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Les moyens d'action du législatif sur l’exécutif sont :
- motion de censure ;
- la question de confiance.
Par ces deux moyens, le parlement met en jeu la responsabilité du gouvernement.
2. Le régime parlementaire moniste
Le régime parlementaire moniste est celui dans lequel il y a un effacement progressif du rôle du chef
de l'État entraînant par-là la disparition du mécanisme de la double confiance. Le gouvernement
repose sur la seule confiance du parlement.
Le parlement tient l'existence du gouvernement sans craindre la dissolution.
(Le président de la République française Mac-Mahon a décidé, le 16 mai 1877, suite à une crise
politique, de ne plus utiliser son droit de dissolution. C'est donc un passage d'un régime parlementaire
dualiste à un régime parlementaire moniste.)
B- Les régimes présidentiels
Le régime présidentiel ou régime de séparation strictes des pouvoirs comprend cinq (5) éléments :
- l’exécutif est bicéphale et le parlement bicaméral ;
- l'exécutif et le législatif sont indépendants quant à l'origine de leurs mandats respectifs et ne
peuvent y mettre fin (par exemple : aux USA, le président et le congrès sont élus
séparément) ;
- Chaque organe détient la faculté de statuer et d'empêcher ;
- il n'y a pas de responsabilité politique de l'exécutif devant le législatif : le gouvernement ne
peut être renversé par le Parlement et le pouvoir exécutif ne peut dissoudre le Parlement ;
- le pouvoir exécutif et législatif sont élus séparément, et sont donc également légitimes.
On peut assister à des variantes du régime présidentiel qui tendent vers le présidentialisme où le
président a des pouvoirs forts (France).
C- Les régimes mixtes
Ces régimes sont ceux qui ne peuvent pas être rangés dans les régimes précédents du fait qu'il
combine les éléments du parlementarisme et du régime présidentiel, c'est à dire qu'on y trouve à la
fois des élections présidentielles au suffrage universel et la responsabilité politique du gouvernement.
On peut aussi indiquer que les démocraties actuelles deviennent une sorte de polyarchie dans ce sens
que chaque institution dispose dans tel ou tel domaine d'un pouvoir d'influence sur les autres
institutions.
B- Le gouvernement d'assemblée
Le gouvernement d'assemblée, c'est le régime où l'assemblée domine tous les autres pouvoirs et où
l'exécutif devient une autorité subordonnée. En fait le terme « assemblée » désigne un régime
parlementaire dans lequel les dispositifs destinés à assurer l'équilibre entre législatif et exécutif ne
fonctionnent plus, c'est une déviation du régime parlementaire.
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- le régime politique de la France (TITRE 3) ;
- le régime politique de la Côte d’Ivoire (TITRE 4).
Au début du XIIIe siècle, par la Grande Charte de 1215, le roi (Jean sans Terre) s'est engagé
à ne plus lever d'impôt sans le consentement du Conseil et a reconnu à ce dernier le droit de lui
présenter des pétitions.
Au milieu du XVIIème 1e siècle, la composition du Conseil s'est élargie. A côté des barons, le
roi a convoqué des représentants des bourgs et des comtés. L'assemblée s'est alors divisée en deux
chambres :
- le Grand Conseil proprement dit, qui réunissait les nobles;
- le Conseil des communes qui réunissait les roturiers.
Au Moyen Âge, le régime féodal s'étendait sur toute l'Europe et la coutume féodale
voulait que les rois convoquent de temps à autre leurs vassaux pour leur demander conseil
On voit déjà s'esquisser ce qui deviendra le Parlement anglais, avec la chambre des lords
et la chambre des communes. Mais pour devenir un Parlement au sens où nous l'entendons
aujourd'hui, le Conseil a dû conquérir le pouvoir législatif.
Il a conquis ce pouvoir très simplement.
La Charte de 1215 lui ayant donné le double pouvoir de faire des pétitions et de consentir à
l'impôt, il a utilisé le pouvoir financier pour faire pression sur le roi. Il élaborait des propositions
de loi par une discussion entre ses deux chambres, puis, il utilisait son droit de pétition pour
demander au roi d'adopter ces propositions. Si le monarque manifestait une réticence, le Conseil
le menaçait de ne pas donner son consentement à l'impôt.
