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Avant-propos
L’étude des systèmes constitutionnels étrangers offre un espace important dans l’enseignement
du droit constitutionnel (Tradition française/Tradition Romaniste / Enseigner le droit par les
universitaires, les docteurs en droit). Par opposition aux Etats Unis et en Grande Bretagne, l’intérrt
dans l’enseignement est centré vers leur propre système oùil est considéré comme simple préalable
pour qu’ils comprennent le leur. Il est enseigné par des « Law School » supervisées par une
corporation professionnelle. Le droit constitutionnel y est conçu comme un droit judiciaire, un droit dit
par le juge.
IL s’agit dans ce cours de faire appel à l’histoire constitutionnelle des systèmes constitutionnels
étudiés sans avoir à privilégier un système sur un autre. Mais, il s’agirait plutôt d’approcher les
réponses données par les différents systèmes constitutionnels étudiés à quelques situations juridiques
données.
Connaitre les systèmes étrangers, c’est avoir des points de repères pour mieux comprendre le sien
(similitudes/ divergences). Son intérrt est d’offrir un système de référence aisé. Pédagogiquement, Le
module optera pour une présentation juxtaposé des systèmes constitutionnels étrangers pour arriver à une
vérification de l’assimilation par des comparaisons au fur et à mesure de l’avancement des
conférences. L’étude des systèmes constitutionnels trouvera son fondement théorique dans le
positivisme juridique c’est-à-dire que les institutions politiques seront traitées au niveau du contenu des
normes juridiques (Obliger, Interdire, Habiliter).
Elle reste une énigme permanente de la doctrine constitutionnelle. C’est un casse -tête intellectuel posé
aux analystes de la chose constitutionnelle. La séparation des pouvoirs est un principe négatif invoqué
par le monde libre. Certains lui accordent une fonction plus symbolique.
Il a un sens opératoire (formule inhérente à tout régime de liberté politique, toute démocratie
constitutionnelle). Il reste une question difficile dans le contexte des démocraties parlementaires (le
système de gouvernement est responsable politiquement devant le parlement/ tous les pays européens
sauf la Suisse, Monaco; Chypre; Vatican).
D’abord, le terme « Séparation » est impropre car elle ne reflète aucune explication de la réalité des faits.
L’article « des » renvoie à un ordre pluriel. Le terme « pouvoirs » renferme deux sens. Il est imprécis
et recouvre :
1-l’organe (Qui? Institution : Mettre fin à l’arbitraire/Equilibre effectif (question de fait plus que de
droit)/ Hiérarchie entre les organes.
2-La fonction (compétences juridiques : Quoi? (Distinction entre les fonctions/ la répartition des
compétences (législation/ exécution/ résolution des litiges)).
Selon Carré de Malberg, il s’agit plutôt d’un régime d’association que de celui de la séparation des
pouvoirs. Il n’y a pas d’indépendance absolue des organes les uns vis-à-vis des autres.Un organe est
temporairement suspendu par la décision d’un autre. Ex: La motion de censure parlementaire à l’égard
des membres du gouvernement/ Ex: droit de dissolution d’une assemblée par l’exécutif ou d’un
référendum sur la destitution d’un chef de l’Etat. Il s’agit là au contraire d’une indépendance relative
des organes.
1Voir « support de cours « relatif au module de la « Théorie générale de droit constitutionnel », S2 pour plus de
renseignements.
B- Répartition des compétences :
La stricte séparation des pouvoirs n’est jamais réalisée de façon absolue. Il touche prioritairement le
pouvoir judiciaire.
Pour qu’on puisse parler d’un régime parlementaire, Laski pose trois principes préalables/
3-Il faut un gouvernement représentatif établi sur des habitudes de tolérance largement répandues dans
la nation
A- Les détracteurs
Fernand Larnande le considère comme « L’usure de nos institutions » ; il réduit de la nation au silence
par l’Assemblée qui vote pour elle. C. Scmitt avance une grande méfiance à l’égard des partis
politiques : ces derniers ne doivent pas jouer de rôle de médiation entre l’Etat et le citoyen. Les
institutions parlementaires sont devenues caduques voire illégitimes. Elles Eloignement du parlement
la libre concurrence des opinions, de la foi et les discussions ne sont plus que des résignations faites
aux consignes des partis. Les délibérations secrètes guidées par les intérêts se sont substituées à la
discussion libre et publique.
