Vous êtes sur la page 1sur 10

Chapitre 3 : Les institutions politiques des monarchies limitées : la naissance

du régime parlementaire (1814-1848)

→ Naissance du régime parlementaire


A la chute de Napoléon en 1814, la tradition cons. est divisé → Révolutionnaire (pouvoir législatif) et césarienne
(pouvoir exécutif).
→ Trouver une troisième voie, qui doit réaliser l'équilibre entre l’exécutif et le législatif
La réciprocité des moyens d’action de l’exécutif et du législatif

Pour qu’il y ait un régime parlementaire, il faut :


Un exécutif de deux organes, de 2 têtes, un exécutif bicéphale → le chef de l'État, il est irresponsable
politiquement. Et un collège des ministres qui est responsable politiquement devant la chambre basse (chambre
élue). L’exécutif est aussi composé de deux organes → bicamérisme. On a une chambre haute, elle ne peut pas
être dissoute par l’exécutif, puis la chambre basse élue, elle peut être dissoute par le chef de l'État → Equilibre

Cette organisation se met en place de façon progressive. Ce régime n’est pas prévu par un texte constitutionnel,
c’est le résultat d’un processus empirique.
La restauration de la royauté se fait en 2 étapes :
- Le retour de l’empereur en mars 1815 + 100 jours
- Révolution de juillet 1830 (succède à la restauration) → se développe le vrai régime parlementaire

Section 1: La restauration (1814-1830)

I : La première restauration et les 100 jours


Période marquée par l’essor de la pensée libérale, le libéralisme politique = une doctrine caractérisée par la
volonté de conserver les libertés conservées en 1789.
Pour les libéraux, le plus important, ce sont les libertés individuelles, la forme du régime politique importe peu, les
libéraux considèrent que la liberté peut se trouver sous une démocratie, un empire, une royauté… Ils demandent
au gouvernement de ne pas intervenir dans le domaine privé → réaliser une synthèse sur l’autorité et le principe
de liberté. Le principal personnage de ce phénomène est Benjamin Constant
3 nouveaux textes :
- La Constitutionnel sénatorial 6 avril 1814
- La charte du 4 juin 1814
- L’acte additionnel aux constitutions de l’empire du 22 avril 1815

a) La Constitution sénatorial du 6 avril 1814

Après la déchéance de Napoléon Bonaparte, le sénat, influencé par Talleyrand adopte une nouvelle Constitution le
6 avril. Restaurer la monarchie mais en préservant les acquis de la révolution.
Le texte proposé dit que c’est le peuple français demande à ce que le frère de Louis 16 à monter sur le trône →
Louis 18 La Constitution sera soumise à l’approbation du peuple.
La Constitution est composée de 29 articles, principes de libertés, egalités, propriétés…
La Constitution sénatoriale est dirigée par des idées de Montesquieu et par des Anglais.
Le sénat propose 2 chambres : une chambre élue pour 5 ans avec 300 députés et une autre chambre → le sénat
(chambre aristocratique) avec des membres élus à vie avec le principe d’hérédité, ils ont l’initiative de la loi.

Instaurer un équilibre → collaboration entre l’exécutif et le législatif


Le roi est le chef de l’exécutif, il a l’initiative des lois et à le pouvoir de dissoudre le corps législatif, mais ce droit
de dissolution n’est pas compensé par un moyen réciproque d’action sur l’exécutif. PAs de responsabilité politique
Louis 18 rejette le texte du sénat et dans une déclaration qu’il va prononcer à St-Ouen, le 2 mai 1814, Louis 18 va
expliquer ce qu’il souhaite mettre en place : il affirme le retour de la monarchie de droit divin = il s'intitule roi de
France et de Navarre par la grâce de dieu

Néanmoins, le roi se déclare prêt à adopter une constitution libérale. Dans la déclaration, il va annoncer les
principes du nouveau texte constitutionnel qu’il envisage : il veut instaurer un bicamérisme, il dit également que
cette C devra mettre en place une responsabilité des ministres (à l’anglaise). Dans cette déclaration, il confirme
aussi les principes libéraux de propriété, de liberté et d’égalité.
Il veut restaurer la monarchie mais il cherche à faire preuve de modération, de réalité → il ne faut pas être +
royaliste que le roi. Il veut être un nouveau Henri IV.
Ce programme se retrouve dans la charte du 4 juin 1814.