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Au XVème siècle, les rois sont parvenus à restaurer la monarchie absolue.
Mais en 1628, le Parlement ayant rédigé une pétition des droits qui contenait une liste de
libertés, le roi (Charles 1er) a été obligé de l'adopter pour pouvoir prélever ses impôts. Le non-respect
de cette pétition par le monarque a provoqué une révolution en 1640, au cours de laquelle Charles
1er a été exécuté. Par la suite, les rois d'Angleterre ont montré beaucoup d'égards vis-à-vis du
Parlement.
En 1689, cent ans avant notre Révolution française, le roi (Guillaume Ill) a accepté un
nouveau texte élaboré par le Parlement, le Bill des droits, qui interdit au monarque de suspendre
l'exécution des lois ou de dispenser certains privilégiés de leur application. C'est ainsi qu'en
Angleterre, la confusion des pouvoirs législatif et exécutif entre les mains du roi a laissé place à
une séparation des pouvoirs :
- un Parlement élabore les lois et en contrôle l'exécution
- le roi ne fait qu'exécuter les lois sous la surveillance du Parlement.
Cette évolution a été possible parce que la féodalité n'a pas affaibli le pouvoir royal ; la
noblesse féodale et la bourgeoisie, qui devaient former le Parlement, ont été conduites à s'unir
contre le roi.
Depuis les années 1990, le Royaume-Uni a engagé un processus de dévolution des pouvoirs dans
ses nations constitutives : un Parlement écossais, une Assemblée nationale du pays de Galles et
une Assemblée d'Irlande du Nord ont été créés.
Le Royaume-Uni est un État multipartite dans lequel il existe deux partis principaux qui alternent
généralement au pouvoir depuis 1920 : le Parti conservateur et le Parti travailliste. Les gouvernements
minoritaires ou de coalition sont rares, le scrutin uninominal majoritaire à un tour tendant à donner de
fortes majorités à l'un ou l'autre des principaux partis. Les élections générales ont lieu au maximum
tous les cinq ans. Depuis l’adoption du « Fixed-term Parliaments Act 2011 », les élections se déroulent
tous les cinq ans, le premier jeudi du mois de mai. Le Royaume-Uni a vécu ses premières élections
générales à date fixe en 2015.
La reine actuelle est Élisabeth II depuis 1952. Boris Johnson, du Parti conservateur, est Premier
ministre depuis le 24 juillet 2019.
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SOUS-TITRE 2 : LE REGIME POLITIQUE ACTUEL OU LA STABILISATION DU REGIME
DE LA GRANDE-BRETAGNE
Le régime politique actuel de la Grande Bretagne repose sur des institutions politiques (Chapitre 1), qui
participent au fonctionnement du régime (Chapitre 2).
Paragraphe 1 : La Couronne
La couronne est le siège du pouvoir politique dans la monarchie britannique : elle est détenue par le
monarque, reine ou le roi, qui en reçoit la dévolution (A) et les attributions (B).
A- La dévolution
Dans la monarchie constitutionnelle anglaise, puis britannique, la dévolution du pouvoir monarchique
est héréditaire. La transmission se fait dans l'ordre de primogéniture et sans exclusion des femmes.
Cependant, une règle coutumière voulait qu'à degré de parenté égal, les femmes passent après les
hommes et que l'héritier ne puisse pas épouser une personne de religion catholique. A l'initiative du
Premier ministre David Cameron, il a été mis fin à ces discriminations.
B- Les attributions
Le monarque est investi de plusieurs attributions, en autres :
- il nomme le Premier ministre mais en réalité, il est obligé de désigner le leader du parti majoritaire à
la Chambre des communes ;
- il a le droit de dissolution de la Chambre des communes mais en réalité, ce droit est exercé par le
Premier ministre ;
- il a le droit de sanctionner ou de ne pas sanctionner les lois votées par le Parlement mais en réalité,
il est obligé de les accepter car son droit de veto est tombé en désuétude.
Toutefois, à l'époque actuelle, le monarque n'a donc plus aucune attribution politique réelle. Il règne
mais ne gouverne pas. Il ne fait que symboliser l'unité et la continuité de la nation. Le Trésor verse
chaque année une somme destinée à entretenir la famille royale.
