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Fiche de droit constitutionnel :

Cours 1 : La construction de la république de Versailles à Paris

1) La 3ème République : Félix Faure, Clémenceau

A) Du 4 septembre 1870 au 30 janvier 1875

La France est en période de confusion politique, elle a subit la plus grande


défaite historique. Se développe alors une nostalgie de la monarchie. La
France doit avoir un droit exemplaire, éclairer les nations. Le 4 septembre
1870, le gouvernement signe l'armistice à Versailles. En février, il décide
d'une élection de 650 députés. La chambre est majoritairement monarchiste
et se divise en trois tendances : les Républicains (minoritaires), le Centre
Orléaniste (modéré) et la droite légitimiste (issure de l'Empire).

La chambre est majoritairement monarchiste, seuelement l'héritier du trône


est le comte de Chambord qui souhaite le retour du drapeau blanc et une
monarchie absolue. C'est pour cela que la Chambre met en place le
septennat le 20 novembre 1873 et donne le pouvoir à Mac Mahon. Le 30
janvier 1875 : amendement Wallon : "le président de la république est élu par
les chambres". La France bascule dans la république. La C° de la 3ème
république est rédigée. Il n'y a pas de contrôle de constitutionnalité mais il y a
des institutions de type parlementaire avec un droit de dissolution sur la
chambre basse (chambre des députés).

Institutions :

- Chambre basse : les membres sont élus pour 4 ans au SUD masculin,
l'armée ne vote pas, le scrutin majoritaire est à 2 tours

- Sénat : se renouvèle tous les 3 ans par tiers

- Président : élu par les chambres pour 7 ans, irresponsable sauf en cas de
haute trahison, tous ses actes sont contreseing

- Gouvernement de cabinet : collégialité des ministres, droit de dissolution par


le chef d'Etat, le Sénat et la chambre des députés ont le droit de reverser le
gouvernement.

Les 3 lois qui composent la C° sont très faibles, deviennent une source de
déséquilibre.

B) Mac Mahon, lecture parlementaire

La chambre doit voter l'ouverture de chaque séance son propre ordre du jour.
Dès que le gouvernement est nommé, elle va voter contre l'ordre du jour
qu'elle lui propose. Le 16 mai 1877, Mac Mahon dissout l'AN : « Si je ne suis
pas responsable comme vous envers le parlement, j’a une responsabilité
envers la France ». Il interprète la C° de la 3ème République comme une C°
parlementaire (mais le droit de dissolution revient au président). En 1879,
Mac Mahon démissionne.

C) Jules Grévy, la pratique d'un régime d'assemblée

La dissolution prévue par la C° devient caduque. Les assemblées concentrent


tous les pouvoirs et élisent le psdt et o=poussent Grévy à la démission. 3
successeurs.
Après la 1GM, Deschannel est le préféré des civils pour avoir gagné la 1GM.
Clémenceau = politique autoritaire, discours virulent et radical. C'est pour cela
que le 21 septembre 1920, Deschannel est choisi.
Millerand a des idées constitutionnelles très fermes. Veut restaurer le pouvoir
du chef de l'Etat mais la gauche n'est pas d'accord et le 13 juin 1924,
Millerand est forcé de démissionner.

D) L'émergence de fait de pouvoirs conférés à l'exécutif

L'exécutif est confié à une psdt de la république par les chambres pour 74
ans sauf trahison. Il n'y a pas de PM dans le texte, Clémenceau (ministre de
la guerre) prend le titre de ministre du conseil. Loi du 25 février 1875 :
solidarité ministérielle, affirme que les monistres sont responsables devant les
chambres. Un gvnmt nouvellement nommé doit se présenter devant la
chambre basse.

Une habitude s'installe : celle de faire contreseing de tous les actes du


président par le même ministre, une tête de gouvernement.

En 1934, Doumet tente de prévoit la désignation du président du conseil. Cela


fonctionne seulement à partir de 1935 : on nomme un président du conseil et
on lui donne un portefeuille. La loi de finance de 1935 crée définitivement un
organisme, le Secrétariat Général du Gouvernement.

Après la crise de mai 1877 fait que la chambre ne va jamais perdre d'une
manière quelconque le pouvoir, les chambres maîtrisent tout : l'ordre du jour,
la session, l'initiative législative. En 1914, Jaurès fait voter des lois obligeant
les personnes auditionnées par une commission d'enquête à venir et à prêter
serment. Il y a plus de séparation de pouvoirs mais pas de contrôle de
constitutionnalité.

Entre 1935 et 1940, il y a eu 89 gouvernements, les gouvernements ne


tiennent que quelques semaines. La représentation proportionnelle va
introduire une instabilité dans les majorités en une absence de discipline de
groupe.

Loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat et la


confiscation des biens des communautés religieuses.
La 3ème République est une République de paradoxes : la loi est reine
(liberté de presse, d'association, de laïcité) mais l'instabilité politique marque
incontestablement une crise de constitutionnalité. La loi est la seule norme
souveraine. La loi n'est pas l'expression de la volonté générale, elle est
l'expression du système représentatif.

A partir du moment où l'on assimile que la loi est l'expression de la volonté


générale, il faut qu'il y ai un contrôle de constitutionnalité.

Clémenceau : "Je ne connais que deux organes inutiles ; la prostate et le psdt


de la République".

A partir de 1938, les démocraties européennes sont aveuglées par la montée


du nazisme. Le 10 juillet 1940, les pleins pouvoirs sont accordés au Maréchal
Pétain : fin de la 3ème République.

2) La 4ème République

A) D'un projet refusé

21 octobre 1945 : élections et double question de référendum. Les élections


portent la gauche au pouvoir (communiste). Référendums : assemblée élue
constituante ? (96%) Si oui, organiser les pouvoirs politique de telle manière ?
(le parlement continue à dominer la vie politique comme sous la 3e
republique). Une seule chambre serait donc élue pour 5 ans, désignerait le
président du conseil (PM), la responsabilité collective du gouvernement,
condistions de dissolution restrictives, majorité de parlementaires dans la
composition du conseil supérieur de la magistrature (CSM). = projet de
revenir aux institutions de la 3ème république.

5 mai 1946 : projet soumis à un référendum (projet rejeté). Les français ne


veulent pas revenir aux institutions de la 3ème République. Une nouvelle
assemblée constitutionnelle est élue (centriste, issue de la Résistance). Ils
veulent passer au bicaméralisme (2 assemblées).

Discours de Bayeux de CDG : « il faut qu’il y ait un véritable autorité de l’état,


il faut qu’il y ait le moyen de sortir du mécanisme des crises permanentes » =
pense à l’instabilité de l’exécutif et aussi a la profonde inerties, faiblesse des
institutions de la IIIe république est responsabilité de la défaite française. Il
faut des institutions fortes pour sortir le pays des crises. Pour cela, le psdt doit
être "au dessus des partis" (n'aime pas les partis politiques). Il met également
en avant l'idée d'un dialogue entre le psdt et le peuple.

Plusieurs rejets du peuple font que les institutions de la 4ème républiques


sont mal parties politiquement.

B) ... à un projet partiellement ignoré, déséquilibré


Constitution du 27 octobre 1946 :

- Les institutions prévoient deux chambres : une AN élue pour 5 ans au


suffrage universel direct et un conseil de la Réublique élu pour 6 ans au
suffrage universel direct (= Sénat actuel). Les pouvoirs des 2 chambres sont
inégalitaires. AN vote la loi, le CREP dispose juste d'un droit de véto (système
de navette).

- Le psdt est élu par les chambres, n'est rééligible qu'une fois, irresponsable
sauf en cas de haute trahison, préside le conseil des ministres. Il promulgue
la loi et la rend obligatoire. Il peut intervenir sur la loi même une fois votée.

- Le président du conseil (équivalent du PM d'ajd).

- comité constitutionnel : composé de 10 parlementaire dont le président des


chambres & le chef de l'Etat. Il est chargé de donner son avis sur le
fonctionnement des institutions. Ne s'est réuni qu'une fois. 1947 : il n'existe
pas de contrôle de constitutionnalité de la loi.

C) L'instabilité ministérielle : un mode de fonctionnement ?

