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Compte rendu de lecture:

Le siècle des possibles, une histoire personnelle de la France ;


Emmanuel FUREIX

Introduction :

Ce siècle nous semble à la fois familier et inconnu.


Cette familiarité est littéraire et artistique et politique

Splendeurs et misères de la modernité


Premier siècle à s’être lui-même désigné
-siècle de la politisation : avec violence et discontinuité politique mais aussi vote, sociabilité et
rituels
-siècle de l’industrialisation:pas Rév mais mécanisation industrielle, concentration urbaine,
mobilités et standardisations des produits ex:Haussmann, Pasteur, le journal…
-siècle d’une Rév du tps et de l’espace:chemin de fer, culte des morts et naîssance de l’histoire,
empire colonial…
Volonté farouche de mieux se connaître : enquêtes de toutes formes
→ Siècle des Rév multiformes mais ne contient pas la modernité du siècle suivant
Siècle qui a vécu à mille vitesses

Le siècle des possibles


politique : pas linéaire, infinité et multiplicité d’histoires possibles

Les fils rouges du siècle


-présence de la mémoire révolutionnaire
-hantise guerre civile et nostalgie permanente de l’unanimité
-ombre du Premier Empire : nostalgie glorieuse et héritage politique compliqué
-expérimentation tous azimuts : éclectisme
-question de la nation et de ses contours changeants

La mosaïque France en 1814


diversité d’une nation multiple, bigarrée, divisée
-union: systèmes administratif, juridique, monétaire, fiscal et métrique, guerres napoléoniennes
-division : par villages, dialectes, culture, pratique religion, plan économique et sociopolitique

Première partie:Les monarchies à l’âge du romantisme : 1814-1848


Intro :âge monarchies constitutionnelles dites censitaires, expérience nouvelle mais limitée
Restauration : monarchie de quasi-droit divin
Monarchie de Juillet :contractuelle
Moment
• de l’apprentissage du parlementarisme
• rationalisation des techniques de gouvernement
• d’invention démocratique
Siècle imprégné d’un puissant mouvement culturel, le romantisme (2 facettes contradictoires)
• Réaction négative à la Révolution et au régicide de 1793
• Du côté du libéralisme, accompagne Rév de 1830, progrès, peuple fraternel...
Chapitre 1:La Restauration, instable compromis
un retour à Ancien Régime?ou une « restauration de la Révolution »Louis DE BONALD

I)Une naissance dans la défaite

➢ Les bourbons et les « fourgons de l’étranger »


Restauration née défaite et invasion(en 1814 et 1815 plus fort encore)
Frontières France réduites(niveau de 1792 puis 1791 avec Traités de Paris)
Restauration : une voie de sortie pour les alliés, pas vœu populaire mais plutôt lassitude de l’Empire

II)Ni absolutisme, ni libéralisme

➢ Louis XVIII, roi de la réconciliation ?


Se veut plutôt un roi père ou médecin, aux antipodes des anciens rois de guerre
a appris à composer avec les circonstances
s’autoproclame roi de France en 1795
converti peu à peu à un compromis nécessaire avec héritages de la Révolution
Principes exposés dans déclaration de St Ouen le 2 mai 1814
compromis subtil: monarchie limitée par la Charte constitutionnelle de juin 1814(pas parlementaire)

➢ La Charte fondatrice
octroyée par Louis XVIII, marque sa volonté de
• « renouer la chaîne du tps »(effacer la parenthèse révolutionnaire)
• se placer dans une légitimité traditionnelle : divine providence
• réaffirmer l’autorité royale dans sa plénitude
• rétablissement de la noblesse
Mais reconnaît héritage juridique et judiciaire de la Révolution : égalité devant la loi, libertés
individuelles, Code civil et pénal napoléoniens, jurys d’assises et légion d’honneur

➢ L’impossible équilibre monarchique


gouvernement représentatif mais monarchie non parlementaire
Couronne :essentiel pouvoirs exécutif et législatif (lég partagé par Chambre des Députés et Pairs)
équilibre extrêmement fragile de par :
• par les provocations des « ultras » en 1815:hostiles à Charte (partisan droit divin)
• le retour d’un catholicisme de combat favorable union du trône et de l’autel
dès 1814, po impopulaire de resacralisation de la société
• propagation de rumeurs, surtout dans campagnes(ex:rétablissement dîme et droits féodaux)
→Fragilité du Régime est multiforme, rendant possible retour Napoléon

Chapitre 2:Des Cent-jours au centrisme

I)Le retour de l’Aigle


marche fulgurante entre le 1et et 20 mars 1815 où Napoléon débarque au Golfe de Juan puis aux
Tuileries, chassé croisé avec Louis XVIII
→Derrière se profile un nouveau projet politique:libéraliser l’Empire avec l’Acte additionnel aux
constitutions de l’Empire rédigé par Benjamin CONSTANT
Références aux valeurs de 1789 mais virulente réaction des Alliés et défaite Waterloo : capitulation.
Alliés : solution Bourbonienne, retour Louis XVIII et exil Napoléon
Profonde instabilité politique années 1814-1815:émergence des figures de « girouette » comme
TALLEYRAND « Ce n’est pas moi qui trahis, ce sont les évènements qui à caque instant nous
trahissent ! »
Ruptures politiques brisent des trajectoires de vie et des carrières (fonctionnaires et soldats)
II)La Terreur blanche
Juillet 1815: recharge contre-révolutionnaire, nature du régime redéfinie

➢ Un nouveau cycle de vengeance


violences de cette terreur surtout dans Terres Midi à été 1815 : plusieurs centaines victimes (soldats,
femmes, protestants)

➢ Plus royalistes que le roi


volet administratif: « Chambre introuvable » (ultraroyaliste, défendent souveraineté Dieu sur ordre
social, attachés corps intermédiaires traditionnels) lors élection députés en 1815
Politique d’épuration administrative (env 1/4 des fonctionnaires) et justice d’exception(lois
prévôtales)
12 janvier 1816 : loi d’amnistie bannit plupart anciens conventionnels régicides
1816 : adoption de la « loi mémorielle »
François Régis DE LA BOURDONNAYE « Il faut des fers, des bourreaux, des supplices »
Réaction : multiplicité rumeurs et peurs
5 septembre 1816 : Louis XVIII dissout chambre introuvable

III)Un intermède centriste

➢ Changement de cap législatif


Dominée par le courant des « institutionnels », regroupe libéraux modérés
Dominée par deux présidents du Conseil : Duc de Richelieu et Elie Decazes
Politique proche du libéralisme doctrinaire:transaction entre des temps et des principes contraires
Société nouvelle : égalité civile et reconnaît pouvoirs particuliers des élites fondés sur la raison
Decazes « Royaliser la nation et nationaliser la royauté »
Adoption lois libérales : De Serre en1819 (liberté presse), Gouvion-Saint-Cyr en 1818 (armée de
soldats et conscrits)
Libéralisme éco tempéré (déréglementation commerce intérieur, protection marché intérieur)

➢ L’essor de la philanthropie
Amour du prochain, affection naturelle et pas quête de salut
Création œuvres et sociétés, privilégie moralisation comportements, logiques prévoyance et épargne
1818 : création Caisse d’épargne à Paris
Philanthropie vise les pauvres et exclus de la société (esclaves noirs et prisonniers)
Philanthropie libérale diffuse nouvelles méthodes d’enseignement (mutuel ou lancastérien), au
primaire et pour adultes
1815:Société pour l’instruction élémentaire par Joseph Marie de Gérando
Moment libéral:émergence nvelles manières appréhender la société, réhabilité philantropie, renouer
l’ancien et le nouveau autour raison et moralement
Cependant résistances, raidissement monarchie autour 1820

Chapitre 3 : L’échec de l’utopie réactionnaire

I)Le retour de la droite

➢ Une menace révolutionnaire ?


d’où durcissement réactionnaire car société serait menacé par résurgence Révolution : signes
• récits de vétérans
• objets à l’effigie de Napoléon
• rumeurs messianiques annonçant retour Empereur
• Ancien Constitution de réseaux de sociétés secrètes (carbonnari notamment, comme 4
sergents Rochelle)
• attentat contre Duc de Berry ds nuit 12 au 13 juillet 1820(neveu Louis XVII,espoir dynastie)
Solution ultras: retour aux principes fondamentaux de la société d’Ancien Régime