B- Les défenseurs
Ils fondent leurs arguments sur la représentation et la légitimité du parlement. Selon Hans Kelsen, le
parlement n’a pas pour mission d’atteindre un idéal de vérité, il ne doit pas garantir le meilleur choix
pour être légitime. Le parlementarisme ne produit pas de « vérités politiques ». Kelsen croit à l’Etat de
partis et la finalité et le sens du parlement sont dans la création de compromis politiques entre majorité
et minorité. Le parlement constitue la ligne médiane entre intérêts de la majorité et de la minorité.
Selon Hermann Heller, le fondement du parlement est « la croyance en l’existence d’un fondement
commun pour la discussion, trouver un accord sans recourir à la violence pure ». Rudolf Smend ajoute
que la légitimité du parlement n’est pas évaluée en fonction de la réalisation d’un idéal délibératif mais
à l’aune de sa capacité d’intégration des individus dans une communauté politique.
Pas de reconnaissance des « cloisons étanches » La souveraineté dont se trouve investie l’Assemblée est
chargée de faire les lois, de contrôler le gouvernement mieux
encore de gouverner par l’intermédiaire de cette commission
Système d’équilibre entre les pouvoirs exécutive
Le régime parlementaire nait du grand conflit opposant le monarque et l’assemblée. Lorsque l’élection
remplace l’hérédité du chef d’Etat, les prérogatives de ce dernier ne cessent de diminuer alors que
celles de l’assemblée grandissent. On assiste au passage de la Monarchie absolue vers une Monarchie
limitée (régime de la séparation des pouvoirs) - 1866- en Angleterre. La monarchie limitée n’est pas un
régime parlementaire car les ministres au monarque s’absorbent dans l’unité de l’exécutif et
l’indépendance des pouvoirs exclut leur responsabilité politique.
Le régime parlementaire va apparaître avec un premier pouvoir selon Benjamin Constant ; celui du «
pouvoir ministériel » par opposition au « pouvoir royal ». Ce régime réalise une scission au sein de
l’exécutif et rompt avec le dualisme de la monarchie limitée : les ministres se libèrent du Monarque et
forment un gouvernement distinct. Ils se regroupent en collège devenu le cabinet puis nommé « le
gouvernement du cabinet ». Ce dernier à lui seul non accompagné de la responsabilité politique des
ministres n’est pas le régime parlementaire. Ce n’est que l’acheminement vers celui -ci, un
cheminement entamé par Louis XVIII qui a développé un esprit de conciliation, et a renoncé à
quelques prérogatives de l’exécutif par une grande sagesse.
L’an 1830 date de la responsabilité politique des ministres :obligation juridique de se démettre s’ils
perdent la confiance de l’assemblée et du même coup la naissance du régime parlementaire. Il
convient maintenant de le définir comme le gouvernement d’un cabinet responsable devant
l’assemblée.
VIII- Variétés de régimes parlementaires
Le chef d’Etat jouit encore de Le chef de l’Etat a complètement Le chef de l’Etat a disparu et deux organes
prérogatives puissantes pour cessé d’rtre le chef de l’exécutif,
intervenir efficacement dans la garde une influence morale existent seulement à savoir la parlement
vie politique (Monarchie de (depuis la reine Victoria)
et le cabinet responsable
juillet)
Une seule relation de confiance, celle qui unit le Coexistent deux relations de confiance: le gouvernement
parlement au gouvernement
étant responsable à la fois devant le parlement et devant
le chef de l’Etat
Seul le parlement peut révoquer le gouvernement, celui Le gouvernement peut être inversé par la majorité
n’ayant besoin que de la confiance de la majorité
parlementaire pour gouverner (et non celle du chef de l parlementaire ou rtre révoqué par le chef de l’Etat et a
‘Etat) donc besoin de la confiance des deux institutions pour
Le régime parlementaire britannique au sein duquel le
gouverner
cabinet ministériel gouverne en liaison étroite avec la
chambre des communes alors que la reine ne participe au Expérimenté par louis Philipped’Orléans
pouvoir que de façon honorifique
Ex: Vème république / Portugal
Ex Espagne; en Allemagne
Quant au chef de l’Etat, il est le seul détenteur du pouvoir exécutif, il tire sa légitimité de l’élection et non
du parlement, ce qui constitue la condition de son indépendance. Il n’est pas responsable
politiquement devant le parlement et seule sa responsabilité pénale peut être mise en jeu (technique de
l’impeachment). Les ministres sont de simples collaborateurs du chef de l’Etat.
B-Caractéristiques du régime présidentiel sur le plan pratique :
Il faut dire que le bon fonctionnement du régime présidentiel exclut l’isolement complet des pouvoirs.