Entre 1947 et le premier retour de DG en 1958, il y a 24 gouvernements


nommés (2 par an). 5 mai 1947, crise majeure car on veut donner un
portefeuille de la défense à un communiste pendant la GF. Début de la
décolonisation française. Cette faiblesse des institutions entraine la fin de la
4ème république.

1953-54 : Algérie en révolte (partie du territoire français). Une partie de


l'opinion publique est pour le maintien de l'Algérie.

D) La guerre d'Algérie et la fin de la 4ème République : l'appel au "plus illustre


des Français"

Appel du GDG face à la crise en Algérie. Le 1er juin, discours d'investiture, il


demande les pleins pouvoirs pour 6 mois.

3 juin 1958 : vote d'une lois, le gouvernement de la Républiqque établie un


projet de loi constitutionnel mettant :

- le SU est la source de tous les pouvoirs

- séparation des pouvoirs

- le gouvernement est responsable devant le parlement

- Indépendance de l'autorité judiciaire

- nouvelle C° qui organisera les relations avec les pples qui lui sont associés.

La 4ème république ressemble à la 3ème : faiblesse de l'exécutif, instabilité


du gouvernement.

3 juin 1958 : discours au forum d'Alger "je vous ai compris". Demande à des
juristes d'établir un texte constitutionnel (dirigé par Debré). DG bénéficie ainsi
d'une conjonction politique favorable et de ce fait rallie à lui sur la base
institutionnelle nouvelle.

3) la naissance de la 5ème République ; CDG

Préparation de la C° par le gvnmt provisoire : Malraux et Debré.

- 4 ministres d'Etats participent à son élaboration.

- bcp de gens dessus

-soumise à un comité consultatif présidé par Pel Reynaud composé de 26


parlementaires sur 40 membres = bcp d'échecs

On ne peut pas être à la fois ministre et député ou sénateur, la séparation des


pouvoirs a un sens, on n'a pas réussi à faire modifier l'article 16 (pleins
pouvoirs).

4 septembre 1958 : GDG présente la C° de la République, soumise à un


référendum le 28 septembre. La plupart des pays africains votent oui à la C°.

Debré devient PM (a écrit une lettre de démission en blanc). GDG choisit lui
même certains de ses ministres.

B) 1958 ou le "compromis dilatoir"

Debré, discours du 26 août 1958 présente la C° en disant 2 choses :

- Cette institution établie un régime authentiquement parlementaire, régime


dans lequel les institutions ont rétablit le parlement tel qu'il doit être : doit
subordonner au respect de l'ordre constitutionnel. Doit mettre les institutions
dans un cadre adapté : idée que c'est seulement par des règles de droit et
uniquement par celles-ci que l'on peut encadrer l'activité du parlement.

- Le chef d'Etat est la clé de voute du régime parlementaire.

Dans la C° de 1958, le chef d'Etat ne voit pas ses pouvoirs déterminés par le
texte, garantis par le texte (mais pas délimités). La seule limite est que la
nature parlementaire du régime entraine l'irresponsabilité du chef de l'Etat, ce
qui renforce ses pouvoirs => paradoxe.

C) Les déconvenues de la doctrine

Explications de la 5ème République :

- thèse selon laquelle il s'agirait d'un texte nouveau fait par DG, quand DG
partira, le texte aussi.

- Doctrine du renouveau, par Georges Burdeaux => séparation entre les


Français qui s'incarnent totalement dans le chef de l'Etat et les Français qui
s'incarnent dans un régime de type parlementaire : le chef d'Etat répond à
l'essentiel.

On agit dans un but commun, on est tous derrière une même personne : "il
assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs
publics" (André Philippe). Le chef d'Etat ne peut pas tout faire.

D) L'affirmation de la suprématie présidentielle

Janvier 1960 : le peuple algérien sent que GDG est en train de le lâcher. Nuit
de barricade à Alger = GDG a les pleins pouvoirs.

Janvier 1961 : référendum sur l'autodétérmination (oui à 75 %)

22 avril 1961 : 4 généraux font un pusch à l'armée, s'insurgent contre la


république => GDG fait un discours à la télé = régime de droit ou de fait ?

GDG négocie l'indépendance de l'Algérie, le 8 avril 1961, les accords sont


ratifiés à 91%.

15 avril 1962, Debré est remplacé par Pompidou => devient le PM, issu de la
technocratie.

Cours 2 : Rive droite ; l'Elysée

Jean Bastien Thierry : principal investigateur d'attentat contre le GDG =>


élément déclencheur d'une révision constitutionnelle.

1) L'élection du Président de la République

A) Le système originel

Le système originel ressemble aux élections sénatoriales => grands


élécteurs.

B) La réforme du 6 novembre

Dans ses mémoires, DG exprime que le psdt doit être élu au SU, mais mal vu
car la seule fois où ça a été fait, c'était sous Louis Napoléon Bonaparte qui
s'est suivi d'un coup d'Etat. Il explique que s'il y a un psdt élu au SU, il y a un
vice-président en cas de décès.

Situation compliquée pour DG.

Art 89 de la C° : la révision de la C° nécessite une origine parlementaire, qu'il


s'agisse d'un projet de loi de proposition de loi.
Art 2 : le texte doit être voté dans les mêmes termes, conformément par les 2
assemblées. Le Sénat a un pouvoir de bloquage absolu sous la 5ème
République en matière de révision constitutionnelle. La C° exprime que
lorsqu'il s'agit d'un projet de loi, le président peut choisir entre 2 modalités : le
congrès (les 2 assemblées réunies à Versailles, doit avoir la majorité 3/5 des
suffrages exprimés) et le référendum. Quand il s'agit d'une proposition de loi,
cela passe obligatoirement par référendum. Cela place la C° de la 5ème
République au rang de C° rigide.

Ajd, toutes les révisions de C° passent par référendum excepté celle sur le
quinquennat en 2005.

DG décide de se passer de l'avis du Parlement et va directement devant le


peuple sur la base de l'article 11 de la C°.

Nuit du 4 au 5 octobre 1962 : vote une motion de censure contre le


gouvernement (dirigé par Pompidou depuis avril). Mais ce référendum se
transforme en plébicite (= le chef d'Etat remet en cause sa responsabilité
politique).

6 novembre 1962 : Le conseil constitutionnel rend une décision par laquelle il


indique, il ne peut pas se prononcer sur les résultats d'un référendum
approuvé => expression directe de la souveraineté. Le CCl n'est pas le juge
du peuple mais le juge de l'application de la C°. Art 59 : le CCl est le juge du
déroulement des élections législatives (députés ou sénateurs).

Avec les arrêts Hauchemaille, le CCl ne peut statuer à priori. Macron en 2019,
voulait réviser la C° et fait appel au CCl qui dit que ce n'est plus possible =>
ne peut pas la réviser en fonction de l'article 11.

La principale révision de la C° s'est faite sur la base d'une procédure dont la


partie de la doctrine dont les acteurs poltiiques du CCl affirment qu'il n'est pas
possible de réviser la C° => c'est la seule remise en cause de la
responsabilité politique du chef de l'Etat sous la 52ème République

C) Le mécanisme de l'élection du président

La loi du 6 novembre 1962 (les conditions du mandat et de l'élection du psdt


de la République) s'applique toujours mais a subit de nombreuses
modifications.

Qui ? => 14 avril 2011 : âge requis de 18 anss pour élu et voter. Etre en
situation régulière sur la plan militaire (journée d'appel). La situation
patrimoniale est tenue secrète sauf si la personne est élue présidente. Décret
du 8 mars 2003 (modif 2006) : CCl reçoit ses parrainages de manière
individuelle, jusqu'au 6ème vendredi du vendredi précédent le premier tour.
Les grands n'ont jamais de mal à trouver 500 signatures. Depuis 1974 =
débat de l'entre-deux tours.

Comment ? => La campagne officielle s'ouvre au moins 18 jours avant le


premier tours, un recours contre la liste des candidats est possible pour toute
personne ayant eu au moins un parrainage. 15 jours entre le premier et 2ème
tour. Les candidats sont dans une situation égale, appliquent le code
électoral, règle du secret du vote. Le CCl fait une déclaration le mercredi
suivant le premier tour. Le mercredi ou jeudi suivant le second tour, il
proclame le candidat.

