Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Avant-propos
L’étude des systèmes constitutionnels étrangers offre un espace important dans l’enseignement
du droit constitutionnel (Tradition française/Tradition Romaniste / Enseigner le droit par les
universitaires, les docteurs en droit). Par opposition aux Etats Unis et en Grande Bretagne, l’intérêt
dans l’enseignement est centré vers leur propre système oùil est considéré comme simple préalable
pour qu’ils comprennent le leur. Il est enseigné par des « Law School » supervisées par une
corporation professionnelle. Le droit constitutionnel y est conçu comme un droit judiciaire, un droit dit
par le juge.
IL s’agit dans ce cours de faire appel à l’histoire constitutionnelle des systèmes constitutionnels
étudiés sans avoir à privilégier un système sur un autre. Mais, il s’agirait plutôt d’approcher les
réponses données par les différents systèmes constitutionnels étudiés à quelques situations juridiques
données.
Connaitre les systèmes étrangers, c’est avoir des points de repères pour mieux comprendre le
sien (similitudes/ divergences). Son intérêt est d’offrir un système de référence aisé. Pédagogiquement,
Le module optera pour une présentation juxtaposé des systèmes constitutionnels étrangers pour arriver
à une vérification de l’assimilation par des comparaisons au fur et à mesure de l’avancement des
conférences. L’étude des systèmes constitutionnels trouvera son fondement théorique dans le
positivisme juridique c’est-à-dire que les institutions politiques seront traitées au niveau du contenu
des normes juridiques (Obliger, Interdire, Habiliter).
1
Voir « support de cours « relatif au module de la « Théorie générale de droit constitutionnel », S2 pour plus de
renseignements.
B- Répartition des compétences :
La stricte séparation des pouvoirs n’est jamais réalisée de façon absolue. Il touche prioritairement le
pouvoir judiciaire.
B- Les défenseurs
Ils fondent leurs arguments sur la représentation et la légitimité du parlement. Selon Hans Kelsen, le
parlement n’a pas pour mission d’atteindre un idéal de vérité, il ne doit pas garantir le meilleur choix
pour être légitime. Le parlementarisme ne produit pas de « vérités politiques ». Kelsen croit à l’Etat de
partis et la finalité et le sens du parlement sont dans la création de compromis politiques entre majorité
et minorité. Le parlement constitue la ligne médiane entre intérêts de la majorité et de la minorité.
Selon Hermann Heller, le fondement du parlement est « la croyance en l’existence d’un fondement
commun pour la discussion, trouver un accord sans recourir à la violence pure ». Rudolf Smend ajoute
que la légitimité du parlement n’est pas évaluée en fonction de la réalisation d’un idéal délibératif
mais à l’aune de sa capacité d’intégration des individus dans une communauté politique.
Pas de reconnaissance des « cloisons étanches » La souveraineté dont se trouve investie l’Assemblée est
chargée de faire les lois, de contrôler le gouvernement mieux
encore de gouverner par l’intermédiaire de cette commission
Système d’équilibre entre les pouvoirs exécutive
Le chef d’Etat jouit encore de Le chef de l’Etat a complètement Le chef de l’Etat a disparu et deux organes
prérogatives puissantes pour cessé d’être le chef de l’exécutif,
intervenir efficacement dans la garde une influence morale existent seulement à savoir la parlement
vie politique (Monarchie de (depuis la reine Victoria)
et le cabinet responsable
juillet)
Une seule relation de confiance, celle qui unit le Coexistent deux relations de confiance: le gouvernement
parlement au gouvernement
étant responsable à la fois devant le parlement et devant
le chef de l’Etat
Seul le parlement peut révoquer le gouvernement, celui Le gouvernement peut être inversé par la majorité
n’ayant besoin que de la confiance de la majorité
parlementaire pour gouverner (et non celle du chef de l parlementaire ou être révoqué par le chef de l’Etat
‘Etat)
et a donc besoin de la confiance des deux institutions
Le régime parlementaire britannique au sein duquel le
pour gouverner
cabinet ministériel gouverne en liaison étroite avec la
chambre des communes alors que la reine ne participe Expérimenté par louis Philipped’Orléans
au pouvoir que de façon honorifique
Ex: Vème république / Portugal
Ex Espagne; en Allemagne
•
Le système constitutionnel britannique
❶ Regroupe 64 millions de sujets/ citoyens ( Angleterre- Ecosse- Pays de galles-Irlande du Nord sous
le même drapeau)
❸ Un parlement autorisant certains de ses membres à siéger en vertu de leur naissance aristocratique
Un modèle qui va vers « la dévolution » …
« une forme de décentralisation des pouvoirs de l’Etat central vers les trois nations périphériques »
❶ RU: Monarchie parlementaire ( Monarque Elisabeth II couronnée en 1952/ Chef de l’Etat sans
pouvoirs formels)
❷ RU: démocratie représentative : Election du peuple de ces propres représentants (House of
Commons) au suffrage universel direct / légitimité démocratique
❸ RU: démocratie libérale : Libertés individuelles garanties par la loi et les tribunaux
Sources de le Constitution
❶ Changements entérinés par des lois votées au parlement.