b) La charte du 4 juin 1814


La charte est rédigée par une commission composée de 9 sénateurs, de 9 députés et de 3 commissaires royaux,
tous nommés par le roi. Parmi eux, Boissy D'anglas, Montesquiou, Ferrand et Beugnot. Le 4 juin 1814, la charte
rédigée est communiquée aux chambres, n’est pas discutée car elle est octroyée par le roi (retour à l’ancien
régime). Contenu : 1 préambule et 76 articles.
La charte réalise un retour à l’ancien régime sur 2 points essentiels : la légitimité du pouvoir est tenu de la grâce
de dieu et par les faits des lois fondamentales du royaume. Pas d’article de dévolution de la couronne. La charte
est daté de l’an de grâce, le 19ème du règne de Louis 18 → le rejet de la souveraineté nationale. Louis 18 dit qu’il
entend renouer la chaîne des temps, cad faire comme si la révolution n’a jamais existé → Le but est de réconcilier
les français
L’organisation des pouvoirs : la charte effectue un retour à l’unité du pouvoir.
Comme le roi est souverain, il détient l’essentiel du pouvoir. Mais ce n’est pas un retour à la monarchie absolue,
mais à la monarchie limitée.
Le pouvoir exécutif appartient exclusivement au roi, le roi est le chef suprême de l'État, il commande les armées,
relations internationales. Il a également le pouvoir réglementaire pour tout. Art 14 de la Charte : permet au roi de
prendre des ordonnances nécessaires pour l’exécution des lois et pour la sécurité de l'État. Il est aidé par les
ministres qu’il nomme comme il veut, il peut les choisir dans une chambre, ces ministres ne forment pas de
cabinet solidaire, pas de responsabilité politique des ministres mais ils ont le droit de paroles dans les chambres →
collaboration entre le législatif et l’exécutif .

→ Le roi détient beaucoup de pouvoir.


2 chambres misent en places : La chambre des paires, membres nommés par le roi à vie ou héréditaire (doivent
avoir 25 ans et 30 ans s'ils veulent voter) / La chambre des députés des départements, sont au nombre de 262
députés, sont élus pour 5 ans et sont renouvelés par ⅕ chaque année au suffrage censitaire.
Pour être électeur, il faut payer un cens (300 francs), etre un homme, etre âgé de 30 ans
Pour être membre de la chambre en département, il faut payer un cens (1000 francs) et être âgé
de 40 ans. Ces conditions vont être modifiés par des lois électorales
Le partage des fonctions législatives est déséquilibré en faveur du roi, il a le monopole de ???, a l’initiative des
lois, les promulgués et les sanctionnés, droit de dissolution de la chambre des députés.
Cette supériorité du roi est limitée par les prérogatives des chambres qui possèdent une faculté d'empêchement, les
lois doivent être obligatoirement votées et discutées par les chambres.
Première restauration : débarque à golfes jouons. 20 mars Napoléon Bonaparte l'empereur, il est à Paris. Louis 18
quitte Paris et la royauté → fin de la première restauration.

Ce bref retour de NB est marqué pour un nouveau texte → acte additionnel aux constitutions de l’empire : 22 avril
1815 (charte de 1814 n’est plus valide).

c) Acte additionnel aux constitutions de l’empire : 22 avril 1815

Elaboration du texte :
Napoléon Bonaparte apparaît comme le restaurateur des principes de la restauration. Insiste sur la sauvegarde des
principes révolutionnaires
Doit s’appuyer sur le courant libéral. Il va confier la rédaction de la nouvelle constitution à Benjamin Constant.
Ce texte est surnommé la Benjamine. Composé de 67 articles, il vient compléter des textes antérieurs :
Constitution de l’an 8 et les sénatus consult.

