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QUESTIONS HISTOIRE DU DROIT G2 DROIT UOB

1. Donnez les caractéristiques d’un système colonial et ses différentiations

R/ Le système d’exploitation colonial se fonde sur l’existence de deux systèmes qui justifient l’action coloniale : le système
de domination (du côté du colonisateur) et le système de dépendance (du côté du colonisé). En ce qui concerne la domination,
celle-ci repose sur l’exploitation du colonisé par le colonisateur tandis que la dépendance du côté du colonisé tient au fait que
c’est le colonisateur qui administre tout. D’une manière brève, un système colonial se caractérise par l’importation de l’Etat,
du mode économique, de la culture et de l’organisation sociale.

2. Donnez les caractéristiques d’un Etat colonial.

R/ Les stratégies coloniales ont fini par créer plusieurs modèles d’institutions politiques qui ont en commun le fait qu’ils se
réfèrent à la constitution d’un ordre importé dominant, officiel, moderne et hégémonique – l’Etat colonial – du colonisateur et
à la soumission, l’assujettissement ou la disparition d’un ordre local dominé du colonisé qui tombe dans l’informel, le
traditionnel et l’extra-étatique, conséquence de la métamorphose ou de la disparition des unités politiques précoloniales. Dans
ce contexte, la question de l’importation des droits est intimement liée à celle de colonisations

3. Donnez la différence entre la colonisation du 16e siècle et celle du 19e siècle.

R/ La colonisation du 16e est dominée par l’Espagne et le Portugal à partir de la découverte de l’Amérique au 15 ème siècle que
l’on appelle encore la colonisation américaine. Au début du 16ème siècle, peu de temps après les explorations maritimes,
l’Espagne et le Portugal occupent les points stratégiques du territoire par une série de forts et de comptoirs commerciaux.
Vers 1515, par la prise de sites stratégiques comme Ormuz (accès au Golfe Persique), Malacca (accès à l’océan Pacifique) et
le Ceylan (position centrale), le Portugal s’assure la maîtrise de l’océan Indien. Le comptoir commercial de Macao est ouvert
en 1557, permettant des échanges avec la Chine, riche en soie, thé et pierres précieuses. Pour leur part, les espagnols mettent
à sac deux empires de l’Amérique Centrale et du Sud. Cortés, entre 1519 et 1521 détruit l’empire aztèque du Mexique,
monopolisant une quantité considérable d’or et d’argent qui ira enrichir les coffres de l’Espagne mercantiliste. Dans les
années 1530, Pizarro en fera de même avec l’empire inca du Pérou. Sur les côtes de l’Amérique du Sud, un ensemble de
nouvelles micro-colonies sont implantés.

La deuxième colonisation c’est celle du 19ème siècle que l’on appelle encore la colonisation afro-asiatique car elle concernait
l’Afrique et l’Asie, dominée par le Royaume-Uni et la France. Si la colonisation remonte à la découverte de l'Amérique, au
XVIème siècle, c'est dans la deuxième moitié du XIXème siècle que l'Europe, alors en plein âge industriel, s'est partagé le
monde. Dans cette colonisation, les échanges commerciaux sur l’atlantique s’effectuent de façon triangulaire entre l’Europe,
l’Afrique et l’Amérique.

4. Expliquez la colonisation comme fait socio-politique.

R/ Très tôt l’administration coloniale fit la rencontre avec l’ordre précolonial et la puissance coloniale était obligée de définir
sa politique administrative. Il fallait s’appuyer sur les autorités sociopolitiques préexistantes qui acceptaient de collaborer ou
en créer en cas de nécessité. L’administration coloniale s’appuya sur le pouvoir préexistant réel ou supposé et sur les
coutumes locales pour asseoir sa politique hégémonique de domination coloniale.

5. Expliquez la colonisation en droit international.

R/ En droit international, la colonisation se traduit par le biais des postulats de l’acte général de Berlin : L’occupation des
territoires coloniaux ne sera réputée valable que si elle est effective. Il ne suffira plus d’établir quelques postes sur les côtes
ou le long des voies de communication pour revendiquer la propriété des régions intérieures. La Puissance occupante devra
garantir la liberté de commerce dans tous les territoires et la liberté de navigation sur toutes les voies fluviales. Les
colonisateurs assument la charge d’améliorer les conditions matérielles, morales et sociales des populations indigènes. A ce
titre, le Traité de Berlin prévoyait spécialement l’obligation d’abolir la traite des Nègres dans le plus bref délai dans tous les
pays où elle faisait encore d’épouvantables ravages. Enfin, cette tâche éducatrice étant incompatible avec les ruines et les
massacres qu’entraîne la guerre, les territoires furent soumis au régime de neutralité.