Ex : Grande Charte de 1215- Habeas Corpus Acts de 1640 et 1679- Bill of Rights de 1689- Reform
Act de 1832- European Communities Act de 1972- Human Right Act de 1988.
❷ La « Common law » / règles de droit établies par les tribunaux supérieurs du Royaume/ Valeurs de
la communauté nationale
❸ Les conventions et protocoles non sanctionnés par une loi ou un texte officiel
Ex: Règles ‘appliquant à la monarchie / relations entre le cabinet et le parlement/ relations entre
les deux chambres/ le parlement britannique et les autres parlements nationaux ….. Et qui
s’appliquent
D’autres ne sont pas respectées .Ex : Solidarité gouvernementale/ Collective ministerial
responsibility)
❹ Certaines conventions sont écrites ( Ex: les procédures dans le parlement) , n’ont pas le caractère
d’une loi.
Principes essentiels …
Double fonction de toute constitution démocratique
1- Permettre à l’organisme auquel elle s’applique de fonctionner correctement
2- Eviter les abus par des mécanismes de contrôle
❷ Dévolution par l’Ecosse et le pays de galles, 1999 – interdiction d’application de certaine lois
d’une manière uniforme sur l’ensemble du territoire-
❸ Intégration de la convention européenne des droits de l’homme comme annexe au Human Rights
Act
La dévolution dans le RU
La dévolution …
- Transfert d’un certain nombre de pouvoirs d’une autorité centrale à une assemblée élue qui lui
est subordonnée
- Mise en place à partir de 1997 / Renouveau des mouvements nationalistes ( Scottish National
Party): Référendum en 2007 sur l’indépendance le 18 septembre 2014.
La dévolution du pouvoir …
● L’entrée à la chambre des Communes des partis nationalistes gallois ( Plaid Cymru) et Ecossais (
scottish national party) en 1966:1967 → Autonomie des nations imposée au gouvernement
travailliste de « James Callaghan » ….
● 1er mars 1979, seuls 51,6 pour cent des Ecossais approuvèrent le projet , soit 32,9 pour cent de
l’électorat : Echec : inférieur à 40 pour cent
● 79,8 pour cent des gallois rejetèrent le projet de dévolution
● Les Ecossais et les irlandais votaient contre le parti conservateur
→ dévolution: solution pratique prise par le gouvernement Tony blair en 1997
Irlande du Nord…
- 1921, Parlement Nord-Irlandais autonome ( Home Rule Parliament)/Belfast
(Finances – Intérieur – Travail- Education- Agriculture- Commerce)
- Vision politique dominée par le cadre religieux.
- Sans pouvoirs en matière des affaires militaires et étrangères ( Excepted matters)
et la fiscalité ( Reserved matters)
- Majorité protestante « parti Unioniste » défend le maintien de l’IR au sein du RU≠ Minorité
catholique pour l’indépendance de la Couronne .
- « Power sharing » imposé par le gouvernement conservateur en 1974
- Echec: introduction de l’administration directe
L’Ecosse …
● 11 septembre 1997: référendum -60 pour cent des Ecossais- 74 pour cent pour la création d’un
parlement .
→ dévolution, première étape vers l’indépendance
→ 1998, Scotland Act : Création du gouvernement et du parlement par une loi parlementaire
britannique ( Santé, Education, Logement, développement économique, Agriculture, Pêche, Police,
Justice)
Politique étrangère – défense- immigration- politique économique et fiscales- Constitution
→ Parlement Ecossais : Vote des lois avec force exécutoire après avoir eu le Royal Assent de la Reine
→ En pratique, absence de contrôle sur le contenu politique des lois adoptées à Edimbourg
→ Caractère public des services avec gratuité dans l’accès à l’université et aux médicaments … effets
concrets sur la vie quotidienne
→ 2012: 63,5 pour cent des Ecossais en faveur de pouvoirs fiscaux très limités
→ Parlement Ecossais financé par la dotation du gouvernement britannique « formule Barnett »
A Chaque hausse du Budget anglais dans un domaine dévolu , L’Ecosse bénéficie de 10,08 pour
cent de cette hausse.
→ Maîtrise d’une partie de l’impôt sur le revenu
→ 18 septembre 2014, fête de l’indépendance de l’Ecosse : Victoire sur les anglais à Bannockburn en
1314.
Le pays de Galles…
● Suite au Référendum 18 septembre 1997: 50,3 pour cent : vote favorable à la création du gouvernent
of Wales Act -1998-
● Mise en place de l’Institution « Welsh Assembly Government »/ « Assemblée nationale et du
gouvernement » / Depuis 2011: Gouverné par les travaillistes gallois
→ Par négation, Justice – Police – Pouvoirs fiscaux
→ Parlement 1999: décrets d’application dans le cadre des lois Britanniques
→ Suite au référendum du 3 mars 2011:
● 1ère loi votée : Statut de la langue officielle ( gallois) au pays de galles , seule partie bilingue du
RU
→ 2013: Transfert de pouvoirs fiscaux à l’assemblée galloise sur le modèle écossais.
