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DROIT CONSTITUTIONNEL

INTRODUCTION GÉNÉRALE

§1 – Ce qu’est le droit constitutionnel (et ce qu’il n’est pas) – Définition

C’est le droit qui découle de la constitution.

A. Un droit

Dans le langage courant, lorsqu’on utilise ce mot on peut parler de 2 choses différentes.
Différentes personnes font du droit « toi, moi, eux, vous », on ne fait pas un décret mais on en
parle. Cela peut désigner une activité scientifique qui vise à produire un discours, une étude
sur le doit. Lorsque le parlement fait du droit, il créer le droit, il créer une norme. Lorsque que
la commission fait du droit, elle crée des règles et des normes. Dans ce sens, le droit désigne
un objet d’étude et non une activité scientifique. En ce sens, le droit considéré comme un
objet représente l’ensemble des règles juridiques qui présentent un caractère obligatoire et
s’impose aux membres d’une société. Pour parler des normes juridiques, on parlera de
prescription. Le droit peut être pénal, civil, administratif, constitutionnel, commercial, fiscal,
européen, international, il existe pleins de branches. Pour qu’il y est une norme juridique, il
faut qu’il y ait une sanction. Si tu ne respectes pas ce droit tu peux te retrouver face à une
amande ou de la prison. Ce critère de sanction n’est pas suffisant, si ses normes ne sont pas
respectées ils ne sont pas forcément face à des sanctions. On peut avoir des normes qui ne
sont pas juridiques mais qui peuvent faire l’objet d’une sanction. Ex : normes  il faut finir
sa soupe sinon pas de dessert, sanction : pas de dessert, mais ce n’est pas du droit pourtant
nous sommes face à une sanction, ce n’est pas du droit au sens stricte. Il faut considérer que
ce qui distingue le droit c’est qu’il est objectif car il est établi par l’Etat ou plus précisément la
puissance publique. Pour qu’il y est du droit, il faut qu’elle soit une contrainte objective et que
cela soit différer par la puissance publique. Le droit se distingue de la simple force car le droit
est objectif. La simple force n’est pas une norme juridique, par exemple : on reçoit un courrier
qui demande de verser 1000 euros ça peut être une arnaque ou bien l’administration fiscale
dans ce cas ce n’est pas la même chose. De la même façon, le droit se distingue de l’ordre
moral car la morale c’est subjectif. Par exemple : vendredi matin le réveil sonne, je me
résonne et j’y vais, c’est la morale qui me discipline, ce n’est pas juridique. Le droit est un
ensemble de normes juridiques, de contraintes établies par l’Etat, la puissance publique qui a
une portée objective.

B. Un droit constitutionnel

La Constitution ça désigne très souvent un texte, un ensemble d’énoncé, de mots, de phrases,


d’articles avec des énoncés structurés. Le droit ne peut donc pas être définir par un texte, un
texte ce n’est pas du droit. En France, il y a une Constitution du 4 octobre 1958, si on réunit
tous les ouvrages et les textes et qu’on les jette et bien le droit constitutionnel ne sera pas
aboli. Il n’est pas représenté à travers un texte et un bout de papier. Le droit constitutionnel va
au-delà du texte, il faut le comprendre. Pour désigner le droit constitutionnel il y a deux
définitions alternatives : on dit d’une part qu’il a une définition formelle et une définition
matérielle

- Définition formelle : façon dont on va créer du droit, définition par la procédure. On


dira de la loi que c’est la norme juridique adopté par le parlement. Il s’agit d’un droit
qui fait l’objet d’une procédure solennelle et spéciale et un droit qui ne peut être
modifié qu’au terme d’une procédure plus contraignante que la loi ordinaire.
- Définition matérielle : à raison du contenu de la norme. On dira du droit pénal qu’il
prévoit des sanctions à des infractions face à des comportements visés. Le droit
constitutionnel se définit comme l’ensemble des normes juridiques qui organise
l’exercice du pouvoir politique dans un état en instituant des pouvoirs, en établissant
des pouvoirs, des instituions politiques dont bénéficies les citoyens de cet état.

§2 – Comment est née le droit constitutionnel – Histoire

A. L’âge moderne : un instrument contre l’absolutisme

Le « droit constitutionnel » tel qu’on le connaît aujourd’hui est apparu au 18ème siècle.

1. L’instrument de la Révolution de 1789

C’est à moment l’apparition du droit constitutionnel  c’est le moyen que trouve les
révolutionnaires pour mettre fin à la monarchie.

Le droit constitutionnel apparaît en 1789, et la première Constitution est apparu en 1791.


L’histoire du droit constitutionnel commence en 1789, c’est à ce moment que les députés
décident de mettre en place une Constitution.

Si le droit constitutionnel est considéré comme un instrument contre l’absolutisme, on créer le


droit constitutionnel pour qu’un homme ne détienne pas tous les pouvoirs à lui seul. En 1789,
il n’y a aucune intention de supprimer le roi. A partir 1791, la Constitution met un place un
nouveau régime c’est une Monarchie constitutionnelle.

L’existence d’un droit constitutionnel, ne montre pas qu’il y est une démocratie. Ce droit est
vu et considéré comme un instrument contre l’absolutisme mais pas un instrument contre la
monarchie.

2. L’instrument de l’évolution politique de la France

Tout au long du 19ème siècle, la France va connaître différents types de régimes. A chaque
crise, on change de Constitution. Le droit constitutionnel français offre tout un panel de
régime entre 1791 (date de la première constitution) jusqu’en 1958 (date de la constitution
actuelle), on peut compter 13 régimes constitutionnels. Ce droit s’applique, et permet de
mettre en place différents régimes, il n’implique pas forcément la monarchie, ni la
République. En France, on a eu plusieurs régimes constitutionnels en 1791, on a un autre
régime constitutionnel en 1814 et 1815. En 1830, a lieu une Révolution (pendant 3 jours de
Juillet), et va donner place à un nouveau régime appelé la « monarchie de Juillet ». Pour
rétablir la monarchie, on est forcément passé par du droit constitutionnel. En France, le droit
constitutionnel est devenu l’instrument du retour de la monarchie et il va être aussi
l’instrument pour mettre en place des régimes impériaux. Napoléon Bonaparte met en place
un 1er Empire en 1804. Ce 1er Empire est renversé par la monarchie en 1815. Par la suite, a été
mis en place une Restauration. En 1848, il y a une Révolution, se créera la 2 ème République.
En 1852, on laisse place au Second Empire et le 4 septembre 1870, il y a la proclamation de la
3ème République.
La France au 19ème siècle a donc fait face à de nombreux types de régimes :

Régime politique dans lequel le chef de l’Etat est élu, la fonction de l’Etat n’est donc pas
héréditaire mais par élection. Le droit constitutionnel est aussi l’instrument des révolutions
républicaines. En France la première République est mise en place en 1789, en 1793 on
adapte la première Constitution républicaine appelé « Jacobine », en 1794 les Jacobins sont
renversés, on décapite Robespierre. En 1795, on met en place un régime républicain car il n’y
pas de chef d’état par hérédité. En 1799, mis en place d’un consulat. En 1804, Napoléon fait
mettre en place le 1er Empire, auquel se succède 2 régimes monarchiques. En 1848, il y a une
révolution c’est donc la mise en place de la 2ème République. Cette République prend fin en
1852 et laisse place au Second Empire. Napoléon III perd à Sedan, il y a donc le 4 septembre
1870 la proclamation de la 3ème République. A partir de la 3ème République, il y a une stabilité
de régime, cette 3ème République dure jusqu’en 1940. En 1946, il y a la mise en place de la
4ème République et en 1958, il y a une nouvelle Constitution et la mise en place de la 5ème
République.

B. L’âge contemporain : un instrument transformé

Le droit constitutionnel fait preuve d’une réelle stabilité concernant la mise en place de
nouveaux régimes. C’est un instrument pour la défense des droits de l’Homme.

1. La généralisation de la justice constitutionnelle

Au tout début, on considère que la Constitution c’est du droit, et que ce droit va s’imposer et
être respecter parce que c’est du droit. Au fur et à mesure des années et des siècles, il ne suffit
pas que la mise en place d’une Constitution pour qu’elle soit respectée. Il faut que la
Constitution établisse la mise en place d’un tribunal, d’un juge, d’un garde pour veiller que la
Constitution soit respectée. Il y a la mise en place d’un juge pour qu’il veille que la
Constitution soit respectée par les services de l’Etat. La justice constitutionnelle est un
élément incontournable du droit constitutionnel.

2. L’influence de l’intégration européenne

L’Union Européenne c’est un ordre politique établit au nouveau européen, en plus des ordres
politiques qui existent dans chaque Etat membre, chaque Etat membre à une Constitution.

Cette modification de l’intégration européenne passe par le droit constitutionnel. Dans la


Constitution française actuelle, on a décidé qu’il y aurait un endroit spécifiquement dédier à
l’Union Européenne. Le titre 15 régit la façon dont la France participe dans l’Union
Européenne.

§3 – À quoi sert le droit constitutionnel – Enjeux

A. Une initiation au droit public

En 1ère année de droit, on étudie le droit constitutionnel car c’est une initiation au droit public
et une initiation à la méthode juridique. Le droit privé c’est le droit qui régit dans des
situations où les personnes sont égales. Le droit privé renvoie par excellence au droit civil,
c’est le droit des affaires. Le droit public va s’appliquer à des situations dans lequel des
personnes sont opposés mais n’ont pas les mêmes pouvoirs. C’est un droit spécial destiné à
prendre ne compte la spécificité dont bénéficie la puissance publique au sens large. On
considère que l’Etat ou la ville de la Rochelle, ou l’UE ce sont des entités qui doivent
respecter le droit mais qui poursuivre des objectifs d’une valeur différente. Dans le droit
public, on trouve le droit constitutionnel, le droit administratif, le droit des finances publics,
des services publics etc…

B. Une initiation à la méthode juridique

Commentaire de texte et dissertation  une bonne intro, deux parties avec deux sous-parties
et pas de conclusion.

PARTIE I – LA NATURE DU DROIT CONSTITUTIONNEL : UN ENSEMBLE DE NORMES

On parle de la norme suprême aussi pour la constitution. Le droit constitutionnel c’est avant
tout un droit qui a une définition particulière. Les normes constitutionnelles se démarquent
par leurs spécificités matérielles et aussi par leur forme particulière dans la mesure où la
norme constitutionnelle à une forme particulière.

Chapitre 1 – Le contenu de la norme constitutionnelle

Le droit constitutionnel se distingue des autres normes juridiques par son contenu qui est
particulier, c’est cette norme qui va organiser l’exercice du pouvoir politique dans l’Etat.
L’article 16 de la DDHC qui dispose toutes sociétés dans laquelle la garantie des droits n’est
pas assurés et les séparations des pouvoirs n’est pas déterminé.

Section 1 – L’organisation du pouvoir politique

La Constitution c’est avant toute les normes, celle qui organise les exercices dans un Etat.
Cette organisation se fait de deux façons complémentaires, d’abord par un processus
d’institutionnalisation et la légitimité du pouvoir politique.

§1 – L’institutionnalisation du pouvoir politique

C’est le droit qui institue le pouvoir colitique, créer des organes auquel le droit constitutionnel
attribue des compétences et il va aussi veiller à organiser les différents rapports qu’il créer.

A. La détermination des pouvoirs constitués (approche organique)

 La détermination des pouvoirs constitués est effectuée, établi par la Constitution.


Déterminé des pouvoirs constitué c’est l’une des fonction clé de la Constitution. Il créer des
organes, en les nommant grâce à la constitution de 1958. Il existe en France un président, des
ministres, un parlement, le Sénat parce qu’ils sont nommés comme ça dans la Constitution.
Pour créer des institutions, la Constitution ne s’arrête pas à juste les nommer, elle va juger les
conditions pour accéder à ses institutions. La Constitution va décider que pour être président,
il faut être un citoyen français. Le droit constitutionnel va prévoir les procédures de
désignations. Comment peut-on devenir président ?
La constitution française prévoit que le président est élu pour un mandat de 5 ans alors que la
constitution américaine prévoit que le président est élu pour un mandat de 4 ans.

B. L’attribution de compétences aux pouvoirs constitués (approche fonctionnelle)

En terme juridique, ces fonctions que l’on appel des compétences. On doit pouvoir organiser
le pouvoir politique. Le pouvoir politique en général est décomposé en plusieurs compétences
qui sont attribué entre les différentes organes créée par la Constitution. Lorsque la constitution
donne des noms à des organes et donne des compétences, on les habilite. C’est une norme
d’habilitation. Seul en France, le Sénat peut voter la loi.

Les pouvoirs ne pourront agir que s’ils sont compétents pour agir. De la même façon et à
l’inverse lorsqu’un pouvoir est habilité, l’habilité permet d’offrir des compétences mais il ne
pourra voter les lois que dans les durées et les conditions institués par la Constitution. En
offrant des compétences, elle s’impose à poser les conditions créer par la Constitution. Cette
limite tient aussi aux compétences attribuées mais aussi à l’organisation des rapports entre les
pouvoirs constitués.

C. L’organisation des rapports entre les pouvoirs constitués (approche mécaniste)

C’est la Constitution qui autorise aux députés à poser des questions aux ministres sur la
politique qu’il conduise. Certains pouvoirs constitués permettent de ne pas être conduit devant
un tribunal, comme le président. Un pouvoir constitué c’est un pouvoir créer par la
Constitution, il est soumis à la Constitution. Il peut agir que dans les limites inscrites dans la
Constitution.

§2 – La légitimité du pouvoir politique

C’est finalement ce qui justifie que des citoyens comme nous obéissons à ce pouvoir
politique. C’est finalement ce qui justifie ce pouvoir politique. La Constitution va consacrer
des symboles politiques qui participent à ce principe de légitimité ; l’hymne national, le
drapeau etc..

A. La consécration du principe démocratique

C’est le droit constitutionnel qui va proclamer le principe démocratique. De plus, la


Constitution va aussi établir le principe démocratique selon lequel le pouvoir politique avant
tout appartient aux citoyens.

