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SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

CM : Culture politique

Séance 1 : Naissance de la Politique Moderne :

Politique : l’art de conduire les affaires de l’Etat, cad la science et la pratique du gouvernement (pas à
apprendre par cœur)

• la conduite effective des affaires publiques, menée, suivant certains principes, par les
gouvernants d'un État

• l’ensemble des affaires publiques, domaine d'action relatif à la conduite des affaires de l'État

-La politique est relative à la conduite des affaires publiques

-elle s’exerce traditionnellement dans le cadre de l’Etat conduit par un gouvernement

La politique où se produisent les débats relatifs aux affaires de la société.

La politique existe depuis au moins depuis que des sociétés structurées, cad depuis environs 10000
ans (Mésopotamie), apparaissent des gouvernements qui prennent des décisions pour un grand
nombre de personne agissent dans le cadre d’un état auquel les personnes doivent obéir. C’est une
réalité depuis plusieurs millénaires en Europe, même dans les sociétés nomades, même si de par son
étymologie la politique est une caractéristique des sociétés sédentaires. C’est un phénomène très
ancien puisque la Grèce antique voit apparaitre des systèmes démocratiques installés dans des cités
Etat dans laquelle l’assemblée des citoyens donne le pouvoir à des élus.

La politique telle qu’elle existe aujourd’hui a des caractéristiques spécifiques.

Politique moderne= système politique actuel

A un moment donné de l’histoire s’est produit un changement radical, aussi bien dans la manière de
mener les affaires publiques ainsi que les débats autour de ces affaires.

Politique Moderne : système qui apparait progressivement d’abords en Europe et en Amérique à la


fin du XVIIIè siècle

1)La place des révolutions dans la politique moderne

2)Les changements politiques et institutionnels entrainés par ces révolutions

3)La rupture introduite par l’irruption du peuple dans le champs politique

I. Les révolutions atlantiques et le transfert de souveraineté


1) Les révolutions anglaises du XVIIè siècle et l’affirmation du Parlement

L’idée commune en Europe est que le roi détient le pouvoir, puisqu’il le tient de Dieu. Il ne peut
cependant pas tout faire tout seul (peut faire appel aux Etats généraux pas exemple) mais c’est lui qui
a la légitimité et qui tranche en cas de litige. Les parlements ne sont pas là pour décider la loi mais pour
conseiller le roi ou lever les impôts (peut les convoquer et le dissoudre).
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Au RU, Au XVII, situation comparable au reste de l’Europe = le roi veut instaurer une monarchie de +
en + absolue (processus qui commence sous Jacques I puis sous son fils). L’Angleterre cherche à réunir
l’écosse. Or à l’Epoque l’Europe est divisée par des guerres de Religions. Le roi a créé l’Eglise anglicane
et est devenu la religion officielle. Or en Ecosse = variante protestante majoritaire (presbytérienne) qui
a pour but de réfuter tout hiérarchie religieuse (or Eglise anglicane a hiérarchie). Jacques Ier veut
imposer l’Eglise anglicane en Ecosse et la guerre se déclenche en 1639. Charles I (fils) convoque le
parlement à Westminster et demande l’accords, qui est accordé pour lever impôts et hommes. Or
écossais domine, alors Charles I redemande mais cela commence à agacer le parlement. Il le dissout
mais comme il perd la guerre il est obligé de le reconvoquer pour négocier avec les écossais (novembre
1640). Les parlementaires décident de décider eux-mêmes quand ils arrêteront de siéger (=long
parlement) ils refusent de soumettre le parlement au roi.

21 Novembre 1641 : texte de la grande remontrance = refusent absolutisme et veulent plus de pouvoir
pour le parlement

=guerre civile roi contre parlement (lèvent armée), soldats se retrouvent entre et finissent par se dire
qu’ils pourraient donner leur avis (pk se réconcilier avec le roi et pk avoir besoin d’une monarchie ?)=
conséquence de la réforme protestante

Ils vont créer le mouvement des Niveleurs. Le roi mis en accusation est exécuté. La république est
proclamé avec Lord Oliver Cromwell à sa tête. Guerre à nouveau et retour de la monarchie avec Charles
Ier.

Son frère Jacques II prends le pouvoir à sa mort en 1685, veut continuer l’œuvre de son père plus
renforcer le catholicisme

Glorious Révolution

1688 : début du règne de Guillaume et Marie II et prennent 2 décisions :

-Bill of Rights :protection des libertés des Anglais, principe de l’Abbéas Corpus qui interdit les
arrestations sans raisons légales

-1701 : Act of Settlement la GB devient une monarchie constitutionnelle → séparation des pouvoirs et
indépendance du parlement

2) La révolution américaine et le principe de la souveraineté nationale

Whigs : renforcement des droits du parlement

Tories : défense du pouvoir monarchique

Les riches en Angleterre issus des colonies ne peuvent pas voter (fondée au XVII sur la côte Est du
continent américain par les Perpelrins (protestants persécutés)) Ces colonies n’ont donc pas de
représentants à Westminster.

Dans les années 1750 a lieu la guerre de 7ans et cela vide les caisses de l’état britannique. Le roi
Georges III décide de taxer ses colonies et met en place un nouvel impôt : le Stamp Act (timbre fiscal à
tous les documents dans les colonies américaines). Elles refusent ce nouvel impôt et proteste en
mettant en avant l’argument : No taxation without representation. Elles estiment que l’impôt doit être
consenti auprès des citoyens avec une représentation au parlement.

Dans un premier temps cela fonctionne mais les tensions se poursuivent jusqu’en 1773 avec un nouvel
impôt sur le thé. Protestations et Boycott : Boston Tea Party . Cela aboutit à une révolte où les colons
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se désignent en Patriotes et ne réclament non plus une représentation à Westmindster mais


l’indépendance.

4 juillet 1776 : Déclaration d’indépendance des EUA, très inspiré des Lumières

La couronne a violé les droits fondamentaux des colons (ou naturels). Elle insiste aussi sur le fait que
les hommes sont tous égaux (problème, on est dans un système esclavagiste = paradoxe)

Traité de Paris de 1783 qui déclare l’indépendance et l’union des colonies

1787 : adopte première constitution qui établit une république fédérale, reposant sur la séparation,
l’équilibre des pouvoirs et possibilité d’amender cette constitution.

Les 10 premiers amendements sont adoptés en même temps et forment l’United States Bill of Rights.

(2e= moyen pour donner aux citoyens le droit se défendre de l’arbitraire de l’Etat, même droit donné
en France mais supprimé dans les années 1830).

3) La révolution française et la sortie de la féodalité

La France est ruinée à cause de la guerre d’indépendance des EUA= affaiblissement de la monarchie
absolue (crise politique, éco, sociale)

Le Roi convoque les Etats généraux en 1789 et propose de rédiger des cahiers de doléances + élection
de délégués répartis en 3 états. On commence à en vouloir plus, à changer le système de vote (plus
par ordre mais par tête)

Le 10 juin : l’abbé Sieyès demande aux 2 autres ordre de venir avec eux et certains acceptent

Le 17, ceux qui voulaient le rejoindre se réunissent et se donnent le droit de consentir à l’impôt = Louis
XVI ferme les Etats généraux

20 juin : refusent de se dissoudre et prêtent le serment du jeu de paume ( pas se séparer avant de
donner une constitution à la France + se déclarent assemblée Nationale)

= début révolution

Rumeurs circulent qui disent que Louis XVI veut attaquer le peuple = prise de la bastille

La Grande Peur : paysans brulent les registres de propriétés, conduit à l’abolition des privilèges du
4aout 1789→ société française cesse d’être fondée sur une société d’ordre

26 aout 1789 : DDHC garanties des principales libertés et garanties des 4 droits naturels de l’homme
(Liberté, propriété, Résistance à l’oppression de l’Etat, la sureté= abeas corpus pas le droit d’être
arrêté)

1er octobre 1789 : articles de constitutions et la France devient une monarchie constitutionnelle

II. Les fondements de la politique moderne


1) L’héritage des lumières : libertés, tolérance, séparation des pouvoirs

Ce qui conduit à ces changements c’est l’irruption du peuple dans les affaires publique et c’est les idées
des lumières qui travaillent les sociétés.
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Idées des lumières : lutter contre les oppressions religieuses et politiques, mouvement diversifié mais
capable de travailler ensemble (publication Diderot et d’Alembert) = joue un rôle fondamentale dans
la redéfinition des catégories

3 grandes idées :

-la promotion des libertés civiles et individuelles (surtout en Angleterre), vient de l’idée que l’individu
est doué de raison et doit donc se gouverner tout seul (il a des droits naturels parce que c’est un être
rationnel, le pouvoir politique doit les défendre et non les contrôler), la + importante = liberté de
conscience / religieuse (en luttant contre la religion, les philosophes remettent en question la
monarchie de droit divin)

-Séparation des pouvoirs : défendu par Montesquieu, il sépare le pouvoir législatif crée les lois,
l’exécutif applique les lois, le pouvoir judiciaire juge lorsque la loi est violée

-Le contrat social : défendue par Rousseau, les individus d’une même société sont reliés entre eux par
un contrat social auxquels ils adhèrent volontairement. Par ce contrat, les individus acceptent de
restreindre leur liberté en échange de lois qui garantissent la perpétuation du corps social.

Contrat social : tous les membres de cette société sont libre et égaux entre eux et la loi émane de la
volonté générale

2) La souveraineté populaire : paradigme de la politique moderne

Les individus acceptent volontairement de restreindre leur liberté pour vivre en société avec les
autres ; puisqu’ils ont accepté librement de restreindre leur liberté, ils ont alors tous le droit d’exercer
toute la liberté permise par la loi. = rupture avec Ancien régime, société de privilège et de droits
différents

Société= contrat social

L’individu prends librement la décision de limiter sa liberté (= individu autonome capable de s’auto
limiter pour permettre l’établissement de la société) et a donc le droit de donner son avis et de
participer à la vie collective puisque a été capable de restreindre cette liberté. Le citoyen participe
donc à l’expression de la volonté générale, et c’est cette volonté générale qui doit diriger la voie
générale. Cela signifie que l’individu est citoyen et qu’il est capable de réfléchir au bien commun.

Rousseau fait donc naitre le principe de la volonté du peuple = rupture fondamentale puisque pouvoir
réside dans chaque individu et non plus uniquement dans le roi et le pouvoir du droit divin

-Avec la souveraineté populaire, c’est le principe de Démocratie qui nait avec les citoyens comme cœur
de la politique. = ruine de la monarchie absolue et base de la politique moderne

-Peuple a aussi maintenant le droit de s’impliquer politique, cela devient nécessaire. Les individus
s’emparent des débats, proposent solutions. A la fin du XVIII, le peuple s’empare de la politique = début
du mouvement de la

Politisation des masses : diffusion/ appropriation par le peuple de pratiques de la politique moderne

Naissance des cultures politiques qui s’affrontent (clivage gauche/ droite né du parlement et de la
révolution française ,à droite sont ceux pour le véto royal et à gauche ceux contre)

3) La constitution, texte fondamental des régimes politiques modernes

Les révolutions débouchent toute sur la volonté d’une constitution.


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Constitution: Loi fondamentale ou ensemble des principes et des lois fondamentales qui définissent
les droits essentiels des citoyens d'un État, déterminent son mode de gouvernement et règlent les
attributions et le fonctionnement des pouvoirs publics.

Elle rassemble dans un même texte tous les éléments de la modernité politique :

- elle garantit les droits et les libertés des citoyens

-elle détermine le mode de gouvernement d’un état, elle établit la séparation et la répartition des
pouvoirs, elle est au-dessus de ces pouvoirs

-une constitution est fondamentale parce qu’elle établit des règles du jeu supérieures à tous, qui
s’imposent à tous et qui sont connus de tous. Elle impose le règne de la loi, l’Etat de droit (= état ne
peut pas faire ce qu’il veut) = empêche la tyrannie

Constitution= votée par le peuple = votée par l’assemblée constituante

Aujourd’hui, moins de 10 pays ne possèdent pas de constitution et toutes ces constitution


reconnaissent la souveraineté du peuple (= c’est pour ça que la souveraineté populaire est la clé du
pouvoir)
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CM2 : Naissance de l’Etat Moderne

Etat, définit par 4 éléments :

-pouvoir souverain, cad un pouvoir qui n’obéit qu’à lui même

-un état est reconnu par les autres en tant que tel

-un état exerce son autorité sur un territoire, cad sur un espace délimité

-un état exerce son autorité sur une population qui vit sur le territoire

Dans le monde actuel, tout état siégeant à l’ONU regroupe ces 4 critères. Mais il y a d’autres entités
politiques qui ne répondent pas à cela. Par exemple : dans l’état post-soviétique, très peu sont
reconnus par les autres comme état (ex : république du Donbass). Ces espaces ne sont pas des états
parce qu’ils ne sont pas reconnus par les autres (= critère le + important).

Exemple : reconnaissance diplomatique du Kosovo (Europe de l’ouest, tous en reconnu sauf en


Espagne à cause de la Catalogne)

-cas de la Palestine/ Israël : certains pays reconnaissent la Palestine, la majeure partie a reconnu Israël
donc elle siège à l’ONU or Palestine n’a été reconnu que par 2 membres du conseil permanents sur 5

-Q° tendue : Taïwan- Chine

Les recherches ont montrés que les Etats qui existent en tant que tel ont une Histoire, ont changé. Par
exemple : les frontières du Limes ne sont pas tracés droites, elles sont poreuses et ont un tracé
discontinu. (muraille de Chine aussi)

Quand est-ce que l’Etat est apparu ? Dès que société sédentaire ? Toutes les sociétés humaines sont-
elles destinés à se former un Etat ?

Vraisemblablement , des états apparaissent dès la sédentarisation puisque c’est un moyen de faire
fonctionner les sociétés nombreuses. L’Etat a connu une évolution : le modèle principal était avant
l’Etat Féodal.

I. Naissances de l’Etat moderne


1) Qu’est-ce que la féodalité ?

Etat moderne nait dans la deuxième moitié du XVIIIe. Les premières traces naissent à l’éclatement de
l’Empire Carolingien (traité de Verdun en 843)= éclatement de l’autorité publique.

Charlemagne avait pris pour habitude de s’assurer la fidélité de ses délégués (missi-dominici) passent
un contrat vassalique, cad un engagement d’homme à homme. Le vassal prends l’engagement de
porter les armes pour son suzerain et en échange le Suzerain doit donner des terres pour que le produit
des terres lui revienne pour qu’il puisse exercer sa fonction. Il reçoit également une délégation de
puissance publique, cad le droit d’administré le territoire et la population. Lorsque la monarchie perd
de sa force, les vassaux vont privatiser ce qu’ils ont reçus et vont se créer des fiefs, cad des territoires
qui leur appartiennent (privatiser car leurs droits et leurs biens sont légué à leur descendance, pas le
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cas avant). Autorité publique s’émiette. Multiplication des relations de vassalités, puisque les seigneurs
du roi vont se créer leur propres vassaux. = Pyramide vassalique du roi au simple chevalier.

Chaque seigneur commande, rend le justice et prélève l’impôt dans son propre fief. Chez Weber, la
féodalité correspond à une patrimonialisation du pouvoir, cad que la puissance publique / l’autorité
publique devient un bien privé détenu par les seigneurs. La féodalité est un pouvoir sans institution,
l’homme exerce le pouvoir est à lui et non par une institution. Une manière de récupérer du pouvoir
est de faire disparaitre un autre seigneur en le tuant.

2) La « dynamique de l’occident » (Norbert Elias)

A partir du XIIIe siècle, l’état féodal commence à s’affaiblir, ce qui renforce le pouvoir royal sous le
règne de Philippe le Bel. La féodalité connait un affaiblissement progressif et il y a donc une
concentration du pouvoir dans le pouvoir royal. Norbert Elias traite de l’émergence de l’Etat moderne
en Europe et pas ailleurs. (peut être au Japon mais essentiellement Europe). On passe d’un pouvoir
féodal à un pouvoir fort et centralisé = dynamique de l’occident. Une dynamique concurrentiel entre
les seigneurs entraine une réunion du pouvoir dans les mains du roi. (Duc de Bourgogne par exemple
menaçait le roi)

Pour faire la guerre il faut : de l’argent et des hommes. Pour maintenir son pouvoir, le seigneur va avoir
besoin de 2 monopoles :

-monopole fiscal : doit récupérer les impôts et le produit de ses terres

-monopole de la violence légitime (M.Weber) : celui qui est au pouvoir est le seul à pouvoir exercé la
violence de manière légitime. Ça veut dire qu’à l’intérieur le seul qui peut tuer son voisin par exemple
sans être inquiété est celui qui exerce le pouvoir (c’est lui qui rends justice et qui fais ses lois). C’est
aussi le seul à pouvoir décider de faire la guerre en dehors de son territoire « faire respecter la paix
intérieur, décider de la guerre à l’extérieur ».

Ces 2 monopoles vont se renforcer au fil du temps et vont permettre de reconstruire l’autorité royale.

Plus le territoire est grand, plus ils vont avoir besoin de travailler pour eux et faire respecter ces 2
monopoles. Cela va créer une administration et cela exige d’avoir des institutions. A la fin du MA, on
va voir naître des institutions. Au départ dans la féodalité, le pouvoir est personnel. Lorsque l’état
moderne nait au XIIIè, on assiste à une socialisation du pouvoir, cad que le pouvoir correspond à la
domination exercée par des institutions. On ne sert plus seulement le seigneur mais aussi des
institutions qui ne disparaissent pas lors de la mort du seigneur.

(Elias s’est surtout appuyé sur l’exemple français). En France, le Roi est un seigneur comme les autres.
Comme tous les seigneurs, le roi essaye de renforcer son pouvoir (peur de se faire dépeusser de son
propre territoire.) Il y a quand une même une petite différence avec les autres seigneurs : le roi n’est
le vassal de personne ! (lien avec Dieu) La situation économique s’améliore, plus il y a d’argent plus il
peut lever une armée. Le roi devient de + en + puissant. La concurrence entre les seigneurs usent petit
à petit les petits seigneurs, les grands vont donc avaler les petits seigneurs, et vont donc devenir de +
en + puissant et de + en + riche. Au XII, il y a encore 12 grands seigneurs dont le roi, puis 5 au XIV è et
au XV è il ne reste plus de seigneur assez puissant pour concurrencer le roi = centralisation
gouvernemental à la fin du MA.

II. Un pouvoir concentré et centralisé


1) Les séquelles des guerres de religion : naissance de l’absolutisme
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Emergence protestantisme remet en cause l’autorité de certains pays. Solution : renforcement du


pouvoir royal. Henri IV va renforcer le pouvoir royal pour mettre fin aux guerres de religion tout en
instaurant une tolérance de religion. Il se dit roi de tous ses sujets, peu importe leur religion.

