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La première république, un régime fragile et menacé

La Première République française est le nom conventionnellement donné à l'ensemble des


régimes parlementaires de la France, entre septembre 1792 et mai 1804.
Le premier régime a été celui des girondins, ce sont des révolutionnaires qui souhaitent passer de
la monarchie absolue à la monarchie constitutionnelle, voir même à une république modérée.
Pour eux, la fuite du Roi et de la famille royale hors de France, est jugée comme une trahison et
un abandon, entrainant une perte de confiance et une rupture entre le roi et ses sujets, allant à
l’encontre de la constitution.
Donc, après l’arrestation du roi louis XVI à Varenne et son rapatriement sur Paris, le peuple
parisien et les sans culotte* renversent la monarchie en prenant les tuileries ce qui se termine le
21 septembre 1792, par l’élection de la Convention (assemblée élue au suffrage universel, de
1792 à 1795 fondant la Première République) qui vote l'abolition de la monarchie en France.
Mais au sein de ce premier régime, il existe des divergences d’opinions : certains pensent qu’il
faut juger le roi, c’est l’avis notamment de CONDORCET (ils veulent garder la possibilité de lui
pardonner), d’autres pensent qu’un procès est inutile, qu’il est nécessaire de l’exécuter pour éviter
tout retour à la monarchie, c’est ce que pense ROBESPIERRE, qui aura le dernier mot.
Le roi sera reconnu coupable de trahison et condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793.
De nombreux problèmes internes et externes représente une menace pour cette convention
nationale.

I. La République girondine (septembre 1792 - juin 1793)


Tout d’abord, elle comprend deux mouvements politiques opposés :
Le mouvement fédéraliste avec les « Girondins » (ainsi baptisés parce que leurs représentants les
plus fameux sont issus du département de la Gironde) et leurs adversaires, les « Montagnards »,
(appelés ainsi car ils ont pris l'habitude, à la Convention, de se rassembler sur les bancs les plus
élevés de la salle, la « montagne ») ; Ils sont proches des « sans-culottes » et soutenu par
Robespierre.

II. Le Comité de salut public et la Terreur (juin 1793 - juillet 1794)


Les monarchies européennes menacent à nouveau la France, les sans culottes arrêtent des
girondins et les montagnards prennent le pouvoir
Un gouvernement révolutionnaire « Montagnard » s’imposera donc de 1793 à 1794, avec à sa
tête le comité de salut public. Il entend défendre la république par tous les moyens et notamment
par la politique de la Terreur qui impose un prix plafonné pour les denrées et les salaires qui
définit qui est suspect envers la République (les partisans de la monarchie, les nobles immigrés et
les Girondins). Cet article permet d’arrêter n’importe qui et instaure un régime arbitraire. Une fois
arrêtés, les suspects sont mis en prison, passent devant le tribunal révolutionnaire et sont le plus
souvent condamnés à mort.
À l'intérieur du territoire, le soulèvement de la Vendée et les tentatives fédéralistes constituent des
menaces sérieuses.
Aux frontières, les armées européennes coalisées contre la France et soutenues par les émigrés
royalistes, veulent abattre la République mais la création d’une nouvelle armée de masse
fanatisée va les bousculer.
Les montagnards, en appliquant une politique de Terreur, parviennent finalement à redresser la
situation et à sauver la République fin 1793.
Au plan intérieur, c’est la fin de la révolte fédéraliste et de la répression brutale contre
l’insurrection vendéenne. Il y a abolition de la loi des suspects, et au plan extérieur, on assiste à la
victoire contre la coalition des troupes étrangères donc la menace d’invasion s’éloigne.
C’est donc la fin de la Terreur par une la mise en place d’une nouvelle constitution qui crée le
Directoire.

III. De la Convention au Directoire (juillet 1794 - novembre 1799)

À la Convention, les affrontements politiques se poursuivent : les « Enragés » veulent renforcer la


Terreur ; les « Indulgents », menés par Danton, contestent cette politique. Robespierre fait
guillotiner ces deux oppositions. Il est cependant de plus en plus isolé : chacun, à la Convention,
redoute d'être le prochain guillotiné. Le 27 juillet 1794, Robespierre et ses partisans sont arrêtés
puis exécutés.

Après la disparition des grands chefs girondins et montagnards, il ne reste à la Convention


que les députés modérés, que l'on appelle les Thermidoriens. Ils décrètent l'amnistie générale.
Mais le rétablissement de la liberté des prix provoque la disette dans les villes.

Les royalistes profitent de la fin de la Terreur pour tenter de reprendre le pouvoir. Le 5 octobre
1795, ils sont écrasés par les troupes d'un jeune et brillant général, Bonaparte auquel fait appel la
Convention.
Une nouvelle Constitution, adoptée en 1795, vise à maintenir la bourgeoisie au pouvoir. Elle
rétablit le suffrage censitaire indirect. C'est le Directoire composé de cinq Directeurs qui
exercent collectivement le pouvoir exécutif. Le pouvoir législatif étant confié à deux assemblées :
le Conseil des Anciens et le Conseil des Cinq-Cents.

L'État connaît une grave crise financière et sociale. Pour limiter le déficit budgétaire, il mène une
politique de conquête et de pillage des pays voisins. C'est notamment le cas de la campagne
d'Italie, brillamment menée par Bonaparte.

Napoléon Bonaparte, devenu héros national depuis la campagne d'Égypte (1798-1799), prend le
pouvoir par le coup d'État du 9 novembre 1799.
C’est l’échec du Directoire qui laisse place au Consulat de 1799 à 1804.
Le Consulat prend fin en 1804, par la proclamation de l'Empire.

*(Un sans-culotte : révolutionnaire issu du peuple parisien et défenseur de la République)

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