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FICHE NOTIONS

Définitions, Réformes, révisions et grands arrêts, Citations, Exemples et (qlq) articles.

____________________________ Définitions ______________________________

Régime parlementaire : régime de séparation souple des pouvoirs dans lequel l’exécutif
et le législatif ont une capacité de destruction réciproque. L’Assemblée nationale peut
être dissoute par le Président de la République (article 12), et en contrepartie, une motion
de censure peut être adoptée par l’Assemblée nationale (article 49).

Régime présidentiel : régime de séparation rigide des pouvoirs, pas de capacité


réciproque de destruction des pouvoirs exécutifs et législatifs. (Ex : USA, ou Constitution
de 1791).

Rationalisation du parlementarisme : durcissement des conditions de mise en jeu de la


responsabilité politique du gouvernement (article 49 et 50) qui vont aboutir à une plus
grande stabilité gouvernementale.

Présidentialisation du régime : évolution du régime conduisant à concentrer les pouvoirs


entre les mains du président et à réduire le rôle des assemblées parlementaires
(notamment le rôle de contrôle du gouvernement).

Responsabilité politique : Mécanismes qui permettent de constater le retrait de la


confiance ou le défaut de confiance d’un élu ou d’une personne nommée et qui aura pour
conséquence la cessation des fonctions de l’élu ou de la personne nommée

OU: Question de confiance ou de perte de confiance qui engendre la perte du mandat


d’un élu ou de quelqu’un qui est nommé. En raison du défaut de confiance, va en
découler la cessation du mandat. Cessation du mandat politique pour des raisons
politiques en lien avec les fonctions.

Responsabilité pénale : Implique de s’intéresser à des infractions pénales, qu’ils s’agissent


de crimes ou de délits.
On dit qu'une personne est responsable pénalement lorsque ses infractions pénales
(crimes et délits) impliquent une sanction (ou une mesure restrictive de liberté).

Régime des partis : trop grande importance des partis politiques et des coalitions, qui
gouvernent.

Engagement de la responsabilité: mécanismes permettant de constater le retrait de la


confiance et le défaut de la confiance d’une personne nommée ou d’un élu, qui aura pour
conséquence la cessation de fonction de l’élu ou de la personne nommée.

Régime d’assemblée : Régime de confusion des pouvoirs au profit du législatif au


détriment de l’exécutif : capacité de détruire le gouvernement sans réciprocité. Il y a un
déséquilibre du pouvoir au profit du législatif. Souveraineté parlementaire qui se substitue
à la souveraineté nationale ou populaire.
Le pouvoir législatif est excessif. Il y a censure (responsabilité) mais pas dissolution.
Solidarité Gouvernementale: La cessation des fonctions du premier ministre entraîne la
démission de tous les membres du gouvernement.

Instabilité/stabilité gouvernementale :

Stabilité/instabilité ministérielle :

Pouvoir propre : Pouvoir qui appartient uniquement au président, qui ne nécessite pas le
contreseing du Premier Ministre ou des ministres concernés.

Pouvoir partagé : pouvoir que partagent le Premier Ministre et le Président de la


République, cela se traduit par la proposition du Premier Ministre, ou alors la nécessité de
son contreseing.

Bicaméralisme inégalitaire : Le bicamérisme est dit inégalitaire lorsque l'une des deux
chambre dispose de davantage de prérogatives que la seconde chambre. Ce système a
l'avantage d'éviter le blocage du processus législatif.

Fait majoritaire : concordance durable des majorités parlementaire et présidentielle,


donnant la possibilité au chef de l’État de subordonner le chef du gouvernement. Alors
que selon l’article 20 de la Constitution, le gouvernement détermine et conduit la
politique de la nation. Normalement le pouvoir d’action quotidienne appartient au
Premier Ministre, il dirige l’administration.

Cohabitation : Pas de concordance entre les majorités parlementaire et présidentielle ce


qui implique la coexistence institutionnelle d’un chef de l’Etat et d’un chef du
gouvernement de couleurs/tendances politiques différentes.

