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CHAPITRE I : LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE ET

CENSITAIRE DE 1815 À 1848

1) La charte de 1814

Charte adoptée en 1814 entre les deux abdications de Napoléon mais


le régime débute en 1815. Elle met en place la monarchie
constitutionnelle, elle remet donc la monarchie en place et c’est
pourquoi on appelle ces régimes : les régimes de la restauration.
Elle consacre la souveraineté royale et va mettre en place un régime
sur le modèle anglais.
Ce régime met également en place un régime de type représentatif,
avec un suffrage ULTRA CENSITAIRE.
Pour le régime, le pouvoir législatif est bicaméral (il y a la chambre
des députés élus et la chambre des pairs des royaumes qui est
héréditaire).
Le pouvoir exécutif appartient au roi, lui-même assisté de ministres.
On a ici une séparation souple des pouvoirs : les différents organes
bénéficient de moyens d’action les uns sur les autres : (roi : droit de
dissolution de la chambre des députés ; les ministres sont pénalement
responsables devant la chambre des députés et devant le roi).
Il n’y a pas encore de responsabilité politique du gouvernement
(ici elle est pénale).

Responsabilité pénale : individuelle (elle concerne l’homme, le


ministre et pas le gouvernement). En ce sens, si un ministre est
pénalement mis en cause, il est responsable devant le roi et la chambre
des députés.
Responsabilité politique : collégiale (elle concerne l’ensemble des
ministres : le gouvernement). Ce n’est plus une responsabilité pénale
mais politique (si le politique, n’a pas l’aval des chambres, celles-ci
peuvent par le biais d’un vote, forcer à démissionner le gouvernement).
Cette responsabilité politique n’existe pas encore en 1815.

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Le pouvoir le plus important ici donc, c’est celui de l’exécutif. Pour
autant, Louis XVIII acceptera d’appliquer la charte, modérera son
pouvoir et sera très respectueux de l’équilibre des pouvoirs.

Pour autant, cette application raisonnable de la constitution


n’empêchera pas les heurs, puisque la monarchie marque le retour de
la noblesse traditionnelle et en ce sens, la vie politique sera marquée
de conflits entre : la noblesse traditionnelle ; la noblesse d’empire et
la bourgeoisie.
En revanche, la question populaire est totalement absente de la vie
politique durant cette période : le peuple ne va être pris en compte que
lors des différentes insurrections.

Ces conflits qui marquent la vie politique détiendront une plus grande
importance lors des différentes élections. Il va notamment apparaître
un nouveau courant parmi les royalistes que l’on va appeler : les
ULTRAS ROYALISTES (pro-royalistes ; noblesse traditionnelle qui
veulent retourner aux privilèges de l’ancien régime). Ces ultras
royalistes ont pour tête de fil le frère du roi : CHARLES.

Le roi meurt en 1824, en ce sens Charles devient naturellement son


successeur et il devient alors : CHARLES X.

Celui-ci prend des mesures ultra conservatrices et notamment 4


ordonnances en juillet 1830 :
1. La première interdit la liberté de la presse ;
2. La seconde dissout la chambre des députés ;
3. La troisième modifie la loi électorale en faveur des gros
propriétaires terriens ;
4. La dernière :
C’est ce qui provoquera la deuxième révolution depuis celle de 1789 ;
on l’appellera la révolution de Juillet où pendant trois jours de juillet
1830, les Parisiens vont se soulever, vont faire des émeutes ; émeutes
qui se transformeront en révolution : on appellera donc cette
révolution : les 3 glorieuses.

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Ces trois journées de révolution forces la famille royale à fuir Paris, et
c’est la chambre des députés qui va être seule au pouvoir ; elle sera
majoritairement royaliste (libéraux) ; ils prennent en main la
révolution et déclarent une nouvelle monarchie constitutionnelle : plus
libérale, confiée à une autre dynastie. Cette nouvelle dynastie est : la
Maison d’Orléans.
Il y a deux grandes maisons : (la famille Bourbons ; la famille
Orléans).

Cette décision est prise par les royalistes car ils refusent de remettre en
place une république (à cause de la «terreur »).
En ce sens, les députés appellent sur le trône : LOUIS PHILIPPE
D’ORLÉANS. Ils mettront donc en place la chartre de 1830.