Il existe tout de même des relations et de dialogue entre les pouvoirs, ce qui est nécessaire.La
constitution américaine de 1787 parle de mécanismes de collaboration « checks and balances ».
Chapitre II : Le Système constitutionnel Britannique
La présentation des pouvoirs publics constitutionnels du RU impose qu’il soit précisé d’abord le cadre
constitutionnel dans lequel ils s’enracinent et le système politique dans lequel ils s’insèrent.
Son caractère essentiellement coutumier la différencie des autres constitutions européennes. Cela
explique sa souplesse, son adaptabilité et sa permanence incarnée par la Monarchie. Depuis le début du
XVII siècle, le Parlement siège à Westminster et a progressivement imposé sa compétence législative et
du respect des droits individuels. Au XVIII siècle, se sont développées les mécanismes du régime
parlementaire (naissance du cabinet, responsabilité politique, droit de dissolution). La hiérarchie des
normes s’établit au RU sur les bases traditionnelles, rétives aux élaborations constitutionnelles des
démocraties contemporaines. La loi est l’acte suprrme et elle est incontestable. De ce fait, il n’existe pas
de contrôle de constitutionnalité. Il n’y a pas d’autorité législative supérieure au législateur. Il est donc
lui-même compétent pour modifier la constitution partant du principe selon lequel la loi la plus récente
l’emporte à la fois sur l’ancienne et sur la coutume.
•
Le système constitutionnel britannique
❶ Regroupe 64 millions de sujets/ citoyens ( Angleterre- Ecosse- Pays de galles-Irlande du Nord sous le
même drapeau)
❶ RU: Monarchie parlementaire ( Monarque Elisabeth II couronnée en 1952/ Chef de l’Etat sans
pouvoirs formels)
❷ RU: démocratie représentative : Election du peuple de ces propres représentants (House of
Commons) au suffrage universel direct / légitimité démocratique
❸ RU: démocratie libérale : Libertés individuelles garanties par la loi et les tribunaux ❹
Sources de le Constitution
❷ La « Common law » / règles de droit établies par les tribunaux supérieurs du Royaume/ Valeurs de la
communauté nationale
❸ Les conventions et protocoles non sanctionnés par une loi ou un texte officiel
Ex: Règles ‘appliquant à la monarchie / relations entre le cabinet et le parlement/ relations entre
les deux chambres/ le parlement britannique et les autres parlements nationaux «.. Et qui
s’appliquent
D’autres ne sont pas respectées .Ex : Solidarité gouvernementale/ Collective ministerial
responsibility)
❹ Certaines conventions sont écrites ( Ex: les procédures dans le parlement) , n’ont pas le caractère
d’une loi.
Principes essentiels …
Le gouvernement de la majorité
❷ Dévolution par l’Ecosse et le pays de galles, 1999 ± interdiction d’application de certaine lois
d’une manière uniforme sur l’ensemble du territoire-
❸ Intégration de la convention européenne des droits de l’homme comme annexe au Human Rights
Act
La dévolution dans le RU
La dévolution …
- Transfert d’un certain nombre de pouvoirs d’une autorité centrale à une assemblée élue qui lui
est subordonnée
- Mise en place à partir de 1997 / Renouveau des mouvements nationalistes ( Scottish National
Party): Référendum en 2007 sur l’indépendance le 18 septembre 2014.
Solution:
- 1707, Union législative entre l’Angleterre et l’Ecosse donnant naissance à La Grande Bretagne
avec conservation de l’Eglise protestante et le système juridique et éducatif
- Fin XIX siècle, Propre ministre pour l’Ecosse « Scottish office au sein du gouvernement
Britannique » servant à l’adaptation de la législation Britannique
● 1er mars 1979, seuls 51,6 pour cent des Ecossais approuvèrent le projet , soit 32,9 pour cent de
l’électorat : Echec : inférieur à 40 pour cent
● 79,8 pour cent des gallois rejetèrent le projet de dévolution
Irlande du Nord…
- 1921, Parlement Nord-Irlandais autonome ( Home Rule Parliament)/Belfast
(Finances ± Intérieur ± Travail- Education- Agriculture- Commerce)
→ 1998, Scotland Act : Création du gouvernement et du parlement par une loi parlementaire
britannique ( Santé, Education, Logement, développement économique, Agriculture, Pêche, Police,
Justice)
Politique étrangère ± défense- immigration- politique économique et fiscales- Constitution
→ Parlement Ecossais : Vote des lois avec force exécutoire après avoir eu le Royal Assent de la Reine →
En pratique, absence de contrôle sur le contenu politique des lois adoptées à Edimbourg
→ Caractère public des services avec gratuité dans l’accès à l’université et aux médicaments « effets
concrets sur la vie quotidienne
→ 2012: 63,5 pour cent des Ecossais en faveur de pouvoirs fiscaux très limités
→ 18 septembre 2014, frte de l’indépendance de l’Ecosse : Victoire sur les anglais à Bannockburn en
1314.
