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Nelson Mandela
1. Introduction
Sa vie fut remplie d’actions, de décisions et de convictions qui ont fait basculer le
monde vers un monde meilleur où chacun a le droit de vivre et d’être respecté pour
ce qu’il est et non pour sa couleur de peau.
Vous allez découvrir, ses actions qui l’ont conduit parfois vers des passages plus
sombres de sa vie, ses fondements et ses victoires.
J’espère qu’à travers mon écrit, vous comprendrez ce qui l’a poussé à devenir un
homme fort et honorable. Sa lutte fut laborieuse mais sa quête n’en fut que plus
belle.
Croyez-en vous…
C’est à l’âge de 7 ans, une fois qu’il a pris le chemin de l’école à Qunu, qu’on le
baptisa Nelson (en raison de sa double éducation : anglaise et sud-africaine) dans la
structure où il étudiait. En effet, à cette époque, ce sont les professeurs qui
choisissaient pour les enfants leur nom chrétien et anglais.
Son lieu de naissance et de vie, Nelson ne l’oubliera jamais. Très attaché à sa mère
patrie, il y fera construire plus tard une maison et dira : « un homme doit mourir là où
il est né ».
Son père, Gadla Henry Mphakanyiswa, et sa lignée ont eu une forte influence sur la
vie du petit Nelson.
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En effet, il est le descendant direct d’une des familles royales Thembu qui règne sur
une partie du Transkei.
Son arrière-grand-père était le roi de ce peuple. Son grand-père, l’un des fils de ce
roi, bien que non-éligible à la succession du trône, reçu le nom de Mandela qui sera
désormais le nom de ses successeurs dont Nelson fait partie. Il était très fier de ses
racines et cette appartenance royale lui a certainement permis d’ancrer sa
personnalité forte et solide qu’on lui reconnaît.
Nelson a eu en tout treize frères et sœurs. Son père est décédé de la tuberculose
quand Nelson était encore jeune, à 9 ans. Cependant, il n’a pas ressenti un grand
chagrin comme nous pourrions le penser. En effet, il voyait rarement son père et
n’avait pas de liens forts avec celui-ci.
A la mort de son père, Mandela fut envoyé par sa mère dans le village voisin,
Mqhekezweni, plus prospère, pour poursuivre sa scolarité. Cet épisode de sa vie,
jusqu’à ses 16 ans, l’a confronté à l’oppression des blancs sur les noirs. La violence
et la maltraitance y étaient monnaie courante, tant et si bien qu’il finit par ne plus
considérer les blancs comme des amis. Plus tard, cette expérience de vie lui permis
d’inscrire dans la constitution sud-africaine la notion de fraternité humaine. Il en fera
donc une force !
3. Ses études
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C’est au cours de sa deuxième année d’études universitaires, en 1941, que, malgré
lui, il fut admis au conseil représentatif des étudiants (CRE). Nelson démissionna
par deux fois et après une discussion avec le principal, il finit par être renvoyé de
l’université pour ne pas avoir respecté la réglementation raciste séparant les blancs
et les noirs. Il fut donc contraint de retourner dans son village natal où, accompagné
de son frère, fuira un mariage forcé.
A noter que, déjà depuis 1913 et, jusqu’en 1942, les noirs ne possédaient pas plus
de 13% des terres du pays et ne pouvaient en aucun cas acheter de la Terre en
dehors de leurs « territoires ».
En 1944, il devint avocat en plus de sa place en tant que membre du parti politique,
le congrès national Africain (ANC). La même année, Nelson Mandela rencontra et
épousa Evelyn Mase. Cette relation ne durera que quelques années. Après avoir eu
deux fils et une fille, ils divorceront. Plus tard, en 1957, il rencontrera Nomzamo
Winnifred dit «Winnie» Madikizela, sa deuxième épouse avec qui il aura deux filles.
Dans les année 1950, il commença à gagner de l’argent grâce à son métier d’avocat.
Il ira régulièrement dans des restaurants chics acceptant les noirs, éprouva un intérêt
pour sa toilette et se fera habiller sur mesure. Il refusait de boire de l’alcool, et d’aller
dans des bars. Il était également un grand admirateur de Joe Louis (un légendaire
boxeur) et de Jack Tuli (un poids-lourd sud-africain).
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A première vue, à ce moment-là, sa vie à l’air de s’améliorer et tout à l’air de marcher
pour monsieur Mandela, mais ce n’est pas entièrement le cas.
En effet, d’une part sa vie est maintenant politique, l’empêchant d’exercer davantage
sa profession d’avocat et d’autre part, Nelson Mandela est souvent interdit de parole
et régulièrement privé de liberté, assigné à résidence ou encore emprisonné. C’est
alors qu’en décembre 1956, il devint l’un des leadeurs de l’ANC et, plus tard, arrêté
pour « haute trahison », puis relâché sous caution.