Contenu du texte :
Texte ambigu : “Napoléon est empereur par la grâce de Dieu et les constitutions”.
Organisation des pouvoirs : bicamérisme de la charte de 1814 1 chambre des paires → nommés par l'empereur,
sont en nombre illimité (pour être nommé paire il faut être âgés de 21 ans et pour voter 25ans) Seconde chambre :
chambre des représentants : 629 députés (âgés de 25 ans) élus pour 5 ans par des collèges électoraux.
Législative : très proche de la charte → pouvoir est exercé par l'empereur et les 2 chambres : l’acte additionnel dit
que c’est “le gouvernement à l'initiative de la loi puis il passera devant les 2 chambres”.
Les chambres peuvent simplement d’inviter / d'appuyer l’attention du gouvernement / l'empereur sur certaines
choses. Si le gouvernement ne s’oppose pas aux amendements des chambres c’est bon sinon les chambres doivent
voter les lois telles qu’elles sont. L'empereur peut dissoudre la chambre basse (représentant), mais la chambre
basse ne peut pas renverser les ministres, pas de responsabilité politique.
Cette nouvelle Constitution va être adoptée par référendum.
Hostilité des français envers le Bonapartisme
Le rétablissement de l’empire ne dure que 100 jours. Napoléon va repartir en campagne contre les armées
anglaises et prussiennes le 12 juin 1815
18 juin défaite française à Waterloo 1815
acte additionnel aux constitutions de l’empire : 22 avril 1815
Napoléon va abdiquer envers son fils Napoléon 2
Le 23 juin, la chambre des représentants désigne une nouveau projet de Constitution → 2nd restauration
Section 2 : La Seconde Restauration

Le 8 juillet 1815, le retour de Louis 18 avec l’armée d’occupation prussienne. Mais la situation reste la même
qu’à son départ.
Napoléon a miné le terrain de la restauration
Réconciliation plus difficile entre les royalistes et les bonapartistes

La chambre des représentants des 100 jours va être dissoute, Louis 18 n’en veut pas.
→ Louis 18 va remettre en vigueur sa charte de 1814
Cette charte ne mettait pas en place un régime parlementaire, il va apparaître de manière empirique car la C écrite
va être appliquée de façon pratique.
a) Le contexte politique de la Seconde Restauration
Divisé en 3 périodes :

- La première période est marquée par le triomphe des royalistes ultra. Il faut procéder à l’élection de députés
→ 350 ultra sur 400 députés.
Cette chambre va se nommer “Chambre introuvable”. Cette chambre va favoriser l’évolution libérale du
régime. Cette chambre va s'opposer à Louis 18 car il est trop modéré (les royalistes sont plus extrémistes
que le roi). Le roi va donc se servir de son droit de dissolution le 5 septembre 1816. Cette dissolution va
ouvrir une seconde période beaucoup plus modérée que la première.

- Victoire des royalistes modérés → Les constitutionnels. On va préciser les modalités des élections, adoption
de lois électorales qui vont élargir le nombre d'électeurs. C’est cela qui va permettre au roi d’obtenir la
majorité En 1820, le duc de Berry va être assassiné, c’est le neveu du roi et le fils du comte d’Artois (le
futur Charles X). Cet évènement est important car le compte est un ultra → retour d’une majorité ultra à
la chambre, accentué en septembre 1824 à cause de la mort de Louis 18. Son frère est beaucoup moins
conciliant que son frère, et va mener une politique réactionnaire qui va mener la chute du régime.

3 familles politiques :
- Droite : ultra → royalistes contre révolutionnaires, partisans au retour de l’ancien régime (Duc Jules
de Polignac, Charles X, Villèle).
- Centre : constitutionnels → royalistes modérés qui sont attachés à la monarchie limitée et aux libertés
de 11789. Partisans d’un compromis. Pas de véritable unité. Aile centre droit : duc de Richelieu,
l’Aîné → d’accord avec les thèses du parti royalistes. Aile centre gauche : les doctrinaires
(intellectuels) : Decazes, Guizot, Royer-Collard, duc de Broglie. Opposition doctrinale → favoriser
la montée du tiers parti.

- Gauche : Tiers partis / indépendants : libéraux hostiles à l’église et au Bourbons mais pas forcément
à la monarchie.
Ces 3 familles politiques vont dominer la chambre basse c’est pour cela que toute les familles sont favorables au
rééquilibrage au profit du législatif.
Texte de 1814 celui qui a le plus de pouvoir → roi
La il faut rééquilibrer ce que la charte ne fait pas.

b) L’apparition des mécanismes du régime parlementaire


Sous la restauration l’idée s’impose qu’il doit exister une correspondance entre le ministère et l’opinion. Le
ministère doit sortir de la majorité parlementaire, les ministres doivent être de la même mouvance, doit avoir la
confiance de la chambre basse et doit se retirer si il est en minorité → 1er mécanisme de la responsabilité politique
des ministres.
Le 2ème mécanisme est lié au premier : prévu dans la charte. On va faire le lien avec le 1er mécanisme. → droit
de dissolution, doit être utilisé selon la logique parlementaire, doit pas permettre au roi d’imposer sa volonté
politique mais seulement d’en appeler à l’arbitrage des électeurs.

