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Histoire constitutionnelle avant 1789 (voir fascicule S1)

Pas d’intérêt pour le constitutionnaliste aujourd’hui

De 1789 à 1870 marquée par plusieurs caractéristiques :


- acte de naissance constitutionnalisme en France => Assemblée du jeu de Paume. Etats généraux décident
de se considérer autonomes par rapport au roi. Plus de souveraineté monarchique mais légitimité nationale
émergente.
- Impression de chaos, sur le plan politique, succession de révolutions, coups d’Etat… succession extrême
rapide des régimes. Sentiment que les acteurs constitutionnalistes de l’époque ne maîtrisent pas tous les
concepts, notamment la SP. Pendant longtemps, attachés à la séparation stricte (comme celle de 1791). 10
août 1792, fin de la monarchie. Proclamation de la République le 2 sep. L’assemblée, la Convention
(d’abord des Girondins mais les Montagnards, parisiens et extrémistes) va faire des constitutions qui ne
seront pas appliqués car le pays est en guerre. À ce moment là, régime de confusion des pouvoirs (assem-
blée gère tout et plus tard le Comité de Salut public);. Va mettre en place la Terreur. En 1795, tentative de
nouvelle constitution après avoir écarté Robespierre en 1794. Remède pas adapté. 1791 n’aurait pas mar -
ché car exécutif monarchique. Celles de la Convention non plus car assemblée surpuissante donc need bi -
camérisme.
- Coups d’Etat pendant le directoire dont le dernier, le 18 brumaire par Napoléon. Sa constitution est surtout
basée sur la personne du premier consul. Ensuite empereur.
- Salon d’argent de l’Elysée, Felix Faure mourra dans les bras de sa maîtresse - salle de toutes les abdica -
tions ! (RECHERCHES) => abdication de Napoléon Ier dedans. => dans l’acte d’abdication, mots extrê -
mement modernes.

- Louis-Philippe Ier avait étudié les institutions anglaises pendant son exil. Dans la charte qu’il octroie au
peuple (sans son contentement) met en place des éléments du régime parlementaire.
- La Restauration monarchique est en réalité constitutionnellement novatrice.
- 1848 - président de la République élu au suffrage universel.
- Louis-Napoléon le 2 décembre 1851 (anniversaire sacre Napoléon à ND + victoire d’Austerlitz), coup
d’Etat pour mettre en place le 2nd Empire
(Conquête de Plaçant => RECHERCHES)
- conquête de 1870. La Prusse lui propose des élections pour négocier avant un gouvernement stable. Les
monarchistes les gagnent.
- Crise du 16 mai 1876 - Marc Mahon tente un coup de force monarchique pour empêcher la surpuissance
de l’assemblée.
- 1884 : Assemblée devient majoritairement républicaine.
- IIIème république a une histoire riche mais constitutionnlemmement, marquée par échec de la dissolution
du 16 mai.
- Constitution Grévy (qui n’est pas un texte de constitution)

- IVème république aurait pu durer longtemps mais guerre d’Algérie complique les choses.

Quelles sont les origines intellectuelles de la Constitution de 1958 ?

Dans la mesure où elle a été rédigée sous le couvert de De Gaulle, elle en porterait la marque et l’in-
fluence.
MAIS NON ! Pas entièrement
Évidemment, De Gaulle a joué un rôle certain. Mais il est militaire, non juriste. Il ne maîtrisait pas les
subtilités de la rédaction d’une Constitution.

Qu’avait-il, pourtant, en tête ?


On lit parfois qu’il venait d’une famille royaliste (vrai) et de l’Action Française (journal royaliste qui aura
une grande influence intellectuelle critique sur la IIIème République). => expliquerait l’inspiration monar-
chique de la constitution.

(Anecdote Echappe avec Amiral de Gaulle. La famille de Gaulle ne lisait pas le journal - surtout pas le Gé-
néral)

Alors d’où a-t-il tiré ses idées ?

• Il a été enseignant à l’école de guerre. Grandes réflexions et lecteur des réformateurs (ceux qui
n’étaient pas partisans du régime issu de la constitution Grévy)

• De Gaulle ministre 18 jours sous le gouvernement de Paul Reynaud. Il va voir la IIIème république
s’effondrer sous la force allemande mais aussi de sa propre incompétence.

=> Le 10 mai 1940, les Allemands lancent leurs offensives à l’Ouest, en Belgique, aux Pays-Bas et en
France. Face aux défaites qui s’accumulent et aux nombreux réfugiés qui affluent sur les routes, le gouver-
nement s’enfonce depuis mars dans la crise. Paul Reynaud, le président du Conseil obtient alors le rempla-
cement de Gamelin par Weygand au poste de chef d’Etat-Major général, et remanie aussi intégralement son
cabinet. Il appelle son ami Charles de Gaulle, qu’il connaît depuis les années 1930, au gouvernement le 6
juin 1940, après l’avoir promu général de brigade à titre provisoire le 25 mai. De Gaulle est ainsi nommé
sous-secrétaire d’Etat de la Défense nationale et de la Guerre.

