un
homme blessé (ou mort). Il témoigne de la dureté des combats, de la solitude et de l’angoisse du
soldat blessé qui doit souvent attendre des heures des secours qui n’arrivent pas toujours car on
tire sur les infirmiers. La guerre déshumanise les soldats réduits à l’état de chair à canon.
2. Le mémorial de Thiepval est destiné à commémorer le souvenir des soldats britanniques et
sud-africains tombés en grand nombre. Il montre l’intensité et la violence des combats. Il est
encore très visité par les descendants des soldats (plus de 200 000 visiteurs par an).
Le musée, ouvert en 2016, est consacré à la bataille de la Somme, et à la mémoire des soldats
disparus. Il réunit pièces de collections, objets archéologiques, outils multimédias et installation
grandeur nature (réplique de l’avion de Georges Guynemer). La grande fresque (60 mètres de
long) dessinée par Joe Sacco s’ouvre sur le champ de bataille.
3. Le film La bataille de la Somme est une ressource précieuse car il s’agit de la première bataille
filmée (film muet). Les deux caméramans disposèrent de moyens importants et d’une grande
APPRENDRE AUTREMENT
Les réponses fournies sont soulignées et correspondent aux espaces à remplir en pointillés
Volontaires venus de Grande-Bretagne et des anciennes colonies
Recours à la main d’œuvre chinoise
20 000 soldats britanniques meurent
1 million de victimes
Nombreux mémoriaux et cimetières militaires. Ex. : mémorial de Thiepval
Nombreux témoignages disponibles. Ex. : Le roman Orages d’acier d’Ernst Jünger, le film La
bataille de la Somme, les peintures et gravures d’Otto Dix.
PAGES 124-129
SUJET D’ÉTUDE v
Itinéraire 1
1. Le 28 juin 1914, à Sarajevo, un double attentat a lieu contre l’héritier du trône d’Autriche-Hon-
grie. L’archiduc était venu en Bosnie pour une visite officielle dans la capitale, à Sarajevo, accom-
pagné de sa femme. Pour la traversée de la ville, il n’avait guère pris de mesure de sécurité, la
traversant en voiture découverte. Prendre des dispositions aurait été admettre que la province
n’était pas sûre ; que les Bosniaques avaient des revendications nationalistes et agressives. (Or,
depuis 1910, de nombreuses tentatives d’attentat contre des représentants de l’empire avaient
été organisées, et avaient toutes plus ou moins échoué). Alors que la voiture longeait la rivière
sur le quai, à petite allure, une grenade fut lancée sur la voiture mais la manqua. Elle fit cepen-
dant un assez grand nombre de blessés dans la suite du prince. Après la réception à l’hôtel de
ville, l’archiduc voulu se rendre auprès des blessés et reprit la même route. Cette fois, parce que
le chauffeur s’était trompé de route, il dut s’arrêter et depuis le trottoir, un jeune homme tira plu-
sieurs coups de revolver. L’archiduc et sa femme furent touchés. Dans les minutes qui suivirent,
ils moururent tous les deux.
2. À l’origine de cet attentat, il s’agit d’un étudiant serbe, nommé Gravilo Princip. Il appartient à
un groupe de jeunes Bosniaques, dont le nationalisme était serbe puis évolua vers une concep-
tion yougoslave. Né en 1894, il a 20 ans, refusé par l’armée serbe en raison de sa petite taille,
il souhaite faire quelque chose de courageux et remarquable. Ils étaient 6 lors de l’attentat et
n’avaient jamais eu l’intention de tuer l’archiduchesse. Il fut arrêté, jugé et condamné à mort
mais, en raison de son âge, il fut mis en prison où il mourut de tuberculose.
3. Pour l’Autriche, l’attentat est une agression manifeste. L’empereur François-Joseph écrit, dans
la lettre à ses peuples : « La tendance de la Serbie à vouloir détacher par la violence des territoires
[…] s’est accusée de plus en plus » « elle a repoussé les revendications modérées de mon gouver-
nement », enfin dans l’article du quotidien français, on peut relever « le complot a été préparé par
des Bosniaques, protestant contre l’annexion ».
34
4. L’empereur François-Joseph justifie la déclaration de guerre à la Serbie car il accuse la Serbie
d’avoir, depuis longtemps, cherché à déstabiliser l’empire en organisant des actions violentes.
Surtout, suite à l’attentat, l’Autriche-Hongrie a envoyé un ultimatum à la Serbie qui, d’après la
lettre de l’empereur, a refusé une partie des revendications autrichiennes. Sur un ton extrême-
ment dur, Vienne exigea du gouvernement serbe, rendu responsable de l’attentat, de rechercher,
conjointement, les responsables et de prendre l’engagement de faire cesser toute propagande
anti autrichienne en Serbie. Le gouvernement de Serbie a considéré l’ultimatum – qui fixait un
délai de 48 heures pour la réponse – comme une intervention inadmissible dans ses affaires inté-
rieures, et avec le soutien de la Russie, l’a refusé.
La fin du Manifeste annonce la déclaration de guerre qui a lieu le 28 juillet 1914, tout acquis à
la certitude d’avoir l’ensemble de « ses peuples » derrière lui dans un sentiment de patriotisme
dynastique.
Itinéraire 2
Itinéraire 1
1. À la mort de François-Joseph, en novembre 1916, c’est son neveu, Charles 1er, qui devient em-
pereur, mais celui-ci n’a pas son aura. Il est peu connu, a 29 ans et n’a pas été associé aux affaires
de l’État ; seulement à des responsabilités militaires. Malgré sa faible expérience politique, il a
une claire perception des besoins de la monarchie. Après un début de guerre plutôt à son avan-
tage (effondrement Serbe en octobre 1915), l’empire est en difficulté. En 1916, l’armée subit une
grosse offensive russe, qui met l’armée autrichienne au bord de la rupture. Et la place sous com-
mandement allemand.
2. Le nouvel empereur tente d’obtenir une paix négociée avec la France, le Royaume Uni et l’Italie
entre janvier et l’été 1917 sans en aviser l’Allemagne au départ. Pour cela, l’empereur confie une
mission secrète à ses 2 beaux-frères, officiers dans l’armée Belge (Entente). Mais les négociations
échouent en raison des revendications de l’Italie sur les territoires autrichiens et du refus de l’Au-
triche concernant le rétablissement de la Serbie avec annexion de l’Albanie. Le maintien de buts
de guerre incompatibles et l’espoir d’une victoire (entrée des Américains en guerre en avril) ex-
pliquent l’échec des négociations.
3. La difficulté principale pour la population en 1917 est le ravitaillement. La population souffre
du blocus organisé par l’Entente. Les difficultés s’accumulent depuis 1915 : crise alimentaire car
perte de la Galicie, ajoutée à la mauvaise volonté des Hongrois à alimenter les Autrichiens et la
désorganisation de l’agriculture car mobilisation de paysans soldats. Des cartes de ravitaillement
apparaissent dès 1915. L’approvisionnement de Vienne en lait s’effondre en 1917. On est au bord
de la famine. Les civils font la queue sous le contrôle de la police afin d’éviter les débordements
et tensions.
4. Le problème de la source est que cette détrempe est issue des archives de la police qui contrôle
la population et mène des actions de répression si des débordements ont lieu.