Le pays de Galles…
● Suite au Référendum 18 septembre 1997: 50,3 pour cent : vote favorable à la création du gouvernent of
Wales Act -1998-
● 1ère loi votée : Statut de la langue officielle ( gallois) au pays de galles , seule partie bilingue du
RU
A- Le pouvoir exécutif :
L’exécutif repose sur deux trtes, mrme si leur rôle et leurs pouvoirs sont très inégaux.
-Le Roi : Chef de l’Etat, il appartient depuis la succession de 1701 à la dynastie des Hanovre (pouvoir
héréditaire). Il remplit une fonction religieuse. Il doit appartenir à l’Eglise d’Angleterre et prrter
serment pour la défendre. Il dispose théoriquement d’un droit de véto sur les lois mais celui-ci n’a plus
utilisé ce droit depuis trois siècles. Il détient le pouvoir de nomination et de révocation du Premier
ministre. Mais, l’usage lui impose de choisir le leader de la majorité parlementaire à la chambre des
communes et nommer les ministres que celui-ci désigne. Depuis 1834, aucun Premier ministre n’a été
révoqué par le souverain. D’une manière générale, celui-ci s’abstient de toute prise de position
politique.de manière plus symbolique, il est le chef du Commonwealth des nations, association libre
d’une trentaine de pays indépendants, issus de l’ancien Empire britannique qui lui ont prrté allégeance.
Le souverain est irresponsable politiquement.
Ce monstre froid de l’Etat prend la forme humaine d’un grand usurpateur; les ambitions et les
fantaisies d’un individu, ses aspirations et ses animosités. Selon Mackintoch et Crossman: « la grande
Bretagne est gouvernée par un cabinet est trompeuse du fait du rôle de plus en plus déterminant du 1er
ministre ».
le PM est le véritable chef de l’exécutif (légitimité populaire) .il préside le Cabinet dont il choisit
les membres, le dirige, et détermine et conduit la nation. Il est le seul intermédiaire entre le
gouvernement et la Reine. Le gouvernement comporte une centaine de membres. La tradition veut
qu’ils soient membres de l’une des chambres du parlement, principalement la Chambre des communes.
Il existe entre eux une forte hiérarchie puisqu’ils sont responsables d’un département ministériel, soit
ministres sans portefeuille, soit secrétaires d’Etat ou sous- secrétaires d’Etat. Ils sont individuellement
et collectivement responsables de leurs actes et de leur politique devant la chambre des communes.
C’est le Cabinet où siègent les ministres les plus importants, ce sont eux qui assument la réalité du
pouvoir gouvernemental. Le PM partage le pouvoir d’initiative législative avec le parlement et a
l’initiative exclusive en matière budgétaire.
B- Le Parlement
Ses pouvoirs sont importants. Sa souveraineté législative est totale. Les lois qu’il vote sont
incontestables(il fait et défait la loi). Il est composé de deux Chambres : la Chambre des Lords et le
Chambre des communes. C’est un bicaméralisme inégalitaire (d’origine aristocratique) dans la mesure
où les pouvoirs de la Chambre des communes sont plus étendus que ceux de la Chambre des Lords.
1-La Chambre des Lords : Elle comptait environ 1200 membres en titre. Toutefois, plus de deux
cents entre eux y siègent régulièrement et sa catégorie nombreuse est aujourd’hui en voie de
suppression. La Chambre des Lords est ouverte aux femmes (15 à 20 pour cent de l’effectif). Les
Lords ne sont pas élus. Traditionnellement, les deux tiers d’entre eux étaient des pairs héréditaires
créés par la Couronne sur proposition du Premier ministre. C’est une catégorie dont la suppression a
été décidée par le gouvernement travailliste en 1999. Les libéraux démocrates qui font partie de la
coalition essaient depuis 2010 d’en faire une Chambre élue et réduite. La Chambre des Lords n’exerce
aucun contrôle politique sur l’action du cabinet. Son pouvoir législatif et financier est très réduit. Son
opposition ne peut, en fait, que retarder l’adoption du budget ou de la loi. Jusqu’en 2009, elle exerçait un
pouvoir judiciaire important puisque réduite aux Lords légistes, elle constituait la Cour d’appel ultime
pour l’ensemble du Royaume. Cette fonction est dévolue à une Cour suprrme indépendante de la
Chambre des Lords et composée de douze juges.