I : L’instauration de la responsabilité politique des ministres

Distinguer la responsabilité politique de la responsabilité pénale. Les ministres engagent leur responsabilité pénale
lorsqu’ils commettent une infraction. La responsabilité pénale obéit à des règles spéciales pour protéger les
gouvernants
contre des tentatives de déstabilisations. On parle de responsabilité politique lorsque les ministres n’ont pas la
confiance de la majorité des 2 chambres. La sanction infligée est de nature politique → Les ministres doivent donc
démissionner. Il n’y a pas de droit d'interpellation ni de question de confiance dans la charte, c’est la possibilité
d'interpeller les ministres pour leur poser des questions, le gouvernement ne peut pas décider d’engager sa
responsabilité en demandant un vote de soutien à sa politique. → Ne se trouve pas dans la charte de 1814.
Ce mécanisme se met en place à des moyens indirects.
3 moyens sont utilisés pour la restauration d’avoir une influence sur l’exécutif :

- L’adresse, c’est une réponse faite par les députés au discours du trône, c’est le discours par lequel le roi ouvre
la session parlementaire. A partir de 1820, les députés se servent de cette adresse pour critiquer le
gouvernement → rôle politique, permet d'interpeller le gouvernement au début de chaque session
parlementaire.
- Les débats sur les pétitions. La charte reconnaît le droit de pétition, il permet aux particuliers d’envoyer une
plainte écrite aux chambres contre les actes du gouvernement. Un débat se met donc en place, va
permettre aux chambres de critiquer le gouvernement. Si la pétition est jugée bien fondée, la chambre peut
la renvoyer au ministre concerné.
- La discussion du budget, la charte prévoit que les chambres doivent consentir l'impôt. Le débat sur le budget
là l’occasion d’interpeller ou de sanctionner le gouvernement en refusant de voter le budget

Ces 3 mécanismes peuvent exprimer l’autre opinion du peuple sur l’exécutif. En même temps que se développe les
moyens du gouvernement, on voit apparaître le principe de solidarité des ministres, en effet dès 1815 apparaît
l’institution du cabinet (conseil de ministres qui peut se réunir hors de la présence du roi) → Les ministres forment
un organe distinct du roi. Le cabinet forme donc un corps et les ministres qui le composent sont alors solidaires.
Tous les ministres doivent se retirer ensemble. Ce principe s’impose au cours de la 2nd restauration. Les cabinets
considèrent qu’ils sont remis en cause et se retire dans deux cas de figures:
- → Les élections législatives leurs sont défavorables
- → Ils sont confrontés à l’hostilité répété de la chambre basse
Pour la première fois en 1821, un ministère chute après avoir été mis en minorité 4 fois de suite par les députés →
dirigé par le duc de Richelieu, face à lui une chambre de la majoritaire au main des ultras.
Louis 18 doit désigner le duc de Richelieu → Videl (modéré des ultra)
Le principe de la responsabilité politique des ministres à partir de ce moment est acquis, toutefois pour que la
responsabilité fonctionne, le roi doit accepter de jouer le jeu du régime parlementaire car il a le droit de dissoudre
la chambre basse.
II : Usage du droit de dissolution
La charte donne au roi le droit de dissolution qui peut lui permettre de marquer sa souveraineté. En pratique c’est
le corps électoral qui va devenir l’arbitre du jeu politique. Le roi utilise le droit de dissolution dans 2 situations : -
pour mettre fin à un conflit entre le cabinet et la chambre des députés. Louis 18 va l’utiliser contre la chambre
basse en 1818 → nouvelles élections → va donner la chambre aux modérés
- Il peut aussi l’utiliser pour prévenir un conflit entre le cabinet et la chambre des députés → renforcer sa
majorité pour avoir un soutien plus franc sur la politique qu’il mène. En 1827, Charles X (ultra royaliste)
utilise son droit de dissolution, mais les élections donnent la victoire aux libéraux → le roi va devoir tirer
les conséquences des élections, cad que le roi doit se soumettre des résultats des élections, s’il n’accepte
pas → blocage institutionnel. Le parlementarisme de la chatte (charte selon jenn) → révolution de juillet
1830 (Alexia elle va régaler)