Itinéraire 1
1. D’après les 14 points de Wilson, le point 10 précise que « aux peuples de l’Autriche-Hongrie
devra être accordée la possibilité d’un développement autonome ». Cela signifie que le président
américain comme l’Entente n’avaient pas prévu la dislocation de l’Empire. Mais après la soumis-
sion de l’Autriche à l’Allemagne à Spa en mai 1918, les puissances de l’Entente vont œuvrer au-
près des comités nationaux contre l’empire. les Tchèques, reconnus par la France comme « or-
gane suprême des intérêts généraux tchécoslovaques » profitent des difficultés de l’empire qui
s’accumulent : pénuries de charbon, de munitions, désertions et grippe espagnole et défaites de
l’été 1918. Mi-septembre, les fronts repartent : la Bulgarie capitule, la Serbie est libérée, la guerre
se rapproche de l’empire. Le 16 octobre, Charles 1er annonce la fédéralisation de l’empire mais
c’est trop tard, chaque comité national la refuse. L’offensive italienne du 24 octobre porte le coup
de grâce et Charles demande l’armistice. Le 28 octobre, le pouvoir impérial n’a plus les moyens
de s’opposer à l’indépendance proclamée à Prague ou Budapest. L’empereur renonce au trône le
11 novembre.
2. Les nouveaux États qui sont créés sont : la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, la Po-
logne, la Roumanie et l’Autriche.
3. Une telle modification des frontières va avoir des conséquences importantes sur la géopo-
litique de la région. La fin de l’empire d’Autriche-Hongrie marque la fin d’une époque et de la
stabilité dans cette région de l’Europe. Les pays nouvellement créés sont petits par la taille (la
Hongrie est amputée des deux tiers, l’Autriche est réduite à 80 000 km2), souffrent de régression
économique majeure et sont soumis à des agitations communistes (Révolution de Bela Kun en
Hongrie). Les points de contestations sont nombreux : de nombreux peuples se retrouvent de
leur nation : les Allemands des Sudètes vont être intégrés à la Tchécoslovaquie, des Hongrois
sont rattachés à la Roumanie, des Ruthènes et Ukrainiens sont rattachés à la Pologne ou à la
Roumanie.
4. L’auteur de cet extrait est l’historien François Fejtö qui travaille sur l’histoire de la destruction
de l’Autriche-Hongrie en 1988 et 1992.
Dans cette phrase, il veut dire que la création de ces États nés de l’éclatement de l’empire a créé
de nouveaux problèmes car ces États ne correspondent pas aux délimitation des peuples et que
la création de certains États ne pouvait pas permettre une unité nationale en raison de leurs trop
grandes différences. L’idée de former un grand État slave du Sud va se révéler être une utopie.
La Croatie et la Slovénie, catholiques, vivaient en symbiose avec l’Autriche depuis le xiiie siècle
et, du jour au lendemain, se sont retrouvés unies à la Serbie orthodoxe, longtemps ottomane et
dont elles étaient séparées depuis mille ans. Ce mariage artificiel ne pouvait être maintenu que
par un régime dictatorial, policier et centralisateur. Ce fut le cas jusqu’en 1992, date du début de
la guerre en ex-Yougoslavie entre ces différents peuples, qui, aujourd’hui, sont des pays indépen-
dants.
36
Itinéraire 2
Les élèves jouent le rôle de reporters de presse.
APPRENDRE AUTREMENT
PAGES 130-131
VERS LE BAC
38
GÉOGRAPHIE
THÈME
1 La métropolisation : un processus mondial différencié
➞➞PAGES 132-147
PAGES 132-133
PAGES 134-135
REPÈRES
PAGES 136-137
COURS
PAGE 138
Itinéraire 1
1. En 1990, Lima concentre environ un tiers de la population urbaine du Pérou soit 33 % de la
population (soit 5 millions sur un total de 15 millions d’urbains environ). En 2018, forte de ses
10 millions d’habitants, Lima concentre 40 % de la population urbaine du Pérou (10 millions
d’habitants pour une population urbaine totale de 25 millions environ). Les prévisions pour 2030
indiquent une accentuation de ce phénomène de macrocéphalie urbaine de la capitale puisque
Lima, avec plus de 12,5 millions d’habitants, concentrera plus de 41,6 % de la population urbaine
du pays.
2. L’urbanisation est la concentration de la population. Lorsque cette dernière est importante,
les réseaux de transport, les lieux de pouvoir administratif, économique, financier et les équi-
pements culturels se développent. Cela a pour conséquence d’attirer plus de population car les
activités de commandement de premier plan sont rares. Ainsi donc, la métropolisation se déve-
loppe. Elle entraîne des effets cumulatifs car dès lors qu’une métropole attire à elle la population,
elle entre en concurrence avec les autres métropoles et elle cherche à renforcer son attractivité
en concentrant encore plus d’activités, ce qui provoque de l’étalement urbain.
3. Au premier plan de cette photo du quartier du Plateau à Abidjan, on observe des arbres cou-
vrant partiellement les toits de petits bâtiments et surtout le stade et des immeubles d’habi-
tation d’une dizaine d’étages environ. Ensuite au deuxième plan, on voit des gratte-ciel et des
immeubles de bureau assez nombreux. Ce paysage se poursuit jusqu’à l’arrière-plan où l’on dis-
tingue des grues témoignage de la croissance urbaine et d’un quartier dynamique.
Les éléments qui traduisent sa fonction métropolitaine sont le stade, les gratte-ciel symboles du
quartier d’affaires et de la fonction de commandement économique et financière.
4. D’après Jérôme Porier, les principaux moteurs de la métropolisation sont la concentration des
emplois, des transports collectifs, des centres administratifs, des offres éducatives, culturelles et
médicales.
5. Le tableau 5 qui évoque les villes françaises les plus attractives pour les étudiants en 2018 ce
qui est suggéré dans le texte dans la phrase : « La proportion de jeunes qui font leurs études
supérieures augmente et leur installation dans une métropole régionale est souvent définitive. »
6. Les conséquences négatives de cette métropolisation sont le stress, la pollution, les nuisances
sonores, le manque d’espaces verts, des appartements étriqués, la saturation des transports et
surtout l’étalement urbain et la désertification des campagnes et le déclin des centre urbains de
nombreuses petites villes de province.
Itinéraire 2
L’urbanisation est la concentration de la population. Lorsque cette dernière est importante, les
réseaux de transport, les lieux de pouvoir administratif, économique, financier et les équipe-
ments culturels se développent. Cela a pour conséquence d’attirer plus de population car les
activités de commandement de premier plan sont rares. Ainsi donc, la métropolisation se déve-
loppe. Elle entraîne des effets cumulatifs car dès lors qu’une métropole attire à elle la population,
40
elle entre en concurrence avec les autres métropoles et elle cherche à renforcer son attractivité
en concentrant encore plus d’activités, ce qui provoque de l’étalement urbain.
À toutes les échelles, cette métropolisation est source de ségrégation socio-spatiale, de nuisances
de tous ordres pour ses habitants (bruit, saturation des réseaux de transport, cherté des loyers…)
Pour mémoriser
1. L’urbanisation est l’action d’urbaniser, c’est-à-dire de favoriser, de promouvoir le développe-
ment des villes par la transformation de l’espace rural en espace urbain. Alors que la métropoli-
sation, quant à elle, désigne le mouvement de concentration des populations, des activités de
valeurs dans les ensembles urbains de grande taille (dans les plus grandes villes).
2. Trois fonctions caractéristiques d’une métropole : le pouvoir administratif et politique, la fonc-
tion financière et la fonction culturelle par exemple.
3. Les quartiers d’affaires s’identifient par leur verticalité, par des gratte-ciel.
PAGE 140
Itinéraire 1
1. Le modèle centre-périphérie rend compte à toutes les échelles de relations de dépendance
entre deux espaces. Le centre regroupe les capacités d’innovation, les pouvoirs de décision, la
forte population et de manière générale, la richesse. Il exerce une forte attractivité vers la péri-
phérie et il opère un phénomène de concentration des richesses. À l’inverse, la périphérie qui
forme les espaces dominés est quant à elle, composée d’auréoles concentriques de diffusion
de la richesse du centre. Cette périphérie, du fait d’un foncier moins cher pourra accueillir les
activités consommatrices d’espace, comme les activités industrielles, les zones de stockage, etc.