Paragraphe 2 : Le gouvernement
Le gouvernement a un statut (A), une composition (B) et des attributions (C).
A- Le statut du gouvernement
Le pouvoir exécutif de la reine est exercé par le Gouvernement de Sa Majesté (Her Majesty's
Government, HMG).
Le monarque nomme le Premier ministre sur la base d'une convention constitutionnelle stricte :
le Premier ministre doit être un membre de la Chambre des Communes susceptible de pouvoir
former un gouvernement avec le soutien de cette dernière. En pratique, il s'agit généralement du
leader du parti majoritaire. Le Premier ministre choisit ensuite les autres ministres qui composent
son gouvernement, par convention, tous sont membres d'une des deux chambres du Parlement.
Le gouvernement est responsable devant le Parlement : l'adoption d'une motion de censure par
la Chambre des Communes entraîne la démission du Premier ministre ou la dissolution du
Parlement. Dans la pratique, les membres du Parlement issus des principaux partis politiques
sont strictement contrôlés par les whips qui s'assurent de la conformité de leur vote avec la ligne
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du parti. Si le gouvernement dispose d'une large majorité à la Chambre des Communes, les
risques de perdre des votes sont très faibles.
Le gouvernement est généralement composé d'une centaine de membres, mais seule la
vingtaine de ministres les plus importants forment le Cabinet, qui est un organe de décision
collective. Celui-ci est présidé par le Premier ministre, qui sélectionne les membres du
gouvernement et du Cabinet. De fait, le Premier ministre est le chef du pouvoir exécutif du
Royaume-Uni car il exerce au nom du monarque les pouvoirs relevant de la prérogative royale.
Le Cabinet comprend, en plus du Premier ministre, les Secrétaires d'État, c'est-à-dire les
ministres responsables d'un département exécutif (ministère). Les plus importants sont
généralement :
B- La composition
Le gouvernement britannique est composé du conseil privé, qui ne se confond pas avec le cabinet.
1. Le Conseil privé
- le Conseil privé du roi, bien qu'il n'ait aucun pouvoir, existe toujours. Il est composé de nobles, de
dignitaires religieux, d'anciens ministres et même, des ministres en exercice. Son rôle le plus typique
est de proclamer l'avènement d'un nouveau monarque à la suite du décès ou de l'abdication du
précédent.
2. Le Cabinet
- le gouvernement ne se confond pas avec le cabinet. Le gouvernement est l'ensemble le plus
vaste ; il regroupe une centaine de personnes. Ses membres sont tous pris parmi les parlementaires.
C'est ce qui explique son importance numérique : il sera d'autant plus stable qu'une grande partie des
députés qui le soutiennent seront amenés à en faire partie. Le cabinet est l'organe directeur du
gouvernement. Il ne comprend qu'une trentaine de ministres ; les plus importants (le ministre des
affaires constitutionnelles, le ministre des finances ou Chancelier de l'échiquier ...).
C- Les attributions
Les attributions du gouvernement, et surtout de son organe directeur, le cabinet, sont très larges : il
détermine les orientations de la politique intérieure et internationale, contrôle l'administration et peut
dissoudre la Chambre des communes.
C'est le Premier ministre qui dispose de tous ces pouvoirs, car il nomme l'ensemble des ministres,
choisit leur affectation et la change si elle ne lui convient pas.
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Mais avec l'avènement de la démocratie, sa composition (A) s'est transformée et ses attributions (B)
ont été fortement réduites.