6. Que dites-vous da la colonisation associative ?

R/ L'administration au niveau des villages, des provinces est indirecte et laissée aux autorités locales (toujours sous contrôle,
bien sûr). L’association politique consiste à maintenir les institutions locales et traditionnelles et à s'appuyer sur elles pour
administrer les territoires colonisés.

7. Qu’entendez-vous par indépendant dans l’appellation EIC ?

R/ Le roi Léopold II, fidèle aux protocoles de la conférence de Berlin, cherchait à organiser administrativement le nouvel
Etat. Dans sa lettre du 15 avril 1885, le roi sollicita des chambres des représentants belges l’autorisation d’ajouter à son titre
de : « Roi des Belges », celui de : Souverain de l’Etat Indépendant du Congo. Cette autorisation lui fut accordée à titre
personnel et dans les termes suivants : ‘S. M. Léopold II, roi des Belges est autorisé à être le chef de l’Etat fondé en Afrique
par l’Association Internationale du Congo. L’union entre la Belgique et le nouvel Etat du Congo sera exclusivement
personnelle’  C’est ainsi que dans le premier numéro du Journal Officiel du nouvel Etat paru le 1 er juillet 1885 sera marqué
officiellement le nom du nouvel Etat et de son chef : « Etat Indépendant du Congo » et son chef S. M. Léopold II, « Roi des
Belges et Souverain de l’Etat Indépendant du Congo ».

Marcellin Kulondwa
8. Quelle est la nature juridique de l’EIC ?

R/ L’Etat Indépendant du Congo était une monarchie absolue. Par monarchie absolue, il faut entendre celle où le monarque
exerce tous les attributs de la souveraineté, par opposition à la monarchie constitutionnelle, sous le régime de laquelle le chef
de l’Etat n’a que les pouvoirs que lui défèrent la constitution et les lois rendues en exécution de celle-ci. Le roi Léopold II,
monarque absolu, possédait tous les pouvoirs et pouvait les exercer personnellement ou par délégation. Seule sa volonté
prévalait contre celle de toute autre autorité. « Tous les pouvoirs tant législatifs qu’exécutifs et judiciaires, étaient réunis sur
la tête du monarque qui, par conséquent, cumulait la triple prérogative de faire la loi, d’en réglementer l’exécution et de dire
la justice. Il lui était loisible d’exercer ses droits personnellement ou de les déléguer à des fonctionnaires désignés par lui,
sous la seule réserve d’agir pour le bien de la nation. Ses décisions n’avaient besoin d’aucun contre-seing ministériel. Sa
volonté souveraine prévalait contre celle des autorités de toutes sortes. Dans les relations internationales sa liberté d’action
était complète, les traités conclus par lui pouvant se passer de toute approbation.

9. Quel est le lien entre l’EIC et le Congo belge ?

R/ la signification de la cession de l’État Indépendant du Congo à la Belgique revêt un double sens: politique et juridique. La
thèse politique belge, c’est-à-dire, celle soutenue par les Hautes Instances belges, en occurrence, le Gouvernement et le
Parlement stigmatisait que la cession donne lieu au transfert des droits et obligations de l’État cédant à l’État cessionnaire.
Par contre, la doctrine juridique objective démontre le manque d’arguments solides pour asseoir cette thèse politique.

10. Quelles sont les sources du droit colonial belge ?

R/ Le droit colonial Belge a été influencé par 2 types de source du droit :

 LES SOURCES INTERNATIONALES : il s’agit de la convention de Saint-Germain-en-Laye, la charte des


nations unies et la DUDH.
 LES SOURCES INTERNES : il s’agit également de la charte coloniale, le dualisme juridique de type colonial, la
coutume, les conventions des sociétés commerciales à charte et la constitution belge cette dernière, il fallait qu’une
loi spéciale du législateur compètent l’y rende exécutoire par des dispositions formelles et expresses.

