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(ARTICLE CONCERNANT LE PROCES FICTIF DANS LA COURS DE


L'UOB)

Une réflexion portant sur « la protection de l’environnement face aux droits des
peuples autochtones en cas de conflit armé», amène en ce jour du 09 novembre
2022, la Faculté de Droit de l'Université officielle de Bukavu, par le biais du Club
Agora juridique, à réaliser une chaleureuse activité scientifique dans le cadre de la
semaine Facultaire.

Les étudiants en droit se sont posés des questions sur les mécanismes à mettre en place pour
que les Pygmées délocalisés dans le PNKB soient rétablis dans leurs  droits. D'après eux, la
communauté des peuples Pygmées entant que premier occupant du Congo et comme
population minoritaire, doit être indemnisé à la suite de la spoliation de leurs forêts
ancestrales qu'ils occupaient et exploitaient traditionnellement en se fondant sur les
instruments juridiques internationaux à savoir la Déclaration des Nations unies sur les droits
des peuples autochtones ainsi les article 21 et 22 de la Charte africaine des droits de l’homme
et des peuples.

D'aucuns estiment par ailleurs que l'Ordonnance nº 75-238 du 22 juillet 1975 portant
modification des limites du PNKB avait intégré les forêts occupées par des communautés
Pygmées dans le PNKB. Ces derniers en ont été expulsés sans avoir donné ni leur
consentement libre, préalable et informé ni bénéficié d’une indemnisation juste et équitable.
Cette décision qui produit des effets jusqu’aujourd’hui, laisse les Pygmées dans des
conditions précaires, de pauvreté et de vulnérabilité. Ce qui leur permet de requérir même que
cette forêt soit restituée aux Pygmées.

En voulant associer les hypothèses de conflit armé dans le débat, certains étudiants et
étudiantes se sont posés la question de savoir si l’État pourrait-il engager sa responsabilité
civile des crimes commis à un peuple expulsé de leur terre ancestrale et délocalisé en
violation des règles procédurales à cet effet,  tout en les réinstallant dans un milieu dominé par
les groupes armés.

À cet effet, dans le cadre d'un procès fictif devant une Cour ad hoc de Karhale, les étudiants
ont simulé les faits à une République fictif dénommée « République Monétaire de Doka» qui,
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après avoir érigé une forêt en aire protégée en violation des règles de procédure à cet effet, les
occupants de celle-ci le peuple Baswa, en ont été expulsés brutalement et réinstallés dans un
autre lieu où se trouvait le groupe armé MOTO-YETU qui les ont massacré dans l'objectif de
les exterminer totalement.

( PHOTOS DE CETTE COMPOSITION)

Ils sied de rappeler que dans cette démonstration, plusieurs praticiens du droit ont intervenu
dans la composition de la Cour ad hoc. Il s’agit du Juge Hilaire MWEPU ( Président à la Cour
d’appel du Sud-Kivu), Juge Richard LONGENDJA ( Juge au Tribunal de paix de Walungu),
Me. Papy KAJABIKA ( Assistant à la faculté de droit de l’UOB et Avocat au Barreau du
Sud-Kivu), SALAMA KIZITO Édith ( Assistante à la faculté de droit de l'UOB) ainsi que Me
AMOS MUSAFIRI ( Assistant à la faculté de droit de l'UOB et Avocat au Barreau du Sud-
Kivu). Siégeant sans toges, ces derniers ont apprécié à titre pédagogique les étudiants en leur
donnant des précisions sur la portée des faits, les langages du palais ainsi que sur la conduite
d'un procès.

Plusieurs invités étaient présents, parmi lesquels il y a les membres du comité de gestion de
l'Université officielle de Bukavu, les professeurs de droit, les enseignants des plusieurs autres
Facultés, les avocats, les magistrats et tant d’autres.

( PHOTO DU DOYEN)

C'est pour cela que le Doyen de la faculté de droit le Professeur Pierrot CHAMBU enseignant
des droits humains, estime que, la question des peuples autochtones doit préoccuper tout le
monde, aussi bien les étudiants en droit, les professeurs que les juristes de profession. Il a
encouragé donc les étudiants à pouvoir développer davantage leurs réflexions et surtout en
leur promettant de leur soutenir dans toutes leurs initiatives.

( Photos de président de l’Agora et DF droit)

Le président du Club Agora juridique et le Délégué facultaire à la faculté de droit s’estiment


être heureux de voir la Faculté de Droit de l’université officielle de Bukavu commence à
redonner sa vraie image qu’était pendant longtemps non manifeste pour ce qui est des
initiatives des étudiants. Ils promettent de pouvoir donner les meilleurs d'eux-mêmes pour la
réalisation de leurs objectifs dans l’intérêt de tous les étudiants en droit.
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