Charles X va rompre avec la logique parlementaire, il va nommer un cabinet ultra alors que les modérés sont
majoritaires à la chambre. Le conflit est inévitable.
Le 16 mars 1830, la chambre vote une adresse de défiance dirigée par le cabinet de Polignac → adresse des 221
(221 députés vont se lever pour réclamer le respect du régime parlementaire. Charles X va riposter en dessoudant
la chambre. Les élections de 1830 vont tout de même donner les vois aux modérés, mais Charles X , il refuse →
ne prend pas en compte le résultat des élections.
Le 25 juin 1830 le roi prend 4 ordonnance : art 14 de la charte de 1814 :
- 1ere ordonnance : suspendre la liberté de la presse
- 2eme ordonnance : il va dissoudre la chambre nouvellement élu mais pas encore réuni
- 3eme ordonnance : Réformer les règles électorales : relève le cens (plus cher pour participer aux élections) il
restreint les votants.
- 4ème ordonnance : Organisation, convocation des élections qui auront lieu en septembre 1830. Par ces
ordonnances Charles montre qu’il veut mettre fin à l’évolution parlementaire de la monarchie il veut en revenir au
régime monarchique limité avec prépondérance du roi.
26 juillet 1830 les choses bougent : les députés vont rejeter les ordonnances : Adolphe Thiers déclare : le
gouvernement à violer la légalité, nous sommes dispenser d’obéir.
Pas de viol de la légalité → applique ses droits de la charte

Les trois glorieuses :


27 juillet 1830 vont débuter les 3 glorieuses : insurrection
28 juillet : c’est la merde à Paris
29 juillet : général Lafayette fait son grand retour → nommé commandement de la garde

parisienne. Ces 3 jours vont forcer Charles X a laisser ses pouvoirs

2 août : roi abdique en faveur de son fils (duc de Bordeaux).


Les insurgés parisiens ne veulent plus de roi. Le peuple de Paris veut la république, ont peur d’un retour de 1793.
Ils veulent une monarchie avec un roi qui accepte de jouer le jeu du parlementaire.

Fils du duc d’Orléans : dit philippe (demander à Alexia la goat).


Louis Philippe va être nommé lieutenant général du royaume. Va devenir roi des français (pas roi de
France). Solution déjà proposée par certains thermidoriens sous le directoire.
Régime parlementaire va continuer à se développer
Section 3 : La monarchie de Juillet (1830-1848).

Suite à la rev de juillet 1830 le duc d’orléans devient louis philippe 1er → roi des français.
La monarchie de juillet à pour constitution la charte de 1814 modifiée en août 1830.

I : La Charte du 14 août 1830 :


a) Elaboration du texte
Le 3 août les chambres (députés et paires) se réunissent au palais Bourbon
Le 7 août la chambre des députés modifie la charte de 1814 mais elle le fait avec l’accord de la chambre des
paires. Louis Philou accepte la charte révisée et y prête le serment de l’observer fidèlement, accepte également le
drapeau tricolore. La charte révisée est publiée le 14 août 1830. Ce texte constitutionnel ne sera pas soumis à
l’approbation populaire.

b) Contenu de cette charte


Les députés ont supprimé le préambule de la charte → il était “blessant pour la dignité
nationale”. La charte n’est plus octroyée par le roi → elle émane de la volonté de la nation.
Première partie de ce texte qui est consacrée à la garantie des droits.
Deuxième partie : concerne la définition de la légitimité du pouvoir et l’organisation des pouvoirs. Le principal
changement concerne la légitimité du pouvoir royal qui va recevoir un nouveau fondement → le roi règne en vertu
d’un nouveau pacte avec le peuple français.
La monarchie de juillet est contractuelle car le roi doit respecter les principes de la Constitution (Louis Philippe
est le roi DES français).
- Les autres changements concernent l’organisation des pouvoirs : la charte va compenser le déséquilibre qui
était favorable au roi en accroissant le rôle des chambres → le roi ne peut plus se substituer au législatif et
perd le droit de suspendre l’application des lois et d’adopter des ordonnances qui sont contraire à sécurité
de l’Etat pour l’exécution.
- Il peut seulement faire des ordonnances au nom des lois sans jamais pouvoir les interpréter art 13 de la
charte de 1830. Les chambres obtiennent l'initiative législative. Les chambres se voient reconnaître le
droit d'amendement qui est préposé par le roi.
- Les débats de la chambre des pairs deviennent publics tout comme la chambre des ministres. - L'âge minimal
pour être électeur est abaissé de 30 à 25 ans et pour être éligible est passé à 30 ans. La durée du mandat des
députés est de 5 ans.

