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La difficile entrée dans l'âge démocratique

Après trois jours de barricades à Paris, Louis-Philippe abdique le 24 février 1848. La IIe
République est proclamée à Paris. Le peuple et les artistes comme Lamartine soutiennent
massivement la mise en place de ce nouveau régime.
Le droit au travail est promulgué, la journée de travail est limitée à 10h à Paris et 11h en province.
Le 27 avril 1848, l’esclavage est aboli grâce à Victor Schœlcher. La liberté de réunion et la liberté
de la presse sont établies. Le 5 mars, l’instauration du suffrage universel masculin est une étape
décisive. Le corps électoral passe de 240 000 électeurs à 9 millions.
Les premières élections portent les républicains modérés au pouvoir. En revanche, les socialistes
sont battus. Cette déception engendre la colère du peuple parisien. L’est parisien se couvre de
barricades durant les journées de juin. Une armée de 50 000 hommes reprend le contrôle de la
situation en tuant 3000 insurgés. 11 000 sont emprisonnés et plus de 4000 déportés en Algérie.
La rupture entre la IIe République et les ouvriers est établie.
Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République en décembre 1848. Orléanistes et
légitimistes ont soutenu Bonaparte et votent des mesures pour limiter la participation des
ouvriers au scrutin : ils enlèvent le droit de vote à près de 30% du corps électoral.
Bonaparte souhaite faire un deuxième mandat, ce que ne prévoit pas la constitution. Il fait donc
un coup d’État le 2 décembre 1851. L’Assemblée nationale est dissoute et le suffrage universel
masculin rétabli. La nouvelle constitution s’apparente à un régime autoritaire.
Nommé pour dix ans, le « prince-président » concentre tous les pouvoirs : il a le pouvoir
exécutif, a l’initiative des lois et nomme les membres du Conseil d’État, qui rédige les lois, et le
Sénat. Il possède en outre le droit de grâce.
Les 20 et 21 décembre, une large majorité de la population approuve le coup d’État et accepte
que Louis-Napoléon Bonaparte devienne empereur. Les libertés publiques sont dès lors
supprimées et la presse est contrôlée. Une loi de sûreté générale renforce ce pouvoir en 1858.
Les républicains se constituent en opposition et remportent de plus en plus de voix lors des
différentes consultations. Sous la pression de ses opposants, Napoléon III fait évoluer le régime
vers un régime parlementaire (sénatus-consultes du 8 septembre 1869 et du 8 mai 1870).

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