A- La composition
Pendant longtemps, la chambre a été composée de quatre catégories de lords : les lords héréditaires,
les lords judiciaires, les lords viagers et les lords spirituels :
- les lords héréditaires sont environ au nombre de 800. Ils sont créés par le monarque et portent
des titres de noblesse. La transmission du titre se fait dans l'ordre de primogéniture. Mais en 1999, le
House of lords act a supprimé le droit, pour les lords héréditaires, de siéger à la chambre ; seuls 92
d'entre eux, élus par leurs pairs, continueront à siéger jusqu'à ce qu'une réforme transforme
définitivement la chambre haute ;
- les lords judiciaires étaient au nombre de 12. C'étaient de hauts magistrats nommés à vie pour
exercer les fonctions juridictionnelles de la chambre. Mais en
2005, le constitutional reform act a programmé la suppression de ces fonctions et, en 2009, a été
mise en place une Cour suprême indépendante de la chambre ;
- les lords viagers sont au nombre de 535. Ils existent depuis 1958. Ce sont des hommes et des
femmes nommées par le monarque en raison de leurs compétences ou de leur notoriété ;
- les lords spirituels sont au nombre de 26. Ce sont des dignitaires de l'Église anglicane nommés à
vie.
Le projet de réforme présenté en 2007 par le gouvernement Blair prévoyait qu'une moitié des lords
viagers resterait nommée alors que l'autre serait élue. Mais le 7 mars
2007, à la suite de scandales impliquant des proches du Premier ministre (attribution de titres de lords
à des personnes finançant le parti travailliste), la chambre des communes s'est prononcée à une large
majorité pour une chambre des lords entièrement élue (à l'exception des lords spirituels). Le poids de
la coutume pourrait toutefois faire obstacle à cette position de la chambre basse...
B- Les attributions
La Chambre des Lords a deux types d’attributions : des attributions judiciaires et des attributions
législatives.
1. Les attributions judiciaires
Les attributions judiciaires n'étaient exercées que par les 12 juges nommés à cet effet. La chambre
était une sorte de « super cour d’appel » en matière civile et pénale. Elle ne se saisissait que des
affaires les plus importantes et ne rendait qu'une trentaine de décisions par an. Mais en 2005, le
constitutional reform act a prévu la suppression de ces fonctions juridictionnelles et la création d'une
Cour suprême indépendante de la chambre des lords qui a été mise en place en 2009 ; cette
juridiction comprend 12 juges nommés par la reine après avis du Premier ministre.
2. Les attributions législatives
Les attributions législatives ont subi une grande évolution.
Depuis l'origine jusqu'au milieu du XIX e siècle, la Chambre des lords élaborait les lois alors que la
Chambre des communes avait un pouvoir minime. Pendant la seconde moitié du XIX e siècle, les deux
chambres avaient des pouvoirs égaux ; l'adoption d'une loi nécessitait leur accord. Mais en 1911, le
Parliament act n'a conféré aux lords qu'un veto suspensif, réduit de 2 à 1 an en 1949 ; ils ne peuvent
plus que retarder l'adoption d'une loi votée par les communes.
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La Chambre des Communes est la chambre devant laquelle le Gouvernement est responsable. Au
début de chaque session, la Chambre peut exprimer sa confiance par le vote sur le discours du Trône.
La Chambre des communes a une composition, un fonctionnement et des attributions.
A- La composition
Depuis les élections de 2010, elle comprend 650 députés élus pour cinq ans au suffrage universel et
au scrutin uninominal majoritaire à un tour.
En principe, ce mode de scrutin clarifie la vie politique en conservant le bipartisme et en assurant à
l'un des deux partis une majorité stable. Toutefois, lorsqu'exceptionnellement, un troisième parti
réalise un score électoral important, aucun des deux partis principaux ne dispose de la majorité et le
fonctionnement du régime s'en trouve perturbé. Ce cas de figure s'est produit en
1974 et en 2010.
B- Le fonctionnement
Deux (2) parmi plusieurs particularités sont à relever dans le fonctionnement de la Chambre des
Communes :
- alors que la plupart des locaux parlementaires sont des hémicycles, le local des communes est
rectangulaire : majorité et opposition se font face ;
-le président de la Chambre porte le titre de speaker, parce qu'à l'origine, il était le porte-parole de la
Chambre auprès du roi. Cette institution remonte au Moyen Âge.
De nos jours, le speaker est toujours coiffé d'une perruque et vêtu d'une robe. Son impartialité est
très grande car il est élu par l'ensemble des députés à la suite d'un accord entre les deux partis ;
- par tradition, le discours du trône, prononcé par le monarque, ouvre chaque année la session
parlementaire. Il est rédigé par le Premier ministre et définit le programme du gouvernement.
