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INTRODUCTION GENERALE
Il convient d’abord dans cette introduction au cours d’histoire du droit, de se demander si
le droit à une histoire ? Si oui laquelle ?
Comment s’est formé le droit ?
Le droit n’a pas une histoire, mais il a des histoires.
Parmi les histoires du droit on peut en rencontrer une, relevant du mythe tout en s’inscrivant
dans un rite (un homme parmi les tous premiers, avait promis de faire un sacrifice à Dieu,
il décida alors de tuer un agneau, en guise de sacrifice, il voulait garder toute la chaire en
n’offrant que la peau de l’animal, son seigneur découvrant qu’il voulait le tromper décide
de le sanctionner. Tu auras la vie dure, vous vous opprimerez les uns les autres, vous serez
martyrisé », brisé et enfin libéré.)
Cet exemple montre que le mythe et le rite s’en chevrètent, le mythe s’enracine dans le rite.
Les pratiques juridiques entrainent des logiques et des pensées juridiques. Quel est donc le
lien entre les offrandes et le droit ? Dans quelle mesure, le droit se mesure au sacrifice ?
Monsieur Roland rappelle dans que les hommes du paléolithique sacrifiaient aux
puissances supérieures et pensaient que le monde terrestre et l’univers structurel étaient
unis par des liens de dépendance et de réciprocité. Cette dialectique s’accentue au
paléolithique.
En matière de terre, l’apparition de fruits : des offrandes pour remercier Dieu, on diminue
la récolte en guise d’offrande, on sacrifie des jeunes animaux …. c’est à partir de là, qu’on
peut déceler des débuts de mécanismes de la pensée juridique. C’est ainsi que nait la notion
d’obligation qui par excellence définit le lien juridique (obligation : un lien de droit qui
nous astreigne envers quelqu’un ou quelque chose) la vie en société est ainsi faite, on doit
réparer les dommages, on doit respecter les engagements…
La notion d’obligation est l’essence même du phénomène juridique mais il y a aussi le respect
de la parole donnée (dans le livre des nombres art 30 qui dit que quand un homme fait un vœux
il est lie par tout ce qui sort de sa bouche il doit exécuter sa parole…) Le lien social et
juridique est inférieur au résultat d’Etat réciproque. Le droit a plus de réciprocité que de
sanction. L’offrande relève d’une pensée reposant sur l’échange et donc sur la réciprocité
(donc et contre donc). Quand les liens se tournent vers le ciel c’est pour y rechercher le droit.
Les mortels ont donc besoin de cette logique de réciprocité qui sous-tend les mécanismes du
droit.
Etudier l’histoire des institutions et des faits sociaux, c’est du coup s’intéresser aux
phénomènes du pouvoir qui parce que social deviendra politique. Les phénomènes de
compétition sont sous-tendus par des rapports de forces sociales et l’Etat au cours de
l’histoire apparaitra en étant qu’expression des rapports sociaux. Les conflits ne sont que
l’expansion de l’intensification des rapports sociaux.
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A cote des familles, il y’a les bandes, les tribus, et les chefferies qui seront repris par le
droit (public). La famille relevant du (droit-privée) ne sera plus la seule force organisatrice
de la société. Les activités publiques seront reprises par des lois publiques, la spécialisation
des fonctions et la différenciation sociale politique marque la naissance tout au moins en
Europe, de ce qu’on peut appeler <<l’Etat>> avec un appareil spécialisé de gouvernement.
S’il y a une histoire du droit, il faut aussi savoir qu’il y a une préhistoire du droit et la genèse
du droit et de l’Etat a lieu grâce à l’écriture qui marquera le réveil des cités et des Etats (
). Le cours d’histoire du droit et des institutions n’est pas un raccourci, il doit seulement
permettre aux étudiants d’utiliser des codes historiques pour comprendre les institutions.