2. Le texte évoque le problème des embouteillages dans les métropoles et principalement dans
les mégapoles comme Los Angeles qui s’étend sur près de 200 km (on parle d’urban sprawl).
3. Les conséquences de cette organisation urbaine sont l’étalement urbain de la métropole qui
grignote l’espace périurbain mais aussi la dépendance à l’automobile comme mode de transport
principal et toutes les nuisances qui vont avec : pollution de l’air, perte de temps dans les em-
bouteillages (l’équivalent de 3 jours de vie passés dans les embouteillages pour un Londonien !).
4. Sur cette vue de Paris, au premier plan on distingue la tour Eiffel et le Champ de Mars, espace
très vert avec quelques immeubles bourgeois, au second plan, les espaces verts ont laissé la
place à une urbanisation très dense composée d’immeubles. Le troisième plan est composé du
quartier d’affaires de La Défense au-delà du Bois de Boulogne (étendue de forêt au centre de la
photo). Son architecture faite de gratte-ciel hérissés vers le ciel est caractéristique des quartiers
d’affaires. Tout autour de la Défense, le tissu urbain est très dense avec des immeubles d’habi-
tation hauts, types barres ou tours. À l’arrière-plan enfin, l’urbanisation se poursuit mais on dis-
tingue un tissu urbain moins dense, parsemé de forêts.
5. Le paysage présenté sur la photo se rattache au centre du modèle centre-périphérie avec la
tour Eiffel qui représente l’attractivité touristique et le quartier de La Défense, qui est le premier
quartier d’affaires d’Europe qui concentre la richesse et le pouvoir économique.
6. Masdar City est une ville durable commencée en 2008 dans l’émirat arabe uni d’Abou Dha-
bi. L’écocité aurait dû être inaugurée en 2016 mais le chantier n’en est encore qu’à ses débuts
puisqu’au mieux c’est à l’horizon 2030 qu’elle sera terminée. L’écocité devait accueillir jusqu’à
50 000 personnes, 1 500 entreprises. Réseau de transport bas carbone, énergies renouvelables,
stratégie zéro déchet, le projet de construction de cette ville était très ambitieux.
Itinéraire 2
Les paysages urbains des métropoles sont très divers ; le centre regroupe le pouvoir de déci-
sion et de commandement tandis que les périphéries accueillent les activités consommatrices
d’espaces. Au plan architectural, les centres sont marqués par les gratte ciels et des immeubles.
Dans les périphéries, l’habitat est moins dense, l’architecture moins verticale. Cependant les liens
entre centre et périphérie s’effectuent grâce à des réseaux de communication et notamment des
réseaux de transport plus ou moins dense. Le quotidien des habitants des périphéries est rythmé
par des navettes pendulaire vers les espaces centraux ce qui dégrade fortement la qualité de vie
des navetteurs.
Pour mémoriser
1. Le modèle centre-périphérie rend compte à toutes les échelles de relations de dépendances
entre 2 espaces. Le centre regroupe les capacités d’innovation, les pouvoirs de décision, la forte
population et de manière générale, la richesse. Il exerce une forte attractivité vers la périphérie
et il opère un phénomène de concentration des richesses. À l’inverse, la périphérie qui forme les
PAGE 142
Itinéraire 1
1. La mégalopole japonaise est un espace très fortement urbanisé, industrialisé qui s’étire sur
plus de 1 500 km de Sendai à Fukuoka et qui concentre 105 millions de personnes soit plus de
80 % de la population du pays. Ce vaste ensemble est composé d’une ville monde (Tokyo), de 2
mégapoles (Osaka-Kobé et Nagoya) et de nombreuses métropoles géantes. L’ensemble est relié
par un puissant réseau de communications, autoroutes, trains rapides, aéroports… (réseau de
train pendulaire à grande vitesse, le Shinkanzen). Cette mégalopole concentre les 3 quarts de
l’industrie japonaise et 80 % des activités économiques.
2. Les éléments constitutifs de la mégalopole japonaise sont les conurbations et les densités ur-
baines qui génèrent un tissu continu, les activités économiques qui produisent une grande part
du PIB japonais, la puissance des activités de haute technologie et surtout le poids et la présence
de Tokyo, ville mondiale à la tête de ce réseau urbain. L’ensemble est largement parcouru par un
réseau très dense de communications.
3. Les réseaux urbains des pays mentionnés dans le document sont déséquilibrés (on parle de
macrocéphalie urbaine) car la première ville domine très largement l’ensemble du réseau natio-
nal. Par exemple, au Mexique, la 1re agglomération est 4,5 fois plus grande que la 2e. C’est à peu
près la même situation en Égypte, au Nigéria et au Bangladesh. En revanche cet indice de prima-
tie est de presque 7 au Kenya et de 10 en Afghanistan et en Éthiopie.
5. Les éléments qui font de New York une ville mondiale sont la puissance de rayonnement et de
commandement en matière financière (bourse de Wall Street), politique (siège de l’ONU), cultu-
relle (musées, médias), économiques (clusters, port international, aéroports internationaux).
6. En France, les villes moyennes sont confrontées à de nombreuses difficultés comme l’isole-
ment, le chômage, l’exil des jeunes et des diplômés et un fort taux de pauvreté.
Itinéraire 2
À l’échelle mondiale, les très grandes métropoles des pays les plus développés, les villes mon-
diales, concentrent les activités de commandement. Dans certaines régions de pays développés,
la concentration de métropoles interconnectées aboutit à la formation de mégalopoles qui re-
flètent la hiérarchie des États et leur domination économique.
À l’échelle nationale, dans les pays du Nord, comme en Europe du Nord-Ouest les processus d’ur-
banisation et de métropolisation sont anciens et le tissu des villes-métropoles est dense et struc-
turé. En revanche dans les métropoles des Sud, les réseaux urbains sont fortement déséquilibrés
en faveur de la métropole capitale : on parle alors de macrocéphalie urbaine. Dans le réseau
urbain, les métropoles régionales jouent le rôle de relai entre les métropoles de rang national et
les petites villes.
Pour mémoriser
1. Une mégalopole est un espace fortement urbanisé (qui concentre une part importante de la
population) et qui a un poids économique important à l’échelle mondiale.
2. La présence d’une institution internationale (ONU, FMI) confère à une métropole une impor-
tance mondiale.
3. À l’échelle du pays, le processus de métropolisation a renforcé le poids de la capitale (macro-
céphalie du réseau urbain) et des métropoles régionales au détriment des villes petites et
moyennes qui déclinent irrémédiablement.
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ZOOM
42
2. Le tourisme est l’activité principale de Venise puisque le premier plan laisse apparaître des
touristes sur la place et des terrasses de cafés installées.
Page 145
1. La photographie donne de Dubaï une image de modernité puisque les gratte-ciel et les tours
gigantesques occupent l’essentiel du cliché.
2. La hauteur des tours présentes sur la photographie qui ont toutes au moins 50 étages té-
moigne de la puissance de Dubaï (on peut comparer avec un immeuble de 4 étages au premier
plan et la grue). La ville veut donner l’image d’une cité puissante par ses bâtiments à l’architec-
ture audacieuses.
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APPRENDRE AUTREMENT
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VERS LE BAC
PAGES 148-153
SUJET D’ÉTUDE u
Itinéraire 1
1. Le pôle multimodal de La Part-Dieu :
– À l’échelle de l’agglomération : les transports en commun utilisés par 165 000 personnes par
jour. Les 2 000 places de stationnement pour les vélos.
– À l’échelle régionale : 400 TER par jour.
– À l’échelle nationale : 150 TGV par jour, l’aéroport Saint Exupéry qui dessert 120 destinations
en France et dans le monde entier (on accède à cet aéroport international par le Rhône Express).
– À l’échelle internationale : des liaisons ferroviaires vers l’Espagne, la Suisse, l’Italie, la Belgique
et les liaisons aériennes.