D) Les élections présidentielles

1965 : 6 candidats, GDG rate de peu le premier tour.

mai 1968 : GDG croit à un conflit qu'on peut résoudre par l'armée. Pompidou
pense que la crise de mai est dûe à un souhait de rattrapage social => pense
à une dissolution, élections législatives anticipées, triomphe du parti gaulliste.

Le PM est devenu très puissant pendant la crise de 68 : le chef de l'Etat ne le


tolère pas.

E) L'intérim

GDG quitte le pouvoir en 1969.

VGD se présente, il a une certaine notoriété. La gauche se reconstitue, au


profit de Mitterrand.

1974 : apparition de la communication dans les campagnes. GDG incarne


une vision jeune, nouvelle, axée sur la famille, le renouveau de la société.

Le septennat de VGD est marqué par une volonté de retanscrire la France


vers le centre. La gauche l'emporte en 1981, se ralliant à la 5ème république,
devenant plus crédible.

Mitterrand devient de plus en plus crédible. Il arrive à gouverner d'abbord très


à gauche puis de façon moderne. Victoire de mai 1981 : il a bcp plus de voix
que son adversaire (Chichi). Mai 1981 marque une rupture, première
alternance dans ce pays, dissolution immédiate de l'AN avec une majorité
absolue à gauche. 1986 : la droite gagne les élections législatives : le chef
d'Etat devrait partir, mais Chirac accepte la cohabitation. La 5ème République
fonctionne alors comme un régime parlementaire classique mais avec un chef
d'Etat doté d'un pouvoir important. 1988 : Mitterrand est réélu.

F) Le quinquennat : nouvelle donne ?

1933 : élections législatives très net succès pour la droite qui dispose d'une
majorité absolue à l'AN.
21 avril 1997 : Chirac apparait sur les écrans et annonce une dissolution de
l'AN.

Mars 2001 : la majorité inverse le calendrier électoral, d'abord les


présidentielles puis les législatives. Avec le changement constitutionnel, les
Français ne votent plus que 2 fois tous les cinq ans pour renouveler le
pouvoir.

Avril 2002 : Jospin n'hésite pas à susciter d'autres candidats à gauche, dont
Taubira. Finalement, Jospin annonce son retrait de la vie politique, Chirac est
élu. JM Le pen a 3M°2 voix, il a perdu le terrain politique. Sarko gagne en
2007. Au deuxième tour, Hollande l'emporte à 1M°2 d'écart.

L'élection de 2017 est la première où le taux d'abstention augmente entre les


2 tours.

Conseil des ministres : Le psdt dirige le CDM. Les nominations sont


contrôlées par le Parlement.

2) les pouvoirs du président

A) Le président et le gouvernement

Le président nomme le PM et les autres ministres sur proposition du PM.

Mensonges => le psdt ne nomme pas vraiment les ministres sur proposition
du PM : il l'impose généralement au PM : pouvoir régalien.

Le PM peut-il faire candidature face au psdt ? sorte de malédiction qui fait que
les PM n'ont jamais été élus face à leur psdt actuel (Fillon, Valls...).

Lettres de démissions en blanc : confirmé au début de la 5è République :


"que serait un PM qui se maintiendrait contre le chef de l'Etat, contre son
avis ?". (Chaban Delmas). Lorsqu'un psdt veut changer de PM, il le fait, il n'a
pas de moyens juridiques de le faire mais il a tous les moyens.

Le président de la République dirige le conseil des ministres". Institution


typiquement française. Réunion hebdomadaire dans laquelle sont réunis les
ministres pour examiner les affaires inscrites à l'ordre du jour. 3 parties ;
Partie A, projets de loi, de décret, engagemement de la responsabilité du
gouvernement, urgence, partie B : nomination partie C : com. L'ordre du jour
est préparé à Matignon par le secrétariat général du gouvernement. Les
projets de lois sont débattus à l'intérieur, sous égide de Matignon. Ils sont
ensuite soumis au Conseil d'Etat et ensuite au Conseil des Ministres (same
pour les projets de décrets). Arrêt Colas, 1999 : le conseil d'Etat a indiqué
qu'un décret pouvait être sorti du champ du CDM. Sont nommés en CDM les
fonctionnaires les plus importants : conseiller d'Etat, recteurs d'académie,
préfet, ambassadeur, conseillers à la cour des comtes (art 13-14).

Révision du 23 juillet 2008 de l'article 13 : prévoit que pour les nominations,


qui n'étaient pas directement énoncées dans la C°, il peut y avoir des
nominations contrôlées par le Parlement : les commissions parlementaires
doivent entériner la proposition faite par le chef de l'Etat en ne s'opposant pas
à la nomination à une majorité3/5 des suffrages exprimés.

Complexe : le chef d'Etat a la haute main sur ces nominations, les profs des
universités, militaires, généraux sont nommés par le Psdt. Les nominations
les plus importantes relèvent du CDM.

Principale innovation juridique de la 5ème République : la ligne de partage


entre le psdt et le PM n'est pas une ligne fixe. Le PM est responsable. Le
pouvoir décisionnel du psdt est important, essentiel.

Art 19 : contreseing. La contresignature impose à un PM de signer la


nomination de son succédeur. L'article 19 de 1958 s'est inscrit en rupture de
cette tradition, prévoyant que certains actes ne sont pas contresignés. On
désigne ces actes non-contresignés les pouvoirs propres (notion proche du
pvr discrétionnaire) => nomination du PM, recours au référendum, droit de
dissolution, pleins pouvoirs en tps de crise, droit de message aux assemblées
(arti 8, 11, 12, 16, 18, 54, 56, 61). La plupart de ces articles sont liés à une
notion de droit administratif que le Conseil d'Etat se refuse à connaitre car
cela provient des relations entre les pouvoirs publics (je suis la seule à rien
comprendre?).

Contreseing = responsabilité politique : qqun assume le choix.

B) Le président et le Parlement

- Dissolution : pouvoir classique du chef de l'Etat, il la manipule comme il le


souhaite. L'article 12 permet un droit de dissolution plus large. 5 dissolutions
sous la 5è Rep (s'informer dessus) : 9 octobre 1962, 30 mai 1968, 22 mai
1981, 1988 & 21 avril 1997.

- Sessions : Révision du 4 aoput 1995 = on passe à 1 session continue de 9


mois (octobre à juin). En pratique, les assemblées siègent désormais 9 mois
en continu et 1 mois grâce au chef de l'Etat.

- La promulgation de la loi : 3 fonctions : le psdt constate que la procédure


législative est terminée, le vote définitif et l'application de la loi. Le psdt est le
"notaire" dans la promulgation des lois, il constate. Ensuite : certification du
texte (disparu sous la 5è rep), le texte est authentifié, contrôlé au seins des
assemblées et finalement l'affirmation de son exécution. Le psdt prmulgue les
lois dans les 15 jours suivant leur vote définitif. Délais impératif mais pas
sanctionné. Situations où le psdt peut refuser de promulguer : il saisit le CCl
(rare, 2 fois seuelement sous Hollande et Macron), le chef de l'Etat soulet le
texte à unenouvelle délibération (Mitterrand) en 1985). Sinon le psdt ne peut
refuser de promulguer.

Pq obéissance civile ? lien entre les citoyens qui la votent, expression directe
des citoyens. Lien social qui unit les représentants aux représentés.

La promulgation est l'expression est un acte complexe. Acte mécanique


auquel le psdt ne peut se soustraire. Cela fait parti de ses pvrs régaliens. Il
n'a pas l'initiative de la loi (contrairement au chef de gouvernemtn
parlementaire). Mais il a le rôle de contrôle de cette phase : il peut très bien
choisir entre le Congrès et le référendum. La règle des 3/5 est un puissant
frein à la révision constitutionnelle. Le psdt peut refuser de convoquer un
Congrès déjà convoqué.

