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Cette théorie reste la base même de la démocratie en ce sens qu’elle fait reposer le
principe de la légitimité politique sur le peuple. De fait toutes les démocraties affirment
solennellement - c’est gravé dans le marbre de la loi fondamentale qu’est la Constitution -
que « la souveraineté appartient au peuple ». Jean-Jacques Rousseau, auteur du fameux Le
contrat social en est l’un des chantres les plus fervents même s’il est revenu de ses illusions.
Selon lui, le titulaire de la souveraineté, c’est le peuple réel, c'est à dire l’ensemble des
citoyens. Ainsi, chaque citoyen détient une parcelle de souveraineté : « s’il y a 10 000
citoyens, chaque citoyen a pour sa part la dix-millième partie de l’autorité suprême ».
L’expression de cette souveraineté passe par un droit de vote pour chaque citoyen (suffrage
universel) et un mandat impératif qui lie les élus aux électeurs, ces derniers leur donnant des
instructions, voire même pouvant les révoquer s’ils estiment que les élus s’écartent de leur
volonté. Cependant, Rousseau lui-même reconnaissait que la démocratie directe était une
utopie: « (…) à prendre le terme dans la rigueur de l’acception, il n’a jamais existé de
véritable Démocratie, et il n’en existera jamais », arguant même qu'elle ne conviendrait qu'à
« un peuple de Dieux ». La raison qu’il donne est qu’il va à l’encontre de l’ordre naturel que
le grand nombre gouverne et que le petit soit gouverné. Autrement dit, comme le souligne
Philippe Braud dans Sociologie politique, « le gouvernement est toujours exercé par une
fraction ». Aussi, il convient de distinguer deux types de démocratie :
a)- la démocratie directe : le peuple participe activement et directement au pouvoir législatif
(élaboration et vote des lois), mais qui ne correspond qu'à "un peuple de Dieux" ;
b)- la démocratie semi-directe : le peuple désigne ses représentants et participe
occasionnellement à la fonction législative par le biais des référendums (vote d’approbation à
une loi), d’un droit de véto populaire (opposition à une loi) ou d’un droit d’initiative populaire
(droit de proposer des lois). Notons que Philippe Braud invite également à se défaire de
l’idée que cette fraction puisse être désignée librement car il existe toujours d’importants
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filtrages des candidats à la candidature : le jeu des médias, des formations politiques ou
encore la notoriété ou l’argent sont des éléments à prendre en compte dans une élection.
On peut distinguer plusieurs types de régimes démocratiques. Dans tous les cas, ces
régimes supposent nécessairement une séparation entre pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire afin que, comme le souligne Montesquieu dans L’esprit des lois, « par la disposition
des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». Mais il existe plusieurs manières d’organiser les
rapports entre ces pouvoirs.
a) Le régime parlementaire
Dans un régime parlementaire, il existe une séparation souple des pouvoirs. Chaque
pouvoir s’inscrit dans un système qui le rend dépendant des autres. Il dispose d’un moyen de
pression qui permet d’équilibrer l’ensemble. Ainsi le pouvoir exécutif a la possibilité de
dissoudre le pouvoir législatif qui, à son tour conserve la latitude de renverser le premier –
dans certaines conditions particulières – par le vote de motion de censure ou de défiance). En
outre, ce modèle consacre l’existence d’un dualisme de l’exécutif combinant irresponsabilité
du chef de l’Etat et responsabilité politique du gouvernement devant le parlement. Le régime
concret le plus proche de ce modèle théorique est celui de la Grande-Bretagne.
b) Le régime présidentiel
Dans un régime présidentiel, il existe une séparation rigide des pouvoirs. Chaque
pouvoir est strictement séparé des deux autres par des cloisons étanches. Ainsi le pouvoir
exécutif tient sa légitimité de son élection par le peuple (elle ne peut en aucun cas provenir du
pouvoir législatif, par exemple le chef de l’Etat ne peut pas être élu par le parlement) et il ne
peut pas non plus dissoudre le pouvoir législatif. En contrepartie, le pouvoir législatif a
l’exclusivité formelle de l’initiative des lois et ne peut pas renverser le pouvoir exécutif. Le
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régime concret le plus proche de ce modèle théorique est celui des Etats-Unis. Toutefois, la
séparation des pouvoirs s’y trouve modéré puisque le Président dispose d’un droit de véto et
peut être exceptionnellement démis de ses fonctions (procédure de l’impeachment).
