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→ Monarchie constitutionnelle
→ République
CHAPITRE 1
SECTION 1
14 juillet : insurrection
Pourquoi la Bastille ?
- Dépôt d’armes
Structure de la Déclaration :
Allégories⃰ de la DDHC
Le glaive (au centre), symbole de la loi : il évoque le respect de la loi par tous mais aussi le
respect de la DDHC. Accroché à la pointe de ce glaive se trouve le bonnet phrygien, sym-
bole de l'affranchissement des esclaves dans l'Antiquité et donc symbole de liberté.
La guirlande de lauriers représente le pouvoir (elle était portée par les empereurs romains) :
les principes du texte s’imposent à tous, y compris à la puissance publique (l’État) qui doit s’y
soumettre.
L’œil dans le triangle qui rayonne : il s’agit de la Raison (œil + rayons : cf. les Lumières de
la raison) et de l'égalité entre les hommes (triangle).
Sur la droite, les nuages sont noirs et, plus on monte vers le haut, plus ils s'éclaircissent. C’est
l’opposition entre l’Ancien Régime et la Révolution.
Souvenons-nous de cette maxime des Lumière : « Substituer aux ténèbres du fanatisme et de
l’intolérance les lumières de la Raison ».
⃰Allégorie : image (peinture, sculpture, par exemple) qui représente une idée, une abstraction
§1- Le préambule : portée du texte et fondements philosophiques
Portée universelle
« Il ne s'agit pas d'une déclaration des droits qui doive durer un jour. Il
s'agit de la loi fondamentale de notre Nation et de celle des autres
nations qui doit durer autant que les siècles. »
Message philosophique :
Il faut les fixer dans un texte qui s’impose à tous (en particulier à la puissance
publique → « État de droit »)
Préambule de la Déclaration :
Deux thèmes :
Formules laconiques
« Toute société dans laquelle [la garantie des droits n’est pas assurée], ni la
séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution ».
→ limite de la liberté
● La sûreté personnelle
► individuelles
► limitées (pas de libertés collectives)
Les libertés s’inclinent devant la loi (chercher les multiples occurrences du mot
dans le texte)
→ Triomphe des idées libérales du XVIIIème (nonobstant les limites de la
liberté)
L’Assemblée cède aux pressions d’un groupe influent de riches planteurs des
Antilles (opposé à l’abolition)
Abolition de l’esclavage dans les colonies par décret (de la Convention : régime
suivant) du 4 février 1794 (difficile à mettre en œuvre)
b - L’égalité
● rappel / exemple
Principe remis en cause par les constituants lors des débats sur le mode
de suffrage
→ égalité civile ?
L’exemple du droit matrimonial (loi du 20 septembre 1792) et
successoral (plus égalitaires que dans l’ancien droit)
- Individualisme
- Liberté / égalité (limites)
- Succès à l’étranger
Une rémunération
Un serment de fidélité
« Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse (ou du diocèse) qui
m'est confiée, d'être fidèle à la Nation, à la Loi, au Roi et de maintenir de tout
mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée
par le Roi. »
Le paradoxe de la Révolution
§ 1 - La souveraineté nationale
► QUI ?
1° Le pouvoir législatif
Assemblée unique
Mandat : 2 ans
Suffrage censitaire
a – Le système électoral : suffrage censitaire à deux degrés
MAIS participation inégale à la vie politique (vote + éligibilité aux seuls citoyens
actifs)
2° - Le pouvoir exécutif
Pas d’élection
Pouvoir limité par la Constitution
Soumission à la loi :
Quelques exceptions
Constituants divisés
Conclusion :
3° - Le pouvoir judiciaire
→ Les clubs
► Barnave :
Sans-culottes
§ 2 - La chute de la royauté
Pour le roi : espoir de retrouver son trône en cas de défaite des armées
révolutionnaires (suspecté de sympathie pour l’ennemi)
Vote des textes sur la déportation des prêtres réfractaires : veto royal
3° - Le 10 août 1792
10 août, au matin : attaque du Palais des Tuileries (où réside la famille royale)
Commentaire du tableau
Élève de Jacques Louis David (1748-1825), François Pascal Simon Gérard (1770-1837) s’inscrit au
Concours de l’an II, instauré en 1794 par la Convention. Ce concours appelle « tous les artistes de la
République à représenter à leur choix sur la toile les époques les plus glorieuses de la République
française ». Gérard remporte le concours avec ce dessin préparatoire à un tableau qui devait s’intituler
« Le Peuple français demandant la destitution du tyran à la journée du 10 août » mais ne sera jamais
achevé.
Après la prise du palais des Tuileries, les insurgés envahissent la salle du Manège des Tuileries, où
siège l’Assemblée législative. Ils brandissent des bannières revendicatives sur lesquelles figurent des
mots d’ordre révolutionnaires : « Patrie / Egalité / Liberté » et « Plus de roi ». La fureur lyrique de cette
foule, figurée dans la partie gauche du dessin, contraste avec l’accablement des membres du bureau
de l’Assemblée réunis sur une estrade, à droite. Au-dessus d’eux, assis à une table sur laquelle est
posée une clochette, le Girondin Pierre Victurnien Vergniaud (1753-1793) préside la séance. Derrière
lui, à sa droite, apparaît la famille royale, réfugiée dans une loge qu’une rangée de barreaux isole de
la salle. Ainsi se conforme-t-on, fût-ce artificiellement, à la Constitution de 1791 selon laquelle le roi ne
peut assister aux délibérations de l’Assemblée législative. Au bas de l’estrade, l’artiste a représenté
plusieurs coffrets qui renferment les bijoux de la reine et divers biens saisis dans le palais des
Tuileries. Placés au centre de la composition, ils mettent en évidence la corruption du régime
monarchique et divisent l’espace pictural entre les adversaires et les partisans de la royauté.
Les députés sous pression prennent 3 décisions :
- Suspendent le roi
- Livrent la famille royale aux insurgés (prison du Temple)
- Annoncent l’élection d’une Convention (assemblée investie
du pouvoir constituant)