2. Les différents modes de transports proposés dans la métropole lyonnaise sont :
– transports en commun
44
– autopartage
– parcs relais pour co-voiturage
– réseau de TER
3. L’aéroport Saint-Exupéry dessert des métropoles françaises mais aussi des destinations en Eu-
rope, en Amérique du Nord, au Proche et Moyen-Orient et en Afrique.
Itinéraire 2
Outre l’autoroute A6 qui traverse la ville et la relie à Paris au Nord et à Marseille, Montpellier,
Barcelone… au sud (cf. page 150), l’ouverture de la métropole lyonnaise sur l’extérieur passe par
deux points nodaux : La gare de Part-Dieu et l’aéroport Lyon Saint-Exupéry.
L’aéroport, situé à une trentaine de kilomètres à l’est de l’agglomération, relie Lyon à de nom-
breuses villes d’Europe, et assure aussi des liaisons internationales à plus longue distance vers
l’Amérique du Nord, l’Afrique, le Moyen-Orient principalement. La liaison aéroport-métropole se
fait par voie autoroutière, et grâce à un tramway (le Rhône-express) exclusivement destiné à sa
desserte.
Côté agglomération, le terminus du tram se situe à la gare de Part-Dieu qui constitue un pôle
multimodal permettant de relier les lignes TGV, l’aéroport, et les transports intra agglomération
(bus, tram, métro, transports doux (vélo)).
Lyon est desservie par une large gamme de transports nationaux et internationaux attire de
nombreuses manifestations (congrès, Fête des Lumières, festival Lumière (cinéma), Biennale de
la danse, matchs de foot (Stade de Gerland et Parc olympique lyonnais situé à l’est de l’agglomé-
ration) qui contribuent à son rayonnement.
Itinéraire 1
1. Les aménagements dans le domaine des transports :
– L’échangeur de Perrache (gare SNCF et gare routière) tram, bus métro…
– L’autoroute et le tunnel sous Fourvière
– Le quartier de la Part Dieu autour de la gare TGV (voir le document 1 page 149).
Les aménagements économiques :
– Le quartier de la Part-Dieu (deuxième quartier d’affaires de France)
– Le quartier de Gerland et le technopôle autour des biotechnologies
– Le quartier Confluences autour du pôle médias (siège du Progrès le quotidien lyonnais, d’Euro-
news…)
Les aménagements à usage administratif :
– Le quartier de la Part-Dieu avec la cité administrative
– Le quartier Confluence avec le siège du conseil régional
Les aménagements à usage touristique :
– Le centre de la Presqu’île
– Le Vieux Lyon quartier Renaissance classé au patrimoine mondial de l’UNESCO
– Le quartier Confluence avec la Sucrière
2. Au xixe siècle, le quartier de la Confluence était un quartier industriel, ferroviaire et portuaire et
qui abritait les activités de « l’ombre » (prison, prostitution…).
3. Le quartier de la Confluence a subi une métamorphose puisque de quartier industriel dé-
laissé, il est devenu le nouveau quartier central de Lyon et un modèle d’éco-quartier à l’échelle
européenne. Ses transformations confirment la dimension métropolitaine de la ville puisque le
quartier abrite le conseil régional, un pôle média international, des lieux de culture, etc.
Itinéraire 2
Il s’agit d’utiliser le document 1 à partir du numéro 3 l’échangeur de Perrache qui a été développé
en même temps que l’autoroute et le tunnel sous Fourvière. Pour les dernières transformations
du quartier Confluences, il faut utiliser aussi le texte qui s’attache à décrire la métamorphose du
quartier.
Itinéraire 1
1. Les principaux écarts socio-économiques entre Rillieux-La-Pape et Écully concernent le taux
de chômage (4 points plus élevé), l’écart de pouvoir d’achat par ménage (donc la richesse) qui
est de près de 10 000 euros et les diplômes. En effet, pour ce dernier critère par exemple, le pour-
APPRENDRE AUTREMENT
Dans la légende
Tracé rouge : Autoroute
Orange : Presqu’île, centre historique
Vert : Quartier Part-Dieu, années 1970 et 1990
Rose : Quartier Gerland, années 2000
Bleu : Quartier Confluence, depuis les années 2000
Sur le schéma
À gauche : Habitat principalement pavillonnaire
À droite : Grands ensembles collectifs (stade, aéroport, etc.)
PAGES 154-161
SUJET D’ÉTUDE v
Itinéraire 1
1. La photo du document 1 nous montre la verticalisation du centre de Londres, dont les gratte-
ciel sont un symbole de puissance, notamment dans le quartier de la City.
Cette importance de Londres au niveau mondial se retrouve dans le classement des villes mon-
diales où Londres occupe la première place. Londres est aussi une des premières destinations
touristiques du monde.
2. Au premier plan, le Tower Bridge enjambe la Tamise et témoigne du passé de la capitale anglaise
tout comme la tour de Londres.
Les tours de la City toute proche et la création d’un tout nouveau gratte-ciel, « The Shard » sont
des indicateurs de la modernité de cette grande métropole.
3. Le nombre de touristes : 16 millions en 2013. Le quartier du shopping et des loisirs pèse plus
lourd que la City sur le plan économique.
46
Itinéraire 2
Londres est l’une des principales places financières de la planète, son quartier d’affaires la City et
ses nombreux gratte-ciel sont les signes de cette puissance. La ville est aussi un très important
pôle touristique, renforcé encore par l’organisation des JO en 2012.
Itinéraire 1
1. Sur le plan économique l’organisation des JO en 2012 a représenté un coût important (12
milliards d’euros) aux contribuables britanniques, sur le plan urbanistique les JO ont permis de
revaloriser d’anciennes friches industrielles, dont la reconversion est toujours en cours.
2. La verticalisation du quartier, les projets en cours de nouvelles tours, et plus globalement les
actions envisagées par la mairie, montrent que ce quartier délaissé est en train d’acquérir une
nouvelle centralité.
Itinéraire 2
L’insertion toujours plus forte de Londres dans la mondialisation a pour effet de transformer cer-
tains quartiers. Anciennement délaissés ou périphériques, ils concentrent aujourd’hui les projets
d’extension de la ville, les nouvelles tours et les logements, dans une ville où la pression immobi-
lière est très forte et où les prix de l’immobilier sont parmi les plus élevés de la planète.
Itinéraire 1
1. 7 000 emplois ont été ou vont être déplacés « à court terme » de Londres vers l’UE. Ces pertes
d’emplois pourraient être fortes dans le domaine bancaire et financier. Ces pertes concernent
l’un des secteurs les plus dynamiques de la ville, et pourraient fragiliser la place de Londres
comme centre financier.
2. « Nous avons un merveilleux partenariat avec l’UE », « sauvons le Royaume-Uni, annulons le
Brexit », « donnez-nous le coût du Brexit », tous ces slogans témoignent du rejet par ces manifes-
tants du Brexit qui selon eux serait une menace pour le Royaume-Uni et un risque pour Londres.
3. Il y a plusieurs enjeux : un enjeu économique pour rendre la ville plus fluide et donc aussi plus
efficace, un enjeu environnemental et de santé, car la pollution a un coût élevé pour la société.
Itinéraire 2
Londres est une ville très dynamique et au rayonnement mondial. Cependant elle fait face aus-
si à de grands défis : celui des mobilités par exemple comme beaucoup de métropoles de sa
taille, mais aussi un défi spécifique : celui de conserver son rang de première place financière du
monde dans le contexte du Brexit qui voit le Royaume-Uni quitter l’Union européenne.
APPRENDRE AUTREMENT
PAGES 160-161
VERS LE BAC
Sujet d’étude 1. Lyon : une métropole attirante pour les touristes et les investisseurs
1. Les implantations d’entreprises (une centaine en 3 ans), dont une partie d’entreprises étran-
gères, et les créations d’emplois liées à ces implantations montrent que la métropole lyonnaise
est attractive pour les investisseurs.