Les éléments historiques sont fondamentaux pour ceux-là même qui veulent devenir des
juristes. Il est impossible de connaitre le droit et les institutions si l’on ne se refaire pas aux
époques ( )
L’intérêt de l’étude des histoires juridiques politiques et sociales est double :
1) l’histoire permet d’appréhender les liens du droit, les notions telles que l’Etat, le
Pouvoir, la citoyenneté, la république…, des notions que tout juriste au vrai sens du terme
doit comprendre << ces notions sont comme des plantes dont chaque espèce exige, une
culture particulière. >> L’histoire permet donc de connaitre la vie du droit et des
institutions : autrement leur genèse. Ce qui nous amène au deuxième point d’intérêt.
2) L’étude de l’histoire des institutions et des faits sociaux permet de
comprendre non seulement, comment sont nées certaines notions comme << Etat>> ? Mais
aussi, comment expliquer leur développement ou parfois leur déclin ? Cette histoire que
nous étudierons se veut comparative (Europe, Afrique, Asie) ce qui permet d’étudier à la
fous les liens entre différentes sociétés (orient occident ou orient Afrique).
La famille ne disparait pas mais, à cote d’elle s’élaborent d’autres forment d’organisations.
Les cites vont naitre, de même que les empires, les confédérations et d’autres ensembles
humains annonciateurs des Etats contemporains.
SECTION 1 : LA NAISSANCE DE LA NOTION D’ETAT ET DE LA REPUBLIQUE
Le terme Etat fut désigné par les romains à
travers la découverte de l’idée de res republica en occident. L’objet de sa création était de
mettre l’ordre dans la société tout comme l’élaboration de la règle de droit. Le concept Etat
désigne une puissance de commandement et d’organisation distincte de la personne des
individus mortels qui s’en trouve momentanément investis.
Plusieurs penseurs se sont arrogés la mission de donner leur conception sur l’Etat parmi
lesquels on peut citer Léopold Sedar Senghor qui se centre sur le concept de la nation pour
définir ce qu’est l’Etat : il est la personnification juridique de la nation. Antoine Leca le
définit sur le plan théorique en ces termes : il est un mode d’exercice du souverain mais
cette définition reste incomplète pour ce qui est de l’encadrement de l’Etat.
Il peut bien sur exister plusieurs types d’Etats. Rome nous a d’ailleurs légué une riche
expérience institutionnelle.
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L’ objectif est de faire de vous des juristes, des officiers du droit et mm des mécaniciens du
droit. Enseigner l’histoire du droit dit-on est vaincre le mythe de l’avenir. On nous dira qu’il y
a un droit public (Jus Publicum) c’est-à-dire ce qui touche à l’organisation de l’état. On dira
qu’il y a un droit prive (Jus Privatum) qui a trait aux intérêts des particuliers. On nous dira aussi
que le droit public que Montesquieu appelle le droit politique désigne les règles de droit dans
les rapports qu’ont ceux qui gouvernent avec ceux qui sont gouvernes et le droit prive qu’il
appelle droit civil c’est les règles dans les rapports que les citoyens ont entre eux. On nous dira
que le droit constitutionnel fixe les règles de base de l’organisation de l’état, la désignation et
l’attribution de ses gouvernants, les rapports entre pouvoir public et leurs modes de
fonctionnement. On nous dira que le droit administratif règlemente la structure et l’activité
administrative. L’administration qui est définie comme l’ensemble des autorités, des agents et
organismes charges sous l’impulsion des pouvoirs politiques, d’assurer les fonctions de l’état :
le service public, l’intérêt général et l’ordre public ainsi que les rapports entre celui-ci (l’état)
et les particuliers. On nous dira que le droit financier détermine les règles selon lesquelles l’état
et les collectivités publiques peuvent se procurer les ressources nécessaires (droit fiscal) et les
règles qui leur permettent de les employer (droit budgétaire). On nous dira également que le
droit pénal a pour objet de faire régner l’ordre et que pour cela il précise des sanctions
corporelles et pécuniaires dont l’autorité publique peut frapper que ceux qui transgressent cet