➢ Dé-révolutionner la société
Remplacement d’Elie Decazes par duc de Richelieu
Lois d’exception printemps 1820 (censure, suspension libertés individuelles)
Projet po ultra : plus longue durée et ampleur
utopie réactionnaire
moment de reconquête cléricale de la sté (missions religieuses et processions), discours d’expiation
et repentance crimes Rév
1825 : loi précisant limites juridiques du sacré, sur le sacrilège religieux
Sacre de Charles X à Reims en 1825
réaction catholique entraîne réaction aristocratique(réparer déclassement social)ms en partie avortée

II)L’échec de la greffe

➢ Les résistances du corps social et politique


d’abord institutionnelles et po voire politiciennes
• rejet projet loi droit d’aînesse
• droite divisée entre « ministériels » et membres de la « contre-opposition »
• Chambre députés dominés par libéraux (pas réaction po)
St informelles venant op publique au sens large :
• dvpmt anti-cléricalisme (Tartuffe, charivaris)
• nvx rituels protestataires po en lien ac vie parlementaire (eterrements d’opposition, premiere
gde campagne de banquets libéraux en 1830)
→Emergence d’une op publique nvelle, pas que corps électoral : se donne à voir ds espace urabin,
réagit actualité parlementaire
→Reflète gds bouleversements intellectuels du tps et conversion du romantisme de contre
révolutionnaire vers le libéral ds années 1825-1830.

➢ L’étincelle des 4 ordonnances


résistances : intransigeance de Charles X
parenthèse modérée en 1828, offensive en 1829 :choix d’un gouv réactionnaire (provocation)
Chambre des députés s’oppose à ce pg, en fait part au roi (Adresse des 221, mars 1830)
Charles X : coup d’État légal : dissout Chambre députés ms réélection des libéraux ensuite
Décrète 4 ordonnance du 25 jullet 1830 :
• nvelle dissolution de la Chambre
• nveau mode de scrutin
• rétablissement censure
• suspension de ts les jouranux d’opposition
→Débouche sur « 3 glorieuses » le 27,28 et 29 juillet, rév liberté ouverte sur multiplicité possibles

III)La Rév de 1830

➢ La brèche des Trois Glorieuses »


initiée par protestation des journalistes libéraux, suivie attroupement d’ouvriers, artisans, vétérans
Gde Armée et étudiants (polytechniciens)
→« Peuple de Paris » construit imp réseau barricades : nveau type d’insurrection populaire
Malgré répression, triomphe t prise des Tuileries le 29 juillet (symbole drapeau tricolore)
→a créé un vide et incertitude profonde sur nature régime désiré
→Mot « liberté »omniprésent mais sens différents selon acteurs

➢ La récupération des élites


Troisième tps Rév 1830, élites libérales font appel Duc D’Orléans, apparaît comme caution
révolutionnaire (type gd seigneur libéral, cousin Charles X)
Accepte devenir roi des Français (pas de France) 7 août 1830 (avant:lieutenant général du royaume)
Charles X contraint abdication le 2 août puis à exil→Chateaubriand « Le temps des rois est passé »

Chapitre 4 : contractualiser la monarchie.

I)Un régime « bâtard »

➢ Une monarchie élective


monarchie contractuelle et élective : exp nvelle
« bâtard » pr Chateaubriand car mélange souveraineté barricades juillet et autorité royale affirmée
hybridité régime s’incarne en Louis Philippe : personnalité d’un gd aristocrate et d’un roi citoyen
→Malgré cela, régime surdéterminé par doctrine po, philo du libéralisme conservateur

➢ La raison souveraine
s’incarne ds concept Guizot : souveraineté de la raison (pas divine, pas populaire dc pas droit vote)
traduction sociologique : gouv des notables (bourgeois ou aristocrates, prop fonciers ms inflexion)
excepté les « capacités » (svt hauts fonctionnaires intellectuels)
doctrine du « juste milieu » (devise Garde nationale : « Liberté et ordre public »)
d’abord décisions arbitrées profit liberté, puis de 1831, surtout de 1835, logique de conservation ou
de résistance l’emporte

II)Réconcilier la nation

➢ Réformer sans révolutionner


premières années : ambitions réformatrices, surtt sur plan institutionnel
Charte de 1814 révisée (marginalement) : inflexion parlementaire du régime, ↓cens électoral
→Change institution symbolique du pouvoir et sté plus que règles de droit
Obj Louis Philippe :réconcilier Français autour mémoires et parcours contradictoires(parfois réussi)

➢ Créer une mémoire nationale


mémoire:héritage révolutionnaire+impérial+Ancien Régime
drapeau national:tricolore, Garde Nationale ranimée, Panthéon rétabli(temple gloire civique),
instauration fête nationale (trois Glorieuses)
→Légitimité régime:ds pst et passé des Rév et ds longue durée monarchie:Musée histoire de France
Période napoléonienne pas oubliée (plus crainte puisque mort) : replace statue et retour cendres

III)Un libéralisme conservateur

➢ Stabiliser et moraliser la sté


Vaste pg réformes libérales début années 30 : recomposer tissu social post-révolutionnaire
réformes traduisent tensions singulières libéralisme fr(hésitations liberté/ordre,intérêts ind/
collectifs...)
1831 : loi étend suffrage échelon municipal plus qu’à échelon national (apprentissage vote)
« descente de la po vers les masses »Maurice Agulhon
années 1830 : imp législation d’esprit philantropique :
• réforme Code Pénal en 1832 (terme supplices Ancien Régime, circonstances atténuantes)
• 1838 : loi sur asiles d’aliénés:progrès médicalisation sté et conditions internement
• 1833 loi Guizot sur instruction publique (écoles primaires ds communes et normales ds dép)
instruction conçue comme garantie ordre social, effets tangibles (+alphabétisés)
• 1841 : loi sr travail enfants (pas si moins 8 ansds mines, pas si moins 12 de nuit)

➢ Libéraliser l’économie
ens réformes éco:accompagnement par l’État croissance industrielle(fr:libéralisme pragmatique)
• encouragements ds création stés industrielles et commerciales
• régime juridique des faillites assoupli, comme celui des brevets
• Etat à avant garde de l’invention photographique (achète brevet) : un des premiers
phénomènes de mondialisation culturelle

➢ Unifier le territoire
modernisation transports: entreprise ds années 1830-1840, au service unification marché national.
→Réseau routes royales et départementales, des canaux entretenu, renforcé, modernisé
→Apparition réseau messagerie téléphonique et du réseau ferroviaire : « révolution ferroviaire »
(d’abord service industrie minière et manufacturière, est graduelle)
Train et locomotive fascinent et effraient, cadre légal précisé ds années 1840
1842:loi sépare infrastructures du ressort État et superstructures (gérées par compagnies privées)
→Juste milieu

Chapitre 5 : L’Esprit de Juillet et ses remises en cause

I)L’esprit de Juillet : un esprit frondeur ?