C) Le psdt et le CCL

Nominations : le psdt nomme un mmbre du CCL tous les 3 ans, il nomme un


psdt pour 9 ans, parmis les mmbres. Les psdts choisis jouissent d'un certain
prestige, mais les 3 autorités de nomination s'entendent généralement pour
nommer des personnes compatibles, cohérentes entre elles. Si un mmbre
meurt ou démissionne, l'autorité qui a nommé, nomme qqun pour finir son
mandat. Si elle a été nommée our moins de 3 ans, elle peut être renommée
pour 9 ans après.

Les anciens psdt de la République sont membres de droit du CCL, ils ne


peuvent pas démissionner, ils le sont à vie, ils siègent ou ne siègent pas.

D) L'appel au peuple : le président et le peuple

Convocation : pour convoquer le peuple, le psdt dissout l'AN (art 12). Il peut
démissionner ou convoquer un référendum (art 11), à partir de la signature
d'un cinquième des mmbres du Parlement, soutenus par 1/10 des électeurs.

Fixation : pouvoirs de crise, en cas d'Etat d'urgence. Appliqué aux émeutes


en 2005 puis diverses vagues terroristes.

L'Etat de siège est un état militaire qui aboutit aux même résultats avec en
plus une présence militaire géénralisée sur le territoire et la possibilité de
requérir les citoyens.

Pour déclencher l'article 16, le psdt doit consulter le PM, le président des
assemblées et le CCL & le Parlement se réunit de pleins droits. Les décisions
sont ensuite prises sans contreseing. Après 30 jours, le CCL peut être saisi
(depuis 2008) puis il est saisi au bout de 60 jours.

cf: peine de mort : peut-on rétablir la peine de mort sous l'action de l'article
16 ? normalement non. L'article 16 apparait d'avantage comme un régime
permettant la protection de la France contre des intrusions étrangères. Lié à
l'intérêt de la Nation, à la continuité du fonctionnement des institutions.

Droit de Grâce octroyé au psdt.

E) Le président et la conduite des affaires extérieures

En temps de paix : il apparaît comme le principal acteur des relations


internationales. Il nomme les ambassadeurs (art 14), il peut saisir le CCL d'un
engagement international (art 54), il négocie et ratifie les traités (art 52).

Pouvoirs militaires : pouvoirs partagés avec le PM, mais l'essentiel revient au


psdt. Il est le chef des armées.

Décret du 12 juin 1996 : prévoit que tout ce qui relève de l'engagement des
forces nucléaires fait l'objet de décisions arrêtées en Conseil de défense. En
temps de paix, le chef de l'Etat gère la défense, décide des interventions
extérieures.

Pendant les 2GM, ce n'est pas le parlement qui a autorisé la guerre. Jusqu'en
2008, les interventions pouvaient donner lieu à débat, voire engager les
responsabilités du gouvernement.

3) La responsabilité du président de la République

A) La responsabilité pénale annulée ?

Avant, le psdt ne pouvait se voir accusé que de haute trahison. La question


est de savoir si l'immunité du chef d'Etat vaut pendant la durée du mandat et
vaut pour tous ses actes. Après sont mandat, il redevient un citoyen normal.
Ajd, le psdt ne peut être destitué qu'en cas de "manquement à ses devoirs
manifestement incompatibles avec l'exercice de ses mandats". Pendant la
durée du mandat = immunité pénale absolue.

B) La reponsabilité politique introuvable N

Le seul président qui a accepté de fair ejouer sa responsabilité politique c'est


DG en 68 par référendum.

C) La cohabitation n'est pas la démission

La cohabitation est une modalité de séparation des pouvoirs au sein de


l'exécutif, par laquelle les acteurs partagent les pouvoirs.

D) La place du psdt dans l'édfice n'est pas immuable

DG : "l'autorité indivisible de l'Etat est confiée toute entière au psdt par le


peuple qui l'a élu". Seul celui qui a donné le mandat est susceptible de le
reprendre : le pple. Il le fait au travers de manifestations publiques ou votes.
Cours 3 : Rive gauche : Matignon

I) La nomination du PM

A) Un choix présidentiel

Le PM n'est pas nécessairement un chef de parti majoritaire. Ils sont


diplômés de l'enseignement supérieur, âge moyen de 53 ans, une seule
femme à ce jour, et une dizaine d'entre eux se sont présentés aux
présidentielles.

B) Les démissions de PM : une "convention de la C°" ?

Sur la 30aine de démissions de gouvernement, une seule était obligatoire :


celle du 6 octobre 1962.

Démission volontaire : Chirac en 1976.

Refusée : probablement Fillon en septembre 2010. Une démission refusée


est qqch de fréquent : me PM met son poids dans la balance pour inverser
une logique présidentielle.

2) La direction du gouvernement par le PM

"Le PM assure l'exécution des lois et sous résèrve de l'article 13, il exerce le
pouvoir réglementaire" (art 21)

Pouvoir réglementaire = pouvoir d'édicter des normes de portée générale et


impersonnelle. cf : arrêt Labonne 1919, par lequel le Conseil d'Etat valide
sous la 3ème république le pouvoir du chef de l'Etat : il peut, dans le silence
de la loi, édicter une norme générale. A côté de ça, l'autorité administrative
peut également être compétente pour prendre un acte d'application de la loi,
si la loi le prévoit.

Le premier pouvoir réglementaire, dans le silence des texte, est le pouvoir


réglementaire autonome car il n'est pas lié à l'application de loi. Il est
autonome par rapport à la loi mais applique la légalité au sens large.

Le second est appelé le pvr réglementaire subordonné car il est soumis à une
loi.

Le PM est le pivot du système normatif. Debré : la loi fixe les règles et


détermine les droits fondamentaux, les matières autres que celles du
domaine de la loi sont du domaine réglementaire.

3 frontières :

- art 41 de la C° : possibilité pour le gouvernement de réclamer le respect de


son champ. Si l'assemblée devant laquelle l'art 41 est présenté est d'accord,
la proposition n'est plus débattue. Sinon il faut qu'il y ai une contestation au
préalable. Le CCL peut être saisi dans un délais de 8 jours.

- Il n'appartient pas à des parlementaires de manier un argument (de l'art


41?). Sil le gouvernement vous laisse sortir de votre domaine, il suffit de voter
contre.

- Art 37 °2 : permet au PM, une fois la loi votée de demander au CCL si un


dispositif dans une loi, un mot, une phrase etc est ou relève du champ
parlementaire. Si oui, le texte pourra être modifié par décret.

=< extension du champ réglementaire, ajd le PM est devenu l'une des


sources pcples du droit dans la 5ème Rep.

Cours 4 : Le gouvernement : Bercy, Beauvau, Vendôme, Ségur, Quai


d'Orsay...

I) La structure du gouvernement

Avant, on avait bcp deministres (jusqu'à 49). Il y a des discussions mais le


psdt de la Rép peut imposer son choix. Volonté pcples de parité h/f. Napoléon
3 : "On n'est pas ministre d'un pays ou d'une ville mais d'une des parties de
l'administration dont l'ensemble est le gouvernement". Qq soit la structure du
gouvernement, l'existence ou non de secrétaire d'Etat, le gouvt est censé
parler d'une seule voix. Devant le Parlement, il est représenté par celui des
ministres désigné à cet effet.

II) Les pouvoirs du gouvernement

Pvr normatif : arrêt Jamart 07.02.1936 : il appartient à chaque ministre de


réglementer l'administration qu'il dirige. C'est un pouvoir collégial (collégialité
du gouvernement traduit par le conseil des ministres).

III) La responsabilité politique du gouvernement

L'article 49 illustre les marques du caractère parlementaire de la 5ème


république. Comment le PM fait il pour s'assurer de la confiance de l'AN ou au
moins de sa majorité ? Comment l'opposition peut-elle tenter de renverser le
gouvernement ?

Motion de censure constructive : il ne suffit pas de renverser, il faut désigner


un successeur au chef du gouvernement renversé. (en pratique en
Allemagne). La France ne va pas jusque là, elle impose cependant à
l'opposition de prouver qu'elle est majoritaire. La première marque du
parlementairisme rationalisé est la suppression de l'investiture. Avec la 5ème
Rep, la procédure destinée à renverser les gvnmts devient exclusive : plus
d'interpellations, plus de chutes de gouvnmts sans mise en minorité votée par
une majorité, plus de departs subreptices par démissions forcées... Ainsi, les
seuls moyens de renverser le gvnmt sont situés à l'article 49 alinéa 1 à 3.
Pour l'engagement de responsabilité par le gvnmt => nécessité d'une
délibération du CDM. Ainsi, le gvnmt est bien collégial, solidaire &
responsable.