-Sujets plus obligés d’avoir la même religion que leur roi

-Apparition de la Monarchie Absolue : apogée de la concentration du pouvoir

Monarchie Absolue : moyen pour la royauté française de sortir de guerres de religion (guerre de 30ans)

Modèle se répand dans toute l’Europe, pour apaiser guerres de religion ;

Traités de Westphalie : prennent de mesures qui vont changer le modèle européen :

-généralisation du modèle absolutiste : concentration et centralisation du pouvoir

-première formulation explicite du monopole de la violence légitime + premières théorisation du


contrat social (individus passent entre eux un contrat qui fondent le pouvoir dans un Etat)

-naissance du système Westphalien des relations internationales (états doivent se reconnaitre entre
eux)

-formulation du principe que les sujets d’un souverain doivent adopter la religion de leur souverain
Cujus regio ejus religio (=contraire de la Fr) la population d’un même état doit être rassembler par des
éléments culturels communs (= ancêtre Etat Nation) (Louis XIV révoque en 1685 l’Edit de Nantes et
impose le catholicisme)

2) Les révolutions de la fin du XVIIIe siècle : une rupture

Un Etat à l’époque Moderne se définit par sa capacité à faire la guerre. Pour faire la guerre : on lève
un impôt. Il devient ponctuel et n’est plus soumis au consentement .

On voit apparaitre le Despotisme éclairé : monarques influencés par la pensée de Lumières. Il n’en
prennent pas la dimension politique, mais les propositions de rationalisation, de renforcement de
l’administration. Despotisme éclairé : prendre dans la pensée des lumières tout ce qui conduit au
renforcement de l’Etat (renforcement bureaucratie, Etat royal commence à limiter l’influence de
l’Eglise comme par exemple expulsion de Jesuiths ?) Au XVIIIe on voit apparaitre une division du
gouvernement en différents postes. En France, 4 secrétaire d’Etat à la maison du roi (ministre de
l’intérieur) guerre, marine, affaires étrangères avec en plus le contrôleur général du finance, chancelier
secrétaire d’Etat = première séparation des pouvoir

Exemple : Léopold II adopte tellement les mesures que la Toscane devient en 1786 à abolir la peine de
mort.

Et les révolutions ? Tocqueville explique que la Révolution Fr n’avait rien changé et que l’Etat s’était
déjà transformé (l’Ancien Régime et la Révolution, 1856).

3 contre arguments :

-révolutions amènent les grands codes (codification du droit Code civil, pénal, … exporté dans toute
l’Europe par Napoléon) ainsi que les grandes institutions (préfet, création du Lycée, la banque de
France = masses de granit napoléoniennes)

-l’Etat n’évolue pas de façon linéaire : dans certains – de changements et dans d’autres + de
changements
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-Tocqueville : dit que l’Etat en tant que tel existait déjà à la fin du XVIII, or en réalité l’Etat reste une
construction en cours et ce n’est qu’à la fin du XIX que l’Etat s’impose.

III. L’époque contemporaine : l’âge d’or de l’Etat


IV. Le modèle de l’Etat-nation

Ce modèle s’impose qui repose sur la nation (groupement politique de gens qui souhaitent vivre
ensemble)

Cette nouvelle forme d’Etat a 2 conséquences :

-elle se diffuse dans toute l’Europe, devient un modèle pour tous les révolutionnaires en Europe : Etat
nation est le modèle où l’Etat devient l’émanation du peuple souverain, il est légitime car il repose sur
la souveraineté populaire = produit du contrat social. Les peuples réclament l’indépendance ou
l’unification (italiens, allemands), vont demander un Etat nation cad un état correspondant aux
revendications

-L’Etat se donne pour objectif de poursuivre son développement, les Etats du XVIII s vont s’efforcer de
renforcer le contrôle de sa population et sur son territoire.

L’Etat poursuit son développement, de + en + de ministères. Au XIX, on connait une explosion des
fonctionnaires, agents de l’Etat. On commence à les recruter sur concours, les individus comptent de
– en -, ce sont les institutions et les règles qui deviennent importantes. Un Etat de droit s’incarne dans
l’apparition d’une fonction publique. Il s’efforce de mieux connaitre la société pour mieux exercer le
pouvoir : XIX = âge d’or de la statistique, état commence à produire du savoir sur la société (apparition
recensement, apparition cadastre quels sont les propriétés qui existent et à qui elles appartiennent.
Apparition de l’Etat civil, apparition des enquêtes sur les villes, développement cartographie et
archives. Etat devient concret par l’incarnation des agents/ fonctionnaires (gendarmes, facteurs,
instituteur) Au XIX, la connaissance produit du pouvoir. L’Etat cherche aussi à contrôler ses frontières,
douanes et avènement des papiers d’identité notamment du passeport.

V. Le XXe siècle : Etat partout, Etat nulle part ?

Changements :

-l’Etat commence à agir pour transformer la société, en passant par l’éducation. L’Etat devient
responsable de la société

-l’Etat commence à intervenir dans l’économie et dans la société pour le bien-être de la


société (naissance en Allemagne Bismarckienne). Les lois bismarckiennes commencent à créer une
protection sociale et sont la naissance de l’Etat providence. Avant, l’état garantit l’ordre et la sécurité
à l’intérieur et l’extérieur de la société = missions régaliennes d’un état (justice, police, diplomatie,
guerre). A la fin du XIX, l’état diversifie ses missions.

L’émergence de la guerre totale implique de mobiliser toute la société dans la guerre. L’Etat doit donc
s’impliquer dans l’économie à partir de la WW1.

-L’Etat Providence est une tentative de réponse aux montées des totalitarismes. Vient essentiellement
de la pensée de J.M Keynes. L’EP nait aux EUA dans le Plan Beveridge de reconstruction d’après-guerre.
Il propose que l’état intervienne dans la société de façon uniforme pour les protéger des aléas de la
vie (sécu, assurance maladie, chômage, retraite). L’EP intervient dans la société et transforme la
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société. L’Etat intervient dans l’économie : planification de l’économie. Ce qui n’empêche pas
l’émergence de critiques :

-venues de la gauche : M.Foucault s’efforce de théoriser la Biopolitique et le Biopouvoir (pour lui l’Etat
Moderne s’efforce de contrôler les corps) ; pensée de P. Bourdieu qui nourrit mouvements de gauche
→ première critique = tentatives d’oppression de l’Etat

-2è : contre l’Etat Nation (qui provoquerai la guerre), renforce défense de la construction européenne
(dépasser Etat Nation et création d’une entité supra politique) mouvement renforcé par les guerres
des années 1990

-critique contre l’Etat Providence, intervention de l’Etat dans la société et l’économie (pensée
néolibérale qui considère que l’économie doit rester du domaine du privé) ; pensée très importante
aux EUA mais aussi au RU et les anciens pays du bloc est
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CM3 : Naissance de la nation

Introduction :

• Nation, vient du latin Natio qui signifie naître


• Au sens étymologique, ensemble d’individu qui partage une même naissance
• Pour Furetière, « nom collectif, qui se dit d’un grand peuple habitant une certaine étendue
de terre, renfermée en certaines limites ou sous une même domination »= groupe de
personne au même endroit dans le cadre d’un état
• Au XIX, ce sont des individus rassemblés par des caractéristiques communes (origine, histoire,
langue)

Définitions contemporaines : sens-là, définition qui renvoi à Nation en tant qu’Ethnie

Nation : groupe humain qui incarne son unité dans un état qui rassemble cette nation

Nation s’est dotée d’un état, état qui correspond à cette nation

Pourquoi toutes ces définitions ? Le terme de nation recouvre plusieurs réalités, héritées de l’histoire.

Ne pas confondre avec :

-patrie (dimension plus affective et moins politique, étymologie vient de la terre des pères) ; on choisit
sa nation et pas sa patrie qui est un héritage

-nationalisme : doctrine, mouvement politique qui apparait à la fin du XIX, exacerbation du sentiment
national dans une perspective défensive et agressive envers les autres nations

I. Conception de la Nation
A) Des origines lointaines ?

Quand est-ce qu’on voit qu’un groupe se différencie par des caractéristiques communes ?

On fait généralement remonter la naissance des nations à la fin du XVIII, à la fin des révolutions, mais
cela fait débat. D’autres défendent d’autres début :

-la nation nait au MA : Colette Beaune, explique que dès la fin du MA apparait l’idée que la Fr n’est
semblable à aucun autre, un pays avec des particularités. La Nation française a un rapport particulier
avec Dieu ce qui en fait un pays à part (Dieu lui-même a choisi de favoriser la Nation Fr)

-à l’époque moderne : guerres de religions ont conduit à une redéfinition des rapports entre les sujets
et le roi (Westphalie, sujets doivent avoir la même religion que leur roi, roi = clé du système donc on
doit rassembler les sujets autour du roi) Paradoxalement , certains historiens considère que
l’absolutisme est à l’origine de la naissance des nations parce que homogénéisation culturelle de la
population forcée de se rassembler autour de son souverain.

-XVIIe siècle : Imagine Communities, les communautés imaginées : Benedictin Anderson propose de
penser la nation comme une communauté imaginée. Son travail porte sur l’empire espagnol au XVII :
pk les sociétés coloniales deviennent indépendantes au XVIIè siècle ? Pourquoi les gens qui habitent
dans ces espaces qui se sentent espagnols depuis 3 siècle se sentent d’un coup mexicain, argentin, ... ?
Comment on peut se sentir appartenir au même groupe à des gens qui habitent aussi loin ? = Qu’est-
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ce qui fait qu’une nation apparait ? Ce qui fonde la nation, c’est la communauté imaginée. C’est le
sentiment d’appartenir à un même groupe par le partage d’un même imaginaire. C’est l’idée qu’on ne
se connait pas mais on pense de la même façon et on se référence aux même choses (historique,
culturelles, on pense aux mêmes lieux lorsqu’on pense à son pays, aux mêmes pratiques). Cela se
produit à ce moment-là grâce à la circulation de l’écrit qui se renforce au XVIIIe siècle, notamment
grâce à l’essor de la presse. 2 choses se produisent :

-des personnes qui ne se sont jamais vu peuvent avoir des références communes parce qu’elles lisent
le même journal

-la mise en relation des personnes ne dépends plus de l’Etat

La naissance des nations se fait au seins de sociétés en dehors de l’Etat. Auto-gestation des nations

B) L’héritage de l’ère des révolutions

Les recherches récentes montrent que c’est pas vraiment la théorie des communautés imaginées. Elles
montrent que les indépendances latino-américaines sont les conséquences de l’invasion
napoléonienne en Espagne. Il y a une résistance espagnole à l’invasion napoléonienne. Parties en
oranges de la carte veulent se réunir pour adopter une stratégie commune = représentants de chaque
zone se réunissent et cela crée un parlement qui donne la première constitution espagnole. Or refus
de représentations des colonies dans le parlement espagnole provoque la volonté d’indépendance des
colonies espagnole.

Cela se produit à ce moment là puisque les idées des lumières sont parvenus dans les colonies et
travaillent ces sociétés. C’est au nom de la nation en tant que corps politique que ces révolutions se
produisent. La nation dans les idées des lumières, c’est le peuple assemblée qui dispose de la légitimité
des pouvoirs au nom des droits naturels de l’homme et du principe de la représentation. La nation est
un produit du contrat social. Le 17juin 1789, la nation devient la base de légitimité du pouvoir
(souveraineté nationale). C’est la raison pour laquelle il y a une rupture au XVIIIe siècle : le pouvoir ne
vient plus de Dieu et n’est donc plus la souveraineté de droit divin, la souveraineté vient du peuple et
c’est donc la souveraineté nationale. La nation est un concept révolutionnaire, exporté par les guerres
napoléoniennes (paradoxe, veulent d’abords soumission). Ce concept fonctionne tellement bien que
cela se retourne contre Napoléon : révolte allemande 1813 et espagnole 1808 (veulent se gouverner
sans l’aide des français). Les libéraux considèrent que les nations doivent pouvoir s’auto-gouverner,
cad disposer d’un état comme cadre politique commune = droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Idée importante puisque l’Etat nation repose sur ce principe L’Etat est l’instrument par lequel la nation
s’auto-gouverne. 2 éléments :

-état nation implique démocratie puisque c’est la volonté du peuple qui décide

-cela suppose que l’appartenance à la nation est volontaire (puisqu’on est dans la théorie du contrat
social), par consentement car on appartient à une nation parce qu’on le décide

Courants libéral et romantique influencent : courant romantique défend la nation puisqu’elle est en
rupture avec les lumières ; les lumières pensaient que le monde était cosmopolite or romantisme
considèrent que chaque peuple a ses caractéristiques propres. (Herder et Fichte) Dans leur vision, c’est
le peuple qui prends le pouvoir et qui devient le moteur.

• Libéral: concept de l’État-nation; droit des peuples à disposer d’eux-mêmes; État comme
émanation de la nation; théorie du consentement à la nation; démocratie

• Romantique: génie national; rôle du peuple dans l’histoire; particularités de chaque nation
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

C) Controverses sur la nation

Dès le début du XIXè, la nation est un concept révolutionnaire. On réclame la souveraineté national et
donc la fin de AR. Se développe le sentiment national : appropriation par la population qu’elle forme
une nation

Plusieurs éléments favorisent l’émergence de ce sentiment national :

-Il va y avoir par la guerre, l’idée qu’un ensemble s’oppose à un autre ensemble.

-implication populaire dans les mouvements révolutionnaires qui font qu’on a une émergence du
sentiment national

Cas italien : division

Plusieurs formes de la nation vont s’affronter :

-vision ouverte : libéral et révolutionnaire

-vision fermée : conservatrice et exclusive

Nation va donc faire l’objet de clivage politique. S’illustre bien dans la guerre franco-prussienne et
l’annexion de l’Alsace-Moselle qui a fait débat :

-historiens allemands pensent que l’Alsace est allemande par leur langue et leur culture et font donc
partie du Volk = vision héréditaire de l’appartenance nationale = vision essentialiste

-historiens français disent que l’Alsace est Fr car alsaciens ont montré à plusieurs reprises (notamment
Revol FR) qu’ils voulaient appartenir à la nation française = vision volontariste (caractéristique :
possession riche lègue de souvenirs communs et « un plébiscite de tous les jours » = une nation
n’existe que lorsque les membres réassurent leur volonté de vivre ensemble )

II. Petite Histoire de la nation en Europe


A) Construire des nations (1800-1880)

Nation = revendication de la gauche européenne au XIXe siècle. C’est un concept subversif : on dit que
le XIXe siècle est le siècle de la nation or cela ne serait pas révolutionnaire.

Majeure partie des états européens vivent sous la domination d’empire multiethnique. 1815 :
réorganisation de l’Europe et souverains européens s’opposent aux revendications nationales. Ce
combat nationale qui traverse toute l’Europe s’appelle le

« mouvement des nationalités » : nations qui veulent devenir indépendantes et qui sont donc soumis
à un état depuis des siècles

-ex : Grèce lance guerre indépendante et en 1830 la Grèce devient indépendante des ottomans; Irlande
indépendance en 1921 ; Belgique qui faisait partie des pays bas devient indépendante en 1831
intéressante car malgré différence des langues (Flamants et français) nait d’un clivage religieux (belges
= catholiques et néerlandais = protestants) ; Pologne séparée entre empire autrichien, russe et Prusse ;
Hongrie lors du printemps des peuples mènent une révolution pour obtenir indépendance

1848 : italiens et allemands ne veulent pas indépendance mais unification


SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

1870 : fin des mouvements des nationalités, mais reste des problèmes du côté de l’empire russe et
dans les Balkans

Dans les Etats nations déjà existants, on a une construction du sentiment national qui se fait par
l’éducation et notamment la langue, être soumis à la même loi, lors du vote. Le plus important est
l’alphabétisation et la diffusion d’une culture commune.

B) Nationalismes et contestations (1880-1945)

La nation devient de – en – un objectif révolutionnaire mais un objectif à défendre. On voit apparaitre


le nationalisme : sentiment national qui repose sur l’égoïsme et sur l’exclusion des autres. Cela
intervient dans un contexte : des conséquences de la guerre franco-allemande, course aux colonies, ...
Par ex : en GB, Jingoïsme qui montre puissance britannique par rapport aux autres ; en Fr contre
allemands (nationalisme : idéologie anti-républicaine, classé à l’extrême droite) ; en Allemagne à cause
de ambitions impériales (Weltpolitik) pour concurrencer la GB ; Italie car population italienne émigre
aux EUA (pauvreté) , Italie prolétaire des autres puissances

Dès le milieu du XIX, certains penseurs alertent sur le danger de la pensée nationale, notamment
socialistes : K.Marx, l’ennemi dans la pensée marxiste n’est pas national mais c’est un ennemi de
classes. Or n’empêche pas WW1.

-WW1 conduit à la révolution bolchévique qui conduit elle-même à la mise en place d’un régime
socialiste qui provoque une vague de révolutions en Europe. L’URSS est le seul pays au monde dont le
nom ne fasse référence à aucun lieu géographique = URSS affirme dès sa naissance vouloir unir les
prolétaires de tous les pays = autre modèle de l’Etat Nation

-traité de Versailles : triomphe du nouveau principe des « droits des peuples à disposer d’eux même »
(en Europe mais pas dans empires coloniaux). Traité ne prends pas en compte la mosaïque nationale,
question des nationalités disparait et devient une question des minorités(ex : minorité hongroise en
Roumanie veut rattachement à la Hongrie) qui renforce le nationalisme + frustration des perdants
conduit à une poussée du nationalisme (Italie « victoire mutilée » donc fascisme qui veut reconstruire
« grande Italie » et Allemagne théorie de l’espace vital)

C) Dépasser le nationalisme : dépasser les nations ? (1945-...)

1945-1946 : déplacement de population dans l’Est de l’Europe, homogénéiser populations

Tendance à former des états homogènes → cas d’Israël

Mais reste des pays multinationaux : Yougoslavie, Tchécoslovaquie dû à l’imposition de régimes


communistes ; Fin WW2, mise au banc du nationalisme car vu comme déclencheur de WW2

Principale occupation : guerre froide ,

Sauf France de De gaulle qui souhaite mettre en place politique tournée vers la Fr

Chercher solutions pour éviter guerre : processus de réconciliation franco-européenne= base de la


construction européenne, Europe se dote donc d’institutions européennes pour maintenir dialogue et
paix

Est-ce que cela à fonctionner ? Oui et Non

Conflit lors de la destruction du bloc soviétique → retour des nationalistes dans les années 1980 en
Yougoslavie, désintégration violente à partir des antagonistes nationaux ; dans les périphéries de
l’URSS notamment en Tchétchénie en 2004
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Conclu :

Fin des nations en Europe? Quatre arguments pour, quatre arguments contre:

• Recul du nationalisme exacerbé

• Pacification de l’expression du sentiment national

• Renforcement des échanges entre Européens

• Régionalisation et mondialisation

• État-nation, cadre de la vie politique démocratique

• Persistance de revendications indépendantistes en Europe

• Survivance de courants nationalistes exclusifs

• Réaction identitaire face aux mouvements migratoires


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CM4 : Les grands types de régimes politiques

Introduction :

On distingue en SP et droit constitutionnel les régimes et les systèmes politiques.

