Comment le droit de vote s’étend-t-il à tous les français? 1. Le contexte politique de 1815 à 1870 De 1815 à 1830, la France connaît une période de restauration avec deux frères cadets de Louis XVI: Louis XVIII (1815-1824) et Charles X (1824-1830). La révolution des 27,28 et 29 juillet 1830 pousse Charles X à l’abdication. Louis Philippe 1er est nommé roi des français et dirige la monarchie de juillet qui est un peu plus libérale. La révolution de 1848 renverse Louis Philippe et instaure un régime démocratique: la 2nde République (suffrage universel masculin). En décembre 1851, le président de la République, Louis Napoléon Bonaparte organise un coup d’État qu’il fait valider par un plébiscite. En novembre 1852, un second plébiscite valide le retour à l’Empire: Louis Napoléon Bonaparte devient Napoléon III. Il gouverne par plébiscite, restreint le suffrage universel et le pouvoir des députés. 2. L’évolution du droit de vote 2.1 Voter sous la monarchie De 1815 à 1830, les rois autorisent un suffrage censitaire: seuls les hommes payant un impôt (le cens) peuvent voter (100000 à 300000 électeurs - 0,3 à 0,7% des français). 2.2 Voter sous la seconde république Le suffrage universel masculin est proclamé par la loi en 1848. Seuls les hommes de plus de 21 ans et ayant un domicile fixe peuvent voter. Les femmes sont exclues du droit de vote. Très rapidement (1850) le suffrage universel est réduit par les bourgeois au pouvoir. 2.3 Voter sous le second Empire Le suffrage universel est restreint (de 29% à 19% d’électeurs). Les candidats officiels sont soutenus par l’Etat. Les députés n’ont plus aucun pouvoir car Napoléon III gouverne par plébiscites. Une opposition républicaine se développe quand même (Victor Hugo, Gambetta…).