A) Investiture ?

Ici, il n'y a pas de délais pour engager la responsabilité du gvnmt. La tradition


impose cependant de fait une présentation de tout nouveau gvnmt devant
l'AN mais le rythme inhérent au quinquennat fait que cette présentation a lieu
une fois que l'AN est instalée. Donc les gvnmts nommés pendant la période
entre l'élection présidentielle et l'élection législative ne font pas de déclaration
politique générale entre ces deux moments. Mais en cours de législature, tt
gvnmt nommé vient désormais dès sa constitution en bloc derrière le PM
devant l'AN. Le PM quel qu'il soit y développe son prgrme sous l'ombre porée
de celui du psdt. Les votes st tjr minutieusement analysés, notamment les
abstentions d'opposants ou de grps charnière ou des défections au seins des
grps de la majorité.

B) Motion de censure

“L'AN met en cause la responsabilité du Gouv par le vote d'une motion de


censure. Une telle motion n'est recevable que si elle est signée par un
dixième au moins des membres de l'Assemblée nationale. Le vote ne peut
avoir lieu que quarante-huit heures après son dépôt. Seuls sont recensés les
votes favorables à la motion de censure qui ne peut être adoptée qu'à la
majorité des membres composant l'Assemblée. Sauf dans le cas prévu à
l'alinéa ci-dessous, un député ne peut être signataire de plus de trois motions
de censure au cours d'une même session ordinaire et de plus d'une au cours
d'une même session extraordinaire.” (art 49 alinéa 2).

Règlement de l’Assemblée nationale, article 153 : “Le dépôt des motions de


censure est constaté par la remise au Président de l’Assemblée d’un
document portant l’intitulé “Motion de censure” suivi de la liste des signatures
du dixième au moins des membres de l’Assemblée. Ce dixième est calculé
sur le nombre des sièges effectivement pourvus avec, en cas de fraction,
arrondissement au chiffre immédiatement supérieur. Le même député ne peut
signer plusieurs motions de censure à la fois. Les motions de censure
peuvent être motivées. À partir du dépôt, aucune signature ne peut être
retirée ni ajoutée. Le Président notifie la motion de censure au
Gouvernement, la fait afficher et en donne connaissance à l’Assemblée lors
de sa plus prochaine séance. La liste ne varietur des signataires est publiée
au compte rendu de la séance”.

L'article 153 du même règlement indique que le débat doit avoir lieu au plus
tard le 3ème jour de séance suivant l'expiration du délais de 48 h, qu'une fois
le débat engagé, il ne peut pas y avoir de retrait. On ne débat pas d'un texte
législatif mais de l'existence du gvnmt. On est confronté à des rares cas où la
signature engage définitivement le député signataire. Pour éviter toute
pression ou marchandage. Arme aux mains de l'opposition (sauf application
de l'article 16).

Limites : le nbr de signature par un même député serait un moyen de gripper


le procéssus de vote de la loi.

Garanties : 48 h pour réfléchir, 3 jours de séance suivant pour que le débat ne


soit pas indéfiniment ajourné par un gouvernement.

Règle : seuls les votes "pour" la motion de censure sont recenséset ils
doivent représenter la majorité qualifiée des députés (soit 298 voix). Ceux qui
ne votent pas pour la motion soutiennent le gouvernement.

Ces motions ont peu de chance d'être adoptées. La seule adoptée en France
est celle du 4 octobre 1962. Mais le dispositif permet à l'opposition d'attaquer
de façon solennelle le gouvernement.

C) L'article 19 alinéa 3

Pensé pour des situations où la majorité risque d'être défaillante, comme elle
l'est souvent. Le phénomène majoritaire la rend bcp moins utile, même si on
n'est jamasi à l'abri de tensions. Article brutal : on débat d'un texte, le
déclenchement de la procédure de l'article à n'importe quel moment stoppe
tout débat législatif et en déporte l'objet : on débat d'une éventuelle motion de
censure, si elle est déposée. Révision en 2008 qui introduit une limitation
d'usage très forte.

“Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres,


engager la responsabilité du Gouvernement devant l'Assemblée nationale sur
le vote d'un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale.
Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de
censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les
conditions prévues à l'alinéa précédent. Le Premier ministre peut, en outre,
recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par
session”.

Critiqué par une trop grande utilisation de l'article => déficit démocratique.

Mais il s'inscrit dans une logique proonde de la 5ème rep : donner au


gouvernement les moyens de "diriger et conduire la politique de la Nation" (art
20). Certes le 49-3 est une atteinte radicale et absolue au droit de débattre
des textes de loi et de l'amender mais il conduit à déplacer le débat
parlementaire ers la responsabilité politique du gouvernement.

D) Article 49-4
"Le PM a la faculté de demander au Sénat l'approbation d'une déclaration de
politique générale". Peemet une sorte de courtoisie du gouvernement au
Sénat. Il est resté inappliqué jusqu'en 1975. Un vote négatif n'entraîne
aucune conséquence quant à la viabilité du gouvernement.

Cours 5 : Palais Bourbon, Palais du Luxembourg

Un sondage a fait apparaître que l'AN n'est jugée utile que par 28% des
sondés et le Sénat à 15%, tandis que 84% se déclarent favorables à la
réduction d"un tiers des parlementaires et 34 % seulement des français ont
confiance en leurs députés. Laurent Furst : "Le Parlement avant 2017 était
consultatif, il est désormais décoratif". En effet, bcp d'abstention. C'est une
des grandes nouveauté de la 5è Rep : limiter le poids du parlement dans la
décision politique. Le parlement est donc bcp critiqué : lent, insufisamment
représentatif, frappé d'absentéisme, coulant sous les avalanches
d'amendements, lieu d'inutiles conflits et pourtant indispensable.

Indispensable parce qu'il assure la représentation, il est la contrepartie de la


force d'action concentrée dans l'exécutif. La publicité n'est pas qu'une
manifestation anecdotique du débat, elle est la garantie démocratique qu'à un
moment donné, la loi s'élabore sous le contrôle du pple. "Chacun, frappé des
raisonnements qu'il vient d'entendre, est conduit naturellement à les
examiner". A remarquer aussi que le Parlement a regagné en 60 ans presque
tous les pvrs perdus.

I) La structure bicamérale du Parlement

A) La composition de l'AN

Le nombre max de parlementaires relève, depuis la révision du 23 juillet


2008, de la C° elle-même et non plus de la loi organique seulement.

Le scrutin majoritaire qui historiquement domine, et s'applique aujourd'hui


dans un cadre départemental sur une "base essentiellement démographique"
qui n'exclu par une représentation minimale d'un député par département.

Elu au suffrage universel à deux tours, dans le cadre des départements, pour
5 ans, sauf dissolution, les députés dont l'élection est jugeée par le CCL sont
soumis pour leur campagne aux règles de financement.

B) La composition du Sénat

Le Sénat représente les collectivités locales, "grand conseil des communes


de France". Or il y a bcp de communes. Le Sénat est élu d'élus : 150 000
grands électeurs,dont la moitié se réunit à chaque élection tous les 3 ans.

Les modes de scrutins : pour les départements qui élisent 2 sénateurs ou


moins, c'est le scrutin majoritaire qui s'applique. Au delà, c'est la
représentation proportionnelle. Elu pour 6 ans avec un renouvellement par
moitié. Il faut être 10 pour former un groupe au Sénat.