5. Le massacre de Sharpeville
Mandela aura longtemps lutté contre l’apartheid de manière pacifique et non violente.
Un peu avant 1960, Nelson Mandela se fera une idée plus précise d’une société
démocratique et multiraciale. Cette vision deviendra alors le fondement de ses
actions futures, vision contraire à celle d’autres militants de l’ACN de l’époque, dit
« africanistes ». Ces militants-là étaient partisans d’un nationalisme noir exclusif (leur
but était donc une Afrique 100% noire) et refusaient toute alliance avec les « non-
africains ». En 1959, en raison de leur minorité, ces « africanistes » se détachèrent
de l’ANC et fondèrent leur propre parti, le Pan Africain Congress (PAC). Cette
séparation fera perdre à l’ANC sont plus grand soutien militant.
Convaincu que toutes ces années de lutte non-violente ne donnèrent aucun résultat,
Nelson Mandela abandonna cette tactique et forma une branche militaire prônant
l’action armée (Umkhonto we Sizwe) dit (MK). A partir de ce moment il entra
pleinement dans la lutte armée, en faisant cependant tout pour causer le moins de
pertes humaines possibles, mais en allant quand-même jusqu’à faire exploser des
lieux symboliques de l’apartheid.
Nelson Mandela vit alors dans la clandestinité, essayant d’obtenir de l’aide pour sa
lutte armée.
En 1962, Nelson Mandela entreprit de quitter l’Afrique. Le but de son voyage était
d’obtenir du soutien, de l’argent et d’organiser la formation des combattants du MK. Il
fit le tour de nombreux pays comme la Tunisie, l’Egypte, l’Algérie et d’autres encore.
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Il fit également la rencontre de dirigeants nationalistes et de nombreux combattants
anticolonialistes.
Nelson Mandela était devenu le dirigeant du MK ce qui n’est pas à son avantage. De
plus, il avait laissé derrière lui, à Rivonia, plusieurs documents écrits par lui-même. Il
ne fut pas le seul à s’être fait arrêter. En effet Mandela et 10 autres de ses
compagnons sont accusés par le ministère public de: quatre sabotages, trahison,
liens avec le parti communiste sud-africain et, même si Mandela le nie, complotisme
pour avoir organiser une invasion du pays par l'étranger.
Le 9 octobre 1963 alors que Nelson Mandela passait ses cinq ans de prison, un
nouveau procès débuta, le procès de Rivonia, devant la haute cour de Pretoria,
présidée par Quartus de Wet, un juge afrikaner nommé sous le gouvernement
Smuts (Parti uni). A l’aide des documents récupérés, le procureur accusera Mandela
d’avoir commandé des armes et d’avoir des liens avec l’ANC ainsi qu’avec le parti
communiste.
Le 20 avril 1964 Nelson Mandela voulu se défendre et fit un discours de 4 heures
expliquant (entre autre) pourquoi il a recouru à la violence après des années de
tactique pacifique auprès de l’ANC. Dans son discours il dira, je cite :
« Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J'ai combattu
contre la domination blanche et j'ai combattu contre la domination noire. J'ai chéri
l'idéal d'une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes
vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C'est un idéal pour
lequel j'espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour lequel je suis prêt
à mourir. »
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Le verdict est rendu le 11 juin 1964, Mandela et plusieurs autres de ses compagnons
furent accusés (entre autres) d’incitation à la violence et seront condamnés à
perpétuité.
7. Son emprisonnement
Mandela ne fut pas le seul à être emprisonné à Robben Island. Dix autres
prisonniers y seront incarcérés, dont ses amis Walter Sisulu, Ahmed Kathrada, et
Govan Mbeki. Ce petit groupe rejoindra environ 30 autres prisonniers politiques.
Le gouvernement avait jugé bon de les réunir, mais se fut une erreur. A présent
« Robben Island s’est transformée en laboratoire politique et en université » dans
laquelle différents points de vue s’accordèrent.
Au cours des différentes années, il changea plusieurs fois de prison : l’île de Robben
Island, de juin 1964 à avril 1982, puis à Pollsmoor jusqu’en décembre 1988 et enfin à
la prison Victor Verster, jusqu’au 11 février 1990.
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Toutes ces années ne suffiront pas à faire sortir Mandela de la mémoire de tous :
« l’homme se fait lui-même ».
En 1981 aura lieu une infiltration dans le but de libérer Mandela pour pouvoir le tuer
durant sa fuite. Cette action fut dirigée par Gordon Winter, un agent secret sud-
africain, mais les services secrets britanniques ont réussi à la déjouer.
