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– elle mène une politique de déchristianisa-

tion : le calendrier chrétien est remplacé par


un calendrier républicain qui débute au pre-
mier jour de la nouvelle République. Dans de
nombreuses municipalités, les Montagnards
ferment les lieux de culte;
– pour satisfaire les sans-culottes, la Conven-
tion vote enn un prix maximum pour les pro-
duits de première nécessité.

2. Les victoires de l’an II


et la fin de la Terreur
La politique de la Terreur a des résultats
rapides. Dès 1794, la République est victo-
rieuse sur tous les fronts. Les armées ennemies
sont repoussées hors des frontières. L’ordre est
rétabli dans les départements. Le soulèvement
des Vendéens est écrasé.
Mais face à ces victoires, les Montagnards
éclatent en tendances opposées. Les Indul-
gents, derrière Danton et Desmoulins, demandent l’arrêt de la Terreur. Les
Enragés, conduits par le journaliste Jacques-René Hébert, souhaitent au contraire
son renforcement.
Robespierre fait exécuter les uns et les autres (mars-avril 1794), puis établit une
dictature personnelle. Mais les Conventionnels, qui craignent pour leur vie, le font
arrêter et guillotiner le 10 Thermidor an II (28 juillet 1794).

C La n de la République (1794-1799)
1. Le Directoire, un régime fragile et instable
Après la mort de Robespierre, la Convention est dominée par les députés modérés,
souvent issus de la Plaine, qu’on appelle les Thermidoriens. Ils mettent n à la
Terreur puis votent une nouvelle constitution qui donne naissance à un nouveau
régime républicain, le Directoire (1795-1799). Comme ils se méent du peuple, ils
rétablissent le surage censitaire.
Sous le Directoire, la population soure de la hausse des prix et de l’insécurité. La
misère grandit dans les villes alors que les fournisseurs aux armées et les Direc-
teurs bâtissent de grandes fortunes. Les inégalités sociales se renforcent.
Des oppositions apparaissent. Si une partie des Français souhaite le retour de la
monarchie, les Jacobins veulent rétablir la Terreur. En 1796, l’État réprime le com-
plot de Gracchus Babeuf qui voulait fonder une «République des Égaux ».

2. Le coup d’État de Napoléon Bonaparte (9 novembre 1799)


Sous le Directoire, la guerre continue et la France s’engage dans une politique de
conquêtes. Le général français Napoléon Bonaparte, à la tête de l’armée d’Italie,
devient très populaire après ses victoires contre les Autrichiens (1796-1797). Le
gouvernement se sent alors menacé par Bonaparte. En 1798, il l’éloigne en l’en-
voyant en Égypte pour s’emparer du pays et couper l’Angleterre de ses relations
avec l’Inde.
En 1799, Bonaparte revient presque clandestinement en France au moment où le
mécontentement contre le Directoire est à son comble. Avec le soutien de l’armée
de Paris, il s’empare du pouvoir par un coup d’État le 9 novembre 1799 (18 Bru-
maire).

CHAPITRE 1 La Révolution française et l’Empir

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