11. Quelle est la nature juridique de la charte coloniale ?

R/ La charte coloniale est la loi sur le gouvernement du Congo belge du 18 octobre 1908. L’article 1 er de la loi sur le
gouvernement du Congo belge du 18 octobre 1908 stipule : «  Le Congo belge a une personnalité distincte de celle de la
Métropole. Il est régi par des lois particulières … ».
L’organisation de la colonie est fondée sur le principe de séparation complète entre le droit de la Belgique et celui de sa
colonie. Le droit belge métropolitain est inopérant dans la colonie sauf si il est rendu obligatoire dans la colonie par voie de
décret du Roi. La charte coloniale est la loi organique du Congo belge. On ne doit pas faire une translation interprétative des
lois belges dans la colonie mais se conformer au dispositif applicatif de ces lois dans la colonie. Pour qu’une loi belge puisse
entrer en vigueur au Congo, il faut qu’une loi spéciale du législateur compétent l’y rende exécutoire par des dispositions
expresses et formelles.

La charte coloniale, écrit Monsieur Dufrenoy, est une loi belge réglant les affaires de la Belgique et du Congo et établissant le
principe de gouvernement et de l’administration du Congo ». Elle n’est pas une constitution mais une simple loi qui peut être
modifiée par une loi. La charte coloniale n’est pas non plus « un pacte fondamental », elle n’a pas de stabilité foncière car elle
peut être modifiée par une loi émanent du législateur ordinaire et non d’une assemblée constituante.
La charte coloniale demeure la source principale du droit public et du droit pénal du Congo belge. « Elle trace, indique
Monsieur Paulus, les règles générales de l’organisation congolaise, indique le mode de fonctionnement des trois droits :
législatif, exécutif et judiciaire, et règle les matières garantissant l’individu contre la puissance de l’État.

12. L’indépendance politique est-elle l’indépendance juridique ?

R/ L’indépendance politique est considérée comme le moment de la libération du joug colonial pour les anciennes colonies.
Cependant l’indépendance politique n’est pas synonyme de l’indépendance juridique car la société doit continuer à subsister.
D’où les questions de période de transition pour opérer les changements nécessaires adaptés à la situation postcoloniale et de
modalités d’application de ces changements.

13. Quels sont les fondements du droit post-colonial.


R/ En réalité, les lois fondamentales ont posé les fondements du constitutionnalisme congolais. Elles n’avaient pas prévu une
période de transition mais un mécanisme de transition. Le droit colonial importé reste le modèle de départ sur lequel devra se
greffer le droit postcolonial. La loi fondamentale est la loi suprême de la République démocratique du Congo ; elle consacre
le « principe de continuité juridique » où les dispositions préexistantes restent en vigueur jusqu’à leur abrogation. L’article 2
de la loi fondamentale du 19 mai 1960 disposait que « les lois, décrets et ordonnances législatives, leurs mesures d’exécution
ainsi que toutes les dispositions réglementaires existant au 30 juin 1960 restent en vigueur tant qu’ils n’auront pas été
expressément abrogés ». La loi fondamentale consacre aussi le « principe de non-contrariété » qui rend inopérantes les
dispositions du droit colonial contraires et incompatibles à la loi fondamentale. L’article 258 de la loi fondamentale du 19
mai 1960 disposait qu’au fur et à mesure de la mise en vigueur des dispositions de la présente loi, les dispositions et
réglementaires existantes qui leur sont contraires, identiques ou semblables sont abrogées.

Marcellin Kulondwa
14. Du sujet au citoyen, qu’en dites-vous?

R/ On ne peut parler de la souveraineté d’un Etat qu’à partir du peuple car le peuple est au centre de l’Etat. Le rapport entre
le peuple et l’Etat est déterminé par le statut de citoyenneté. Ce statut bénéficie de la garantie des droits civiques et politiques.
Dans l’histoire du droit congolais, la notion du peuple traduit à la fois la nation culturelle et la nation politique. En consacrant
la conception culturelle de l’Etat, la RDC adopte un modèle étatique en adéquation avec sa réalité sociologique. La
consécration de la conception culturelle de l’Etat est fondée sur le principe de peuples constitutifs de la RDC afin de protéger
le lien politique et social entre l’Etat et la communauté humaine sur laquelle il repose. Pour que l’Etat existe, il faut que sur
son territoire, une population soit établie de manière stable. C’est l’appréhension juridique de la pluralité du substrat humain
de l’Etat. Les peuples regroupés dans une fédération par l’action coloniale exigent que leurs droits civils et politiques soient
bien protégés en tant que des peuples constitutifs. La construction d’un Etat de droit en RDC devrait être définie comme un
ensemble de liens ethnoculturels et cela n’a rien d’insolite. L’identité culturelle devrait devenir un critère dans l’organisation
administrative et politique du pays car elle est une réalité politique et légale. L’histoire du droit congolais de la nationalité a
été marquée par le conflit de concept de « Congolais », en tant que citoyen d’un Etat territorial ou en tant que membre d’un
peuple constitutif, qui n’a jamais été résolu. Les identités culturelles ou ethniques sont des réalités sociales et politiques qui
précèdent leur consécration par la puissance publique coloniale. Elles sont devenues politiques lorsqu’elles ont été prises en
compte dans l’organisation politique du pays.

