Partie II, Les souverains font quelques concessions 

A. Les chartes de 1914 et 1830

En 1815, la monarchie est restaurée en France. Louis XVIII monte sur le trône. Il applique alors la
charte de 1814, rédigée avant l’épisode des Cent-Jours. Ce texte cherche à concilier l’héritage de
l’Ancien Régime avec celui de la Révolution française en instaurant une monarchie constitutionnelle.
Le roi détient le pouvoir éxécutif et partage le pouvoir législatif avec deux chambres : la Chambre des
Pairs dont les membres sont nommés par le souverain et héréditaires ; la Chambre des députés, élue au
suffrage censitaire qui réserve le droit de vote ou d’éligibilité aux citoyens les plus riche. Les Français se
voient garantir les libertés fondamentales ( de pensée, de culte, de la presse), l’égalité et le droit de
propriété.

Après l’éviction du roi Charles X suite à l’insurrection des Trois Glorieuses, Louis-Philippe prête
serment à la charte de 1830, révisée par les députés libéraux. Désormais, le roi ne peut plus gouverner
par ordonnances ; le cens et l’âge pour être électeur et éligible sont abaissés ; l’hérédité des pairs est
abolie ; le drapeau tricolore remplace le drapeau blanc et les libertés sont rétablies

B. Le soutien à l’indépendance grecque

A partir de 1821, les Grecs se soulèvent contre les Turcs ottomans qui les dominent. La
répression est sanglante comme lors des massacres de l’ile de Chios en 1822. Elle entraine le
développement du philhellénisme (mouvement de soutien à la cause grecque) dans toute l’Europe.
L’intervention militaire de la Russie, de l’Angleterre et de la France contre les Turcs débouche sur
l’indépendance de la Grèce en 1830. Il s’agit d’un revers pour la Sainte-Alliance, qui soutient ici un
mouvement révolutionnaire, pour des intérêts politique

Partie III, Mais ils répriment la majorité des oppositions

A. Les révolutions de 1830 et le succès en Belgique

En novembre 1830, les Polonais se révoltent contre la domination russe. Ils proclament leur
indépendance en janvier 1831. Malgré un mouvement de sympathie pour la cause polonaise en France
et en Grande-Bretagne, les Polonais sont livrés à eux-mêmes face à l’armée du tsar. En Septembre 1831,
celle-ci écrase férocement l’insurrection à Varsovie. En 1830 et 1831, l’agitation se développe aussi dans
certains Etats allemands et en Italie centrale (duchés de Parme et de Modène, Etats pontificaux). Au
printemps 1831, l’intervention militaire de l’Autriche met fin au mouvement : la réaction triomphe.

Un succès notable, les Belges, intégrés contre leur volonté dans le royaume des Pays-Bas, se
soulèvent pour obtenir leur indépendance. Grâce à l’appui de la France et de l’Angleterre, ils
l’obtiennent en octobre 1830.

B. Le printemps des peuples et la répression de 1848

Une vague révolutionnaire de grande ampleur se propage en Europe. La révolution parisienne
de février 1848, entraine la chute d’une monarchie constitutionnelle et la mise en place d’une
république ; la révolution viennoise de mars 1848, provoque le départ du chancelier Metternich
et la mise en place d’une monarchie constitutionnelle. Ces deux révolutions s’étendent à toute
l’Europe. Au printemps 1848, l’Europe du congrès de Vienne se disloque : les Hongrois et les
Tchèques proclament leur indépendance. Dans les Etats allemands, les souverains doivent
promettre des constitutions et accepter la convocation d’un parlement à Francfort. En Italie, les
princes doivent aussi octroyer des constitutions ; la république est même proclamée à Rome et
à Venise.

Le printemps des peuples bute sur différents obstacles : l’évolution conservatrice de la

république française ; les divisions des insurgés entre républicains et monarchistes en Italie ; les
divisions entre Croates et Hongrois peuples de l’empire d’Autriche ; les réticences des princes à
accepter des évolutions constitutionnelles ; le rapport de force en faveur des armées de grandes
puissances L’Autriche et la Russie.
Ainsi l’Autriche retrouve son rôle de gendarme de l’Europe en écrasant le mouvement tchèque,
la révolution viennoise et l’insurrection hongroise dès l’automne 1948, l’insurrection en Italie du
Nord en 1849. Le rêve d’unité italienne est alors brisé. Dans les Etats allemands, les
constitutions sont abrogées, le parlement de Francfort est dissous. Le projet d’un Etat allemand
unifié est compromis.