B. La mise en œuvre du principe démocratique

Le droit constitutionnel organise le droit de vote pour chaque citoyen. La Constitution va


prévoir des scrutins, prévoir pour quelle fonction et quelles circonstances il faudra mettre en
œuvre des élections. C’est la constitution française qui prévoit que chaque citoyen prévoit de
participer à la vie politique et électoral. Elle aussi mettre en œuvre le principe démocratique
en prévoyant des recours au référendum. C’est donc le fait que l’ensemble des citoyens
décident de l’adoption d’une norme juridique. En prévoyant l’élection de ceux qui vont
ensuite incarner les institutions crées par la Constitution. Elle ne se contente pas de prévoir
des élections et peut aussi mettre en place, en œuvre le principe démocratique en privilégiant
le recours au référendum. Les référendums, il y en a de toutes sortes, certains ne reconnaissant
même les référendums tel qu’en Allemagne.

Mise ne place d’un référendum d’initiative populaire notamment en Suisse. On trouve des
référendums révocatoires qui ont pour objet non pas l’adoption d’une loi, d’un traité
international mais on pour objet si l’on veut toujours du gouvernement en place. Le droit
constitutionnel va mettre en œuvre ce principe démocratique en prévoyant, va établir la
légitimité. C’est le droit qui établit le système politique.

Section 2 – L’organisation de l’ordre juridique

La Constitution est le fondement de l’ordre politique, c’est une norme fondamentale, c’est une
norme suprême. L’ordre juridique c’est un système qui s’applique sur l’exercices des normes,
il forme un ordre juridique, elles sont ordonnées et organisées les unes après les autres.

Compétence normative  compétence pour créer du droit. Ex : lorsque la Constitution créer


le Parlement, à cette institution elle attribue le droit de faire la loi. La Constitution va définir
la loi, en instituant le pouvoir politique, la constitution va aussi organiser l’ordre juridique.

La Constitution agit en 2 temps : elle définit comment on adopte des normes juridiques et
second temps c’est la constitution c’est elle qui va organiser le rapport des normes les unes
avec les autres.

§1 – La définition des procédures d’adoption des autres normes

La Constitution va en premier lieu définir les normes, 3 types de normes : la loi, les décrets ou
règlements et les traités internationaux.

A. La loi apanage du Parlement

La loi se définit comme une norme juridique, la spécificité de la loi c’est que c’est une norme
impersonnelle, abstraite et générale. La loi ne vise jamais des individus en particulier, ou des
groupes de personnes. Cette loi c’est l’instrument privilégié, c’est celui que l’on utilise le plus
pour mettre en place des politiques. C’est la loi qui fonde les grandes disciplines, c’est elle qui
encadre le droit civil, pénal, administratif… La loi c’est le droit par excellence. Elle est
l’expression de la volonté générale et qu’elle dispose d’un titre important. La loi est
considérée comme l’émanation de l’ensemble des citoyens et des 1789, c’est aussi
l’instrument de l’égalité à tous les citoyens. Elle est l’apanage du parlement, elle dispose du
monopole du vote de la loi. Elle peut exprimer la volonté de tous les citoyens (mais ce n’est
pas forcément vrai). Ils sont compétents les députés pour émettre une loi qui selon eux iront
aux peuples qui ont voté pour eux. Le parlement désigne une ou plusieurs assemblées, et donc
la loi parce qu’elle fait l’objet d’une délibération qui sera public et dont les citoyens seront
informés. Cette loi est définie tel qu’elle est par la Constitution. Un texte ne sera une loi qui
s’il a été libéré par le Parlement comme le souhaite la Constitution. C’est la Constitution qui
décide de ce qu’est une loi.

B. Les décrets ou règlements, actes du pouvoir exécutif

Le pouvoir exécutif c’est le chef de l’Etat et le gouvernement, ce sont des institutions qui vont
elles aussi avoir le droit d’établir des normes juridiques. Ses derniers peuvent mettre en œuvre
des décrets et des règlements (pouvoir réglementaire). Et ces actes du pouvoir réglementaire
sont des normes juridiques dans certains cas, car ils seront dotés d’une loi impersonnelle et
générale mais parfois aura une portée. Ils peuvent avoir une portée personnelle sur une
personne, nommément notifié. Ses décrets, ses règlements répondent à des conditions
adoptées par la Constitution, en général il est plus facile d’adopter un décret qu’une loi car
pour faire adopter un décret, il faut qu’un ministre signe un texte, il ne faut pas délibéré, pas
comme une loi.
C. La procédure spécifique d’adoption des traités internationaux

Les traités internationaux répondent à une procédure d’élaboration établie par la Constitution.
Un traité international c’est un contrat conclut par des Etats. Ils vont engagés l’Etat. En
France, il y a 2 façons pour le pouvoir politique d’engager la France pour signer un traité, il y
a la force simplifié (on confit le soin au chef de l’Etat de conduire lui-même les négociations
et à la fin il imposera sa signature, la France aura ratifié l’engagement nationale ou
internationale). Dans certains cas, pour des questions importantes par exemple lorsqu’on signe
un traité accordant une session de territoire, la Constitution va exiger que cela fasse l’objet
d’une loi de ratification. Il faudra une loi, pour entériner la signature du président de la
République.

Ses trois types de normes sont définis par le droit constitutionnel. La Constitution se charge
des traités internationaux, des règlements, décrets et des lois.

§2 – La définition de la hiérarchie des normes

A. La notion de hiérarchie des normes

La hiérarchie des normes est pensée par le juriste autrichien Kelsen, qui a pensé que les
normes juridiques n’étaient pas des entités les unes les autres, il pensait qu’elle s’inscrivait
dans un ordre juridique. L’idée c’est ce qui fait qu’une norme est du droit, c’est que cette
norme se rattache à un ordre juridique. Sa qualité juridique et au système juridique. Et pour
cet ordre juridique, Kelsen considère qu’il y a une ordonnance c’est qu’elles sont
hiérarchisées.

Concernant le droit il y a le plan matériel et le plan formel  prescription matérielle : la loi


doit respecter le contenu de la Constitution.

B. L’organisation de la hiérarchie des normes

La Constitution fonde la hiérarchie des normes, devient la norme suprême. Elle détermine la
valeur dans la hiérarchie des normes, des autres normes, elle organise la hiérarchie. C’est la
Constitution qui détermine que la loi a une valeur supérieure aux règlements. La loi c’est
l’expression de la volonté générale. On va instaurer devant les juges une procédure de
contrôle. Si l’on ne respecte pas les lois, on ne peut pas parler de droit. La Constitution, c’est
aussi elle qui détermine la place de la hiérarchie des normes des traités internationaux. En
France, article 55, prévoit que les traités internationaux dès lors qu’ils ont été ratifier selon la
procédure de la Constitution, ont une valeur supérieure à la loi.

Quel est le rapport entre le Droit International (DI) et la Constitution ? qui est supérieur par
rapport à l’autre ?
DI > Constitution > Loi ou Constitution > DI > Loi

On peut considérer que le simple fait que la Constitution s’autorise à organiser les rapports
entre loi et le DI, implique qu’elle a une valeur supérieure. La Constitution est la norme
suprême, elle se situe donc tout en haut, elle a une valeur supérieure par rapport au Droit
international et par rapport aux lois. Constitution > DI > Loi

On a tendance à considérer dans plusieurs pays, que la Constitution est bien la norme
suprême.

Primauté du trait international sur le droit national > au niveau européen, les institutions
considèrent que le droit international est supérieur par rapport à la Constitution.

Cette relation entre la Constitution et le DI, fait toujours débat, on défend alternativement les
deux points. La hiérarchie des normes (qui a près d’un siècle) est un principe qui pose encore
problème, concernant le DI il y a encore des débats. C’est la Constitution qui structure l’ordre
juridique en organisant la hiérarchie des normes.

1. La facilité des normes « internes »


2. Les difficultés posées par les traités internationaux

a. À l’égard de la loi
b. À l’égard de la Constitution

Section 3 – La consécration des droits fondamentaux

La Constitution consacre, établie des droits fondamentaux, on l’appelle donc la constitution


sociale.

§1 – Une consécration aléatoire

En théorie, la Constitution c’est l’instrument qui protège les droits fondamentaux (droit, lois,
règles qui protègent les individus contre le pouvoir politique). Le droit constitutionnel est un
moyen pour lutter contre l’absolutisme. Article 16  séparation des pouvoirs et des droits
fondamentaux. Toutes les Constitutions n’ont pas protégé les droits fondamentaux.

La charte constitutionnelle de 1815, n’ont pas protégée les droits fondamentaux, elle ne
mentionne aucun droit. 3ème R

Il n’est plus concevable de lire aujourd’hui une constitution sans mentionné des droits
fondamentaux.

§2 – Une consécration généralisée

Eléments normalisé des consécrations.

A. Une consécration protéiforme

Droits fondamentaux au début de la Constitution pour montrer les caractères fondamentaux de


ses droits, catalogue de droits fondamentaux, car il y a des listes de droits pour les citoyens.
Concernant la constitution française, les droits fondamentaux ne sont pas inscrits, mais pas de
préambule avant l’article 1. Préambule de la constitution n’énumère pas lui-même, il fait
référence à des textes qui traitent eux-mêmes.

Référence à 3 textes : DDHC 1789  préambule de la constitution de 1946 (4ème République)


 la charte de l’environnement de 2004 inscrite dans le droit constitutionnel en 2005.

Tous ces droits ont des sources et des dates différents, accumulation de droits qui bénéficient
aux citoyens, droits augmentés et complétés par jurisprudence, par interprétation, que leur
donne les juges.

En France pour désigner tous ses droits, désigner tous ses textes, on parle de bloc de
constitutionnalité.

B. Une consécration différenciée

Quels types de droits sont garantis ?

On peut identifier différents types de droit, pour qualifier ses types de droit, on parle de de
génération de droits, on considère qu’ils existent des droits qui appartiennent à la 1 ère
génération des droits fondamentaux. Toutes les générations se sont accumulées, on n’a
jusqu’à 4 génération de droit au jour d’aujourd’hui.

Première génération de droit (droit civil et politique)  apparait dans le courant du 18ème
siècle  ce sont des droits qui permettent aux individus d’être protégées contre l’ingérence de
l’état de la puissance publique.

Chaque individu à le droit d’exprimer sa propre pensée, sans que l’état ne lui dise ce qu’il doit
faire.
2ème génération de droit (droit économiques et sociaux)  apparait au 20ème siècle, qui cette
fois sont issus d’inspiration socialiste. Droit créance  c’est-à-dire des droits des individus
non pas à l’absence de l’ingérence de l’état mais un droit à l’intervention de l’état.

On trouvera le droit à un logement, le droit à la protection social, l’instruction, l’éducation, la


santé. Autant de droit que l’on accède aux personnes mais cela implique que l’Etat agisse
(exemple : accès à l’hôpital gratuit ou à l’école).

On évoque aujourd’hui de nouveau types de droits, des droits qui ne rentrent pas dans des
catégories antérieures. 3ème génération de droit (protection de l’environnement, droit
environnementaux).
Droit concernant l’informatique, lié au numérique (droit en construction).

Dans les démocraties contemporaines, la plupart des constitutions consacrent globalement les
mêmes types de droit.

Chapitre 2 – L’adoption de la norme constitutionnelle

Définition formelle de la constitution  Norme juridique dont l’adoption et la modification


font l’objet d’une procédure particulièrement contraignante.

Section 1 – Le pouvoir constituant originaire


Le pouvoir constituant c’est l’auteur de la constitution, c’est l’auteur au sens juridique. Ce
n’est pas lui qui écrit la Constitution, c’est l’organe qui donne sa valeur juridique à la
constitution.

Pouvoir constituant > Constitution > pouvoirs constitués

Pouvoirs constitués  organes crée par la constitution, compétents pour agir dans les limites
de la constitution.

Pouvoir constituant  va établir la constitution, n’est pas soumis à la constitution.

Il existe 2 types de pouvoirs constituants :

- Dans un cas, on va adopter la constitution, créer la constitution à partir de rien =


pouvoir constituant originaire, une fois établie on peut la changer.
- Pour modifier sans adopter une nouvelle constitution, on fera intervenir ce que l’on
appelle le pouvoir constituant dérivé.

Le pouvoir constituant originaire est celui qui établi une nouvelle constitution.

§1 – Les circonstances du pouvoir constituant originaire

A. La création d’un État

1ère hypothèse : Création d’Etat qui peuvent prendre différentes formes  décolonisation,
nouvelle constitution en Inde en 1949, Algérie 1962.
création d’état après désagrégation d’un état (URSS 1991), constitution dans les états, Russie
1994.
création d’état par agrégation (EU qui sont très colonies britanniques, 1776 chaque ancienne
colonies britannique adopte une nouvelle constitution puis ils décident de devenir plus forte et
donc créer les EU d’Amérique en 1787, avec adoption d’une constitution).

B. L’effondrement du régime politique antérieur

2ème hypothèse : 2 régimes politiques s’effondrent, nouveau système politique donc nouvelle
constitution.

C. La contestation du régime politique antérieur

3ème hypothèse : on estime qu’il faut changer de régime politique, alors on peut changer de
constitution.

§2 – Les manifestations du pouvoir constituant originaire

Il faut distinguer deux phrases : la rédaction du texte constitutionnel et l’adoption de la norme.

A. La rédaction du texte constitutionnel

Pour l’adoption d’une nouvelle constitution, il faut un texte, 1ère étape : la rédaction du texte
Plusieurs possibilités existent :

1ère hypothèse : femme. Homme seul va écrire le texte, rédaction en solo qui donne suite à un
coup d’état. En 1799,1804, 1852 ses constitutions sont rédigées par un des deux Bonaparte.
(L’hypothèse de la Constitution française ne rentre pas dans cette catégorie car ce n’est pas
De Gaulle qui a écrit la constitution de 48).

2ème hypothèse : rédaction du texte confié à un groupe d’individus relativement restreints.


3ème hypothèse : rédaction confiée à une assemblée de type parlementaire, une assemblée élu
par les citoyens, dans ce cas-là le texte de la constitution sera rédigé comme une loi. On aura
différents des débats, différents partis politiques, et débattu au sein du gouvernement, un vote
sur le texte.

B. L’adoption de la norme

Comment le texte devient du droit ?

Lorsqu’une constitution est octroyée, elle est imposée et la moins démocratique. Souvent
associé à une rédaction solitaire de la Constitution.

2ème méthode : adoption par l’assemblée par son vote à la majorité qui va donner une valeur
juridique au texte de la constitution, adoption parlementaire (méthode d’adoption de
constitution la plus fréquente) comme en France en 1858-75. On parlera d’assemblée
constituante.

3ème méthode : la plus démocratie, l’adoption référendaire, directement exercé par le peuple,
on l’enverra directement au peuple et on leur demandera s’il souhaite changer ou décider
d’une nouvelle constitution.