Juin 1940, comprend qu’il faut un régime fort et devient le chef de la France Libre.

• Le troisième acte de sa formation politique va être ses tentatives constitutionnelles du 16 juin 1946
à Bayeux et 29 septembre 1946 à Epinal.
Il supporte le camp du non au cours au référendum du 13 octobre 1946.
Ces deux discours pendant les campagnes référendaires. Il trace les lignes de son projet. Quelques idées
constitutionnelles fortes ! Idées qui se retrouveront dans la constitution de 1958. Elles sont loin de faire
une constitution, ce qui prouve qu’il a impulsé quelques points mais laisse aussi place à d’autres in-
fluences.

Quels sont les points qu’il annonce ?

- renforcement de l’exécutif. (Impossible pour un militaire que le chef soit dépourvu de pouvoir)
=> comment faire ? Cela passe par le renforcement du président de la République ! On le fait élire par « un
collège électif plus vaste » (suffrage universel mauvaise presse chez les Républicains depuis 1848 (RE-
CHERCHES) => Echappé pense qu’il pensait déjà, dès 1946, au suffrage universel.
Il faudra attendre 1952.

- Article 16 de la Constitution :
« Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exé-
cution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d'une manière grave et immédiate et que le fonc-
tionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République
prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Pré-
sidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.

Il en informe la Nation par un message.

Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les
moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.

Le Parlement se réunit de plein droit.

L'Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels.
Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le
Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins
d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais
les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes
conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de
cette durée. »

=> permet au président de la République, dans une liste précise de cas, de prendre les pleins pouvoirs.
=> il insiste dessus car a connu le gouvernement de Bordeaux

- indépendance nationale, intégrité de son territoire

Personnes qui ont eu une influence :

- Michel Debré (1912-1996) : haut fonctionnaire, résistant, membre du Conseil d’Etat, président du
Conseil. Sous la IVème République montre sa fidélité à de Gaulle au Parlement alors que ce dernier
était retiré à Colombey-les-Deux-Eglises.
Debré s’était fait une doctrine qu’il a essayé de mettre en oeuvre dans la constitution de 1958, en parti-
culier les distinctions entre les domaines de la loi. => article 34 : « La loi fixe les règles concernant : (…) et
37 : « les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. »

- influence des vieux commis de l’Etat.

- Les anciens présidents du Conseil : qui se sont ralliés au retour du Général de Gaulle. Ont joué un
rôle dans l’élaboration de la Constitution. Ayant bien connu la vie parlementaire de la IVème République,
ils ont admis qu’elle était difficile et usante car véritable pression fournie par le Parlement. C’était
d’ailleurs une des raisons de l’instabilité gouvernementale. (Ex : lien aujourd’hui avec Jacinda Ardern)
Harcèlement du parlement, menace de motion de censure.
Les présidents ont proposé quelques mesures simples et pratiques pour « rationaliser le travail parlemen-
taire ».
Dernière réforme constitutionnelle la desserre en 2008. (RECHERCHES)
Chapitre I : la notion de constitution (1958)
La conception qu’on a de la Constitution évolue selon les époques.
La Constitution de la IIIème république, par exemple, sont les trois lois du 24, 25 février et 16 juillet 1875 :
une sur le pouvoir exécutif, une sur le pouvoir législatif, une sur les relations entre les deux.

Elles prévoient aussi des conditions de révision différentes.

Théorie du constitutionnalisme : lorsqu’une constitution était écrite, elle se présentait comme un bloc,
presque scolaire.
Cette vision a volé en éclat depuis 1958.

Deux choses différentes qui se sont passées et viennent relativiser que la constitution était un bloc unique.

On a vu, sous l’emprise de la constitution de 1958, apparaître des textes rattachés à la Constitution
sans être la Constitution (ex : la Charte de l’environnement). Le Parlement a souhaité voter un texte de
principes sur l’environnement => texte non contraignant qui doit guider l’action des gouvernements, du par -
lement…

Bien avant cette charte, elle s’était déjà enrichie d’une série de texte qui débute avec la présence d’un pré-
ambule (les principes desquels on part, sur lesquels on s’appuie). Le préambule n’est pas une condition
obligatoire pour une constitution.

=> Se pose la question de sa valeur juridique ? Vaut-il pour une constitution ou non ? qu’une intro-
duction ?
S’il posait une mesure forte d’application, elle serait obligatoire !

La même question s’est posée pour la DDHC, n’étant pas incorporée au texte de la constitution. Quelle
est sa valeur juridique ? Elle s’adresse en plus à tous les hommes de l’humanité.

