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Séance 4 10/10/23

J-1

16/09/23

La souveraineté royale est un concept qui est apparu dans un épisode monarchique . On
propose alors un principe de transfert de souveraineté envers la nation. On parle aussi de
souveraineté européenne.

Remise en cause par la philosophie :


Rousseau : qui pense que chaque personne détient un peu de souveraineté. Cette théorie
s'applique à la bourgeoisie. Dans le contrat social (1762), il affirme que la souveraineté est
l'exercice de la volonté générale (la souveraineté populaire et la volonté générale étant
également des émanations du pouvoir législatif selon Rousseau), et il s'appuie sur les
notions de liberté et d'égalité. Il sera d’ailleurs partout poursuivi pour ses idées
(négativement). Rousseau veut que le peuple puisse avoir la possibilité de s’exprimer, c’est
de lui qu’ émane la loi et sur lui-même qu’elle s’applique. Il veut aussi se passer de la
fonction de représentation. C’est ce que revendiquent les gilets jaunes. En effet, ils
s’inspirent de ses idées en demandant + de participation citoyenne.

ART 6
On ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui intéressent l'ordre public et les
bonnes mœurs.

Sieyès (l'abbé) : reprend les idées de Rousseau en les transformant. La nation est muette à
ses yeux. La nation est un tout, c’est un peu comme Dieu, c’est un concept abstrait et de ce
fait, il a besoin de représentants.
Sieyès est alors vu en science politique comme un contradicteur des théories de
Jean-Jacques Rousseau : alors que Rousseau se prononçait pour la démocratie directe et
fustigeait le modèle représentatif britannique, Sieyès, moins confiant dans le peuple que
Rousseau, choisit de défendre le système représentatif. Dans le système représentatif, le
peuple élit des représentants munis d'un mandat représentatif qui, eux, décident des lois qui
s'appliquent, alors que la démocratie directe suppose que le peuple décide des lois qui lui
sont appliquées et que les délégués qu'il élit lui sont soumis par des mandats impératifs. La
doctrine juridique parle souvent de « souveraineté nationale » pour qualifier l'idée de
Sieyès de gouvernement représentatif en l'opposant à celle de « souveraineté populaire
», celle de démocratie directe, soutenue par Rousseau.

Aujourd’hui,on a très peu de personnes qui sont favorables au retour à la monarchie. Mais
en démocratie il y a des partisans et des Rousseau ou de Sieyès.
La Suisse est une démocratie semi-directe. Plusieurs mécanismes qui permettent au peuple
d’agir dans la démocratie. ( référendum ..)

Amérique latine : Le référendum n’est pas une expression de justice mais qq chose qui
permet de produire du droit. On conseille à la France plus de mécanismes semi-directs.
Séance 4 10/10/23

En France on a toujours peur que le peuple fasse une bétise (ex: de voter pour la peine de
mort) Pour eux, la peur du référendum n’existe pas. On ne veut pas utiliser ces mécanismes
pour éviter que le peuple fasse une bêtise.

Chapitre 3 : Un parlement Souverain ( cas UK )

Pour les britanniques, le souverain est le parlement. Au UK le référendum c’est 0. C’est une
monarchie. Cette transmission de la souveraineté à laquelle on a assisté en 1789 en
France, s’est passée autrement au UK, en passant du monarque au parlement.
Ils ont limité le pouvoir du monarque et l’ont transféré du monarque aux deux chambres du
parlement. ( attention au mots )
Le parlement au UK est composé de : - chambre des lords
- chambre des communes
- le monarque

Ces 3 chambres ensemble forment le parlement. Le peuple vote pour les membres de la
chambre des communes. On ne peut pas parler de nation britannique, c’est des nations (
Ecosse..)

Comment est ce qu’on en est arrivé à un régime ou l’organe le plus important est le
parlement? UK a connu comme en France, des périodes de monarchie absolue. Le
Common law était au cœur du système. C’est le droit commun qui s’applique à tous qui a
été produit par les cours.