Ex: Act 1911: Les Lords avaient un droit de véto absolu sur l’éventualité volonté de la Chambre des
Communes d’augmenter la durée de la législature au-delà de 5 ans
● Préambule du texte de 1911 indique que la Chambre des Lords devrait rtre réformée et non abolie ● «
Whatever the Queen in Parliamant enacts is law » : Parlement et non Chambre des Communes! ●
Condition de l’acceptation par les juges, l’administration et les personnes privées
● Partisans du statu quo et réformistes «
● Parliament Act de 1911: La Chambre des Lords ne peut s’opposer à une loi ordinaire que pendant
deux ans.
Ex: Toute loi financière entre automatiquement en vigueur un mois après sa transmission à la
Chambre des Lords par la Chambre des Communes indépendamment du consentement ou non de la
première ( Perte du droit de véto)
● Parliament Act de 1949: Le délai de véto suspensif sur les projets de loi ordinaire à un an
● Convention de Salsibury ± Addison de 1951: Les Lords ne peuvent s’opposer à un projet de loi
inclus dans le programme politique du parti ayant remporté les élections
● Le Constitutional Reform Act de 2005: Remplacement de la Cour d’appel par la Cour suprrme du RU
( The UK supreme Court)
Membres nommés par la Reine sur proposition du premier ministre
→ Evitement d’une condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme →
● 1958: Institution de la catégorie des Lords désignés à vie ( life peers) par le Life Peerage Act qui ne
pouvaient transmettre leur qualité de Lord par voie héréditaire
❹ Réformes prudentes «
● 2007/ 2012 : Projet non abouti malgré son adoption par la Chambre des Communes / Echec ( projet
d’élection des membres de la Chambre des Lords à hauteur de 80 pour cent)
→ Limitation du nombre des Lords ( Réforme de 1999: 1100 vers 790 membres)/ proposition des
Libéraux-démocrates ( 450 membres)
→ Une Chambre plus représentative de la société britannique ( Quota de 30 pour cent de femmes et
d’un quota de minorités ethniques proportionnel à leur présence dans le pays)
2-La Chambre des communes : Elle est composée de 659 membres élus pour cinq ans dans le cadre
de circonscriptions au scrutin uninominal majoritaire à un tour (529 députés pour l’Angleterre, 72 pour
l’Ecosse, 40 pour le Pays des Galles et 18 pour l’Irlande du Nord). Elle est présidée par le speaker, élu
par ses collègues au début de chaque session. Il doit faire preuve d’une grande neutralité dans
l’organisation des débats. Au début de chaque session, la Reine prononce le discours du Trône. Celui-
ci est rédigé par la Premier ministre qui y expose la politique de son gouvernement. La Chambre des
communes vote le budget et les lois. Mais, ces textes sont préparés par le Cabinet selon les directives
fixées par le parti gouvernant qui compte sur sa majorité parlementaire pour les adopter. La Chambre
des communes exerce un véritable contrôle politique sur l’action du gouvernement et du cabinet et
elle peut mettre en jeu la responsabilité. En réalité, le vote de défiance ou la motion de censure et la
démission d’un gouvernement sont très improbable. L’influence politique de cette assemblée résulte
davantage dans les questions orales auxquelles les ministres doivent répondre sur le champ au début de
chaque séance. Cet échange permet aux députés d’orienter les débats politique de l’opposition vers les
questions qui leur paraissent les plus importantes.
C-Le contrôle par le parlement: source du régime parlementaire
Il s’agit de la possibilité de contester les objets et l’action de l’exécutif par des questions écrites/
réponses écrites et de questions orales ( avec débat/ questions urgentes/ objet d’une séance publique
particulière/ Question time.) A cela s’ajoutent les « Missions techniques » limitées (nombre)/ standing
comitte of the whole).Le pouvoir du parlement Britannique ne connait pas de restriction et son
pouvoir de délégation est illimité. Chaque parlement est libre de rompre ou non avec son prédécesseur. Il
n’existe pas de principes généraux.La fonction de contrôle est la fonction parlementaire par
excellence. Dans le cas Britannique, elle est « Compromise par la confusion trop fréquente entre le
pouvoir de surveiller le gouvernement et la faculté de le renverser« système bloqué » selon Francis
Hamon et Michel Troper. On assiste au dépérissement de la responsabilité politique. Le régime
parlementaire est le passage d’un contrôle ordinaire de l’exécutif à celui débouchant sur la sanction de sa
responsabilité politique que le régime présidentiel exclut délibérément.