➢ La parole protestataire
atteint apogée ds premières années règne:entre 1830 et 1834
Se traduit par :
• floraison et durcissement d’une presse d’opposition, y compris républicaine
• multiplication caricatures visant le souverain (ex poire pr visage Louis Philippe)
Sort spécifique parole ouvrière : accède pr 1ère fois à autonomie (presse spécifique)
• manifestations anti-cléricales multiformes (curés subissent charivaris, gestes vandalisme..)
• s’inscrit ds un horizon européen, mvmt en faveur d’une « europe des peuples »(pas des rois)
rév européenne : libérale, nationale, constitutionnelle, démocratique et sociale (contenue)
cette volonté se heurte à timidité du régime qui prône non intervention

➢ Les voix populaires


Multiplication coalitions ouvrières (ancêtre grève : sur salaires, tps L, invasion mécaniques)
résurgence du « luddisme » ds secteur imprimerie et textile
Mvmt ouvrier de plus en plus encadré par stés de secours mutuels.
Manifs frondeuses dominées par La Sté des amis du peuple, puis des droits de l’homme ms aussi
Association libre pr l’instruction du peuple…
→Regard sur Rév de 1789 modifié par celle de 1830

II)Utopies et hétérodoxies

➢ Le catholicisme libéral
fermentation des idées ds contecte 2nd romantisme (liberté)
utopies : proposent transformation radicale sté post révolutionnaire
hétérodoxies : pensées dissidentes et recompositions religieuses, vite condamnées par « autorités »
traditionaliste au début Restauration, glisse à gauche vers 1830 (pr liberté) : fonde L’avenir
années 1830: formation église schismatique autour abbé Chatel,contours révolutionnaires (disparaît)
➢ Les socialismes « utopiques »
axés sur question sociale, diffusion imp ds années 1830
• refusent individualisme né Révolution et aspirent à une sté fondée sur harmonie et
communauté des ind (coeur : producteurs)
• ambition de fonder une religion nvelle centrée sur humanité et fraternité
Projet commun ms plusieurs courants
• courant saint simonien : premier à apparaître, inégalité ds sté fondée sur capacités
• autour Charles Fourier, épanouissement passions individuelles pr harmonie universelle
• autour Etienne Cabet: sté égalitariste,fondée sur communauté des biens(début communisme)
Ts ces imaginaires sociaux se st diffusés graduellement , créé sorte horizon d’attente et d’espérance
ds monde ouvrier manifesté par idées mobilisatrices (« association » et « organisation du travail »)

➢ Naissance du féminisme moderne


permis par ces socialismes utopiques, vise émancipation civile et po des femmes
au sein st simoniens : émergence voix pr défendre cause des femmes prolétaires
qques figures : Claire Démar, Pauline Roland, Flora Tristan
effervescence se heurte à résistance croissante régime(réflexe de peur,défense sociale et réaction po)

III)Face aux « barbares »:le conservatisme social

➢ La peur des prolétaires


classes laborieuses nvelles, des villes, devenues bouc émissaire sté bourgeoise : « nvx barbares »
→fruit d’une nvelle forme pauvreté (paupérisme : liée à industrialisation et urbanisation) décrite par
observateurs sociaux du tps (philanthropes, économistes, médecins...)qui ont fantasmé porosité
entre misère sociale et criminalité
peur sociale captée par régime Juillet à occasion de l’insurrection des canuts lyonnais en nov 1831
(pr reconnaissance salaire minimum,négociations rompues produisant une révolte puis insurrection)
hébétude face à cet évènement inouï, puis répression,moment cristallisation figure barbare moderne

➢ Le choix de la répression
5 et 6 juin 1832 : émeute républicaine est refoulée ds sang (env 300 morts)
avril 1834 : nvelle insurrection républicaine sévèrement réprimée (caricature Rue Transnonain, le15
avril 1834 de Daumier)

IV)La fin de Juillet

➢ Le durcissement du régime
tirant parti d’une multiplication d’attentats contre Louis-Philippe (ex de celui de Fieschi)
réaction très nette contre l’esprit révolutionnaire d’abord toléré
lois liberticides de 1835 : censure sur dessins, gravures et spectacles,durcissement peines contre
délits de presse (proscription mot républicain)
se prolonge ds années 1840 : années Guizot : années d’immobilisme, inflexibilité face
revendications réformes sociales (nvelle organisation du L) et po (extension suffrage)

➢ Une crise éco, po et morale


blocage social et po doublé à fin années 1840 d’une crise éco et financière, de subsistance
traditionnelle (alimentaire car mauvaises récoltes et industrielle)
A cela se surimpose profonde défiance populaire à égard Etat fiscal (été rouge de 1841)
S’y ajoute une crise morale du régime qui se manifeste par des crises de corruption
Cette triple crise crée les conditions de possibilité d’une Rév.
Personne n’attendait un basculement aussi rapide ni aussi générationnel en Europe excepté quelques
uns comme Tocqueville : « Je crois que nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan »
Deuxième partie:Entre ordre et révolutions : 1848-1871

Introduction
long cycle po ponctué d’expérimentations plus ou moins avortées et de retours à l’ordre
inclut plusieurs formes po (Rép démocratique, d’ordre, »illibérale », communaliste, Empire)
Entre 2 crises, basculement + ou – visible à multiples échelles : idée modernité et chose
Se manifeste sur de multiples fronts
Regards des histoiriens st contrastés sur Deuxième Rép
• un moment de vague illusion lyrique brisée par lutte cl et guerre civile
• une forme d’exp originale, ouverte sur multiplicité possibles, Maurice Agulhon
Rév 1848 : combinaison assurément nvelle entre démocratie, rép et émancipation sociale

Chapitre 1 : 1848, la possibilité d’une Rép


Personne ne s’attendait à basculement aussi fulgurant en fév 1848.
Moins 3 jours : monarchie abattue, une Rép (deuxième) est fondée
Rév s’opère ds sentiment trompeur d’unanimité sociale
Conflit sur sens Rép et Rév en cours :
• Karl MARX : La rév doit -elle conduire à « la subversion de la forme de l’Etat » ou à « la
subversion de la sté bourgeoise » ?
• Christophe Charle : « un moment inouï de rencontre brutale entre un passé qui résiste, un pst
insaisissable et un futur conflictuel »

I)Février 1848 : une Rév lyrique ?

➢ Comment bascule t-on en révolution ?


Naissance troubles: interdiction par gouv Guizot d’un banquet réformiste à Paris (déf espace public
légitime en jeu)
Conduit à manifs protestation les 22 et 23 fév se terminent par fusillade:point de non retour
• Marque appel aux armes, érection premières barricades, combats concentrés au centre Paris
• Les insurgés appartiennent univers sociaux différents : réactive mythe « peuple de Paris »
• En même tps, ralliement Garde Nationale
→Louis-Philippe abdique le 24, contraint à exil
→Appropriation espaces de pouvoir par peuple insurgé, insurrection devient rév (régence récusée)
→Pression populaire : évite tte dépossession, impose solution républicaine

➢ La Rép et ses symboles


Débouche sur nomination gouv provisoire, dominé par Alphonse de Lamartine.Ce gouv
• exprime différentes nuances de l’opposition républicaine (du modéré au socialisant)
• proclame la Rép (qu’il « veut la Rép », attente sanctio populaire à venir) le 24 au soir :
transfert profond de souveraineté
La souveraineté populaire se marque par gestes violence symbolique (autodafé symbolique trône,
bustes et portraits exécutés…)
Question couleur du drapeau national : volonté des insurgés du rouge ms victoire tricolore.
Rép cherche s’incarner ds figure symbolique:concours pr« figure de la Rép » en mars : 2 Marianne
• une au bonnet phrygien, fougueuse et dénudée : républicains avancés
• figure féminine, sage, sans bonnet phrygien : républicains modérés
→2 imaginaires concurrents de la Rép s’affrontent déjà

II)Expérimenter la démocratie

➢ L’effervescence démocratique
Deuxième Rép : tps d’explosion démocratique, fête, liberté, humanitarisme, fraternité
Nouveau Régime décalaré le 4 mai : révolution :
• du droit:abolition peine mort en matière po, titres de noblesse et esclavage ds colonies fr,
proclamation « SU » 2 mars (9 millions électeurs) ms vote svt communautaire, pas secret
moment d’effervescence et de politisation
Assemblée constituante : dominée par Républicains modérés voire très, pas trop contestation
• des pratiques : floraison de « clubs » (autre modalité souveraineté populaire),+ 250 ds Paris,
+50 000 pers, se regroupe par métier, quartier ou sexe

➢ La fraternité à l’ordre du jour


moment fraternité et concordance sociale : ouverture de possibles, entrée de chacun ds histoire
devenue accessible et universelle
Connotation en partie religieuse et romantique, Eglise se rallie tacitement à 1ère Rép
Religion fraternité trouve traductions po multiples (socialisme chrétien et christianisme social)
Aussi fraternité peuples : « printemps des peuples », esprit révolutionnaire gagne ens Europe
→Fraternité cosmopolitique