C) Le statut des parlementaires

a) Inéligibilité

Cela rend la candidature impossible ou, si elle apparaît en cours de mandat,


entraîne sa déchéance. L'inéligibilité initiale vaut pour le titulaire comme pour
le suppléant. C'est le CCL qui l'apprécie.

b) Incompatibilité

Résulte de l'exercice simultané de fonctions ou de mandats qui peuvent créer


des situations de conflits ou de cumuls nuisibles à l'indépendance du mandat
ex : cumul des mandats. Elle relève de la loi organique, laquelle doit petre
justifiée. On ne peut pas être à la fois ministre et parlementaire. Révision du
23 juillet 2008 : un mois après sa cessation de fonction ministériellen le
parlementaire retrouve son siège. S'il ne souhaite plus siéger, il faut une
élection partielle. La loi interdit quelques situations notamment celles relevant
du secteur public, immobilier ou objet financier et faisant appel publiquement
à l'épargne ou le conseil. Mais pas celles de médecin, journaliste, avocat du
moment que l'on ne plaide pas dans les affaires où l'Etat est partie.

c) Irresponsabilité

Les rapports des commissions d'enquête ne peuvent donner lieu à des


poursuites.

d) Immunité

Un parlementaire n'a pas répondre devant la justice comme un citoyen


ordinaire, liée à la séparation des pvrs. Cela n'empêche pas les poursuites,
seulement les contraintes. Depuis 1995, c'est une délégation du bureau qui
se prononce mais ne couvre en aucun cas les délits de droit commun.
L'immunité ne s'applique pas en cas de flagrance.

e) Indemnités

Jusqu'en 1848, les fonctions n'étaient pas rémunérée. Depuis, il existe une
indemnité qui n'est pas un salaire car le parlementaire ne dépend de
personne. Le CCL a validé dans la décision du 8 septembre 2017 la fin des
emplois familiaux au motif de la lutte contre les conflits d'intérêt. Le député est
l'employeur. Cela entraîne plusieurs controverses.

Voter la loi ne peut être assimilé à une mission de service public : c'est un
acte de souveraineté.
II) L'organisation du Parlement

A) La révision du 4 août 1995 : le rythme

Avant 2008, deux sessions par ans (art 28 CC). Cela servait presque
seulement de vote au budget. La révision du 4 août 1995 a donc institué une
session continue d'octobre à juin, sans toucher aux possibilités de sessions
extraordinaires.

B) La révision du 23 juillet 2008 : la matière

L'initiative parlementaire : la question de l'ordre du jour des assemblées est


fondamentale puisqu'elle permet au gouvernement de mettre en oeuvre, au
plan législatif le programme sur lequel la majorité est élue et à celle-ci de
disposer d'une voie d'action et à l'opposition de faire entendre sa voix. Aux
USA et en GB, la question ne se pose pas, l'initiative est une : il y a une seule
source de la loi, initiative parlementaire aux USA sauf le budget, initiative
gouvernementale via le discours du trône en GB. En France, on a un système
mixte.

Sous la 3ème et 4ème République, l'autonomie parlementaire permet au psdt


de proposer et à l'assemblée de fixer l'ordre du jour, modifiable en cas de
"péril public". La première réelle régulation apparait avec la mise en place de
la Conférence des présidents en 1911. 1958 représente un réel changement :
on est alors passé d'une prépondérance parlementaire à un pouvoir
gouvernemental. La conférence des psdts perd son rôle décisionnel et il n'y a
guère de place qu'à titre complémentaire pour des textes issus de
propositions de loi. En 1995, on invente les "niches" parlementaires =
séances réservées à tour de rôle à une initiative de la majorité puis de
l'opposition.

La révision constitutionnelle de 2008, en s'appuyant sur des critiques, modifie


l'article 48, en affirmant que l'ordre du jour est "fixé par chaque assemblée".
pour immédiatement réserver un ordre du jour au gouvernement deux
semaines sur quatre, ce qui aboutit à un ordre du jour "partagé". L'affirmation
d'un ordre du jour parlementaire est également contrebalancée par la
reconnaissance d'un ordre du jour "super prioritaire" : projets de lois de
finances et de financement de la sécu, projets de lois relatifs aux états de
crise... Le texte prévoit également que une semaine sur quatre est réservée
au contrôle et qu'un jour par mois est réservé à une initiative des groupes
d'opposition.

III) Les pouvoirs du Parlement

A) Le vote de la loi : une chronologie minutieusement établie

B) Le contrôle de l'exécutif, l'évaluation des politiques publiques


Le contrôle se diversifie sans cesse, sorte d'innovation permanente. Le
budget des pouvoirs publics est contrôlé et voté par le Parlement. Ce contrôle
s'arrête où commence la mission de l'autorité judiciaire, frein à l'activité des
commissions d'enquête. Mais ce principe ne fait pas obstacle à ce que le
contrôle s'intéresse non aux décisions rendues par les juges mais au
fonctionnement de la justice.

Dans un sens d'extension, on citera en premier lieu tout ce qu'il convient de


classer sous la bannière de l'évalutation : rapports spéciaux et demandes
d'enquête à la cour des comptes, rapports sous l'application des lois,
missions décidées par la conférence des présidents, conférence des psdt etc.
Le contrôle est très diversifié, enrichin confrté par les textes : les procédures
se mettent en place, dans le règlement de chaque assemblée spis le contrôle
du CCL ou en marge de celui-ci.

a) Questions

Les questions d'actualité au gouvernement ont lieu deux fois par semaine ou
au moins une fois. En 1974, on a dissocié la séance par accord des acteurs
parlementaires sans modifier le règlement, faute de quoi une nouvelle
censure serait intervenue. De ce fait, sur le gouvernement a fait voter une loi
en léconnaissance de cet ordre du jour, il prend un risque d'annulation
comme le rappelle la décision du 9 août 2012 : "la procédure d'examen du
projet de loi n'est donc pas contraire à la Constitution". L'ordre règne donc :
une heure, alternance des grp, limitation stricte des temps. En principe, le
gouvernement ne connait pas les questions longtemps à l'avance.

Il existe d'autres formes de questions dans les hémicycles : questions


européennes, questions orales etc.

Les questions écrites téomignent d'un contrôle quotidien. Pour être


traditionnel, ce moyen de contrôle n'en n'a pas moins subi deux mouvements
de sens contraire. Le premier est destiné à lutter contre l'inertie des
administrations, le second, en contrepartie, rationalise les flux de questions.
Les deux mouvements répondent d'ailleurs au constat de la multiplication du
nbr de questions. On aurait un ratio de 250 questions par député par an. On
observe une spectaculaire augmentation. Il faut aussi souligner la très large
faculté de dépôt : le règlement de l'AN se contente de prohiber les imputation
à l'égard de tiers nommément désignés. Elles permettent concrétement de
corriger une mesure annoncée.

Cela conduit l'AN à modifier l'article 135 du Règlement le 28 novemebre 2014


qui prévoit que la conférence des psdts fixe au début de chaque session
ordinaire, le nbr maximal de questions écrites pouvant être posées par
chaque député. La moitié des questions proviennent de 10% des députés
environ, on préconisait lors de fixer un plafond proche du nbr moyen de
questions par député (52 par an). Sont également évitées les pratiques
répétitives par seul enregistrement de la première question formulée. Seules
les réponses en matière fiscale étaient opposable à l'administration. Sont
ainsi visées les instructions, circulaires ainsi que les notes et réponses
ministérielles qui comportent une interprétation du droit positif ou une
description des procédures administratives.

b) Commissions permanentes

Ce contrôle est donc fondamental mais aussi banalisé, que ce soit dans le
cadre du vote de la loi, par le biais des rapporteur ou par celui de leur travail
courant. Les commissions permanentes procèdent en permanence à des
auditions, des missions, des rapports d'information. Cela fait apparaître ces
instances comme les interlocuteurs naturels des ministres mais aussi une
porte d'entrée au dialogue avec les groupes d'intérêt. La transparence est
depuis les lois de 2013 et 2017 assurée par l'inscription des groupes de
pression sur un fichier et pas l'inscription dans les rapports des personnes
rencontrées. Les commissions peuvent aussi créer des missions temporaires,
d'une manière générale confiée à la fois à un parlementaire de la majorité et
un de l'opposition.

