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Droit Constitutionnel

Pour une bonne copie à l’examen :


-structure (2 parties, 2 sous parties) ;
-connaissance (beaucoup de prise note)
-savoir faire une problématique intéressante → prendre du recul par rapport au texte → pas de
rapport naïf sur le sujet

La France est un état unitaire et pas une fédération.

Quelques ouvrages :

➢ Michel de Villiers et Armel Le Divellec, Dictionnaire du droit constitutionnel, Paris, Sirey,


2020 (12e édition).
➢ Denis Baranger, Le droit constitutionnel, Puf, Que sais-je ? 7e édition, 2013 .
➢ Elizabeth Zoller, Introduction au droit public, Dalloz, 2e édition, 2013.
➢ Philippe Lavaux et Armel Le Devillec, Les grandes démocraties contemporaines, Puf, Droit
fondamental, 4e édition, 2015.
➢ Francis Hamon et Michel Troper, Droit constitutionnel, LGDJ, 2020, 41 e édition.

INTRODUCTION : Le droit constitutionnel, un droit politique.

I . L’objet du droit constitutionnel : le pouvoir politique.

Le droit constitutionnel vise à réfléchir à la manière dont la politique est mise en œuvre par les
institutions. Le gouvernement passe par des institutions avec des lois qui sont votées par le
parlement, donc la politique c’est le gouvernement d’une société mais à travers des institutions.

Dans un régime parlementaire (France) le gouvernement a l’initiative des lois. Dans un régime
présidentielle (Amérique) le président n’a pas de pouvoir de proposer une loi. Il faudrait qu’il y est
un parlementaire qui propose une loi pour lui (un relais au congrès)
En France le gouvernement a l’initiative législative grâce au régime parlementaire . Il peut déposer
des lois a l’assemblée nationale ou au Sénat. Lorsque le président est élu avec ses idées il les
partage avec le parlement pour les mettre en œuvre.
Pour obtenir un droit constitutionnel il faut que cela passe par des institutions, la politique est
instituée dans l’état par la constitution.

Logique politique : le pouvoir du président au-delà de ce qui lui est attribué par la constitution
puisqu’il a une influence sur la majorité parlementaire qui lui donne un appui certain .

Depuis 2000, les élections législatives sont en accord avec les élections présidentielles, ce qui
permet au président d’obtenir indirectement plus de pouvoirs. La constitution définit la « règle du
jeu » jusqu’à un certain point.
L’objet du droit constitutionnel est de réfléchir à ces problématiques.

La politique est une invention des cités grecques, qui avaient l’usage de délibérer des idées
politique . La politique implique une délibération.
II. Aperçu historique sur la notion de Constitution.

1. La notion de constitution chez les Anciens

Dans la Grèce antique les citoyens décidaient des questions qui porte sur la cité (VIII e – XXe avant
JC) Platon et Aristote ont vécu lorsque la cité était en crise. Leurs écrits portent sur la politique et
sur la constitution. Platon à écrit un livre qui s’appelle La République qui réfléchi à l’organisation
de la cité grecque et qui présente une vision idéale de Platon de la cité a propos du bien et de l’âme
humaine. Aristote est considéré comme un des premiers fondateur de la constitution, il présente
différentes institutions et cherche à voir laquelle est la meilleure. Il part d’un contenu politique déjà
présent.
On s’intéresse à l’institution des gouvernements des cités . Aristote étudie différentes institutions de
son temps. Il distingue les gouvernements d’intérêt général et les gouvernements d’intérêt
particulier. Parmi ces régimes politique Aristote va en distinguer 3 : la royauté, l’aristocratie et la
« politie ». La différence entre ces 3 est le nombre de personne qui les diriges.
Dans la royauté c’est le roi qui gouverne.
Dans la politie : ensemble des citoyens.
L’aristocratie est diriger par quelques-uns pour tous. Ils sont à risque de dévier dans une tyrannie,
monarchie … Ils se distinguent par le nombre mais aussi par le pouvoir.
Aristote est le premier à s’être intéressé à la notion de constitution et à en avoir écrit un livre.