Le gouvernement selon Hugo Preuss est « la chair de la chair » / contrôler un tel gouvernement serait
contrôler une partie de soi. Dans ces conditions; le contrôle est transformé en une fonction de
légitimation d’un sens nouveau .Soutenir l’action de ceux que l’on a portés au pouvoir jusqu’à ce que
cesse l’accord politique initial ou éventuellement sous l’arbitrage du corps électoral.
« Les parlements parlementaires » fonctionnent selon une dualité majorité/ opposition généralement
stricte. Le parlement ne parait plus comme une institution homogène et indépendante de l’exécutif.
Lorsque le parlement légifère, il exerce un pouvoir de contrôle. Accompagner les processus, tenter
d’agir sur eux (régulation- prévention) est une forme de contrôle formel et informel.
DICEY BLACKSTONE
Fondement juridique de tout ce qui dans l’action Notion se rapporte à ceux des droits et capacités dont le roi
de l’exécutif pourrait rtre entrepris sans était seul investi par opposition aux autres
l’autorisation du parlement
L’exécutif est la force dominante sur le plan politique (croissement de l’électorat/ attirance de
nouvelles fractions du peuple/ promesse des avantages/ promesses de réformes/ contrôle de ses
propres partisans). C’est l’exécutif qui contrôle le corps et le processus législatif:
1- L’exécutif joue le rôle principal dans la détermination de l’ordre du jour législatif
Examen des projets législatifs Fixer les détails des Adoption de textes à caractère social et
projets de loi (réécriture économique
avant d’rtre présentées à
la chambre
des
communes)
6ème Partie
L’ordre partisan
Le bipartisme Britannique
D-Le système politique
Le bipartisme (two party system) : Il paraît à caractère provocateur vu qu’il remet en question le
concept libéral de multipartisme. Toutefois,l’’intérrt quantitatif est obsolète
selon Sartori car :« le format des systèmes de partis ne mérite d’rtre pris en compte que dans la mesure où
il affecte les mécanismes même du système, autrement dit ; la manière dont il fonctionn e ». Le
Bipartisme suppose un type de compétition et des mécanismes associés :
1-possibilité d’alternance
2-Un parti peut gouverner tout seul. Giorgio Galli le qualifie de « bipartisme imparfait ».
Il joue dans le fonctionnement du régime un rôle encore plus important que les mécanismes
parlementaires. Au XVII siècle était l’opposition entre Whigs (libéraux) et Tories (conservateurs) et
qui reposait sur un clivage essentiellement religieux. Les premiers étaient opposés à l’Eglise anglicane
et à son représentant le roi défendus par les seconds. . Deux siècles plus tard, ce clivage s’est estompé
pour faire place à l’opposition entre deux partis politiques. Au premier quart du XX siècle, le parti
travailliste (labour party) a pris la place du parti libéral dans la confrontation avec les conservateurs.
Depuis quelques années, les libéraux démocrates sont toujours victimes du système majoritaire mais
sont tout de mrme parvenus un peu plus de sièges qu’auparavant. Mais, ce sont les deux principaux
partis (conservateur et travailliste) qui jouent le rôle décisif dans le fonctionnement de la démocratie
britannique. Plus encore que l’antagonisme entre les deux partis, c’est la logique interne du parti
majoritaire qui constitue la clef de vote du système. Il est essentiel de s’assurer le contrôle du parti
pour devenir Premier ministre et pour le rester. Ainsi la responsabilité du gouvernement se joue
davantage devant le parti que devant la Chambre des communes (d’ailleurs, aucun Premier ministre
n’a été renversé par le parlement depuis plus d’un siècle). Dès lors, il n’est guère étonnant de dire que
la dissolution est une arme entre les mains du premier ministre pour faire taire les divergences internes
et faire assurer la cohésion de sa majorité. Son aspect dissuasif est en principe suffisant.