À cette question, les juridictions considèrent que ce sont des textes politiques, programmatiques qui n’ont
pas de valeur juridique, normative. (De 1815 à 1958)

Cette vision pose un problème car la DDHC pose les principes d’égalité et de liberté qui se déclinent dans
une suite de libertés et égalités.

Courant du droit naturel (Antigone invoquait le droit naturel de la sépulture)


Est-ce qu’un droit naturel s’impose à eux.
Un droit viendrait de Dieu ? La Bible affirme que l’égalité des hommes décolle de leur création.

Le préambule peut avoir une valeur morale et le Conseil d’Etat peut admettre qu’il existe un principe
juridique qui découle de la DDHC, avec lequel il peut s’opposer aux lois, décrets etc…
===> état de cette question en 1958

Cette doctrine a été importante lors des travaux de rédaction de la Vème République.
Avait été prévue une procédure d’un comité consultatif
S’est posée la question du contrôle de constitutionnalité des lois. Mais aussi vis-à-vis du préambule ? NON

Position a évolué en 1971 ! Dans quelles conditions ?

=> trois ans après les évènements de mai 1968


=> floraison de groupes gauchistes, certains, comme les maoïstes, étant au bord de l’extrémisme.
=> le gouvernement fait voter une loi qui mettait un cadre plus important pour la création de tout
groupuscule, structure politique
=> le nouveau texte => les organisations politiques devaient être soumises à une autorisation préalable,
qu’elles soient responsables, républicaines… En effet, en juin 1971, le Gouvernement et l'Assemblée natio -
nale proposent de revenir sur un des fondements de la loi de 1901 : la liberté de formation et de déclara-
tion des associations. Désormais, dans certains cas, la création d'une association pourra être soumise à un
contrôle judiciaire préalable. => atteinte à la liberté d’expression ?
Conseil constitutionnel, en considérant que cette loi violait le principe de liberté d’association, a admis
que la loi de 1901 était de valeur constitutionnelle.
Autrement dit, parmi les lois fondamentales de la République, la liberté d’association a une valeur consti-
tutionnelle.
Par ce mécanisme de ricochet, on a été amené à considérer que le préambule avait une valeur constitution-
nelle (tous les textes dont il fait mention)

Aujourd’hui, considération dilatée de la Constitution => bloc de constitutionnalité (des textes et principes
tous utilisables comme du droit constitutionnel positif par la magie d’une décision du 16 juillet 1971)

(Ex : Le 6 juillet 2018, à la faveur d'une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel
a reconnu, pour la première fois, la valeur constitutionnelle du principe de fraternité. Cette décision a
conduit la Cour de cassation à prononcer la relaxe, le 31 mars 2021.)

Processus de dilatation en un bloc fait la part belle au Conseil constitutionnel. Il va chercher dans des vieux
textes qu’il sacralise.
=> Critiquable ! Il a obtenu en quelque sort un pouvoir constituant ! + interprétation libre de vieux
textes.

Bloc constitutionnalité qui dépasse la stricte et étroite numérisation des articles :


- Constitution
- Textes renvoyés par la Constitution
- Lois organiques (loi prévue par la Constitution pour la préciser, compléter)
- Règlements des assemblées parlementaires

SECTION II - LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION

Quelles en sont les conditions ?

(Ex : Le référendum constitutionnel de 1945 a lieu le 21 octobre 1945 en France afin de déterminer la


marche à suivre pour l'élaboration ou non d'une nouvelle constitution. Les électeurs sont appelés à se pro-
noncer sur le caractère constituant ou non de la législature à élire, ainsi que sur l'adoption d'un texte consti-
tutionnel de transition en cas de réponse positive à la première question.)

Parfois, le pouvoir constituant éprouve le besoin de se réviser.

Une simple révision peut complètement réformer une Constitution.

Une Constitution porte les conditions de révision de la constitution => Article 89 de la Constitution :
L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République sur
proposition du Premier ministre et aux membres du Parlement.

Le projet ou la proposition de révision doit être examiné dans les conditions de délai fixées au troisième ali-
néa de l'article 42 et voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après
avoir été approuvée par référendum.

=> dernier article du titre XVI de la Constitution : « De la révision »

Quelle est la procédure ?

I - l’article 89
Paragraphe introductif « L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président
de la République sur proposition du Premier ministre et aux membres du Parlement. » => Législatif et exé-
cutif

Notre Constitution accorde au Président un certain rôle pour la protection de la constitution.