15. Expliquez l’expansion territoriale de l’Europe

R/ L’expansion territoriale observée au cours du mercantilisme peut mieux se comprendre si l’on tient compte de la logique
fondamentale de ce système commercial qui comprend deux grands principes : Accumulation des richesses et Croissance
économique
1°. Accumulation. La richesse d’une nation est mesurée par la quantité d’or (ou d’argent) qu’elle possède. En effet, le pouvoir
politique qu’une nation mercantiliste peut exercer sur ses colonies se doit d’être supporté par une force militaire financée par
l’état.
2°. Croissance. La croissance économique repose sur une balance commerciale positive. Elle permet une appropriation
continuelle de richesses par des stratégies de contrôle commercial et de monopolisation des marchés. Il n’est donc pas
étonnant que durant cette période, les grandes nations mercantilistes (Espagne, France, Angleterre, Portugal, etc.) établissent
des empires où sont annexées plusieurs colonies.

16. La différence entre la constitution de 1967 et celle de la transition de 2006

R/ Dans le souci d’affirmer l’effectivité de la souveraineté de l’Etat sur tout l’espace territorial national, le constituant de
2006 va dépasser la réduction de l’espace territorial national au sol et au sous-sol de la constitution de 1967. En effet l’article
9 de la constitution de 2006 stipule : « l’État exerce une souveraineté permanente notamment sur le sol, le sous-sol, les eaux
et les forêts, sur les espaces aérien, fluvial, lacustre et maritime congolais ainsi que sur la mer territoriale congolaise et sur le
plateau continental. Les modalités de gestion et de concession du domaine de l’État visé à l’alinéa précédent sont déterminées
par la loi.

17. La différence entre la constitution de 2003 et celle de 2006


18. La place d’une compagnie à charte dans la protection du droit dans un système d’exploitation coloniale

R/ Avec ces nouveaux arrivants va apparaître une autre méthode de colonisation : la colonisation par la compagnie à
charte. Ces compagnies ont obtenu de l’Etat, pour une zone géographiquement délimitée, un privilège, c'est-à-dire le
monopole du commerce avec des faveurs douanières particulières. Elles possèdent un droit de souveraineté sur les territoires
qui leur sont octroyés, ce qui leur permet d'entretenir des armées, de rendre justice et de battre monnaie. En contrepartie, ces
compagnies ont l'obligation d'organiser les liaisons entre la métropole et les terres qui leur sont confiées, d'y assurer le
peuplement, et, le cas échéant, l'évangélisation. Les Compagnies à charte sont investies de droits de puissance publique, mais
elles sont astreintes en contrepartie à poursuivre certaines fins d'intérêt général.

19. La différence entre la colonie du peuple et la colonie d’exploitation

R/ Dans une colonie de peuplement ou terra nullius, la politique coloniale était fondée sur l’idéologie de la table rase (tabula
rasa). L’idéologie coloniale d’assimilation intégrale va être observée pour l’assujettissement de la colonie. Une colonie de
peuplement est considérée comme une terre vide sans maître, une terre vide sans chrétiens, terra nullius. La « terra nullius »
au sens large désigne un territoire vide au sens du droit même en présence d’autochtones dont on ne considère pas et qui
doivent appliquer un droit des colons considéré comme un droit civilisé. C’est un territoire sans maître. Les colonisateurs
amènent avec eux leurs droits appelés dans l’histoire de la colonisation anglaise « as their birthright ». Dans ce cas, le droit de
la puissance colonisatrice impériale ou étatique s’applique à tous, aux indigènes et aux colons. Et la colonie va commencer le
processus d’acculturation juridique intégrale qui ne laissera aucune chance de survie à la tradition juridique du colonisé. C’est
la notion ultra-colonialiste de la colonisation.