Le système constitutionnel britannique
A- Le pouvoir exécutif :
L’exécutif repose sur deux têtes, même si leur rôle et leurs pouvoirs sont très inégaux.
-Le Roi : Chef de l’Etat, il appartient depuis la succession de 1701 à la dynastie des Hanovre (pouvoir
héréditaire). Il remplit une fonction religieuse. Il doit appartenir à l’Eglise d’Angleterre et prêter
serment pour la défendre. Il dispose théoriquement d’un droit de véto sur les lois mais celui-ci n’a plus
utilisé ce droit depuis trois siècles. Il détient le pouvoir de nomination et de révocation du Premier
ministre. Mais, l’usage lui impose de choisir le leader de la majorité parlementaire à la chambre des
communes et nommer les ministres que celui-ci désigne. Depuis 1834, aucun Premier ministre n’a été
révoqué par le souverain. D’une manière générale, celui-ci s’abstient de toute prise de position
politique.de manière plus symbolique, il est le chef du Commonwealth des nations, association libre
d’une trentaine de pays indépendants, issus de l’ancien Empire britannique qui lui ont prêté allégeance.
Le souverain est irresponsable politiquement.
-Le Premier ministre et le Cabinet :
Ce monstre froid de l’Etat prend la forme humaine d’un grand usurpateur; les ambitions et les
fantaisies d’un individu, ses aspirations et ses animosités. Selon Mackintoch et Crossman: « la grande
Bretagne est gouvernée par un cabinet est trompeuse du fait du rôle de plus en plus déterminant du 1er
ministre ».
le PM est le véritable chef de l’exécutif (légitimité populaire) .il préside le Cabinet dont il choisit
les membres, le dirige, et détermine et conduit la nation. Il est le seul intermédiaire entre le
gouvernement et la Reine. Le gouvernement comporte une centaine de membres. La tradition veut
qu’ils soient membres de l’une des chambres du parlement, principalement la Chambre des communes.
Il existe entre eux une forte hiérarchie puisqu’ils sont responsables d’un département ministériel, soit
ministres sans portefeuille, soit secrétaires d’Etat ou sous- secrétaires d’Etat. Ils sont individuellement
et collectivement responsables de leurs actes et de leur politique devant la chambre des communes.
C’est le Cabinet où siègent les ministres les plus importants, ce sont eux qui assument la réalité du
pouvoir gouvernemental. Le PM partage le pouvoir d’initiative législative avec le parlement et a
l’initiative exclusive en matière budgétaire.
B- Le Parlement
Ses pouvoirs sont importants. Sa souveraineté législative est totale. Les lois qu’il vote sont
incontestables(il fait et défait la loi). Il est composé de deux Chambres : la Chambre des Lords et le
Chambre des communes. C’est un bicaméralisme inégalitaire (d’origine aristocratique) dans la mesure
où les pouvoirs de la Chambre des communes sont plus étendus que ceux de la Chambre des Lords.
1-La Chambre des Lords : Elle comptait environ 1200 membres en titre. Toutefois, plus de deux
cents entre eux y siègent régulièrement et sa catégorie nombreuse est aujourd’hui en voie de
suppression. La Chambre des Lords est ouverte aux femmes (15 à 20 pour cent de l’effectif). Les
Lords ne sont pas élus. Traditionnellement, les deux tiers d’entre eux étaient des pairs héréditaires
créés par la Couronne sur proposition du Premier ministre. C’est une catégorie dont la suppression a
été décidée par le gouvernement travailliste en 1999. Les libéraux démocrates qui font partie de la
coalition essaient depuis 2010 d’en faire une Chambre élue et réduite. La Chambre des Lords n’exerce
aucun contrôle politique sur l’action du cabinet. Son pouvoir législatif et financier est très réduit. Son
opposition ne peut, en fait, que retarder l’adoption du budget ou de la loi. Jusqu’en 2009, elle exerçait
un pouvoir judiciaire important puisque réduite aux Lords légistes, elle constituait la Cour d’appel
ultime pour l’ensemble du Royaume. Cette fonction est dévolue à une Cour suprême indépendante de
la Chambre des Lords et composée de douze juges.
❸ Inutilité : Pas d’échos dans la presse/ le citoyen ne s’en soucie guère / niveau faible d’analyse
Une chambre à ne pas abolir …
● Révision des public Bills venant de la Chambre basse
● L’initiative de projets de loi non controversées
● Véritable menace de la liberté : le gouvernement de Cabinet et le gouvernement de la majorité
discipliné aux orientations du 1er ministre
● Pression sur le gouvernement : « Starred questions »/ « Questions for written answer »
● Augmentation de la délégation de pouvoirs « gouverner par décret » fera tomber la Chambre des
Communes après le déclin de la Chambre des Lords
Ex: Act 1911: Les Lords avaient un droit de véto absolu sur l’éventualité volonté de la Chambre des
Communes d’augmenter la durée de la législature au-delà de 5 ans
● Préambule du texte de 1911 indique que la Chambre des Lords devrait être réformée et non abolie
● « Whatever the Queen in Parliamant enacts is law » : Parlement et non Chambre des Communes!
