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Chapitre 06 : Le modèle britannique et son influence.

Introduction :
Voir introduction fait en cours.
Ainsi l’Angleterre s’est construite autour de deux pouvoirs parfois rivaux, la royauté et
le Parlement. Même si les pouvoirs du Parlement sont officiellement restreints (ils ne
peuvent être réunis que par le roi et seulement pour discuter de l’impôt) les
événements leur donnent une place de plus en plus importante, ce sont eux qui ont
choisis les souverains anglais et qui ont jugé Charles I er puis l’ont mis à mort.
Problématique : Comment s’est construit le modèle britannique (XVIIème-XVIIIème
siècle) et quelle a été son influence ?
Définitions :
La parlement anglais : il se compose de deux assemblées, la chambre des communes
élue et la chambre des Lords. Le Parlement vote les impôts et les lois.
Un bill : une loi votée par le Parlement. Le roi pouvait s’y opposer en mettant son
veto.
Les anglicans : membres de l’Eglise anglicane, protestants, dont le chef est le roi (ou
reine).
Monarchie parlementaire : une monarchie dans laquelle le gouvernement nommé
par le monarque est contrôlé par le Parlement.
Suffrage censitaire : mode de suffrage par lequel seuls les citoyens payant un certain
niveau d’impôts, donc riches, peuvent voter.
Constitution : un texte qui définit et organise les pouvoirs au sein d’un régime
politique.
République fédérale : une république dans laquelle le gouvernement fédéral ou
central laisse de larges pouvoirs aux régions ou Etats qui la composent.
Partie I : les institutions anglaises après la Glorieuse Révolution.
La restauration monarchique (1660) qui suit la première révolution anglaise permet le
retour des Stuart sur le trône d’Angleterre sans pour autant résoudre les conflits qui
opposent le roi au Parlement.
Le roi Charles II (1660-1685) et les parlementaires s’opposent sur la résolution de
deux questions majeures. D’abord le roi est favorable aux catholiques ce qui inquiète
les parlementaires, très majoritairement protestants et anglicans. Aussi le roi souhaite
s’inspirer du modèle français, absolutiste et donc refuse l’autorité du Parlement.

1) La Glorieuse Révolution (1685) :


Ces conflits trouvent leur résolution à l’éclatement de la « Glorieuse Révolution » (voir
point de passage). Le roi est déposé par le Parlement puis remplacé par un prince
protestant, Guillaume d’Orange époux de Marie II Stuart, ce qui règle la question
religieuse. Désormais les monarques de la couronne d’Angleterre doivent être
protestants. Seconde source de conflits, la délimitation des pouvoirs des institutions
anglaises est résolue par la signature du Bill of rights ou Déclaration des droits en
1689. Ce texte de loi limite et encadre le pouvoir du roi et renforce le pouvoir du
Parlement.
Le Bill of rights indique que les lois doivent être désormais votées par le Parlement, ils
deviennent donc les représentants du pouvoir législatif. Les ministres deviennent
responsables devant le Parlement qui peut donc décider de les congédier. Ils
conservent aussi le droit de voter la levée d’impôts et interdisent au roi de maintenir
une armée permanente sur le territoire anglais.
La liberté d’expression est consacrée par ce texte exprimant que « la liberté de la
parole, y compris celle des débats au sein du Parlement ne peut être poursuivie par
aucune cour de justice ». Enfin, le roi est contraint de réunir fréquemment les
parlementaires, ce qui l’empêche de gouverner seul.
2) Vers une monarchie parlementaire :
Au XVIIIème siècle la monarchie anglaise se modernise et adopte plusieurs lois qui
font basculer l’Angleterre dans une monarchie parlementaire.
L’Act of Settlement de 1701 entérine l’obligation d’être un prince protestant pour
prétendre à la couronne anglaise. A la mort d’Anne Stuart, c’est le prince électeur du
Hanovre, George Ier qui hérite de la couronne. Voulue par les parlementaires cette loi
accorde le droit définitif au Parlement d’intervenir dans la succession anglaise.
L’Union Act de 1707 permet la naissance du Royaume-Uni en fusionnant les
couronnes d’Ecosse et d’Angleterre. La fusion entraine la dissolution des parlements
Anglais et Ecossais au profit d’un parlement unique.
Le Copyright Act de 1709 donne naissance aux droits d’auteur tout en favorisant
l’essor de la presse écrite, ce qui améliore la liberté d’expression.
3) L’Angleterre et les Lumières :
(Voir point de passage).