2. La constitution au sens moderne : le pouvoir et la liberté

Chez les modernes la notion de constitution est liée à l’aspiration de liberté politique.. La notion
moderne de constitution essaie de concilier la liberté et le pouvoir → contradiction ?
Le pouvoir de l’état est nécessaire, souverain, c ‘est un pouvoir qui n’a pas de supérieur. L’État est
susceptible d’imposer sur son territoire des lois (en France faites au parlement et appliquée en
France). La souveraineté c’est la qualité du pouvoir de l’État qui est supérieur à notre instance et
s’applique sur le territoire. Les lois s’appliquent sur tous les citoyens présent sur le territoire.

Jean BODIN est un penseur du XVI e siècle / Thomas HOPPS penseur du XVII e siècles = ils
cherchent la singularité de l’État.

L’État fait la loi, définit un cadre qui s’applique à tous sur son territoire. S’il n’y avait pas de lois ce
serait l’anarchie. L’État est souverain. La constitution met en forme ce pouvoir mais cherche à
garantir la liberté, faire en sorte que les Hommes soient libre de penser .

LOCKE John penseur de la constitution anglaise « les 2 traités de la constitution civile »/


MONTESQUIEU penseur de la liberté.

« Le parlement vote la loi » article 24 alinéa 1 de la constitution = prérogative de la souveraineté.

Dans la Veme République on considère que la liberté d’association est un principe constitutionnel.
Réflexion sur la liberté politique. Si on veut que la constitution garantisse la liberté politique il faut
une liberté d’association, de presse. La constitution moderne essaie de concilier liberté et pouvoir
avec des règles.
LE MOMENT MONTESQUIEU ( L’esprit des lois, 1748 )

Montesquieu est surtout un penseur de la liberté. A quelles conditions la liberté politique est-elle
garantie dans une société politique ? L’Angleterre a une constitution qui est, selon lui, unique : elle
a pris pour objet la liberté politique. La constitution d’Angleterre est le cadre d’un gouvernement
modéré qui garantit la liberté politique par la séparation des pouvoirs : puissance exécutrice,
judiciaire, pouvoir législatif) il considère que la liberté politique est présente si ces 3 pouvoirs sont
séparer. L’Angleterre garantie la liberté politique en séparant les pouvoirs les plus importants.
Montesquieu prend des distances avec les idéologies anciennes (Aristote) . Pour Montesquieu le
problème n’est pas de savoir si l’on vit en monarchie/tyrannie/dictature mais de savoir si l’on vie
dans un gouvernement modéré qui garantie la liberté de chacun par l’agencement d’un
gouvernement qu i sépare les pouvoirs.
La constitution c’est ce qui permet dans une société de faire exister une liberté politique des
citoyens.

TROIS RÉVOLUTION DE LA LIBERTÉ

Les constitutions modernes sont héritières de trois grandes révolutions :

• La « glorieuse révolution » anglaise de 1688-1689 : Guillaume d’Orange et Marie


d’Angleterre devinrent roi et reine d’Angleterre après avoir accepté le Bill Of Rights. Elle
vient solder un conflit important entre le parlement et le gouvernement → le roi est soumis à
une constitution → fin de l’absolutisme en Angleterre → roi et gouvernements ont des
pouvoirs séparés → début de la monarchie constitutionnelle.
• La révolution américaine : la déclaration d’indépendance des EU en 1776, la rédaction de la
constitution fédérale en 1787 ; les américains et colons anglais prennent leurs indépendance
sur l’Angleterre et deviennent Les États-Unis d’Amérique.
• La révolution française en 1789 : la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens de
1789, la première constitution française en 1791. Louis XVI convoque les États généraux à
Versailles. C’est alors qu’en juin une révolution politique et sociale a lieu, avec la volonté de
mettre à bas l’aristocratie en instaurant une constitution. Ce qui va faire que les États
généraux vont se transformer en une assemblée nationale que le clergé va rejoindre, Louis
XVI acceptera. La révolution française commence en 1789, la rédaction de la DDHC se fait
pendant l’été 1789 puis suit la préparation de la constitution de 1791 : elle n’a durer que 10
mois. La révolution française à été une révolution sociale et politique car elle supprime
l’aristocratie en instaurant des institutions politiques nouvelles ainsi que la constitution.