Gênant d’être la suprême autorité de la Constitution + un révisionniste de la Constitution. (Ambiguïté)
=> Article 5 de la Constitution : « Le président de la République veille au respect de la Constitution. Il as-
sure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Il
est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. »

En matière de révision constitutionnelle :

Article 89 de la Constitution : Le projet ou la proposition de révision doit être examiné dans les conditions
de délai fixées au troisième alinéa de l'article 42 et voté par les deux assemblées en termes identiques. La
révision est définitive après avoir été approuvée par référendum.
=> Le Sénat a donc un droit de veto

(Ex : dans la mesure où le Sénat a longtemps été composé de l’opposition, il s’y est opposé plusieurs fois.
Mitterand a voulu réformer l’article 11 (référendum) pour élargir le domaine du référendum. Sénat a refusé)

(Ex : De Gaulle en 1962, après attentat du petit Clamart. Que va-t-il arriver si le président est tué ? Pour
donner à son successeur une légitimité électorale.
Mais le vote en termes identiques ne pourra pas être réalisé car possible opposition du Sénat)

Schéma normal prévu par l’article 89-2 => vote en termes identiques par les deux assemblées puis réfé-
rendum.

Mais seules les propositions du Président peuvent ne pas être soumises au référendum mais soumises à
l’avis du Congrès.
Les constituants ont voulu donner au Président une certaine souplesse d’appréciation

=> Problème politique a fait que certains aient essayé de contourner ces mécanismes.

En 1962, entre de Gaulle et le Sénat, aucun compromis possible.


=> Demande de contournement des procédures.
Un conseiller propose que dans la constitution, un article propose le référendum pour les simples lois qui
portent sur les pouvoirs publics
Article 11 de la Constitution : « Le Président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant
la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées, publiées au Journal officiel, peut
soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics … »
=> la constitution par excellence !
=> faire l’économie de l’article 89
=> malin mais malhonnête
=> les rédacteurs de l’article 11 entendaient-ils inclure la Constitution ? Non ! Sinon article 89 désuet.
=> mais question soumise au référendum quand même pour squeezer l’intervention du Sénat qui aurait
bloqué la procédure de l’article 89 à la première phase.
=> le Conseil Constitutionnel, considérant que le référendum est le résultat d’un concertation du pouvoir
constituant originaire, n’a pu s’opposer à son résultat.
=> élection illégitime des présidents de la République ?

Mécanisme a aussi été utilisé par de Gaulle en avril 1969, en voulant réduire les pouvoirs du Sénat. Il pro-
pose une révision constitutionnelle basée sur l’article 11. (RECHERCHES)
Référendum rejeté le 21 avril 1969.
Un président pourrait-il retenter une telle manoeuvre ? Mitterand s’est posé la question sans passer le cap.
Macron également, face à une difficile négociation du Sénat, au cas par cas.
Il l’avait laissé fuiter dans la presse.
Forme d’épée de Damoclès au dessus de notre Constitution
CM2

Rechercher article constitutionnel sur les arbres remarquables => futur tension avec la charte de l’environne -
ment

Seule la révision de 2000 a été adoptée dans les termes de l’article 89.

Est-ce qu’un président pourrait réutiliser l’article 11 s’il en avait besoin ?

Les révisions constitutionnelles en France


=> on en compte 27, dont 24 réussites.
C’est beaucoup depuis 1958.

- révision de 1962 => avec président élu au suffrage universel !


- Révision de 2000 => mise en place du quinquennat et élection de l’Assemblée Nationale dans la foulée.
- Révision de 1974 => a permis de 60 députés et 60 sénateurs de saisir le Conseil Constitutionnel contre une
loi votée par la majorité

La constitution de 1946 commence par le pouvoir législatif et non exécutif.


Celle de 1958 s’ouvre en précisant les règles régissant le fonctionnement du pouvoir exécutif.

Chapitre I : les organes du pouvoir exécutif


I - Le président de la République

A - Comment est-il désigné ?

Quelques évolutions au fil de la Vème République.

Depuis quand le pouvoir exécutif est un président de la République ?

1848 (IIème République) => sous la Ière, en réaction contre la monarchie, on n’a pas voulu confier le
pouvoir à un seul homme. Ils ont voulu le confier soit à l’Assemblée toute entière (la Convention, dès
1793 qui est à la fois le parlement et le chef de l’Etat) puis contre les excès de la Convention, la Terreur,
confier le pouvoir exécutif à un collège de cinq directeurs.

On l’appelle président de la République pour montrer qu’elle a été restaurée.

(Ex : on devrait toujours l’appeler, en théorie, M. le Président de la République. / Mr President aux Etats-
Unis)

Le Président a toujours siégé au Palais de l’Élysée (sauf à l’épisode de la Commune)


C’était un palais appartenant aux Bonarparte. Napoléon y a abdiqué le 22 juin 1815.
Le palais des Tuileries était très connoté monarchie, Ier Empire… nécessité de trouver un autre lieu.

