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LE PROCÈS DE LOUIS XVI

Il convient en premier lieu de présenter Louis XVI, né Louis Auguste de France le 23 août
1754 à Versailles. Roi de France et de Navarre depuis 1774, il devient roi des Français par le
décret du 6 novembre 1789, confirmé par la Constitution de 1791, à laquelle il prête serment.
Ce changement de titre symbolise le transfert de la souveraineté vers le peuple.
C’est pourquoi la Révolution française, avec la proclamation de la République, constitue une
rupture brutale dans le règne de Louis XVI puisqu’elle implique par conséquent la fin de la
monarchie absolue. De plus, le roi perdit tous ses pouvoirs et est dorénavant surnommé Louis
Capet, surnom populaire et péjoratif utilisé par ses détracteurs au cours de sa détention et de
son procès, ainsi que dans les textes révolutionnaires. En utilisant ce terme, les
révolutionnaires cherchaient à souligner que Louis XVI était le dernier roi de la dynastie des
Capétiens, représentant ainsi la fin d'une ère et le début d'un nouveau système politique.
Le 22 juin 1791, le roi est arrêté, avec sa famille, dans sa fuite pour tenter de rejoindre
l’Autriche et l’armée des nobles de l’Est, action ayant pour but de récupérer son pouvoir.

Nous allons maintenant nous pencher sur la question du procès de Louis XVI et en premier
lieu sur les députés de la convention qui étaient particulièrement divisés sur ce sujet.

Une enquête a d’abord été menée, rassemblant de nombreuses preuves de sa culpabilité


comme sa fuite à Varenne ou encore des détournements de fonds ayant pour but le
financement de la contre-révolution, jusque-là passés inaperçus. C’est cependant la célèbre
découverte de « l’armoire de fer », contenant des documents compromettants qui lui porta
préjudice.

Les députés de la Convention ont été profondément divisés quant au procès de Louis XVI. Il y
avait essentiellement deux factions principales : les Montagnards (ou Jacobins) et les
Girondins.

Les Montagnards, dirigés notamment par Maximilien de Robespierre et Jean-Paul Marat,


étaient en faveur de la condamnation et de l'exécution de Louis XVI. Ils considéraient que le
roi avait trahi la Révolution et soutenu des contre-révolutionnaires. Pour eux, il était donc
impératif de le juger et de le condamner à mort afin de donner un signal fort à tous ceux qui
pourraient encore envisager de s'opposer à la République.

Les Girondins, dirigés notamment par Jacques Pierre Brissot et Vergniaud étaient quant à eux,
davantage partisans d'un procès impartial et d'une condamnation à une peine moins sévère,
voire même d'une éventuelle réconciliation avec le roi. Ils craignaient que l'exécution de
Louis XVI ne provoque une réaction violente de la part des monarchies européennes et ne
mette en danger la Révolution. Les Girondins soutenaient également que le roi ne devait pas
être jugé par la Convention elle-même, mais plutôt par un tribunal indépendant.

On peut aussi mentionner les Plaine, députés indécis mais cruciaux pour la décision finale
adoptée lors du procès.

Finalement, les Montagnards ont prévalu dans le débat avec seulement un peu plus de 50%
des voix et ont réussi à faire adopter la condamnation à mort de Louis XVI lors du décret du
20 janvier 1793. Le roi a été guillotiné un jour plus tard.
Nous allons maintenant étudier les enjeux politiques du procès et en quoi il constitue un
événement politique majeur en 1793.

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