Investiture : La suppression de l’investiture est liée à la coutume de 1962 : en fait


majoritaire, le gouvernement applique le programme du président de la république, le
programme a donc une certaine légitimité puisque le Président a été élu par le peuple.
Ne pas approuver le programme du président reviendrait à ne pas approuver la décision
du peuple, or le parlement représente le peuple. Cette coutume s'est étendue même en
période de cohabitation. De plus, l’article 8 qui confère au Président le choix du Premier
Ministre, ce qui est un pouvoir propre, un pouvoir qui lui appartient à lui seul. Il ne faut
alors pas que l’Assemblée nationale puisse s’en accaparer.

Exécutif bicéphale (ou dyarchie):

Monisme : responsable devant l'assemblée Nationale seulement

Dualisme : le contraire

Actes dans l’exercice des fonctions: ensemble des actes, des réformes, des projets de lois
qui sont à l’initiative de l’exécutif, qui réalisent la politique de l’exécutif et dont les
sanctions de cessation des mandats porteront sur cet exercice-là, pénal ou politique.

Sessions : périodes de l’année pendant lesquelles le Parlement peut se réunir et exercer la


plénitude de ses attributions. Art 28 (initialement les sessions étaient très courtes).

Ordonnances : décrets qui sont pris pour des domaines qui sont normalement du
domaine de la loi. On autorise le pouvoir réglementaire à produire un acte règlementaire
sur les questions qui normalement relèvent du domaine législatif : il faut la ratification de
l’ordonnance, une fois celle-ci, elle acquiert une valeur législative.

Règlement : Acte du pouvoir exécutif de caractère général et impersonnel (par opposition


aux actes individuels) pris sous la forme de décret ou d’arrêté.

Constitution matérielle : La constitution matérielle est définie par son contenu, qu'il soit
écrit ou non, qu'il porte ou non la dénomination de Constitution. Son objet doit se
rapporter à l'organisation, aux conditions d'attribution et à l'exercice du pouvoir. Donc ce
qui est relatif au fonctionnement de l’État, aux libertés fondamentales, à l’organisation
des pouvoirs publics…

Démocratie : forme de gouvernement dans lequel la souveraineté appartient au peuple.


Le suffrage universel est une condition de la démocratie. Abraham Lincoln définit la
démocratie comme « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Un
régime est considéré démocratique lorsqu’il possède un état de droit dans lequel les
droits et les libertés fondamentales sont protégés.

Contrôle a priori : Le juge intervient en amont de la promulgation, avant même que la loi
ne soit déclarée applicable (selon l’article 61 de la Constitution, pour toute loi organique,
proposition de loi référendaire, règlement des assemblées parlementaires ou toute loi
déférée au CC par le Président de la République, le Président du Sénat, le Président de
l’Assemblée nationale, le Premier ministre, 60 députés ou 60 sénateurs).

Contrôle a posteriori : contrôle qui intervient en aval de la promulgation, c’est à dire un


moment où la loi est déjà en vigueur (article 61-1 de la Constitution).

Contrôle concret : le juge examine la loi à l’occasion d’un litige particulier dont la solution
dépend du résultat de cet examen.

Contrôle abstrait : le juge considère la loi elle-même, indépendamment de tout litige


particulier. (Ex : conformité de la loi à la Constitution)

Conduire la politique de la nation : mettre en œuvre la politique de la nation, au jour le


jour, avec les moyens de l’État à sa disposition.