• Système politique: mode d’organisation de l’État

• Régime politique: organisation des pouvoirs entre eux

Pour distinguer :

-Qui détient le pouvoir ?

-En vertu de quoi ?

-Comment cela se traduit-il dans les institutions ?

La classification des régimes politiques est aussi vielle que les régimes eux-mêmes. Les savants
grecques établissent des typologies des régimes politiques, cad qu’ils établissent des critères pour les
distinguer. Aristote pose 2 critères :

-nombre de gouvernants

-forme du régime

-Est-ce que le gouvernement recherche le bien commun ou celui de ceux qui détiennent le pouvoir

A partir de ça, il établit 3 catégories (pas à retenir pcq plus d’actualité)

Cela fait longtemps que l’on essaye de classifier ces régimes, c’est ce que les lumières ont fait.

Régime politique : forme d’organisation des pouvoirs et de sélection de ceux qui l’exercent

Cette question des régimes en histoire ne peut être dissocier du système économique, des
caractéristiques culturelles, ...

Le sens des mots et donc des régimes politiques évolue aussi avec le temps. Ex : La république comme
régime a perdue de son potentiel mobilisateur

I. La monarchie : de l’absolutisme à la démocratie

Caractéristiques de la MA:

-le roi concentre tous les pouvoirs en sa personne

-monarchie de droit divin

-roi absolu doit tout de même obéir à des lois et des institutions (parlements, Eglise = contrepouvoir)

Les révolutions n’ont pas mis fin aux monarchies absolues (1815 : nouveau triomphe de la monarchie
absolue par exemple)

Entre 1815 et 1848 très peu de pays en Europe ne sont pas des monarchies absolues : Suisse, GB, Pays
bas, France (+ Grèce, la Belgique, Portugal et Espagne)
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Printemps des peuples de 1848 est une rupture puisque presque tous les états européens sont
contraints d’adopter le parlementarisme et le constitutionalisme.

Exemple : Autriche, sous François-joseph = néo-absolutisme

2 états où la monarchie absolue tient : l’empire ottoman et russe

-Empire ottoman : à partir de 1839, l’empire ottoman ouvre période des Tanzimat

1876 : dernière étape à l’édifice de la modernisation, proclamation d’une constitution

1878 : Sultan Abdülhamid II abolit la constitution et revient à la MA

1908 : révolution jeunes turques, prennent le pouvoir = fin MA

-Empire Russe : Russie tsariste, pouvoir du tsar tellement fort qu’on le qualifie d’autocrate (MA + +)

Se maintient jusqu’en 1905 : révolution qui instaure Parlement + Constitution qui prends rapidement
fin

Ne sort de la MA qu’en 1917 avec la révolution de février

Dernier souverain absolu d’Europe : Vatican, Pape légitime droit divin + élu dans un conclave par des
cardinaux (différence : prêtre à l’origine = théocratie, cad que le pouvoir est exercé par des religieux).
Aujourd’hui, très peu de MA principalement concentré dans la péninsule arabique et encore cela tend
à changer.

Les MA disparaissent à cause des révolutions, émergence de la souveraineté populaire et exigences


constitutionnelles. Souveraineté populaire s’oppose à la légitimation du droit divin. Les constitutions
séparent les pouvoirs et les organismes et le pouvoir n’est donc plus concentré dans le roi.

Pour se maintenir sur le trône, les monarques mettent en place des constitutions. Cela change la
légitimité royale (plus de droit divin mais repose sur la souveraineté populaire, plus roi au nom de Dieu
mais au nom du Peuple) et cela implique une perte de pouvoir puisque la constitution pose la
séparation et la répartition des pouvoirs (Parlement).

= On entre dans un nouveau système : la Monarchie Constitutionnelle

Le roi n’a plus que le pouvoir exécutif qu’il partage avec un gouvernement (ex : RU, 1688 Glorious
revolution). Processus qui s’opère dans la deuxième partie du XIXè

Quand on met en place une constitution, on répartit les pouvoirs et on donne au Parlement le pouvoir
législatif, cad le pouvoir de faire les lois.

➔ Monarchie Constitutionnelle se transforme en Monarchie Parlementaire

Dans MC, le roi conserve une partie du pouvoir et l’exerce (aujd : Maroc).

Une monarchie devient parlementaire lorsque se produit 2 choses :

-gouvernement devient responsable devant le parlement : gouvernement doit être validé dans sa
politique, le parlement contrôle le gouvernement et doit être issu de la monarchie parlementaire
(concrètement : le parlement peut faire tomber le gouvernement) Parlement a la prééminence dans
l’équilibre institutionnel, parce que le parlement est élu par le peuple.

- Roi perd les pouvoirs qui lui restaient, récupérés par le gouvernement = roi n’a plus qu’un rôle
symbolique
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MC n'est pas la même chose que MP

II. La république : une forme politique nouvelle et mobilisatrice

Le terme de république vient de la Rome antique. Après la République romaine, on a plus vraiment de
république, mais à partir du moyen-âge on voit apparaitre des républiques oligarchiques, cad que le
pouvoir est réparti entre grandes familles généralement sur un petit territoire. Les plus connues sont
en Italie : Venise et Gènes.

Au XVIIIe siècle, la République n’existe pas sauf sous la forme d’oligarchie maritime. Or l’idée de la
république en tant que régime politique est très présente dans l’idée des Lumières = revendication la
plus révolutionnaire parce que pour les lumières, la République réalisée c’est le contrat social, dans
une république il n’y a aucun pouvoir qui ne résulte pas de la volonté du peuple. Même dans la
monarchie la plus démocratique, une partie des pouvoirs et des institutions ne repose pas sur la
souveraineté populaire (quand Elisabeth II est décédé, son fils est monté sur le trône parce que ce
pouvoir est héréditaire). Dans une république, tous les membres sont choisis.

Commonwealth = richesse commune, nom anglais de la république (Après exécution Charles ..., anglais
mettent en place république avec Cromwell)

La république devient le modèle du régime révolutionnaire. Révolutionnaires de la fin du XVIII


fantasment le souvenir de la république romaine, régime de la morale et du bien commun alors que la
monarchie est le régime de la corruption et des privilèges. La république c’est la réalisation des idéaux
révolutionnaires du peuple.

République est un synonyme de démocratie à cette époque. Aux Etats-Unis, lorsque les
révolutionnaires deviennent indépendants, il deviennent une république fédérale, cad un modèle dans
lequel des états se fédèrent entre eux, cad qu’ils se lient entre eux au sein d’un même état tout en
conservant des prérogatives = particularité du fédéralisme, cad répartition du pouvoir central entre
état fédéral et états fédérés

République fédérale ne doit pas être confondu avec la confédération, qui y ressemble, mais c’est une
association provisoire entre des états pour des raisons précisent. Concrètement, dans une
confédération un état peut partir quand il veut alors que dans la RFédérale cela n’est pas possible.

Débat qui a eu lieu dans la guerre civile américaine : états esclavagistes ne voulait pas abolir donc
voulait se retirer or états du nord ne voulait pas et parlait de fédération

= sécession des états du sud qui forment une confédération

(aujd, exemple le plus proche d’une confédération est l’UE même si elle n’en est pas une)

En France, modèle d’une république Unitaire. La Fr se retrouve en guerre contre toute l’Europe, roi
enfouit, ... = prise des tuileries, en Aout 92 et bataille de Valmy le 20 septembre 1792. 2 jours après, le
22 septembre 1792, la Monarchie est abolit et la RF est proclamée (dans l’état le plus peuplé et dans
une des dynasties les plus puissantes = séisme dans toute l’Europe). C’est la réalisation de la
souveraineté populaire, et le suffrage universelle est donc mis en place par la Convention nationale.
Cette république est caractérisée par 2 choses :

-qualifiée d’une et indivisible, ça veut dire que les révolutionnaires rejettent le modèle fédéral (tous
les citoyens sont égaux face à l’état et sont soumis aux mêmes lois)
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

-?

République devient le modèle révolutionnaire diffusé partout pcq réclamer une république c’est
réclamer la démocratie (aux EUA on élit même les représentants du pouvoir judiciaire)

Plusieurs types de république :

-république présidentielle : le président est élu par les citoyens et a beaucoup de pouvoir (ex : EUA)

-république parlementaire : parlement a les + de pouvoirs, élit le président de la r qui n’a pas beaucoup
de pouvoir (ex : Allemagne, Italie, en France III et Vè république)

-république semi-présidentielle : président responsable devant le parlement mais le président a


beaucoup de pouvoir (Ve République)

Grandes vagues d’apparitions des républiques :

-années 1820 : indépendances latino-américaines

-années 1910 : révolution chinoise et conséquences de la WW1

-années 1940 : conséquences WW2

-Années 1950-1960 : décolonisation du Tiers-Monde

Dans le monde, - de 50 pays sont des républiques sur plus de 200 (16 qui ont le même roi,
Commonwealth britannique)

Voir diapo 41 : extension en Europe

Pk république n’est plus un concept révolutionnaire : histoire a montré que ce n’est pas parce qu’on
met en place une république qu’on mets en place la démocratie

(ex : Russie Bolchévique = union de républiques mais pas démocratiques pour autant)

III. Des régimes autoritaires d’un nouveau genre

Ce n’est pas parce que MA ont disparu que partout s’est imposé le respect des droits de l’homme.

Première fois qu’on voit se déconnecter république et démocratie est lors de la révolution Française.

Lorsque la république est menacée, la Convention prends des mesures d’exceptions qui restreignent
les libertés, suppriment le suffrage universel ... pour sauver la république.

Dictature sous république Romaine : en cas de danger mortel pour la république, le Sénat appelait au
pouvoir un homme d’exception (un consul, un général, ...) et lui donnait les pleins pouvoirs le temps
de résoudre la crise, cad le dictateur (homme vertueux auquel on se remettait, ex : Synsinatus ?)

Napoléon Bonaparte pense aussi à la république romaine lorsqu’il prends le pouvoir le 18 Brumaire en
1799 qui inaugure une nouvel pratique politique : le coup d’état (s’appuyer sur la force armée pour
renverser les institutions ) ; il devient Consul. C’est assez logiquement qu’il crée l’empire le 2 décembre
1804 comme sous la Rome antique. Napoléon Ier crée un nouveau type de régime autoritaire :
disparition de la république le 2 décembre 1804 même chose faite par son neveu (coup d’état puis
second empire), ces personnes ont donc un problème de légitimité (pas de droit divin ni de
souveraineté populaire) créer une dynastie pour légitimer le pouvoir (comme Corée du Nord) ou
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s’appuyer sur un danger qui menace (dictature d’Amérique du sud, communisme qui est aux portes)
et usage de la force (dictature fonctionne par répression des opposants et limitation des libertés et
c’est pour ça que dans histoire contemporaine les dictateurs sont eux même des militaires) ; masquer
le fait qu’ils sont des dictateurs (empereur, régent, secrétaire du parti communiste) et essayent de
mettre en scène leur lien avec le peuple, trucage élections(spécialiste : Napoléon III qui organise des
plébiscites, cas où le peuple était d’accords avec lui mais ne suffit pas pour parler de démocratie),
guerres, organiser des fêtes et notamment de grands évènements sportifs

Démocratie :

-libertés et respect des droits fondamentaux

-?

Qu’est-ce qu’une dictature :

• Concentration du pouvoir, exercé de manière arbitraire et autoritaire

• Suspension du régime constitutionnel: état de droit, règne de la loi, séparation des pouvoirs,
égalité devant la loi

• Suppression des caractéristiques d’un régime démocratique: libertés civiles et politiques;


suffrage universel

• Variété des formes de prise de pouvoir: violente (coup d’État) ou légale

• Variété des formes de retour à la démocratie: violente (révolution) ou transitionnelle

• Pas de séparation nette entre dictature et démocratie: des formes intermédiaires

Il n’y a pas de frontières étanches entre démocratie et dictature. Peut passer rapidement de l’un à
l’autre :

-démocratie→ dictature : coups d’état (franco, pinochet, ...) élections (Allemagne Nazie et Italie
Fasciste)

-inversement : révolutions (révolutions des œillets, printemps arabes, 1989 dans dictatures
communistes), dictateur rétablit démocratie (Gorbatchev), mort du dicteur = transition démocratique
(Espagne après la mort de franco et dictatures latino-américaines années 1980)

Il n’y pas de frontières pcq il y a des degrés de démocratie et de dictature : il existe des entre 2,
avancées et reculs, ...

Totalitarisme : cas particulier, pcq certains politologues proposent de distinguer les totalitarismes
(emprise totale de l’état sur tous les aspects de la vie, culte de la personnalité, répression extrêmement
forte, ...)

Pour résumer:

1) Différence fondamentale: régime démocratique/ régime autoritaire

→ un régime démocratique est caractérisé par:

- le respect de l’État de droit


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- une constitution qui sépare les pouvoirs et organise leurs relations

- le respect des libertés civiles et politiques

- le suffrage universel

→ un régime autoritaire (= dictature) est caractérisé par:

- l’absence d’un ou plusieurs des quatre critères ci-dessus

2) La forme d’un régime ne dit rien de sa nature:

→ une monarchie peut être autoritaire:

- s’il s’agit d’une monarchie absolue (légitimité de droit divin et héréditaire)

- s’il s’agit d’une monarchie issue d’une prise de pouvoir violente (ex: les deux empires français)

→ une monarchie peut être démocratique:

- si elle est dotée d’une constitution qui sépare les pouvoirs

- si le pouvoir exécutif est entre les mains d’un gouvernement responsable devant le parlement (=
monarchie parlementaire)

- de façon générale, si elle respecte les quatre principes du régime démocratique

- la monarchie constitutionnelle est une forme mixte (ex: le Maroc)

→ une république est démocratique si elle respecte les quatre principes du régime démocratique.

→ une république est autoritaire si elle ne respecte pas ces principes

3) Les régimes politiques peuvent connaître des formes d’organisation différente:

→ une république peut être:

- présidentielle: si le président élu exerce le pouvoir exécutif et n’est pas responsable devant
le parlement (séparation stricte des pouvoirs)

- parlementaire: si le pouvoir exécutif réside dans le chef du gouvernement responsable devant


le parlement (le président a un rôle honorifique)

- semi-présidentielle: si le pouvoir est réparti entre le président et le chef du gouvernement


(responsable devant le parlement). Ex. de la Ve République en France.

→ un régime politique peut prendre la forme:

- d’un État unitaire: la loi est la même pour tous et s’applique uniformément sur le territoire
d’après les décisions prises par les institutions centrales de l’État.

- d’un État fédéral: il y a répartition de compétences entre l’État fédéral et les États qui forment
la fédération. Ex: les États-Unis, l’Allemagne, la Suisse etc.

- d’un État confédéral: des États souverains s’associent entre eux sur des points précis. Ex: la
Confédération pendant la Guerre de Sécession; l’UE dans une certaine mesure

4) Les régimes politiques ne sont pas des théories abstraites: ce sont des États et des
gouvernements qui fonctionnent concrètement, qui évoluent dans le temps, dans différents
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contextes etc. En histoire, on s’intéresse à ces variations et on réfléchit à la désignation la plus


pertinente pour un régime politique à un moment donné.
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CM5 : Une autre histoire de la Ve République

Intro :

Citation Macron au moment des 60 ans de la constitution

Macron voulait réformer la constitution (stopper par affaire Benalla)

Constitution : Texte qui organise le régime politique actuel de la France

Arguments pour défendre la Ve R :

-régime stable, par rapport aux régimes politiques qui ont existés avant 1958 en France

-née dans un concept exceptionnel, elle peut faire face à tout : Si la VR a su résister à la crise dans
laquelle elle est née, ça veut dire qu’elle est capable de résister à toutes les tempêtes

-elle est l’œuvre d’un homme exceptionnel : exaltation de la figure du général de Gaulle, puisque la
constitution est issue d’un grand homme ce texte a alors une légitimité politique

-sait s’adapter au changement : parce qu’elle prévoit des révisions constitutionnelles et le régime peut
donc d’adapter à des nouveaux défis

A part des mouvements de gauches (LFI) qui propose un passage à la VIe, on s’accorde à la fois sur la
volonté de maintenir la V et sur la volonté de l’amender, de l’adapter à la situation. De ce fait, adapter
la constitution, faire une révision constitutionnelle c’est quelque chose d’assez fréquent. Notre
constitution a connu 24 révisions depuis 60ans. (la constitution américaine a été amender 27fois
depuis 1787).

I. Naissance d’un régime : la Vé république fille de la guerre d’Algérie


1) Le coup d’état permanent ? Un régime né de la tourmente

Pour parler de la VR, il faut prendre en compte le regard de l’historien : circonstances où elle née sont
à comprendre. Elle est le produit d’une crise politique très grave.

Guerre d’Algérie commence en Novembre 1954 avec révolte algériens en faveur de l’indépendance=
devient conflit colonial majeur qui oppose le FLN et l’armée française. On voit des décisions naitre dans
l’opinion publique. Le gouvernement privilégie la répression : militaires ont de + en + de pouvoirs.
Français restent contre l’indépendance, mais cela change en 1956 puisque le contingent (soldats
appelés au service militaire) est appelé. Guerre extrêmement couteuse. Mouvement de soutiens à la
libération algérienne même en métropole. L’armée est en totale union avec les colons. Armée fait de
plus en plus une affaire personnelle (défaite Indochine toujours là). Parce ces militaires côtoient les
colons, les militaires vont devenir les principaux défenseurs de l’Algérie française = considèrent que le
gouvernement est composé de traitres. Général De Gaulle fait la « traversée du désert ». il a quitté la
vie politique parce sa proposition de 1946, avoir un régime politique fort reposant sur le président qui
aurait beaucoup de pouvoirs, est rejetée par les partis politiques de la IVR. Attends que situation
politique lui soit favorable : crise du 13 mai 1958. Situation en Algérie renforce instabilité ministérielle :
gouvernements à paris se succèdent sans trouver de solutions. En Algérie, certains nombres d’agents
gaullistes manœuvre dans l’ombre avec les militaires pour convaincre DG de revenir au pouvoir pour
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sauver Algérie française. 13 mai 1958 : manifestation contre FLN, à la suite est formé un comité de
salut public par des militaires qui choisissent de défier ouvertement la IVR, dirigé par le général Salan.
Autrement dit, Algérie fait face à un coup d’état militaire. Le lendemain, l’insurrection s’étend à tout
le pays et le comité de salut public demande le retour de DG au pouvoir. Pour accélérer les choses, les
militaires prennent le pouvoir en Corse. Face à cette situation, René Coty appelle DG au pouvoir mais
assemblé nationale de gauche refuse de voter la confiance à DG = désaccord entre président et AN. Le
président menace de démissionner puisque cela serait désastreux signale envoyé au militaires= AN n’a
pas le choix que de voter les pleins pouvoirs à DG pour 6mois pour réformer les institutions.

Depuis la naissance de la VR existe un débat : Vè R est-elle le résultat d’un coup d’état ?