Ce n’est pas un grand palais, pas adapté à sa mission.


Lorsqu’en 1958, de Gaulle arrive à l’Elysée, il avait envisagé de déplacer le siège de la présidence à Vin-
cennes. Toujours dans cette optique de donner plus d’importance au président.
Il a finalement engagé une procédure de rachat de nombreux bâtiments de la rue du Faubourg Saint-
Honoré.

Du côté de l’avenue Marigny, achat d’un hôtel particulier pour loger des invités de prestige, notamment les
chefs d’Etat. (Dernière fois : Kadhafi)

En 1848, le président est élu au suffrage universel.


Désignation du Président

• 1958-1962 => président pas élu au suffrage universel. Mécanisme d’élection (même que Constitution de
1875 ou 1946) par les députés et sénateurs, en réunion à Versailles. C’était le seul endroit où l’on avait
pu une salle avec 1000 places => salle du Congrès
Pas un bon bilan de ce mode d’élection car a rarement élu des personnalités de premier plan. Etaient élus
de vieux routards de la République permettant un consensus mou, à minima.

Clemenceau en 1920 => probabilité qu'il serait élu. Son énergie avait permis de gagner la guerre. Pourtant,
les parlementaires avaient peur qu’il soit une personnalité trop orientée.
Paul Deschanel a été élu et a d’ailleurs mal vécu sa fonction, sa personnalité s’est effondrée.

« Je vote pour le plus bête » => Clemenceau qui refuse de voter pour Pointcarré

Raymond Pointcarré a été plusieurs fois président du conseil mais sa personnalité était volontairement effa-
cée mais était surtout une « inaugurateur de chrisentaime »

Mais n’est pas non plus le système que mettra en place le début de la Vème République.
Dans le discours de Bayeux et d’Epinal, annonce de sa volonté de faire élire le président par un collège
plus vaste. (Sans préciser)

Ce collège sera formé des députés, sénateurs, maires, conseillers généraux et représentants proportion-
nels des conseillers municipaux.
Citoyen du doyen Georges Vaudel : le président au début de la Vème République est « d’avantage l’élu du
seigle et de la châtaigne que du blé et de la betterave. »

Collège de 80 000 grands électeurs qui a élu de Gaulle en 1958.

Réflexion en 1962 après l’attentat du petit Clamart => Comment créer une légitimité à quelqu’un pour
habiter le costume de Président. La seule solution qui lui vient est celle de le faire élire directement au
suffrage universel pour qu’il reçoive une onction et soit l’élu de la Nation.

Après les quatre premières années de la Vème, qui sont compliquées, il propose l’élection du suffrage uni -
versel.
De plus, il ne peut pas proposer une réforme via l’article 89, n’ayant pas de majorité au Sénat. La pro-
cédure inconstitutionnelle est alors employée (voir plus haut)

- L’article 6 principiel
- L’article 7, très long, détaille les conditions d’élection du président de la République

Le contenu de ces articles a changé en 1962.

Article 6 aussi modifié par la réforme de 2000 qui a mis en place le quinquennat

Article 6 de la Constitution : « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel di-
rect. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Les modalités d'application du présent article
sont fixées par une loi organique. »

Changement de la durée du mandat est centrale, signifiante.


Le septennat posait problème, question. Portait une facture monarchique.
Conservé en 1946, 1958.
Jusqu’en 1973, une proposition de Pompidou de réduire le septennat à un quinquennat.
Il était malade ou souhaiter alors jusqu’au bout de son mandat, sortir en beauté, ne pas mourir en
charge.
Mais se présentait mal, n’aurait pas les 3/5 du Congrès.
Autre possibilité de l’article 89 = référendum, mais pas envie après l’échec de de Gaulle.

En 2000, quand Chirac a décidé de reprendre cette tentative, il a proposé de faire un lien historique. Alors,
on lui a conseillé de reprendre une procédure. Le référendum a triomphé.
Le motif qui a poussé Chirac à remettre en jeu la question du quinquennat était différente de celle de Pompi -
dou.

Chirac retenait trois épisodes de cohabitation.


1986-1988 : Chirac PM
1993-1995 : Balladur PM
1997-2002 : Jospin PM

Longtemps, l’opinion publique était favorable à l’idée de cohabitation, modérait les choses, forçait au
compromis.
Pourtant difficile de s’entendre. Personne n’est vraiment content.

5 ans => durée du mandat de l’assemblée ==> S’il obtient une majorité, tranquille pour cinq ans, sans
risque de cohabitation.
Pour assurer le coup, il fallait que l’élection des députés soient juste après l’élection du président.
(Pas une science exacte tout de même, Macron n’a pas obtenu de majorité absolue.)
==> quinquennat et révision de calendrier (loi ordinaire suffisante)
Ce quinquennat a renforcé la présentialisation du régime. Les députés élus dans la dynamique de
l’élection du président lui sont alors recevables et fidèles. (Importance aussi dans la formation du gouver-
nement)

La révision a également ajouté un autre alinéa => « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécu-
tifs. »
On avait pas cru bon de cadrer ça avant. Certains avaient réussi à faire deux mandats.