La charte ne consacre pas exclusivement les progrès du parlementarisme, pas de responsabilité politique des
ministres. La responsabilité pénale est la même avec quelques améliorations, elle est plus large. La mise en
accusation de la chambre des députés va les accuser et les amener devant la chambre des pairs pour les juger.

Cette charte de 1830 va être révisé en 1831 par deux lois → loi du 19 avril 1831 qui permet l’élargissement
considérable du corps électoral puisqu’elle va abaisser le cens (300 francs à 200 francs) et le cens d'éligibilité est
lui aussi abaissé (1000 francs à 500 francs). La loi du 29 décembre 1831, elle va supprimer l’hérédité de la
pairie, désormais elle est conférée par le roi à titre viager, elle va également fixer les catégories que dresse la liste
dans laquelle le roi va pouvoir piocher pour nommer les pairs.
→ Le régime parlementaire se met en place

II : La pratique politique de la monarchie de Juillet.


De 1830 à 1848 le régime parlementaire va connaître un progrès continu car le contrôle du gouvernement A ces
mécanismes (adresse, budget et jsp regarder plus haut) permettent de mettre en œuvre la responsabilité des
ministres. On voit apparaître de nouveau mécanismes :
- L’interpellation : procédure qui permet aux gens de questionner les ministres sur un sujet donné,
normalement cette procédure peut parfois conduire à l’adoption d’une motion, explique, formule leur
critiques. La procédure peut déboucher sur un vote d’un ordre du jour motivé (formule adressée au
gouvernement), vote qui va mettre fin à la discussion et ensuite de passer à l’ordre du jour.
- Question de confiance : permet au cabinet de mettre lui-même en jeu sa responsabilité en demandant un vote
de confiance sur sa politique.

On constate que la chambre des pairs ne va jamais renverser le gouvernement, la mise en cause de la confiance
politique est réservée pour la chambre basse, la chambre élue. Le droit de dissolution est utilisé conformément à la
logique parlementaire : pour renforcer la majorité à la Chambre des députés.
Il y a eu 6 dissolution entre 1831 et 1848.
Sous la monarchie de Juillet le régime parlementaire va prendre un caractère particulier : la charte désigne 2
représentants de la nation qui sont sur un pied d’égalité :
- Le roi
- La chambre des députés
Conséquence : le cabinet doit avoir la confiance des 2 représentants de la nation → régime parlementaire dualiste
ou orléaniste. C’est sous cette forme dualiste que le régime parlementaire se développe en France. Ce régime
réalise un équilibre parfait entre le législatif et l’exécutif. Cette synthèse est très difficile à faire fonctionner et
d’ailleurs elle n’est pas acceptée par tout le monde.

Thiers (partis du mouvement : centre fauche, favorable à la réforme électoral) dit que “le roi règne mais ne
gouverne pas”, il faut que le roi laisse gouverner les ministres.
Guyzo (partis de la résistance : centre droit, artisans d’un régime d’ordre) : “le trône n’est pas un fauteuil vide”, le
roi doit jouer un rôle, il va défendre le dualisme, roi doit avoir autant d’influence que les ministres.
Louis Philippe : opter pour le dualisme, refuse de s’effacer derrière le cabinet et va s’engager dans les luttes
politiques. Il passe très souvent de président du conseil → va nommer à ce poste qui va le laisser agir lui, il choisit
souvent lui même les ministres. Il provoque parfois la chute de certains cabinets en exigeant la démission des
ministres avec lesquels il est en désaccord (souvent en matière de politique étrangère).
La chute d’un ministère présidé par Thiers en 1836 : désaccord sur la question espagnol : royauté malmenée pour
une question de succession. Demande l’avis de la France. Louis (n’est pas d’accord pour intervenir en Espagne) et
Thiers (veulent intervenir) ne sont pas d’accord si oui ou non il faut intervenir en Espagne. Fait une lecture
particulière des institutions.