III)Les dissonances

➢ La question sociale
Derrière cela, des fractures
• question sociale divise les Républicains
• divisions sur nature Rép espérée
• pressions foule pr droit travail: droit travail pr ts, création Commission travail (vite dissoute)
Mesures sociales st assez modestes :
• tps travail réduit à 10h(Paris), 11h en province (ms bcq travail à tâche)
• création ateliers nationaux:pallier chômage(critiqués par conservateurs«râteliers nationaux»)
Équilibre entre Rép du droit et Rép sociale brisé au printemps 48 sur 2 fronts :
• pression fiscale : « 45 centimes », plus ds campagnes, protestations, Rép associée à impôt
• ouvriers parisiens:dissolution ateliers nationaux 21 juin 1848:erreur éco pr modérés, foyer
agitation, accélère guerre sociale devient guerre civile avec insurrection juin 48 à Paris

➢ Les journées de juin 1848


entre 20 et 50 000 pers, de ttes les couches du monde ouvrier parisien
→Réponse à dissolution ateliers nationaux et Rép dominée par notables
Insurgés mus par « haine des aristos », défense Rép démocratique et sociale (droit à existence,
travail et asso ouvrière)
De chaque côté des barricades défend une Rép (de la loi ou de idéal socialiste et démocratique)
→Qualité de citoyen qui est en jeu
Malgré tentatives conciliation, combats violence inouïe, surtt côté répression : 1500 insurgés
fusillés et 12 000 arrêtés (400 transportés en Algérie)
→ Violence au nom peur sociale, des barbares
Insurrection juin 48:puissant traumatisme collectif, influence décisive pr avenir Rép
• Terme légitimité culture ouvrière des armes et insurrections
• Instaure (ds sang) Rép réduite à forme du droit
• violence civile suscitée dégoût

Chapitre 2 : De l’ordre républicain à l’ordre impérial

I)L’autre Deuxième Rép

➢ Sa redéfinition après juin1848


Rép se redéfinit comme un sens d’ordre, autour royalistes et républicains modérés
Abandonne ambition démocratique et sociale, forme po dont libertés réduites dès juillet 48 (presse,
clubs, pas femmes)
Constitution adoptée en nov 48 par Assemblée élue en avril,nature hybride (1ère Rép et modèle am)
→Législatif : une Chambre élue au SU : Assemblée nationale
Exécutif : psdt Rép élu au SU direct
Vise équilibre pouvoirs au risque paralysie
→élection 10 déc 1848 triomphe Louis-Napoléon Bonaparte, soutenu par« Parti de l’Ordre »
Vote résulte logiques multiples en partie contradictoires
• nom, espoirs déçus, défense notables
• vote défiance paysans pr Rép perçue comme citadins et notables,dimension insurrectionnelle
Reflète profondeur la circulation légende napoléonienne ds campagnes

➢ La Rép du prince et le « spectre rouge »


Rép visage paradoxal : dominée par un Bonaparte et des monarchistes (plan législatif)
Carte électorale montre 2 France clairement opposées :
• F du parti de l’Ordre : Nord, Ouest, Lozère, partie sillon rhodanien
• F « rouge », des villes : Limousin, partie Alpes et midi méditerranéen
→Se superpose partiellement aux options religieuses (catho : pr ordre, souvenirs Réc, prop)
La nvelle Assemblée (dominée par républicains) réprime manifestation démocrate socialiste juin 49
→La couleur rouge est désormais pourchassée
Cette Rép d’ordre déploie mesures réaction religieuse et po (défont édifice 48)
• reconquérir influence Église (loi Falloux)
• SU restreint (moins 3 millions électeurs avec loi 31 mai 1850)
• tentative de prophylaxie sociale, but : empêcher guerre civile
Rép contesté par psdt lui mêm
→Pr maintenir pouvoir, Coup d’État 2 déc 1851:opération« Rubicon » et rétablissement SU

II)Le retour de l’Empereur

➢ Opération Rubicon
Résistance inégale : faible Paris (ms qques martyrs), plus imp ds dép de provinces dominés par
«démoc-soc » et ds sud est France (+700 communes mvmt insurrectionnel au nom Loi, Constitution
violée et contre notables ds dimension po et sociale)
Coup Etat confirmé et avalisé par plébiscite quasi-unanime
Janv 52 : adoption nvelle Constitution, répression impitoyable
Second Empire proclamé en déc 1852 et rétablissemnt dignité impériale :Napoléon III

➢ L’Empire de Napoléon III


Régime très controversé ds mémoire et historiographie républicaine
Napoléon III : image noire ms exp po: régime original:« démocratie illibérale » et césarisme
démocratique (principes autorité et souveraineté populaire)
Evolution entre Empire autoritaire (années 1850) et de plus en plus libéral (à partir 1860)
→Moment marqué modernisation sociale intense

III)La machine po impériale

➢ Dans l’ombre de Napoléon


Machine po impériale:construction personnelle
• basée sur figure charismatique (héros providentialiste), approfondie fin 2ème Rép (lors
voyages en province)
• cultive légende napoléonienne (fête nationale 15 août)
• régime moule graduellement ds formes de monarchie

➢ Un régime autoritaire
principe autorité au cœur Constitution 1852
→Concentration des pouvoirs : pouvoir exécutif et législatif concentré sur Empereur (Assemblée :
instance subordination, Sénat et conseil d’État nommé), incarne la nation et est responsable, rapport
direct avec le peuple (pas instance rpstatives)
→Contrôle po omnipst : pyramide admiistrative efficace (ministres, préfets, procureurs généraux)
Régime réprime ttes formes dissidence par censure et autocensure presse, arrestations masse
→Rend opposition quasi-muette ds 1ères années règne sauf stés secrètes ou pamphlets clandestins

Chapitre 3 : Le Second Empire et la modernité


Modernité pas une évidence au XIXème (mvmt culturel, éco et po)
Rapport au futur a basculé graduellement (valorisation et espérance ds progrès)
Se diffuse progressivement cl populaires sous poids multiples exp (technique, circulation ho…)

I)Réviser la Conception de la France

➢ Une nouvelle assise sociale


Assise sociale hybride : partie des élites anciennes, nvelles, paysannerie et fraction monde ouvrier
→S’agit fonder une sté « moderne », mouvante ds alliances au fil tps et capable susciter
(modestement) mob sociale ascendante
• Un 1ers soutien régime: Eglise catholique (contrôle social imp, création congrégations) ms à
éclipses
• Armée : soutien « naturel » et stable, immense prestige
• Notables tradi : comportement ambivalent, noblesse occupe place imp ds corps po
• →Elites éco nvelles, particulier industriels : intérêts partagés
• →Autre socle plus massif : paysannerie (diverse : défense petits contre gds)
• Une fraction des ouvriers (amélioration condition matérielle et symbolique)
Attention pas adhésion globale : grèves multiplient et tentation AIT

➢ Gloire nationale et ambition coloniale


Socle alchimie sociale du bonapartisme
Empire signe retour à po de puissance, plus quà conception fédérative Europe
1-Engagement ds Guerre Crimé 1854-55, côtés Empire Ottoman très meurtrière
2-Campagne d’Italie 1859-60 contre Autriche, rattachement Savoie+Nice à F, unité Italie par Nord
3-Cherche accroître influence fr en Orient (inauguration Canal Suez avec impératrice Eugénie,
modernisation système colonial en Algérie:terme exactions plus criantes:veut futur royaume arabe)
4-Po coloniale de gloire nationale: nvelles conquêtes ou extensions (Sénégal, Cambodge,
Cochinchine, Nvelle Calédonie, concessions en Chine)ms échec au Mexique

II)Ouvrir, circuler, inventer

➢ La croyance technicienne
Projet plus large de modernisation éco : reposant aussi sur stratégie coup théâtre permanent,
s’incarne ds discours de Bordeaux en oct 1852
→Foi ds pst et projection ds avenir, pragmatisme anti-idéologique, croyance technicienne, gds
travaux, unification territoire, ambition nationale et impériale+projet réorganisation sociale

➢ L’unification du marché national


par extension réseau ferroviaire : sous compagnies concessionnaires et investissements des
particuliers par garantie d’État sur obligations, par rév du crédit (nvelles structures bancaires
naissent et y participent et aux mines par prêts lg terme, banques de dépôt créées), dvpmt Bourse
→Naissance Kisme industriel réduit à qqes secteurs et familles
Attention : spéculation entraîne faillites et culte argent