Une partie de la classe politique est en désaccord avec le monarque. Les nobles vont
pousser pour une limitation du pouvoir central et une représentation de leurs intérêts à
travers le parlement. On a alors un premier mouvement de compromis entre monarchie et
parlementariste. Il y a une démocratisation du pays. On a donc une démocratisation qui se
fait entre les nobles et le monarque. On a alors les prémices de la chambre des lords.
C’est un gouvernement qu’on représente avec des groupes sociaux; un gouvernement
représentatif qui représente les nobles ou le peuple.

Il n’a pas de texte écrit mais des conventions. On parle d’”habitudes”. Il n’y a pas de
constitution écrite, c’est beaucoup plus compliqué à changer.
Constitution souple et constitution rigide. Les rigides sont difficiles à transformer.
Nouvelle zélande = constitution non écrite

Magna Carta (1215) point départ historique qui est la soumission du chef de l'État aux
lois. Le roi John pensait pouvoir faire ce qu’il veut. Les barons disent que si le roi veut
continuer à régner il fallait le faire avec eux. Ils veulent une monarchie constitutionnelle. Il
doit être soumis à des règles même s' il n’y a pas de règle. Le monarque est encore là parce
qu’ il a accepté de se soumettre aux contraintes du droit.

“Il y aura 25 barons qui surveilleront le roi tout le temps”. Ceci va donner plus tard la
chambre des lords. Progressivement, une voix populaire veut être écoutée par le roi, la
chambre des communes est alors mise en place. Ils vont aller jusqu'à couper la tête du roi.
La glorieuse révolution (révolution suite à la conversion du roi au catholicisme), période ou
il n’y a pas de monarchie, dictature installée par Cromwell.
Séance 4 10/10/23

A l'issue de cette révolution, un document va être signé, c’est the bill of rights 1689, c’est
la charte des droits. Dans cette charte, on pose les bases du parlement britannique tel qu’il
est aujourd’hui.
Le monarque ne peut produire du droit que par l’intermédiaire des parlements. La reine
amène symboliquement sa souveraineté au cœur du parlement, c’est pour ça qu’il y a un
trône dans le parlement britannique. Il ne peut pas imposer sa volonté d'une manière
unilatérale. Le monarque dispose normalement de droit du véto mais ceci ne s'applique
plus au UK étant donné que la loi trouve son émanation directe du souverain.

La chambre des communes va prendre de plus en plus d’importance. La convention de


la constitution veut que le monarque soit obligé de choisir comme premier ministre, le
chef du parti pour lequel on a voté, qui a remporté les élections législatives.
En France, quand le peuple parle par référendum, on ne peut pas revenir dessus. Quand le
souverain (le parlement) parle au UK on ne peut pas écarter son avis.

L'évolution théorique de la souveraineté parlementaire. Une souveraineté parlementaire


initialement absolue. Hobbes dit que le souverain n’est pas forcément le Léviathan ou une
personne. Ça peut être une assemblée. c’est l’assemblée qui adopte des lois qui ne peuvent
pas être remises en cause. Il n'y a pas de remise en cause donc le parlement est souverain.
Albert Dicey va écrire un ouvrage ou il explique que ce que veut le parlement ne peut pas
être remis en cause. Il trouve un compromis entre souveraineté politique et juridique. Au
sens juridique du terme nous n'avons qu’un seul souverain et ce seul souverain est le
parlement. Juridiquement leur voix ne sert à rien, il n’y a qu’un souverain.
Dicey dit que les juges ne se préoccupent que d’une chose c’est le droit. Le juge ne connaît
que la volonté du souverain. Au moment du Brexit, il y a un référendum.
Qui va gérer la sortie de l’union européenne ?
affaire miller ⇒ juridiquement le référendum à valeur 0

B) UK et UE :

UK le parlement est un souverain actif. Or la souveraineté s’accompagne de l’adjectif


absolu sinon ce n’est pas de la souveraineté. Avec l’entrée dans l’UE, les choses sont
devenues compliquées. Normalement si le souverain adopte une loi on l'applique tout de
suite. Depuis l’arrêt simmenthal de 1978, le droit communautaire va primer sur le droit
national. Au UK, il n’ y a pas de constitution en haut de la pyramide, mais la loi. La cours de
justice de l’UE dit que la primauté du droit communautaire s'exerce même vis-à-vis d'une loi
nationale postérieur

On a accepté que dans le cas européen, de mettre de côté la loi britannique.

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