________________________ Réformes/révisions constitutionnelles _________________

Révision de 1962 : instauration de l’élection du Président de la République au suffrage


universel direct, adoptée par référendum le 28 octobre 1962. Cette réforme ne modifie pas
les pouvoirs du Président, mais elle lui donne une forte légitimité puisqu’il devient le
représentant direct de la nation.
Le général De Gaulle va dans son discours du 20 septembre 1962 expliquer en quoi la SU
directe est une bonne chose. À ce moment-là on est juste après l’attentat au petit Clamart
dirigé contre le général De Gaulle, il réalise qu’il n’est pas éternel, certains veulent sa mort
politiquement, d’autres physiquement (certains dénoncent un « coup d’état permanent »,
d’autres sont pour l’Algérie française…), il va donc devoir assurer sa succession.
En effet, on craint que la Constitution de la Ve république ne survive pas sans le Général
De Gaulle. Et si lui a une forte légitimité, il est le héros de guerre de 1940, il a réglé la
guerre d’Algérie, etc, mais cette légitimité il faut que ses successeurs l’aient aussi -> il faut
donc instaurer le suffrage universel direct. Il veut que le lien de confiance qu’il a avec le
peuple perdure à l’aide du suffrage universel direct pour ses successeurs. Il prône encore
une fois un chef de l'État fort.
La révision de 1962 a été faite par référendum par le Général de Gaulle à partir de l’art.11.
Cela a été fortement critiqué car l’article 11 est un référendum législatif or là c’était une
révision de la Constitution. On va essayer de le mettre en échec : Brocas essaye de mettre
en échec le référendum : si on annule le décret -> qq part on annule le référendum
L’art.11 est un pouvoir propre du président qui permet de faire un référendum mais le
premier ministre donne son avis (« sur proposition du Premier Ministre »). Puisque les
parlementaires n’étaient pas favorables à l’élection au suffrage universel, on veut faire
payer le premier ministre et le gouvernement pour la mesure à laquelle a eu recours le
président de la république d’où la censure. (voir motion de censure du 2 octobre 1962).

Réforme de 1995 : A assoupli les conditions de motion de censure engagée par


l’Assemblée Nationale (article 49 alinéa 2). Les rédacteurs de 1958 avaient limité la
signature d’une motion de censure à une seule au cours d’une même session. Depuis
1995, trois motions de censure en session ordinaire et une en session extraordinaire sont
possibles.

Révision de 2000 : quinquennat

Révision de 2003 : article 1 ➜ l’organisation de la République est décentralisée.

Réforme de 2007 : article 68 ➜ destitution du Président de la République


Depuis 2007, le Président peut être jugé par la Haute Cour (réunion des deux assemblées
du Parlement), qui peut destituer le Président, mais plus le juger, comme c’était le cas
avant 2007, par la Haute Cour de Justice. Le Président est désormais, à la suite de sa
destitution, soumis aux juridictions de droit commun.

Réforme de 2008 : (23 juillet 2008) rééquilibrage des pouvoirs publics au profit du
Parlement. Engagée sous l’impulsion du Président de la République Sarkozy, elle a
revalorisé le Parlement, et placé la mission de contrôle au même niveau que celle de la
création de la loi. Depuis cette réforme, la mission de contrôle du Parlement est
explicitement écrite dans la Constitution à l’article 24. Cette mission n’était pas désignée
en tant que telle dans la Constitution jusqu’alors.
Cette réforme de 2008 a réduit le champ d’application de l’article 49 al 3 : avant c’était le
vote « d’un texte », donc de n’importe quel texte, alors que depuis 2008 c’est un projet de
lois des finances ou de financement de la sécurité sociale, ou alors un autre texte mais
dans la limité d’un seul par session. Cela a restreint la possibilité pour le gouvernement de
légiférer sans l’accord direct du Parlement.
La réforme constitutionnelle de 2008 a aussi tenté de revaloriser l’institution
parlementaire par d’autres biais qui ne mettent pas en cause la responsabilité du
gouvernement mais qui permettent de le contrôler : le vote d’une résolution par l’une des
deux assemblées (article 34-1), les déclarations pouvant faire l’objet d’un vote (article 50-1)
et la constitutionnalisation des commissions d’enquêtes (article 51-2).
Elle a aussi tenté de restaurer les pouvoirs au parlement (et donc de limiter ceux du
gouvernement) en rédigeant un nouvel article 48 : la fixation de l’ordre du jour est
désormais partagée entre le gouvernement et le Parlement, en dehors des lois de
finances et de financement de la sécurité sociale.
La réforme de 2008 a également ajouté l’alinéa 2 de l’article 18 selon lequel le président
peut venir faire une déclaration devant le Parlement réuni en Congrès.
La réforme a également étendu la possibilité de recours au referendum législatif : le
Président de la République n’est plus le seul détenteur de l’initiative, mais également 1/5
des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits sur les listes électorales (RIP).
Revalorisation de la loi :
- Aménagement de la procédure législative par la révision de 2008 : avant la
discussion des textes, le gouvernement doit exposer les motifs politiques du texte,
études d’impact et consultations…
- Nombre de commissions portées à 8
- Voir alinéas de l’article 39