Ces révolutions sont différentes et dans des contextes différents cependant les 3 tentent de mettre en
œuvre une constitution. Les pères fondateurs rédigent la constitution américaine en 1789. En France
c’est la DDHC qui est rédigée en l’été 1789 pour ensuite préparer la constitutions qui ne tient
d’ailleurs pas plus que 10 mois.
III. La constitution comme limitation du pouvoir et la constitution comme
instrument de gouvernement.

1. La constitution est un instrument de gouvernement au sens où elle habilite


certaines personnes comme les gouvernants à exercer des pouvoirs qui s’imposent aux
gouvernés.

Dans la constitution de la Ve république la DDHC à une valeur constitutionnelle, elle limite le


pouvoir : la liberté d’association à une valeur constitutionnelle car le législateur ne peut pas y
atteindre.

Le conseil constitutionnel français à pour mission de juger les lois en fonction de la constitution. La
constitution est une institution du pouvoir, elle a pour objet d’instaurer un gouvernement pour
gouverner et décider de notions qui ont un caractère politique.

Habilitation : être habiliter c’est confier un pouvoir a quelqu’un.

Nous n’avons de pouvoir que lorsque nous l’avons reçu par un texte de loi : le gouvernement
pourrait voter des lois mais elles n’auraient aucune valeur puisque c’est le parlement qui est habilité
à voter des lois. Encore une fois c’est la constitution qui est supérieure, c’est elle qui donne le
pouvoir à toutes les institutions.
« Le président, après concertation avec le premier ministre, peut prononcer la dissolution de
l’assemblée nationale » → il a donc le pouvoir de prononcer de nouvelles élections législatives :
c’est une habilitation.
L’assemblée nationale peut voter une motion de censure et donc le gouvernement est obligé de
démissionner.

Motion : Proposition faites dans une assemblé délibérante par un de ses membres.

Constitution : Il ne s’agit pas de limiter le pouvoir mais de mettre en place le gouvernement →


Question de sanction juridictionnelle = donne une valeur juridique a la constitution.
On peut comprendre la constitution comme une limitation du pouvoir pour la gouvernement
cependant elle protège les libertés.

2 . La constitution est également un acte qui limite le pouvoir. Elle définit des limites
au pouvoir de l’État et des gouvernements.

D’une part, les gouvernants n’ont de pouvoirs que pour autant qu’ils sont habilités par la
constitution ou par la loi.
Ex : Art34 de la constitution de la Ve République :
« La loi fixe les règles concernant : - les droits civiques et les garanties fondamentales accordées
aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques ; la liberté, le pluralisme et l’indépendance des
médias ; les sujétions imposées par la défense nationale aux citoyens en leur personne et leurs
biens ; (...) »
D’autre part, la constitution peut donner une valeur constitutionnelle à des règles de protection des
libertés publiques et des droits de l’homme.
Ex : -Le préambule de la Ve République :
« Le peuple français proclame solennellement son attachement aux droits de l’Homme et aux
principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789,
confirmée et complétée par le préambule de constitution de 1946(...) ».

Conclusion : La constitution relève à la fois du droit et de la politique :


Un cours de droit constitutionnel doit tenir compte de ces 2 aspects.

La constitution habilite des institutions de gouvernement qui doivent prendre des décisions de
nature politique (ex : parlement vote la loi. Mais quelle loi?)

La constitution garantit, par ailleurs, le respect du droit et d’un certain nombre de droits
fondamentaux par un système juridictionnel et, le cas échéant, par un tribunal constitutionnel.

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