Demaret 5 GT E 16/02/2023

Thomas

Synthèse : La révolution de 1830 : Une Belgique libérale ?

Après la diffusion en Europe des idées des Lumières, beaucoup de pays

déclarèrent leurs indépendances, dont la Belgique. Cette période est appelée : « le
printemps des peuples ». En effet, durant celle-ci les différents peuples guidés par les
idées des Lumières vont vouloir plus de libertés et vont donc se révolter. Pour arriver
à ces libertés et à leurs indépendances, les différents peuples ont dû se révolter
contre l’occupant. Mais chaque révolution est différente. En effet, il en existe deux
types : la révolution nationale et la révolution libérale. La révolution nationale
correspond à un peuple qui se révolte pour devenir indépendant. Elle se base sur le
principe des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes. Tandis que la cause
principale d’une révolution libérale est la liberté. Le peuple désire plus de libertés
dans tous les domaines : politique, économique, social, … Et pour cela, il est prêt à se
révolter. La révolution Belge de 1830 est nationale car elle aboutit à l’indépendance
de la Belgique, mais n’est-elle pas aussi libérale ? Voici ce que ce texte va développer.
Il sera composé de 3 parties différentes et d’une conclusion. La première partie
développera la situation de la Belgique avant 1830. La deuxième parlera de la
révolution belge de 1830 et la troisième, des fondements politiques de la Belgique
après l’indépendance.

Avant la révolution de 1830, la Belgique est passée par de nombreux régimes

différents et sous dominations différentes. En 1715, à la suite de la guerre de
succession d’Espagne, les Pays-Bas (englobant la Belgique) vont passer sous
domination Autrichienne, c’est-à-dire sous un régime de despotisme éclairé. Mais en
1789, la révolution brabançonne commence, les insurgés vont proclamer
l’indépendance des Etats-Belgique-Unis. Le nouvel état ne va pas résister longtemps.
En 1790, l’Autriche entreprend de le reconquérir et y parvient facilement. Un an plus
tard, c’est la révolution liégeoise qui est matée. Repassés sous domination
Autrichienne, les Pays-Bas connaissent à nouveau le despotisme éclairé. En 1792, la
république française entreprend de libérer le territoire Belge et de détruire l’Ancien
Régime. En 1794, la Belgique est libérée du joug des Autrichiens et devient un
territoire français. Pendant 20 ans, la Belgique connaitra de multiples réformes dans
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divers domaines, à l’image du régime français. En 1815, après la défaite de Napoléon

à Waterloo, ce dernier est déchu et le congrès de Vienne décide du sort de la
Belgique. Il va réunir les Pays-Bas et la principauté de Liège pour former les
Provinces-Unies, gouvernées par le Roi Guillaume d’Orange. Tandis que certains
cantons de l’Est sont cédés à la Prusse, et le Luxembourg cédé au Roi à titre
personnel. Le souverain gouverne par arrêtés, sans l’approbation du pouvoir
législatif. Cette domination durera jusqu’à la révolution de 1830.

Le 25 Août 1830, au théâtre de la Monnaie, se joue la pièce de théâtre « La

muette de Portici ». Cette pièce va créer un véritable déclic pour la révolution. En
effet, depuis plusieurs années, le clergé, la classe moyenne (journalistes, enseignants,
artisans, marchands, …), et la masse ouvrière réclament une libéralisation du régime
qui est, à ce moment-là, soutenu surtout par la bourgeoisie. Ces réclamations
s’appuient sur les idées libérales qui se répandent en Europe. Mais ces différentes
classes ne sont pas les seules à vouloir des changements. Effectivement, les
catholiques wallons et flamands refusent d’être gouvernés par un souverain
protestant et sont au bord de la révolte. Après que la pièce de théâtre ait été jouée,
des manifestations anti-hollandaises éclatent. Les bourgeois profitent de cette
occasion pour réclamer une forme d'autonomie. En septembre de la même année, la
bourgeoisie bruxelloise crée la « Commission de sûreté publique » afin de maintenir
l’ordre. Le 26 septembre, cette commission se transforme en gouvernement
provisoire composé de représentants de l’aristocratie catholique et de la bourgeoisie
libérale. Ce gouvernement va faire procéder à l’élection d’une assemblée
constituante, le Congrès national. En 1831, l’indépendance et la neutralité de la
Belgique est reconnue lors de la conférence de Londres. Cette révolution va aboutir à
une monarchie constitutionnelle de type libéral.

La constitution belge sera rédigée par les députés du Congrès national. La

Belgique est désormais une monarchie constitutionnelle dans laquelle les 3 pouvoirs
(législatif, exécutif, judiciaires) sont séparés. Un parlement est dès lors créé et
composé de 2 parties : du Sénat et de la Chambre des Représentants. Celles-ci sont
élues au suffrage censitaire et contrôlent le pouvoir exécutif. Le 21 juillet 1831,
Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha prête serment. Désormais, le peuple Belge dispose
de bien plus de libertés. Il y a une liberté des cultes, de l’enseignement, de la presse
et donc une disparition de la censure. Les manifestations sont autorisées afin de
pouvoir exprimer ses opinions, seule la répression des délits commis ne peut pas être
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manifestée. La personne du roi est inviolable, mais les pouvoirs n’émanent pas de lui.
Ils émanent du peuple. Aucun acte du roi ne peut avoir lieu si un ministre le
contresigne. Et afin d’élire les ministres, les représentants, … Tous les citoyens Belges
sont en droit de voter. Il s’agit donc comme dit précédemment d’une monarchie
constitutionnelle.

En conclusion, cette révolution pour en revenir à la question de recherche, est

donc à la fois libérale et nationale. Nationale, car le peuple veut disposer de lui-même
et libérale car il réclame plus de libertés, qu’il finira d’ailleurs par obtenir à la fin de la
révolution. Durant la même période, plusieurs autres pays réclament leur
indépendance comme : les pays d’Amérique latine (Brésil, Venezuela, …) et d’autres
pays d’Europe (Grèce, Serbie, …). Chacune de ces révolutions est nationale mais
certaines sont aussi libérales, la plupart des révolutions nationales commencent en
tant que révolutions libérales.