Difficile de répondre, éléments de réponse :

-coup d’état militaire a joué un rôle crucial dans l’instauration de la VeR

-menace d’un coup d’état partout en France a aidé à ramener DG

-situation du coup d’état militaire est le produit des militaires et réseaux gaullistes présents en Algérie

-René Coty a tordu le bras à l’assemblée

DG était-il au courant et a-t-il donné son accords ? On estime qu’il était sans doute au courant, a pris
soin de pas se mêler.

2) L’élaboration du texte constitutionnel

Fin mai 1958 : devient président du conseil de la IV R = Ier ministre, reçoit pour 6 mois le pouvoir de
gouverner par décret

Mai 1958-janvier 1959 : institutions de la IV r qui continuent de fonctionner au moins en apparence. Il


est à la tête d’un gouvernement d’union national (sauf PCF) Pouvoir effectif entre les mains de DG et
ministre gaulliste (comme Michel Debré qui reçoit la mission de rédiger la nouvelle constitution)

Elle est présentée au peuple le 4septembre de 1958 par DG (date de la IIIè R). Cette constitution est
soumise au référendum au 28septembre 1958 (texte qui est soutenu par casi tous les parties sauf
partie de la gauche) est adoptée à 80% des voix = forte légitimité confirmé par élections législatives

21 décembre 1958 : Charles De Gaulle élu avec 78% des voix président de la République. A la suite des
votes de 80 000 notables, parce que à la fin de l’année 1958 la constitution ne prévoit pas l’élection
du président au suffrage universel direct. Dg n’instaure le régime qu’il voulait que dans un 2ème temps,
qui a lieu en 1962. DG a résolu question algérienne et cela lui vaut une forte popularité dans l’opinion
public. Il légifère par ordonnance (texte qui ne passe pas devant AN), établit lien direct entre lui et les
français = cela provoque mécontentement dans la classe politique. Oppositions se creusent tout au
long de 1962, jusqu’à leur apogée en septembre où DG propose un référendum sur l’élection du
président au suffrage universel direct : but est de présidentialiser le régime. S’en est trop pour les
autres partis, qui s’étaient unis pour certains à DG, tous les élus des partis non gaullistes déposent une
motion de censure le 5 octobre 1962 qui fait tomber le gouvernement de Georges Pompidou (Gaston
Monerville parle de Forfaiture de DG). DG répond en dissolvant l’assemblée nationale et maintien son
référendum le 28 octobre, oui l’emporte largement et aux législatives l’UNR triomphe. A la fin de
l’année 1962 est maitre du jeu il a refondé la Vè R.
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II. La Ve République : fonctionnement et grands principes


1) Structure et lettre du texte

Constitution est composée de 108 articles, divisés en 17 sections précédés d’un préambule.

Préambule renvoi, en ce qui concerne les droits fondamentaux des français au préambule de la DDHC
et celui de la constitution de la Ive R de 1946. En 2005, l’ajout de la Charte de l’environnement.

Ce préambule, en 1958 n’est pas considéré comme faisant parti de la constitution. Cela signifie que le
Conseil constitutionnel, chargé de vérifier si les lois sont conformes à la constitution, n’a pas le droit
de se prononcer sur ce que contient le préambule (ne peut pas dire si une loi est conforme au
préambule). Dans la constitution, c’est par la référence au texte de 1789 et de celui de 1946, ce n’est
qu’à travers ces 2 références que la Ve république qu’on a une garantit des droits et des libertés
individuelles. Seulement 1 article concerne cette question : article 66 interdit la détention arbitraire
(abeas corpus à la française). = en 1958, loi allant à l’encontre des droits et libertés peuvent être prises
= fragilité

En 1971 , conseil constitutionnel indique qu’il considère que le préambule de la constitution fait bien
parti des textes constitutionnels (= reconnait droits et libertés fondamentaux comme éléments de la
constitution et peut garantir leur respect). Il crée ce qu’on appelle le Bloc de constitutionalité :
ensemble des textes qui sont considérés comme ayant les même valeurs que la constitution elle-même
(contient texte de la Constitution + préambule, la DDHC de 1789, le préambule de la constitution de
1946, la Charte de l’environnement voté en 2005)

Article 1 : il est isolé et ne fait pas parti d’une section (voir diapo 34), travail sur la première article de
la constitution montre l’adaptation aux changements survenus pendant l’histoire.

République laïque et indivisible, interdiction de la reconnaissance de groupes particuliers au sein du


pays ; 2013, concordat d’Alsace Moselle validé dans bloc de la constitutionalité malgré principe de la
laïcité ; décentralisation

Le principe de la République française c’est que le régime politique français repose sur le
gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Définition de la démocratie donnée par
président Abram Lincoln

2) L’esprit des institutions

Rôle du président de la république est renforcé : il n’est plus élu par le parlement et a donc une
véritable autonomie. Il était élu à la base par un collège de 80 000 notables. DG avait pour objectif
d’établir un lien direct entre lui et le peuple = provoque crise institutionnel de 1962 qui permet
adoption suffrage universel direct pour président. = élément majeur de la constitution

N’est plus nommé par le parlement et a beaucoup de pouvoir : peut nommer le Ier ministre, dispose
d’un droit de dissolution de l’AN, droit de recourir au référendum. Droit de dissolution permet
d’affirmer son indépendance à l’égard de l’AN. Pratique du référendum permet de réaffirmer le lien
privilégié entre peuple et président. Il a aussi des responsabilités étendu en politique étrangère,
tellement étendue qu’on parle de domaine réservé du PRF, compétences qui relèvent de sa propre
autorité on retrouve affaires étrangères. Il est concerné par l’article 16 : explique que PRF peut
disposer pour un temps de pouvoirs exceptionnels en cas de crise majeurs. (article 16 utilisé seulement
en avril 1961, lorsque 4 généraux ont tenté coup d’état depuis l’Algérie).

Parlement composé de 2 chambres AN élue tous es 5 ans au scrutin majoritaire uninominal à 2 tours,
députés ont moins de pouvoir que dans républiques précédentes, peut seulement destituer président
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

par motion de censure qui doit être voté à la majorité absolue, gouvernement décide des lois
débattues et à quelle moment

2 façons de faire passer une loi :

-projet de loi : soit gouvernement qui en dépose une en conseil des ministres puis un parlement

-proposition de loi : soit c’est un membre du parlement qui propose une loi et vérification de si elle
peut être déposée

Les premières ont plus de chances d’aboutir. 2 è chambre est le Sénat, élu au suffrage universel
indirect. Trajet d’une loi :

-présenté pour être votée à l’ AN, si elle passe est proposée au Sénat qui peut soir l’adopter telle qu’elle
est soit rejeté complétement la loi soit la modifier avant de la voter. Navette parlementaire :
An→Sénat→AN→Sénat. Si au bout de 2 lectures à l’AN et au Sénat il n’y pas d’accords, discussion
paritaire pour tenter d’y trouver un. S’i n y a pas d’accords, c’est l’avis de l’AN qui est pris en compte.

Entre PRF et parlement, il y a un gouvernement qui relève du PRF même si il est responsable devant le
parlement. C’est pour ça qu’on parle de République semi-présidentiel : AN et PRF ont moyen de
contrôle sur gouvernement. A la tête, Ier ministre qui a pour but de déterminer et conduire la politique
de la nation = crée un risque en considérant que Ier dirige politique, cela introduit le risque dyarchie,
cad de concurrence entre PRF et Premier Ministre. C’est pour cette raison que PRF se sont assuré que
Premiers ministres soit exécutant de leur propre décisions. Premier ministre joue le rôle de fusible du
PRF, il est chargé de mener la politique dirigée par le chef de l’état mais si ^pb c’est lui qui est pointé
du doigt. C’est le PM qui propose gouvernement au PRF qui décide mais qui est soumis au vote de
confiance de l’AN (si elle ne fait pas confiance, le gouvernement ne peut pas se maintenir, mais risque
dissolution par le PRF). Les ministres ne peuvent pas être députés ou sénateurs = recours aux
techniciens ou hauts fonctionnaires.

Au-dessus de tout ça, le Conseil Constitutionnel est chargé de se prononcer sur la constitutionalité des
lois, cad vérifie si lois votées sont conformes à la constitution.

Conseil d’état est la plus haute juridiction administrative chargée de :

-contrôler si les lois votées sont conformes aux droits existants, cela veut dire qu’il peut rejeter une loi
parce qu’elle n’est pas conforme au reste du droit

-il est chargé de trancher les conflits qui opposent les citoyens à l’administration

Ordre Juridictionnel : Cour de Cassation (divisée en 2 domaines : justice civile et pénale)

(pas important) haute cour de la république débattue et cour de justice de la R chargée de jugée les
délits commis par les ministres dans leur fonctions

3) Qu’est-ce que la Ve république ?

Pk régime à part dans l’histoire de France ? régime de rupture parce qu’elle remet en cause la nature
parlementaire du régime républicain qui existait depuis 1870. Dans ces 2 républiques précédentes, le
pouvoir exécutif était détenu par un gouvernement responsable devant l’AN, elle avait la prééminence
dans l’équilibre institutionnel. PRF avait essentiellement fonctions honorifiques.

DG veut rompre avec système de république parlementaire, proposition refusée du Discours de Bayeux
en 1946 : « assistance parlementaire condamne le régime à l’impuissance »
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Argument de la République parlementaire comme régime inefficace répété depuis 60ans

Parfois, arnaque historique et intellectuelle. Les discours expliquent que III et IV R ont été incapables
de répondre aux défis devant elles :

-crise boulangiste, affaire Dreyfus, séparation de l’église et de l’état, WW1, crise de 1929

-reconstruction du pays après WW2, démarrage 30 glorieuses, décolonisation, invention de l’état


providence

Circonstances que Ve R n’a pas eu à affronter depuis premiers chocs pétroliers

(Quand Macron parlait, argument pas valable parce que Ve n’avait pas de défis majeurs, sauf depuis
2020)

Argument qui se défend politiquement mais qui scientifiquement et historiquement est faux. Immense
majorité des membres de l’UE sont des régimes parlementaires, cad qu’il faut des discussions très
longues entre partis pour mettre en place un gouvernement. Régimes instables en Europe : Belgique
et Italie (mais raisons pas liées au système politique en vigueur) Pas de lien de causalité entre forme
semi-présidentiel du régime et stabilité politique.

III. La Vé République en actes


1) Un régime contesté

Mythe du régime stable ; Question du pouvoir présidentiel : pk Ve R compte depuis 1958 des
opposants ? pcq elle rompt avec une tradition républicaine vielle de 2 siècles qui rejetait le pouvoir
personnel, la concentration du pouvoir en un seul homme, notamment à cause du Bonapartisme.
=Démocratie possible selon eux que sous régime parlementaire, pour les républicains le pouvoir
personnel est un danger pour la démocratie ( Se sont battus contre général boulanger, général DG)
Pour les républicains en France, seule l’Assemblée et la délibération permettent une vie publique sans
affect, ce n’est que comme cela qu’on peut régner sur les personnes (rationaliser le débat politique).

Renforcement du pouvoir présidentiel : pas seulement DG, à partir du XXe on a une tendance au
renforcement du pouvoir exécutif au pouvoir législatif, rapidité et efficacité d’exécution

→contexte de 1946 : suite de la libération, volonté de concentrer un pouvoir exécutif fort en une seule
personne rappelle à beaucoup de mauvais souvenirs. De ce pdv , la Ve est aussi une héritière de Vichy
(emprunte sur la dimension technique de la répartition des pouvoirs)

Autre grand reproche : effet dépolitisant

Critique ancienne, formulée par François Mitterrand (procès du système gaullien). Dans son livre, il
condamne la pratique des institutions par DG = il identifie très tôt un double risque (largement vérifié
depuis) :

-par la concentration du pouvoir entre les mains du PRF, par l’établissement d’un lien direct entre le
PRF et le peuple, c’est l’administration et les technocrates sont renforcés puisque ce systèmes est fait
pour passer au-dessus du corps intermédiaire, cad institutions politiques et sociales qui existent à
d’autre niveau que la politique (ex : parlement). Ve R dépolitiserait la gestion des affaires publiques
→passe du parlement aux administrations

-l’élection du PRF au suffrage universel direct, pcq elle concentre les débats sur celle-ci conduit à une
dépolitisation de la population française = français sont omnibulés par élections présidentielles et
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considèrent les autres comme secondaires (cas unique en Europe). Encore plus depuis l’instauration
du Quinquennat en 2001 qui intervient donc en même temps que législatives, on observe que vie
politique française ne se résume qu’à cette année (idée étant que président élu puisse faire ce qui veut
pendant 5ans) Hostilité de + en + forte avers contre démocratie et opposants politiques. Tous ces
éléments qui définissent ce qu’est une démocratie est de + en + perçu comme un frein du
gouvernement à l’action. (parenthèse sur 2022)

2) La vraie force du régime : son adaptabilité

La légitimation de la Ve comme régime stable = mensonge

Vraie force = s’adapte à la transformation du monde et de la société (texte penser pendant guerre
d’Algérie)

Apparition en 1986 : le phénomène de la cohabitation, Constitution a été scrupuleusement appliquée :


Mitterrand a nommé J.Chirac

Pendant les 3 cohabitations même situation : premier ministre conduisait la politique du pays et PRF
exerçait ses propres prérogatives dans le domaine réservé, cad diplomatique.

Création quinquennat : avait pour but de mettre fin à la cohabitation, or 2022 ouvre situation inédite

Autre grande force : article 89 : prévoit les modalités des révisions constitutionnelles, 2 moyens :

-référendum = peuple

-le vote des 2/3 des 2 assemblées réunies en congrès =

Façon assez souple ce qui explique les 24 révisions, dont 19fois depuis 1992 : élection PRF en 1962 au
suffrage direct, révision en 1992 pour Maastricht, 2000 mise en place du quinquennat, 2003 inscription
de la décentralisation dans la constitution, 2008 limitation de 2 mandats pour les présidents,
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CM6 : Qu’est-ce que la Démocratie ?

Intro :

Définition de démocratie par Albraham Lincoln : le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le
peuple →rappelle que démocratie se fonde sur souveraineté populaire

But de la démocratie : bien commun

Régime démocratique nouveau qui apparait pendant les révolutions atlantiques de la fin du XVIIIe

Démocratie = traduction de la souveraineté nationale, la prend au sérieux et prend au sérieux l’idée


que c’est le peuple qui a le pouvoir. Dès lors, chaque individu as le droit de participer. Critère
démocratique : suffrage universel (condition indispensable pour qu’il y ai démocratie mais la
démocratie ne se résume pas au suffrage universel)

La démocratie ce sont des régimes politiques concrets, elle est soumise à l’évolution. Exemple
Espagnol :3 phases : Démocratie → 1874, Nouvelle démocratie en 1931, Dictature en 1939 puis
rétablissement vers 1975

1 seul pays resté démocratique en Europe : Suisse (1868 : suffrage universel en suisse)

I. La question du suffrage universel et de ses conditions d’exercice


1) La progressive émergence du suffrage universel

Suffrage universel = conquête lente en Europe

1815 : suffrage universel dans aucun pays européen. A cette époque, il y a 2 types de régimes :
monarchies absolues et monarchies constitutionnelles (vote mais suffrage censitaire : seul une partie
de la population a le droit de vote, ceux qui paient le cens, impôt qui touche une certaine somme
d’argent) faire voter les + riches = faire voter les + instruits (moins instruits moins capable d’exercer
leur droit de vote de façon éclairée). Pour avoir le droit de vote, il faut avoir les moyens intellectuels
et culturels d’exercer ce droit en toute connaissance de causes.

Le suffrage universel ne s’impose que progressivement eu Europe. 3 cas de figure pour son
instauration :

-il peut s’installer à la suite d’une révolution : renversement pouvoir en place et implication populaire
(FR : 1848, EUA, Russie : février 1917, Espagne 1868)

-évolution législative qui élargisse petit à petit le corps électoral : régime censitaire puis vote des lois
qui élargit le droit de vote (ex : R-U 4 reforms act diminution du cens, 4 dates : 1832, 1867, 1885, 1918)

-gouvernement qui décide mettre en place le suffrage universel (Italie en 1912 et Allemagne en 1871)

Pendant longtemps, les classes populaires étaient exclues : peur qu’elles votent nimp + pas de
propriété. Au XIX, la citoyenneté découle de la propriété. Ne sont pas propriétaires les domestiques,
les ouvriers agricoles, les vagabonds, les Tziganes = pas stables. (Au XIX, nationalité n’implique pas
citoyenneté.)

2) Les exclus du suffrage


SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

On parle au XIX de suffrage universel, mais en réalité la moitié de la population est exclue : femme
privée du droit de vote. 1906 : Finlande est le premier pays a donné le droit de vote en Europe aux
femmes

1893 : Nouvelle Zélande et 1901 : Australie colonies donnent avant le RU

Pourquoi les femmes sont exclues ? Les sociétés européennes au XIX sont des systèmes patriarcaux où
homme est le chef de famille et est donc le citoyen. En France, la femme est considérée comme une
mineure dans le code civil (père → mari). Pour les gouvernements en place, l’idée de leur donner le
droit de vote ne les effleure même pas. Mais des combats sont menées : suffragettes au RU au début
du XIX. En France, raison spécifique : Républicains sont opposés au droit de vote des femmes parce
qu’elles sont restées sous de la religion et ont peur qu’elles votent sous l’influence des prêtres et donc
pour la monarchie. Socialistes se montrent favorables dès le début.

Plusieurs vagues : pays scandinaves, puis après la guerre, et derniers pays du bassin méditerranéens

1979 : Suisse = dernier pays européen à donner le droit de vote aux femmes

-question de la restriction sur base raciale

Aux EUA, jusqu’en 1865 les noirs ne peuvent pas voter. Mais dès les années 1870 dans les états du sud
le système de ségrégation est mis en place qui leur fait perdre tous les droits acquis qu’ils ne
récupèrent qu’au mouvement des droits civiques. Même chose en Afrique du sud avec l’apartheid
jusqu’en 1990.

Dans les empires coloniaux, au XXe siècle les métropoles accordent le droit de vote pour essayer de
conjurer les mouvements indépendantistes : empire de indes 1919 et 1935 et empire français en 1956
= mesures de dernier recours.

Pauvres, femmes, non blancs

3) Les conditions d’un vote libre et honnête

Pour avoir un régime démocratique, il faut avoir suffrage universel et un certain nombre de conditions
pour avoir un vote libre et éclairé : PP

-garantie des libertés civiles politiques : liberté de réunion, de penser, ..

- Garantie d’un scrutin juste et honnête : pendant longtemps, on ne pouvait pas voter de façon libre
et éclairée, parce qu’il y avait des obstacles (ex : seul parti au pouvoir peut faire campagne, plus
d’argent à un parti, ...)