Jules Grévy, Albert Lebrun n’ont pas fini leur deuxième mandat. Grévy a dû démissionner à cause de son
gendre qui lui transférait de l’argent par la vente de légions d’honneur ; Lebrun car Pétain est arrivé.
De Gaulle réélu pour une second mandat mais a démissionné en 1969.
Croyance d’une forme de malédiction du deuxième mandat.
Mais Mitterand l’a tout de même terminé.
Chirac ne se sentait pas faire de troisième mandat.

Troisième alinéa de l’article 6 : « les modalités d’application du présent article sont fixés par une loi orga-
nique. »

Article 7 de la Constitution : « L'élection du Président de la République a lieu à la majorité absolue au pre-


mier tour. Si celle-ci n'est pas obtenue, le Président de la République est élu au second tour à la majorité
relative.
Le scrutin est ouvert sur convocation du Gouvernement. »

• => se distingue de l’article 6 par sa longueur.


Prévoit toutes les modalités, même avant 1962, pour la désignation des grands électeurs.
Article fourre-tout
Pas de véritable unité rédactionnelle.

Prévoit mode de scrutin => majoritaire à deux tours.


« Seuls peuvent se maintenir au second tour les deux candidats…. »
CM3

24 révisions constitutionnelles.
Certaines ont moins d’importance (par ex : celle qui fixe les limites des sessions parlementaires)
Extension pouvoirs UE (révision …….)
La France a ratifié la convention de Rome qui instituait le cour pénale internationale => a nécessité une révi -
sion (recherches)

Quatre révisions constitutionnelles :

- 1962 : élection président de la Rép au suffrage universel => a changé le cours de la Constitution
- 2000 : seule à avoir été adoptée par le référendum de l’article 89. Abaisse mandat président à 5 ans.
Plus fort levier pour le pouvoir du président sur l’Assemblée, en coupant son mandat, les deux élections
sont liées.
- 1974 : voulue par VGE => 60 députés et 60 sénateurs de saisir le conseil constitutionnel (en plus des
corps déjà habilités - le PM ou président AN ne déferrait pas une loi que sa majorité a voté. Le Sénat,
souvent dans l’opposition, son président le sera aussi et il pourra toujours différer une loi). Protection
contre les abus de majorité.
- 2008 : rationalisation du travail parlementaire. A desserré et a donné plus de souffle au parlement. (RE -
CHERCHE DEFINITION)

I - le président de la République

Révision de 2000 => le président ne peut pas faire l’objet de deux réélections consécutives
Volonté que le président soit élu à la majorité absolue
Permet d’avoir au second tour deux visions claires de la société

Deuxième disposition dans l’article 7 => celle qui précise qu’en cas de vacance du président de la répu-
blique (décès, maladie, empêchement)…
Le président du Sénat assurera l’intérim du président de la république. Pour en temps limité, avant élec-
tion suivante. Pendant ce temps, il est pleinement président en s’assurant des prérogatives de la fonction,
sauf celui de dissoudre l’AN et d’avoir recours au référendum. (Article 11et 12)

(Alain Poher a été Président de la République, s’est ensuite présenté contre Pompidou mais n’a pas été élu.
(RECHERCHES)

D’autres dispositions de 1974 prévoient ce qui se passerait si un candidat décédait pendant le proces -
sus électoral.
Le simple fait que la liste soit close quelques semaines avant l’élection => fixer le catalogue électoral

Alors, trois paragraphes essaient de figer les cas de figure de cet ordre là :

Si dans sept jours avant la date de dépôt des candidatures, le Conseil constitutionnel peut décider de
reporter l’élection, réouvrir le délai.

Si avant le premier tour, un des candidats décède ou se trouve empêché, le Conseil Constitutionnel
prononce le report de l’élection (OBLIGE CAR LISTE DES CANDIDATS PUBLIEE) sinon fausse l’offre.
Laisser le temps au parti du défunt.

En cas de décès ou empêchement d’un des deux candidats appelés à se pointer au second tour. L’un
ne peut pas être élu directement. Le Conseil Constitutionnel reprendre l’ensemble du processus électoral.

Question du statut du Président de la République.


En regardant la théorie du régime parlementaire, le chef de l’Etat règne mais ne gouverne pas. La contrepar -
tie de cette absence de pouvoir est qu’il est irresponsable politiquement. (Président IIIème, IVème, Reine
d’Angleterre)
Cela s’est retrouvé dans la constitution française (IIIème, IVème) => on ne peut pas le tenir responsable d’un
acte que le gouvernement lui a demandé de signer.