● Condition de l’acceptation par les juges, l’administration et les personnes privées
● Partisans du statu quo et réformistes …
Réformer l’anomalie constitutionnelle
Les pairs héréditaires : hereditary peers ( de père en fils)
Les pairs spirituels: Lords spiritual ( haut clergé de l’Eglise anglicane)
Les douze law Lords : Exercent le pouvoir judiciaire ( le Comité d’appel de la Chambre des Lords :
Appellate Comittee of the House of Lords)
❹ Réformes prudentes …
→ L’idée d’une chambre élue majoritairement ou intégralement ne fait pas consensus
● 2007/ 2012 : Projet non abouti malgré son adoption par la Chambre des Communes / Echec ( projet
d’élection des membres de la Chambre des Lords à hauteur de 80 pour cent)
→ Absence de consensus politique sur la question
→ Indépendance des Crossbenchers
→ Limitation du nombre des Lords ( Réforme de 1999: 1100 vers 790 membres)/ proposition des
Libéraux-démocrates ( 450 membres)
→ Une Chambre plus représentative de la société britannique ( Quota de 30 pour cent de femmes et
d’un quota de minorités ethniques proportionnel à leur présence dans le pays)
2-La Chambre des communes : Elle est composée de 659 membres élus pour cinq ans dans le cadre
de circonscriptions au scrutin uninominal majoritaire à un tour (529 députés pour l’Angleterre, 72 pour
l’Ecosse, 40 pour le Pays des Galles et 18 pour l’Irlande du Nord). Elle est présidée par le speaker, élu
par ses collègues au début de chaque session. Il doit faire preuve d’une grande neutralité dans
l’organisation des débats. Au début de chaque session, la Reine prononce le discours du Trône. Celui-
ci est rédigé par la Premier ministre qui y expose la politique de son gouvernement. La Chambre des
communes vote le budget et les lois. Mais, ces textes sont préparés par le Cabinet selon les directives
fixées par le parti gouvernant qui compte sur sa majorité parlementaire pour les adopter. La Chambre
des communes exerce un véritable contrôle politique sur l’action du gouvernement et du cabinet et
elle peut mettre en jeu la responsabilité. En réalité, le vote de défiance ou la motion de censure et la
démission d’un gouvernement sont très improbable. L’influence politique de cette assemblée résulte
davantage dans les questions orales auxquelles les ministres doivent répondre sur le champ au début de
chaque séance. Cet échange permet aux députés d’orienter les débats politique de l’opposition vers les
questions qui leur paraissent les plus importantes.
Il s’agit de la possibilité de contester les objets et l’action de l’exécutif par des questions écrites/
réponses écrites et de questions orales ( avec débat/ questions urgentes/ objet d’une séance publique
particulière/ Question time.) A cela s’ajoutent les « Missions techniques » limitées (nombre)/ standing
comitte of the whole).Le pouvoir du parlement Britannique ne connait pas de restriction et son
pouvoir de délégation est illimité. Chaque parlement est libre de rompre ou non avec son prédécesseur.
Il n’existe pas de principes généraux.La fonction de contrôle est la fonction parlementaire par
excellence. Dans le cas Britannique, elle est « Compromise par la confusion trop fréquente entre le
pouvoir de surveiller le gouvernement et la faculté de le renverser… système bloqué » selon Francis
Hamon et Michel Troper. On assiste au dépérissement de la responsabilité politique. Le régime
parlementaire est le passage d’un contrôle ordinaire de l’exécutif à celui débouchant sur la sanction de
sa responsabilité politique que le régime présidentiel exclut délibérément.
DICEY BLACKSTONE
Fondement juridique de tout ce qui dans l’action Notion se rapporte à ceux des droits et capacités dont le roi
de l’exécutif pourrait être entrepris sans était seul investi par opposition aux autres
l’autorisation du parlement
Examen des projets législatifs Fixer les détails des Adoption de textes à caractère social et
projets de loi (réécriture économique
avant d’être présentées à
la chambre des
communes)
- Système de « two party system »: Ancrage dans les traditions et les esprits des Britanniques
- Caractère provocateur/ Multipartisme?
- L’intérêt quantitatif est obsolète
Sartori:
« le format des systèmes de partis ne mérite d’être pris en compte que dans la mesure où il affecte
les mécanismes même du système, autrement dit ; la manière dont il fonctionne »
-Bipartisme suppose un type de compétition:
mécanismes associés : 1-possibilité d’alternance 2-Un parti peut gouverner tout seul
- Giorgio Galli : bipartisme imparfait
A l’origine du bipartisme …
● Les héritiers des Tories ( défenseurs du Roi et anglicans) / Les Wights ( opposés à l’absolutisme
royal )
● XIX siècle: Vie politique marquée par le duopole partisan : Conservateurs / Libéraux
● Début du XX siècle: Apparition du Parti travailliste ( 1920)
Fonctionnement et discussion de son intérêt
● Bipartisme entretenu par le mode de scrutin uninominal à un tour
● Vedel : le système Britannique est « le gouvernement d’un parti sous le contrôle d’un autre et sous
l’arbitrage des électeurs »
Avantages …
● La clarté du jeu politique ( majorité claire/ opposition claire)
● La stabilité : au cours de 2 siècles : 50 gouvernements / En France : 200 gouvernements
● La modernité : Véritable statut à l’opposition
Inconvénients…
● La simplification (réducteur d’idées )
● L’exclusion ( tiers parti mis à l’écart : Ex le parti libéral démocrate)
Chapitre 3 : Le régime présidentiel Américain
Les Etats-Unis sont une jeune nation si on la compare à des pays comme la France, le Royaume uni
par exemple. Portant, sa constitution du 17 septembre 1787 est la plus ancienne Constitution en
vigueur au monde. Elle a démontré de remarquables capacités d’adaptation. Elle régit aujourd’hui une
démocratie qui avec 310 millions d’habitants, domine le monde.