➢ Ouverture commerciale et fétichisme de la marchandise


extension marché par ouverture du marché ext, rompt ac tradition protection industrie nationale
→Libre-éch : « Coup d’État douanier »1860
Cette ouverture concurrentielle se met en scène lors d’expos universelles

➢ Repenser la ville
Rév urbaine ds années 1850-60 d’abord Paris puis province, auj identifiée à Haussmann
→Repose sur invention d’un urbanisme de circulation, d’éch, d’équipements et de prestige
• Aussi manière répondre pathologies urbaines (entassement, insalubrité, morbidité)
• Manière implicite réprimer ou prévenir tte insurrection (gdes avenues, casernes)
→Immense chantier fait de gdes percées (Rue Rivoli et boulevard Sébastopol), (re)construction
gares parisiennes
-Espace parisien révolutionné par annexion communes suburbaines :« Gd Paris » en 20
arrondissements
-Construction d’équipements de prestige (Opéra, gds magasins, mairies, théâtres, parcs, jardins…)
-Immeuble haussmannien s’adapte culture matérielle bourgeoise
→Provoque transformations socio-culturelles profondes: clivages sociaux est/ouest Pais, expulsions

III)Cultures et sensibilités : une recomposition

➢ Académisme, avant-garde et censure


Ds domaine culturel, académisme et éclectisme dominent, entretenu par Commande Beaux-Arts
→Tt ne se réduit pas à un art officiel figé ou goût bourgeois douteux (Offenbach crée opérette)
→Émergence nvelle génération d’artistes, peinture surtt, entrent frontalement en dissidence avec
l’ordre dominant (Monet, Renoir, Degas…) , brisent codes vers réalisme puis impressionnisme
1863 : « Salon des refusés » comme Déjeuner sur l’herbe Manet crée scandale esthétique et po
→Censure implacable sur littérature, po et morale, vise tte atteinte à ordre social ou religieux

➢ La naissance d’une culture de masse


prémices ds années 1860, apogée Xxème
→Culture marchande, industrielle, sérialisée et pr large public alphabétisé
Monde édition impulsion notable (Hachette, Larousse, Lévy…), livres illustrés à kiosque gare
Image : avènement des « photo-cartes » : démocratisation relative de ce médium
Avènement «civilisation du journal»: entrée ds un nveau «régime médiatique»,vente au numéro
→Avec dvpmt presse masse, culte du divertissement et du fait divers, transforme contenu info
Invention du roman-feuilleton sous monarchie de Jullet puis se prolonge et s’approfondit

➢ Nouvelles expériences sensibles et religieuses


→Rencontre de nvelles exp engageant le corps les émotions et croyances, gde ville en est théâtre
-Espace urbain devient spectacle visuel (vitrines magasins, morgue, jardins publics)+ lumières ville
-Tolérance odeurs fortes, animales notamment, baisse, pareil pr vue sang épanché
Loi Grammont (supplices publics animaux), - de duels, d’homicides, rixes intervillageoises ou
entre corps métier, émutes (frumentaires, antifiscales, rébellions contre agents Etat)
→Relatif refoulement violence ind : étape imp ds « processus de civilisation »
→Inflexion ds croyances religieuses (se féminisent, culte marial se dvpe, retour culte purgatoire)
Succès spiritisme et pratique tables tournantes (hétérodoxe)
IV)Les tensions de fin de règne

➢ La poussée libérale
de 1860 libéralisation graduelle, apogée ds années 1867-70
Réformes d’abord timides : pratique adresse au souverain, débats parlementaires publiés
→Opposition libérale se redresse élections 1963, discours de Thiers en 1864
Réformes s’accélèrent à partir 1867 : dues difficultés ext et diminution prestige impérial :
rétablissement droit d’interpellation ministres à Chambre, libéralisation régime presse, droits
réunions publiques→ créent conditions d’une prise de parole multiforme

➢ L’opposition se fait entendre


En 2 ans, +1000 réunions à Paris, ressaissement opposition républicaine
Moment où mémoire Coup d’État est réveillée ds espace public
• Elections législatives 1869 : opposition républicaine a succès imp
• En même tps, mvmt ouvrier :s’intensifie AIT se radicalise, grèves se multiplient
• Obsèques de Victor Noir en janv 1870, confinent à insurrection capitale
→Accélération libéralisation institutions (Sénat): régime semi-parlementaire, plébiscite réformes
libérales
Cette exp diversement interprété : dernier souffle Empire condamné ou laboratoire réforme des
institutions et élites ?

➢ La guerre, la défaite et la Rép


Crise ext met terme à exp libérale (née fortes rivalités et tensions entre F et Prusse)
→Affaire succession trône Espagne, F déclare G à Prusse le 19 juillet 1870, désastre miltaire
(reddition Sedan 2 sept)
→Traumatisme national, puis rév po le 4 sept (emblèmes pouvoirs visés, violence limitée)
Un nveau gouv, de Défense Nationale, constitué à Hôtel ville Paris
→Rép s’identifie d’abord à effort guerre, « année terrible »
Invasion et occupation prussienne 1870-71 plus terrible qu’en 1814-1815, siège de Paris 19 sept
→Bouleversent rapports de pouvoir et relations sociales, situation confuse et Rép très inégalement
acceptée ou interprétée, efforts de guerre solde par échecs successifs(armistice signée 28 janv 1871)
→Election nvelle Chambre (maj royaliste)

Chapitre 4 : La Commune
entre 18 mars et 28mai 1871 : 72 jours : une rév ?
Au delà Paris, Commune épisodes sporadiques ms significatifs
→exp inédite, essentielle, d’auto-gouv communal en partie ouvrier
exp de défense patriotique et d’autonomie transformatrice
→Pr Marx : première insurrection authentiquement prolétarienne
→Clôt cycle de rév initié en 1830 et approfonfit rêve inachevé Rép démocratique et sociale

I)L’indignation contre la peur

➢ La trahison de la bourgeoisie
Résulte sentiment d’humiliation patriotique, attise rancœur contre autorités centrales, parisiens
rejettent armistice et préliminaires de paix
Pr patriotes révolutionnaires, trahison s’incarne ds Adolphe Thiers (chef exécutif par l’AN)
→Peuple Paris veut continuer combat ds cadre Garde nationale (milice citoyenne) et devient vu
Versailles une menace sociale et po
Thiers ordonne 18 mars reprise des canons Garde nationale , ce vol de souveraineté heurte gestes
résisatnce populaire
→Date naissance Commune (victimes, barricades), aube d’une rév non programmée
→Reconquête po et symbolique d’un espace aliéné et d’une exp démocratique brisée en 1848

II)La souveraineté populaire en actes

➢ Des institutions populaires


Insurrection s’institutionnalise et se légitime à travers élections (participation réduite, pop a fui)
→26 mars : élection Conseil Général de la Commune de Paris (79 élus dont 33 ouvriers et artisans)
Participation ouvrière doublée celle d’étrangers
→Exercice démocratique se révèle chaotique : indiscipline ds Garde nationale et à échelle du
quartier (contradictions idéologiques et conflits de souveraineté)

➢ Une démocratie foisonnante


S’organise en 2 échelles distinctes :
• communale : Conseil scindé en commissions dirigées par des délégués
• démocratie directe de quartier (clubs, chambres syndicales, comités, bataillons Garde) :
pouvoir informel
→Communards ont sentiment « d’enterrer le vieux monde »Louise Michel
ms ont du affronter conditions siège et administrer pb immédiats plutôt qu’un monde nveau
(défense ville, subsistance, récolte fonds, assistance pauvres)
→ms certaines mesures ont esquissé un monde nveau fait d’utopie et promesses inachevées

➢ Laïcité, éducation, autogestion


Proclamation laïcisation vie sociale, éducation et soins malades (séparation Eglise/Etat) 2 avril 1871
-Instruction déclarée laïque, gratuite et obligatoire, projets rénovation éducative se multiplient
-Rév culturelle amorcée, artistes en confédération dirigée par comité élu au SU
-Tps des projets de réforme de l’organisation du travail, organisation en coopératives

➢ Les femmes dans la Commune


→Comme en 1830 et 1848, processus révolutionnaire ouvre brèche permet à l’ordre sexué d’être
questionné pas bouleversé) : participations féminines à Commune imp et dérisoires
• imp : Louise Michel anime Comité de vigilance des femmes de Montmartre, création Union
femmes pr la défense de Paris...
• dérisoires : vote femmes jamais vraiment débattu, resp po et militaires aux hommes

