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Commentaire 

( La] loi votée, […] n’exprime la volonté générale que dans le respect de la Constitution

Hans Kelsen , grand juriste d’origine autrichienne du XXe siècle admet progressivement en Europe
le contrôle de constitutionnalité des lois , il est nommé comme l’un des plus grands défenseurs de
ce contrôle garantissant le respect de la constitution contre l’exagération du pouvoir législatif qui
viens ainsi constituer une garantie sur le plan juridictionnel. Le Conseil constitutionnel a été
institué par la Constitution de la Ve République, en date du 4 octobre 1958 dont Hans Kelsen
devient le gardien de cette constitution et du bloc de constitutionnalité de 1971. C'est une
juridiction dotée de compétences variées, notamment du contrôle de conformité de la loi à la
Constitution. Par définition , la loi est l’expression de la volonté générale car chaque personne se
de doit respecter la loi , cependant quand une loi est en désaccord avec la constitution . Cette
dernière se voit modifié sa constitution pour être en accord avec la loi. En 1985 , le conseil
constitutionnel affirme que « la loi n’exprime la volonté générale que dans le respect de la
Constitution » prononcée lors d’une décision n°85-197 DC du 23 août 1985 , lois sur l’évolution de
la Nouvelle-Calédonie. Cette phrase donne un lien avec l’article 6 de la déclaration des droits de
l’homme et du citoyen qui affirme que «La loi est l'expression de la volonté générale , Tous les
citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation»

Dès lors , on peut ainsi légitimement se poser la question pour savoir si une réaffirmation du
pouvoir de la légitimité est-elle indispensable dans nos sociétés , ensuite si le pouvoir législatif
peut -il seulement se définir comme un pouvoir limité en France est puis est ce que la constitution
exprime - elle vraiment que la volonté générale .

Nous allons voir tout d’abord dans une première partie le pouvoir de légitimité réaffirmé ,
indispensable dans notre société, dans une deuxième partie que le pouvoir législatif se définit
comme un pouvoir limité en France puis que la constitution n’exprime pas que la volonté générale.

I. Un pouvoir de légitimité réaffirmé et indispensable dans nos sociétés

La légitimité est la capacité d'une personne ou d'un groupe à faire admettre sa domination, son
autorité sur les membres d'une communauté ou d'une société.

Il s’agit ici de démontrer la défense d’une loi comme l’expression de la volonté générale (A) et une
reconnaissance d’une légitimité du pouvoir législatif (B)

A. Défense d’une loi comme l’expression de la volonté général

En droit constitutionnel , le mot « défense » fait référence à un juge constitutionnel qui est le

porte-parole d’une idéologie apportant pas grande chose pour la société. En effet , une loi est

toujours raisonnable qui forme la norme générale. La loi comme expression générale est issue de la

philosophie de Jean Jacques Rousseau ( 1712- 1778) dans le chapitre VI du livre XI du Contrat Social

à informer cette formulation qui figure dans l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et

du citoyen de 1789 permettant de nous donner du sens à une notion complexe : la volonté

générale qui peut tout dire comme rien dire . La déclaration des droits de l’homme et du citoyen
est un texte ou le XVII è siècle fait référence au siècle du légicentrisme (doctrine qui affirme que la

loi est la seule expression de la souveraineté de la nation, qu'elle dispose d'une autorité suprême

dans le droit et l'ordre juridique et qu'elle fonde l'Etat légal ) trouve son origine dans la pensée de

Jean-Jacques Rousseau et dans la lutte menée pendant la Révolution contre le pouvoir absolu

royal. La prééminence est alors donnée au pouvoir législatif, face au pouvoir exécutif considéré

comme arbitraire. Alors la volonté générale est synonyme de la volonté du peuple car ce dernier va

élire ces représentants dont ils font l’objet d’exprimer la volonté générale des électeurs. La loi est

indispensable pour codifier les comportements de notre société : car elle fixe des normes et des

règles auxquelles tout citoyen doit se conformer puisque depuis Aristote on souligne que « nul

n’est censé ignorer la loi » en effet la loi prescrit des obligations et des droits comme le souligne « 

l’évolution des droit de l’enfant «  le droit à une formation scolaire a été inscrit dans la loi pendant

la Troisième République ( lois de Jules ferry en 1881 – 1882) est nécessaire à l’exercice des libertés ,

elle permet aussi la liberté de la presse , d’association et syndicale .