I- Caractéristiques globales du régime présidentiel :
a- Le président
Mis à part la suppléance temporaire du président en cas d’empêchement, ou son remplacement en cas
de démission ou décès, le vice-président – qui exerce la charge symbolique de président du sénat- ne
participe pas à l’exercice du pouvoir exécutif. Il n’exerce en aucun cas les fonctions d’un chef de
gouvernement. Les ministres (une quinzaine) appelés des secrétaires sont nommés par le président
(confirmés par le Sénat) et ne dépendent que de lui.
Le président dispose également d’un Cabinet, placé sous l’autorité du secrétaire général de la Maison
Blanche et composé de conseillers. L’administration présidentielle (executive office of president)
constitue une forteresse de plusieurs milliers de personnes. Sa compétence et sa fidélité au président
sont compte tenu de l’importance des pouvoirs présidentiels fondamentaux.
Le président détermine la politique extérieure des Etats Unis, conduit les négociations diplomatiques,
signe les traités. Il est le chef des armées. A ce titre, il a l’initiative et le contrôle des opérations
militaires. En temps de guerre ou de crise, il dispose de pouvoirs exorbitants. Enfin, il est titulaire du
droit de grâce.
Le président détient le pouvoir réglementaire. Il dispose d’une certaine initiative législative soit en
faisant déposer un projet de loi par un membre du Congrès qui lui est proche, soit même en y déposant
directement des programmes d’action et de réforme. Ceux-ci peuvent être repris par le Congrès et
adoptés si le président dispose d’une majorité pour ce faire. Ainsi Barak Obama, après plusieurs mois
de négociations, est parvenu à faire adopter en 2010 la réforme de l’assurance santé, la régularisation
financière. Le président (chef de l’exécutif) prépare également le budget en s’appuyant sur l’office of
management and budget. Il dispose d’un droit de véto lui permettant de s’opposer à une loi. Le
Congrès ne peut passer outre son opposition qu’en confirmant son vote à la majorité des deux tiers
dans chacune des chambres. Le président peut, en fin de session parlementaire, ne pas promulguer une
loi sans opposer officiellement son véto, ce qui obligera le Congrès à reprendre toute la procédure
législative lors de la session suivante. Tous les ans, le président prononce devant les deux chambres
réunies un discours sur l’état de l’Union dans lequel il dresse le bilan de la situation du pays et expose
sa politique.
b-Le Congrès
- Le bicamérisme
Le Congrès est le nom donné au Parlement fédéral. Il joue un rôle déterminant dans l’équilibre des
institutions en opposant sa volonté au président et en s’opposant à lui. Il est composé de deux
chambres : La Chambre des Représentants et le Sénat dont les membres sont élus dans le cadre de
chaque Etat.
La Chambre des Représentants comprend 435 élus pour une durée de deux ans ( âgés de plus de 25
ans). Le Sénat comprend cent sénateurs ( deux par Etat), élus pour six ans ( âgées de plus de trente
ans). Il est renouvelable par tiers tous les deux ans, au moment où ont lieu les élections à la Chambre
des Représentants. Ces élections se déroulent tantôt en même temps que l’élection présidentielle, tantôt
au milieu des mandats du président ( mid-term election).
Le Congrès détient le pouvoir constituant dérivé qu’il exerce au moyen d’amendements. Le projet
d’amendement doit être adopté par chacune des deux Chambres à la majorité des deux tiers, puis
ratifié par les trois quart au moins des Etats fédérés dans le cadre de leur parlement. En cas de partage
des voix au sein du collège des grands électeurs appelé à désigner le président, c’est la Chambre des
représentants qui devrait le choisir ( et le Sénat pour le vice-président).
L’histoire constitutionnelle américaine est le fruit de tensions entre les centralisateurs (fédéralistes)
représentés par Alexander Hamilton : pouvoir fédéral exécutif et envahissant et les républicains puis
démocrates représentés par Jefferson: défendre les droits des Etats et au sein de l’Etat fédéral.A qui
profite la séparation des pouvoirs aux EUA? Selon Woodrow Wilson, la terminologie « congressional
government » y répond clairement.
1ère étape: La guerre de Sécession a permis la légitimation au profit de Lincoln: une
présidentialisation sans précédent. Se développe ainsi la doctrine de « l’emergency »: possibilité de
recourir par l’exécutif à des mesures qui non seulement en temps normal relèvent du congrès mais
encore qui ne sont de la compétence d’aucun pouvoir constituant.