Selon les circonstances, il y a des différentes formes et rien n’oblige de l’adopter. Rien ne dit
de la forme, pouvoir souverain illimité et non contraint. Livre de sa propre forme et du
contenu qu’il va donner à la constitution.

Section 2 – Le pouvoir constituant dérivé

Concernant la constitution, il fallait qu’elle dure le plus longtemps possible, pour que le
système politique quelle met en œuvre soit lui-même stable. Pour quelle dure dans le temps, il
faut aussi l’adapter pour maintenir le stabilité politique. Il faut quel dure et quel soit
adaptable, on peut la modifier mais dans des conditions particulières, seulement dans
certaines limites.

Le pouvoir constitué dérivé est un pouvoir constitué PCO  Constitution PCD

§1 – Constitution souple et Constitution rigide

Constitution souple= constitution qu’on peut modifier facilement

Et donc dans la Constitution souple le pouvoir constituant dérivé se confond avec le pouvoir
législatif, pour réviser la constitution il suffira d’adopter une loi.
On la trouve au Royaume-Unis, de droits coutumiers, ou en Israël, la constitution peut être
modifier par simple loi, mais contrairement au RU il y a texte unique qui s’appelle
constitution (mais elle est souple).

Dans ces cas, la constitution souple = permet d’avoir droit constitués matérielle, normes
juridiques qui organise le pouvoir politique et protège droits fondamentaux.

A l’inverse dans plupart des états qui adoptent la constitution, on va adopter une constitution
rigide, c’est une constitution qui suppose pour être modifier de mettre en place une procédure
plus contraignante que celle de la loi ordinaire.

Constitution rigide = répond à l’idée de protéger la constitution de façon qu’on puisse la


modifier ou l’adapter au cours du temps sans que sa modification soit trop facile.

Pour une Loi ordinaire → vote majorité au sein de l’assemblée nationale et pareil au sein du
sénat, majorité aggravé, seuil qui va au-delà de la majorité.

Considère le droit constitué comme un cadre du pouvoir politique, mais on ne veut pas tous
les 5 ans on puisse changer droit constitué, alors qu’il doit représenter la stabilité.

Risque → constitution trop rigide → prend risque d’être abandonné car pas d’adaptation à
l’ambiance

§2 – Un pouvoir constitué

Le pouvoir constituant dérivé est un pouvoir constitué. Il est, créé, organisé, habilité, limité
par la constitution elle-même. Le pouvoir constituant dérivé est soumis à la constitution. Le
pouvoir constitué dérivé peut modifier la constitution mais aux conditions pausées par la
constitution elle-même.

- Dans quelles limites le pouvoir constitué dérivé est -il soumis à la constitution qui
vient lui-même de modification ?
- Quelles sont les limites que la constitution impose au pouvoir constituant dérivé ?

A. La forme du pouvoir constituant dérivé

Il peut agir que dans limites formelles de la constitution = procédures par laquelle elle peut
être modifiée. Pour réviser la constitution → majorité absolue + 50 %, parfois on va au-delà
comme en Allemagne, ou en Espagne 60 %.

1ère contrainte procédurale pour réviser la constitution → majorité absolue, majoritaire ou


aggravée pour modifier la constitution. La Constitution va avoir tendance à imposer au
pouvoir constituant dérivé → des délais, pour ralentir temps constituant.

Exemple : En Italie il faut que les 2 chambres du parlement délibèrent, 2 fois, avec délais d’au
moins 3 mois. De façon à ce qu’on ne révise pas la constitution en une nuit, pour favoriser la
réflexion et les débats politiques.

-Au Portugal → la révision de la constitution que tous les 5 ans.


Le pouvoir constituant dérivé est parfois confié au peuple, un référendum peut permettre
révision la constitution. L’Irlande est le seul peuple souverain qui détient le pouvoir
constituant dérivé. En France → la constitution peut être révisée par référendum mais pas
obligation.

Il est interdit de révision la constitution en temps d’état de guerre ou d’état d’urgence, car on
effectue la révision dans des circonstances sereines et normales.

B. Les limites matérielles au pouvoir constituant dérivé

Limites matérielles = contenu de la révision de la constitution, il s’agit d’éléments de la


constitution, que le pouvoir constituant dérivé ne pourra pas modifier.

Le pouvoir constituant originaire = auteur de la constitution, à entendu protéger des éléments


dans la constitution, tellement cruciaux qu’ils ne peuvent pas être atteint pas révisions.

L’un des éléments à protéger :

→ droit fondamentaux qui échappent parfois à la révision de la constitution.

→ forme régime politique

→ En Italie comme France, le droit constitué prévu « la forme rep du gouvernement ne peut
faire l’objet d’aucune révisions ».

→ structure de l’état, en Allemagne, ou EU, la constitution→ inscrit fédéralisme ne peut pas


être remis en cause.

→ La constitution au Portugal : forme républicaine, séparation église état, éléments protégés


contre révisions

Lorsque que la constitution ne dit rien sur ses limites matérielles = pas de limites matérielles,
tout ce qui n’est pas interdit = autorisé.

Limites fixées par la constitution qui distinguent le pouvoir constituant dérivé = limité du
pouvoir constituant originaire = souverain, autonome.

C. L’effectivité des limites au pouvoir constituant dérivé

Il y a des limites dans le texte de la constitution. Qu’est ce qui empêche la France de faire la
révision de la constitution ? Le pouvoir constitué dérivé → peu de modification

La révision ne peut pas mettre en place un roi à la place du président. Mécanisme limite
matérielles → limité

Garantit → mise en place d’un contrôle des lois de révisions, on confie au juge de la
constitution → d’assurer que les lois, les actions du pouvoir politique ne mettent pas en cause
la constitution.
Interdiction de réviser la constitution si cela porte atteinte à ce qui a été interdit de révisions.
→ c’est le juge de la constitution qui s’en charge.

En revanche, en France → juge de la constitution, qui refuse de contrôler le pouvoir


constituant dérivé, le conseil constitutionnel français ne se trouve pas assez compétent, pas à
lui de s’en assurer.

> Décision de 2003, le conseil constitutionnel se dit pas assez compétent pour assurer le
contrôle.

> Décentralisation → porte atteinte à la République que l’on a toujours connu → le conseil
constitutionnel ne se prononce pas.

§3 – Un pouvoir concurrencé

Le pouvoir constituant dérivé va modifier le droit constitutionnel en modifiant le texte de la


constitution, à côté de ce pouvoir de révisions existe mécanisme qui vont constituer le droit de
la constitution sans toucher au texte de la constitution, qui vont affecter le droit constitué,
mais en laissant texte de la constitution inchangé.

Idée → droit ne se confond pas avec le texte, c’est le texte support du droit, application texte
→ interprétation → donne sens aux mots. On va donner au texte une certaine portée suivant
les circonstances et donc un même texte qui ne change pas, les mêmes mots, selon façon dont
ils sont interprétés, ils feront référence à du droit diff. Grâce à l’interprétation → texte le
même, mais des droits différents.

A. La coutume constitutionnelle

Changements constitutionnelles informelles → beaucoup plus facile à mettre en place.

- coutume constitutionnelle  coutume réunion de 2 éléments, élément objectif → répétition


d’une pratique, élément subjectif → sentiment que cette pratique est du droit.

Secundum legem → coutume qui vient seconder loi

- coutume praeter legem→ complète la loi, qui parle à la place de la loi, remplace la loi quand
elle ne dit rien.

Exemple : après le mariage ce n’est pas la loi qui indique l’information par rapport au nom de
famille donc praeter legem → la femme prend le nom du mari.

-coutume contra legem → contraire à la loi. Dans un régime de constitutionnalité écrite et


rigide on peut avoir des coutumes qui ont la même valeur que le droit constitué.

Exemple : premier ministre sous la 3eme République.

B. Les conventions de la Constitution

Changement de la constitution informelle→ moyen droit constitué matérielle modifier sans


passer par un changement de texte.
Convention constitué → Pierre Avril, qui a proposé que cette notion soit transposée en
français.

C’est un peu comme la coutume parce qu’il y a la même idée que la pratique en cause est bien
du droit.

→ idée que les pouvoirs politiques vont se mettre d’accord sur une interprétation du texte, la
constitution qui va faire foie.

Exemple : la constitution française de 1958 → article 8 prévoit que le premier ministre remet
la démission du gouvernement au président la République.

C. La jurisprudence

Ensemble qui forme des décisions de justice qui viennent appliquer le texte constitutionnel, ce
texte de la constitution, est souvent imprécis, rédiger en terme assez vagues, et notamment
pour ce qui concerne les déclarations de droit.

Le juge va être obligé de les interpréter, sens qu’il va donner à un texte, pour lui donner une
portée. Il va largement interpréter le texte constitutionnel, interprétation susceptible d’évoluer.
Jurisprudence → évolue, non figée. Le juge va pouvoir faire évoluée portée du texte
constitutionnel dont il fait application, va aller chercher la virtualité du texte. À partir d’un
texte qui ne bouge pas le juge va pouvoir faire évoluer matière constitutionnelle. Le
changement de la jurisprudence permet d’adapter le texte ancien à la situation nouvelle (sans
passer par procédure de révisions).

Légitimité du juge constitutionnel pour écrire le droit constitué. Le droit constitué est un droit
vivant qui évolue même quand le texte ne change pas.

Chapitre 3 – La garantie de la norme constitutionnelle

Sur un plan formel c’est elle qui organise le pouvoir politique, on essaye de la protéger
lorsqu’on met en place une constitution rigide, faire en sorte qu’elle ne puisse pas être
modifier trop souvent.

Pas de révisions tous les jours permet de protéger la constitution du changement, ça oblige
qu’elle soit appliquée. Pas parce que c’est la constitution qu’elle ne peut pas être violée.

Section 1 – Les modalités de garantie de la Constitution

Il y a deux façons de sanctionner les atteintes à la constitution, (pas amende, ou prison) pour
garantir la constitution.

§1 – Les sanctions politiques

Quand il y a un individu (souvent le président) qui porte atteinte au droit constitué, la sanction
politique→ va consister à destituer cet individu (chef d’état fait des choses interdites par la
constitution, ou utilise sa place), sanction = perte du mandat (existe en France et aux EU).

§2 – Les sanctions juridiques


Acte juridique remis en cause, principe → ne pas pointer du doigt coupable ou de le
sanctionner, mais s’agit de purger ordre juridique des défauts d’application de la hiérarchie
des normes. Si la constitution = norme suprême et bien il faut qu’une loi inférieure à la
constitution soit validé.

Un texte qui ne respecte pas la constitution = n’est pas du droit = pas valide = annulé et retirer
de la hiérarchie des normes. Cette sanction juridique est donc ce que l’on appelle le contrôle
de constitutionnalité → plus précisément contrôle de constitutionnalité des lois. La justice
constitutionnelle dont la fonction principale est de contrôler conformité (formelle et
matérielle) des lois à la constitution, si juge constitué estime que la loi ne respecte pas la
constitution = elle peut être annuler.

Met en cause que des lois, sanction simplement juridique = annulation loi. Quand juge annule
loi = déclarer inconstitutionnelle.

Section 2 – La justice constitutionnelle

Contrôle conformité des lois à la constitution.

La justice constitutionnelle → apparaît pour la 1 ère fois aux EU en 1803 → fruit d’une
jurisprudence de la cour suprême des EU.

La Cour suprême se reconnaît dans le silence constitutionnel, elle s’autorise à contrôler les
lois qui ne sont pas conforme à la constitution.

En Europe, l’idée de justice constitutionnel = étrangère politique occidentale, à ce moment on


croit la loi, l’idée qu’on puisse contrôler la loi paraît aberrant. Il va falloir attendre le 20 e s,
H.Kelsen, juriste autrichien qui va définir l’idée qu’il faut la justice constitutionnel, en
théorisant la hiérarchie des normes il faut une garantie.

§1 – Les modèles de justice constitutionnelle

A. Le modèle diffus (américain)

1ère caractéristique : Modèle de contrôle des lois, contrôle de constitutionnalités diffues.


N’importe quels juges peut contrôler la constitutionnalité de la loi. Tous les juges sur un
territoire donné depuis la cour de Comte jusqu’à la Cour suprême  contrôle la loi.

2ème caractéristique : Repose sur un contrôle a posteriori donc après l’entrée en vigueur de la
loi. Le contrôle de la constitutionnalité des lois à lieu à l’occasion de lois qui sont déjà rentrés
en vigueur, qui ont produit des effets de droits.

3ème caractéristique : contrôle de constitutionnalité des lois est dit concret, puisque la loi est
déjà rentrée en vigueur, elle produit des effets et le juge va se baser sur ses effets pour savoir
si la loi est conforme ou non à la Constitution.

4ème caractéristique : le contrôle de constitutionnalités des lois n’a qu’une portée relative, effet
inter partes (entre les parties au litige). Le juge américain lorsqu’il se pose une question de loi,
conforme ou contraire à la Constitution. Si le juge estime que la loi est contraire à la
Constitution, il ne va pas l’annuler, il n’en a pas le pouvoir. Il peut juste faire comme si la loi
n’existait pas. Le contrôle de constitutionnalité de la loi n’a pas autorité sur le territoire
américain mais juste sur l’affaire prononcée.

B. Le modèle concentré (européen)

Concernant le modèle européen les caractéristiques sont opposées à ceux du modèle


américain.

1ère caractéristique : Le principe est donc le modèle de constitutionnalité concentré, dans


chaque Etat on a un seul juge, compétent pour contrôler la constitutionnalité des lois.

2ème caractéristique : contrôle de constitutionnalité des lois à priori (avant la promulgation de


la loi). En théorie, en Europe le contrôle de constitutionnalité des lois s’effectue avant l’entrée
en vigueur de la loi.

3ème caractéristique : le fait qu’il s’agisse d’un contrôle abstrait (modèle américain on est sur
un contrôle concret).

4ème caractéristique : contrôle de constitutionnalité des lois relève d’une portée absolue (erga
omnes  la décision s’impose à l’égard de tous). Erga omnes s’oppose à inter partes. Cet
effet se traduit par le fait qu’une loi qui est déclaré inconstitutionnelle sera annulée. Une loi
non conforme à la constitution ne sera pas appliquée.

Ces deux modèles ont été construit dans des contextes différents (naissance des Etat-Unis,
développement en Europe).

