Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2° De nombreuses réformes
Les principales réformes du Gouvernement provisoire de la République démocratique
(Future IIe République) : Février-avril 1848
25 février 1848 Proclamation du droit au travail
26 février 1848 Abolition de la peine de mort en matière politique
Création des Ateliers nationaux
2 mars 1848 Limitation de la journée de travail à 10 heures à Paris et à 11 heures en
province
4 mars 1848 Liberté totale de presse et de réunion
Pour les ouvriers parisiens, le faible score des socialistes et des radicaux aux élections
est une profonde déception. Le 15 mai 1848, ils envahissent l’Assemblée nationale :
certains manifestants veulent former un nouveau gouvernement pour mettre en
2° Un système répressif
La répression touche très vite tous les opposants au régime : 20 000 personnes sont
condamnées dont 10 000 à la déportation en Guyane ou en Algérie. Toutes les
libertés publiques sont supprimées. La presse est contrôlée (décret de février 1852).
La loi de sureté générale (février 1858) est instaurée après l’attentat organisé par
Orsini (révolutionnaire et patriote italien qui a placé une bombe sur le parcours de
l’attelage de Napoléon III en janvier 1858) : cette loi permet d’arrêter tous les
suspects, de les déporter sans jugement (430 nouvelles déportations en Algérie mais
loi abandonnée un an plus tard avec une loi d’amnistie pour affirmer le caractère
libéral du régime). L’administration est un instrument important de cette répression :
les effectifs de police double, le pouvoir des préfets est augmenté.
L’opposition extérieure
Beaucoup d’opposants se sont exilés face à la répression ou par refus de ce régime :
c’est le cas par exemple d’Edgar Quinet (député d’extrême-gauche) qui se réfugie à
Bruxelles. C’est aussi le cas de Victor Hugo : exilé pendant près de 20 ans sur les iles
de Jersey et de Guernesey, son pamphlet « Napoléon le Petit » (1852) a contribué à
la « légende noire » du Second Empire. Il attaque frontalement l’image de Napoléon
III. Mais les textes de Hugo ne touchent qu’une minorité de Français.
L’opposition à l’intérieur du pays
La censure et le contrôle étroit de la presse depuis 1852 ont muselé l’opposition. Avec
les premières réformes libérales des années 1860, l’opposition se manifeste à
nouveau. En 1863, lors du renouvellement du corps législatif, on constate une forte
poussée des opposants, surtout républicains. Ils recueillent les 2/3 des suffrages dans
toutes les grandes villes et l’intégralité des 9 sièges à Paris. Adolphe Thiers est le chef
de l’opposition libérale : il demande au pouvoir d’accorder les « libertés nécessaires »
(1864). Les élections de 1869 confirment la progression de l’opposition : ses
candidats, libéraux ou radicaux comme Léon Gambetta, gagnent plus de 1,4 million
de voix par rapport à 1863 (71 sièges).
Ccl : le SU masculin n’a pas réussi à trancher la question du régime politique ouverte en 1789.
La défaite de Sedan en 1870 aboutit à la fin de ce régime.