Après l’assassinat de Lincoln (1865), le vice-président Johnson est l’objet d’une sévère offensive du
congrès: procédure de mise en jeu de la responsabilité pénale du président (impeachment). L’an 1901
a connu l’assassinat du président Mc Kinley et le vice-président Théodore Roosevelt accède à la
maison blanche:
1- Il menace de recourir au peuple pour faire céder non seulement le congrès mais aussi la cour
suprême
2- Roosevelt trouve appui dans les deux partis
Ce que illustre ses propos destinés au Congrès : « Je demande au congrès de voter une loi qui autorise
expressément le président à stabiliser le coût de la vie et notamment les prix de tous les produits
agricoles (…) je demande au congrès de prendre cette mesure le 1er octobre. Toute inaction de votre
part à cette date m’obligera à prendre l’engagement devant nos concitoyens de veiller que l’effort (…)
ne soit plus mis en péril par la menace du chaos économique ». Les deux armes du président à
l’époque étaient le facteur personnel (moyens informels/ invitation/favoritisme/ lobbying/ clientélisme)
et le soutien populaire.
2ème étape:En1973, avec l’éclatement de l’affaire de Watergate, les membres de l’entourage
présidentiel y sont compromis. Le Congrès irrité et la presse ulcérée poussent la Cour suprême à
remettre en cause l’obstruction à la justice, l’abus de pouvoir et l’outrage au congrès. Elle écarte
l’argument du « privilège de l’exécutif » et donne ordre au président de livrer les bandes. La
conclusion était la fin de l’ère de Nixon accompagnée d’une réaction violente du Congrès qui s’est
manifesté sur le plan législatif par :
-1973, « War powers Resolution Act »: le président doit faire un rapport au congrès dans les 48 heures
de tout engagement de troupes à l’étranger et ne saurait poursuivre aucune opération militaire au-delà
de 60 jours sans autorisation parlementaire.
-1974, « Congressional Budget and Impoundment Control Act » : restaure l’efficacité des pouvoirs
budgétaires des chambres
-1975, « Arms Export Control Act »: Soumettre toute vente à l’étranger d’équipements militaire au
congrès.
L’installation de la Vème république est marquée par le retour du général de Gaulle qui revient au
pouvoir en 1958 pour créer un nouveau régime politique, celui de la Vème république. Le régime
d’avant a été marqué par l’irréductible omnipotence de l’Assemblée, la fragilité définitive de l’exécutif
face aux problèmes rencontrés en Outre-mer (Indochine, Maroc, Tunisie). Un correctif présidentiel
s’est révélé déterminant. Suite au déclenchement de la crise algérienne faisant la chute du
gouvernement de Félix Gaillard et le coup d’Etat militaire à Alger, la prise en assaut du siège de la
représentation gouvernementale (gouvernement de Pierre Pflimlin), Le général de Gaulle s’est déclaré
prêt à « assumer les pouvoirs de la république ». Il voulait rétablir le pouvoir républicain capable
d’assurer l’unité et l’indépendance du pays. Le 1er juin, Charles de Gaulle investi par l’Assemblée
devient président du conseil (chef du gouvernement) qui sera le dernier de la IV république.
L’une des conditions de l’investiture de de Gaulle est que le parlement délègue à ce gouvernement le
pouvoir de prendre par ordonnances les dispositions nécessaires au redressement de la nation. Cela
dérogeait à la procédure de révision prévue par la constitution de 1946. La loi constitutionnelle du 3
juin 1958 émet les principes qui devront gouverner l’équilibre des pouvoirs publics et des règles de
procédure précises :
- Seul le suffrage universel est la source du pouvoir : le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif
ne dérivent que de lui vers toutes les instances élues
- Le pouvoir exécutif et le pouvoir exécutif doivent être effectivement séparés de façon à ce que
chacun assume la plénitude de ses attributions.
- L’autorité judiciaire doit être indépendante pour assurer la protection des libertés essentielles
- La constitution doit permettre d’organiser les rapports de la république avec les peuples qui lui
sont associés.
b- La déclaration de 1789 : Elle s’est vue dès le départ une valeur constitutionnelle (principes
d’égalité des droits, de liberté, le droit de propriété, la souveraineté nationale,le caractère démocratique
et protecteur de la loi, la nécessité d’un impôt réparti entre les citoyens en fonction de leurs facultés,
l’égale admissibilité aux emplois publics, la nécessité de l’administration de rendre des comptes, la
liberté d’opinion, d’expression de religion, la séparation des pouvoirs).
d- La laïcité : Elle n’établit aucun lien entre le pouvoir politique et quelque pouvoir religieux que
ce soit. Le principe découle de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat du 5 décembre 1905. De cela
viennent l’indépendance et la neutralité du pouvoir politique par rapport aux églises. C’est un état
civil neutre du point de vue religieux administré par un pouvoir politique séparé de toute église et ne
prônant aucun principe religieux.