ordre. On dira que le droit civil détermine les personnes qui peuvent être jugées de droit c’est-
à-dire aptes à exercer des droits et à se voir soumises à des obligations. On dira aussi que le
droit judiciaire que l’on appelle depuis le 19e siècle droit procédure civile précise les règles à
suivre pour faire valoir ses droits par des actions en justice devant les tribunaux civils. On nous
dira que le droit commercial contient les règles réservées aux actes de commerce et aux
particuliers qui effectuent ces actes, les commerçants …
de chercher à donner une définition commune du droit romain classique, du droit musulman,
du droit coutumier africain, du droit chinois ou du droit hindou qui renvoie à des phénomènes
juridiques pour le moins différents et divergents a des sources différentes. Né au sein d’un
ordonnancement juridique aussi complexe comme le droit contemporain, le nombre et la
variété des composantes sont tels qu’il est hasardeux de chercher à les spécifier par une
caractérisation identique. Et comme l’écrit le doyen Carbonnier : « Il y a plus d’une définition
dans la maison droit ». Les romains l’ont compris très tôt quand ils ont affirmé : « Toute
définition est périlleuse en droit. Il en est peu qu’il ne puisse être réfuté ». En droit il n’existe
guère de définition à la fois juste et complète et pourtant il faut définir le droit.
Section 1 : La définition du droit
Cette définition du droit
pose des défis, c’est pour cela qu’on procède a des entrées et par des préceptes à cause de la
profondeur du phénomène historique du droit parce que les difficultés de définition du droit
rejoignent celles de choix de société et voilà ce qu’en dit un auteur Michel Troper : « Nous
vivons sous l’empire du droit dès la naissance, il faut déclarer l’enfant et le nom qu’il portera
lui est attribué conformément a certaines règles, d’autres règles ordonneront qu’on l’inscrive a
l’école. Quand nous achetons un objet ou nous prenons un bus, c’est en application d’un
contrat. Nous nous marions, nous travaillons, nous nous soignons selon le droit. Pourtant quoi
que conscient de cette omniprésence du droit est capable d’appliquer ou de produire des règles,
nous sommes souvent en peine de le définir ». La recherche d’une définition relève d’une
spéculation pure sur la nature ou l’essence du droit, mais cette définition est indispensable au
travail des juristes. Cela tient au fait que l’on ne peut appliquer une règle avant de l’avoir
identifiée comme règle de droit. Il reste que la finalité du droit est sociale et que l’individu n’a
de droit que ceux qui lui sont octroyés par l’ordre juridique sous forme de pouvoir d’action, de
compétence ou d’interdiction. Le droit est rebelle à toute définition voilà pourquoi on en
énumère des préceptes et des entrées. Dans sa nudité le droit défie le juriste obligé de
reconnaitre qu’il est incapable d’en donner une définition précise et complète. Fernand Braudel
avertissait très tôt que « le droit n’autorise guère des définitions péremptoires ». C’est pour cela
que les romains plus prudents au lieu de dire « JUS EST » ils se sont contenté d’en énumérer
les préceptes c’est-à-dire les éléments qui entrent dans sa composition. Par ex le droit est vivre
honnêtement « HONESTE VIVERE », ne peut nuire à autrui « ALTERUM NON ADAERE »,
rendre à chacun ce qui lui est dû, la science de ce qui est juste et injuste. Mais chez toutes les
sociétés, il ne s’agit que d’expressions qui ne recouvrent que des approches et des phénomènes
partiels. Le mot droit emprunté à la langue usuelle a plusieurs significations. C’est ainsi que
l’ensemble des règles juridiques d’un système, c’est ce qu’on appelle un droit objectif et les
prérogatives dont une personne peut se prévaloir, c’est le droit subjectif. Le mot droit renvoie
à l’existence d’une règle qui s’impose au comportement, qui renvoie aussi au pouvoir de
revendiquer un droit ou des droits. Revendication qui n’existe que par référence à une règle, a
une valeur préexistante d’où un équilibre entre revendication de droit et barrière posée par le
droit. Tout cela condamne l’exercice a priori d’une définition unique, ce qui peut être périlleux.