C.Les limites à la modélisation

Avec le temps, on s’est aperçu que le modèle américain et européen étaient plus proches que
la théorie ne laisse supposer. Ils tendent à rapprocher voir à se confondre.

Exemple : en Grèce contrôle de constitutionnalité de lois appartiennent à tout les juges.

En pratique, le contrôle de constitutionnalité des loi tel qu’il est pratiqué au EU, il aura
tendance à dépasser la seule autorité relative initialement prévue.

§2 – La légitimité de la justice constitutionnelle

Principe qui se définit sur le fait qu’il existe un contrôle de constitutionnalité, au mois en
Europe, il y a été longtemps refuser car il remet en cause la souveraineté de la loi.
Tout au long du 19ème siècle, le développement du légicentrisme = idée selon laquelle la loi
telle quelle est adoptée par le parlement est légitime. Elle est l’expression de la volonté
générale. La loi est au cœur de toute choses, elle ne peut pas être remise en cause.

Problème  celui de la légitimité du juge constitutionnel à contester la volonté générale, c’est


celui qui va dire il faut annuler la loi, elle n’est pas conforme.

A.Le risque avéré du gouvernement des juges


C’est une expression inventée par le français Edouard LAMBERT. Le droit doit être issus de
la démocratie, de la volonté du peuple. Les juges sont censés appliqué la loi sans décider, sans
participer à créer le droit. Gouvernement des juges : « qui désigne le fait pour un juge de
privilégier son interprétation personnelle au détriment de la lettre de la loi ». Théorie qui se
développe  théorie réaliste de l’interprétation, développé par monsieur Michelle TROPER.
Il considère que les juges sont obligés d’interpréter le droit. Pour appliquer une loi, un décret,
les juges n’ont d’autre chose à faire que d’appliquer la loi. Selon lui, il y a un devoir
d’interprétation des juges, un véritable pouvoir de décisions. Quand on interprète la loi, on la
créer. Le juge qui applique la loi pénale, il ne l’applique pas, il l’a créer.

Les juges créent du droit en même temps qu’ils l’appliquent, surtout au niveau de la
constitution car elle est rédigée dans des termes imprécis et générales. Le juge constitutionnel
qui décide, c’est lui qui décide sur la loi est conforme ou non et si elle est en accord avec son
interprétation.

B. La théorie de l’aiguilleur

Théorie développée en France dans les années 80 par Louis FAVOREU  le juge impose sa
volonté au législateur. Le juge constitutionnel est un aiguilleur, il reste soumis au pouvoir
constitutionnel. Lorsqu’il censure une loi, pour FAVOREU le juge n’impose pas sa volonté au
législateur.

Limites  le juge constitutionnel soumit au pouvoir de révision de la constitution, il ne faut


pas oublier qu’il est dure de réviser la Constitution.

PARTIE II – LE CADRE DU DROIT CONSTITUTIONNEL : L’ÉTAT

L’Etat Structure politique on met une majuscule au mot Etat. L’Etat c’est un
incontournable du droit, étant que structure politique c’est au cœur du droit constitutionnel.

Il faut distinguer la forme de l’Etat (structure politique) de la question du système de


gouvernement.

Chapitre 1 – La définition de l’État

L’Etat c’est souvent le synonyme du mot « pays ».

Section 1 – Les critères du droit international

§1 – Un territoire

Pour qu’il y est un Etat il faut un territoire (zone géographique délimité par des frontières).
C’est sur ce territoire que va s’exercer la puissance de l’Etat.

Ces frontières font l’objet de revendications par les Etats, territoire qui dépend de la
reconnaissance que lui accorde les autres Etats. Le territoire ce n’est pas la propriété de l’Etat,
mais l’encrage, la définition de l’autorité de l’Etat.

§2 – Une population
Population  critère démographique

 Groupe d’individus qui en majorité vit sur le territoire de l’Etat. La population d’un Etat ça
désigne les ressortissants de l’Etat. Cette population est composée de citoyens, des individus
qui sont liés à l’état publique par un lien de citoyenneté. Aux citoyens s’opposeront les
étrangers. On a tendance à penser qu’une population d’un Etat forme une nation. Ce lien entre
population d’un Etat et la nation n’est pas systématique. Des Etats peuvent être composés de
plusieurs nations. Une nation désigne un ensemble d’individus qui partagent une culture
commune et souvent parlent une langue commune.

Exemple : la Serbie est un territoire multinational (au sein d’une population  plusieurs
nations).

§3 – Une puissance publique effective

Puissance publique effective  critère politique de l’Etat

Existence d’une pouvoir politique, d’un gouvernement qui est en mesure d’édicter du droit
qui va s’imposer à l’ensemble de la population.

Ses critères se sont les éléments constitutifs au regard du droit international mais finalement
ce qui compte à toute chose pour qu’il y est un Etat c’est qu’il soit reconnu par les autres.
Mais ses critères ne sont rien sans la reconnaissance des autres Etats (sans cette
reconnaissance il n’y pas d’Etat).

Le droit international ne se pose pas la question de comment sont organiser les Etats à
l’intérieur. Alors que le droit constitutionnel participe à distinguer entre les formes d’Etat.

Pour qu’il y est Etat il faut qu’il y ai une puissance publique souveraine.

Section 2 – Le critère du droit constitutionnel : la souveraineté

La souveraineté c’est ce qui va permettre de distinguer l’Etat des autres formes d’Etat. En
droit constitutionnel l’état se définit comme la souveraineté. L’auteur germanophone Georg
JELLINEK a définit la souveraineté de l’Etat comme la compétence de la compétence. L’Etat
souverain c’est l’Etat qui décide lui-même de ce pourquoi il veut être compétent. Il va
déterminer dans quels domaines il est compétent, à quel moment il va intervenir et quels sont
les modalités de sa compétence. La souveraineté de l’Etat c’est donc la liberté de l’Etat pour
décider de sa propre action, c’est l’Etat qui est libre de sa propre compétence. L’Etat n’a pas
toujours exister car la souveraineté n’a pas toujours existé. On considère qu’ils apparaissent à
un moment donné dans l’histoire, à l’époque de la Modernité (1492).

14-16 ème siècle  apparition de la souveraineté des premiers Etats.

L’Etat c’est la forme populaire de la politique.

§1 – L’apparition de la souveraineté
Selon certains auteurs, l’Etat souverain apparait au 14 ème siècle, c’est-à-dire que lorsque dans
les faits en pratique, la souveraineté est constituée. D’autres estime seulement au 16 ème siècle,
car pour considérer qu’un Etat existevil faut un Etat soit conceptualiser et souverain.

A. L’apparition historique de l’État

L’Etat apparaît au 14ème siècle mais avant existait déjà de la politique. Au moyen Age
l’Europe est dominée par 2 formes politiques complémentaires : modèle impérial (saint
empire romain germanique, le saint siège  empire spirituel, placé sous papauté).

Empire Forme politique qui se caractérise par la domination militaire. Dans les empires ont
fonctionnent par la forme des armes et pas la forme de la loi.

Système féodal  système qui repose sur le lien de vassalité, il y a des seigneurs, tout le
territoire européen est décomposé en seigneuries. Chaque parcelle de terre est attribué à un
seigneur, il a un pouvoir de propriétaire. Il ne possède pas que la terre, il possède aussi les
personnes qui habitent sur ce territoire. Les seigneurs ont un lien de vassalité  un seigneur
va placer sous la protection d’un autre seigneur en lui jurant allégeance.

Suzerain  seigneur  vassal

Chaque seigneur possède des terres et est susceptible de prêter serment à un seigneur plus
important. Tout le système féodal voit apparaître des liens de vassalité, et tous les seigneurs
n’ont donc pas le même pouvoir, et tous les liens sont soumis à des liens.

L’Etat va apparaître dans une volonté de rupture, une lutte contre les empereurs et contre le
système de féodalité. Le roi, dans le système féodal, le roi est juste un suzerain. Les rois de
France accaparaît le pouvoir autour d’eux, et c’est un suzerain devenant souverain. Il va y
avoir une concentration du pouvoir politique dans les mains du roi.

Le roi de France va exiger de ses vassaux de lui maintenir son pouvoir politique. Cette
transformation va appliquer que désormais les serres, vont devenir sujet du roi et plus
possesseur du roi.

 Arrachement du pouvoir politique à la possession économique. Le roi ne rend pas justice


car il possède des terres mais car il est roi. Le pouvoir de dire du « droit » revient au roi.

Transformation au 13-14ème siècles par le droit, qui va être centralisé dans les mains du roi,
disparition du système féodale au profit de ce qui deviendra souveraineté de l’Etat.

Les rois vont tenter d’affirmer leur indépendance à l’égard de la puissance impériale. Ils vont
affirmer cette indépendance en faisant la guerre à l’empereur. En gagnant ils vont pouvoir
s’émanciper (Bataille de Bouvines 1214  oppose le saint empire germanique et la France).

Emancipation du pouvoir de la France autour de la figure du roi et s’accompagne de la


centralisation du pouvoir politique.

On considère que l’Etat apparaît au tournant du 14 ème siècle, passage d’un pouvoir absolu à un
pouvoir dérivé.
La féodalité et l’empereur décline, l’état souverain apparait aux alentours du 13 ème et 14ème
siècle. L’état souverain n’apparait et ne peut existait que s’il est nommé.

B. L’apparition philosophique de l’État

Du moment que l’on n’a pas nommé les choses, elles n’existent pas. Le mot d’état apparaît
pour la première fois par Nicolas Machiavel. Il étudie, préconise une certaine façon d’exercer
le pouvoir, effectuer une unité de la population italienne « la fin justifie les moyens ». C’est
dans le Prince que Machiavel utilise le mot « Stato » pour désigner l’état. Désigne une forme
politique dans laquelle il y a une concentration du pouvoir autour de la figure du prince. On
considère dont l’ajour majuscule établit la notion de concept, en nommant l’état.

Penseur français, jurisconsulte, Jean Bodin, 1549 meurt en 1596. Il conseille les rois de
France, il publie les 6 livres de la République (ouvrage majeur de 1576). C’est un monarchiste
absolu, théorise la puissance royale. Il n’utilise pas la notion de « l’Etat » comme Machiavel,
il parle de République. Il lui associe une caractéristique qui est la souveraineté, Jean Bodin est
le penseur de la souveraineté « République est un droit gouvernement de plusieurs ménages et
de ce qui leur est commun avec puissance souveraine ». Boudin complète Machiavel,
Machiavel désigne l’état et Bodin caractérise cette puissance. Ses deux derniers sont
considérés comme concepteur de l’état souverain.

§2 – La portée de la souveraineté de l’Etat

Quand on parle de souveraineté, on désigne plusieurs concepts différents. Là on se concentre


sur la souveraineté de l’Etat. La souveraineté c’est la compétence de la compétence
(compétence pour déterminer sa propre compétence). En réalité, se traduit par deux aspects
complémentaires :

A. La souveraineté comme liberté et indépendance

Volet interne, externe

Plan interne : L’état est libre, dire état souverain = état qui détient le pouvoir supérieur à
toutes les entités représentées sur le territoire et signifie la volonté de l’état prime sur toutes
les volontés de l’état prime

Plan externe : dire que l’état est souverain c’est dire qu’il est indépendant, soumis à aucune
autre puissance politiques. Il est libre sur le plan international, il n’est pas soumit à une
puissance extérieure, indépendante et émancipé d’une domination par une autre puissance
politique.

Deux élèments complémentaires :

Etre indépendant à l’égard des autres, ne veut pas dire dominé tout le monde, cela signifie que
tout le monde est à la même égalité.

Etat souverain = libre et indépendant, la souveraineté est une qualité absolue et indivisible.
Volonté de l’Etat qui va s’imposer, c’est l’expression d’une volonté. Pour exprimer une
volonté, il faut être un être humain mais l’Etat n’est pas un être humain, c’est un concept. Il
faut attribuer de la volonté à l’Etat pour faire comme si elle pouvait. On va construire une
fiction, on va faire comme si l’Etat avait une volonté  l’Etat est une personne morale, ce
n’est pas un individu au sens biologique du terme.

L’état est souverain donc il peut exprimer une volonté. On dit que la Constitution va imputer à
l’état une volonté.

B.La souveraineté comme ensemble de prérogatives

Compétences souveraines de l’Etat, compétence et domaines d’intervention caractéristiques


de l’état, pouvoir régalien, compétence négaliennes  traditionnellement exercer par des rois.
On trouve traditionnellement le droit de lever une armée, l’entretenir, lever les impôts, le droit
de rendre la justice et battre la monnaie.

Les attributs de la souveraineté ne permettent pas de déterminer si un état est souverain ou


pas. Compétences régaliennes c’est ce que l’état peut faire.

§3 – Le dépassement de la souveraineté ?

Si l’état n’a pas toujours exister, qui se caractérise par la souveraineté. Si l’Etat est apparu à
un moment donné, cela veut dire qu’il peut aussi disparaître.

Jacques Chevallier, juriste, il a appelé l’état « post modern ».

C’est le droit constitutionnel qui va établir et construire le droit de l’état, c’est lui qui va
établir s’il y a souveraineté ou pas.

Chapitre 2 – Les différentes formes de l’État

Section 1 – L’État unitaire

C’est la forme la plus classique, la plus facile. La notion d’état unitaire c’est la centralisation
du pouvoir  état souverain.

§1 – Le principe de la centralisation du pouvoir

1 état = un centre de décisions politiques

Centralisation du pouvoir = tout pouvoir qui découle d’un centre qui implique qu’il n’existe
plus qu’une constitution, qui met en place le pouvoir législatif. Dans cette considération la loi
= volonté de l’état de la justice. Les citoyens ne bénéficient pas de citoyenneté que à l’égard
de l’état. Ça n’empêche ce que l’on appelle la déconcentration c’est l’idée que l’on va pouvoir
prendre des décisions plus proches du territoire concernée de façon plus localisé et
décentralisé.

Principe : décision politique à l’échelle locale  soumis au pouvoir centrale. Exemple : en


France, les préfets avec les départements et les régions.
§2 – Les aménagements de la centralisation du pouvoir

La décentralisation c’est-à-dire une remise en cause du principe de centralisation du pouvoir.


Il s’agit d’un processus de transfert de compétences administratives opérées par l’Etat vers
d’autres personnes publiques qui sont ainsi dotés d’une autonomie à l’égard de l’état. L’état
créer d’autres personnes publiques (personne morale). En France, par exemple : communes,
départements = personnes morales. Ils leur confèrent donc une autonomie et des compétences,
ses compétences sont de nature administrative et non de nature législative. C’est crucial car
cela signifie que la loi reste le monopole de l’Etat.