2) La chartre de 1830 : le parlementarisme Orléaniste


Celle-ci abandonne la souveraineté monarchique. On y retrouve la
souveraineté nationale.
Dans cette chartre, Louis Philippe d’Orléans devient le ROI DES
FRANÇAIS (et non plus le roi DE France).
Sur le plan du régime on reste sur une monarchie constitutionnelle
du type anglais :
 Le pouvoir législatif est bicaméral ;
 La chambre des députés est élue (c’est la chambre dite basse) ;
 La chambre haute n’est plus héréditaire elle est dorénavant
nommée par le roi.
Il convient de remarquer que les ministres seront désormais
responsables pénalement et politiquement devant la chambre basse et
devant le roi.

Le pouvoir exécutif appartient au roi qui est assisté de ministres.


C’est à partir de la monarchie de Juillet que l’on va mettre en place un
régime du type parlementaire sur le modèle anglais. On y retrouve :
 La séparation souple du pouvoir (organes dotés de moyens
d’action les uns sur les autres) ;
 Le roi peut dissoudre la chambre des députés ;
 La chambre des députés pet remettre en cause l’action du
gouvernement.
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Le roi domine, mais faiblement, ce régime puisque l’on observe un
pouvoir réel de la chambre des députés.

Sur le plan de la vie politique on retrouve la même opposition entre :


La noblesse traditionnelle ; noblesse de l’empire et la bourgeoisie.
C’est sous ce régime que l’on voit apparaître les ancêtres des partis
politiques (libéraux : monarchistes modérés ; les républicains et les
________).

Apparition du libéralisme politique et économique (les libéraux et


conservateurs s’opposent sur la question de leurs pouvoirs mais sont
d’accords sur l’essor du libéralisme économique et la préservation du
régime).
On retrouve également la haute bourgeoisie dans les libéraux.
L’erreur significative de ce régime est que la vie politique de cette
période occupe pleinement : ultra censitaire et
Ce régime ne tient pas comptes des plus démunis. C’est cette
indifférence au peuple qui va entraîner l’émergence du socialisme et la
deuxième révolution de cette période et donc la troisième révolution
depuis 1789 : celle de 1848.

Cette révolution a lieu pendant trois jours de février 1848 : elle est
impulsée par les républicains et de la frange la plus modérée des
libéraux.
Le contexte de cette révolution et celui du Paris de cette époque : la
ville est clause et il y a très nettement une frontière symbolique sociale
entre l’est et l’ouest.
 Les quartiers populaires sont : à l’EST
 Les quartiers chics sont : à l’OUEST.
Or à l’époque, paris est, sur la partie est, absolument misérable : on a
une grande criminalité ; des conditions d’existence extrêmement
difficile.
On voit apparaître les premières industries : celles-ci sont repoussées
en dehors de la capitale.
A cette époque Paris est renommé pour le luxe, boutique de
vêtements, ateliers de confection.

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On aura donc une partie de la population mise à l’écart : on ajoute à
cela des conditions insalubres et épidémies qui se succèdent : à cela
s’ajoute l’interdiction au droit de vote. En ce sens, les citoyens avaient
pris l’habitude de s’exprimer à partir de banquets (forums politiques).
C’est cette interdiction par le préfet de Paris de l’un de ces banquets
en février 1848 qui va mettre le feu aux poudres.
Les Parisiens descendent donc dans la rue (notamment des ouvriers et
des étudiants) : on scande :
« Vive la République et vive la réforme ! ».
Le gouvernement est obligé de démissionner et le 24 février 1848,
lorsque le palais des tuileries et attaqué par la foule, le roi est obligé
d’abdiquer MAIS au profit de son petit-fils qui a 9 ans et qui s’appelle
le comte de paris : or les républicains sont opposés au maintien de la
monarchie ; les révolutionnaires forcent la porte du palais Bourbon ;
ils envahissent l’hémicycle et nomme avec l’appui des républicains un
gouvernement provisoire : ils proclament donc la IIe république.

Cette révolution a des conséquences politiques majeures : c’est à la


base de cette révolution que Karl Marx va développer son traité sur la
lutte des classes en France : elle a un rôle symbolique sur l’évolution
du communisme (on retrouve cette révoltions dans de nombreux
ouvrages : Victor Hugo ; Flaubert ; …).

CHAPITRE II : LA DEUXIÈME RÉPUBLIQUE DE 1848 À 1851

 La révolution de février 1848 est pour la première fois : sociale.


Ce qui induit l’engouement pour la République.
Le peuple français veut un suffrage universel et une république sociale
c’est pourquoi nous considérons que l’émergence du socialisme date
de cette période
En avril 1848, sont organisées des élections au suffrage universel
direct masculin (élection d’une assemblée nationale constituante).
Le suffrage universel, avec quelques exceptions, est encrée en France
depuis 184_.

1) Le régime de la IIe République

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