B. Reconnaissance d’une légitimation du pouvoir législatif

En France, avec la Ve République, le pouvoir législatif est détenu par le Parlement, constitué du

Sénat et de l'Assemblée nationale. Il dispose du pouvoir de discuter et de voter les lois. Il a aussi

pour mission de voter le budget de l'Etat et de contrôler le pouvoir exécutif. Il peut censurer le

gouvernement (motion de censure), mais ne peut renverser le Président de la République qui, lui, a

le pouvoir de dissoudre l'Assemblée.

I. Le pouvoir législatif limité

Le pouvoir législatif est chargé de la rédaction et de l’adoption des lois mais également du contrôle
de l’exécutif. Il est en partie exercé par le Parlement, composé d’une ou deux chambres.

Il s’agit à présent de démontrer que le pouvoir législatif est un pouvoir limité en rappelant la
hiérarchie des normes en France (A) pour la légitimation du contrôle de constitutionnalité (B) et
avec la défense du rôle du conseil constitutionnel .

A. Hans Kelsen , la hiérarchie des normes


Une « norme » désigne « une loi » au sens large, c’est-à-dire, une règle de droit présentant un
caractère général, impersonnel et obligatoire émanant de l’autorité publique.

Cette pyramide de Kelsen constitue donc une classification hiérarchisée des normes de droit
représentée par une pyramide , de la plus importante à la moins importante, chaque norme
inférieure devant être conforme aux normes supérieures. Cette norme est fondamentale car tout
le reste en découle. Il s'agit d'une vision hiérarchique des normes juridiques. Cette hiérarchie
permet d’établir une cohérence au sein du système juridique français, cohérence qui est
primordiale dans tout Etat de droit. Chaque fois qu’une règle de droit est élaborée, le législateur
doit tenir compte des normes qui lui sont directement supérieures et s’assurer qu’elle leur est
conforme. En pratique, la pyramide de Kelsen s’avère précieuse en cas de conflit de normes, elle
permet de faire prévaloir la norme de niveau supérieur sur la norme qui lui est subordonnée. De ce
fait, lorsque le gouvernement prend une décision administrative, il doit impérativement respecter
les lois, les traités internationaux et surtout la Constitution du 4 octobre 1958 . En effet , le Conseil
Constitutionnel rappelle au législateur qu’il doit avant tout respecter la Constitution ce qui
implique directement le respect de la hiérarchie des normes car la Constitution fait office de norme
suprême car elle se trouve au sommet de la pyramide des normes .

B. La légitimation du contrôle de constitutionnalité

Le contrôle de constitutionnalité consiste à vérifier la conformité d’un texte par rapport à la


Constitution et le bloc de constitutionnalité. Il est effectué par le Conseil Constitutionnel et est
susceptible de concerner aussi bien les traités internationaux que les lois. La phrase « la loi
n’exprime que la volonté générale que dans le respect de la constitution » signifie que la loi doit
avant tout respecter la Constitution cela vient donc affirmer la légitimité du contrôle de
constitutionnalité . Le contrôle de constitutionnalité en France est exercé par la plus haute
juridiction française : Le conseil Constitutionnel qui est composé de 9 membres renouvelables par
tiers tout les 3 ans auxquelles s’ajoutent les anciens présidents .