Phénomène de création de d’autres pôles de décisions politiques.

La décentralisation c’est l’une des figures contemporaines de l’Etat souverain et c’est inscrit
dans la constitution depuis.

Section 2 – L’État fédéral

Certains auteurs estiment qu’il n’y a pas de souveraineté dedans. L’état fédéral se réfère à des
modèles. Exemple : Russie, USA etc..

La devise des USA  « e pluribus unum », les USA ont des états qui sont unis sur le territoire
américain et cela traduit et repose sur l’idée fédéral c’est-à-dire que plusieurs états qui sont
unis pour en unir qu’un seul. Ce sont crées en 1787, sur l’idée de fédéralisme, cela traduit le
nom de cet état : les Etats unis d’Amérique.

§1 – La logique du fédéralisme

D’abord, une pluralité à partir de laquelle on va construire l’unité.

A. Le pluralisme

La pluralité est au cœur même de fédéralisme, plusieurs EUA, 13 colonies qui en 1776
déclarent chacune de leur côtés leurs indépendances.

Lorsque ses 13 colonies ont obtenus leur indépendance, elles se sont aperçues qu’elle étaient
petites et fragiles, elles se sont donc fédérées pour créer un Super Etat. Mais ils ne veulent pas
se fondre dans un seul Etat  fédéralisme est né

Les états vont s’agréer et se superposer sans que cette superposition ne fasse disparaître les
Etats d’origine.

Le fédéralisme résulte d’une agrégation mais il y a aussi le fédéralisme par désagrégation.


L’état unitaire devient un état fédéral parce qu’il reconnaît en son sein.

Dans un état fédéral il y a toujours 2 niveaux de décisions politiques :

- un central : Bruxelles, Berlin, Washington DC = centre des états fédéraux

Cette superposition est caractéristique du fédéralisme. Cette pluralité du fédéralisme, se


traduit de la façon suivante  sur un même territoire s’appliqueront 2 constitutions : le
pouvoir politique sera divisé en deux systèmes de gouvernement, au niveau fédéral, central il
y a aura un pouvoir administratif, législatif et judiciaire et au niveau fédéré il y a aura un
pouvoir administratif, législatif et judiciaire.

Le citoyen disposera d’une double citoyenneté (celle américaine et celle fédéré).

B. L’intégration

Reconnaît une entité qui compose la fédération mais il faut les ramener à l’unité de façon à
rétablir l’état fédéral. La constitution fédérale va veiller à l’intégration selon 3 mécanismes :

1- Répartition des compétences : constitution fédérale va procéder à la répartition des


compétences, elle va dire dans quel domaine il appartient aux états fédérales d’agir
dans quel domaine, il s’agit des états fédérés.

Souvent la constitution attribue aux états fédérales, tout ce qui relève militaire, relation
diplomatique. Tout ce qui relève des politiques sociales et culturelles revient aux états
fédérés, la constitution va don identifier un champs de compétences ou l’état fédéral ne
peut pas s’en « occuper ». Aux EUA, ce sont les états qui décident d’appliquer la peine de
mort ou non ou droit à l’avortement.

2- Instauration d’une hiérarchie entre les ordres juridiques, il y a une hiérarchie des
normes au niveau fédéral mais aussi la hiérarchie qui se trouve entre ses deux
hiérarchies. C’est prévu que les normes des états fédérés soit supérieur aux normes
fédérales. En pratique, c’est souvent l’inverse, une forme d’aspiration du niveau
fédéral du fait que c’est souvent les inspirations fédérales, ce sont souvent les normes
fédérales qui sont appliquées. On reconnaît la primauté des décisions prises au niveau
fédéré.

3- Va veiller à l’intégration des états fédérés en prévoyant une unité de la fédération sur
le plan national, c’est ce qui permet d’établir la fédération.

§2 – Les principes du fédéralisme

Fonctionnent selon deux principes complémentaires : le principe d’autonomie et le principe


de participation.

A. Le principe d’autonomie

L’autonomie des états fédérés que l’on vise. Aux EUA, les états fédérés ont le pouvoir
d’établir leurs constitutions sans qu’ils puissent dire quoi que ce soit, et décide des droits
qu’ils vont s’octroyer et décider à leurs citoyens et vont décider de leur propre système
(autonomie des états fédérés protégée par la constitution). Ils conservent donc une autonomie
mais parfois le niveau pose quelques conditions par exemple : la constitution impose de se
fédérer d’adopter une forme républicaine à leur gouvernement. Les états fédérés se voient
attribuer des compétences comme ils le souhaitent.

B.Le principe de participation


La participation des états fédéraux, décisions prises au niveau fédéral. L’idée c’est donc que
dans le fonctionnement même de l’état fédéral. Il y a une composition de l’une des chambres
du parlement. Classiquement, aux EUA, il y a deux chambres au congrès : la chambre des
représentants qui comme l’indique représente l’ensemble de la population américaine
indépendamment des états fédérés. En recherche, l’autre chambre (le sénat) est
spécifiquement dédiée à la représentation des états fédérés qui se traduit par un principe
d’égalité strict : chaque état envoit 2 sénateurs au congrès = principes d’égalité entre tous les
états dans le cadre du fédéralisme. En Allemagne, l’idée est quasi la même, le Bundestag
représente les citoyens et le Bundesrat représente le sénat, les états fédérés (Länder).

Le principe se traduit par une représentation dans les Etats fédérés repose sur la
représentation. Pour réviser la constitution des Etats unis, il faut que cette révision soit
adoptée par les 2/3 des états fédérés.

La structure superposée des 2 niveaux de décisions de pouvoir c’est le cœur de la chose.

Actuellement la question de l’avenir de l’UE et de son aboutissement en un état européen en


une fédération européenne.

Le fédéralisme est un modèle distinct du modèle souverain, modèle plus tardif.

Section 3 – L’État régional ou autonomique

C’est un Etat qui est intermédiaire, qui est entre un état unitaire décentralisé et un état fédéral.
Exemple : modèle de l’Espagne, l’Italie (état régional) et c’est aussi le cas du Royaume-Unis.

§1 – Un modèle irréductible

C’est un modèle qui ne se réduit pas à l’état fédéral et à un état décentralisé. Au sein d’un état,
il y a des territoires, des collectivités. Différence  dans un état régional, les régions ont une
autonomie accrue par rapport aux autorités décentralisé. L’Espagne, l’Italie et le Royaume-
Unis, ont des régions autonomes, cela signifie qu’elles ont le pouvoir de s’organiser, elles-
mêmes.

Dans un état régional, les régions contrairement que dans les états décentralisés, les régions
n’ont pas que des compétences administratives, certaines régions ont des compétences
législatives. Par exemple en Espagne, il y a des lois nationales et il y aura aussi des lois
catalanes, basques.

L’état régional se distingue de l’état fédéral  si dans un état régional il y a deux niveaux de
pouvoir législatif, on en aura pas dans un état régional il n’y aura pas un double pouvoir
judiciaire. Dans un état régional contrairement à un état fédéral, il n’y a pas de mise en oeuvre
du principe de participation. Les états régionaux n’auront pas un pouvoir constituant
contrairement aux états fédéraux. Il y a plus d’autonomie dans un état régional mais pas
autant qu’un état fédéral.

Dans un état décentralisé comme dans un état fédéral, il y a le principe de l’égalité parfaite
entre tous les états décentralisés et tous les états fédérés. Dans un état régional, il y a une
inégalité entre les régions pour des raisons culturelles, linguistique. Par exemple au Royaume-
Uni, l’Ecosse a plus de pouvoir et d’autonomie que le Pays de Galle, cela s’explique pour des
raisons politiques.

La France serait tenter à basculer vers un état fédéral.

§2 – Un modèle de basculement ?

L’état régional est un modèle de transition ? permettant à un état décentralisé de passer à un


état fédéral ou inversement.

Le droit constitutionnel est susceptible de s’adapter aux différentes fonctions de l’état.

PARTIE III – LA PORTÉE DU DROIT CONSTITUTIONNEL : LA SÉPARATION DES


POUVOIRS

L’état est un être abstrait, une personne morale, une fonction, il n’a donc pas de volonté. Il
faut désigner dans l’Etat un souverain pour exercer la souveraineté  on met donc en place la
séparation des pouvoirs.

La volonté de l’Etat c’est du droit. Le droit constitutionnel inventé comme un moyen de faire
en sorte que dans l’état il n’y est pas qu’une volonté qui s’exprime. Qu’il n’y est pas
seulement que le roi qui évoque sa volonté. On recourt à la constitution pour rompre entre la
volonté royale et la volonté de l’état.

DDCH 1789  article 16 : « Le principe selon laquelle toute la société la garantie des droits
n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».

Chapitre 1 – Le cadre de la séparation des pouvoirs

Le cadre de la séparation des pouvoirs, c’est d’abord un cadre théorique, philosophique


politique. Autrefois, le roi faisait tout seul, de nos jours plusieurs institutions sont présentes
pour obtenir une séparation des pouvoirs. La séparation des pouvoirs est attribuée à
Montesquieu, avant même la Révolution on avait déjà penser cette idée de répartition des
pouvoirs entre plusieurs institutions. Dans l’esprit de Montesquieu répartir le pouvoir
politique est le seul moyen aux individus de leur offrir la liberté.

Section 1 – Un fondement : la souveraineté nationale

Etat  cadre dans lequel il faut exprimer la volonté de l’état. Avant c’était le roi qui décidait
de cette volonté et seul lui avait le dernier mot car il était souverain. En 1789, il y a une
volonté de mettre un terme à cette monarchie, volonté de séparer les pouvoirs entre différentes
institutions. Cette souveraineté va être attribuer par le droit constitutionnel lui-même et à la
Nation. La Nation va détenir à la place du roi la légitimité d’exercer la souveraineté.

§1 – Souveraineté nationale et souveraineté populaire


Quand on est dans un système populaire la souveraineté n’est pas obligatoire. En revanche,
elle est obligatoire dans la souveraineté nationale. A l’origine profondément distinct, cette
construction en opposition originel va se réduire, aujourd’hui on essaie de concilier la
souveraineté nationale et la souveraineté populaire.

A. La distinction originelle
1. Le principe démocratique et la souveraineté populaire

On considère que cette souveraineté populaire, elle est pensée, théorie par Jean Jacques
Rousseau, célèbre auteur suisse des Lumières. Le contrat social  Rousseau établit les
fondements de la théorie de la souveraineté populaire, c’est-à-dire la démocratie au sens
stricte, au sens étymologique, pouvoir exercer par le peuple (demos/ cratos). Le système
politique ou le peuple décide du pouvoir qu’ils vont ensuite appliquer.

Le peuple ça désigne l’ensemble des citoyens concrets, existants à un moment donné et


dispose des droits de citoyenneté, il exerce la souveraineté politique. Pour Jean jacques
Rousseau chaque individu est en mesure d’exprimer une volonté et pour Rousseau lorsque
tous les citoyens du peuple exercent leur volonté, on parlera de volonté générale. Cette
volonté est infaillible car elle est toujours légitime. Pour que cette volonté générale soit
parfaite, il faut que ce soit la volonté des membres du peuple, l’ensemble des citoyens. Si l’on
parle au nom de peuple, on n’atteindra jamais la perfection de la volonté du peuple. Le peuple
doit lui-même exercer le pouvoir politique. Il ne faut pas de gouvernants déconnectés du
peuple, le peuple doit agir ensemble pour adopter toutes les lois. Rousseau tolère l’idée de
magistrats, élu par le peuple pour qu’ils agissent au nom du peuple. Il faut que les rois soient
encadrés pour être sûr que ce soit toujours le peuple qui exerce le pouvoir et qu’il est encore
la main sur le pouvoir politique. Il faudra mettre en place l’éléctorat-droit, c’est un principe
selon lequel tous les citoyens ont le droit de vote. Electorat-droit = suffrage universel.

Ses élus sont soumis à un mandat impératif c’est-à-dire que les élus doivent agir
conformément à leur mandat, à ce pourquoi ils ont été élus.

Tentative en 1793 souveraineté populaire, on a préféré un système représentatif de la


souveraineté nationale.

2. Le principe représentatif et la souveraineté nationale

Souveraineté nationale = modèle contre la théorie de Rousseau, pensée à partir de 1789, par
les révolutionnaires, qui ne sont pas des démocrates.

Ils vont penser attribuer la souveraineté à la Nation. Celui qui établit les principes de la
souveraineté nationale c’est Sieyès (révolutionnaire). Il écrit un ouvrage en 1789« Qu’est-ce
que le tiers-état ? », il propose le principe du système représentatif. On va confier le pouvoir
non pas au peuple mais à la Nation. La nation est un être fictif, abstrait plus large que le
peuple, c’est une idée qui englobe la génération présente autrement dit les citoyens vivant sur
un territoire ainsi que les générations passées et futures. La nation malgré qu’elle détienne la
souveraineté ne peut pas exprimer de volonté vue que c’est un être fictif. Il va falloir trouver
des individus compétents pour exprimer la volonté de la Nation. Il faudra un ensemble
d’individus pour qu’il puisse parler au nom de la Nation.
Le peuple n’est qu’une petite partie de la Nation, il n’y a pas de raison que tous les citoyens
aient le droit de vote, on met donc en place un système qui est l’électorat-fonction.

En 1789, on met en place un suffrage censitaire  réservé à ceux qui paye le censitaire.

Ce mandat est dit représentatif est non impératif. Un mandat représentatif signifie qu’un élu
décide, il n’est pas soumis à la volonté de ses électeurs.

Au cours des siècles on a tenté de combiner les deux idées  cadre qui s’est démocratisé.

B.La tentative de combinaison (la représentation démocratique)

On est toujours dans un principe de souveraineté nationale mais qu’on a démocratisé. Article
3  « La souveraineté nationale appartient au peuple » : volonté mixte de souveraineté
nationale et populaire.

§2 – Les modalités de la souveraineté nationale : le système représentatif

Comment à partir de ce système de souveraineté nationale, on établit un lien. Ce lien répond à


certaines modalités.

A. La désignation des représentants

1. Le scrutin majoritaire

Comment on comptabilise les bulletins de façon à obtenir une élection ?

Cette question sur les scrutins est mise en avant  faut-il comptabiliser le vote blanc ?
comment on peut être candidat à une élection ?