III)Effacer la Commune

➢ La Semaine sanglante
→violence extrême pr achever cette exp:Terreur tricolore entre 21 et 28 mai
Historiens divisés sur nb victimes : d’env 7 000 à 30 000, immense massacre masse (incendies,
canonnades et surtt exécutions sommaires) : armée déterminée à éliminer l’ennemi de l’int
Violence a pr pendant du côté Communards l’exécution d’otages (à relativiser : env 50)

➢ L’écrasement symbolique
→Victoire implacable d’un camp sur l’autre: 43 000 arrestations,5 000 condamnations à déportation
Voile Guerre civile levé avec amnistie 1880 et retour Communards
Par suite, violence symbolique égard Communards (interdits de mémoire, circulation de mythes et
rumeurs po comme des pétroleuses, crimes Commune mis scène ds photomontages, ds littérature…)
→Par suite ds esprit public, rév communarde associée à pathologie mentale
Réconciliation entre Rép et socialisme est dc difficile
Insurrection ds répertoire républicain est déligitimée
→L’un des possibles du XIXème, l’autogouv du peuple souverain est durablement effacé
Troisième partie: La Rép en devenir

Introduction
→Période serait l’âge d’or de la Rép (stabilisation, synthèse système)
• Age Rép laique en construction, unification nationale des territoires, intégration cl
moyennes par méritocratie, démocratie parlementaire et libérale
• Cimente unité nationale et cohésion par SU, conscription et école
→D’autres ont critiqué contradictions système républicain et faux semblants ég et émancipation
(colonies, femmes exclues, répression mvmts ouvriers…)
→Rép: idée et exp tjrs inachevée fondée sur principe émancipation, permet critique fonctionnement

Chapitre 1 : La Rép en 5 actes de 1871 à 1914


Pster moments critiques et fondateurs caractérisant enracinement social et devenir incertain
car tjrs en tension entre manières diverses de la comprendre et se l’approprier

I)L’idée républicaine s’impose

➢ 1871-1879:La dernière tentation monarchiste


1871-1879 : lente affirmation Rép des républicains ms précédée parenthèse conservatrice :
• 1871-1873 : moment Thiers psdt
• 1873-1876 : moment de l’ « Ordre moral » avec Mac-Mahon psdt (espoir monarchique)
Nveau religieux pd accents doloristes et repentants, mis à mal effort reconquête Gambetta
→Réseau autour « parti républicain » et mesures imp anticléricale : succés électoral 1876
→Phase ambiguë ds institutions de la Rép : compromis « Rép orléniste » (R.Rémond) car
Assemblée majoritairement royaliste
→Confrontation nvelle Chambre: crise 16 mai 1877: dissolution Chambre députés puis nvelle
victoire républicains : Mac Mahon démissionne, remplacé par psdt Républicain:Jules Grévy
→Début de la « Rép des républicais »

➢ 1879-1886:La Rép opportuniste


→Républicanisation de l’État, époque des Pèrs fondateurs (républicains « opportunistes », menés
par Gambetta et Jules Ferry)
→Moment où gdes réformes républicaines mettent en place : avec résistances
• Lois sur liberté réunion, de presse, syndicale
• Gdes lois scolaires (lois Ferry)
• Loi municipale de 1884
• Loi Naquet 1884 (divorce)
→Visent fonder socle droits civils et po, sté laïcisée, instituer citoyen comme ind autonome

II)Nouvelles mises à l’épreuve

➢ 1886-1898 : Crises et réactions


→Réaction autoritaire face série menaces et crises frappent Rép naissante+marasme éco
international+fortes tensions sociales (mvmts sociaux imp et réprimés)
• crise boulangiste :général Boulanger « revanche » lance mvmt contestation Rép
parlementaire au moment « scandale des décorations », psdt doit démissionner et B coalise
espoirs, triomphes électoraux, veut tenter coup force, Rép fragile, contraint exil 1889
• crise de Panama : scandale corruption et achat votes par Compagnie, renforce
antiparlementarisme, démission gouv, atteint nb personnalités
• vague d’attentas anarchistes : choix « propagande par fait » : cibles incarnant Etat
Républicain et lieux incarnant sté bourgeoise ds son ens et lieux civils
→Réaction : Rép cherche à se stabiliser :
• nveau retour ordre : exécute auteurs attentats, « lois scélérates » 1893-94
• élargit assise sociale Rép : intégration catholiques, nvelle alliance avec ruraux « mélinisme »
• droite royaliste diminuée, nvelle se dvpe nationaliste, revancharde, antiparlementarisme

➢ 1898-1906 : L’Affaire Dreyfus et la Rép


→Modifie lignes clivage, débouche réaffirmation Rép radicale et laique entre 1898 et 1906
13 janv 1898 : « J’accuse » de Zola, devient Affaire d’État entre 2 camps divisés (po, sté, familles)
→Révision 1er procès : second en 1899 sous haute tension, de nveau coupable ms « circonstances
atténuantes », puis grâcié par psdt Loubet, réhabilité e 1906
→Derrière se joue opposition entre légitimité droits ho et justice contre honneur armée, raison Etat
Tension extrême et antisémitisme débridé
→Tentative Coup Etat ultranationaliste Déroulède en fév 1899 pdt obsèques psdt Faure
→Rép mise à l’épreuve ms renforcée : gouv défense républicaine puis radical
→1898-1906 : timides réformes sociales, régime très libéral, clôt guerre religieuse en 1905

➢ 1906-1914 : Tensions sociales et une montée des périls


Questions sociales et nationales font entrer Rép ds confusion et instabilité
→Contexte social se tend : anarcho-syndicalisme(CGT) dvpe mystique grève générale (prélude
« Gd soir ») et s’autonomise, nb et durée grèves s’amplifient ds ts les secteurs
2 figures po dominent:
• Clemenceau:attaché à Rép laïque et patrie, à ordre public et social(gauche), solutions fermes
• Jean Jaurès : Rép est principe liberté, universalité et progrès émancipateur, dc droits sociaux,
socialisme autour SFIO, combattant pr paix
→Rép doit affronter montée périls ext, questionne capacité affronter guerre potentielle
• Rivalités impériales et montée nationalismes avivent tensions franco-allemandes, renforce
cours armements (« loi des 3ans » en 1913 malgré forte opposition gauche)
• Europe Balkanique secoué série conflits bousculant Empires multi-nationaux et dérivent sur
guerre générale en Europe du fait des alliances diplomatiques : 1ère GM
→Rép s’est enracinée comme forme de gouv et de sté à fin XIXème, éliminant dc un certain
nb d’utopies

Chapitre 2 : La Rép, forme po et compromis social

I)Une Rép libérale

➢ Un parlementarisme absolu
Rép affirmée :
• régime libéral : souveraineté peuple ms plus insurrections ni droit naturel ni démocratie
directe→principe rpstatif triomphe
• Neutralité Etat face croyances religieuses et identités partisanes, assise sur libertés
individuelles et publiques
→Démocratie libérale : issue lois constitutionnelles 1875 « parlementarisme absolu »De Malberg
-Parlement bicaméral :Chambre députés(pr 4 ans au SU), Sénat (pr 9 ans par gds électeurs)
-Souveraineté de la délibération : ds Chambre Députés, pas discipline vote ms parfois échauffourées
-Exécutif : psdt Rép (pr 7 ans au SU indirect), pouvoirs étendus ms limités par renocement pouvoir
dissolution Chambre Députés : »Constitution Grévy »

➢ Le sacre de l’individu autonome


→Protégé coercition pouvoirs notamment Eglise
→Libertés ind garanties par libéralisation presse et affichage public : « civilisation du journal »,
presse politisée aussi
→Institution du citoyen fondée en droit par SU:« arche ste »de la Rép pr Gambetta, routinisation du
processus (dialogue ac électeurs, professionnalisation campagnes électorales…)