Mais le contrôle de constitutionalité établit différents modalités et procédure se voulant adaptés à


chaque situation , permettant d’assurer au mieux la validité constitutionnelle des lois et normes
juridictionnelles . Le contrôle s'organise de manière à respecter l'ordre constitutionnel, ainsi, selon
l'article 61 alinéa 1 de la Constitution de 1958, les règlements d'assemblées parlementaires et les
lois organiques doivent obligatoirement passer par un contrôle avant d'être promulguées . L’article
61 souligne que la constitution attribue une compétence de contrôle des lois à priori c’est-à-dire
avant l’entrée en vigueur de la loi . Il existe une double temporalité du contrôle constitutionnalité:

Le contrôle a priori : la loi peut être déférée devant le Conseil Constitutionnel qui peut refuser que
celle-ci soit promulguée. Sa décision n’est pas susceptible de recours. Ce contrôle ne peut avoir lieu
qu’à l’initiative du Président de la République, du Premier Ministre et des présidents de
l’Assemblée nationale ou du Sénat.

Le contrôle a posteriori : il s’agit de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) instaurée par


la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008. Elle permet à tout justiciable de contester la
constitutionnalité d’une loi, même plusieurs années après sa promulgation.

L’idée est de pouvoir abroger les textes irréguliers qui auraient échappé au premier contrôle a
priori. Bien que son fondement et sa légitimité démocratique soient de plus en plus contestées ,ce
contrôle respecte la loi qui est voté par référendum , la volonté du peuple : n’est pas déclaré
compétent pour se prononcer sur la constitutionnalité de cette loi donc il pourra contrôler que
celle qui émanent du Parlement .
I. La constitution ne représente pas que la volonté générale

Ce grand II vient démontrer que la constitution du 4 aout 1958 peut représenter la volonté
générale par excellence (A) mais elle peut aussi plus représenter la volonté générale que la loi ( B)

A. La constitution représentant de la volonté générale par excellence

Michel Troper , juriste et universitaire français souligne que « vérifier une loi respecte la
Constitution c’est vérifier qu’elle exprimer la volonté générale » . C’est ainsi qu’il veut faire de la
Constitution un texte qui se baserait sur la volonté générale dans la conception constitutionnaliste
juridictionnelle contemporaines. En outre , la constitution est le texte qui se rapproche le plus de la
volonté générale. C’est le cas du 16 juillet 1971 grâce à la décision sur la liberté d’association , la
constitution s’est transformée comme un garant des libertés individuelles et du respects
fondamentaux . C’est ainsi que l’on va passer d’un Etat légal (système politique dans lequel l' Etat
est soumis au principe de légalité. La loi est alors considérée comme la seule expression de la
volonté générale voulue par le peuple souverain par l'intermédiaire de ses représentants au
Parlement ) à un Etat de droit (Expression, traduite de l’allemand Rechtsstaat, employée pour
caractériser un Etat dont l’ensemble des autorités politiques et administratives, centrales et
locales, agit en se conformant effectivement aux règles de droit en vigueur et dans lequel tous les
individus bénéficient également de libertés publiques et de garanties procédures et
juridictionnelles. En droit français, l’État de droit s’incorpore techniquement dans le principe de
légalité ) . Ainsi , l’article 89 souligne « dispose qu’aucune ne puisse être engagée et poursuivis
lorsqu’il porte atteinte à l’intégrité du territoire » et que « la forme républicaine du gouvernement
ne peut faire l’objet d’une révision » 

La loi va « exprimer » la volonté générale si elle respecte la Constitution, mais le Conseil


constitutionnel ne fait que matériellement et explicitement parlant, de vérifier que la loi est
conforme à la Constitution.

B. La constitution est plus centrée sur la volonté générale que la loi

La Constitution a longtemps été considérée comme un ensemble de règles politiques, mais depuis
la fin du XIXe siècle, un nouveau mouvement appelé constitutionnalisme est apparu. Ce courant de
pensée consiste à dire que la Constitution est aussi une norme juridique. Quand on parle de
constitution on fait directe le lien avec la volonté générale car la Constitution

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