Deux types de catégorie de mode de scrutin :

- scrutin majoritaire (c’est un scrutin qui peut être uninominal ou de liste, soit on vote pour un
nom voit on vote pour une liste). Celui qui est élu est celui qui remporte une majorité de voie.
Deux modalités distinctes selon que ce scrutin se fait à un ou deux tours.

1 tour  nombre illimité de candidats

2 tours  au 1er tour on peut être directement élu à condition d’avoir la majorité absolue. On
organise une deuxième tour si personne n’a la majorité absolue. Par exemple aux élections
présidentielles on prend les deux meilleurs candidats du premier tour. Celui qui gagne est
celui qui obtient la majorité relative pour obtenir le poste en question.

Ces modes de scrutin ont des effets sur la structuration de la vie politique. Pour le mode de
scrutin à un tour  il a tendance à favoriser la bipartisme (2 partis politiques qui se partage le
pouvoir), mais cela ne veut pas dire qu’il existe que deux parties.
Pour le mode de scrutin à deux tours  ne favorise pas le bipartisme mais il conduit en
principe à une bipolarisation de la vie politique.

2. La représentation proportionnelle

C’est toujours un scrutin de liste visant à pourvoir des postes au sein d’une assemblée. Le
nombre de noms figurant sur la liste sera le nom du poste à pourvoir au sein de l’assemblée.

Un chef de l’état ne peut pas être élu à la proportionnelle.

3. Les autres modes de scrutin

Le scrutin majoritaire et représentation prep bien, mais l'un et l'autre visent des objectifs
différents. Alors recherche d'un scrutin élisant la majorité, tout en étant représentatif.

-Technique du panachage : les électeurs lorsqu'ils vont dans l'urne, ils peuvent faire eux même
la liste de candidats pour lesquels ils veulent voter. - Capacité aux électeurs de constituer eux
même leur liste. Mais nécessite une méthode de calcul complexe.

Possible en France, pour les municipales ou dans des communes de moins de 1 000 habitants.

⁃ le vote par préférence : les électeurs classent tous les candidats présentés aux
élections. Le candidat élu sera choisi par la majorité, mais aussi le moins pire. > Classer en
fonction des préférences

⁃ En Irlande et à Malte, il y a peu d’évolutions mais elle fonctionne

⁃ Le vote alternatif : si le candidat préféré n'est pas élu, alors veut que le vote soit
reporté sur le deuxième candidat préféré

En Australie.

Le vote majoritaire : utilisé lors de la primaire populaire, on accorde à chaque candidat une
mention, en l'évaluant. Dire si très bien, bien, passable ou insupportable. Mais toujours
discutable.

Différence continuelle entre ceux qui gouvernent et ceux qui les élisent.

B. La responsabilité des représentants

Une fois élections faites, il ne s'agit pas de couper le lien entre gouvernant et gouvernés. C'est
à ça que sert la responsabilité politique, avec un lien qui dépasse les élections entre
gouvernants et ceux qui les ont choisis.

Le principe de la responsabilité, vient du latin « respondérer » : responsable de nos actes. Les


représentants doivent rendre compte à ceux qui les ont élus, ceux qui leur a permis d'avoir le
pouvoir.
Représentants agissent pour la nation, mais ils doivent expliquer et éventuellement doivent
être sanctionnés s'ils font n'importe quoi du pouvoir qui leur a été donné. - Etablissement d'un
lien de responsabilité, cela peut passer parfois par de véritable contrôle de la part des
gouvernés, sur les gouvernants

Le principe de la responsabilité politique est un mécanisme afin de contrôler ce que fait le


représentant. Ainsi, s'il ne fait pas ce qu'il faut, il sera alors remplacé

Crise du système politique - crise de la responsabilité politique, car cette dernière est très
démocratique, les gouvernés ont un droit de regard

La responsabilité politique et ses mécanismes sont crucials dans le fonctionnement du


système politique mais crise pour inciter à penser de nouveau mécanisme et rétablir le lien
entre représentants et représentés. - Seule façon de sanctionner la responsabilité politique, est
de ne pas le réélire après son mandat

Il faut repenser le mode de scrutin pour que système représentatif soit totalement
démocratique.

Système de souveraineté nationale, permettait donc lors de la Révolution de penser


l'alternative à la démocratie, et ainsi à la monarchie absolue. Lutter contre l'absolutisme pour
promouvoir la liberté des individus, notamment politique. Ainsi, dans cette même pensée,
c'est là que vient le principe de la séparation des pouvoirs.

Section 2 – Un objectif : la liberté politique

Liberté de chacun imputé dès lors que le pouvoir est concentré en une personne. Avant même
la Révolution, on commence à penser une façon d'organiser les pouvoirs.

Idée de séparation des pouvoirs émerge au XVIIème siècle, et se développe surtout dans la
première moitié du XVIIIème siècle. Alors c'est à la fin de ce siècle, que l'on va pratiquer la
séparation des pouvoirs.

§1 – La proposition de Montesquieu au XVIIIe siècle

On considère que Montesquieu est le père de la théorie de la séparation des pouvoirs, mais en
réalité John Lockel (auteur anglais) au XVIIème siècle avait lui aussi une distribution des
pouvoirs. Ce dernier avait identifié dans l'état, 3 pouvoirs : le pouvoir législatif (faire la loi),
le pouvoir exécutif (exécuter la loi) et le pouvoir fédératif (conclure des traités...) Mais on ne
va pas retenir ce dernier, car il se contente de nommer ses pouvoirs et de les séparer.

A. Le contenu de la proposition de Montesquieu

Sa proposition apparait en 1748, dans l'ouvrage « De l'esprit des lois » = Ouvrage dense, dans
laquelle il reprend ce que faisaient certains philo politique antique.

Monarchie = 1 personne, Aristocratie = 1 petit groupe et Démocratie = personne élue

Mais il y a surtout dans cet ouvrage l'identification politique de 3 fonctions du pouvoir = le


pouvoir législatif (faire les lois), le pouvoir exécutif (appliquer les lois) et le pouvoir juridique
(appliquer les lois à des cas particulier pour régler des différents -> Tripartition du pouvoir,
par Montesquieu.

Selon M. ces trois pouvoirs, dans certains états ils sont exercés par une seule et même
personne, comme en France à l'époque (il fait la loi, l'exécute). Alors qu'en Angleterre, le
pouvoir est confié à des organes différents, donc mais il ne dit jamais qu'il faut séparer les
pouvoirs, tout ce qu'il dit que dans certains états les pouvoirs sont concentrés, ou réparti et
lorsqu'ils sont ex pas une seule personne, les personnes sont moins libres lorsque le pouvoir
est exercé par une seule personne.

L'idée de séparation, sous la plume de M. n'apparait qu'à propos du pouvoir juridique « il ne


peut pas y avoir le liberté politique, si la puissance de juger n'est pas séparer de la puissance
législative et de l'exécutrice. Alors il n'évoque le terme de séparation que pour le pouvoir
juridique, mais il a quand même énoncé un certains nombres arguments contre la séparation
des pouvoirs = « c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en
abuser » + « pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir il faut que par la disposition des choses
(par le droit cons, qui va faire en sorte que le pouvoir arrête le pouvoir, par Révolutionnaires),
le pouvoir arrête le pouvoir » : chaque pouvoir est pas juste une capacité de faire, mais c'est
aussi une façon de limiter les choses. Chaque pouvoir constitue un contre-pouvoir, qui vient
l'équilibrer. Cela permettra la liberté politique des individus, chaque pouvoir va représenter
une limite aux autres.

• il appartient de droits constituants d'établir des pouvoirs et des contre-pouvoir en faveur de


la liberté des individus.

B. La source d’inspiration de la proposition de Montesquieu

L'esprit des lois en 1748, vise à être une tentative d'analyse de la façon dont le pouvoir
politique est exercé en Europe. Idée de répartition entre les pouvoirs, apparait dans le livre 11
« De l'esprit des lois » de Montesquieu. Dans ce dernier livre, dans le char 6 « de la
constitution d'Angleterre »  donc issu de l'observation du système anglais, le principe de la
séparation des pouvoirs.

En Angleterre, le pouvoir est exercé par un roi en son Parlement = encadré par deux
chambres, donc limité. Et M. note qu'il existe des tribunaux qui agissent indépendamment du
pouvoir royal, donc pas juste un roi comme en France mais un roi, un parlement et des
tribunaux, qui exercent ensemble les trois pouvoirs. A l'époque, en France, lors de Louis XV,
il existe des Parlements d'ancien régime, ce n'est pas des chambres délibératives qui font les
lois mais ils sont sensés juger et appliquer la loi faite par le roi. Ces Parlements sont soumis
au roi.

Montesquieu n'est pas totalement neutre lorsqu'il défend le régime anglais, car il parle au nom
des Parlements, comme il en fait partit par le biais de son père.

Théorie séparation des pouvoirs, n'en est pas vraiment une il dit juste que les citoyens ne
seront pas libres tant que le pouvoir est exercé par une seule personne

§2 – La mise en œuvre aux XVIIIe et XIXe siècles


A partir d'un texte relativement lapidaire, M. identifie plusieurs pouvoirs et voit qu'il faut
séparer le pouvoir juridique des autres. De cet écrit on va déduire le principe de la séparation
des pouvoirs, qui va fonder la révolution de 1789, car on lutte contre l'absolutisme royal.
Ainsi, on va faire de cette théorie une sorte de mythe fondateur, d'un dogme assez éloigné de
ce que disait M. Elle va se traduire dès le 26 août 1789, dans l'article 16 de la DDHC, puisque
l'on va définir le droit constitutionnel comme le droit mettant en œuvre ou garantissant la
séparation des pouvoirs. Cette sacralisation va aller jusqu'à expliquer l'échec de plusieurs
cons, car on a trop voulu appliquer à la lettre cette théorie de la séparation des pouvoirs dans
les constitutions prochaines.

A. Les échecs historiques

Les trois fonctions, de faire, exécuter et appliquer la loi que l'on va en déduire la nécessité
d'une séparation fonctionnelle car elles doivent être confiées à des personnes distinctes. Et
organique car les trois organes doivent être strictement séparés les uns des autres. = Mais cela
ne fonctionne pas du tout. Pourtant on va essayer...

-1791 on adopte la première constitution française mettant en place une monarchie


constitutionnelle : on laisse Louis XVI en place, mais ne sera chargé plus que d'exécuter la
loi, votée par l'Assemblée Nationale. - Séparation fonction législatif et exécutif.

Dans le cadre de son pouvoir exécutif, le roi se voit attribué un droit de véto = Assemblée
vote loi, mais s'il décide qu'il ne peut pas appliquer la loi, alors il est en mesure d'interdire la
promulgation d'une loi. Par de discussion possible, ni négociation.

Appliqué pendant moins d'un an, car perso du roi a beaucoup joué dans l'échec de ce régime,
mais aussi, car on n’a pas bien appréhendé la théorie.

-1795, constitution du directoire, faisant suite à la terreur. Pouvoir législatif confié à deux
chambres (Parlement bicamérale) et pouvoir exécutif confier à 5 directeurs.

Mais ne fonctionne pas car les pouvoirs sont trop séparés.

⁃ Constitution du consulat et du premier Empire = écarte la théorie de la


séparation des pouvoir

⁃ 1848, révolution et abolition définitive de la monarchie. Etablissement d'une


constitution, alors réapparait la théorie de la séparation des pouvoirs - élection d'un président
de la Ré, élu au suffrage universel et pour bien séparé le pouvoir on leur donne une légitimité
égale = Parlement élu par l'ensemble des Français et de même pour le Président.

Alors on empêche au président d'intervenir dans le pouvoir législatif et inversement.

Mais cela ne fonctionne pas, car le président va profiter de la situation de blocage politique et
de sa légitimité du fait qu'il soit élu par le peuple, va alors faire un coup d'Etat. Alors
proclamation du second Empire.

B. Le légicentrisme
Le légicentrisme c’est une conception du pouvoir qui domine au XIXème siècle. Mais c’est
aussi le résultat de tous les principes établis à partir de 1788. Souveraineté nationale tel
qu’elle est exercé par leur représentant, va représenter la volonté générale.

Il faudra attendre l’échec du parlement pour pouvoir donner le plein pouvoir au Maréchal
Pétain et existera lorsque l’on établira un contrôle de constitutionnalité de la loi.

§3 – La remise en cause au XXe siècle

A. Les critiques adressées à la séparation des pouvoirs

Au XXème siècle va se développer l’enseignement du droit constitutionnel, où l’on va voir


des critiques sur Montesquieu et sur la séparation des pouvoirs. Charles Einsman auteur
français, élève de Kelsen. Montesquieu va dire qu’il ne faut pas du tout séparer les pouvoirs.
M. décrit les régimes anglais du début du XXème siècle. Il ne met pas du tout en place la
séparation des pouvoirs.

M. Décrit une collaboration des pouvoirs et non une séparation.

3 auteurs principaux ont émis une critique non seulement de la thèse de Montesquieu mais
aussi de ce qu’on en avait fait :

- Eisenmann estime que Montesquieu n’a jamais dit qu’il fallait séparer les pouvoirs et
il décrit juste le régime de l’Angleterre, or ce régime ne met pas en place la séparation
des pouvoirs. Montesquieu décrit une collaboration des pouvoirs selon lui. Eisenmann
pense qu’on a mal lu Montesquieu.
- Carré de Malberg : on ne peut pas séparer les fonctions législatives, exécutives,
judiciaire car elles ne sont pas de même nature, pas la même autorité, pas d’égalité. On
a beau séparé ces fonctions celle-ci seront toujours hiérarchisés car le pouvoir exécutif
et judicaire sont totalement indépendants du pouvoir législatif car il est au-dessus des
autres.
- Milieu du XXème siècle, Louis Althusser (philosophe), il dénonce dans l’œuvre de
Montesquieu le parti pris aristocrate. Il dit que Montesquieu ne défend pas la
séparation des pouvoirs mais il défend le fait que le roi n’est pas seul à prendre des
décisions, il défend l’aristocratie dans la politique. Il défend qu’il y ai un partage des
pouvoirs entre le roi et la noblesse.

B. Les alternatives proposées à la séparation des pouvoirs

On continue à considérer que cette théorie subsiste un principe crucial et fondateur qui n’est
en autre l’indépendance du pouvoir judicaire. On estime que l’indépendance des tribunaux est
primordiale pour l’équilibre de la démocratie et la liberté des individus.