→ égalité de traitement entre les candidats

→ rejet des pressions sociales

→ instauration du vote à bulletin secret (1857: Australie; 1872: Angleterre; 1877: Belgique;
1913: France)

-Garantie d’un vote éclairé :

→ par l’éducation

→ par la politisation

→ par la pratique du suffrage


SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Au XIX, processus d’autonomisation du vote pour lutter contre le vote sous dépendance (vote obligé
par pression du grand du village). Pendant longtemps on votait plus en fonction des pressions du village
que par rapport à nos idées (Angleterre, village où noble savait qu’il aurait un siège). = pour lutter, vote
à bulletin secret avec l’invention de l’isoloir (apparait en Australie).

Il faut que les citoyens puisse se forger leur propre vision du bien commun. Les défendeurs de la
démocratie au XIX défendent l’idée que la classe populaire doit se politiser : se saisir des enjeux de la
société et participe au débat populaire. Pour se faire : renforcement de l’éducation, en votant on
devient citoyen (ex : Second Empire en France : né d’un coup d’état régime pas démocratique, une des
premières décisions est de rétablir le suffrage universel mais pas démocratique parce que tout est fait
pour que la population vote pour Napoléon III. Régime autoritaire, mais historiens ont montré que
même si les gens ont voté sous ce régime ils ont développés un intérêt pour les affaires publics =
favorise retour de la démocratie).

II. Le fonctionnement démocratique


1) Partis politiques et compétition électorale

Puisque tout le monde vote, on voit apparaitre dans la deuxième moitié du XIX des partis politiques :
organisation qui a pour but la conquête du pouvoir pour appliquer ses idées dans la société

Avant, plus groupes d’intérêt qui voulaient du pouvoir. Avec politisation, il faut lettre en place des
idées applicables lorsqu’ils auront le pouvoir (ex : marchand de tissus). XIX : opposition en Angleterre
entre les libéraux et les conservateurs (Whigs et Tories) qui étaient des groupes d’intérêts sont obligés
de se tourner vers le restant de la société et non plus à leur petit groupe. Partis socialistes naissent à
partir d’associations qui existaient déjà : syndicats, associations populaires, ...

Les partis vont s’engager dans la compétition électorale : volonté de gagner les élections en
convainquant la majorité de la population. Puisqu’il y a des partis qui défendent des idées différentes,
se produit une structuration du champs politique : ensemble des partis et opinions politiques qui
existent. C’est dans ce contexte de structuration qu’apparaissent les cultures politiques, cad grandes
visions du monde.

Principale structuration : clivage Gauche-Droite

Il n’est pas figé, évolue dans le temps. Il existe aussi des désaccords dans la gauche et dans la droite.
Clivage peut s’inverser : idée de droite deviennent de gauche et inversement (ex : Décentralisation :
aujourd’hui à gauche mais au XIX plus idée de Droite). 4 grandes lignes :

• Quatre grandes lignes d’opposition traditionnelles: (Gauche/ Droite)

→ sécularisation/ religion

→ centralisme/ particularismes

→ collectivité/ propriété privée

→ ville/ campagnes

• De nouveaux sujets clivants:

→ l’Europe

→ l’autorité
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→ les questions de Société

→ l’écologie

2) La démocratie d’opinion, ses formes et ses limites

La démocratie qui s’est imposée en Europe : Démocratie représentative : la délégation du pouvoir par
les électeurs à un représentant

La spécificité de la démocratie représentative : le représentant est libre de vous représenter comme il


le souhaite= différenciation avec autres formes de démocratie :

-démocratie directe : pas de représentants (défendu par les anarchistes) pas d’exemple contemporain

-démocratie représentative avec mandat impératif : élire des représentants qui sont obligés de
respecter ce qu’il a dit pour être élu (peut être destituer par référendum révocatoire) n’existe pas à
l’échelle d’un pays mais existe dans certains états américains (ex : Californie)

Démocratie représentative s’est imposée dans un contexte particulier : XVIIIe, nouvelle réalité sociale :
opinion publique qui devient le cœur de la vie démocratique.

Opinion publique: espace public de discussion et de délibération, qui s’impose comme un contre-
pouvoir et intègre de plus en plus d’individus à mesure des progrès de l’éducation et de la politisation

Ce qui caractérise le monde contemporain pour Jürgen Habermas, c’est la naissance d’un espace public
comme espace de discussion rationnel et de mise en relation entre les individus.

Lieu de règlement pacifique des accords, avec apparition de la démocratie, est apparu un espace qui
permet de mettre fin à la violence dans la société puisqu’on peut avoir des discussion apaisées. Permet
intégration des individus à la citoyenneté = respectent plus facilement les valeurs du groupe.

Démocratie d’opinion : forme de démocratie qui met en son cœur l’opinion public = avis de la société

Démocratie d’opinion apparait à la fin du XIX, parce que apparaissent techniques et moyens de
communication qui permettent de connaitre l’avis de la population. Apparition du Sondage.
Conséquences :

-perception de l’opinion public importante = multiplication du sondage

-si il y a opinion public, on peut le manipuler (4e pouvoir, propagande, médias de masse) = fabrique de
l’opinion publique

La démocratie d’opinion génère elle-même ses propres limites parce qu’ au XXè, on voit apparaitre des
techniques de manipulation. Sciences sociales, notamment histoire, ont des armes pour affronter cette
dérive (comme problème assez ancien des Fakes News)

III. Extension du domaine de la démocratie


1) L’anti-Habermas : la démocratie comme espace de conflits

Critique de Habermas : démocratie fait comme espace idéalisé. Il supprime le conflit de la démocratie
alors que c’est une dimension fondamentale de la démocratie.

Quelques critiques de l’éthique de la délibération proposée par Habermas:

• La mise en place d’un système démocratique ne met pas fin à la violence : Violences politiques
qui continuent d’exister : terrorisme démocratique.
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• La réduction du politique à la politique : cad qu’il n’y a que ce qui se passe dans l’espace
politique qui est politique, il peut y avoir de la politique en dehors de cette sphère politique
légale : 2005, révolte dans les banlieues fr, à la suite 2 discours : mouvements criminels (jeunes
voyous qui voulaient juste détruire) ou message qui exige de comprendre les raisons pour
lesquelles ils ont fait ça (peut être raisons politiques : réponse à une insatisfaction)

- le politique: ce qui touche aux affaires publiques

- la politique: ce qui relève de l’organisation des pouvoirs publics, de la vie politique légale

• L’exclusion du conflit comme modalité du débat démocratique: théorie de la “contre-


démocratie” (Pierre Rosanvallon)

Contre démocratie : pas juste débat d’idée, manifestations, grèves (P.Rosanvallon, pas juste acte de
voter tous les 5 ans), conflit pas grave tant qu’il reste maitrisé

2) Les mondes de la démocratie

• Naissance de la démocratie sociale: extension de la définition de la démocratie

• Problématique de la démocratie dans le monde du travail: syndicats et mouvements sociaux

• La démocratie participative: réenchanter le politique?

La démocratie, ce n’est pas que le vote. Démocratie = vote et autres espaces où on peut faire de la
politique (association de quartier, manifestation, réunions publiques). Participation du peuple à
l’élection des représentants = combat important mais pas que ça

Républicains du XIX, démocratie implique éducation populaire.

Question sociale est devenue une question démocratique dès la fin du XIX (émergence de l’état
providence pour garantir démocratie). Question de la démocratie aussi posée en économie. Crise de
la démocratie en Europe : représentants ont tenté d’y apporter réponse en créant la démocratie
représentative sauf qu’on a toujours pas trouvé un moyen de la faire fonctionner (ex : convention
citoyenne sur le climat pas du tout écoutée pcq au nom de quoi ces gens peuvent-ils prendre des
décisions alors qu’ils n’ont pas été élus = problème de légitimité ; AN a refusée
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CM7 : Le libéralisme

Intro :

Concept de culture politique : système de valeur et de représentations du monde = vision du monde,


cohérente parce qu’elle s’appuie sur une philosophie qui permet une interprétation générale de la
société

C’est une vision du monde dirigée par des idées. Une culture politique porte un projet globale de
l’homme et de la société : analyse actuelle et propose de la transformer. On ne parle de culture
politique qu’à partir du moment où elle touche un nombre conséquent de personne. Une culture
politique se différencie par différents éléments :

-pratique de sociabilité (réunion, meetings,...)

-symboles : images, chansons

-elles entretiennent un rapport avec l’histoire très important : elle évolue dans le temps (s’adapte aux
changements de la société, change ses symboles et leurs moyens, ...) elle n’est donc pas immuable ;
elle se définit par rapport au passé, une culture politique s’inspire d’une analyse du passé à travers son
idéologie qui lui permet ensuite de proposer une analyse du présent et donc de construire un projet
pour l’avenir

Le libéralisme est une culture centrale dans l’histoire de l’Europe et c’est celle qui est le moins bien
connue. On emploie le terme de libéral pour parler de parti, de personnalité politiqué de projet de loi,
il y a aussi néo-libéralisme, illibéralisme, ... Démocratie occidentale et mondialisation libérale = on ne
s’y retrouve plus. On a du mal à le définir à cause de l’histoire. On préfère parler des libéralismes, de
galaxie libérale, de monde libéral.

2 définitions :

• Politique: Ensemble des doctrines politiques fondées sur la garantie des droits individuels
contre l'autorité arbitraire d'un gouvernement (en particulier par la séparation des pouvoirs)
ou contre la pression des groupes particuliers (monopoles économiques, partis, syndicats).

• Économique: Ensemble des doctrines économiques fondées sur la non-intervention (ou sur la
limitation de l'intervention) de l'État dans l'entreprise, les échanges, le profit.

Libéralisme = a transformé l’histoire de l’Europe au XIX. Au XXè, il a connu un effacement avant de


réapparaitre dans les années 1970

I. Le libéralisme au XIX : une culture politique et décisive


1) Naissance du libéralisme

Le libéralisme au sens politique et économique nait avec le mouvement des lumières : en particulier
en GB. Le libéralisme politique est théorisé initialement par le philosophe John Locke dès la fin du XVIIe
siècle, qui se diffuse ensuite sur le continent à travers les philosophes des Lumières. Un autre pays est
très important dans cette naissance : la France. Montesquieu et Voltaire au XVIIe siècle puis tout une
génération (école française du libéralisme politique : voir PP)
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Une école anglaise aussi se développe : John Stuart Mill publie « de la liberté » en 1859 et Jeremy
Bentham qui est le père de l’utilitarisme (pour maximiser le bonheur d’une société, la vie de la société
doit reposer sur l’utilité)

Le libéralisme politique milite pour les libertés fondamentales, en particulier les droits naturels de
l’homme (liberté, sureté, propriété, résistance à l’oppression). Le libéralisme politique s’oppose à
l’absolutisme, il revendique le respect des lois et demande des institutions représentatives
(parlement). Il réclame le consentement de la nation à l’impôt. Il s’oppose donc à l’absolutisme et
défend la base la modernité politique : un régime constitutionnel et parlementaire reposant sur les
libertés individuelles.

Le libéralisme économique nait à la fin du XVIII, avec Adam Smith (recherche sur la nature et les causes
de la richesse des nations) et David Ricardo. Thomas Malthus et Jean Baptiste Say (traité d’économie
politique). Le libéralisme économique défend 2 choses :

-la liberté d’entreprendre à l’intérieur

-le libre échange à l’extérieur (libre circulation des capitaux et marchandises)

« laisser faire, laisser passer »

Le libéralisme économique s’oppose à toutes les contraintes et réglementations qui pèsent sur
l’activité économique = on parle des monopoles d’Etat, du protectionnisme, de la fixation des prix et
des salaires, des corporations de métiers, des coalitions ouvrières (syndicats). A la fin du XVIII, le
libéralisme économique est donc favorable à la disparition de l’organisation socio-économique de
l’Ancien Régime. (exemple : les corporations, associations de métiers qui contrôlaient tel ou tel secteur
d’activité, penser aux menuisiers, supprimé en 1791 avec la loi Chapelier). Dès le début, le libéralisme
économique s’oppose à toutes organisations des ouvriers : pour eux, il n’y a que des individus qui lient
un contrat avec les patrons et il n’est pas question qu’ils s’associent pour défendre leur droit

Décret d’Allarde interdit le droit de grève et des syndicats = c’est pour cette raison qu’on confond
libéralisme et capitalisme alors que ce sont 2 choses très différentes :

-libéralisme économique, c’est la défense du libre jeu du marché et de la concurrence, il défend la non-
intervention de l’état dans les affaires économiques et l’interdiction de tout entrave à la concurrence.
Donc le libéralisme économie = doctrine d’économie politique

A l’inverse, le capitalisme c’est un système économique.

Capitalisme: système économique, un mode d’organisation de l’économie et de la production, fondé


sur la propriété privée des moyens de production et la concentration des capitaux pour favoriser la
production et la recherche du profit par les échanges = def à retenir

2) Les combats des libéraux au XIXe siècle

Il y a plusieurs libéralismes. Dans la plupart des pays d’Europe, jusqu’en 1848, le libéralisme est à
gauche. Whigs = gauche et Tories = droite. En France sous la restauration, les libéraux sont à gauche
et défendent la révolution puisqu’ils s’opposent à l’absolutisme. Aux EUA, un liberal c’est quelqu’un
de très à gauche.

Les choses changent parce que le libéralisme voit son programme aboutir dans beaucoup de pays
européens vers le milieu de XIX. 1846 : abolition des Cornlaws = supprime les dernières lois
protectionnismes (un conservateur au pouvoir, un torie, à ce moment-là ; aussi bien les Whigs et les
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

tories sont favorables au libéralisme politique = consensus libéral en GB). Italie après réunification = 2
camps y sont favorables.

A partir de 1848, les libéraux commencent à être dépassé : républicains, socialistes revendiquent autre
chose. Petit à petit, libéralisme commence à être déporté vers le droit puisque autres défendent de
nouvelles choses (justice sociale , ...) et se déplacent donc vers le conservatisme. Opposition aux églises
établis,

Les grands combats libéraux au XIXe siècle:

• Pour les libertés: opposition à l’arbitraire, liberté d’opinion, contre la peine de mort pour
idéaux politiques

• Pour la constitution et la séparation des pouvoirs

• Contre l’absolutisme

• Contre les Églises établies

• Pour la libéralisation de l’économie (contre les monopoles, les syndicats etc.)

• Pour le mouvement des nationalités

• Pour l’éducation

• Pour le parlementarisme (mais pas pour la démocratie)

Ils s’opposent aux riches de l’Ancien Régime : aux grands propriétaires terriens. Le régime libéral met
en avant le fait que c’est le commerce et l’industrie qui doivent créer de la richesse, sont favorables au
mouvement des nationalités. Libéraux ne sont pas des révolutionnaires, veulent respecter la légalité.

-défense des libertés

-défense de la liberté de la presse : essentielle dans la préservation des libertés

-l’école, il faut éduquer le peuple (lire, écrire, compter) ; enseignement secondaire doit être réservé à
une élite sociale

-liberté des institutions politiques : liberté des élections, du parlement, opposition à l’intervention de
l’armée dans la politique

-libéraux ne sont pas favorables à la démocratie mais favorables au suffrage censitaire

Elite divisées en 2: ceux qui paient un certain niveau d’impôt et les capacités (pas très riche mais par
leurs qualifications font partis de l’élite = professions libérales)

3) La GB, modèle libéral du XIXè

Dès le XVII, régime parlementaire et garantie des libertés individuelles en GB. Il se repend parce que
l’Angleterre devient une principale puissance d’Europe et surtout parce qu’elle a vaincu Napoléon. Au
milieu du XVIII, l’Anglais s’impose comme langue universelle au détriment du Français. Grandes
évolutions(CF cm1), approndissment

Approfondissement modèle libéral de la monarchie libérale : années 1830-1832 (limitation abus du


gouvernement, renforcement des pouvoirs du parlements (1832 : premier reform act) 1846 :
naissance du consensus libéral (Whigs et Tories se regroupent autour du libéralisme et défendent libre-
échange)
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1834 : loi sur les pauvres, si vous êtes trop pauvre pour subvenir à vos besoin on vous emprisonne dans
des Works Hause

Modèle libéral de Westminster exerce

Londres = grande capitale de l’exil politique au XIX, on peut être libre avec ses idées. Or si on est pauvre
on ne vous aide pas à l’Angleterre à cette époque : « si vous êtes libre, vous êtes libre de mourir de
pauvreté, de faim »

Constitution belge de 1841 et constitution du royaume de Piémont de 1847 ?

Au XIX, le RU c’est le pays où on ne peut pas être enfermé pour ses idées. Mais ce modèle s’appuie sur
le fait que la monarchie britannique est une très grande puissance. Limite : famine Islande 1846, 1,5
millions de morts.

Impérialisme britannique peut être expliqué par libéralisme : gouvernement britannique impose de +
en + libre échange au point que période de 1870-1910 on parle d’une première mondialisation : en
1860 traité qui instaure la libre échange entre GB et Fr. Si des pays refusent, on leur impose : guerres
de l’opium avec la Chine. AU nom de la liberté et du libéralisme les britanniques envahissent un pays.

II. Le libéralisme au XXe siècle : crises et réinventions


1) Le libéralisme sur la sellette

Au début du XX, il se trouve en mauvaise posture pour 3 raisons :

-montée des nationalismes en Europe : mouvements politiques qui rejettent l’héritage des lumières et
donc le libéralisme. Ils rejettent le parlementarisme, le constitutionalisme, les libertés individuels

-moment de concurrence entre les pays européens + crise économique = remise en cause du
libéralisme économique et donc le libre échange

-essor du mouvement ouvrier et socialistes

Jusqu’en 1970 = compliqué. Le libéralisme classique (du XIX) fait face au XX à de nombreuses crises :

-programme du libéralisme classique réalisé en Europe après WW1 puisque absolutismes disparaissent
et triomphe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

Limite : populations colonisés commencent à dire qu’au nom du libéralisme veulent indépendance
mais pas accepté

-1929 : dans le domaine économique, éclatement de la crise de 1929 est attribué au libéralisme
économique ce qui conduit à une remise en cause du libre-échange ; réponse libérale à la crise de 1929
qui sont des catastrophes ; France s’en sortait bien mais connait la plus longue

-libéralisme très contesté dans l’entre 2 guerres : contesté à gauche par l’émergence du communisme
et à droite avec l’émergence des facismes qui sont fondés sur le refus de la démocratie libérale (=
démocraties libérales contestées à gauche et à droite)

-choc provoqué par les 2 guerres mondiales qui ébranlent profondément la philosophie libérale (foi en
la raison, en le progrès meilleur moyen d’éviter la guerre = commercer fait qu’on a pas d’intérêts à se
faire la guerre)

Libéralisme = culture politique qui s’adapte = renouveau de la pensée libérale XX :


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-John Maynard Kaynes propose une nouvelle théorie de l’économie : le Keynésianisme : nouvelle
théorie de l’économie libérale qui repart des principes du libéralisme classique mais qui replace la
place de l’état dans l’économie

= aujourd’hui dans l’UE, concurrence libre et non faussée sauf que le marché tel qu’il existe ne permet
pas (il y a des biais, fait que le marché n’est pas libre) = état doit intervenir dans l’économie pour
entretenir une concurrence libre et non faussée

Libéralisme keynésianisme triomphe aux EUA : Politique du New Deal et triomphe après WW2 dans
l’Europe de l’Ouest, Etat providence est application de la pensée de Keynes vise à répondre aux besoins
des classes populaires

2) Les années 1970 et la naissance du néo-libéralisme

Années 1930-40, autre façon de penser le libéralisme, s’oppose aux théories de Keynes.