➢ Des libertés collectives limitées


→Garantissent délibération et doivent permettre possible conciliation des classes:
• liberté de réunion, syndicale (pas fonctionnaires) : vise discipliner mvmts grève et sociaux,
encourage mvmt création de Bourses du travail
• d’association:renforce républicanisation sté (Ligue Enseignement, des droits homme…),
permet institutionnaliser partis po (Parti républicain, socialites, Action libérale populaire,
Fédération Républicaine et alliance démocratique)
→Libertés inspirées par principe rpstation (pas réunions sur voie publique), manifs pas reconnues
en droit

➢ La méritocratie
→Idéal d’une prop non figée, ouverte sur changement et mob sociale :incarnée par cl moyennes
(adhèrent à certaines valeurs intellectuelles, religieuses et sociales, idée promotion sociale possible
par éducation)
→S’exprime multitude décorations, rubans, médailles distribués par Rép aux citoyens «méritants »

➢ Solidarité, coopération, protection


→Protection «petits contre gros»: valeur Radicaux, concept solidarité :renvoie sorte « quasi-
contrat » entre ind et sté, et de « dette sociale » à honorer
→Épanouissement économie sociale soustraite lois libéralisme : catholicisme social y contribue,
nbreuses coopératives de production et de consommation avec soutien certains socialistes
→Po sociale Etat Républicain restée timide :
• encadrement et rythme travail progrès mesurés (repos hebdomadaire, 1Oh/j, institution
Ministère travail et protection étatique : médicale et juridique)
• système d’assurance sociale en deçà celui allemand, modèle dominant : prévoyance
• tarde trouver son instrument de redistribution : impôt progressif sur revenu en 1914

II)Marianne, la révolution et la laïcité

➢ L’imaginaire républicain
→Rép possède imaginaire fort, celui réconciliation et clôture d’un siècle de rév (incarné amnistie)
Elle capte la mémoire de la rév et l’inscrit ds légitimité populaire (ms rév stabilisée)
→Se dote symboles éminents : fête nationale, la Marseillaise, Panthéon (enterrement Victor Hugo),
commémoration centenaire rév, lettres RF, devise, buste Marianne, « statuomanie » pr gds hommes
du passé, allégories : Place Rép et de la Nation

➢ Une sté laïcisée


→Inscription Rép ds sté pas sans résistance
• a supposé soumission graduelle corps tradi comme la magistrature, armée, Église (d’abord
laïcisation sté : enseignement et médical)
• laïcisation du tps et espace vécu (divorce légal, plus repos dominical, enterrements civils,
retrait crucifix ds espaces publics)
• Offensive plus radicale contre Église comme institution, considérée «puissance rivale»

➢ Un État laïc
→Première lutte sur front congrégations religieuses,statut particulier:soumise à autorisation (svt
refusées)
Les tensions religieuses accélèrent vote loi abolissant Concordat puis séparation Eglise/Etat (répond
exigence laïcité modéré ms suscite crise dite « des inventaires » et résistances très fortes)
III)La culture républicaine

➢ L’école de Jules Ferry


→po de scolarisation active
Instruction publicaine républicaine théorisée par F.Buisson s’appuie sur 3 socles : universalité,
usage raison critique et sentiment patriotique
→école gratuite et obligatoire (garçons de 6 à 13 ans), portée lois à nuancer car F déjà bien
alphabétisée ms diminuent disparités ds l’alphabétisation, préscolarisation enfants se dvpe
→Attention alphabétisation masse différent démocratisation culture,po scolaire pas égalitariste
(enseignement primaire et secondaire pas accessible par ts)
→Véritable effort formation des maîtres ds cadre écoles normales qui s’impliquent compréhension
intime des situations

➢ Le « roman national »
→École devait forger unité nation autour son histoire et sa géo : « roman national »
→Appuyée sur Le Tour de France par 2 enfants
Unification territoires pas incompatibles avec maintien cultures locales (patois, fêtes locales…)
Histoire s’incarne en Ernest Lavisse, auteur manuels large diffusion, F assimilée à une personne

➢ La science et le progrès
→Croyance réaffirmée ds progrès, assis sur science et technique, presque une religion
Positivisme scientifique triomphe ds élites intellectuelles années 1860
→Alliance Rép, science et progrès devient puissant mythe mobilisateur, célébration d’une Rép des
savants (banquets, obsèques nationales, expos universelles)
Inventions techniques nbreuses semblent corroborer ce discours prométhéen, expo universelle
vitrine modernité France
→Limites et contempteurs : Eglise condamne rationalisme, critiques progrès ds domaine po,
inqquiétude spirituelle écrivains→conduit retour religieux

Chapitre 3 : Affrontements et contradictions d’une Rép libérale

I)La nation en débat

➢ Un plébiscite de ts les jours ?


Conf de 1882 d’Ernest Renan « Qu’est ce qu’une nation ? » : une âme avec :
• partage de l’histoire « culte des ancêtres »
• « désir clairement exprimé de continuer la vie commune » : plébiscite de ts les jours
→Nation à la fois un contrat et une origine : nation ouverte ms passé commun, volonté vivre ens
ressourcée par institutions intégratrices (école, SU, armée : conscription, fêtes nationales)

➢ La petite et la gde patries


Tension ds nation républicaine : oppose et relie petite et gde patries, local et national
Depuis monarchie Juillet, cultre souvenirs locaux et multiplication stés savantes ont renforcé
attachement élites aux petites patries
→1834 : Etat central et Comité travaux historiques et scientifique fondé par Guizot renforce
→Troisième Rép amplifie et démocratise ce mvmt (pédagogie scolaire, toponymie, roman et fêtes)
Universel et particulier se concilient ds Rép à 2 conditions :
• refus enseignement langues régionales
• anti fédéralisme puissant
Ce modèle convient pas régionalistes:création en 1900 Fédération régionaliste française (conteste
pas la forme républicaine)
• certains régionalistes veulent dépasser le local et l’État-nation (mvmt du Félibrige)
• autres imaginent Rép fédérale+décentralisatrice (Jean Charles-Brun,Fédération régionaliste)
• autres ouvertement séparatistes (Parti nationaliste breton en 1911)

➢ La nation et ses étrangers


Rapport aux étr et déf juridique nationalité:autre ambiguïté républicaine :
→France pionnière matière d’immigration (faible croissance démographique):1 million d’étr en
1881 (surtt belges) : exilés po puis travailleurs industrie, mines et chantiers
→Rapport migrants ambigu:
• sur plan juridique, droit du sang pr code napoléon et droit du sol pr loi républicaine
Surtt pr un enjeu décisif : le service militaire (pr intégrer sous drapeaux nvelles cohortes citoyens) et
nuancé par contraintes imposées ultérieurement aux exilés (obligation d’immatriculation) et
exclusion certains droits sociaux (syndical, médical)
• regard social porté sur immigrés ambivalent:phénomènes d’acculturation réciproque attestés
ms contexte crise et concurrence salariale, xénophobie populaire tend à l’emporter

➢ Du patriotisme au nationalisme
Frontières culte nation se redessinent avec tps
• Ds années 80, nationalisme républicain fondé sur esprit revanche radicalise, teinte
antiparlementaire (Paul Déroulède fonde en 1882 la Ligue des Patriotes)
• Ds années 90 et ensuite, rupture entre nationalisme et Rép parlementaire s’accélère.
Nationalisme antisémite prospère ds années 1880-1890 (religieux, éco, fondement
biologique ou racial.
Fait alliance avec nationalisme de sentiment et de réaction, anti-intellectualiste (M.Barrès)

➢ Le nationalisme antidreyfusard
« La France aux français » et haine antisémite ds presse d’extrême droite, de masse et catholique
S’accompagne passages à l’acte : gestes violence ds vingtaine villes (attaques synagogues, saccages
boutiques juives…)
Affaire Dreyfus : se dvpe « nationalisme intégral » (de raison, fondé sur restauration monarchie et
sté de corps, tradition catholique et latine), autour Charles Mauras et Action Française pr renverser
« L’Anti-France »
→Pr Zeev Sternhell, germes « fascisme français » ms manque dessein sté totalitaire

➢ La nation dreyfusiste
→A gauche, nation identifiée valeurs démocratiques Rép (défense morale civique et de l’ind,
universalité Droits homme, identité ouverte en constant ressourcement) : naissance dreyfusisme
(humanisme critique, posture résistance face à ordre étatique, mvmt vise réforme intellectuelle et
morale sté fondée sur droit et savoir)
→Intellectuels de ts types partagent cette exp sociale et cette conception nation définie par statuts
fondateurs Ligue droits homme