___________________________________ Arrêts ________________________________________

Brocas Conseil d'État 19 octobre 1962 : Brocas demande l’annulation des décrets (actes
règlementaires) car ils n’auraient pas dû être pris car selon lui, le gouvernement était
incompétent pour prendre ces décrets car c’était un gouvernement démissionnaire (il
venait de se faire censurer par l’Assemblée Nationale après l’utilisation de l’article 11 par
De Gaule). Selon Brocas, le gouvernement démissionnaire a agi en dehors des
compétences de sa fonction. Mais le Conseil d'État rappelle que le gouvernement
démissionnaire reste compétent pour procéder à l’expédition des affaires courantes.
Cela permet d’éviter une paralysie où l’on se retrouve sans gouvernement, le
gouvernement doit donc se charger de ce qui est urgent. Il faut une bonne gestion, une
bonne administration des affaires avant le remplacement du gouvernement.

Sicard, Meyet, Collas :


La question soulevée pour ces trois arrêts est la suivante: qui est tenu pour auteur des
décrets délibérés en Conseil des ministres ? Notamment concernant les décrets qui
n’avait pas nécessairement à être signés en Conseil des ministres ?

➜ Sicard 1962 : Le Conseil d'État a dit que la signature du Président de la République avait
un caractère superfétatoire, elle ne change pas la nature du décret. Donc les décrets
étaient toujours considérés comme émanant du Premier Ministre. Les décrets sont donc
de ce fait toujours soumis au contreseing des ministres correspondants nécessaire à
l’article 22 de la Constitution.

➜ Meyet 1992 : Le Conseil d'État dit qu’un décret pris en conseil des ministres, même si
cela n’était pas prévu par les textes, doit prendre la forme d’un décret pris en conseil des
ministres. Dès lors qu’un texte est délibéré en conseil des ministres, le président doit
apposer sa signature pour rendre le texte juridiquement valide. Donc c’est la procédure
d’élaboration du décret qui permet de déterminer sa nature. La matière qui relevait donc
du Premier Ministre (car il a la compétence de principe pour les décrets non-destinés à
aller en conseil des ministres) est « happée » par le Président de la République. Donc on a
une dépossession du pouvoir du Premier Ministre au profit du président. -> logique
présidentialiste.
La portée de l’arrêt Meyet a été beaucoup critiquée car elle élargissait le champ des
matières entrant dans le domaine de compétence réglementaire d’attribution du
Président de la République. Cela a pour conséquence que seul un décret du Président de
la République peut modifier ou abroger le décret pris en conseil des ministres même s’il
n’y était pas destiné. Alors que c’est le Premier Ministre qui a la compétence d’attribution.
Cela est source de conflits notamment en période de cohabitation.
➜ Collas 1996 : Le Conseil d'État a limité l’impact de la jurisprudence Meyet en
considérant que le Président de la République pouvait, dans un décret réglementaire pris
en conseil des ministres, en l’absence de texte, permettre au Premier Ministre pour
certains décrets, de les abroger ou les modifier, même s’ils ont été mis à l’ordre du jour par
le président. On va considérer que le vrai auteur est le Premier Ministre même si le décret
a été délibéré en conseil des ministres à la demande du président et comporte sa
signature. Autrement dit : Cette compétence que le Président de la république a acquise
en faisant venir en conseil des ministres un texte qu’il signe alors même qu’il n’est pas
compétent initialement, mais qu’il devient compétent par sa propre volonté, cette
compétence il peut la rendre au 1er Ministre par un décret en conseil des ministres.