- Système de « two party system »: Ancrage dans les traditions et les esprits des Britanniques
Sartori:
« le format des systèmes de partis ne mérite d’rtre pris en compte que dans la mesure où il affecte les
mécanismes même du système, autrement dit ; la manière dont il fonctionne »
mécanismes associés : 1-possibilité d’alternance 2-Un parti peut gouverner tout seul
- Giorgio Galli : bipartisme imparfait
A l’origine du bipartisme «
● Les héritiers des Tories ( défenseurs du Roi et anglicans) / Les Wights ( opposés à l’absolutisme
royal )
● XIX siècle: Vie politique marquée par le duopole partisan : Conservateurs / Libéraux ●
● Vedel : le système Britannique est « le gouvernement d’un parti sous le contrôle d’un autre et sous
l’arbitrage des électeurs »
Avantages «
Les Etats-Unis sont une jeune nation si on la compare à des pays comme la France, le Royaume uni par
exemple. Portant, sa constitution du 17 septembre 1787 est la plus ancienne Constitution en vigueur
au monde. Elle a démontré de remarquables capacités d’adaptation. Elle régit aujourd’hui une démocratie
qui avec 310 millions d’habitants, domine le monde.
La Constitution de 1787 : « Nous peuple des Etats Unis, en vue de former une union plus parfaite«
d’assurer les bienfaits de la liberté à nous-mêmes et à notre prospérité, nous décrétons et établissons
cette Constitution pour les Etats Unis d’Amérique »
a- Le président
Mis à part la suppléance temporaire du président en cas d’emprchement, ou son remplacement en cas de
démission ou décès, le vice-président ± qui exerce la charge symbolique de président du sénat- ne
participe pas à l’exercice du pouvoir exécutif. Il n’exerce en aucun cas les fonctions d’un chef de
gouvernement. Les ministres (une quinzaine) appelés des secrétaires sont nommés par le président
(confirmés par le Sénat) et ne dépendent que de lui.
Le président dispose également d’un Cabinet, placé sous l’autorité du secrétaire général de la Maison
Blanche et composé de conseillers. L’administration présidentielle (executive office of president)
constitue une forteresse de plusieurs milliers de personnes. Sa compétence et sa fidélité au président
sont compte tenu de l’importance des pouvoirs présidentiels fondamentaux.
Le président détermine la politique extérieure des Etats Unis, conduit les négociations diplomatiques,
signe les traités. Il est le chef des armées. A ce titre, il a l’initiative et le contrôle des opérations
militaires. En temps de guerre ou de crise, il dispose de pouvoirs exorbitants. Enfin, il est titulaire du
droit de grâce.
Le président détient le pouvoir réglementaire. Il dispose d’une certaine initiative législative soit en
faisant déposer un projet de loi par un membre du Congrès qui lui est proche, soit même en y déposant
directement des programmes d’action et de réforme. Ceux-ci peuvent être repris par le Congrès et
adoptés si le président dispose d’une majorité pour ce faire. Ainsi Barak Obama, après plusieurs mois
de négociations, est parvenu à faire adopter en 2010 la réforme de l’assurance santé, la régularisation
financière. Le président (chef de l’exécutif) prépare également le budget en s’appuyant sur l’office of
management and budget. Il dispose d’un droit de véto lui permettant de s’opposer à une loi. Le
Congrès ne peut passer outre son opposition qu’en confirmant son vote à la majorité des deux tiers
dans chacune des chambres. Le président peut, en fin de session parlementaire, ne pas promulguer une
loi sans opposer officiellement son véto, ce qui obligera le Congrès à reprendre toute la procédure
législative lors de la session suivante. Tous les ans, le président prononce devant les deux chambres
réunies un discours sur l’état de l’Union dans lequel il dresse le bilan de la situation du pays et expose
sa politique.
b-Le Congrès
- Le bicamérisme
Le Congrès est le nom donné au Parlement fédéral. Il joue un rôle déterminant dans l’équilibre des
institutions en opposant sa volonté au président et en s’opposant à lui. Il est composé de deux
chambres : La Chambre des Représentants et le Sénat dont les membres sont élus dans le cadre de
chaque Etat.
La Chambre des Représentants comprend 435 élus pour une durée de deux ans ( âgés de plus de 25
ans). Le Sénat comprend cent sénateurs ( deux par Etat), élus pour six ans ( âgées de plus de trente
ans). Il est renouvelable par tiers tous les deux ans, au moment où ont lieu les élections à la Chambre
des Représentants. Ces élections se déroulent tantôt en mrme temps que l’élection présidentielle, tantôt au
milieu des mandats du président ( mid-term election).