Sous la IIIème et IV ème république, le président était élu par le parlement à la majorité absolue des
suffrages exprimés. Ce mode de désignation le plaçait sous le contrôle initial du parlement. Il a été
établi un système intermédiaire consistant à faire élire le président de la république par un collège
d’environ 80000 électeurs. Ce système n’a fonctionné qu’une seule fois lorsque le général de Gaulle a
été élu premier président de la Vème république. Il a été modifié par la loi constitutionnelle du 6
novembre 1962 disposant que « le président de la République est élu au suffrage universel direct ».La
constitution réaffirme les pouvoirs traditionnels du président de la République (présidence du conseil
des ministres, promulgation des lois, nomination des hauts fonctionnaires, direction des armées, droit
de grâce). Elle le dote de pouvoirs nouveaux propres sans passer par le contreseing du premier
ministre, ni d’aucun ministre. Ainsi, il va de la nomination du premier ministre et du décret par lequel
il est mis fin à ses fonctions (art8), la décision de recourir ou non à un référendum proposé par le
gouvernement ou le parlement (art 11), la dissolution de l’assemblée nationale (art12), l’utilisation de
pouvoirs exceptionnels en temps de crise grave (art 16).
B- La rationalisation du parlementarisme
L’organisation du pouvoir politique fait placer la constitution effectivement au sommet de la
hiérarchie des normes.
1- L’organisation du parlement :
Le comité Balladur et sur une ancienne proposition du comité Vedel, , le ministre sortant du
gouvernement retrouve automatiquement (sauf renonciation de sa part) son siège à l »Assemblée
nationale ou au sénat. Cela rend facile la gestion des remaniements ministériels pour le président de la
république et le premier ministre.
-La limitation du pouvoir de la loi : Avant 1958, le domaine de la loi réservé au parlement était
illimité. Il n’avait de frontières que celles faites par lui-même. L’exécutif n’exerce son pouvoir
réglementaire que dans les matières non investies par le législateur ou celles que le parlement l’invite à
s’en prévaloir. Depuis 1958, le domaine de la loi est fixé limitativement par l’article 34 de la
Constitution. Cet article attribue compétence au législateur dans les domaines essentielles de la loi (
allant des droits civiques , les garanties fondamentales des citoyens dans l’exercice des libertés
publiques jusqu’ à la défense nationale). A ces compétences, il faut ajouter celles de l’article 35 qui
sont plus ponctuelles à savoir la déclaration de guerre complété en 2008 par une décision du parlement
s’agissant des opérations consistant à faire intervenir les forces armées dans les conflits à l’étranger.
Mais, la véritable nouveauté de 1958 est l’article 37 : « toutes les autres matières ont un caractère
réglementaire. » Le pouvoir exécutif détient alors la compétence normative du droit commun.. Il s’est
vu accorder les moyens de protection de cette compétence contre les intrusions parlementaires que ce
soit a priori (au cours de la procédure législative) ou a posteriori s’il souhaite modifier par décret les
dispositions adoptées par le parlement.
A- Le président de la république
1-Irresponsabilité politique durant le mandat :Au sens classique du terme, le président n’est pas
responsable politiquement devant le Parlement. Elu du suffrage universel direct, il ne doit des comptes
qu’aux seuls électeurs qui l’ont porté aux fonctions qu’il occupe. Il ne sera sanctionné que par eux s’il
se présente à nouveau au suffrage. Rien n’oblige le président de la république (juridiquement parlant)
une fois élu pour cinq ans à abréger son mandat du fait d »une volonté manifestée contre sa politique
ou suite à un refus d’un référendum. La question d’un référendum porte sur un point précis et non sur
la personne du président. Même dans une défaite aux législatives, le président est contraint de nommer
le premier ministre de la majorité gagnante mais rien l’oblige à poser sa démission.
- Des conditions rigoureuses : Le recours à ces pouvoirs exceptionnels est conditionné par une
procédure et à une condition de fond. Quant à la procédure, le président doit consulter le premier
ministre, les présidents des assemblées et le conseil constitutionnel ainsi qu’informer la nation par
message. Sur le fond, les mesures prises par le président doivent « être inspirées par la volonté
d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur
mission ». On comprend que l’article 16 ne peut pas être utilisé pour modifier la Constitution puisqu’il
est complètement entouré vers la résolution d’une urgence.
C- Le gouvernement :
- Le rôle du premier ministre : L’institution est créée sous la IIIème république (le président du
conseil). Afin de marquer la restauration du gouvernement, la constitution lui a consacré le titre III. Le
gouvernement est placé sous l’autorité politique du premier ministre. Les plus importants des textes
(décrets et lois) exigent la signature du premier ministre, tandis que les simples arrêtés ministériels ne
sont signés que par un ou plusieurs ministres. Les membres du gouvernement sont nommés par le
président de la république sur proposition du premier ministre. Le gouvernement est celui du premier
ministre qui est chargé d’en diriger l’action. Il apparaît comme le coordonnateur d’un gouvernement
dont le président peut choisir et révoquer les membres. Il a en quelque sorte le statut de délégué du
chef de l’Etat devant le parlement.