Partie II : L’empire colonial britannique et la révolution américaine


A partir du XVIIème siècle l’Angleterre se constitue un empire colonial.
1) l’empire colonial anglais.
Les colonies anglaises servent avant tout au commerce et favorise l’essor commercial.
Le sucre, tabac et coton produits dans les Antilles, les épices négociés dans les
comptoirs indiens et les fourrures canadiennes sont rapportés puis vendus en Europe
ce qui assure la prospérité économique du royaume. La création de la banque
d’Angleterre en 1694 puis de la bourse de Londres en 1776 favorisent l’essor
économique anglais.
2) La guerre de Sept Ans (1756-1763), les graines de l’indépendance américaine.
(Voir présentation fait en classe).
3) La naissance des Etats-Unis d’Amérique.
Le Royaume-Uni sort vainqueur de la guerre de Sept ans mais l’état peine à se
remettre d’une guerre qui a pesé lourdement sur les finances de l’Etat. Pour renflouer
les caisses le Parlement décide de voter de nouvelles taxes qui ne touchent que les
habitants des colonies américaines.
Les Américains supportent mal ces nouvelles taxes, d’autant plus qu’ils n’ont pas de
représentant au Parlement (et n’ont donc pas eu le droit de se prononcer sur le bien
fondé de ces taxes) et qu’ils ont directement participés aux affrontements de la
guerre de Sept Ans. Cette hostilité culmine lors de la Boston Tea Party (1773) où des
Américains, refusant le monopole sur le thé, empêchent les navires de la compagnie
des indes orientales de décharger la cargaison destinée au marché américain. C’est un
évènement majeur, qui permet de lancer à terme la Guerre d’indépendance des Etats
Unis (1775-1783).
Le 4 juillet 1776 les treize colonies déclarent l’indépendance des Etats-Unis
d’Amérique. Il s’ensuit une guerre d’indépendance qui oppose les Patriotes, les colons
américains, à l’armée britannique. La guerre s’achève par la victoire américaine et la
reconnaissance officielle des Etats-Unis par la Grande-Bretagne en 1783 (Traité de
Paris).
L’Etat nouvellement créé se dote d’une constitution (Constitution de 1787) qui fonde
une république fédérale.
Les pouvoirs sont encadrés par la Constitution qui accorde le pouvoir exécutif au
Président, élu pour 4ans, le pouvoir législatif est offert au Congrès, divisé en deux
chambres (Chambres des représentants et le Sénat) qui sont élus par état fédéral. Le
pouvoir judiciaire est encadré par la Cour suprême au niveau national, cependant les
états ont le droit de faire appliquer d’autres lois si elles ne contreviennent pas à la
Constitution.
Enfin le bill of Rights de 1791 limite les pouvoirs des états et garantit les libertés
individuelles comme la liberté de parole, de religion, de la presse ou encore le droit
de propriété.
Le premier président américain est George Washington (1789-1797).
(Voir point de passage).

Conclusion :
Le modèle politique britannique propose une alternative au modèle absolutiste
français.
Ce modèle séduit progressivement les philosophes des Lumières notamment Voltaire
qui vante les mérites du système anglais dans ses Lettres Philosophiques (1734). La
séparation des pouvoirs mis en place en Angleterre puis en Amérique est vu comme
une nécessité par les Lumières afin de proposer un modèle plus juste et moins
arbitraire que l’absolutisme royale.
La France, souhaitant prendre sa revanche sur l’Angleterre après la guerre de Sept
Ans, a participé à la guerre d’indépendance des États-Unis aux cotés des Patriotes.
Les idées démocratiques américaines commencent à se rependre auprès des
intellectuels français grâce à l’ambassadeur américain en France, Benjamin Franklin.
De plus ce soutien coûte très cher à la France ce qui renforce son endettement.

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