Une colonie de conquête est considérée comme un territoire ou une terre cédée par traité. Sur ce territoire, la puissance
colonisatrice impériale ou étatique peut modifier les lois des autochtones, mais jusqu’à ce qu’elle les change, elles demeurent
en vigueur à l’exception des dispositions allant à l’encontre du « droit divin ». Il s’agit d’une politique coloniale
discriminatoire vis-à-vis des institutions, des droits, des religions, des us et coutumes des populations autochtones. Cette
discrimination peut être positive ou négative.

Marcellin Kulondwa
20. La différence entre la constitution de 1960 et la constitution de Luluabourg
21. D’après vous qu’est-ce que le Congo belge ?
22. Contrairement au Congo belge, l’EIC était un Etat patrimonial de Léopold II et comme conséquences ?

R/ Une monarchie absolue, il n’y a aucune constitution qui limiterait l’action du monarque. La monarchie absolue exclut
toute constitution dans le sens propre du mot. La caractéristique d’une monarchie absolue est « que la source ou tout au
moins la jouissance des trois pouvoirs réside sur une seule et même tête : celle du Souverain. Celui-ci possède donc
l’entièreté des pouvoirs, son autorité est absolue ; elle n’est limitée – et encore est-ce bien plus au point de vue moral qu’au
point de vue juridique – que par les principes du droit naturel, et par les stipulations de quelques conventions, tels que les
Actes généraux des Conférences de Berlin et de Bruxelles auxquels il a adhéré ». Le monarque peut édicter les lois qui lui
paraissent bonnes pour régler les relations extérieures et internes de droit public et de droit privé, sauf le respect dû aux
traités. Toute la vie politique de la monarchie dépend de lui seul.

23. Qu’est-ce qu’une charte coloniale ? avec précision et expliquer.

R/ La charte coloniale est une loi belge réglant les affaires de la Belgique et du Congo et établissant le principe de
gouvernement et de l’administration du Congo ». Elle n’est pas une constitution mais une simple loi qui peut être modifiée
par une loi. La charte coloniale n’est pas non plus « un pacte fondamental », elle n’a pas de stabilité foncière car elle peut être
modifiée par une loi émanent du législateur ordinaire et non d’une assemblée constituante

24. Quelle est la différence entre la colonie impériale et la colonie étatique ?


25. Jamais dans l’histoire du droit international, de la création des Etats, un tel évènement n’était pas encore
arrivé, le quel ? expliquer
26. Quelles sont les sources du droit de l’EIC ?
27. Quelle différence a-t-elle existée entre l’administration de l’EIC et celle du Congo belge ?

R/ A partir de la reconnaissance de S.M. Léopold II, roi des Belges comme « Roi des Belges et Souverain de l’Etat
Indépendant du Congo », un précédent juridique de grande valeur vient d’être posé. Par cet acte, le territoire internationalisé
de statut colonial placé sous le gouvernement associatif de l’A.I.C devient une colonie impériale de S.M. Léopold II, roi des
Belges. La décision des chambres de représentants belges vient d’établir un lien juridique entre le nouvel Etat et son
propriétaire. Cet acte de reconnaissance internationale confirme la volonté internationale manifestée à la Conférence de
Berlin. Ne voulant pas s’engager dans toute entreprise coloniale, par la voix des chambres de représentants, la Belgique
personnalisa l’initiative coloniale du roi. En effet l’Etat Indépendant du Congo fut une création ex nihilo d’un homme isolé
mais déterminé pour donner à son pays une colonie. L’E.I.C est une colonie impériale, internationalisée ouverte à toutes les
Puissances. Ainsi le nouvel Etat fut consacré comme une monarchie absolue de son souverain.

28. Quelle est la différence entre la 1ere colonie et la 2e colonie ?

R/ ((Cfr 3e question))

29. Quelle est la différence entre la civilisation Hellénique et la civilisation Romaine ?


30. La différence entre un Etat confessionnel, un Etat confessionnalise et un Etat laïc ?
31. Définissez juridiquement une compagnie à charte.

R/ Par son statut juridique, la compagnie à charte avait une double nature. D’une part, elle était une société privée
commerciale, elle avait un capital, des actionnaires, et cherchait à réaliser le maximum de profit. D’autre part, en tant que «
chartered », elle jouissait de certains privilèges d’un Etat. Aux yeux des actionnaires, ce qui l’emportait c’était certainement
la recherche du profit, facilitée par les moyens de puissance publique. Aux yeux de l’Etat c’était un moyen pratique et peu
onéreux d’étendre sa puissance en préparant souvent l’administration par le gouvernement de la colonie des territoires
coloniaux ainsi occupés.