Après son transfert dans la prison de Pollsmoor, pendant les années 1980, le MK
relancera la guérilla causant des dizaines de morts.
C’est aussi cette année-là qu’aura lieu la première rencontre entre le ministre de la
Justice, Kobie Coetsee et Nelson Mandela (à l'hôpital Volks au Cap, où il est opéré
de la prostate). Il en suivra plusieurs autres rencontres durant les prochaines années
qui aboutiront à d’autres négociations.
Sa dernière prison (en 1986) fut quelque peu « luxueuse ». En effet, Mandela fut
confiné dans une villa avec piscine et avait le droit à des visites quand il le souhaitait.
Nelson Mandela fut également le premier lauréat du prix Ludovic-Trarieux (un prix
sur les droits de l’homme) pendant cette période. Etant lui-même privé de liberté,
c’est sa fille qui recevra le prix en son nom.
8. Sa libération
Nelson Mandela était le prisonnier le plus connu d’Afrique et, à l’annonce de son
emprisonnement, des militants du monde entier se sont mobilisés pour le faire
libérer.
Depuis les années 1960, les nations unies protestaient, revendiquaient, appelant à
des sanctions et des revendications de plus en plus grandes et mettant une pression
contre l’Afrique de Sud.
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après 27 ans, 6 mois et 6 jours d'emprisonnement. L'événement a été retransmis en
direct dans le monde entier.
Le jour-même de sa libération, Nelson Mandela fit un discours et annonça, entre
autre, qu’il continuera de se battre pour la paix et la réconciliation avec la minorité
blanche. Il avouera également que la lutte armée n’était pas terminée.
« Notre recours à la lutte armée en 1960 avec la formation de l'aile militaire de l'ANC
était purement une action défensive contre la violence de l'apartheid. Les facteurs
qui ont rendu nécessaire la lutte armée existent toujours aujourd'hui. Nous n'avons
aucune option à part continuer. Nous espérons qu'un climat propice à une solution
négociée existera bientôt, ce qui rendra inutile la lutte armée. » L’objectif principal de
Mandela, rappelons-le, restait et restera tout le long de son combat de donner à la
majorité noire le droit de vote.
Les deux années qui suivirent, Nelson Mandela repris en main l’ANC et la convertira
en parti communiste. Trois jeunes rejoindront le groupe. C’est alors qu’en 1993,
Chris Hani, ancien chef du MK, sera assassiné par un blanc. Mandela lui-même
reprendra la présidence du mouvement.
Le 5 août 1994, en partie grâce à ses nerfs d’aciers, Mandela confirmera les accords
avec le président de Klerk, permettant ainsi à l’ANC de proclamer la fin de la lutte
armée.
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10. Nelson Mandela président !
Nelson fit donc élu président, le premier président noir de la république sud-africaine.
Durant l’un de ses discours, il prononça des paroles du célèbre discours de Martin
Luther King « free at last (enfin libre) ». Dans son discours, il célèbrera également la
fin de l’apartheid dont « doit naitre une société dont toute l’humanité sera fière » ainsi
qu’une nouvelle « nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde ».
Il laissa le vice-président Thabo Mbeki s’occuper de la gestion des affaires
courantes, lui permettant ainsi se concentrer sur sa tâche prioritaire : consolider la
nouvelle unité de la nation, conscient de la situation dans les pays voisins qui
n’avaient, à ce moment, aucune paix intérieure.
En décembre 1997, un an après avoir divorcé avec sa deuxième femme, Nelson
Mandela quitte le pouvoir, peu de temps avant ses 81 ans, dans le but de céder sa
place en douceur au vice-président plus jeune que lui et de veiller à la stabilité
internationale ainsi qu’à l’image du pays. Il laissera derrière lui une économie solide
et plus puissante mais malgré tout, avec encore beaucoup de problèmes liés aux
régime de l’Apartheid à régler. Par la suite il affirmera d’ailleurs qu’il aurait manqué à
son devoir concernant les épidémies du sida fortement présentes en Afrique du Sud.
Nelson Mandela laissera malgré tout l’image d’un grand résistant et d’un grand chef
d’état.
Après son mandat de président, Nelson Mandela prit sa retraite par rapport à sa vie
politique et retourna vivre à Qunu, non loin de son village natal. Là-bas, il se mariera
pour la troisième fois avec Graça Simbine, plus connue sous le nom de Graça
Machel. Madiba, comme il aimait se faire appeler, bien qu’à la retraite, ne reste pas
pour autant inactif. Au contraire ! Il participera à de nombreuses œuvres caritatives et
prendra position sur de nombreux sujets liés à l’actualité nationale et internationale.