 Ce qui reste de la théorie de Montesquieu c’est cette mise en garde par la disposition des
choses, il faut que le pouvoir arrête le pouvoir. Ce qu’il reste, c’est le droit constitutionnel, il
doit empêcher la concentration des pouvoirs en instituant plusieurs organes qui exercent
l’ensemble des pouvoirs de façon à ce qu’il n’y ai pas qu’une personne qui exerce le pouvoir.
Ce qui compte c’est que chaque organe détienne à la fois une faculté de statuer et d’empêcher
d’autres organes d’agir. On aura donc un équilibre institutionnel qui se dessinera.
Chapitre 2 – La pratique de la séparation des pouvoirs

2 façons de mettre en place la séparation des pouvoirs, on a distingué 2 modèles. Ses deux
modèles mettent en place une séparation des pouvoirs souple ou une séparation des pouvoirs
stricte, rigide.

2 grands modèles de système de gouvernement : lorsque qu’on est dans une séparation des
pouvoirs souple on parle de régime parlementaire et lorsque qu’on est dans une séparation des
pouvoirs rigide on parle de régime présidentiel.

Section 1 – La séparation souple des pouvoirs : le régime parlementaire

Le régime parlementaire, par séparation souple des pouvoirs = régime dans lequel on peut
distinguer les trois pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire. Mais ils interagissent entre eux.

Régime parlementaire = modèle mis en œuvre par la majorité des états européens. Il est naît
en Grand Bretagne, il est nait de la pratique par une lente transformation des institutions.

§1 – La naissance du régime parlementaire : la Grande-Bretagne

Le Royaume Uni est un pays de droit coutumier, tradition coutumière = sommon law. La
pratique est lente, qui va se développer et acquérir du droit. Cela explique la naissance du
régime parlementaire. (issu d'une longue pratique construite).

A. Les fondements coutumiers du droit constitutionnel britannique

Le régime parlementaire nait au 18ème siècle en Angleterre. A l'époque, l'Angleterre était un


Royaume, dans lequel il y avait un roi, monarque absolu de droit divin. II peut tout faire =
droit absolu et droit divin = doit rendre des comptes qu'à Dieu. Donc il ne rend aucun compte
à des personnes vivantes, alors il est irresponsable politiquement et pénalement.

Le 15 juin 1215, apparaît le premier texte de la constitution anglaise. Toujours en vigueur


aujourd'hui, c'est la « Magna Carta », la grande charte en Latin. Jean sans terre devient roi, et
subit une révolte de la part de ses seigneurs, ses vassaux... Car il trouve que le roi fait tout,
alors qu'ils voudraient aussi exercer un peu de pouvoir. Donc ils vont adopter la Magna Carta,
qui reconnait des droits aux seigneurs et aux membres du clergés. Avec les droits qu'ils
obtiennent, ils ont surtout la garantie que lorsque le roi voudra instituer de nouveaux impôts, il
devra consulter ses seigneurs.

Au fil des siècles, ce grand conseil s'installe et devient habituel, s'institutionnalise et puis les
rois successifs vont décider le nommer dans ce conseil leur proche, des gens qu'ils aiment
bien. Donc le conseil va s'étoffer, et cela va créer le Parlement et le roi nommera d'autres
personnes, qui ne sont pas forcément des nobles. Ces derniers ne veulent pas être confondu
avec les bourgeois nommés par le roi, donc ils se rassemblent dans une autre pièce. Alors, va
se créer deux chambres = House of lords  les seigneurs et House of Gommons  les
bourgeois.
Au 17ème siècle, l'Angleterre connait une première Révolution (prise de poux par Cromwell) et
puis la Révolution de 1688 débouchant sur l'adoption du « Bill of Rights », la loi des droits.
Cette loi est le deuxième texte con, qui vient composer le texte cons avec la Magna Carta, et
toujours en vigueur aujourd’hui. Il est important car il consacre certains droits aux individus,
comme le fait de ne pas être emprisonné sauf pas une loi, ou un juge le droit à un procès.
Suite à ça, l'Angleterre sera vu comme une terre de liberté.

Mais il a aussi une portée institutionnelle, car il va entériner l'existence du Parlement, et va


reconnaitre le principe de l'élection de la chambre des communes. Il indique aussi que le
Parlement pourra se réunir même sans être convoqué par le roi, donc ce dernier comme à
perdre la main. Et on considère que tout ce qui concerne les impôts, cela doit passer par le
Parlement.

Alors fin 17ème siècle, le roi ne peut plus composer sans le Parlement. En 1701, on adopte en
Angleterre une nouvelle loi, texte constitutionnel appelé « l'acte d'établissement » et consacre
l'existence de la Grande Bretagne = rattachement de l'Ecosse à l'Angleterre. Plus tard, il y aura
des rois à la tête de l'Angleterre, mais ne parleront pas anglais, alors des émissaires (ministres)
vont servir de porte-parole entre la couronne et la Parlement.

B. Le tournant du XVIII siècle

Deux phases successives permettant de passer du régime quasi absolu au régime


parlementaire.

1. L’apparition de la responsabilité politique du Gouvernement

Début 18ème siècle : le roi = pleins pouvoir et parlement = organe relativement ancien, en
quête de légitimité. II est en quête de nouvelles prérogatives, et voudrait plus de pouvoir.

Parfois le roi met son droit de véto sur décision du Parlement, mais les seigneurs ne sont pas
contents alors il peut dissoudre la chambre des communes, mais cela incite de nouvelles
élections mais le roi est un peu perplexe face au résultat. Alors, il ne dissout pas la chambre.
Et le Parlement qui n’est pas d'accord avec le roi, mais il n’est pas en mesure de s'en prendre à
lui = il est irresponsable. En revanche, si le Parlement ne peut pas parler de son désaccord
avec le roi, il peut par contre s'en prendre aux ministres envoyés par le roi. Alors, pour cela le
Parlement va retrouver dans les archives un instrument juridique vieux qu'il va utiliser contre
les ministres. = vieille procédure pénale  l'impeachment. II dit que le Président était
compétent pour faire donc la chambre des communes peut voter une mise en accusation et
donc le dossier est transmis aux Lords qui vont se prononcer sur la culpabilité de l'individu. Et
c'est cette procédure que le Parlement va utiliser contre les ministres pour haute trahison.
Mais à l'origine c'est surtout parce qu'ils ne sont pas d'accord avec le Parlement.

Donc en 1742, pour la première fois un ministre « Lord Walpole » va démissionner auprès du
roi, lorsqu'il sera mis en accusation devant la chambre = il démissionne préventivement,
perdre le post plutôt que de mourir. Alors les ministres vont faire ça régulièrement.

- Naissance du régime parlementaire, car 1er des ministres de l'époque, décide de


démissionner car juste mis en accusation devant chambre des communes mais démissionne
aussi avec tout son gouvernement. Apparition donc du gouvernement = organe composé de
dix ministres et solidaire politiquement, avec hiérarchie par le premier ministre et les autres.
Mais aussi notion de responsabilité collective.

Du faille la démission préventive, en Gde Bretagne les ministres n'attendront pas de passer
devant les Lords pour démissionner. La seule accusation de la Chambre des communes suffit
pour qu'ils démissionnent. Donc la chambre des communes sera compétente pour décider des
personnes du gouvernement et non plus la Chambre des Lords.

2. L’effacement du roi au profit du Gouvernement

Les ministres avant de former un gouvernement, gagne de l'importance au fur et à mesure. Le


premier ministre et les autres, sont choisis pour le roi. Mais ils se rendent compte que parfois,
le roi en leur imposant des programmes politiques savent qu'ils risquent leurs têtes. Alors du
fait de cette responsabilité, ils vont parfois tenir tête au roi, lorsqu'il va craindre pour sa vie.
Petit à petit les ministres vont grappiller le pouvoir royal et vont s'affirmer.il va y avoir un
transfert entre le roi et les ministres pour finalement début du 20ème siècle n'exister que dans
le gouvernement (effacement total du roi qui n'exercera plus aucune décisions politiques ).
Tout cela est issu du principe de responsabilité. Le gouvernement va donc exercer le pouvoir
à la place du roi. De cette configuration intérieure, il y a cependant des choses qui persistent
toujours.

§2 – Les caractéristiques du régime parlementaire

A. Les caractéristiques du pouvoir exécutif

II faut qu'ils s'organisent d'une certaine façon : un pouvoir exécutif bicéphale (deux têtes). Le
chef de l'Etat et le chef du gouvernement. Il y a plus que 2 têtes en générales mais les autres
sont hiérarchiquement subordonné.

 Le chef de l'Etat c'est un président, un empereur, un duc, un roi.

Aux états-Unis > monocéphale = pas de gouvernement.

Dans cette caractérisation bicéphale l'une des caractéristiques c'est que le chef de l'Etat est
irresponsable politiquement. Il n'a pas de compte à rendre. Et est hérité du modèle
monarchique dans lequel le roi ne peut pas être mis en cause. Très souvent ça se justifie parce
que de toutes façons le chef de l'état n'exerce pas de pouvoir politique. En France le chef de
l'Etat est politiquement irresponsable.

B. Les moyens d’action réciproques

Le pouvoir législatif peut agir contre le pouvoir exécutif et inversement.

1. La responsabilité du Gouvernement

Législatif peut agir contre l'exécutif, en vertu du principe de responsabilité politique. S'il y a
des désaccords entre le gouvernement et le parlement. Le parlement peut pousser le
gouvernement à la démission. Il peut donc être forcé de démissionner et c'est ce qu'on appelle
le vote d'une motion de censure. Mais cas extrême car c'est quand la confiance est rompue.
Cela va s'accompagner de mécanisme de contrôle par lequel le gouvernement contrôle l'action
et s'assure qu'il est digne de confiance.

Il faut que la majorité de l'assemblée vote contre le gouvernement démission et il peut être
nommée par le chef de l'Etat.

L'indice ultime c'est le fait que le parlement puisse renversement le gouvernement. Souvent
dans un parlement bicéphale seulement l'assemblée nationale peut censurer le gouvernement.

Tendance à évoquer 2 modèles : on parle ainsi le régime parlementaire moniste au régime


parlementaire dualiste. Dans un régime parlementaire moniste : le gouvernement est
politiquement responsable seulement devant le parlement (une seule responsabilité politique).

Le régime parlementaire dualiste c'est le régime dans lequel le gouvernement est responsable
devant le parlement sauf que le gouvernement sera aussi politiquement responsable devant le
chef de l'Etat (pris en étaux entre le parlement et le chef de l'Etat, il doit bénéficier de la
confiance du chef de l'Etat et de l'assemblée.) Souvent le régime dualiste est une étape,
souvent il y a le dualiste avant le moniste (régime de transition le plus souvent.)

Le gouvernement agit au nom du peuple et dispose de la confiance des élues du peuples. Il


tire en premier lieu de l'assemblée nationale mais le président décide la composition du
gouvernement et son 1er ministre.

2. La dissolution de l’assemblée

Dans la théorie, cette dissolution est une contre-partie de la responsabilité politique du


gouvernement, le législatif peut agir sur l'exécutif et inversement. Il peut annoncer la
dissolution de l'assemblée qui appartient le plus souvent au chef de l'Etat et 1er ministre
(souvent pouvoir exécutif). En France c'est le chef de l'Etat seul qui décide de dissoudre
l'assemblée nationale seule.

Le droit de dissolution s'est considéré comme un moyen de résolution de crise


gouvernementale et dans cette perspective ça fait souvent suite à une censure du
gouvernement en réponse on dissout donc l'assemblée nationale. L'idée c'est qu'il y a un
conflit crise entre le législatif et l'exécutif Un désaccord et cela permet de faire enfaite appel à
l'arbitrage des citoyens.

Crise du 16 mal 1877, à l'aube de la IIIème République qui est absolument cruciale, surtout la
crise c'est la victoire définitive de la république sur la monarchie en France décidé
institutionnellement par le peuple. Défaite de bataille à Sedan, Napoléon II emprisonné, les
parlementaires décrètent la République. On met en place une assemblée de façon à établir une
nouvelle constitution. L'avantage c'est que les monarchistes sont déjà divisés. Ils mettent en
place des lois constitutionnelle entre 1873 et 1875  mise en place régime parlementaire dont
on pense qu'il va être un régime de transition.

On nomme un chef de l'Etat qui s'appelle président et on va le nommer pour 7ans. Ce mandat
a duré jusqu'à l'an 2000.Mac Mahon est élu à la présidence de la République en 1873, avec un
gouvernement monarchiste. Sauf qu'en 1876, ont lieu de nouvelles élections législatives où on
élit a nouvelle républicains et plus monarchistes. Mac Mahon nomme Jules Simon 1er
ministre sauf qu'autour de 1877, il fait une bêtise Mac Mahon s'énerve et renvoie Jules Simon
devant le chef de l'Etat, il le renvoie et met le Duc de Broglie. Il refuse d'accorder la confiance
à un gouvernement monarchiste. Les députés s'entêtent. Mac Mahon va donc dissoudre
l'assemblée. Mais le peuple va élire une nouvelle majorité républicaine. Mais M.M
démissionne 1879 et est remplacé par un nouveau président élu par les parlementaires : Jules
Grévy. C'est un républicain convaincu et quand il devient président il prononce un discours
que l'on va appeler la constitution Grévy. Il affirme que plus jamais il en remettra en cause le
parlementaire et ne forcera pas les parlementaires en terme de gouvernement à choisir et
n'utilisera pas la dissolution quoi qu'il arrive. Le président renonce à investir le parlement et le
président lui restera mais il ne contredira pas la volonté parlementaire. La crise de 1876
montre l'intérêt de la dissolution et des parlementaires. C'est le régime parlementaire qui a
permis au peuple de choisir définitivement la république.

En pratique ce droit de dissolution peut être utilisé pour des crises politiques, c'est aussi une
menace contre les parlementaires eux-mêmes. Il y a la dissolution de confort où le 1er
ministre sait qu'il y a incessamment sous peu de nouvelles élections, il va essayer de jouer
pour obtenir une nouvelle popularité. C’est à la fois un coup de maitre et à la fois un pari
politique risqué.

En théorie la responsabilité du gouvernement va avec la dissolution, elle peut être très rare.
Mais ça n'empêche pas la responsabilité du parlement contre l'assemblée.