Pour Friedrich Hayek, si le libéralisme est en difficulté c’est parce que l’état intervient trop dans
l’économie, il doit revenir à des fonctions régaliennes (justice, police, diplomatie, guerre). C’est un
spécialiste de la monnaie et considère que le marché s’auto-régule, toute tentative de l’état de gérer
la société ne peut pas fonctionner tout simplement parce que la société n’existe pas = état incapable
de prendre la société parce qu’on ne peut pas nous prendre comme un ensemble. Ecole économique
autrichienne repose sur l’individualisme méthodologique : il n’y a que des individus libres et leurs
actions, le reste comme la société n’existe pas.

Ecole économique Autriche + pensée Friedrich = jouent un rôle dans naissance de l’école économique
de Chicago, pensée de Milton Friedman et ses conséquences qu’on appelle néo-libéralisme.

A partir des années 1970, le néo-libéralisme devient la principale incarnation du libéralisme parce que :

-le libéralisme politique après WW2 ne connait plus de transformations majeures qui s’identifie de +
en + avec les démocraties libérales ( n’a plus rien à revendiqué puisqu’il est réalisé)

-1970 : fin des 30 glorieuses avec 2 crises pétrolières qui conduisent à une crise du modèle keynésien
(qui prends la forme des institutions de Hayek contre Keynes, notamment la stagflation)

-néolibéralisme adoptée comme modèle économique au Chili parce que après Coup d’état du Pinochet
soutenu par la CIA, les EUA envois des économistes pour prendre en main l’économie, les Chicago boys
pour mettre en place.

Le néo-libéralisme n’associe par de manière automatique libéralisme économique et libéralisme


politique (Néolibérlisme dissocie libéralisme économique et politique) = démocratie libérale n’est pas
obligatoire

De cette façon, néo-libéralisme devient dès le début une pensée très conservatrice : démocratie n’est
pas essentiel et état providence doit être démantelé.

1979 : néo-libéralisme triomphe au RU (Margareth Thatcher) et aux EUA (Ronald Reagan) où on assite
à un démantèlement de l’état providence et une libéralisation économique

Résultat : accroissement des inégalités et amélioration de la situation budgétaire

3) Aujourd’hui, qui est libéral ?

Aujourd’hui on pourrait dire que tout le monde est libéral. Quelques pistes :
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-1989 : chute modèle communiste, triomphe du modèle libéral notamment porté par Francis
Fukuyama qui explique que la démocratie et le libéralisme vont se répandre partout.

-formes de généralisation du libéralisme avec beaucoup de limites : libéralisme politique existe au


moins en façade dans la plupart des pays (on a une constitution et on vote dans la plupart) mais on ne
respecte pas forcément les libertés ; les idées de l’école de Chicago reprises dans les institutions
internationales (FMI, OMC et banque mondiale) qui ont promus et exposé ces idées aux états en
difficulté (OMC a pour objectif l’universalisation des échanges) libéralisme économique n’implique pas
libéralisme politique (meilleur exemple : la Chine)

-depuis plusieurs décennies, les droites européennes ont adoptés le libéralisme, plutôt de manière
conservateur, afin de s’opposer au communisme (depuis années 1940-1950). Dans les années 1970-
80, le mouvement socialiste européens c’est lui aussi rallié au libéralisme économique (le virage libéral
de la sociale démocratie). En Europe au moins, on assiste à un nouveau consensus libéral entre la droite
et la gauche qui permet un rapprochement (au moment de l’élection de Macron en 2017), opposition
à droite et à gauches (aux extrêmes) au libéralisme.

Depuis quelques années, des dirigeants libéraux commencent à remettre en cause la dimension
politique du libéralisme (Président hongrois, illibéralisme défend partie économique et pas politique)

On voit tendre à apparaitre des législations


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CM9 : Socialisme, communisme, anarchisme : même combat ?

Intro :

Gauche incarnée au XIX par mouvement libéral

Courant républicain, courant XIX est à l’extrême gauche. Devient cœur de la gauche française au début
du XIX avant de devenir à partir des années 1950 centre, voire centre droit

Parti radical a vécu le sinistrisme de la vie républicaine.

Sinistrisme : fondé par Albert Tibonet en 1932 : remplacement régulier des partis de gauche par des
partis encore plus à gauche et radicaux

Phénomène a marqué Europe du XIX et début du XX, c’est pourquoi quand on parle d’Europe de
Gauche on parle de ces 4 courants (il faudrait ajouter aujourd’hui : l’écologie politique)

Termes de gauche et de droite = termes mouvants

Communisme, socialisme, anarchisme ne sont pas les seuls mouvements de gauche. Leur spécificité et
l’unité de ces courants c’est leur remise en cause radical du système économique qui définit l’Europe
contemporaine. Ils prônent tous un abandon du capitalisme comme mode de production au nom de
la défense des exploités = même combat pour les 3, même s’il y a des différences importantes (division
= caractéristique importante de la gauche)

I. Naissance et essor du mouvement ouvrier


1) Les socialismes avant Marx (1800-1848)

2 raisons qui expliquent l’émergence des socialismes au XIX :

-au cours des révolutions atlantiques, notamment française, émerge une position politique radicale
qui considère que touts les égalités juridiques conquises ne suffisent pas. L’égalité juridique ne suffit
pas, pour faire naître la République, cette communauté de citoyens égaux entre eux il faut s’attaquer
aux égalités réelles (éco, de conditions, ...)

-on assiste à l’essor du capitalisme, des transformations de l’économie et du travail qui fragilise les
travailleurs, en particulier les paysans contraints de quitter les campagnes pour gagner leur vie en ville
en travaillant dans de nouveaux établissement : les usines. Au XIX, on assiste à la naissance d’une
nouvelle classe sociale : le prolétariat (ceux qui possèdent rien d’autres que leur force de travail et la
possibilité de reproduire cette force de travail en faisant des enfants, vient du latin proles qui signifie
enfant). Ouvriers sont sans droits et au XIX ils réclament un changement dans les conditions de travail,
naissance du mouvement ouvrier

C’est dans ce double contexte qu’émerge des changements politiques qui proposent des solutions
pour obtenir l’égalité entre les hommes. Exemple : (voire PP) Robert Owen, ...

1 point commun à la théorie de ces penseurs : elles mettent toutes en leur cœur la question de la
propriété privé des moyens de production (un des fondements du capitalisme) : fait que l’usine et les
machines appartiennent à un patron. Ils proposent tous la mise en commun de ces moyens de
production, on parle de socialisation de la propriété des moyens de production = c’est pour ça qu’on
parle de socialisme. Leurs projets sont tous de changer la société en formant des communautés de
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producteurs auto-suffisantes qui serait la base de l’organisation sociale. Ce sont des communautés où
devrait régner l’égalité entre les hommes. Ces projets rappellent les penseurs de l’époque moderne
qui créent des utopies. C’est pourquoi ces socialismes sont qualifiés par Engel d’utopismes.

Grande révolte des Canuts (ouvrier de la soie) en 1831 à Lyon. Des liens vont se créer entre penseurs
et militants du socialisme en Europe. La famille politique se caractérise par son internationalisme .
Tous ces penseur socialistes se côtoient et se rencontrent (à Londres, en France). (France = pays où le
mouvement socialiste est le + influent car pays de la révolution). C’est en France qu’apparait un
courant spécifique du socialisme : anarchisme : il faut détruire la propriété privé des moyens de
production mais aussi l’Etat qui est un système d’oppression de la liberté. Pour les penseurs de
l’anarchisme, l’anarchie c’est le programme politique le plus exigent pour les hommes : ils doivent se
montrer digne :

« L’anarchie est le plus haut degré de liberté et d'ordre auquel l'humanité puisse parvenir »

2) Marx, penseur du socialisme (1848-1883)

Karl Marx est un penseur issu de la bourgeoisie allemande ; il se rapproche de Friedrich Engels (fils
d’un propriétaire d’usine). Le socialisme défendait la fraternité des hommes mais pour les Marx et
Engels il y a une opposition entre les classes sociales (bourgeoisie et prolétaires) = lutte des classes.
Jusque-là, communisme était plus ou moins synonymes. Mais le sens de communisme change avec
Marx :

-le Capital de 1867 est une analyse en profondeur du capitalisme. Selon Marx, le capitalisme est fondé
sur l’exploitation par la bourgeoisie du travail des ouvriers qui possèdent les moyens de production.
Pour Marx, ce qui crée la valeur des choses, c’est le travail humain et ce sont les ouvriers qui travaillent.
Or les ouvriers produisent de la valeur et Marx explique que la bourgeoisie capte une partie de la valeur
produite, elle ne leur laisse que ce qui permet aux ouvriers de se reproduire et reproduire la valeur du
travail. Cette partie du travail ouvrier capté par la bourgeoisie s’appelle la plus-value. Elle enrichit la
bourgeoisie grâce à l‘exploitation des ouvriers. Reproduction du Capital (exemple des chaises) :
domination économique de la bourgeoisie se reproduit et se renforce au fur et à mesure du temps. Ce
système génère ses propres contradictions : selon Marx, ce système conduit forcément à la
concentration du capital en un petit nombre de mains (= appauvrissement des ouvriers). À un moment
donné, les prolétaires seront tellement appauvris qu’ils renverseront la domination de la bourgeoisie.
Exemple historique : Marx avance qu’ils finiront par renversé la bourgeoisie comme la bourgeoisie a
renversé la noblesse et la féodalité. Marx considère que l’histoire avance par effondrement successif
des systèmes de domination sous le poids de leur propre contradiction = matérialisme historique.

Une dictature du prolétariat : selon Marx, elle doit servir à mettre fin à la propriété privé des moyens
de production. Une fois la socialisation des moyens de productions effectué, on arrive au socialisme =
disparition des classes sociales. L’Etat disparait de lui-même, on arrive au stade ultime : communisme,
société sans classes et sans Etat.

3) Essor du mouvement socialiste (1883-1914)

Pour les anarchistes, le pouvoir d’Etat opprime autant la classe ouvrière que le capitalisme. Pour eux,
l’Etat est par définition un organe d’oppression. Donc les anarchistes mettent en garde les socialistes :
si les socialistes prennent le pouvoir d’Etat, ils l’exerceront de la même manière que les capitalistes,
cela les corrompra. Ils répondent : prendre le pouvoir d’Etat est une condition nécessaire à sa
destruction.
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Fin du XIX compliqué pour les anarchistes : désaccord entre eux, une partie va se lancer dans la
propagande par le fait : attentats perpétrés par une partie des anarchistes contre des personnalités =
portent atteinte à l’image des anarchistes. Majorité du mouvement anarchiste se concentre ailleurs :
sur le syndicalisme. Ils s’investissent dans des syndicats, ils défendent la transformation sociale par le
mouvement ouvrier= apparait un nouveau mot d’ordre : idée de la grève générale.

CGT nait en 1895, texte fondateur en 1906 a une tonalité très anarchisante = syndicalisme
révolutionnaire

Sauf que répression se fait violente :

-massacre de Haymarket Square à Chicago, 4mai 1886

-Massacre de Fourmies-1er mai 1891

Les socialistes et communistes se mobilisent ensemble : socialistes participent aux élections, cela
fonctionne puisqu’ils connaissent un succès croissant entre 1880 et 1914, SFIO, labour parti, SPD. Ce
SPD allemand est assez différents des autres partis socialistes parce qu’il défend dès le début une voie
réformiste vers le socialisme. Pour eux, ce n ‘est pas par la révolution mais en gagnant les élections et
en gagnant le pouvoir pour renverser. Il devient en 1890 le Parti social-démocrate.

Naissance de la IIème internationale (première morte par révolution) en 1889 : elle crée la date du 1er
mai comme fête internationale des travailleurs, en hommage aux grève meurtrières de 1886. Grande
revendication : journée de 8heures max

II. Le XXe siècle : siècle du communisme ?


1) La grande lueur qui se lève à l’est (1917-1945)

Les socialistes refuseraient de participer à la guerre, grève générale pour empêcher la guerre. En 1914,
parti bolchevik en Russie reste contre la guerre et le parti socialiste italien. Un parti reste très mobilisé
sur cette ligne : Bolcheviks russes, fondent un régime communiste pensé sur la pensée marxiste révisé
par Lénine.

URSS ne renvoi à aucun lieu géographique : URSS doit être patrie des travailleurs du monde entier. A
la fin de la WW1, la révolution bolchévik entraine révolutions à travers l’Europe. « une grande lueur à
l‘est ». Pendant toute l’entre 2 guerre, tout parait possible. Mouvement ouvrier se mobilise en faveur
des droits des femmes et des peuples colonisés.

Dès le début, bolchéviks divise mouvement ouvrier :

-bolchéviks se battent contre le tsar, anarchistes se battent contre eux.

-Marins anarchistes de Cronstasdt en 1921 écrasés par l’armée rouge : moment de divorce définitif
entre bolchéviks et anarchistes

Lénine, qui est contre la guerre, voit que les partis socialistes se relient à l’union sacrée = 2ème
internationale a échoué. Lénine fonde (3ème) l’internationale communiste. Il donne un certain nombre
de position, 21 conditions de Lénine : parmi elles, un parti qui l’intègre s’engage à se soumettre à
Moscou. Certains l’intègre mais une partie des mouvements socialistes refusent, ils décident alors de
faire vivre à nouveau l’internationale socialiste.
3 camps :
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-socialistes, qui ont refusé d’intégrer 3ème internationale, qui défendent une voie réformiste vers le
socialisme

-communistes qui reprennent symbole des luttes de classe

-anarchistes (puissant en Espagne et l’Italie)

Période pleine d’espoir pour eux : 1936 victoire en France et en Espagne. C’est un moment où on pense
pouvoir détruire le capitalisme mais aussi un mouvement de doute de l’attitude qu’il faut avoir vis-à-
vis de Moscou, parti ouvrier trouvent que Moscou sert plus intérêt URSS que travailleurs. Période de
défaite : arrivée de Mussolini et Hitler qui sont contre communistes

Guerre d’Espagne : moment de lutte entre socialisme / communisme contre fascismes

-WW2 : communistes s’engagent massivement dans la résistance

2) La guerre froide : le fond de l’air est rouge

Situation communiste enviable : URSS a imposé démocraties populaires (dictatures dirigées par PC
sous Oulette de Moscou)

Arrivée de Staline : virage totalitaire, replis national, répression contre les opposants (procès de
Moscou 1936), politique économique dirigiste

Était-ce inévitable ? Dès 1917, la dictature du parti bolchevik connait contestation

Prise du pouvoir de Staline éloigne URSS et démocratie populaires de l’Europe ne défendent plus projet
communiste du XIX = une partie du mouvement communiste s’oppose à l’URSS : Courant trotskiste
(opposant de Staline expulsé) crée la IV internationale et connait une histoire mouvementé

On ne peut considérer que les régimes qui s’installent dans l’est de l’Europe continuent le combat
ouvrier. Toute contestation, y compris ouvrières sont écrasés (voir diapo 63).

A l’ouest, le mouvement communiste a le vent en poupe, notamment en France et en Italie. Banlieues


rouages

En Scandinavie, en RFA, en Angleterre = domination socialiste. Dans ces pays, les partis socialistes
abandonnent le socialisme comme idéologie. En 1959, lors du congrès Bad Godesberg le parti socialiste
démocrate allemand renonce à détruire le capitalisme (accepte l’économie de marché).

Dans les années 1950-1960 : partis communistes bien implantés, mais pas question de mettre des
partis communistes à l’ouest. Les partis socialistes sont de+ en + réformistes.

Montée d’une nouvelle contestation à gauche : socialistes et communistes trop conservateur, plus
assez à gauche. Dans la jeunesse elle est très forte et éclate en 1968 : jeunes européennes se tournent
vers anarchistes mais aussi vers le trotskisme et le maoïsme. On a l’impression que la révolution est de
nouveau possible mais dès les années 1970 les choses se compliquent : à cause la crise qui met fin au
30 glorieuses + on voit en Europe que le communisme à l’est n’est pas le paradis vendue. On se rends
compte des crimes staliniens et démocraties populaires ne sont pas si démocratiques.

3) Le grand reflux (1980-)

Europe est plongée dans une crise :

-socialisme devient de + en + réformiste (renonce de + en + à la révolution) : France et en Espagne,


promesse d’une rupture sur le pan éco et sociale est vite rangé au placard, partis socialistes se
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convertissent au libéralisme (partis socialistes n’ont plus la volonté de transformer en profondeur le


société)

-troisième voie : conversion des partis socialistes au libéralisme (voir diapo 74)

Depuis années 1980 : conversion des partis socialistes au libéralisme, éloigné des classes populaires et
connait une crise générale en Europe

Fin des années 1980 : communisme balayé : dislocation du bloc communiste

Fin des années 1970 : recul des industries = communisme devient idéologique politique en déclin,
s’accélère après chute du mur du Berlin

=devenu courant minoritaire dans l’Europe d’aujourd’hui

Renouveau de la gauche radicale : adaptation de la pensée socialiste aux nouvelles réalités de l’Europe.
Nourri par 2 phénomènes :

-altermondialisme (- de 10ans) : mouvement qui remet en cause à la fin des années 1990 les
fondements du libéralisme

-Nouveaux mouvements sociaux introduisent des nouvelles thématiques : LGBT, droit des femmes,
écologie, ...

Difficulté à convaincre dans les urnes, une des réponses : le populisme de gauche (qui semble finit
aujourd’hui) porté par LFI, pour unir le peuple contre l’oligarchie
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CM9 : Les Extrêmes droites : tous fascistes

Intro :

Droite = conserve ce qui existe

Gauche = transforme ce qui existe

Le clivage gauche-droite en Europe à l’époque contemporaine:

• Définition politique: pour ou contre l’extension des libertés, la démocratisation, la


sécularisation

• Définition sociale: pour ou contre les bouleversements de l’ordre social

Un élément définitoire de la droite: le conservatisme

René Rémond a identifiée 3 droites qui se perpétue à travers l’histoire :

-droite légitimiste, religieuse, monarchiste, contre révolutionaire

-droit orléaniste : conservatrice et libérale

-droite bonapartiste : autoritaire et populaire qui s’appuie sur le lien entre le peuple et un homme fort

Pour comprendre extrême droite, 3 éléments :

-extrême droite a une histoire : en France, il apparait plutôt à la fin du XIX et cela désigne les députés
assis le plus à droite (= au départ position physique) mais aussi politique, ceux qui s’y mettent sont
ceux qui sont le + opposés au changement

-Extrême droite = stigmate politique, fait pour discréditer (très peu de personne se reconnaissent en
tant que)

-Extrême droite rassemble des gens très différents entre eux

A force de dire que les courants d’ED sont fascistes, on ne sait plus ce qu’est le fascisme

I. De la contre-révolution au nationalisme : l’extrême droite au XIXe


1) Le temps de la contre révolution

En repartant de la définition, on peut considérer que l’ED existe dès la révolution française

1 courant important de l’histoire du XIX : le courant contre révolutionnaire

Joseph de Maistre

Contre révolution : culture politique qui défend le rétablissement d’un régime inspiré de l’ancien
régime

Pour eux, la révolution est l’œuvre de Satan, elle mène la révolution à sa perte. Reconstruire la société
d’avant révolution :

-prééminence de l’Eglise dans la vie de la société et d l’Etat

-un pouvoir dynastique fort (pas de parlement)


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-la reconstruction de la société sur le modèle de l’Ancien Régime, société où c’est la famille, les
relations d’autorité qui structurent

(Anti-libéralisme, anti-...)