Les députés sont d’accord avec thiers et vont condamner l’intervention du roi. Le roi, en se mêlant du gouv,
fragilise sa position. La charte de 1830 lui donne un statut d’organe non responsable. Son comportement fait qu’il
est contaminé par ce principe de responsabilité politique des ministres
Attitude de Louis Philippe = attitude dangereuse.
Prevost Paradol (journaliste) en 1868 résume le problème du régime parlementaire (dualiste) : “il se produisit une
sorte de soudure entre le cabinet qui devait changer et la royauté qui devait demeurer”. Confusion.
L'impopularité de Guizot va entraîner le roi (déjà dans un situation assez délicate) et son régime en 1848 à
sa chute. →Disparition de la monarchie de juillet

F.Guizot (ministres des affaires étrangères) va diriger le gouv a partir de 1840. Le maréchal Soult nommé →
“illustre épée qui a accepté d'être un illustre fourreau”
Pendant cette période → politique conservatrice dans le domaine social et libéral dans le domaine économique.
Guizot entend fonder la démocratie sur la prop privée → il va rejeter le suffrage universel (donc instauration d’un
suffrage censitaire), parce que pour lui le droit de vote se mérite par le travail et par la richesse “enrichissez vous”
citation de Guizot. Politique favorable à la bourgeoisie d'affaires. Idéalisme politique des thermidoriens qui
voulaient restaurer le suffrage censitaire.
Après 1845 → compliqué : le domaine économique : après la fin de la monarchie, celui-ci est troublée. Crise
économique qui commence en 1845 et augmente en 1846-1847 (les prix sont plus élevés, les récoltes sont
mauvaises). Ce régime est gangréné par une corruption de l'administration, de l'électorat (députés achètent leur
élections). Tocqueville compare le gouvernement Guizot à une industrie
“le gouvernement avait pris des allures des compagnies industrielles où toutes les opérations se font dans le
bénéfice des sociétaires”
Victor Hugo dénonce la corruption “Guizot est incorruptible mais il me fait l’effet d’une femme honnête qui tient
un bordel”
Le roi ne respecte plus l’esprit du régime parlementaire, en 1847, l’opposition de gauche va proposer 2 réformes
pour améliorer la société créer :
- réforme électorale → abaissement du cens (passer de 200 à 100 francs) pour élargir le corps électoral, faire
participer plus de citoyens actifs à la vie politique.
- réforme parlementaire → interdiction de cumuler des fonctions administratives et parlementaires : éviter la
corruption.

Ces réformes sont rejetées par la majorité de la chambre. L’opposition va se baser sur un autre niveau c’est-à-dire
en dehors du parlement.
Les députés d'opposition vont organiser une campagne électorale et parlementaire (70 banquets à travers la France)
→ radicalisation du mouvement d’opposition.
En novembre 1847, les participants à un banquet ne revendique pas seulement un rabais du cens mais aussi le
suffrage universel. Le mouvement échappe aux libéraux et est pris en main par les républicains.
Face à la situation, le gouvernement décide l’interdiction du banquet, et pour protester des manifestants
envahissent le palais bourbon. Ils crient “à bas Guizot”.
L’émeute semble maîtrisée, mais en effet il n'en n'est rien, mais le lendemain, le 23 février, la situation va
dégénérer. Les soldats qui se sont cru attaqués vont tirer sur les manifestants → insurrection armée
Le 24 février, Paris est à nouveau entouré de barricades. Une partie de la garde nationale passe du côté des
insurgés. Louis Philippe abdique du côté du comte de Paris, son petit-fils. Les insurgés ne veulent plus
d’une monarchie. Envahissement de la chambre des députés et réclament la république.
Un gouvernement provisoire est formé et proclame la république le 24 février 1848. → fin de la monarchie de
juillet → régime républicain (2nd république)

Conclusion du chapitre:

Le régime parlementaire est né sous la Restauration et s'est développé sous la monarchie de juillet. Ce régime n’a
pas été organisé par un texte constitutionnel, qu’il a pu se développer en pratique et grâce à l'imprécision de la
charte.
En France, le régime parlementaire est né sous la forme orléaniste ou dualiste (tradition de collaboration entre
deux pouvoir égaux). Le régime parlementaire est né sous la monarchie mais il va y survivre.
En 1848, l'histoire Constitutionnel de la france est riche de 3 traditions très différentes :
- La tradition révolutionnaire (prépondérance du législatif élu)
- Tradition césarienne (prépondérance de l’exécutif, le chef de l’état s’appuie sur l’approbation populaire) -
Tradition parlementaire (équilibre des pouvoirs, collaboration entre la chambre basse élue et le cabinet
responsable politique)
Désormais tous les régimes politiques vont s’en inspirer → va durer dans le temps

Vous aimerez peut-être aussi