L’équilibre entre les pouvoirs peut également se trouver modifié lorsqu'à certaines périodes
les orientations politiques du Congrès sont défavorables au Président (cas de Barack Obama
après les élections de novembre 2010 qui ont été remportées par les Républicains).
c) Le régime semi-présidentiel
1)- certes, en France, le président de la République dispose de pouvoirs propres (qu’il exerce
sans contreseing ministériel) dans le cadre de la Constitution (nomination du Premier
ministre, dissolution de l’Assemblée nationale, pouvoirs exceptionnels de l’art. 16 C), mais
ces pouvoirs demeurent assez limités et sont encadrés juridiquement. Le président sénégalais
dispose d’importants pouvoirs propres prévus aux articles 42, 46, 47, 49, 51, 52, 72, 73, 87,
89 et 90 de la Constitution.
2)- le pouvoir réel du président de la République dépend fortement des majorités
parlementaires. En cas de victoire de son parti au Parlement, il peut être le principal animateur
du travail gouvernemental. Cependant, en cas de défaite, il revient au gouvernement de
déterminer et conduire la politique de la nation (art. 20 C) et donc au Premier ministre
d’animer le travail gouvernemental. Mais il est vrai que le passage du septennat au
quinquennat (réforme de 2000) a fortement réduit la probabilité d’une cohabitation, ce qui
pourrait augurer une présidentialisation du régime de la Ve république. Pour cette raison, la
notion de régime semi-présidentiel (plutôt que semi-parlementaire) semble préférable. Il reste
que parler de présidentialisme à propos du système actuel (l’idée d’un Président tout puissant)
apparaît excessif.
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pluralistes. Les premières correspondent aux régimes à parti unique dont l’URSS constituait
le cas emblématique avant de s’effondrer en 1991; aujourd’hui la Chine en est un exemple
anachronique. Les secondes renvoient aux régimes multipartites ; elles ont connu un fort
développement notamment dans les pays de l’Est se trouvant anciennement dans le giron de
l’URSS, mais également en Amérique latine (à la place des dictatures militaires, par exemple
celle de Pinochet au Chili) ou en Afrique.
Pour cet auteur la démocratie pluraliste répond à quatre principes qui peuvent constituer
autant d'idéaux de la démocratie des pays occidentaux :
1)- la légitimité démocratique : si le pouvoir vient d’en haut, la légitimité vient d’en bas, ce
qui signifie un certain consentement à l’obéissance et un nécessaire respect des droits
individuels ;
2)- la démocratie représentative : le gouvernement du peuple se confond avec le
gouvernement de la majorité ;
3)- le multipartisme : son enjeu est le respect des minorités, du droit de l’opposition et des
droits en matière de liberté et d’expression ;
4)- un Etat impartial.
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désigner une société démocratique où les décisions sont prises par la délibération publique de
tous ses membres. L’accord qui se dégage entre eux doit être basé sur la force du meilleur
argument. Toute la question reste alors de déterminer quelles sont les conditions d'un bon
débat et notamment la qualité de la procédure délibérative pour arriver à ce qu'il appelle « une
entente rationnellement motivée » (Droit et Démocratie. Entre faits et normes, 1997),
notamment la liberté des participants au débat (ils doivent être « actifs et ouverts », « exempts
de toute forme de contrainte ») et du débat lui-même (il doit être public et potentiellement
ouvert à tous). Ceci, bien sûr, sans aboutir à une définition excessivement normative du
« citoyen idéal » dont l'effet pervers peut-être la disqualification du « citoyen réel ».
b) La démocratie participative
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Les régimes autoritaires se distinguent également des régimes totalitaires car ils
n’exigent pas des citoyens qu’ils partagent l’idéologie du pouvoir, soit qu’ils tolèrent et
entretiennent l’indifférence généralisée, soit qu’ils se satisfont d’une adhésion publique
extérieure sans rechercher à remodeler les mentalités. Ils s’accommodent ainsi selon les mots
de Philippe Braud, « d’un relatif pluralisme idéologique ». Par exemple, les régimes
autoritaires d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine laissent une autonomie significative aux
grandes firmes économiques en échange de leur soutien politique. Ils contrôlent étroitement
les moyens de communication (presse, radio, télévision, Internet), mais permettent une
relative liberté dans les domaines non politiques comme la culture, la religion ou les loisirs.
Leur ambition se limite à assurer l’ordre extérieur. En revanche, lorsque le régime connaît des
difficultés, il recourt bien souvent à la violence, l’absence d’institutionnalisation d’une
opposition rendant le dialogue compliqué avec les contestataires lorsqu’ils manifestent
publiquement leur désapprobation. C’est ce que montre notamment l’exemple récent des
révolutions arabes : les régimes autoritaires tunisiens et égyptiens ont d’abord cherché un
traitement purement policier des conflits afin de décourager les contestataires. Mais lorsque le
mécontentement est devenu trop grand au sein du pays, la solution de la violence n'a fait
qu'aggraver la crise politique et a finit par menacer l’existence même du régime.