Conseil d'État, 8 avril 2009 : OVC

Breisacher :

1999, Conseil Constitutionnel : modalité de responsabilité du président, CPI (Cour pénale


Internationale)

6 novembre 1962 : Le Conseil constitutionnel se déclare incompétent pour juger de la


constitutionnalité d’une loi référendaire au motif qu’elle constitue « l’expression directe de
la souveraineté nationale » (la loi référendaire du 6 novembre 1962 relative à l’élection du
Président de la République au suffrage universel direct a donc été adopté en application
de l’article 11 et non de l’article 89 qui constitue pourtant le Titre XVI spécial « de la
révision »)

20 septembre 1992 : Décision constitutionnelle, Maastricht III, le Conseil constitutionnel se


refuse toujours à censurer les lois d’origine référendaire (amorcée par la décision de 2005
selon laquelle il peut examiner le décret soumettant la loi au référendum)

Conseil Constitutionnel, 16 février 2014 : interdiction du cumul des mandats


parlementaires

___________________________________ Exemples ______________________________________

Démission forcée (par le Président de la République) : Premier Ministre Rocard en 1991 ou


Jean Marc Ayrault en 2014.

Motion de censure : 5 octobre 1962, dirigée contre le gouvernement Georges Pompidou,


est la seule motion de censure adoptée depuis 1962.

Obstruction parlementaire : réforme des retraites

Utilisation de l’article 49 § 3 car on ne dispose pas d’une majorité parlementaire : loi « El


Khomri » M. Valls (sous le mandat d’E. Macron).

Responsabilité politique du Président sur un référendum : De Gaulle, 1962 (réussite), 1969


(échec).

Responsabilité pénale des ministres : affaire du sang contaminé, pour la première fois
des ministres ont été jugés dans l’exercice de leurs fonctions. Cette responsabilité pénale,
contrairement à la responsabilité politique, est individuelle.
Utilisation de l’article 16 : L’article 16 ne s’est appliqué qu’une seule fois, en 1961, à la suite
de la tentative de putsch militaire survenue à Alger.

Référendum par article 89 : quinquennat en 2000.

Illustration sur la défense, article 15 le président est le chef des armées : Mitterrand
président de la république donne l’ordre aux armées françaises d’intervenir dans la guerre
du golfe (contre l’Irak) le 16 janvier 1991.

___________________________________ Citations ___________________________________

« Qu’il existe un Parlement destiné à représenter la volonté politique de la nation, à


voter les lois, à contrôler l’exécutif, sans prétendre sortir de son rôle ». Général de
Gaulle, discours sur la place de la république du 4 septembre 1958.
Il définit alors quelles seront les trois fonctions majeures du Parlement, et précise que
celui-ci ne devra pas sortir de son rôle pour devenir tout-puissant, comme cela a été le cas
lors des IIIe et IVe républiques.

« Le Gouvernement a voulu rénover le régime parlementaire. Je serai même tenté de


dire qu'il veut l'établir, car pour de nombreuses raisons, la République n'a jamais réussi
à l'instaurer. » Michel Debré, garde des sceaux, discours devant le Conseil d'État du 27
août 1958. Il présente le nouveau projet de Constitution, qui deviendra notre Constitution
le 4 octobre 1958.

« Le Premier Ministre est un collaborateur, le patron c’est moi » Sarkozy. Sarkozy était
« hyper présidentialiste »…

« Que fait Matignon ? Tout. » Guy de Carcassonne.

“Le Président est la clef de voûte de nos institutions”

____________________________________ Articles ______________________________________

Article 5 :

Article 7 :

Article 8 :
Le gouvernement existe juridiquement dès sa nomination, sans qu’il soit nécessaire qu’il ait
reçu une investiture de l’Assemblée Nationale comme cela été prévu sous la IVe république.