Madiba s’engagera particulièrement pour la lutte contre le sida devenue urgente ces
temps-ci. Il reprochera à son successeur Thabo Mbeki de "continuer à débattre alors
que des gens meurent". Il participera à plusieurs conférences internationales sur ce
sujet, ainsi qu’à des concerts qui financeront sa lutte. Après cela, il deviendra
« invisible » mis à part quelque apparitions de temps à autre montrant qu’il est
toujours en vie. Par la suite, il sera nommé ambassadeur de bonne volonté de
l'agence de l'ONU pour l'éducation et la culture en 2005, puis ambassadeur de la
Conscience d’Amnesty Internationnal en 2006.
L’une des dernières fois que Mandela enverra un message au monde entier, ce sera
à l’occasion de la mort de son fils, tué par le sida le 6 janvier 2005. Par la suite, il fera
encore quelques rares interventions exprimant son point de vue sur divers sujets.
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12. Décès de Nelson Mandela
13. Conclusion
Nelson Mandela fut un leader politique d’Afrique du Sud. Il a combattu toute sa vie
contre la domination de la minorité blanche et les discriminations de l’apartheid que
subissaient les noirs de son pays. Toute sa vie il aura chéri l’idéal d’une société
juste, choisissant d’abord une opposition non-violente (inspiré de la doctrine non-
violente de Ghandi) puis optant finalement pour une lutte armée. Nelson Mandela fut
partisan du parti politique ANC (African National Congres), puis dirigeant du MK
(uMkhonto weSizwe), son armée « secrète », ses révoltes l’auront mené derrière les
barreaux. Son histoire s’est répandue dans le monde entier pendant que lui passait
de prison en prison sans jamais baisser la tête. Il se fit entendre depuis sa cellule.
Il fut finalement libéré après 27 ans de prison. Sa lutte l’aura mené au plus haut
poste du pouvoir, la présidence de son pays, ce qui lui aura permis de poursuivre la
mise en place la transition entre le régime d’apartheid et une véritable démocratie.
Devenu une véritable icône, il aura ainsi gagné le respect et la reconnaissance de la
communauté internationale. Il reçut même le prix Nobel de la paix.
Il restera pour tous le symbole de la lutte antiapartheid, le symbole de la lutte contre
le racisme et pour une société multiraciale en paix.
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14. Bibliographie
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15. Illustrations
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Panneau interdisant l’accès d’une plage aux noirs, aux métis…et aux chiens.
Le Mahatma Gandhi
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21 mars 1960: Massacre de Sharpeville
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Les prisonniers se trouvent dans la cour de la prison de Robben Island
5 aout 1994 : Nelson Mandela confirme les accords avec le président de Klerk
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27 avril 1994 : Nelson Mandela est élu premier président noir d’Afrique du Sud
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Nelson Mandela assiste à la coupe de football en son honneur pour ses 81 ans
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16. Résumé
Nelson Mandela est un homme qui a marqué notre histoire. Né en Afrique du Sud
(Mvezo) après la première guerre mondiale, dans un climat empli de discriminations
et d’oppressions blanche sur la communauté noire.
Inspiré par Gandhi, Nelson Mandela est devenu un fervent défenseur des droits de
l’homme. Celui-ci prônait une société égalitaire et juste envers tout homme, blanc ou
noir. C’est ainsi qu’il fera, entre autre, passer le droit de vote aux africains.
Dans la première partie de sa vie d’adulte, Nelson fit des études d’avocat et rejoignit
le Congrès National Africain (ANC) en 1943, lui permettant d’entrer activement dans
la lutte contre les droits inégalitaires entre les hommes de son pays, dominés par les
blancs alors en minorité. Cette discrimination porte le nom d’apartheid.
Suite à une manifestation passive désastreuse qui fera de nombreux morts, Nelson
créera une organisation paramilitaire qui finira par le condamner à la prison à
perpétuité.
Les années passantes, les mentalités changeantes et les militants se faisant
entendre, il fut libéré sans conditions au bout de 27 ans.
En 1993, son travail et sa lutte contre l’apartheid furent reconnus auprès du monde
entier. Nelson et le président de Klerk reçurent ensemble le prix Nobel de la paix.
Et c’est en 1994 que Nelson Mandela, après les premières élections régionales
multiraciales, fut élu président de la république sud-africaine. Certainement un bel
aboutissement et une très belle reconnaissance de son engagement envers son
pays.
Nelson retournera pour sa fin de vie dans son village natal mais restera actif jusqu’à
sa mort à l’âge de 95 ans en continuant de s’exprimer, entre autres, face au monde
entier sur le sujet du sida.
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