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1) - L’autoritarisme patrimonial
C’est un régime dans lequel le chef s’appuie sur sa légitimité traditionnelle (concept
de Max Weber : l’autorité du Prince se rapproche de l’autorité naturelle du père de famille).
Les ressources de l’Etat se confondent avec ses biens personnels. Les limites de son pouvoir
sont plus politiques que juridiques : il dispose d’un pouvoir absolu, mais il doit néanmoins
transiger avec les ordres sociaux existants. Dans son ouvrage Traditional Neo-
patrimonialism and Modern Neo-patrinmonialism (1973), Samuel Eisenstadt parle de néo-
patrimonialisme pour rendre compte des régimes du monde arabe (monarchies pétrolières du
Golfe) caractérisés par la faiblesse des contre-pouvoirs. Le Prince décide seul et entretient une
clientèle pour s’assurer le loyalisme de ses soutiens (promotion, privilèges, prébendes). La
sphère étatique et la sphère privée des dirigeants se confondent, d’où leur enrichissement
personnel parfois colossal.
Ce type de régime donne à voir un Etat qui crée et contrôle les corps intermédiaires et
plus particulièrement, les institutions économiques, culturelles et professionnelles. Une
autonomie de façade leur est toutefois accordée laissant l’impression que le pouvoir
bureaucratique se manifeste en dehors de l’Etat. C’est le cas notamment du régime russe sous
l’ère Poutine ou de la Chine post-maoïste.
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Une boutade célèbre dit ceci : « En France tout est permis sauf ce qui est interdit ;
aux Etats-Unis d’Amérique tout est permis même ce qui est interdit ; en URSS tout est
interdit même ce qui est permis !». C’est une variante d’un dicton populaire allemand qui
soutient que : « en démocratie, tout ce qui n'est pas interdit est permis, sous une
dictature, tout ce qui n'est pas permis est interdit et dans le totalitarisme, tout ce qui
n'est pas interdit est obligatoire ». Tout cela rend bien compte de la dimension totalitaire
spécifique à ce dernier type de régime. En effet, on a affaire à des systèmes politiques à parti
unique où aucune opposition politique n’est admise et où l’Etat tend à contrôler la totalité des
activités de la société. Le concept de totalitarisme a été fondé au XXe siècle pour distinguer
ce type de régime de celui de la dictature. Contrairement à cette dernière, le système
totalitaire ne cherche pas seulement à contrôler l’ensemble des activités humaines, mais il
essaie de s'immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens
l'adhésion obligatoire à une idéologie, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de
la communauté. Dans un premier temps on proposera une définition du totalitarisme (A),
avant d’en déterminer les origines possibles en exposant brièvement quelques théories du
fascisme (B).
Les travaux d’Hannah Arendt (1), d’une part, et l’analyse de Carl Friedrich et
Zbigniew Brzezinski (2), d’autre part, permettent de définir des régimes totalitaires. Ces
auteurs mettent en exergue les traits caractéristiques – donc l’originalité – des régimes
apparus au XXe siècle, opposés à la démocratie et au libéralisme.
Dans son œuvre classique Les origines du totalitarisme (1951), cette auteure juive
caractérise le totalitarisme par deux éléments structurants : l’idéologie et la terreur.
L’idéologie est une vision dogmatique du monde et des rapports politiques ; elle ne se limite
pas à proposer une représentation possible et relative des faits historiques mais prétend détenir
la vérité sur l’Etat et le pouvoir. En d’autres termes elle a ceci de particulier qu’elle fait
éclater l’alternative traditionnelle entre régime sans lois (la tyrannie) et régime sous des lois
(régimes républicains ou constitutionnels) puisque le totalitarisme cherche à appliquer une loi
de la Nature ou de l’Histoire à l’humanité. Quant à la terreur, elle constitue l’essence même
du régime totalitaire. Arendt la distingue de la crainte qui sert seulement de principe d’action
dans une tyrannie ; la terreur est une peur extrême qui non seulement isole l’homme de tout
autre mais l’isole de toute humanité. Dans les régimes totalitaires, elle n’est pas seulement un
moyen en vue d’une fin (terrifier la population pour anéantir toute opposition dangereuse pour
le régime), mais elle est une condition essentielle du régime totalitaire car c’est elle qui
opère l’accomplissement de la loi de la Nature ou de l’Histoire. Cette définition permet de
rapprocher le stalinisme et le nazisme (ce qui a fait l'objet de critiques).
Quelques années plus tard, dans Totalitarian Dictatorship and Autocracy (1956), Carl
Friedrich et Zbigniew Brzezinski livrent une définition plus fonctionnelle du totalitarisme.