Leur grande bataille est la lutte contre la sécularisation (sortie de la société de la religion), leur bataille
est la défense de l’Eglise et de la papauté

A première vue, la contre-révolution triomphe à un moment donné : 1815, effondrement de Napoléon


et remise en place des monarchies (charte de 1815 : effacement de la période révolutionnaire) Mais
régimes prennent en compte quand même : ouest de l’Europe doivent faire des concessions puisque
on ne peut pas revenir complètement à l’Ancien régime (preuve : défenseurs de l’Ancien régime ne
sont pas satisfaits, mouvements ultra-royalistes font émerger mouvements légitimistes)

Mouvement légitimistes échouent en France (essaye de remettre sur le trône jusqu’en 1910
descendant) échec en Espagne, en Italie (mouvement qui luttent contre unité italienne, défendent la
papauté qui se bat contre le nouveau royaume d’Italie)

2) L’ère du nationalisme

Une nouvelle culture politique s’impose dans l’Europe du XIX : le nationalisme. Le nationalisme désigne
d’abors (voir CM3 ) conception de la nation fermée et agressive qui se diffuse dans toute la société ; il
désigne aussi une idéologie politique qui place en son cœur cette vision fermée et agressive de la
nation, une idéologie qui présente tous les problèmes des pays sous l’angles des menaces intérieures
et extérieures

En partie, ce nationalisme est l’héritier de la pensée contre-révolutionnaire (anti-lumières). A la fin du


XIX, il est anti-libéral, antiparlementaire et anti-démocratique. Il défend souvent un recours à la
monarchie et à la société traditionnelle. Ce nationalisme d’ED est défendu par des penseurs de
gauches. Dans les années 1870, les choses changent : il faut accueillir les polonais pour qu’ils obtienent
un Etat nation polonais, ... 1870 : annexion alsace Moselle = les autres nations ne sont pas forcément
nos sœurs mais peuvent être aussi nos ennemis. Une partie de la gauche française est obsédée par la
Revanche (contre Allemagne), comme Paul Déroulède fonde la ligue des patriotes, une petite partie
de la gauche bascule alors vers l’ED et fusionner avec les contre-révolutionnaires, les conservateurs, ...

Nationalisme à la fin du XIX, repose sur un assemblement et est tourné vers le peuple, volonté de
fonder un régime nouveau dirigé par un chef, repose sur la violence et l’exclusion d’un autre (les juifs)

Zeev Sternhell désigne ce nouveau nationalisme par droite révolutionnaire = montre apport de la
gauche. Plus largement, le nationalisme est marqué par les oppositions en Europe entre les puissances,
les conflits de territoire (alsace moselle, Balkans) conflits coloniaux (crises marocaines, ...) On a une
course à la puissance de la part des états américains : Weltpolitik de Guillaume II, politique qui aspire
à être une grande puissance, Russie essaye de se trouver un accès à l’océan indien.

Ex : mouvement pangermaniste (qui aspire à réunir au sein de l’empire allemand tous les territoires
qui parlent allemand)

II. 1914-1945 : l’Europe à l’extrême droite


1) Une crise de la civilisation européenne

A la fin du XIX, on voit émerger une extrême droite agressive. L’Europe traverse une crise intellectuelle
à la fin du XIX : des intellectuels remettent en cause ce qui est au cœur de la pensée révolutionnaire :
libéralisme, foi dans le changement, ... Certains intellectuels pensent que cela est périmé et
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commencent à exalter d’autre valeur : l’égoïsme, la force, la puissance, ....Pour eux, l’Europe est en
train de s’endormir et ces valeurs peuvent redonner sa force à l’Europe.

Ex : 1909 : poète italien Voir diapo 30 :

Il écrit dans le manifeste du changement : voir, guerre renforce cette crise intellectuelle

1918 : Europe sort de la brutalisation des sociétés (habitués à la violence), soldats ont du mal à se
réintégrer, Europe qui connait des crises économiques, pays humiliés comme Allemagne qui subit
Diktat ou Italie (victoire mutilée)= cocktail explosif qui permet expansion du nationalisme entre 2
guerres d’autant plus que l’émergence de l’Urss et du communisme constitue un bouleversement.
C’est de tous ces facteurs qu’émerge dans les années 1920 le fascisme : courant d’ED avec plusieurs
spécificités.

2) Le fascisme, une idéologie nouvelle

Fascisme : idéologie politique d’ED qui prétend refonder la société et l’homme

-fascisme défend la toute-puissance de l’état qui est l’expression politique de la nation, il a vocation a
dirigé la vie des individus car tout simplement les individus ne sont rien en dehors de la nation pour
fascistes = anti individualisme

-exaltation permanente de la nation : nation est la communauté primordiale de la vie des individus
(nation est un corps vivant qui ne vie pour et par a lutte contre les autres nations) fascisme récupère
la théorie Darwinienne pour la lutte des différentes espèces animales (doivent tuer espèces qui
menacent la survie de leur espèces)

-Nation s’unie autour d’un chef, chef autour duquel on rend un culte, il doit diriger le destin de la
société par la mise en place d’organisations d’encadrement et de propagande de la société (parti
unique qui est là pour encadrer et réaliser l’unité de la nation autour du chef)

Fascisme ne vient pas de la gauche

-Recours systématique à la violence contre les ennemis : cad que violence est non seulement un moyen
de gouverner mais c’est aussi une fin : leur but est d’éliminer les ennemis intérieurs et extérieurs

-Volonté de créer un homme nouveau : de ce pdv, fascisme est héritier , il ne transforme pas que la
société mais aun homme nouveau (viril, puissant, gouverné avant tout par la société) (ce point fait que
fascisme = totalitarisme )

-Programme économique ambigu : au tout début, fascistes quand ils naissent proposent un
programme anticapitalisme et mettre en place un corporatisme national ; pour arriver au pouvoir,
mouvements fascistes ont besoin de bénéficier à un moment de la grande bourgeoisie et du patronat
= à un moment passe alliance, ... mais fascistes refusent à mettre en place un programme
anticapitaliste

-Antilibéralisme, anticommunisme

3) Le Fascisme, un extrême droite parmi d’autres

Ils ont une grande importance dans l’entre 2 guerres puisqu’ils sont arrivés au pouvoir. Fascisme italien
fait plus rêver que Nazisme : est arrivé plus tôt au pouvoir et aussi parce qu’il a des apparences moins
extrêmes (grande différence : Mussolini ne remet pas directement en cause les traités de paix
contrairement à Hitler, antisémitisme pas aussi dérangeant) France est pionnière dans l’antisémitisme
(affaire Dreyfus).
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Dans l’entre 2 guerres, tous les extrémistes de droite ne sont pas des fascistes. Nationalistes ne sont
pas forcément fascistes.

Mouvements nationalistes classiques ..

Dans le Sud de l’Europe, on a le maintien de mouvements contre-révolutionnaires : gens qui


soutiennent général Franco en Espagne sont des catholiques, conservateurs

III. Les métamorphoses de l’ED depuis 1945


1) Déclin et mise en sommeil (1945-1980)

Mouvements d’ED mal en point. Grèce, ... et France, mouvements d’ED participent à la collaboration.
Dizaines d’années après la guerre, peu de gens se disent de d’ED et peu de droite aussi= apogée du
stigmate politique

Seuls exceptions où régimes d’ED : péninsule ibériques, car vu comme un rempart contre les
communistes. Après 1945, anti-communiste = valeur de replis (juste après WW2 = guerre froide)

Nationalistes auraient été les premier à voir la menace bolchévik. = permet à d’anciens dirigeants d’ED
de reprendre leur poste

ED dans les années 1930 n’est pas conservatrice mais aurait vu en avance le problème. Dans les années
1970, compliqué pour ED. Mais poussée révolutionnaire des années 1960

Grèce des colonels : installation d’une dictature d’ED grâce à la stratégie des tensions

Autre domaine refuge : lutte contre la décolonisation, idée que l’Empire fait grandeur du pays, visible
en France (OAS, tentatives coups d’Etat comme petit clamar)

2) Renaissance de l’ED

Elle se produit dans les années 1970 : renouveau intellectuel au sein de l’ED notamment au cours du
GRECE quo crée la nouvelle droite. Au centre de l’idéologie , il faut défendre l’occident puisque
l’identité de l’occident, menacée par les immigrés, les communistes, par les libéraux qui défendent la
mondialisation et veulent dissoudre l’identité des nations. A la fin des années 1970, les musulmans ne
sont pas encore visés. Des partis profitent de ce renouveau intellectuel (phase de désindustrialisation
de l’Europe qui met au chômage de nombreuses personnes qui s’accompagne d’une crise du
communisme et de la classe moyenne). Une partie de la classe populaire se tourne vers ED : pk Europe
en crise ? parce qu’il y a trop d’immigrés. Pays du sud de l’Europe sortis 10 ans plutôt de dictature,
l’Allemagne et les îles britanniques ne sont pas attirés par les discours d’ED. C’est la France où le FN
effectue à partir de 1984 une percée. Dans le discours de l’ED, Jean Marie le Pen introduit le discours
de la construction européenne.

3) Où en sommes-nous ? l’ED aujourd’hui

Aujourd’hui, essor de l’ED partout en Europe, situation économique compliquée (2008, 2010
renouveau de mouvement migratoires, constitution européenne qui n’intéresse plus)

Fascisme existe toujours en Europe mais sous forme de groupuscules, qui n’hésitent pas à employer la
violence
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Seul exemple : Grèce au début des années 2010 parti ouvertement nazi qui est monté assez haut dans
les élection (+ Hongrie) ; Brésil : discours de Bolsonaro qui ressemble au fascime lors de sa première
campagne

Italie est travaillée par un mouvement identitaire obsédé par l’Islam qui voit une stratégie de « Grand
remplacement » de « souche » dans l’Islam. Rhétorique identitaire qui prends un grand poids dans ED
européenne

Par ailleurs, on a une troisième tendance à l’ED, mouvement nationalistes qui partagent la rhétorique
identitaire mais qui se combine à un discours souverainiste pour attirer vote populaire (par la
dénonciation des immigrés et des inégalités)

Mais enfin tout de même, comment on fait pour se retrouver ? Cas Mudde dis qu’on ne peut pas
continuer à désigner ED Italie actuelle, FN, Alternative ? Propose de la désigner par Far Right
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

CM 11 : Religions et politique en Europe, IXI-XXIe siècle

Intro :

L’Europe est caractérisée historiquement par une grande diversité religieuse, elle se divise en 4
espaces :

- Catholicisme: Ouest et Sud + Europe centrale, Pologne


- Protestantisme: Nord et espace germanique
- Orthodoxie: Est (espace slave)
- Islam: Empire ottoman

Il y a des zones de contact entre ces religions, très le cas dans l’espace religieuse. Il y a aussi des
minorités religieuses :

-protestants en France, dans le sud et en Alsace

-minorités chrétiennes dans l’Empire ottoman

-minorité juive visible en France, en Allemagne et en Europe de l’Est

Les états se sont occupés très tôt de contrôler les minorités religieuses sur leur territoire.
Historiquement, il y a une association entre religion et Etat = religion d’Etat qui assoit et confirme la
légitimité du souverain (RDF = roi très chrétien ; sultan ottoman = calife = autorité spirituelle)
Historiquement en Europe, la religion a une fonction d’encadrement social et spirituel. Les églises
jouent un rôle important dans la régulation de la société.

A l’époque moderne, les états se préoccupent de contrôler la situation religieuse de ces états (1648 :
traité de Westphalie : souverain peut imposer sa religion à l’ensemble de ses sujets)

Au RU, les protestants et les non anglicans sont discriminés mais ont droit d’exercer leur culte et dans
l’empire ottoman, les non musulmans sont regroupés dans des communautés mais sont protégés par
l’Etat ottoman.

I. Les religions face à la modernité libérale


1) Comprendre la rupture révolutionnaire

Les révolutions atlantiques de la fin du XIX se fondent sur les droits naturels de l’homme et dénoncent
donc 2 choses :

-restriction à la liberté religieuse : l’intolérance religieuse

-elles s’opposent à l’influence et à la puissance sociale des églises, elles s’opposent au fait que l’Eglise
joue un rôle dans la société

= le cléricalisme, cad ingérence du religieux dans la société

Elles donnent donc naissance à l’anticléricalisme, cad l’opposition. Parce que la pensée des lumières
se fondent sur la rationalisme, l’homme est un animal doué de raison et c’est la raison et non pas les
dogmes religieux qui doivent guider son action. Ce qui est dénoncé ce n’est pas le fait que les gens
croient lais qu’on les force à croire. Tout au long de l’époque contemporaine, on a une poursuite dans
la gauche de l’anticléricalisme.
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Cas américain : colonies américaines sont fondées par des protestants radicaux fuyant la persécution
en Europe. La constitution américaine mentionne dans son premier amendement défend la liberté
religieuse.

En France, on assiste à une remise en cause du lien indissoluble de la religion à l’Etat. Au XIXI, le lien
n’est plus indissoluble : la papauté passe des accords avec les Etats (des concordats, pour réguler
l’exécution du culte dans l’Etat) pour garantir leurs liens.

Le concept de souveraineté nationale (pouvoir est dans chaque individu) remet en cause le droit divin.

Avant : alliance du trône et de l’autel.

Or les révolutions du XIX remettent en cause la vision du monde : pour l’Eglise catholique , c’est Dieu
qui agit sur le monde par le biais de la providence = église défend vision providentialiste, cad c’est Dieu
qui fait l’Histoire. Or maintenant, ce sont les hommes qui font l’histoire.

Le XIX européen voit s’imposer 2 principes :

-principe de la liberté de conscience, cad le droit de croire à ce qu’on veut

-mise en place de la liberté de culte, on a le droit de s’organiser pour pratiquer sa religion

Diffusion des principes de liberté de conscience et de liberté du culte:

- France: 1789: liberté de conscience; 1801: organisation des cultes (Concordat)

- Espagne: 1869: liberté du culte

Mouvement général de libéralisation religieuse, qui passe aussi par l’émancipation des minorités
religieuses. En Europe, les discriminations qui pèsent sur les minorités cessent :

- France: 1789: juifs et protestants; 1871: juifs d’Algérie (décret Crémieux)

- Royaume-Uni: 1828: protestants non anglicans (dissenters); 1829: catholiques; 1858: juifs

- Piémont-Sardaigne: 1848: vaudois et juifs

Ils peuvent travailler pour l’Etat

2) Mouvement de sécularisation des sociétés européennes

Dans beaucoup de cas, les discriminations religieuses continuent :

-au RU, les catholiques d’Irlande continuent d’être discriminés

-Kulturkampf, ensemble de texte pour soumettre église catholique en Allemagne

Mouvements

Pogrom : massacres dans l’empire russe des juifs (région où juifs très nombreux, surtout dans les
campagnes, et problème de la possession de terre) = principales arrivées en Europe de l’ouest sont des
juifs.

Le mouvement de fond que connait l’Europe à cette époque-là n’est pas celui de la persécution : au
XIX, la grande majorité des européens continuent d’être croyants mais au XIX les sociétés européenne
s’engagent dans un mouvement de sécularisation, cad de sortie de la religion comme facteur d’unité
et d’organisation de la société.
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Sociétés européennes passent à une pensée religieuse → à une pensée profane (société où les
hommes doivent prendre en main leur destin)

EX : en 1851, RU organisent un recensement et autorités constatent qu’une grande partie de la


population ne se rends plus à la messe du dimanche (quelque chose qu’on retrouve aussi en France,
voir diapo 19 ; aussi en Italie)

2 secteurs sociaux sont particulièrement touchés par ce recul de la religion :

-les ouvriers se détachent de la religion au fur et à mesure que leurs conditions de vie se font plus
difficiles (adhèrent au socialisme)

-bourgeoisie libérale, cad bourgeoisie sensible aux idées des lumières

+ progrès scientifiques et techniques remettent en cause les représentations du monde portées par la
religion (ex : pensée de Darwin) (attention : pas d’opposition stricte entre religieux et science)

Sécularisation provoque un débat sur le maintien ou non sur les prérogatives religieuses : cette
question s’incarne particulièrement dans la question de l’école. Dans pas mal de pays, la question de
la laïcisation de l’enseignement :

-prise de contrôle de l’Etat sur l‘organisation de l’instruction

-mise sous tutelle de l’enseignement religieux

(Italie pas du tout, France très important)

Ce mouvement est principalement porté par les gauches européennes. La question qui commence à
se poser est celle d’une séparation entre Etat et religion, la laïcité. Ces évolutions sont très bien
acceptés par les juifs et les protestants, beaucoup moins le cas du catholicisme (car avait une position
dominante). Autre raison : la papauté au XIX rejette en bloc le libéralisme et la sécularisation, car
processus vu comme remettant en cause un monde dirigé par Dieu.

3) Politisations religieuses

Gauche remet donc en cause l’influence sociale du clergé dans la société = anticléricale. Face à cela,
on assiste à une politisation en défense de l’Eglise au sein de la société. Ce sont les croyants les plus
fervents qui la défende, qu’on retrouve dans les courants conservateurs qui s’opposent au
changement et qui veulent maintenir l’encrage religieuse des sociétés = droite. Voir carte diapo 25

Catholicisme très important dans la contre révolution (catholiques traumatisés par révolution
française)

Nuances : lorsqu’on parle de croyants, on parle de ceux qui croient le plus, qui définissent leur identité
sociale par cela

Le rapport entre religion et politique pose le problème suivant : à quelle moment la croyance religieuse
revêt une dimension politique ? Au XIX, on commence à avoir une affirmation identitaire mais pas chez
tous ceux qui croient. La plupart des croyants ne se définissent pas sur la scène politique par rapport
à leur croyance.