§3 – Les dérives du régime parlementaire

À partir d'un régime parlementaire on peut avoir différente modalité qui se mettent en oeuvre,
selon l'organe autour duquel va s'organiser le pouvoir et malgré l'idée il y a tjrs un organe qui
domine. Celui- ci peut être le gouvernement plus particulièrement le 1 er ministre. Le régime
primo-ministérielle. Le chef de l'Etat qui constitue ce centre de gravité et qui accapare ce
régime. On ne parlera pas de régime présidentielle mais de régime parlementaire semi-
présidentielle.

Un déséquilibre qui se fait au profit du parlement et en générale on a tendance à considérer


que le régime présidentialiste. Dans ce cas-là on parle de régime d'assemblée, marquée par
une très forte instabilité du gouvernement.

A. La menace du régime d’assemblée

Le parlement accapare le pouvoir, c’est une dérive et c’est un régime d’instabilité.

Principe  assemblée législative mais divisée entre plusieurs parties politiques qui n’arrivent
pas à s’entendre de façon durable sur le fonctionnement du gouvernement

Instabilité au sein de parlement, va se reproduire au niveau du gouvernement, gouvernement


soumit à l’instabilité qu’on trouve au sein du parlement.

Représentation proportionnelle

En France, autrefois, on ne mettait pas en place une représentation proportionnelle mais on


mettait en place un scrutin majoritaire à deux tours.  cela pouvait débouché sur un régime
d’assemblée
Crise gouvernementale  moyen de censure  gouvernement qui font face à l’indiscipline
des députés.

Dérive du régime parlementaire  il faut endiguer cette dérive

Durée moyenne d’un gouvernement entre 6 et 9 mois

Moyen de restaure l’équilibre et la stabilité du gouvernement  meilleurs moyens :


instruments constitutionnels

B. Les tentatives de rationalisation

Face à un régime d’assemblée, il faut instaurer des mécanismes qui garantissent que le centre
de gravité du régime politique va se situer dans le pouvoir exécutif et non plus dans le pouvoir
législatif.

Expression inventée par les juristes institutionnalistes : Boris Mirkine Guetzevitch

Chambre du parlement peut renverser le gouvernement quand elle le souhaite

En France actuelle, pour la motion de censure  doit être voté par la majorité absolue des
membres de la chambre nationale

En Allemagne et en Espagne, on trouve un mécanisme plus poussé :

Allemagne : motion de censure constructive  s’il souhaite renverser un gouvernement, les


députés doivent proposer un nouveau gouvernement. En Allemagne, on utilise beaucoup le
mode de scrutin proportionnel. Le droit de dissolution est encadré dans la mesure où en
Allemagne, le président de la république fédérale peut dissoudre la chambre législative
seulement si les parlementaires n’arrivent pas à s’entendre sur le choix d’un gouvernement,
alors le président peut dissoudre la chambre pour qu’il puisse effectuer des choix.

Espagne : rationalisation du régime politique = idée de jouer par le droit constitutionnel, sur
les caractéristiques du régime politique de façon à garantir une certaine stabilité politique et
du pouvoir exécutif.

Déplace le centre de gravité du parlement vers un pouvoir exécutif

Apparaît dans des textes constitutionnels

En France on favorise le pouvoir du président, en Allemagne celui du chancelier

Régime constitutionnel actuel est un régime parlementaire à tendance présidentialisme

Le régime constitutionnel français est un régime parlementaire semi-présidentielle

Section 2 – La séparation stricte des pouvoirs : le régime présidentiel (États-Unis)

Etats d’Amérique latine qui en accédant à l’indépendance ou à une démocratie  ont copiés
les états unis pour mettre en place un régime présidentiel
Régime présidentiel = très souvent un échec

Les Etats Unis présentent une stabilité incroyable puisque c’est le premier régime
institutionnel dans l’histoire et cette constitution de 1787 est toujours en vigueur.

Régime présidentiel : séparation stricte des pouvoirs = mise en œuvre la plus fidèle qui soit de
la théorie de la séparation des pouvoirs (Montesquieu)

En principe, on définit le régime présidentiel à partir de 2 critères et par opposition au régime


parlementaire : il se définit par une absence d’action réciproque entre législatif et exécutif,
assemblée ne peut pas censurer le pouvoir exécutif, aux EU il n’existe pas de gouvernement
en tant que tel

- La dissolution par le président n’existe pas


- Pouvoir exécutif doit puiser sa légitimité en dehors du pouvoir législatif = pouvoir
exécutif directement élu par les citoyens

Aux EU, le chef de l’état n’est pas élu au suffrage universel direct (l’une des 1 ères explications
de la réussite du régime).

Il faut se fonder sur le 1er critère, absence de la séparation souple des pouvoirs = séparation
stricte des pouvoirs, finalement on ne trouve pas dans ce régime une séparation des pouvoirs
aussi stricte qu’on pourrait le penser, pour autant il y a des mécanismes qui font que les trois
pouvoirs collaborent quand même dans une certaine mesure dans chacune des 3 fonctions.

Existence de compter les pouvoirs : Checks a balances

Quand on envisage la séparation des pouvoirs :

- La séparation organique des pouvoirs = le pouvoir politique est réparti en différents


organes/ institutions dont la composition ne dépend pas des unes des autres. Le
congrès ne peut pas destituer le président et le président ne peut pas dissoudre le
congrès.

- La séparation fonctionnelle des pouvoirs = à chaque pouvoir correspond une seule


institution, un seul organe.

§1 – La garantie de l’indépendance organique des pouvoirs

= Ce qui permet de distinguer le régime présidentiel du régime parlementaire

Séparation organique des pouvoirs = les institutions ne dépendent pas les unes des autres, se
manifeste à 2 titres : - question de la désignation des organes  fait que une fois désigner ces
organes ne peuvent pas se renverser l’un l’autre

A. La désignation autonome des différents organes


1. L’élection des chambres du Congrès

Le congrès des EU est composé de deux chambres : le sénat et la chambre des représentants.
Parlement bicaméral, chacune de ses chambres étant élu à un tour.
La chambre des représentants : elle représente l’ensemble de la population des Etats-Unis,
composé de 435 représentants. Ses représentants sont élus par l’état fédéré, chaque état fédéré
se verra attribuer un certain nombre de chaise en fonction de son importance démocratique.

Les états les plus peuplés  le plus grand : la Californie désigne 53 représentants. A la
chambre des représentants ont est élu pour 2 ans, le président des Etats-unis est élu pour 4 ans.
Toutes les élections se font au mois de novembre, la même journée.

Le Sénat : il n’est pas pour représenter l’ensemble de la population des états unis mais il est là
pour représenter les états fédérés selon un principe d’égalité entre eux, c’est la dimension
fédérale du régime présidentiel des EU. Chaque état fédéré élit le même nombre de sénateurs,
c’est-à-dire 2 sénateurs. Ses sénateurs sont élus pour 6 ans, sauf que tous les sénateurs ne sont
pas élus en même temps, ils sont renouvelables par tiers tous les deux ans  permet d’avoir
une continuité dans le Sénat qui n’est jamais intégralement renouvelé.

2. L’élection présidentielle

Dans un régime présidentiel, le pouvoir exécutif est monocéphale (un seul titulaire du pouvoir
exécutif = président des EU), il est élu en même temps qu’un vice-président, il désigne des
ministres, mais qui n’existent pas constitutionnellement. Les citoyens ne votent pas
directement pour le président, il est élu au suffrage universel indirect.

Elections aux EU s’étend sur un an. Au printemps, se mettent en place des procédures de
désignation de candidat : les deux parties majoritaires : parti républicain et démocrate, ils sont
appelés les primaires.

Caucus : on va organiser des caucus (on ne demande pas l’avis des citoyens, mais des
responsables du partie politique en cause)

Primaires fermées : processus électoraux par lesquels ne seront appelé aux urnes que les
membres du parti politique en cause

Primaires ouvertes : tous les citoyens sont appelés à se prononcer indépendamment de leur
filiation politique

Dans chaque état chaque partie, on va mettre en place des procédures de désignation de
candidat par le caucus et primaires fermées et ouvertes. Tous ses mécanismes conduisent dans
chaque état fédéré à désigner des délégués qui vont ensuite se réunir d’un côté républicain et
d’un autre démocrate, et désignent le candidat de leur choix. C’est à ce moment-là que le
candidat désigne choisit celui qui l’accompagnera  vice président.

Tous les 4 ans, depuis 1787, suivant le deuxième mardi du mois de novembre : les électeurs
sont appelés aux urnes et on demande de voter non pas pour le président mais pour de grands
électeurs. On soumet une liste de Grands électeurs démocrates ou une liste de Grands
électeurs républicains. Cette liste comporte autant de noms qu’il y a de membres du Congrès
de cet état fédéré.

Même si c’est un scrutin de liste c’est un scrutin majoritaire. Et sont doté d’un mandat
impératif
Suffrage universel indirect : on vote pour de Grands électeurs et non pas pour un président. Ce
passage par les Grands électeurs n’est pas anodin car ce mode de scrutin permet d’avoir un
président élu qui est minoritaire en voix citoyenne.

Etat A Etat B
50 Grands Electeurs 10 Grands Electeurs
55 000 démocrates 2 000 démocrates

45 000 républicains 18 000 républicains

Les démocrates l’emportent alors que les voix citoyennes sont minoritaires ( 57 000
démocrates contre 63 000 républicains).

Le président et le vice président sont néanmoins élu de façon indépendante, ce mode permet
de garantir une indépendance du pouvoir exécutif à l’égard du pouvoir législatif.

3. La nomination des membres de la Cour suprême

Les membres de la Cour suprême représente le pouvoir judiciaire et sont nommés par le
président. Lorsque le président désigne un membre de la Cour suprême, il doit être avalisé par
le congrès, lorsqu’il nomme un fonctionnaire, le président doit obtenir l’accord du sénat à la
majorité des deux tiers. Ils sont nommés à vie et ils sont inamovibles. Cela signifie qu’un
président n’est pas assuré de nommer un juge à la cour suprême sauf s’il y a un décès ou une
démission, ils sont donc inamovibles.

Les membres de la Cour suprême sont indépendants et il y a une indépendance du pouvoir


judiciaire.

B. L’absence d’influence des différents organes

Le régime présidentiel n’est pas un régime parlementaire. Les différents pouvoirs constitués
ne se rendent pas des comptes entre eux.

Le congrès ne peut pas être dissout par le président, cette impossibilité de ses organes de se
renverser explique que le régime n’est jamais remis en cause. Quand un président meurt, le
pouvoir revient immédiatement au vice président. Séparation organique.

« Impeachment » procédure tous les hauts fonctionnaires y compris le président, les membres
de la Cour suprême peuvent être mit en cause par le congrès, elle n’est jamais devenue une
procédure de responsabilité politique. Elle intervient quand les membres du congrès suspect
un comportement pénalement répréhensible, un crime grave (trahison, corruption ou autre
crimes et délits majeurs). Il s’agit de punir les crimes commis, s’inscrit dans un régime de
responsabilité pénal et non politique. Lancé d’abord par les représentants qui doivent voter à
la majorité la mise en action d’un président. Sénat va se prononcer sur la culpabilité de
l’individu en cause. Cette procédure associe les deux chambres du congrès, condamnation
décidée par le Sénat.

Aux EU, cette procédure n’est jamais devenue une procédure de responsabilité politique. Au
cas où si le président devient cravy. Il n’y a pas aux EU un moyen d’action réciproque
comparable dans un régime parlementaire. Ce qui les distinct c’est la séparation des pouvoirs
organique, il tire leur légitimité de peuple et ne peuvent pas se renverser l’indépendance des
organes.

§2 – Les limites de la spécialisation fonctionnelle des pouvoirs

Il n’y a pas de séparation stricte des fonctions, une spécialisation, chaque pouvoir constitués à
un pouvoir à titre principal. La Cour suprême : judiciaire. Fonction législative à titre principal,
confié au congrès qui est spécialisé mais les autres organes peuvent intervenir. Cette
spécialisation s’accompagne d’une collaboration des pouvoirs.

Pouvoir législatif : confié au Congrès, les deux chambres ont le même pouvoir aux EU
(bicamériste, égalitaire).

Seul les membres du congrès peuvent déposer un projet de loi. Le président a des amis parmit
les membres du congrès à qui il demande de faire passer des initiatives pour faire des projets
de loi. Après le vote de la loi, le président intervient, il dispose à l’égard des lois, un droit de
véto. Toutes les lois votées par le Congrès, le chef de l’état doit les promulguées. Le président
aux Etats-Unis a le choix de ne pas promulgué la loi.

Si le président refuse un texte de loi, il est renvoyé aux chambres, le droit de veto va donc être
dépassé et le texte de loi pourra être promulguée si le texte ne change pas et s’il est voté de
façon majoritaire aux deux tiers dans chaque chambre.

Fonction exécutive = est attribué au président des Etats-Unis, le chef de l'état peut adopter des
décrets censés permettre l'exécution des lois, diriger l'administration pour la mettre en loi. Il
n'est pas le seul à y participé, le Congrès intervient, il doit valider les décisions du président
pour par exemple déclarer la guerre (Irak).

Le Sénat doit entériner les nominations présidentielles. Le congrès vote le budget des Etats-
Unis. Il va déterminer les moyens de l’administration et donc le pouvoir exécutif, il contrôle
la façon dont le président la met en œuvre.

Fonction judicaire : principe d’appliquer des lois à des cas particuliers, elle est à la tête de ma
hiérarchie niveau fédéral. Le congrès devient un juge pour la procédure "Impeachment", et le
président dispose d'un droit de grasse, le droit de commué des peines, gracié des peines = il
remet en cause une fonction judicaire. Check and balance.

Une nécessité de collaborer. Beaucoup de coup d’Etat car il y a une situation de blocage
politique, car elle ne s’est pas produit aux EU car c’est un régime qui s’est adapté dans la
pratique, constitution vieille depuis 2 siècles mais pourtant le régime évolue beaucoup et le
centre de gravité devient beaucoup plus fort pour le président grâce à ses crises (guerre de
sécession, new deal). Pas de congrès vers le président, même si le président est devenu plus
important mais il est très probable qu’au sein des EU, le président a le moins de pouvoir que
Macron en France.

Organisme fédéral de l’état est influente sur la structure des parties politiques. Partie
républicain et partie démocrate, il n’y a pas d’existence au niveau fédéral, mais au niveau
fédéré oui il y a une opposition.
§3 – Les fondements de la pérennité du régime présidentiel aux États-Unis

A. L’adaptation pragmatique du régime

B. L’influence décisive du fédéralisme

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