C- Les attributions
La Chambre des communes a théoriquement beaucoup de pouvoirs. Elle peut modifier la Constitution
par un simple vote puisque cette Constitution est souple. Un vieil adage anglais dit que « le Parlement
peut tout faire sauf transformer un homme en femme » !
Ses attributions principales sont l'élaboration des lois et le contrôle du gouvernement :
Les députés peuvent proposer des amendements, mais le speaker peut, en toute impartialité, (sauter
» les amendements les plus complexes afin de faire progresser la discussion par larges bonds. C'est le
procédé dit du « kangourou ».
Le pouvoir du Parlement, dont l'étendue vient de l'absence d'une Constitution rigide, a trouvé une
limite avec le Human Rights act de 1998, qui a incorporé au droit britannique
La convention européenne des droits de l'homme en précisant que la législation nationale doit la
respecter. Les citoyens peuvent ainsi obtenir des juridictions la censure des lois portant atteinte à
leurs droits fondamentaux.
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CHAPITRE 2 : LE FONCTIONNEMENT DU RÉGIME
Le fonctionnement du régime repose sur la prédominance du bipartisme (Section 1) et sur le
processus de démocratisation et de décentralisation des conséquences (Section 2) qui s’y attachent.
Section 1 : La prédominance du bipartisme
A la manifestation du bipartisme (Paragraphe 1) s’attachent certaines conséquences (Paragraphe 2).
Le bipartisme subit parfois quelques altérations lorsque le parti libéral recueille un nombre de
suffrages important aux législatives. Le mode de scrutin ne permet pas pour autant de conférer à ce
troisième parti un grand nombre de sièges aux Communes, mais il prive l'un des deux principaux
partis de majorité.
La chambre élue en février 1974 a ainsi été dissoute quelques mois plus tard car les travaillistes n'y
détenaient pas une majorité suffisante. Les élections d'octobre 1974 se sont soldées par des résultats
assez comparables, obligeant le Labour à s'allier avec les Libéraux. Événement rare au Royaume Uni,
ce gouvernement « Lib-Lab. » a été renversé par une motion de censure en 1979, à l'initiative du
leader conservateur Margaret Thatcher.
Les législatives de mai 2010 se sont également soldées par un « Parlement suspendu », c'est-à-dire
dans lequel aucun des deux grands partis n'a de majorité absolue. Le Premier ministre travailliste,
Gordon Brown, a démissionné car les conservateurs l'ont emporté. Mais pour disposer d'une majorité,
ces derniers ont dû s'allier au troisième parti : le leader conservateur, David Cameron, a formé un vrai
gouvernement de coalition avec comme vice Premier ministre son homologue libéral-démocrate, Nick
Clegg, ainsi que des ministres des deux partis. Cela n'était pas arrivé depuis le gouvernement d'union
nationale associant des conservateurs et des travaillistes entre 1940 et 1945 sous l'autorité de
Winston Churchill.
Mais pour s'assurer du soutien libéral-démocrate, David Cameron a dû promettre un référendum sur le
mode de scrutin. Cette consultation, qui a eu lieu en mai 2011, permettait d'opter entre le scrutin
majoritaire à un tour et un mode de scrutin alternatif intégrant une dose de proportionnelle. En
décidant à 68 % de conserver leur mode de scrutin traditionnel, les Britanniques ont montré leur
attachement au bipartisme. Aux législatives de mai 2015, le scrutin majoritaire à un tour a retrouvé
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son efficacité en restaurant le bipartisme. Les conservateurs de David Cameron ont obtenu à eux
seuls la majorité des sièges aux communes, reléguant les travaillistes à l'opposition. Le Parti pour
l'indépendance du Royaume-Uni, xénophobe et anti-européen, arrive en troisième position avec 13 %
des suffrages mais le mode de scrutin ne lui confère qu'un député.
Paragraphe 2 : Les conséquences du bipartisme
Les conséquences du bipartisme peuvent être perceptibles au niveau de l’union de l’exécutif et de
Chambre des communes (A) et au niveau du recours possible au droit de dissolution (B).
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les Écossais, majoritairement pro-européens, demanderaient à être de nouveau consultés et choisiraient
probablement leur indépendance.
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