32. La différence entre le mercantilisme et le libéralisme.


33. Un Etat se forme de 3 manières, lesquelles ?
34. La différence entre la monarchie absolue et la monarchie constitutionnelle.

R/ Par monarchie absolue, il faut entendre celle où le monarque exerce tous les attributs de la souveraineté, par opposition à
la monarchie constitutionnelle, sous le régime de laquelle le chef de l’Etat n’a que les pouvoirs que lui défèrent la constitution
et les lois rendues en exécution de celle-ci. 

35. La différence entre la souveraineté interne et celle externe.


36. Qu’est-ce que le légalisme ?
37. La différence entre la colonie imposée et la colonie étatique.
38. Quelle est la différence entre la colonisation directe et la colonisation indirecte ?

R/ LA COLONIE DIRECTE : Le plus souvent, au début, cette administration est directe et seuls les natifs de la métropole
exercent le pouvoir. Dans un grand nombre de cas, le pouvoir est confié à un gouverneur qui administre directement la
colonie. Celui-ci dispose de pouvoirs importants et s'entoure de fonctionnaires coloniaux dont le nombre n'a cessé de croître.
Les colonies sont considérées comme des provinces métropolitaines, elles sont administrées directement par des
fonctionnaires coloniaux. Dans ce cas, souvent l'objectif annoncé est l’assimilation, à plus ou moins long terme, des
populations autochtones

Marcellin Kulondwa
LA COLONIE INDIRECTE : L'administration au niveau des villages, des provinces est indirecte et laissée aux autorités
locales (toujours sous contrôle, bien sûr). L’association politique consiste à maintenir les institutions locales et traditionnelles
et à s'appuyer sur elles pour administrer les territoires colonisés. Cette politique ne reflète pas une considération particulière
pour les autres civilisations, mais au contraire un certain mépris

39. La différence entre la loi fondamentale et la constitution de Luluabourg ?


40. Quand est-ce que le constitutionnalisme congolais commence ? pourquoi et donner ces 2 tendances.

R/ En réalité, les lois fondamentales ont posé les fondements du constitutionnalisme congolais. Elles n’avaient pas prévu une
période de transition mais un mécanisme de transition. Le droit colonial importé reste le modèle de départ sur lequel devra se
greffer le droit postcolonial. La loi fondamentale est la loi suprême de la République démocratique du Congo ; elle consacre
le « principe de continuité juridique » où les dispositions préexistantes restent en vigueur jusqu’à leur abrogation. L’article 2
de la loi fondamentale du 19 mai 1960 disposait que « les lois, décrets et ordonnances législatives, leurs mesures d’exécution
ainsi que toutes les dispositions réglementaires existant au 30 juin 1960 restent en vigueur tant qu’ils n’auront pas été
expressément abrogés ». La loi fondamentale consacre aussi le « principe de non-contrariété » qui rend inopérantes les
dispositions du droit colonial contraires et incompatibles à la loi fondamentale. L’article 258 de la loi fondamentale du 19
mai 1960 disposait qu’au fur et à mesure de la mise en vigueur des dispositions de la présente loi, les dispositions et
réglementaires existantes qui leur sont contraires, identiques ou semblables sont abrogées.

41. Quel est le rôle de l’ONU dans la décolonisation ?

R/

- La charte de notions unies,


- Les résolutions de l’assemblée générale des nations unies,
- les pactes internationaux,
- la jurisprudence et
- les principes issus du bloc de la conventionalité

42. Quelle est l’histoire du constitutionnalisme congolais ?


43. Quelle différence y a-t-il entre la constitution de 1964 et celle de 1967 ?
44. Donnez les contextes de publication de la constitution de 1964 et celle de 1967.
45. La différence structurale entre la constitution de 2003 et celle de 2006.
46. Un territoire sous mandat, quid ?

R/ Le mandat est le mode d'administration coloniale consacré par la communauté internationale, c'est-à-dire par la Société
des Nations (SDN). C'était le cas jusqu'à la Première Guerre mondiale, les colonies allemandes ou les possessions de l'Empire
ottoman avec le Togo, le Cameroun, en Afrique de l'Ouest et Centrale, ou encore la Syrie et l'actuel Liban.

47. A quel moment la constitution de 1967 a subit les changements substantiels et les quels ?
48. Quelle est la différence entre l’impérialisme et la colonisation étatique ?
49. Différents rapports entre le droit coutumier et le droit écrit congolais.

Marcellin Kulondwa

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