D- Le parlement
Depuis 1875, comme le veut la tradition républicaine, il est composé de deux chambres (l’Assemblée
nationale et le Sénat), chargées de voter la loi et de contrôler le gouvernement. Leurs débats sont
publics et leurs membres (députés et sénateurs) tiennent de leurs électeurs un mandat représentatif et
non pas impératif.
- L’Assemblée nationale : Elle est élue pour cinq ans au suffrage universel direct dans le cadre
des circonscriptions délimitées au sein de chaque département. Le conseil constitutionnel a décidé que,
sous réserve des impératifs d’intérêt général, on peut s’écarter ponctuellement du critère
démographique, un député représentera en moyenne 125000 habitants. La constitution fixe le nombre
de 577, en le considérant comme un maximum. Les députés sont élus (avec leur suppléant) au scrutin
uninominal majoritaire à deux tours. Elle peut mettre en cause la responsabilité du gouvernement et
qu’en contre -partie, elle peut être dissoute par le président de la république, ce qui met fin au mandat
des députés.
- Le Sénat : Il est élu au suffrage indirect par un collège de grands électeurs constitué par les
députés, les conseillers régionaux, les conseillers généraux et les délégués des communes. Selon
l’article 24 de la constitution, il assure la représentation des collectivités territoriales de la République.
Les pouvoirs législatifs et budgétaires du sénat sont inférieurs à ceux de l’Assemblée nationale dans la
mesure où pour le vote des lois, le gouvernement peut donner le dernier mot à l’Assemblée nationale
et où le budget est soumis en priorité à celle-ci. En revanche, depuis la réforme de 2003, les projets de
loi ayant pour principal objet l’organisation des collectivités territoriales sont soumis en premier lieu
au Sénat. Le sénat dispose de pouvoirs égaux à ceux de l’Assemblée nationale pour l’adoption des
réformes constitutionnelles. On reproche au sénat son caractère moins démocratique que celui de
l’Assemblée, sa représentation excessive des campagnes, son caractère conservateur.
E- Le phénomène majoritaire
La loi constitutionnelle de 3 Juin 1958 stipule que « le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent
être effectivement séparés de façon que le gouvernement et le parlement assurent chacun pour sa part
et sous sa responsabilité la plénitude de leurs attributions». Toutefois, la distinction dans la pratique
s’opère entre le bloc majoritaire ( le gouvernement et sa majorité parlementaire) d’une part et la
minorité parlementaire d’autre part.La balance des pouvoirs ne se situe plus entre le parlement et le
titulaire du pouvoir exécutif mais entre un pôle majoritaire et la minorité parlementaire.
Le phénomène majoritaire est l’existence d’une majorité stable pour soutenir le gouvernement. Ces
deux raisons l’expliquent :
2- L’élection présidentielle au suffrage universel direct à partir de 1062 ne laisse en lice au second
tour que deux candidats et joue dans le même sens ( Georges Vedel) : Les partis se sont structurés en
vue de cette direction.
Au début dans les années 70, les sénateurs n’avaient pas de correspondance partisane claire. Les
groupes n’ont pas d’équivalent dans l’AN( groupe républicain populaire et du centre démocratique/
rassemblement démocratique et social européen). Il y avait une certaine volonté d’autonomie ne serait-
ce que par l’intitulé. Il y avait des exceptions (groupe communiste/ groupe socialiste/ groupe gaulliste)
mais ne représentaient pas la majorité des sénateurs.
Au fur et à mesure que le déclin en chiffres a commencé en plus de l’adhésion limitée aux partis
politiques, les forces politiques du sénat se sont alignées sur celles présentes à l’AN donc sur les partis
politiques.Ceci a conduit à une bipolarisation du sénat entre une majorité sénatoriale ( appelée avant
une concertation sénatoriale) et une opposition (minorité sénatoriale).
Bertrand de Jouvenel dit que « la difficulté propre de la science positive en matière politique par
sa nature même, elle détruit ce que la science normative tenta d’ériger » . Ce qui est tout à fait
applicable dans le cas de tous les systèmes constitutionnels. Le système français est considéré
comme un système bâtard et spécifique. Il a opéré un saut qualificatif entre la condition du chef
d’Etat qui n’est rien ( régime parlementaire) et qqch ( régime présidentiel).
Le régime sous la Vème république a conservé une continuité avec l’IIIème et la IVème
république au niveau de la dualité de l’exécutif, du bicamérisme législatif, de la responsabilité du
gouvernement devant le parlement et de la consécration des droits et libertés.
Il a gardé :
I- Une structure de régime parlementaire
- La loi du 3 juin 1958 déléguait au gouvernement de la IVème république le pouvoir de préparer
une nouvelle constitution, qu’elle devrait respecter la responsabilité du gouvernement devant le
parlement.
- Le chef de l’Etat est désigné pour un mandat long et renouvelable, il est irresponsable
politiquement
- Les pouvoirs séparés avec des possibilités de remise en cause réciproques du gouvernement et
de l’AN ( le gouvernement peut voir mise en cause de sa responsabilité politique/L’Assemblée
peut être dissoute, art 12, 49, 50)