Les ministres sont nommés par le Président de la République, mais sur proposition du
Premier Ministre, ce qui signifie qu’il doit y avoir un accord entre les deux autorités
exécutives pour nommer un ministre.
Le Président de la République met fin aux fonctions du Premier Ministre sur la présentation
de la démission du gouvernement, ce qui implique que la démission du Premier Ministre
entraîne la démission du gouvernement. Une démission est, en principe, un acte volontaire
et ne peut être imposée (pourtant on observe la démission forcée en fait majoritaire), sauf
le cas d’engagement de la responsabilité définie aux articles 49 et 50.
À noter : on peut révoquer un ministre mais pas le Premier Ministre, on parle de ministre
« fusible ».
Les ministres peuvent individuellement présenter leur démission sans remettre en cause
l’existence du gouvernement. Le Premier Ministre peut proposer au Président de la
République de mettre fin aux fonctions des membres du gouvernement, mais en règle
générale les ministres démissionnent spontanément.

Article 9 : Le Président de la République préside le conseil des ministres.

Article 11 :

Article 12 :

Article 15 : Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et les
comités supérieurs de la défense nationale.

Article 16 : confère au Président de la République des pouvoirs exceptionnels de salut


public en temps de crise. En application de l’article 16, le Président de la République exerce
les pleins pouvoirs. Il prend les mesures exigées par les circonstances. Ces mesures doivent
être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les
moindres délais, d’accomplir leur mission »
Conditions de fond :
- « Menace grave et immédiate » doit peser sur « les institutions de la république,
l’indépendance de la nation, l’intégrité du territoire ou l’exécution de ses
engagements internationaux », soit en particulier visés les guerres et tout
mouvement insurrectionnel.
- Le fonctionnement régulier des pouvoirs publics doit être interrompu.
Conditions de forme :
- Consultation du Premier Ministre, des présidents des deux assemblées et du Conseil
Constitutionnel
- Informer la nation de sa décision par un message
Pendant la mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels :
- Les décisions prises par le Président sont soumises à l’avis du Conseil Constitutionnel
- Le Parlement se réunit de plein droit
- L’Assemblée nationale ne peut être dissoute.

L’article 16 ne s’est appliqué qu’une seule fois, en 1961, à la suite de la tentative de putsch
militaire survenue à Alger.

Article 18 : Rétablissement du droit de message (regroupe le droit de message écrit et le


droit de message oral) (date de la IIIe république) -> retour en arrière
⇨ Soumis à des conditions :
● Congrès (AN et Sénat à Versailles)
● Il peut y avoir un débat en dehors de la présidence de la république et qui ne peut
faire l’objet d’aucun vote (il est préférable d’éviter un vote à la suite de la prise de
parole) : on ne veut pas que le PDLR influencé le vote, et on veut éviter le vote négatif
-> car vote négatif est synonyme de responsabilité et donc de démission, mais vu
qu’il est irresponsable, on ne peut pas imaginer un tel mécanisme.

Article 19 :

Article 20 : Le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation.


Il dispose de l’administration et de la force armée.
Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures
prévues aux articles 49 et 50.

Article 21 : Le Premier Ministre dirige l’action du gouvernement.


Il est responsable de la défense nationale.
Il assure l’exécution des lois.
Sous réserve des dispositions de l’article 13, il exerce le pouvoir réglementaire et nomme
aux emplois civils et militaires.
Il peut déléguer certains de ces pouvoirs aux ministres.
[…]

Article 24 :

Article 34 :

Article 35 : La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.


+ le gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées
à l’étranger au plus tard 3 jours après le début de l’intervention -> débat mais pas de vote.
+ intervention de plus de 4 mois -> autorisation du Parlement pour prolongation

Article 37 :

Article 38 :

Article 49 :

Article 50 :

Article 67 :

Article 68 :

Article 54 :

Article 56 :

Article 61 :

Article 89 :

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