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I Contexte politique
La deuxième République voit le jour après une période d’alternance politique (depuis la
Première République, l’Empire, la Restauration, la monarchie constitutionnelle se sont
succédés).
La monarchie de juillet marque le triomphe de la bourgeoisie libérale. Après une période de
prospérité économique incontestable, plusieurs facteurs (L’époque contemporaine 1848-1914
L. Genet 24-39) vont amener la chute de la monarchie :
• sur le plan économique : modernisation du pays s’opère trop lentement dans les
domaines de l’agriculture, de l’industrie et des transports (chemins de fer). La
monnaie manque et l’usure sévit.
Pour pallier l’interdiction des réunions politiques, l’opposition organise des « banquets»
hostiles au régime. L’interdiction de l’un d’eux, le 22 février 1848 provoque des
manifestations et finalement une insurrection (la garde nationale rejoint les émeutiers) qui
provoquera l’abdication et la fuite du roi. (L’éducation sentimentale Flaubert) Une tentative
de sauver la monarchie (Louis-Philippe avait abdiqué en faveur de son petit fils le comte de
Paris) échoue sous la pression des insurgés.
II Seconde République
Dans une première phase, la Deuxième République est marquée par un mouvement idéaliste
de réconciliation nationale qui tente de dépasser le conflit des « deux France » : République et
catholicisme font bon ménage (le clergé catholique bénit les arbres de la liberté et les
révolutionnaires s’agenouillent devant le Saint Sacrement). Les mesures prises par le
gouvernement provisoire reflètent ce climat d’euphorie en phase avec la devise républicaine
de Liberté, d’Egalité et de Fraternité qui orne le drapeau tricolore :
• adoption du suffrage universel masculin (introduit pour la première fois sous la forme
directe, sans restriction)
• abolition de la peine de mort en matière politique et libération des détenus politique
Une Assemblée Constituante est élue au suffrage universel direct. Les résultats des élections
marquent néanmoins un net recul de l’extrême gauche (une soixantaine de sièges pour
l’extrême gauche contre 500 aux républicains modérés et 300 aux monarchistes).
L’Assemblée est donc dominée par une majorité républicaine modérée. Le gouvernement
provisoire démissionne. L’assemblée élue proclame à nouveau la République et s’attribue le
pouvoir législatif. Elle élit une commission à qui elle attribue le pouvoir exécutif. (On reprend
les mêmes membres sauf les socialistes.) La suppression des Ateliers Nationaux, provoque la
grande révolte populaire des journées de juin (du 23 au 26 juin). C’est la fin de la République
sociale et fraternelle.
2) Deuxième phase
Dans cette deuxième phase, l’Assemblée législative va mener une politique conservatrice et
entrer en conflit avec le président. Ce conflit avec le Prince Président aboutira au coup d’État
du 2 décembre 1851.
Il veut modifier la constitution qui interdit une réélection immédiate. Devant le refus de
l’Assemblée, il va préparer le coup d’État. Par des actions politiques et démagogiques :
proposition de rétablir le suffrage universel par exemple. La division des royalistes, le
mécontentement des paysans, des industriels et enfin la hantise d’une revanche des
républicains avancés avant les élections de1852, tous ces facteurs vont faciliter le coup d’État
qui va être soutenu par l’armée.
Des affiches sont placardées qui annoncent :
• La dissolution de l’Assemblée
• Le rétablissement du suffrage universel
• Une nouvelle constitution
Malgré une résistance légale et républicaine (montagnarde), le coup d’État ne peut être
empêché. La Seconde République aboutit à la dictature et à l’Empire.