Le président est également non responsable pénalement.


Pour cette raison, les régimes parlementaires rechignent un peu de revoir conditions de responsabilité du chef
d’Etat => on imagine pas que le président commette une simple infraction de droit commun.
Les constitutions n’avaient presque pas précisé ce cas de figure qui serait une vue de l’esprit.
Pas dans les textes de la IIIème et IVème
MAIS si le président trahit (Haute trahison - RECHERCHES - ex : donner nos codes nucléaires à une puis-
sance étrangère) le texte le prévoit.
Chaque délit, crime doit être minutieusement défini.
Jamais la constitution ni le code pénal n’ont défini ce qu’était la haute trahison.
Le seul exemple proche : trahison de Philippe Pétain

Le texte initial de la constitution de 1958 prévoyait initialement l’irresponsabilité politique du pré-


sident de la république (cf parlementaire)
Ne prévoyait rien sur son irresponsabilité pénale mais seul restait le risque hypothétique de la haute trahison
(toujours pas définie). Dans ce cas le texte prévoyait que le président serait jugé par une haute cour de justice
composée de parlementaires (mais ne s’est jamais réunie)

Tout ce système mis en place en 1958 a volé en éclat dès les années 1990. Ne correspondait pas aux
risques d’aujourd’hui.
Pour quelles raisons :
- idée que le président puisse être irresponsable de ses actes politiques depuis qu’en 1962, il inspire, dé-
termine la direction en s’assurant quasiment tout le pouvoir exécutif. Il est responsable de ses actes.
« c’est moi où le chaos » => en 1969, le Général de Gaulle a assumé les conséquences de ses actes.
- Le système de la haute-trahison et de la cour semblait obsolète. (Pas de déf et cour inexistante)
- Le président peut se livrer à des infractions de violence ; de corruption ; de favoritisme…
Loi constitutionnelle du 23 février 2007 (fin du deuxième mandat de Jacques Chirac) tient compte des dis-
cussions sous le mandat de Jacques Chirac. On l’accusait du financement de son parti par la mairie de Paris.
Il a fallu repenser la doctrine.

On a repensé le cas de la responsabilité


=> article 67 de la Constitution : « Il ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité
administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l'objet d'une action, d'un acte d'infor-
mation, d'instruction ou de poursuite. Tout délai de prescription ou de forclusion est suspendu.

Les instances et procédures auxquelles il est ainsi fait obstacle peuvent être reprises ou engagées contre lui
à l'expiration d'un délai d'un mois suivant la cessation des fonctions. »

le président ne pas ne pas rendre des comptes sur des infractions qu’il aurait commises avant, pendant ou
après son mandat. Alors on affirme sa responsabilité pénale mais on affirme également son immunité pénale
pendant son mandat + une fois son délai terminé, passé un délai d’un mois, il répondra à toutes les procé -
dures gelées pendant son mandat.

Jacques Chirac, affaire de financement, (RECHERCHES) n’a pas été poursuivi, entendu, jugé pendant la du-
rée de son mandat. Une fois terminé, les poursuites ont repris et il a comparu au tribunal correctionnel de Pa -
ris et l’opinion a compris que Chirac commençait à vieillir.

=> S’il fait deux mandats, au bout de dix ans, certaines prescriptions sont atteintes. => Alors la consti-
tution a elle-même prévu que le délai de prescription était suspendu pendant le mandat (article 67-2)
Article 68 de la Constitution : « Le Président de la République n'est responsable des actes accomplis dans
l'exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison. Il ne peut être mis en accusation que par les deux as-
semblées statuant par un vote identique au scrutin public et à la majorité absolue des membres les compo-
sant ; il est jugé par la Haute Cour de Justice. »
=> ne mentionne plus la haute cour de justice. N’existe plus.
Aujourd’hui, le président peut être poursuivi pour trahison après son mandat.

L’article 67-1 : réaffirme irreponsabilité politique du président.


Possibilité de destitution du Président de la République à l’article 68

=> le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ces devoirs manifeste-
ment incompatible à l’exercice de son mandat. => certaine responsabilité politique
=> Est-il envisageable qu’un président termine son mandat si un président commettait un meurtre par
exemple ? Devoir incompatible avec l’exercice de son mandat.
Cet article couvre déjà les hypothèses.

Cela vaut aussi pour la responsabilité politique. Imaginons qu’un président veuille réformer la Constitution
et passe par l’article 11 car impossible par article 89. => violation de la constitution. Certes de Gaulle n’a pas
été sanctionné car voix du peuple souverain.
Mais cette procédure de l’article 68 peut servir à sanctionner l’immunité pénale ou des agissements
suffisamment graves du président de la République.