➢ Nation et internationalisme
→A extrême gauche, rapport à nation se complexifie avec dvpmt internationalisme ouvrier et
montée tensions internationales entre 1905 et 1914.
→Pr certains anarcho-syndicalistes, antipatriotisme et antimilitarisme vont de pair (Gustave Hervé
défend thèse insoumission, grève générale et insurrection armée en 1907)
Pr Jean-Jaurès, patrie ne peut se défendre que ds une réciprocité des droits ac autres nations, paix
préservée ac respect du droit et l’arbitrage:requiert une nvelle organisation militaire «armée nvelle »
(citoyen en milice sur principe réserve), inaudible à heure exaspération Rép
II)Aux marges de la Rép
Rép avant 1914 : divisée sur déf et place nation, accordée sur contours citoyenneté et ses exclusions
Rép construite et enracinée en déf catégories juridiques relevant pas citoyenneté pleine et entière,
hors droit commun (configure cette exclusion comme un impensé ou en la théorisant explicitement)

➢ Une Rép sans les femmes


→Maintient état exclusion civile et po femmes (ds espace pourtant démocratique), conforte idée
différence des sexes fondée en nature.
→Même qd Rép accorde droits femmes, le fait au nom nature biologique (lois protectrices du
travail femmes:volonté familialiste protéger mères : congés maternité, pas travail nuit…)
→Instruction filles notables progrès (ms pas sous signe ég), loi Camille Sée en 1880 pr
enseignement secondaire féminin ms pg et bac spécifiques, femmes minoritaires à Université
(hostilité hommes et professeurs à braver : ex Marie Curie)
→Rép pérennise inégalité po hommes/femmes malgré mvmt féministe puissant, convergeant avec
mvmt suffragisme international (Marguerite Durand, Madeleine Pelletier) : femmes minoritaires ds
monde syndical et ds grèves (exception : Lucie Baud)
→Sur front droits civils, qqes progrès : femmes mariés peuvent ester en justice et disposer leur
salaire façon autonome ms ttes proposition lois pr SU st rejetées

➢ Peurs, exclusions, relégations


→Réflexe défense de l’ordre républicain face aux menaces pesant sur lui :criminels, jeunesse
délinquant, vagabonds et nomades (tziganes)
→imaginaire social envahi par peur crime qui diffuse un réflexe général de défense social :
• rejet propositions suppression peine mort
• renforcement effectifs de police et gendarmerie
• généralisation fichage anthropométrique des criminels et délinquants, nomades et bohémiens
• peine dévolue récidivistes est nvelle : relégation (internement ds colonies ou possessions fr):
cat nvelle de bagnards, peine destinée à punir perpétuité ind jugés « incorrigibles »
La loi déroge et renonce dc, à fins sécuritaires, au principe peine comme correction des ind.

III)La Rép à l’épreuve de ses colonies


Contradictions entre ég républicaine et destin concret des hommes et femmes plus fortes ds colonies
Contradictions entre :
• discours assimilationnistes, civilisateurs et traitement juridique et matériel « indigènes »
• indivisibilité affichée de la Rép et multiplicité statuts coloniaux

➢ L’ « oeuvre civilisatrice » en question


Deuxième empire colonial mondial ms concurrence aiguë avec d’autres
→Tps du « partage du monde » par stés devenues impériales (tournées vers domination ext,
première M et « nvel impérialisme »), tps de la « course au clocher » entre puissances
Surface empire colonial français décuplée entre 1880 et 1914, particulièrement en Afr : 50 millions
colonisés en 1914 et quelques centaines milliers de colons (surtt en Algérie)
→Idée coloniale se fonde sur pluralité d’arguments :
• nationaliste : régénération patriotique par Empire après défaite 1870
• éco : porté lobby colonial, espoir exporter biens et K et renforcer industrie nationale
• « humanitaire » :«mission civilisatrice» pr diffuser génie national, raison, progrès et sciences
porté notamment par Jules Ferry
-Contradictions entre ces ambitions et réalités coloniales maintes fis soulignées (exactions
commises moment expansion coloniale : violences, travail forc, expropriations, massacres…)
Violences coloniales répétées dénoncées par minorité Républicains au nom honneur nation droits ho
(Challaye ou De Pressensé, Jean Jaurès)
-Effets limités école ds colonies :scolarisation autochtones concerne une petite minorité : 5 % et
concurrencée par par enseignement missionnaires catholiques et protestants, objs discutables
(former main œuvre soumise plus que des citoyens éclairés)

➢ L’inégalité juridique
Colonisation républicaine a instauré régime juridique dérogatoire : lois métropolitaines s’appliquent
pas de plein droit ds colonies
→Colonies gouvernées par droit spécifique nature réglementaire, plus « association » des territoires
dominés que « assimilation » ds la France
→Diversité selon mode d’administration ds Empire colonial (protectorats ou assujettis, dép
algériens, nvelle Calédonie : réserve indigène)
→Construction impériale accompagnée exclusion juridique des «indigènes» la citoyenneté (des
sujets) justifiée par différence culturelle et maintien « statut perso » des coutumes locales
→Codification juridique de l’inégalité avec le Code de l’indigénat en 1881

➢ Une « Rép coloniale » ?


→Certains historiens voulu décrypter discours colonial républicain, véhiculé par discours po, les
« sciences coloniales » et romans coloniaux pr débusquer imaginaire cohérent qui dévoilerait lien
consubstantiel de la Rép avec colonialisme
Elle aurait promu l’inég races tt laissant entrevoir accès à civilisation pr colonisation et propagande
coloniale aurait permis renationaliser sté métropolitaine : résout et occulte question sociale
Certains arg étayent cette thèse: Rép largement véhiculé idée «scientifique » hiérarchie biologique
des races: diffusée ds manuels scolaires, à travers «zoos humains» et lors d’expos universelles
→Pour autant pas véritable incubation culture populaire des colonies en Europe au moins avant
1914, Empire colonial intervenu massivement ds déat public à partir années 1930
Approche en terme « Rép coloniale » tend à homogénéiser rpstations et pratiques en réalité très
différentes selon gpes d’acteurs et lieux, et à négliger résistances à colonisation de la part d’un
certain nb de républicains notamment socialistes.

Conclusion :XIXème apparaît comme longue quête d’une forme po et fiction sociale capables
incarner réconciliation et « progrès » : clore Rév (obsession siècle) et ouvrir sur futur pensé meilleur
• Restauration pas parvenue à ouvrir ce possible : divisée sur modalités fusion des «2 France »
• monarchie Juillet : invente monarchie contractuelle combinée souveraineté raison et
stabilisation morale sté ms parvient pas à dépasser peur « cl laborieuses »
• 1848 : expérimente fugacement souveraineté populaire par SU et clubs et réorganisation
concrète sté par l’association et l’organisation du travail.
• Empire napoléonien :a combiné façon originale césarisme démocratique et projection sur
modernité capable satisfaire nvelles élites et intégrer cl populaires au prix d’une
dépolitisation certaine.
• Troisième Rép : introduit démocratie parlementaire et libérale associée fiction mériocratie
égalitaire et consolidation Etat laic, capable assurer ordre public et sociale
→Ce dernier modèle triomphe sans doute parce qu’offrait espoir son propre dépassement au
nom valeurs énoncées par la Rép:au nom celles ci que ordre colonial ou sexué ont pu être
critiqué par leurs contemporains
Cette stabilisation républicaine ne doit pas :
-éluder autres possibles y compris républicains du siècle comme l’exp d’auto-gouv de la Commune
-tromper sur la nature de cohésion relative observée en 1914 (défense de nation plus que de Rép)
→Rép davantage réussi unification nation très diverse que l’adhésion à modèle po et sociald’autant
moins figé que France entre dès années 1890 ds cycle de « modernité critique »selon C.Charle
→La « discordance des tps » révèle face sombre humanité:incapacité des ind à maîtriser
mécanismes qui la fondent ds sens d’un vrai progrès social et émancipateur.
La 1ère G totale et son massacre allaient témoigner profondeur crise et imposer nvx possibles

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