2. L’ouverture de la cité de la gastronomie en centre-ville dans l’ancien Hôtel-Dieu (hôpital), dans
une ville dont la gastronomie est déjà une image de marque (Restaurants Bocuse, Léon de Lyon,
Mère Brazier), Halles de Lyon.
48
THÈME
2 Une diversification des espaces
et des acteurs de la production
➞➞PAGES 162-177
PAGES 162-163
PAGES 164-165
REPÈRES
PAGES 166-167
COURS
PAGES 170-171
DOCUMENTS v
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artificialisés occupés par plusieurs secteurs industriels : industries chimiques, usine sidérurgique,
et raffineries de pétrole. Le rôle portuaire de Fos se marque par la présence de minerais, des dé-
pôts pétroliers des zones d’entrepôt et le terminal à conteneurs. Près de Port de Bouc se situe le
terminal pétrolier de Lavéra, un oléoduc relie Lavéra à Karlsruhe en Allemagne.
2. Sao Paulo est située sur la côte est du Brésil. Elle compte plus de 21 millions d’habitants, attire
toujours davantage de Brésiliens et apparaît comme une mégapole de tout premier plan au sein
du pays. En témoignent les centres d’affaires qui s’y multiplient, quatre au total pour accueillir les
FTN. La force de la ville tient au développement des activités innovantes notamment dans l’in-
formation et la communication, le domaine de la finance, d’une façon plus globale, des activités
de haut niveau scientifique et technique.
3. Les entreprises ont besoin d’être connectées au monde, d’où cette expression « d’immeubles in-
telligents » c’est-à-dire des locaux dans lesquelles les FTN trouveront cette nécessaire connexion.
4. Sofia Antipolis regroupe sur son site des entreprises spécialisées dans les domaines de l’infor-
mation et de la communication. Les technologies mises en œuvre s’appuient sur un haut niveau
de compétences. Caractéristiques d’un territoire de l’innovation sont les échanges de formation
et de savoir-faire entre laboratoires de recherche et grande école par exemple.
5. Sur le site de Sofia Antipolis, on retrouve des éléments présentés sur le schéma : laboratoires
de recherche en informatique, automatique, électronique en lien avec deux grandes écoles : Po-
lytechnique et EURECOM, et industrie de hautes technologies avec Coriolis télécom entreprises.
Les liens existent donc bien sur ce site entre recherche et échanges de savoir-faire, on peut aussi
imaginer des relations financières même si elles n’apparaissent pas sur la photo.
Itinéraire 2
En commençant par la plus grande échelle, le technopôle correspond à un lieu privilégié de pro-
duction mondialisée : les entreprises qui sont installées développent des savoir-faire exception-
nels et très concurrentiels à l’échelle de la planète. Ces lieux très attractifs accueillent aussi des
scientifiques venus de l’étranger.
À une échelle un peu moins grande, la métropole elle-même au sein de ses quartiers d’affaires
rassemblent des entreprises dont les activités sont largement mondialisées que ce soit dans le
domaine de l’industrie, de l’information ou de la finance.
Enfin à l’échelle régionale, les espaces littoraux sont particulièrement privilégiés plus encore si
des métropoles puissantes, voire mondiales s’y ajoutent. Les littoraux accueillent les activités
portuaires et industrielles et sont en relation avec la totalité de la planète par le biais des grandes
voies maritimes mondiales. Ces littoraux sont aussi des lieux privilégiés de production mondia-
lisée quand ils bénéficient d’atouts (soleil, mer chaude, infrastructures hôtelières…), ils déve-
loppent alors de grands complexes touristiques capables d’accueillir des touristes du monde
entier.
Pour mémoriser
1. Les paysages d’un quartier d’affaires sont très caractéristiques. Ils se voient de loin parce que
ces quartiers sont hérissés de tours très modernes, souvent faits d’acier et de verre, qui s’élèvent
largement au-dessus des immeubles qui les jouxtent.
2. Un pôle de compétitivité rassemble sur un territoire donné des acteurs divers : des entreprises
de toutes tailles, des laboratoires de recherche et des établissements de formation et.ou d’en-
seignement. L’objectif est de favoriser la croissance économique, rendre l’économie plus com-
pétitive en développant des synergies et des coopérations autour d’une thématique commune.
PAGES 172-173
DOCUMENTS w
PAGES 174-175
ZOOM
52
2. La saturation est visible et se ressent à tous les niveaux : les appartements très nombreux, les
bateaux de plaisance, voiliers ou yachts masquent une bonne partie de l’eau dans la marina. C’est
à la fois beau et étouffant.
3. Deux photographies prises sur les bords de la Méditerranée, d’un espace littoral mais de na-
ture très différentes. Le littoral peut être exploité à des fins industrielles, particulièrement quand
il ouvre sur un port doté de structures performantes. Dans ce cas les atouts sont liés à la possibi-
lité de production, d’échanges maritimes et de liens étroits avec l’arrière-pays.
Le littoral peut aussi devenir un espace touristique bénéficiant d’atouts liés à la présence du so-
leil, de la mer. Mais dans ce cas aussi il faut que les liaisons se fassent avec l’intérieur c’est-à-dire
que l’accessibilité soit bonne et il faut aussi que les infrastructures existent : logements, com-
merces, port de plaisance…
PAGE 176
APPRENDRE AUTREMENT
1. La légende
1. principale voie maritime mondiale 3. principale façade maritime
2. autre voie maritime importante 4. point de passage transocéanique
2. Le schéma
Aux États-Unis : Chicago et New York – Au Brésil : Sao Paulo – En Europe : Londres et Paris –
En Asie : du N au S : Tokyo, Beijing, Shanghai, Hong Kong, Singapour – En Australie : Sydney
3. Le titre
Métropoles et littoraux : les espaces privilégiés de la production
PAGE 177
VERS LE BAC
PAGES 178-183
SUJET D’ÉTUDE u
Itinéraire 1
1. On parle de filière aéronautique car le processus de fabrication des avions s’appuie sur plu-
sieurs activités complémentaires : en amont, la fabrication d’équipements (sièges, portes, pneus,
etc.), celle d’appareils de navigation et de pièces de moteur. En aval, les entreprises de mainte-
nance et de réparation participent aussi à la filière aéronautique.
Itinéraire 1
1. Le Groupe Airbus organise sa chaîne de production sur une division internationale des tâches
entre quatre pays européens : l’Allemagne, la France, le Royaume Uni et l’Espagne. S’il est vrai qu’il
existe des centres de recherches dans ces quatre pays, l’Allemagne, à Hambourg, et la France,
à Blagnac dans la région de Toulouse, concentrent les fonctions de commandement (Blagnac
étant le siège) et d’assemblage final. Dans chaque pays il existe entre 2 et 5 sites de production
de différents composants des avions.
2. Plusieurs indications sur la photo nous permettent d’affirmer que le lanceur Ariane est un pro-
jet européen : la mention de l’agence spatiale européenne avec le sigle ESA, la présence des dra-
peaux des pays européens ayant participé au projet d’Ariane V. En outre, la base de lancement, à
Kourou, se situe dans une région ultrapériphérique de l’Europe.
3. Les deux acteurs associés du groupe Airbus sont les États français et allemand. Dans cette
association la France possède plusieurs atouts : la présence d’entreprises aéronautiques de rang
mondial, une filière industrielle complète capable de fabriquer tous les composants nécessaires,
ainsi qu’un personnel qualifié.
Itinéraire 2
Airbus et Arianespace sont les symboles d’une intégration européenne réussie car il s’agit d’in-
dustries dont les programmes de recherches et de développement ainsi que la production s’ap-
puient sur une filière complète implantée dans plusieurs pays du continent. La coopération des
pays européens permet de mener des projets ambitieux dans le domaine de l’aérospatial.