c) Le contrôle des opex

cf le sujet des pouvoirs militaires

d) Le contrôle budgétaire

Les lois des finances sont votées en deux parties : les recettes et l'équilibre
budgétaire d'une part, puis les dépenses. C'est essentiellement sur les
dépenses publiques que porte le contrôle. Il est principalement le fait de la
commission des finances de chaque assemblée, qui ont pour rôle de
rapporter sur les diverses structures de dépenses qui sont votées en mission
et détaillées en programme. Les rapporteurs spéciaux se voient attribuer une
mission (justice, agriculture, sport...). Ils envoient des questionnaires
budgétaires assorti d'un délais d'envoi et de réponse. Ils disposent aussi du
pouvoir de contrôle sur pièces et sur places comme le rapporteur général qui
est compétent sur les recettes et les présidents de la commission, qui
appartiennent à l'opposition. La cour des compte va ensuite certifier les
comptes de l'Etat.

e) Les missions d'information, les MEC, le CEC

Celle-ci fournit souvent une aide aux missions intéressant plusieiurs


commissions. Depuis 2000, on a multiplié les signatures ad hoc : mission
d'évauation et de contrôle (MEC) qui associent les commission des finances
et les autres. Toutes ces structures s'efforcent de donner une place plus nette
à l'opposition. Le comité d'évalutation et de contrôle à l'Assemblée aussi, pour
créer un lien avec la semaine de contrôle de l'assemblée présidée par le psdt
de l'assemblée.

f) Les commissions d'enquête

“Les commissions d'enquête sont formées pour recueillir des éléments


d'information soit sur des faits déterminés, soit sur la gestion des services
publics ou des entreprises nationales, en vue de soumettre leurs conclusions
à l'assemblée qui les a créées” (art 6 de l'ordonnance de 1958).

L'introduction de la notion d'opposition dans la révision du 23 juillet 2008 a


changé ici la donne en introduisant une fois par session un droit de tirage de
chaque groupe pour créer une commission sur le sujet de son choix. La loi
"Rochette" du 23 mars 2014 a prévu une prestation de serment des
personnes auditionnées, elles sont au sens juridique des témoins dont le
statut et les propos sont protégés. Les personnes convoquées sont tenues de
répondre, le refus est passible de 2 ans de prison et 7500 euros d'amende.
Elles prêtent serment. Les auditions sont la plupart du tps publiques. Les
seules limites sont donc l'absence de poursuites pénales sur le même sujet
ou le secret de la défense ainsi que la mise en cause de la présidence de la
République. Le chef de l'Etat ne peut répondre à une convocation devant une
commission d'enquête. Les travaux d'une commission durent 6 mois max. Les
commission sont un genre hybride : elles empruntent à la procédure judiciaire
mais sont le fait de parlementaires. Les rapports sont publiés, sauf décision
contraire ou dépassement du délais d e6 mois, et on retrouve l'immunité
parlementaire.

On exclu tout recours en responsabilité de la part d'organismes cités dans les


rapports. La loi du 14 novembre 2008 exclu certaines poursuites à l'encontre
de témoins. Mais l'immunité ne couvre que les travaux proprement dits et pas
leur usage médiatique.

Conclusion :

Il est évident que les sites de classements informatiques qui se sont multipliés
donne une image très déformée de la réalité du travail parlementaire et
nourissent l'antiparlementarisme. On croit ajd que tout peut être quantifié
donc prévu : l'impact d'une loi, le travail parlementaire etc seraient
quantifiable, prédictifs. Mais c'est faux. Nous devons à la crise actuelle d'avoir
bouleversé le droit, y compris celui du contrôle parlementaire. La loi du 23
mars 2020 vise curieusement le droit des assemblées de requérir des
informations dans le cadre de l'urgence sanitaireCet objectif jusitifie que la
situation actuelle bouleverse le fonctionnement des institutions.

Cours 6 : Le Palais Royal

La création du CCL est une innovation considérable au regard de l'histoire


constitutionnelle française. Depuis la RF, la loi est dîte comme étant
l'expression de la volonté générale, la clef de l'organisation juridique mais
aussi de l'organisation des pouvoirs : soit que l'exécutif concentre l'initiative
de la législation (empires), soit le modèle parlementaire s'impose ou alors
comme Carré de Malberg le démontre, que le Parlement concentre dans ses
mains le pouvoir, dès lors que l'aménagement des institutions aboutit à
assimiler la svnté absolue de la loi et de l'organe qui la vote. Dans tous les
cas, la séparation des pouvoirs est altérée. C'est pour cela que certains
concluent que pour le bon fonctionnement des institutions, le contrôle de
contritutionnalité est nécessaire. Mais cette idée est rejetée par beaucoup de
politiques. La Cour de cassation fixe sa doctrine dans un arrêt du 11mai 1833:
«la loi(...) délibérée et promulguée dans les formes constitutionnelles
prescrites par la Charte, fait la règle des tribunaux et ne peut être
attaquée devant eux pour cause d’inconstitutionnalité». La position des
tribunaux n'évolue pas entre 1797 et 1833. Le juge admet juste de vérifier que
le texte en cause est formellement une loi. De même, la justice administrative
refuse de faire de la C° une norme de référence. Avant 1958 donc, la loi
règne en maître, en excluant l'entorse de l'article 91 de la C° de 1946 qui
institue un comité constitutionnel, mais c'est une instance seulement
consultative.

L'irrupiton du constôle de constitutionnalité (CDC) en 1958 passe presque


innaperçue par rapport aux autres innovations de la C°. Les autorités
suscpetibles de le saisir sont très limitées et exclusivement politiques, les
saisines par l'opposition sont inexistantes. Malfèrè les débuts discrets, la
valeur de la C° est reconnue par le Conseil d'Etat qui avait déjà dégagé des
principes généraux de droit (principe d'égalité, droit au recours
juridictionnel...). La jurisprudence constitutionnelle est devenue une source de
droit. Dans le même temps, le CCL est devenu l'arbitre de l'équilibre des pvrs.

I) La composition du Conseil constitutionnel

1) Les membres nommés

9 membres, 9 ans, non renouvelables sauf si une nomination intervient pour


moins de trois ans (cf cours sur le psdt & le contrôle parlementaire).

II) Le fonctionnement du Conseil constitutionnel

Pas d'opinion dissidente, ce qui le distingue de la CEDH ou de la Cour


suprême, pas de connaissance du nom du rapporteur et les archives sont
ouvertes, passé un délais de 25 ans. Les délibérations sont désormais
publiées (cf décision du 6 novembre 1962). Le secret de délibérés est une
règle absolue : les décisions sur réputées pour être prises par le Conseil et
non à la majorité. Les règles d'incompatibilité sont très larges : les mmbres ne
peuvent être élus, ne peut être avocats, ne peuvent prendre aucune position
publique sur les affaires passées, présentes ou à venir.

III) Le Conseil constitutionnel, juge électoral

Le juge de l'élection peut mettre fin à une élection avant qu'elle ne se


produise pour un motif grave, le CE pourrait aussi s'il était saisi du décret
portant sur la convocation des électeurs, mais dès qu'elle a eu lieu, il est juge
seulement de son déroulement.

1) L'élection présidentielle et les référendums

Veille à la régularité donc dispose de pouvoirr d'avis, de contrôle (500


signataires de soutien, liste de candidats), de juge des opérations (la
déclaration des deux candidats, la proclamation des résultats), donc
contentieuses.

2) Les élections législatives

Il est juge, saisi dans les 10 jours après les élections, de toute élection de
député ou sénateur. Pour le contentieux de la propagande et des opérations,
c'est une mission classique du juge de l'élection : savoir si les résultats sont
incontestables (traque les fraudes), en outre, les réseaux sociaux sont
sources de bcp de contestations.

IV) Les saisines

Le CCL considère comme fondamentale sa compétence d'attribution : il ne


juge que si la C° lui permet de le faire (cf cas de 1961 sur l'article 16), qu'il se
déclare incompétent sur les révisions constitutionnelles et sur toute loi
adoptée par référendum.

1) L'article 61

2 alinéas : le premier contrôle obligatoire pour les lois organiques et les


règlements des assemblées, le deuxieme contrôle facultatif des lois
ordinaires.

a) Quand ?

Dès la transmission pour l'art 61 alinéa 1, qui se fait sans délais, sur saisine
avant promulgation.

b) Qui ?

1974 ouvre le champ des saisissant à 60 députés ou sénateurs qui sont la


source essentielle d'une dizaine de saisines par an, la signature ne peut être
retirée.

c) Quoi ?
Tout, ou partie du dispositif d'une loi votée.

