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Des ombres de la prison jusqu’à la lumière de la présidence, il est la voix de l’Afrique.
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Suite à ce combat et à celui qu'il mène actuellement contre le Sida, c'est une personnalité
écoutée, particulièrement en Afrique.
Fils d'une famille royale Thembu Xhosa, Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918 dans le
village de Qunu, au bord de la rivière Mbashe au Transkei (Cap-Oriental).
Son père était Hendry Mphakanyiswa Gadla, chef de tribu Xhosa de Tembu. À l'âge de sept
ans, Rolihlahla Mandela devint le premier membre de la famille à suivre une scolarité. C'est
un professeur méthodiste qui lui donne le prénom occidental de Nelson.
Son père décède d'une tuberculose alors qu'il n'a que neuf ans. Nelson Mandela est alors
envoyé à la mission de Wesleyan.
Selon la coutume Xhosa, il est initié à l'âge de seize ans et poursuit ses études avec succès à
la Clarkebury Boarding Institute. Il obtient son certificat scolaire en deux ans (au lieu de trois
habituellement).
Diplômé, il rejoint l'université de Fort Hare où il fait la connaissance d'Oliver Tambo, qui
devient son ami et collègue. À la fin de sa première année, membre du conseil représentatif
des étudiants, il est impliqué dans le boycott du règlement universitaire. Il est alors renvoyé
de l'université.
Suite à un mariage arrangé non souhaité, il s'enfuit à Johannesburg où il passe sa licence par
correspondance à l'Université d'Afrique du Sud (UNISA) puis débute des études de droit à
l'université du Witwatersrand.
C'est en 1942 que Nelson Mandela rejoint le Congrès national africain (ANC), membre de
l'Internationale Socialiste, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche.
En 1944, avec Walter Sisulu et Oliver Tambo, il fonde la plus dynamique ligue de jeunesse
de l'ANC.
Aux élections générales de 1948, la victoire du Parti national Afrikaner entraîne la mise en
place de sa nouvelle politique qui fut appelée apartheid.
En 1955, alors que le Parti National semble appelé à durer au gouvernement, Mandela
participe à la rédaction de la charte de la liberté dont le programme fondamental est la lutte
contre la ségrégation raciale et l'apartheid. À cette époque, Mandela et Tambo se sont
associés au sein de leur propre cabinet et prodiguent des conseils juridiques gratuits aux noirs
les plus pauvres.
Le 5 décembre 1956, Mandela et 150 autres personnes sont arrêtés et accusés de trahison. Ils
sont au bout du compte tous acquittés, grâce aux plaidoiries des avocats et au légalisme
pointilleux des tribunaux sud-africains en 1961.
Après le massacre de Sharpeville où il y a eu 79 morts et 178 blessés en 1960, les appels à la
lutte armée sont plus pressants d'autant plus que l'ANC et le Congrès panafricain sont
interdits, ses leaders emprisonnés ou assignés à résidence. La stratégie non-violente de l'ANC
est abandonnée par Nelson Mandela qui fonde Umkhonto we Sizwe, réseau prônant l'action
armée.
Il fut emprisonné en 1962 puis condamné à cinq ans de prison en 1963, et, après un procès où
il contesta la justice d'apartheid, condamné à la détention à perpétuité en 1964 en raison de
ses activités politiques clandestines, devenant au fil des années, le plus célèbre et l'un des
plus anciens prisonniers politiques.
Il fut en partie libéré le 7 décembre 1988 et mis en résidence surveillée. Le 5 juillet 1989, il
rencontre au Cap le président Pieter Botha. Il fut définitivement libéré le 11 février 1990 sur
ordre de Frederik de Klerk qui, pour des raisons politiques, mit fin à la clandestinité de
l'ANC, et le sollicita pour maintenir la paix civile en Afrique du Sud. Les deux hommes ont
travaillé ensemble pour instaurer la fin de l'apartheid et un régime de transition.
Il se vit décerner le Prix Nobel de la paix avec le président Frederik de Klerk en 1993. En
1979, il avait reçu le Prix Nehru pour la Paix et en 1989, le Prix Kadhafi des droits de
l'Homme.
À la suite des premières élections démocratiques du 27 avril 1994, remportées largement par
l'ANC, Nelson Mandela est élu Président de la république d'Afrique du Sud et prête serment à
Pretoria le 10 mai 1994 devant tout le gotha politique international, d'Al Gore à Fidel Castro.
Président, Nelson Mandela est davantage un chef d'état qu'un chef de gouvernement: il confie
ce rôle à Thabo Mbeki.
Son autobiographie Un long chemin vers la liberté est publiée en 1995 et raconte son
enfance, son engagement politique, ses longues années de prison et son accession au pouvoir.
En 1996, le Parti National quitte le gouvernement peu après l'adoption d'une nouvelle
constitution.
Il accepte d'être médiateur de plusieurs négociations de paix, notamment dans l'Afrique des
grands lacs.
En 1999, Thabo Mbeki lui succède à la présidence de la république. Comme il s'y était
engagé lors de son élection, Nelson Mandela n'est pas candidat à un second mandat et quitte
la vie politique. Pour continuer de lutter pour les valeurs qui lui tiennent à cœur, il fonde la
Fondation Nelson Mandela.
Après son divorce avec Winnie Mandela, Nelson Mandela s'est remarié avec Graça Machel,
veuve de l'ancien président du Mozambique, Samora Machel.
En février 2003, Mandela déclara que les États-Unis étaient « une menace contre la paix dans
le monde » et que leur président George W. Bush souhaitait « plonger le monde dans
l'holocauste », l'accusant d'ignorer les Nations unies.
Le 6 janvier 2005, il annonce publiquement le décès de son fils, Makgatho Mandela âgé de
54 ans, des suites du Sida. Par ce geste, il veut montrer qu'il est temps de briser le tabou qui
entoure cette maladie dans de nombreux pays. Il déclare à ce sujet : « Nous ne devons pas
dissimuler la cause de la mort des membres de nos familles, que nous respectons, car c'est le
seul moyen de pouvoir faire comprendre à la population que le Sida est une maladie
ordinaire. C'est pourquoi nous vous avons aujourd'hui fait venir pour annoncer que mon fils
était mort du Sida ».
SHOTLIST
01.43 NELSON MANDELA ITV (ANGLAIS) « Il est inutile et futile pour nous de parler de
paix et de non violence contre un gouvernement qui propage ses attaques sauvages contre des
gens désarmés. »
01.56 NELSON MANDELA QUITTANT LE TRIBUNAL SUR UN CAMION
02.47 EXTRAIT D’UN DISCOURS DE PIETER BOTHA (ANGLAIS) « Je ne suis pas prêt
de mener les blancs ainsi que d’autres minorités d’Afrique du Sud vers l’abdication et le
suicide. Ecoutez mes amis, écoutez, détruire les blancs d’ici et notre influence dans ce sous-
continent du sud de l’Afrique nous conduirait vers un conflit, le chaos et la pauvreté. »
08.24 IMAGES DES GENS DANS LES RUES DES PRINCIPALES VILLES
FIN