Itinéraire 1
1. Les principaux pôles de l’industrie aéronautique dans le sud-ouest sont Toulouse et Bordeaux.
2. L’aménagement décrit dans le texte concerne une infrastructure de transport collectif qui
comptera une ligne de métro intra-urbaine de 27 km reliant les principales zones d’activités si-
tuées en banlieue et connectée à l’aéroport de Blagnac. Le nom de la ligne, Toulouse Aerospace
Express, et son tracé reliant les centres de recherches et les sites de production aéronautique
montrent l’importance de l’aéronautique.
3. Les principaux acteurs du développement du pôle de compétitivité qui figurent sur le docu-
ment sont l’État (ici le ministère des armées mais il faudrait ajouter celui de l’industrie) et les col-
lectivités territoriales : les régions (Occitanie et Nouvelle Aquitaine), les communes des grandes
agglomérations organisées en établissements de coopération intercommunale (Bordeaux mé-
tropole et Toulouse métropole).
Itinéraire 2
Les activités aéronautiques et aérospatiales occupent une place importante à l’échelle du grand
Ouest français car il s’agit elles constituent le premier secteur d’emplois industriels grâce à un
54
environnement scientifique et de formation très développé dans un pôle de compétitivité. Ce
dernier a des effets sur le développement socio-économique de la région (déploiement d’in-
frastructures et d’activités induites). Ces activités sont soutenues par les institutions publiques
à toutes les échelles : l’État, les régions et les grandes métropoles de Bordeaux et de Toulouse.
APPRENDRE AUTREMENT
• Compléter la légende :
Étoile bleue : siège social d’Airbus Group ;
Grand cercle orange : site d’assemblage final ;
Petit cercle orange : autre site associé à la production ;
Aplat de couleur orange : pays partenaires des programmes d’Airbus ;
Cercle vert évidé : région fortement spécialisée dans l’aéronautique.
• Sur la carte les pays partenaires à nommer : le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Espagne.
PAGES 184-189
SUJET D’ÉTUDE v
Itinéraire 1
1. La photo représente l’avant-port de Maasvlakte 2, ces installations se situent sur un polder,
c’est-à-dire sur des terres gagnées sur la mer. Il s’agit de la dernière phase d’extension de la ZIP
inaugurée en 2013.
2. Le terminal de Maasvlakte 2 concentre des fonctions de transbordement et de stockage de
conteneurs et des services logistiques (bâtiments de bureaux). Ce site présente l’avantage de
pouvoir accueillir les plus grands porte-conteneurs, à fort tirant d’eau, car il bénéficie de bassins
en eau profonde.
3. Les acteurs du développement portuaire évoqués dans le texte sont : des centres de formation
supérieur et de recherche (universités Erasmus, de technologie de Delft) et les entreprises orga-
nisées en filière.
4. Actuellement, on privilégie les activités de services, notamment de logistique pour dévelop-
per le port.
Itinéraire 2
Les projets exposés par les documents de la page 187 renouvellent les fonctions de la ZIP de
Rotterdam en ce que l’on privilégie désormais les fonctions de services, notamment la logistique
plutôt que les activités industrielles.
APPRENDRE AUTREMENT
Aplat de couleur rose : port de Rotterdam et zones industrielles associées ; cercle vert : avant port
de Maasvlakte ; aplat de couleur jaune : espace urbanisé de la Randstadt-Holland, double flèche
bleue sur la mer : axe de circulation ; double flèche verte sur le continent : axe de desserte de
l’arrière-pays
PAGES 190-191
VERS LE BAC
56
THÈME
3 Les espaces ruraux :
une multiplicationnalité toujours plus marquée
➞➞PAGES 192-207
PAGES 194-195
REPÈRES
Doc 2. Les agriculteurs : un poids très inégal selon les États et parties du monde
1. Les campagnes d’Asie du Sud sont très peuplés grâce à la riziculture, qui a besoin de beaucoup
de main d’œuvre.
2. Les pays du Nord, développés ont généralement moins de 5% d’agriculteurs dans leur popu-
lation active.
PAGES 196-197
COURS
Une activité agricole encore très importante dans les espaces ruraux
Itinéraire 1
1. La photographie du vignoble de Chablis (doc1) montre une agriculture moderne de marché
avec un paysage viticole au premier plan et un openfield céréalier à l’arrière-plan. La riziculture
au Burkina Faso (doc4) est intensive avec une main d’œuvre nombreuse mais aussi des moyens
techniques plus élaborés. Elle témoigne de l’entrée du pays dans la révolution verte à la fin du
xxe siècle. On trouve aussi des cultures plus vivrières, avec ce potager (doc 5), où un homme seul
arrose ses cultures, protégées du vent et des animaux d’élevage et sauvages.
2. Pour Sylvie Brunel, l’agriculture européenne est productiviste et compétitive grâce à la poli-
tique agricole commune (PAC), qui a permis aux agriculteurs de développer de nouvelles tech-
niques, d’acheter du matériel sans perdre des revenus. Il n’existe rien de tel en Afrique, où l’exten-
sion des terres cultivées, les front pionniers ont prévalu sur le renouvellement des techniques de
production. Ce sont donc des contraintes culturelle, technique et politique, qui ont entravé le
développement d’une agriculture productiviste.
3. Il s’agit du potager au Burkina Faso (document 5), où l’agriculteur adopte des techniques ma-
nuelles.
4. La révolution verte n’a concerné qu’une partie du pays. Les rizicultures montrent l’adoption de
nouvelles techniques, comme l’asséchement des champs, pour intensifier les cultures. Cepen-
dant, certains espaces sont écartés de ces progrès, et restent extensifs et vivriers.
Itinéraire 2
Les modèles agricoles varient d’une région à l’autre dans le monde. À l’échelle mondiale, les pays
du Nord et leurs agricultures productivistes de marché s’opposent aux aux pays du Sud, qui ont
une agriculture plus traditionnelle voire vivrière. Les grandes plantations tropicales (café, cacao,
agrumes) sont productivistes et s’exportent dans les pays du Nord. À l’échelle continentale, on
trouve des différences importantes. La région méditerranéenne de l’Afrique et la partie au sud du
Sahel est tournée vers une polyculture familiale et un élevage extensif. Près des côtes du Golfe de
Guinée et en Afrique du Sud, on trouve des agricultures productivistes. À l’échelle locale, on peut
aussi avoir des différences entre les grands propriétaires et les petits paysans. C’est par exemple
le cas au Burkina Faso.
Pour mémoriser
1. En Afrique et en Asie du Sud-Est l’agriculture vivrière est prépondérante.
2. La révolution verte est un ensemble de techniques d’intensification agricole dans les pays du
Sud.
3. Le café, le cacao, les bananes sont trois produits issus de plantations, destinés au marché.
PAGES 200-201
DOCUMENTS v
58
entraîne de nombreux flux qu’il faut gérer, des ressources à partager équitablement, sans tomber
dans un système productif dépendant uniquement du tourisme.
Itinéraire 2
L’agriculture est la fonction principale des espaces ruraux, mais ceux-ci ne s’y limitent pas. Les
fonctions industrielles sont aussi très anciennes. Par exemple, au Portugal, on trouve de nom-
breux clusters qui valorisent des savoir-faire locaux et dynamisent la région. C’est le cas de la
campagne environnante de Porto : les industries textiles et automobiles se regroupent en clus-
ters, à côté d’un cluster tourné vers le vin. Ces campagnes sont très denses, mais on trouve aussi
des clusters régionaux dans des régions de faibles densités, comme près Evora. En plus d’être
certifiés par des labels de qualité, ces clusters participent aussi à la mise en tourisme des espaces
ruraux. De nombreux touristes viennent visiter les fabriques de céramique à Coimbra. En Tan-
zanie, les espaces ruraux peuvent aussi être très touristiques : les safaris animaliers jouxtent les
activités de trekking au Kilimandjaro et participent au développement local, de groupes sociaux
marginalisés à l’échelle nationale (ethnie Chagga). Les espaces ruraux plus peuplés peuvent être
le résultat d’un étalement urbain depuis une ville-centre. C’est le cas à Hanoi, où l’urbanisation
a grignoté les espaces ruraux, dans un processus de périurbanisation. Une concurrence pour
l’espace s’installe avec une pression sur le foncier et l’accès aux services, entrainant des inégalités
socio-spatiales. De plus, les effets environnementaux ne sont pas moindres avec une dépense
énergétique plus importante notamment.