2) L'article 61-1 : la QPC

La QPC n'existe pas en dehors d'une instance juridictionnelle, elle existe


aussi sans texte, devant le CCL juge électoral où il admet sa propre
compétence. Si les juges suprêmes constatent que la QPC répond aux trois
conditions cumulatives, ils renvoient la question au CCL qui a 3 mois pour la
juger, ce qui suspend l'instance, sauf lorsqu'une mesure privative de liberté
est en cause.

Les cdt° sont posées par loi organiques : le dispositif est applicable au litige, il
n'a pas déjà été jugé sur la base de l'article 61 al 1 ou par une QPC jugée
(sauf changement de circonstances), il pose une question sérieuse ou
nouvelle dont met en jeu un droit garanti (droit de propriété, principe
d'égalité...).

3) L'article 37 al 2

La PM demande le déclassement d'un dispositif qui est inclus dans une loi
pour pvr le modifier, si la décision est positive, par décret.

4) L'article 41

Il s'agit du contrôle de partage loi règlement en cour de débat parlementaire.

5) L'article 54

Contrôle des traités avant leur entrée en vigueur. Si le CCL juge que le traité
est contraire à la C°, il faut modifier celle-ci. Et si la modification intervient, il
faut encore que le traité soit ratifié, ce qui n'a pas été le casde la C°
européenne par ex.

V) La protection des libertés publiques

A partir de la décision du 16 juillet 1971 sur la liberté d'association le CCL a


fait émerger un certain nbr de normes constitutionnelles, tirées de la DDCC
(?) ou des principes fondamentaux.

1) L'émergence d'un corps de principes supralégislatifs

C'est la décision du 16 juillet 1971 qui donne une force supra législative aux
pcpes visés par le préambule. La notion de C° est désormais élargie aux
préambules.

« Pour la première fois en France, le principe de la suprématie de la


Constitution par rapport à la loi trouve la sanction juridictionnelle qui le
fait passer de la théorie à la réalité. Pour la première fois en France, un acte
voté par le Parlement se voit privé de sa force par une juridiction. Pour la
première fois en France la nécessité de protéger les libertés contre la loi est
reconnue et se traduit en acte» (Jean Rivero). Le protecteur de ces libertés
c'est le CCL. La principale révolution juridique de la 5è République repose sur
l'affirmation selon laquelle «la loi votéen’exprime la volonté générale que
dans le respect de la Constitution » (CCL, 23 août 1985), c'est cette C° et les
droits qu'elle tend à définir qui incarnent le pacte social et dont la protection
doit être assurée. Ce rôle s'est largement développé : fouilles de véhicules
(1977), principe de fraternité (2018), liberté de manifester (1995) etc. Le CCL
a étendu le champ de ces principes au respect desquels la loi est tenue :
respect de la vie pvée, liberté d'entreprendre, stabilité des situations
contractuelles... En revanche, le fait que l'on ne modifie par les règles
électorales l'annnée précédent un scrutin n'est pas un PFRLR (cf loi du 23
mars 2020). D'autres pcpes sont issus du Préambule de la C° de 1946 (droit
à la santé ou droit de mener une vie familiale normales par ex). D'autres
s'éloignent des textes mais sont issus de PGD.

Autant de pcpes qui ne figurent pas dans le texte de la C° de 1958 ou autres


grands textes mais viennent s'y ajouter pour former "la" C° au respect de
laquelle la loi est tenue.

2) L'application de ces principes

Existe-t-il une hiérarchie entres les pcpes de rang constitutionnel ? Selon


Bertrand Mathieu, oui : "principes matriciels" : la liberté, l'égalité ou la dignité
humaine. Bruno Genevois estime lui qu'il n'est pas de hiérarchie possible « Il
serait excessif de soutenir qu’au sein des normes de valeur constitutionnelle
une hiérarchisation serait faite suivant des principes objectifs. Il est plus
exact de dire qu’il y a une mise en œuvre par le juge constitutionnel
de règles d’interprétation qui lui permettent de mieux définir la portée concrète
des règles et principes de valeur constitutionnelle... ».

Le CCL considère que seul le législateur détermine ce qui relève de la


nécessité publique, de l'intérêt général ou qu'il lui incombe seul, par exemple,
de déterminer les conditions dans lesquels on ne peut pas conserver un
embryon (27 juilley 1994). Concilier des pcpes au moyen d'un contrôle le plus
souvent restreint.

Voir les exemples dans le cours pages 10/11

Cours 7 : La hiérarchie des normes sous la 5è République : pyramide ?

I) Au dessus de la loi : la Constitution

La C° est donc la norme suprême, nul ne juge le contenu des révisions ni


celui des référendums approuvés. Le souverain reste le peuple constituant
(1958, 1962 et 2000) ou bloquant en 2005 et représenté (art 89 C°).
2) Les traités "sur" la loi, "sous" la Constitution ? Art 54 & 55

Qui juge de la conformité de la loi au traité (contrôle de conventionnalité) ?


Les tribunaux de droit commun. La Cour de cassation a immédiatement
privilégié le traité. Le Conseil d'Etat (1er mars 1968) ne privilégiait le traité
que s'il était postérieur à la loi contraire, sinon il appliquait la loi la plus
récente qu'un traité qui lui était contraire. Arrêt Nicolo (20 octobre 1989) : c'est
donc le traité quelle que soit sa date qui est opposable à une loi contraire.

Où s'arrête le contrôle de constitutionnalité ? il est parfois matériellement


sans limite. Mais les juges ont estimé d'une manière générale que le traité
devait être conforme à la C°. Mais en ce qui concerne les directives
européennes, c'est plus délicat. Le CCL, se fondant sur l'obligation de les
transposer (art 88-1) sauf méconnaissance de la constitutionnalité. Elle peut
être transgressée si le pple le décide. Y a t-il un ordre supra constitutionnel ?

III) Les lois organiques

Article 46 : lois auxquelles la C° renvoie en les qualifiant de telles. Forme un


catégorie à part (élection du psdt, statut des magistrats, inéligibilités,
fonctionnement du CCL...).

IV) Les lois de programmation

Lois de programme dans les articles 34 et 70 de la C° de 1958 : « Tout plan


ou tout projet de loi de programme à caractère économique ou social. Est
soumis pour avis [au Conseil économique et social]. Ce dispositif « a toujours
eu pour objet de faire approuver par le Parlement des dispositions dénuées
d'effet juridique, mais fixant des objectifs qualitatifs et quantitatifs à l'action de
l'Etat en matière éducative ». La révision du 23 jullet 2008 élargit la catégorie
en remplaçant lois de programme par lois de programmation qui relèvent de
l'affirmation d'abjectifs, par ex en matière environnementale.

V) La loi et le règlement, articles 34 & 37

cf cours sur le domaine règlementaire.

En séparant le domaine de la loi (délimité par l'art 34) et le domaine


réglementaire confié au PM et aux ministres, la séparation est des plus
souples. D'abord parce que les procédures restent largmeent entre les mains
du gouvernmeent et ensuite parce que la CCL a une vision large du domaine
de la loi en général et reconnaît souvent aussi que des dispositifs précis
relèvent bien du champ réglementaire.

VI) La législation déléguée : des lois cadres aux ordonnances, article 38

Le conseil d'Etat a tjr admis que le législateur pouvait lui même


temporairement et pour un objet limité déléguer au gvnmt une partie de ses
compétences. Il est habilité par une loi à intervenir par voie d'ordonnances
dans le domaine de l'art 34. L'art 38 impose seulement le dépôt d'un projet de
loi de ratification des ordonnances ainsi prises. Le CE accepte d'en juger le
contenu (CE 06.12.1907). Les ordonnances sont svnt une grande source de
droit. C'est l'auteur de l'acte qui détermine la compétence du juge.

VII) Le pouvoir réglementaire : du décret en CE à la lettre

Art 30, 21 et 37 : le pvr réglementaire c'est tout le reste : décrets, arrêtés,


circulairesn lettres... relevant de l'échelon national, st de la cptence du gvnmt.

voir la conclusion qu'il a envoyé par mail

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