Lorsqu’on est membre d’une minorité religieuse, on a plus tendance à être politisé à gauche (Juifs,
protestants) pour voir le recul de la religion dominante (catholicques et non anglicans au RU)
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Cette politisation conservatrice des croyants n’est pas systématique. Courants libéraux cherchent à
concilier religion et modernité, ex : catholicisme libéral qui se retrouve dans les mouvements
nationaux irlandais et polonais

II. Le XXe siècle : une sortie de la religion ?


1) Laïcisation et sécularisation : une multiplicité de situations

Les grands principes de la sécularisation des sociétés:

• Liberté de culte + liberté de conscience = tolérance religieuse

• Non-immixtion réciproque entre les institutions religieuses et l’État (Camillo Cavour : « Une
Église libre dans un État libre »)

• Démocratisation et libéralisation des sociétés

« Eglise libre dans un Etat libre » = socle de la laïcité. Il n’y a pas de traduction du terme de laïcité dans
les autres langues avec une équivalence de ce qu’il désigne (sauf Turquie et 9 pays francophone).Cela
nous a conduit à considérer que la laïcité est un trésor national. On a un modèle particulier en France
puisque la sécularisation est arrivée tôt en France et parce que la loi de 1905 a été voté dans des
circonstances particulières. Avec des rythmes différents, tous les états ont convergé vers une
séparation du religieux et de l’état. Loi de séparation des églises et de l’état de 1905 :

-anticléricaux contre défenseurs du catholicisme

-affaire Dreyfus

conflit politique majeur qui mène en 1903à une rupture avec papauté

Loi de 1905 qui vient régler ces tensions en les pacifiant, cette loi est l’œuvre du député Aristide Briand.
Elle n’est pas antireligieuse, il organise l’organisation entre croyants et non croyant. La séparation,
c’est la liberté de l’Etat par rapport aux églises mais c’est aussi la liberté de l’Eglise par rapport à l’Etat.
L’état ne reconnait ni ne subventionne aucun culte mais garantit la liberté de conscience et le libre
exercice du culte. L’Etat devient indifférent vis-à-vis des religions.

« Ceux qui vous disent qu'elle doit être une gifle sur la face de l’Église vous donnent un mauvais conseil,
et singulièrement dangereux. » A. Briand

Climat très conflictuel : cas de l’Espagne dans les années 1930, ensemble des états européens entre
fin XIX et fin des années 1970 ont connu un processus de séparation du religieux et politique,
neutralisation de l’Etat

Voir diapo 41, 2 moyens de sécularisation ; exception de l’Alsace moselle

1) La séparation des Églises et de l’État: l’État ne subventionne ni ne salarie aucun culte

2) 2) Le système des cultes reconnus: l’État reconnaît et subventionne un certain nombre de


cultes

2) Les religions face au siècle

La religion reste l’expression d’une croyance mais elle devient aussi un lieu d’engagement politique,
cad que face à la sécularisation des croyants vont définir leur positionnement politique à partir de leur
sentiment religieux.
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

Juifs sont confrontés à un fort antisémitisme et on voit naitre 2 mouvements qui s’appuient sur
l’identité juive :

-le Bund : mouvement juif déconfessionnalisé et socialiste (= ne défendent plus une appartenance
religieuse) très fort dans l’europe de l’Est

-le sionisme : pour échapper aux persécutions, ils veulent la création d’un état (mouvement qui voit
ses objectifs réalisés en 1849 avec la création de l’état d’Israël

Dans les dictatures d’Europe de l’Est, la religion va devenir un moyen de resistance au communisme.
La papauté va dénoncer les régimes nazis et staliniens. Dans les régimes fascistes, l’Eglise va être
instrumentalisée dans la lutte communiste. Mais certains fidèles s’engagnet dans des luttes
résistantes. Catholicisme soutient tout de même dictature de Salazar et franco.

Courant de la démocratie chrétienne : tentative de réponse à la sécularisation, il faut rechristianiser la


société, s’appuyer sur le peuple pour faire triompher les principes chrétiens. Naissance de syndiquats
chrétiens

Démocratie chrétienne s’incarne dans des partis politiques qui prennent leur essor après 1945 qui
prétend offrir une 3ème voie entre capitalisme et communisme en se fondant sur principes chrétiens :

-CDU fondée par Adenauer

-DC,

Sous IV Republique, MRP

Se trouvent surtout dans les pays catholiques car ce sont les pays qui connaissent un plus grand recul

3) Dynamiques contemporaines

Ces organisation démocrates chrétiennes structurent une partie ...

Révolution FR→années 1960-1970 : régions qui étaient catholiques votaient à droite

Concile de Vatican II : ouverture de l’Eglise au monde moderne, changement de vocation : revenir à


une prédication évangélique (plus seulement être catholique parce que pression sociale mais de leur
propre chef) → pourcentage de gens qui vont à la messe pour paques, qui

Catholicisme moderne se perds : effondrement de la pratique religieuse

Catholique de + en + sensible aux sujets de la société : famille, liens de filiation

Catholiques modernes se considèrent comme des freins à l’évolution des mœurs

Processus qui dure depuis pontificat de Jean Paul II

Apparition de l’Islam dans l’Europe de l’ouest dans les 30 glorieuses (travailleurs venus de pays
musulmans). Aujourd’hui divisible en 2 ensemble :

-est de l’Europe et marges de Russie là depuis des siècles

-Eruope de l’Ouest : 5-10%

Musulmans européens suivent une trajectoire similaire aux autres religions : sur 30 ans, recul de la
religion et acceptation majoritaire de la Laïcité ; comme autres confessions minoritaires ils se politisent
+ à gauche
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Une partie des représentants politiques n’acceptent pas l’arrivée de cette nouvelle religion. On a un
changement générationnelle

Repolitisation identitaire, puisque jeunes générations se définissent par l’islam

Depuis années 1970 : apparition islamisme, courant minoritaire, qui tend à remettre n cause le principe
de sécularisation et complexifie les rapports entre reste de la société et partie qui adhère à cette
islamisme
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CM12 : médias et politique, une histoire du quatrième pouvoir

Intro :

Médias: le mot et l’idée

• Francisation de mass medias (États-Unis, années 1920): l’ensemble des techniques et des
institutions permettant de communiquer un message au plus large public

• Un concept large utilisé dans les études de communication

• Un terme né au XXe siècle pour désigner une communication de masse

• Un concept qui dépasse les deux problématiques de la séance:

➢ La question de l’information de la société

➢ Le rapport entre diffusion de l’information et politique

Médias : moyens de communication qui délivre une information générale sur la vie d’une société
politique et culturelle

On peut faire remonter les médias au XVIII, avec des journaux largement diffusés (premiers ancêtres
dès le XVI, Gazette ). Les médias, au sens de la définition, sont considérés dès leur apparition comme
un contrepouvoir face aux pouvoirs du gouvernement

Se pose la question du rapport entre les médias et les pouvoirs existants : religieux, économiques,
politique ? et question de la place des médias dans le mouvement de libéralisation et démocratique
en Europe, dans la transformation de l’espace public ? question de la place de ces médias dans la place
politique ?

I. Le XIXe siècle : le siècle de la presse


1) Presse, nation et espace public

L’émergence de la presse dans l’ère des révolutions :

-elle est le lieu de la concrétisation de la liberté d’expression

-dès le XVIII : presse remplie une double fonction qui continue de définir les médias : rapporter des
informations qui reposent sur des faits solidement établis + proposer un pdv, un avis, une
interprétation de ces informations (rapporter info = plus important que pdv)

Pays considéré comme pays de la liberté de la presse : le Royaume-Uni, influence mondiale (The Times
apparait en 1785) Plus tard, EUA, dès 1830 on a l’apparition de journaux dirigés vers le grand public
car ils sont vendus à un prix suffisamment bas pour que tout le monde puisse les acheter. La presse en
Europe au XIX est plutôt destiné aux classes supérieures car elles reposent sur un système
d’abonnement élevé.

On assiste à un développement extraordinaire de la presse lors des révolutions, car la liberté de la


presse est un enjeu libéral et démocratique. Pendant tout le XIXe siècle le principe de liberté de la
presse se confond avec le principe de liberté d’expression.
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Benedict Anderson voit un moyen dans les journaux de relier d’un pdv linguistique une communauté
= crée un sentiment d’appartenance et est à l’origine de la création de nation (en mettant en lumière
débats de la sociétés)

Comment comprendre l’importance des médias dans les sociétés démocratiques ?

La presse joue un rôle fondamental dans l’apparition de ce que Habermas appelle l’espace public
(cours démocratie) , lieu de débat et de discussion au sein de la société ce qui permet la naissance de
l’opinion public et donc la démocratisation des sociétés. XIX est considéré comme siècle des transports
et de l’information = journaux vont se diffuser de manière rapide et efficace. Les journaux au XIX ne
sont pas seulement lus chez soi en privé, lus en café et dans les tavernes = ceux qui ne savent pas lire
l’écoute, ce qui crée un espace de débat puisque les gens vont régir aux informations

2) La presse face aux pouvoirs au XIX

Liberté de la presse = élément essentiel dans l’émergence d’une société libérale et démocratique. C’est
un enjeu politique majeur au XIX. Ainsi, plus les pouvoirs sont conservateurs, plus ils limitent la liberté
de la presse voir la supprime. A l’inverse, plus un pouvoir est démocratique (à l’origine de la révolution)
plus ils mettent en place la liberté de la presse (ex : après printemps des peuples, liberté de la presse
mis en place dans les pays).

Au XIX, la liberté de la presse une revendication plus qu’une réalité. 2 exemples :

-France : elle connait une floraison de journaux sous la révolution française, mais empire mets en place
des restrictions sévères et la restauration aussi mets des restrictions sévères. La première ordonnance
qui provoque la chute de Charles X est celle qui limite la liberté de la presse. A l’inverse, la situation
s’améliore sous la monarchie de Juillet et sous la II république mais au Second Empire c’est un moment
de contrôle plus important. Sous la III R., la loi de 1881 est une des loi qui garantit le plus au monde la
liberté de la presse

-Allemagne : instauration de la liberté de la presse en 1874, mais en fait cette loi est une fiction puisque
le gouvernement continue d’user de moyens détournés pour limiter la liberté de la presse, contre les
catholiques et contre les socio-démocrates. La revendication de la liberté de la presse est centrale pour
les libéraux. Journaux libéraux émergent ensuite dans l’espace allemand = crée espace public. Ces
journaux sont réprimés, ex : Rheinische Zeitung où Karl Marx écrivait. 1848 : révolutions permettent
liberté de la presse en Allemagne mais rapidement réprimée et censure et remit en marche. En 1858
en Prusse, la liberté intervient de + en +.

La principale arme des gouvernements contre les journaux est la censure préalable : doivent soumettre
le journal au gouvernement avant la publication, si cela ne convient pas il na parait pas. Droit de teindre
et cautionnement :

-droit de timbre : taxe que doivent payer les journaux à chaque numéro publié

-cautionnement : somme d’argent que le directeur du journal doit déposer auprès de la justice et qui
peut être saisi si le journal enfreint la loi

Dès juillet 1848, cautionnement rétablit en France

3) Presse et politisation populaire au XIX

Presse devient un outil important dans la politisation populaire, opinions politiques variés qui
s’expriment dans les journaux. Les médias deviennent un lieu di débat politique, car il servent à rendre
compte des décisions politiques.
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Années 1860 : quelques milliers de lecteurs (5000-7000) = journal à succès. Mais ces journaux sont lus
en public = public plus large. En parallèle des journaux, la diffusion par l’oralité s’opère. Pendant une
grande partie du siècle les principaux journaux sont des journaux libéraux, possédés par des bourgeois
libéraux qui sont principalement destinés à la bourgeoisie libérale : la Presse en 1836 est le premier
exemple de journal à grand tirage en France, le National. (Espagne : la epoca de centre droit et la iberia
de centre gauche) Italie unitaire, journaux par ville/ région

Toute les familles politiques vont faire des journaux leur principal vitrine : paradoxe, contre-
révolutionnaire qui sont censé être contre la liberté de la presse l’utilise pour toucher un plus large
public. Le presse ouvrière est un lieu très important dans la naissance du mouvement ouvrier. A côte
on a aussi une presse socialiste qui a quelques grands titres importants : The Northern Star, Vorwärst.
Les gouvernement cherchent à contrôler la presse car c’est un lieu où on peut s’y opposer : journalistes
s’établissent de plus en plus comme les défenseur d’une information libre et démocratique. Durant
l’affaire Dreyfus, journalistes se posent comme défenseurs très + exemple Emily Hobhouse qui
dénonce camps de concentration en Afrique du sud par anglais

II. Massification, diversification, instrumentalisations : les médias au XXe siècle


1) Les médias à l’ère des masses : reconfigurations et nouvelles problématiques

Dernière décennies du XIX : transformations qui remettent en cause rôle de la presse, la plus
importante : l’entre dans l’air des masses, cad le changement qui voit l’émergence de produits
culturels qui ne sont plus destinés à une élite mais destinée au grand public parce que l’alphabétisation
s’est généralisée, les classes populaires ont de + en + accès à la consommation et on voit émerger une
culture populaire commune. Cette entrée dans l’ère des masses est très liée à la presse, parce qu’on
voit en Europe le développement des journaux très peu chers destinés à tout le monde, par exemple
les tabloïds qui apparaissent dans les années 1880 (tabloïds car taille réduite qui rassemble à des
tablettes) et peuvent s’acheter dans la rue sans s’abonner. Ils s’intéressent de + en + à d’autres sujets
non politiques qui attirent + de lecteurs, apparition au XIX des faits divers, âge d’or du feuilleton, il y a
de + en + de publicités. Apparition de nouveaux médias dans les années 1890, radio dans les années
1900 (1921 : radios américaines qui retransmettent évènements en direct), télévision (1953 : première
retransmission du couronnement d’Elisabeth II)

1920 : change beaucoup le rapport puisqu’on peut transmette évènements en direct

Cette massification de l’information s’accompagne un appauvrissement de leur contenu : plus


important de gagner une part du public que d’informer le rectorat

2) Médias de masse, pouvoirs, propagande

Les médias restent un lieu central du débat public (victoire du front populaire de 1936 associée à un
courant cinématique qui présente des idées proches des leurs). Contenu s’appauvrit mais on a une
intégration des catégories populaires à l’espace public grâce aux médias de masse

Enjeu de la démocratisation très bien perçu par penseurs nationalistes (pourtant ennemi de ça), ils
voient dans la presse à grand tirage un moyen de diffuser leurs idées au grand public. Gustave le Bon,
penseur nationaliste, pense que la foule (cad rassemblement de nombreux individus) est quelque
chose par essence irrationnelle, passionnelle et manipulable, elle fait nimp car elle réagit par passion
(Théories réfutées). Si la foule ne réfléchit pas, on peut la manipuler, il suffit alors de donner à cette
foule un meneur qui réussit à la manipuler. Cette théorie réfutée est intéressante à la fin du XIX car
montre que penseurs nationalistes parviennent à retourner les médias pour faire campagne (ex : usage
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

des journaux pour diffuser l’antisémitisme dans la société). Cela montre bien l’ambivalence de la
société de masse, qui est l’avènement de l’opinion public et aussi avènement des moyens de manipuler
l’opinion public. On assisterait donc au XIX à usage des médias pour manipuler les foules :

-assiste à de grandes opérations de propagandes pendant les 2 guerres mondiales, pouvoirs prennent
le contrôle de médias pour mobiliser, rapport à la vérité devient secondaire, l’information devient un
enjeu politique majeur : c’est par les médias qu’on mobilise la société en guerre (Guerre totale)

-l’usage des médias par les régimes totalitaires : prise de contrôle de ces pouvoirs sur les médias =
médias deviennent un instrument central de l’enrichimentement dans les sociétés. On mets en scène
la fusion du chef et de son peuple, le directe change le rapport puisqu’il n’y a pas de médiation

3) Entre libéralisation et marchandisation : le champs médiatique dans la deuxième moitié du


XXe siècle

A la sortie de la WW2, on a une réflexion en Europe, surtout à l’ouest, sur le rôle des médias (puisqu’ils
ont permis l’avènement de Mussolini et Hitler, comment faire pour que ça n’arrive pas ?) presse qui a
collaboré est supprimée et de nouveaux médias apparaissent

-Une des réponses données est qu’il faut émanciper la presse de l’argent : dès l’entre 2 guerre, on voit
des patrons qui se dotent d’un journal pour défendre leurs intérêts (ces patrons de grands groupes de
presse ont été nombreux à avoir un lien avec l’extrême droite) = assurer l’indépendance de la presse
pour échapper au contrôle de grands groupes. Pays qui a vu naitre ces grands groupes de presse sont
les EUA avec la figure de William Randolph Hearst qui a plusieurs dizaines de journaux.

-il faut émanciper la presse du contrôle de l’état : dans les démocraties populaires de l’est, il n’y a pas
de liberté de la presse il n’y a qu’un seul journal publié par le parti communiste : la bratva.

Même si il y a une liberté de la presse à l’ouest, il y a quand même des épisodes de censure :

-années 1950 : le maccarthysme (sénateur qui voulait éliminer concurrent disait qu’ils étaient
communiste et ça dégage)

-guerre d’Algérie

Essor de la figure du journaliste reporter : reporter va sur le terrain et enquête contrairement au


journaliste qui regroupe les infos qu’il reçoit = renforcement du contrepouvoir de la presse car reporter
met en avant des choses qu’on essaye de cacher (choses au looin, scnadales) ex : scandale Watergate
qui force le président Nixon à démissionner.

Les états gardent le monopole sur les nouveaux médias : radio et Tv, ex : France avec l’ORTF

Situation devient intenable car gens protestent contre le monopole des Etats et sur la TV = dans les
années 1970-80, on a une libéralisation de la TV et de la radio, diversification de l’offre médiatique qui
tire les contenus vers le bas

4)Dynamiques contemporaines : un paysage atomisé

-avènement d’Internet à partir des années 2000 qui s’impose comme un média complémentaire

-liberté de la presse n’est toujours pas une réalité dans le monde et même en Europe elle est
régulièrement remise en cause

Nouvelles dynamiques :
SIEBER Charlyne L1 Histoire 2022/2023

-les médias sont traversés par des enjeux économiques à plusieurs niveaux : la presse traditionnelle a
du mal à faire face à la concurrence d’internet et TV + radio aussi

-système médiatique qui est en crise permanente. Le problème central d’un pdv économique est que
l’immense majorité des médias en France sont possédés par des grands groupes industriels= tendance
mono... ils croient donner au public ce qu’il veut mais contribue à former les gouts du public. chaine
d’informations en continue sont un exemple du fait que les logiques commerciales détériorent la
qualité de l’information. 2 types : informations livrées brutes sans recul + émissions qui prétendent
prendre du recul = émissions pas chères à produire. PB : occultation des enjeux politiques , tendance
au Fact checking (exemple immigré, pas le nombre mais est ce que migrants peuvent rentrer)

-problème : idée que l’espace public ne peut pas être un espace sans règle

-internet n’est pas un espace libre : remise en cause de l’espace public (ex : 40% d’américains pensent
que Trump a gagner la dernière élection = problème démocratique) = médias ne jouent plus le rôle des
médiations

-une voie de sortie possible serait de garantir l’indépendance des médias, financer l’éducation à
l’information

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