Procédure de destitution => prononcée par Haute Cour (différente - toute assemblée nationale et sénat). Dif -
férence avec le Congrès qui statue à la majorité des 3/5 alors que la Haute Cour aux 2/3.

Président du Conseil

Constitution de 1958 met fin à cette fonction


De Gaulle vouait un nouvel équilibre entre chef du gouvernement et chef de l’Etat => changer de nom
Traduction Prime Minister par Premier ministre => mauvaise traduction : principal ministre.
Mais autre appellation est employée (ex : first minister of Scotland)

Matignon depuis 1930, il fallait aussi ranger les services.


Depuis la Première Guerre mondiale, quand les fonctions de l’Etat étaient devenues plus importantes, le Pré-
sident du conseil ne pouvait pas également être rattaché à un ministère.

Hôtel inoccupé, avant 1914, ambassade d’Autriche-Hongrie (on ne lui a évidemment pas rendu après son
éclatement en 1918)

Section I - désignation PM et gouvernement

Article 8 de la Constitution : « Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses
fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement.
Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs
fonctions. »

=> ne change rien car sous la IIIème et IVème République précédente, on reconnaissait déjà une prérogative
du Président.
Exigence de majorité => que le futur PM pourra rassembler autour d’un programme.
Parmi ceux qui pourraient constituer une majorité => certain nombre !
Privilège du président, pouvoir le + important => choisir la personnalité à qu’il confierait la mission de for-
mer un gouvernement.

(François Mitterand - leader UDSR - n’a jamais été appelé pour être PM sous la IVème)
Grande liberté de son choix, mais jamais sous la IIIème ou IVème République un PM n’était pas député ou
sénateur. Mais article 8 permet de nommer qu’il veut (ex : Pompidou ; VGE a nommé Raymond Barre qui
était professeur à Sciences Po)
Pose deux questions :

- PM doit-il prouver qu’il peut rassembler une majorité ?*


- si le PR peut nommer le PM, peut-il le chasser ? Non

Article 8-1 de la Constitution : « Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission
du Gouvernement. »

=> mais depuis Vème République, le PM est dans la main du PR. Il est impossible pour un PM de se
maintenir si le PR ne veut plus de lui.

Il porte sa démission dans une lettre et le Président lui répond également par lettre d’acceptation.
La démission du gouvernement entraîne également la dimension du gouvernement. (Lien organique)

Le Président nomme les ministres nommés par le PM (n’a, en théorie, pas le droit de nommer un ministre
dont le nom ne lui ai pas soumis par le PM)

On peut vouloir se débarrasser d’un ministre et le Président peut mettre fin à ses fonctions, sous proposition
du PM
Ière fois : Jean-Jacques Servan-Schreiber

Section II - son statut

Art 68-1 de la Constitution : le premier ministre et le gouvernement sont responsables politiquement.


Peuvent être renversés par chacune des deux chambres (seulement l’AN depuis la IVème)
Menace couple renversement/dissolution

Aussi responsable pénalement article 68-1 et suivants (Titre X : de la responsabilité pénale des
membres du gouvernement) => traditionnellement, la Q de la responsabilité pénale du gouvernement =>
originellement, ils étaient responsables pénalement.

Embêtant quand un ministre est accusé pénalement car en quelque sorte supérieur aux juges.
Révision : on ne peut pas confier ça aux juges ordinaires mais création en 1973 d’une Cour de justice de
la République qui rassemble des parlementaires élus et des magistrats professionnels de la Cour de
Cassation. (Pour les affaires dans le cadre de ses fonctions)
Section I - répartition des compétences au sein de l’exécutif

Art 5 de la Constitution : « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure,


par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le
garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. »

=> fonction éminente mais pas très active : « veiller au respect » ; « assure par son arbitrage » ; « garantir
l’indépendance nationale »
=> montre une magistrature d’influence plus qu’une magistrature réelle et active.

Article 20 de la Constitution : « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.


Il dispose de l'administration et de la force armée.
Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49
et 50. »

Article 21 de la Constitution : « Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement. Il est responsable de
la défense nationale. Il assure l'exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l'article 13, il exerce le
pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires. »

Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.

Il supplée, le cas échéant, le Président de la République dans la présidence des conseils et comités pré-
vus à l'article 15.

Il peut, à titre exceptionnel, le suppléer pour la présidence d'un conseil des ministres en vertu d'une dé-
légation expresse et pour un ordre du jour déterminé.

=> montre des compétences actives, réelles. Pourtant, en réalité, le PM suit des orientations du gouverne -
ment.

=> écart entre texte et réalité.

=> évolution du parlementarisme négatif : 2008 (passage de 6 à 8 commissions permanentes…)

90% des textes votés = projets de loi


Fixation de l’ordre du jour partagée
Discours de politique générale

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