Pour mémoriser
1. Les fonctions agricoles, industrielles et touristiques sont des exemples de multifonctionnalité
des espaces ruraux. Près du Kilimandjaro, l’ethnie Chagga vit de l’élevage et de la culture du café,
mais de plus en plus de l’activité touristique.
2. La périurbanisation augmente le prix du foncier et peut créer des inégalités socio-spatiales.
3. Le tourisme rural valorise les espaces ruraux dans leurs fonctions agricoles et artisanales, et
leurs atouts paysagers.
PAGES 202-203
DOCUMENTS w
PAGE 204
APPRENDRE AUTREMENT
PAGE 205
VERS LE BAC
60
PAGES 206-211
SUJET D’ÉTUDE u
Itinéraire 1
1. Le document est une photographie aérienne qui permet d’observer l’ensemble de l’espace pé-
riurbain. La prise de vue correspond à la plaine d’Alsace, proche de la métropole de Strasbourg.
Deux premiers types d’espaces sont mêlés : un paysage rural, des champs cultivés parsemés de
lambeaux forestiers et un espace urbanisé. Dans cet espace urbanisé plusieurs types d’habitats
se remarquent. Autour de l’église sur la gauche de la photographie se trouve le village ancien.
En bas de la photographie on distingue très bien l’extension récente du village. Des lotissements
ont été construits composés d’un habitat pavillonnaire et de petits immeubles. Tout en haut du
document des entrepôts évoquent une zone d’activités, commerciale, artisanale ou industrielle.
2. Une des caractéristiques du mode de vie périurbain est de juxtaposer deux réalités, celle de la
campagne et celle de la ville : la campagne parce que c’est le lieu de vie, le lieu d’habitat, la ville
parce qu’elle est accessible pour l’emploi, les loisirs…
3. Plus de 30 % de la population totale française vivent en espace périurbain.
Itinéraire 2
Vivre en espace périurbain présente des atouts mais aussi des contraintes. Le choix d’habiter
dans ce type d’espace permet de vivre à la campagne et donc dans un cadre agréable. La nature
est proche, elle autorise des loisirs faits de détente, de découvertes aussi du monde rural et de
l’environnement. Par ailleurs, le fait de vivre en périurbain ne coupe pas les habitants de tout ce
que la ville la plus proche peut offrir en terme de services, d’équipements, à partir du moment où
l’accessibilité est suffisante. La contrainte la plus marquée reste cependant celle de la distance à
parcourir quand il s’agit de rejoindre la ville pour se rendre à son travail ou y faire ses études, voire
pour des loisirs, ou pour toute autre nécessité à laquelle la campagne ne peut répondre.
Itinéraire 1
1. Les ménages modestes ont trouvé la possibilité de s’installer en espace périurbain. Deux rai-
sons qui se complètent, en sont à l’origine. D’une part, un accès de plus en plus facile au cré-
dit bancaire et donc à un prêt immobilier, et d’autre part le fait que le prix des terrains ou des
constructions soit plus accessible en s’éloignant de la ville.
2. Les différentes strates de la société, ou catégories sociales qui vivent dans les espaces périur-
bains sont très diverses : des ménages modestes et.ou issus de l’immigration, des familles avec
enfant(s), de jeunes adultes, des familles monoparentales. Il n’existe donc pas un type unique de
catégorie sociale, le panel est largement ouvert et cette évolution est bien un marqueur de la
transformation du périurbain : il évolue avec le temps.
3. Ce quartier qui n’était composé que de bananeraies se développe actuellement à une vitesse
impressionnante. »
4. La deuxième partie du texte, à partir de « À Cavani… » jusqu’à la fin. On y retrouve la transfor-
mation qui fait que d’un espace rural on passe à un espace périurbain : nouvelles infrastructures,
mélange des habitants et donc mixité sociale, et lié à cela, présence de constructions très di-
verses, de l’habitat en dur jusqu’au bidonville.
Itinéraire 2
Doc 1 : les différentes strates de la société se retrouvent à vivre en périurbain. Ce doc traite de la
composition sociale de ce type d’espace
Doc 2 : c’est une description de la morphologie de Cavani. On mesure la façon dont la ville, ici
Mamoudzou, grignote l’espace rural et notamment les bananeraies
Dans les deux cas, en métropole comme en outre-mer, la périurbanisation progresse.
Itinéraire 1
1. Le village de Montseveroux est situé à 51 km au sud.est de Lyon, plus proche de l’espace rural
que de la métropole lyonnaise. La photographie présente la « Ferme du bourg », nom évocateur
PAGES 212-217
SUJET D’ÉTUDE v
Itinéraire 1
1. Le document est une capture d’écran, du site de l’office du tourisme du territoire de Lascaux
et de la vallée de la Vézère. C’est donc un site promotionnel qui cherche à la fois à valoriser le
patrimoine culturel, gastronomique et naturel.
2. Le site propose se décline en différentes langues pour répondre à une clientèle internationale.
Beaucoup d’Anglais ont une résidence secondaire ou viennent passer une partie de leurs va-
cances dans le Périgord. Le site fait référence à la grotte de Lascaux, célèbre site touristique sur la
période préhistorique. De plus, le classement de certains produits locaux au patrimoine mondial
de l’UNESCO renforce l’attractivité de la région.
3. Un système productif se met en place sur le territoire à l’échelle locale, autour de l’agrotou-
risme. Outre les agriculteurs et les employés du secteur touristique (office du tourisme, grottes
de Lascaux), les travailleurs des secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, du commerce et des
activités de loisirs profitent de la venue des touristes. Les acteurs agissent de façon complémen-
taire sur le territoire.
4. L’impression d’un « retour à la nature », en rupture avec la ville jugée parfois trop stressante et
la proximité des producteurs séduisent de plus en plus de citadins.
Itinéraire 1
1. Les amateurs de l’agrotourisme cherchent à goûter des produits du terroir, à découvrir le mé-
tier et certaines pratiques agricoles. De plus, les touristes sont sensibles aux paysages de certains
espaces ruraux.
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2. L’Union européenne, l’État, la région, la chambre d’agriculture départementale ainsi que les
agriculteurs eux-mêmes interviennent dans l’agrotourisme.
3. Un parc naturel national est créé par l’État pour protéger un environnement jugé fragile, avec
une biodiversité importante et des paysages remarquables.
Itinéraire 2
Les espaces ruraux de très faible densité peuvent parfois être marginalisés à l’échelle nationale.
C’est notamment le cas dans le Massif central ou au centre des îles d’outre-mer. Pour les redyna-
miser, les acteurs publics et les agriculteurs développent sur leur territoire une offre touristique
autour des produits locaux. Les acteurs privés du tourisme permettent aussi de promouvoir cette
nouvelle offre auprès d’une clientèle souvent urbaine, et sensible aux représentations d’un envi-
ronnement calme et vu comme authentique. Des activités se créent pour répondre aux besoins
des touristes dans la restauration et l’hôtellerie. Cela créent de l’emploi et donc des richesses
pour le territoire.