Le droit est la somme des règles existantes a un moment donné dans une société donnée.
Pour nous le droit est finalement un ensemble de règles écrites ou non écrites sanctionnées
et ces sanctions peuvent être physiques comme métaphysiques, matérielles ou
immatérielles.
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droit civil. Le droit civil est donc la branche principale du droit privé. Positivement le droit
civil détermine les personnes qui peuvent être sujet de droit c’est-à-dire aptes a exercé des
droits et se voir soumise à des obligations. La nature de ses droits, la manière de les
acquérir, de les perdre ou de les transmettre. Les sujets de droits sont les personnes
physiques et les personnes morales. La notion de personne physique désigne les êtres
humains vivants considérés comme des sujets de droit. La notion de personnalité est
l’aptitude à avoir des droits et des devoirs aptitudes effectives et non potentielles. La notion
de personne morale quant à elle revoie par excellence à une fiction car quel que soit le nom
qu’on lui donne la personne morale n’est qu’une union de groupement de personnes
physiques. En théorie il ne saurait exister une personne morale avec une seule personne
physique comme support. En réalité aujourd’hui en droit privé surtout en droit des sociétés
il y a des personnes morales constituées d’une seule personne : société uninominale.
A côté du droit civil il y a le droit judiciaire que l’on a appelé depuis le 18eme siècle la
procédure civile, qui précise les règles qu’il convient de suivre pour faire valoir ses droits
par des actions en justice. Il s’ait de la voix par laquelle on parvient à obtenir justice donc
le droit judiciaire est au cœur du droit et de la justice.
Le droit commercial autre branche du droit privé, il n’a pas nécessairement d’existence
séparée selon les pays. Au Sénégal par exemple c’est un code des obligations civiles et
commerciales en plus des textes de l’OHADA qui régissent la matière. Il n’y a pas de
tribunaux de commerce au Sénégal, il n’y a pas de code de commerce. Le droit commercial
contient les règles réservées aux actes de commerces c’est-à-dire aux opérations
commerciales et aux particuliers qui effectuent ses derniers c’est-à-dire aux commerçants.
Le droit commercial se subdivise en plusieurs branches :
- droit commercial proprement dit appelé terrestre
- droit maritime
- droit aérien
Les origines du droit commercial remontent à la pratique des affaires et à la coutume des
marchands qui c’est élaboré à partir du 11eme siècle. Mais le développement contemporain
des institutions et des échanges commerciaux va entrainer l’émergence dans la seconde
moitié du 20eme siècle d’une notion plus large, celle du droit des affaires qui s’étend au droit
commercial proprement dit mais également aux règles fiscales, aux règles pénales ou
sociales.
Enfin le droit des assurances, il est issu du droit commercial et il englobe les règles dont
l’application concerne les contrats d’assurances, le régime juridique des assurances. Et
certain de ces contrats d’assurances ont une origine très ancienne par exemple le prêt à la
grosse aventure appelé le NANTICUM FENUS, c’est un prêt à la consommation d’un
genre spécial. C’est un mélange de spéculations et d’assurances, le commerçant préteur n’a
droit à aucun remboursement en cas de perte du navire mais si le navire revenait de ses
lointains voyages avec des cargaisons rares non seulement le préteur était remboursé mais
encore il participait aux profits. Mais le droit des assurances tel qu’on le connait aujourd’hui
ne remonte pas au-delà du 18emesiècle et il est dû à l’aggravation des risques et du besoin
de sécurité. L’assurance est avant tout une opération commerciale par laquelle un assureur
organisant une multitude d’assurer en mutualité exposé à la réalisation de certains risques
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indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune des primes
collectées. Cela repose sur un calcul de probabilité, ce que Blaise Pascal a appelé la
géométrie du hasard.
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