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La généalogie de la notion de totalitarisme est tortueuse : son sens, ses usages mais
aussi ses fonctions sont multiples et changeants. La notion de totalitarisme trouve son origine
dans l'entre-deux-guerres. Elle est d’abord un instrument de lutte politique puisque son emploi
se répand de manière péjorative dans les milieux antifascistes italiens. Il fut ensuite repris de
manière opportuniste à leur compte avec une connotation positive, celle d'unité du peuple
italien. Benito Mussolini exaltait sa « farouche volonté totalitaire », appelée à délivrer la
société des oppositions et des conflits d'intérêts. Giovanni Gentile, théoricien du fascisme,
mentionna le totalitarisme dans l'article « Doctrine du fascisme » qu'il écrivit pour
L’Enciclopedia Italiana et dans lequel il affirma que « pour le fasciste tout est dans l'État et
rien d'humain et de spirituel n'existe et il a encore moins de valeur hors de l'État. En ce
sens, le fascisme est totalitaire ».
Cependant, Hannah Arendt dans Les origines du totalitarisme ne considère pas le
fascisme italien comme un totalitarisme. La raison de cette mise à l’écart tient à l’usage de la
terreur qui ne correspond pas, selon elle, à l’essence véritable du fascisme, mais aussi et
surtout à l’attitude du parti unique vis-à-vis de l’Etat, le parti unique n’étant qu’un parti au-
dessus des partis (cas des dictatures), mais pas un parti au-dessus de l’Etat (cas des
totalitarismes). En revanche pour Arendt, deux régimes sont emblématiques du totalitarisme :
le nazisme et le stalinisme. Ces régimes défendent ouvertement une forme totalitaire
d’organisation sociale et où le parti décide dans tous les domaines y compris dans celui de la
pensée, en recourant de manière systématique à la violence. Le régime nazi s’appuie
notamment sur:
1)- une atomisation de la société marquée par l’existence d’individus déracinés et isolés prêts
à s’identifier à un chef, à un mouvement et à une idéologie offrant une vision du monde
(expansionnisme territorial et antisémitisme) ;
2)- un parti unique, doté d’un chef charismatique, affichant ses objectifs (Hitler et son livre
Mein Kampf) organisant et enrégimentant la jeunesse ;
3)- sur une idéologie prétendument scientifique dont le but est la transformation radicale de
l’humanité et du monde (eugénisme, mythe du salut) ;
4)- sur une police secrète usant de la terreur, qui contrôle et surveille les espaces publics et
privés, exerçant le droit d’enfermer (camp de concentration) et de tuer (assassinats, camps
d’extermination).
Quant au régime stalinien, il s’appuie notamment sur :
1)- sur un « génocide de classe » comparable au « génocide de race » commis par les régimes
nazi et fasciste (selon Stéphane Courtois dans Le livre noir du communisme, 1997) ;
2)- sur la volonté, propre également au nazisme, de mettre à bas la société bourgeoise et
d’instaurer la puissance d’un parti-Etat, légitimée par un culte du chef et pérennisé au moyen
de la terreur des camps (selon François Furet qui présente néanmoins une thèse nuancée sur
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L es groupes d’intérêt sont des organisations qui ont vocation à influencer le pouvoir,
mais qui, contrairement aux partis, ne participent pas directement à la compétition politique.
En dehors des Etats-Unis qui ont cette tradition de lobbying politique, ces groupes ont
pratiquement partout ailleurs une connotation négative comme en atteste leur désignation par
le terme anglais péjoratif de « lobby » renvoyant, à l’origine, aux couloirs et vestibules
menant aux assemblées parlementaires. Cette méfiance vient du fait qu'ils ont souvent pour
objectif de défendre les intérêts particuliers d’une catégorie de la population (les retraités, les
salariés, mais aussi l’industrie, le patronat, etc.). Ils ne sont pourtant pas tous les défenseurs
des intérêts privés, certaines ONG (Organisations non gouvernementales) prétendant surtout
agir au nom de l’intérêt général (Greenpeace, Médecins du monde, etc.). On verra d’abord
quel type de relations les groupes d’intérêt entretiennent avec le système politique (section 1),
avant d’analyser les traits communs qu’ils partagent globalement (section 2).
En réalité ces rapports varient sensiblement et revêtent des modalités différentes d’un pays à
un autre. On verra ainsi que la dialectique de ces rapports dépend de ressorts socio-politiques
protéiformes (A) ; ce qui explique largement la complexité des relations qu’entretiennent
groupes d’intérêt et partis politiques (B).
Les groupes d’intérêt n’ont pas partout la même connotation ; loin s’en faut. Ainsi
Alexis de Tocqueville - De la Démocratie en Amérique (1840), tome 2 – relevait-il une
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