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La période 1848-1851 est surtout marquée par l'affrontement politique entre le parti de l'ordre et le
bonapartisme en pleine ascension politique après l'élection du prince-président. Dès les élections législatives
de 1849, le mouvement bonapartiste, dont le programme est centré autour du seul nom de Napoléon et de la
légende impériale, se distingue du parti de l'ordre et des partis de notables. Janus politique, ses ressorts et
son succès reposent à la fois sur la garantie révolutionnaire et le principe d'autorité alors marque du
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jacobinisme ce qui le distingue des droites traditionnelles . Ce bonapartisme, tout à la fois populaire,
démocratique, parfois anticlérical mais aussi conservateur, de défense sociale et en bons termes avec l'Église
se développe en opposition au parti de l'ordre et aux radicaux républicains. Pendant 30 mois, l'opposition
va monter entre les alliés de 1848 jusqu'à devenir un conflit déclaré. Alors que les monarchistes de la
majorité parlementaire ne font plus mystère de leur intention de rétablir la monarchie, Louis-Napoléon
Bonaparte n'entend pas se faire évincer. Le 31 octobre 1849, plusieurs figures du parti de l'ordre sont
évincées du gouvernement (Barrot, Falloux, Tocqueville). Aux élections de mai 1850, les préfets
soutiennent d'autres candidats que ceux qui ont l'agrément de Thiers et de ses amis. Le coup d'État du 2
décembre 1851, qui marque la victoire des bonapartistes autoritaires, finit par trancher dans le vif
l'opposition entre le prince-président et la majorité parlementaire. Le suffrage universel masculin est rétabli
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et le parti de l'ordre décapité . Les chefs républicains et de la gauche radicale sont moins visés par la
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répression .
Certaines personnalités du parti de l'Ordre passeront dans l'opposition (le prince Albert de Broglie) ;
d'autres se rallieront provisoirement et par opportunisme avant se dissocier (le comte Charles de
Montalembert) quand d'autres s'adapteront au nouveau régime.
Notes et références
1. Pascal Melka, Victor Hugo : un combat pour les opprimés, Paris, La Compagnie Littéraire,
2008 541 (ISBN 978 2 87683 194 0 li li (h //b k l i /b k ?id BFE
2008, 541 p. (ISBN 978-2-87683-194-0, lire en ligne (https://books.google.it/books?id=BFEn
sY_kUmIC&pg=PA243&dq=victor+hugo+conservateur+1848)), p. 243
2. « 1848: Louis Bonaparte, Victor Hugo, Alphonse Baudin, destins croisés (2) », La Plume et
le Rouleau, 23 novembre 2007 (lire en ligne (http://laplumeetlerouleau.over-blog.com/article-
7262281.html)) :
« Victor Hugo (...) a été élu sous une étiquette politique de type «conservateur-
modéré», il va s’en démarquer rapidement et adopter un discours progressiste
qui va choquer les plus réactionnaires de ses «amis» politiques. »
Voir aussi
Bibliographie
René Rémond, Les Droites en France, Paris, Aubier Montaigne, coll. « Collection
historique », 1982, 544 p. (ISBN 2-7007-0260-3, présentation en ligne (http://www.persee.fr/doc/rfsp_003
5-2950_1982_num_32_4_394040_t1_0857_0000_002)).
Articles connexes
Parti la Montagne
Républicains modérés
Courants politiques sous la Deuxième République
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