Itinéraire 1
1. La Tour d’Auvergne et les Eyzies-de-Tayac-Sireuil sont deux communes rurales sont deux com-
munes rurales, respectivement de 600 et 800 habitants. Les Eyzies ont connu une forte baisse
de 1886 à 1920 de 1 400 à 1 000 habitants, soit près d’un tiers de la population et une nouvelle
baisse, moins importante après 1960 (révolution agricole avec la mécanisation et l’intensification
des productions) pour se stabiliser autour de 800 habitants (1,75 moins qu’en 1886). Dans le cas
de la Tour d’Auvergne, la population a fortement chuté, passant de 2500 habitants en 1886 à 600
habitants aujourd’hui, soit presque cinq fois moins en 250 ans. De plus, cette baisse est continue
et se poursuit encore aujourd’hui, contrairement aux Eyzies.
2. Au premier plan, une agricultrice âgée peinant à marcher, est avec son troupeau de bovins. Les
trois quarts de l’affiche sont occupés par un coucher de soleil déclinant. Il reflète les difficultés
des territoires de moyenne montagne, le déclin de certaines activités (élevage extensif ) et des
agriculteurs vieillissants qui ne sont pas remplacés.
3. La commune de Borée en Ardèche avait développé une station de ski, mais celle-ci est concur-
rencée par celle située en haute montagne. De plus, le réchauffement climatique réduit la saison
touristique. L’accessibilité limitée laisse la commune dans un relatif enclavement, et la margina-
lise dans les flux touristiques.
Itinéraire 2
Sur le territoire français, certains espaces ruraux cumulent plusieurs indicateurs de déclin, c’est
particulièrement le cas du Massif Central (Auvergne, Limousin, Grands Causses, Cévennes), ré-
gions des moyenne montagne se consacrant principalement à l’élevage laitier (bovins, ou ovin
dans les Causses, et à la production de fromages (Cantal, Saint Nectaire, Bleu d’Auvergne, Fourme
d’Ambert, Roquefort…). Vieillissement des agriculteurs et déclin démographique accompagnent
l’abandon progressif des fermes familiales.
Pour ces régions, l’agrotourisme peut constituer un espoir, il répond à une demande de tourisme
vert, à laquelle les paysages du Massif Central (sommets, volcans, rivières) peuvent répondre. Les
gorges de la rivière Ardèche connaissent par exemple un afflux considérable de tourisme l’été
(canoé, kayak), au point que des mesures de restriction d’accès ont dû être prises pour les jour-
nées les plus chargées. Les ressources tirées de cette forme de tourisme proviennent surtout de
l’hébergement (gîtes) et de la restauration et sont cantonnées à la saison estivale.
Mais tous les espoirs n’ont pas été comblés, la forte demande en tourisme d’hiver (neige) ap-
parue dans les années 1980 se révèle tout juste viable pour quelques stations (Mont-Dore et
Super-Besse sur le massif du Sancy). La réduction de l’enneigement depuis deux décennies a
contraint de toutes petites stations à fermer leurs installations (cas de Borée en Ardèche). La com-
paraison entre l’évolution démographique des Eyzies de Tayac (département de la Dordogne)
dans une région riche en sites préhistoriques, et celle d’un bourg rural du massif du Sancy (La
Tour d’Auvergne) montre que si l’agro-tourisme peut enrayer le déclin sur certains sites, il n’est
pas et de loin un remède généralisable à l’ensemble du Massif Central.
APPRENDRE AUTREMENT
Voici dans quel ordre les notions proposées doivent être replacées dans le schéma :
Exode rural – baisse du nombre d’exploitations agricoles – ville – hébergement (gîtes) –
nouvelles activités de loisirs.
VERS LE BAC
Sujet d’étude 1.
1. Deux passages du document 1 montrent que l’espace périurbain est dépendant de la ville :
« les habitants ont pu s’installer dans un village tout en continuant à travailler dans la ville ou
trouver un emploi dans la ville tout en demeurant dans leur village » et « [la périurbanisation]
apparaît comme l’extension de la zone d’influence des grandes villes ».
2. Deux extraits du texte évoquent les aspects ruraux de l’espace périurbain qui se retrouvent sur
le document 2 :
– « 80 % des terres périurbaines restent occupées par l’agriculture et les espaces naturels »
– « vu d’en haut, la couleur dominante est celle des champs, des parcs et des espaces naturels ».
3. Pour les nouveaux habitants périurbains, ils bénéficient d’un environnement plus calme et
plus agréable : proche de la nature, ils peuvent disposer d’un jardin plus vaste qu’en ville, d’un
habitat plus vaste pour un coût moindre. Par contre, ils devront se déplacer plus loin pour accé-
der à de nombreux services et pour aller travailler.
La périurbanisation conduit à une diminution des espaces agricoles ou naturels au profit de l’ha-
bitat : tous les dix ans, la France perd ainsi en moyenne l’équivalent d’un département de terres
agricoles.
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THÈME
4 La Chine : des recompositions spatiales multiples
➞➞PAGES 220-241
PAGES 222-223
REPÈRES
PAGES 224-225
COURS
PAGES 228-229
ZOOM
PAGES 230-231
DOCUMENTS v
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2. Hong Kong-Guangzhou, Shanghai-Hangzhou et Beijing constituent les pôles majeurs partici-
pant à l’insertion de l’économie chinoise dans la mondialisation par la puissance de leur capacité
exportatrice.
3. La métropole de Tianjin qui ouvre sur le golfe de Bohai est intégrée dans la puissante région
contrôlée par la capitale, Beijing.
4. La ville s’étend de part et d’autre du fleuve qui se jette en haut de l’image ; un pont moderne
à haubans permet de le franchir. On distingue des immeubles et d’anciennes maisons mais aussi
de nouveaux quartiers modernes qui se caractérisent par une forte concentration de buildings.
Sur les bords du fleuve et en direction de l’embouchure dominent des espaces aménagés, des
terminaux consacrés à l’activité industrielle et portuaire (pétrochimie…). Dans les interstices
subsistent quelques champs.
5. Le contrôle chinois sur les mers côtières répond à plusieurs enjeux :
– économique : sécuriser les liaisons commerciales qui l’insèrent dans la mondialisation et s’ap-
proprier des ressources maritimes (halieutiques et énergétiques) ;
– stratégique : affirmer la puissance militaire et géopolitique de la Chine (bases, navigation de la
flotte chinoise).
Itinéraire 2
La Chine s’appuie sur ses régions littorales pour s’insérer dans la mondialisation et contribuer à
l’émergence de son économie et à l’affirmation de sa puissance géopolitique.
Des métropoles comme Tianjin, à une centaine de kilomètres de la capitale, se développent et
transforment rapidement en aménageant de nouvelles infrastructures industrielles et tertiaires.
Ce sont aussi des pôles littoraux autour qui dominent l’économie nationale et permettent de
produire près de 60 % du PIB du pays : la région de Hong Kong – Guangzhou traite ainsi d’im-
portantes exportations faisant de la Chine le premier exportateur mondial de la planète. Enfin, la
Chine s’impose à l’échelle de l’Asie par sa puissance économique et ses prétentions géopolitiques
sur les mers qui l’environnent.
Pour mémoriser
1. Les régions littorales concentrent 45 % de la population chinoise, contribuent à 58 % du PIB et
assurent 88 % des exportations du pays.
2. Il s’agit de la métropole de Tianjin.
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DOCUMENTS w
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APPRENDRE AUTREMENT
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oral face à un auditoire. Enfin au sein de chaque groupe il est de la responsabilité des élèves de se
distribuer les tâches afin que chacun des groupes puisse présenter de manière claire les résultats
de leur recherche.
Les suggestions ci-dessous reposent sur l’hypothèse d’une répartition du travail entre 5 groupes,
chacun recevant une consigne générale et des indications sur les points à aborder (en gras). La
base documentaire est celle du manuel, sans exclure la possibilité de recherches complémen-
taires.