Le Congrès détient le pouvoir constituant dérivé qu’il exerce au moyen d’amendements. Le projet
d’amendement doit rtre adopté par chacune des deux Chambres à la majorité des deux tiers, puis
ratifié par les trois quart au moins des Etats fédérés dans le cadre de leur parlement. En cas de partage des
voix au sein du collège des grands électeurs appelé à désigner le président, c’est la Chambre des
représentants qui devrait le choisir ( et le Sénat pour le vice-président).
Le Sénat détient des pouvoirs propres. Il doit accepter à la majorité des deux tiers les traités signés par
le président. Son refus le plus mémorable reste celui du traité de Versailles signé en 1920 par le
président Woodrow Wilson. Il doit aussi confirmer la nomination aux emplois principaux de
l’administration fédérale : ministres, juges à la Cour suprême, ambassadeurs et hauts fonctionnaires.
b- Mécanismes constitutionnels :
Techniques de dialogue politique : Elles se déclinent en tris éléments :
L’impeachment est énoncé dans les articles I, II Paragraphe 2,3,4 de la constitution américaine.
Article I, section 3 dispose que « Le sénat aura seul le droit de juger tous les impeachments ». Le
recours au contrôle extraordinaire de l’exécutif via la procédure de l’impeachment qui vise : « avant
tout une responsabilité constitutionnelle de type criminel en ce sens que l’on ne peut et doit qualifier
ces crimes au sens de l’article 2 section 4 que des infractions innommées contre la constitution ».Le
président, le vice-président, fonctionnaires civils des Etats Unis (juges fédéraux, secrétaires de la
présidence) peuvent être mis en accusation et destitués pour trahison, concussion ou autres crim es et
délits majeurs.La chambre des représentants (majorité simple) plus des deux tiers via l’approbation des
sénateurs. Le sénat prononce le jugement sous la présidence de la Cour suprrme.C’est un acte à la fois
politique et juridique, « une solution de juriste à un problème d’homme d’Etat », selon Jhon. R.
Labovitz. C’est une contrebalance de l’exécutif et du judiciaire vu que « les juges conserveront leur
charge aussi longtemps qu’ils en sont dignes », article 3 section 1. L’interprétation sur les actes
donnant lieu à l’impeachment est éparse: (acte sérieux/ suffisamment grave/remise en cause des
fondements politiques/ acte moins grave mais répétitif/ l’argument du discrédit/ trahir la confiance).
L’histoire constitutionnelle américaine est le fruit de tensions entre les centralisateurs (fédéralistes)
représentés par Alexander Hamilton : pouvoir fédéral exécutif et envahissant et les républicains puis
démocrates représentés par Jefferson: défendre les droits des Etats et au sein de l’Etat fédéral.A qui
profite la séparation des pouvoirs aux EUA? Selon Woodrow Wilson, la terminologie « congressional
government » y répond clairement.
1ère étape: La guerre de Sécession a permis la légitimation au profit de Lincoln: une
présidentialisation sans précédent. Se développe ainsi la doctrine de « l’emergency »: possibilité de
recourir par l’exécutif à des mesures qui non seulement en temps normal relèvent du congrès mais
encore qui ne sont de la compétence d’aucun pouvoir constituant.
Après l’assassinat de Lincoln (1865), le vice-président Johnson est l’objet d’une sévère offensive du
congrès: procédure de mise en jeu de la responsabilité pénale du président (impeachment). L’an 1901
a connu l’assassinat du président Mc Kinley et le vice-président Théodore Roosevelt accède à la
maison blanche:
1- Il menace de recourir au peuple pour faire céder non seulement le congrès mais aussi la cour
suprême
-1975, « Arms Export Control Act »: Soumettre toute vente à l’étranger d’équipements militaire au
congrès.
Aux EU, le message présidentiel sur l’état de l’union et autres messages adressés au Congrès ne
relèvent pas proprement dit du contrôle (contrairement en France ou en Angleterre). Le contrôle a
gagné d’importance grkce au système des commissions d’enqurte à compter de la présidence de
Nixon (1968-1974). Il s’agit de débats normaux des deux chambres (législation et finances) et des
débats du sénat (approbation des traités internationaux/ nomination des agents fédéraux).Le vote de
clôture (adopté à la majorité qualifiée) G. W. Bush l’ a utilisé contre la nomination des juges fédéraux
conservateurs.
A- Les hearings: confrontation des intérêts, vues opposées prêtées à la présidence.
L’installation de la Vème république est marquée par le retour du général de Gaulle qui revient au
pouvoir en 1958 pour créer un nouveau régime politique, celui de la Vème république. Le régime
d’avant a été marqué par l’irréductible omnipotence de l’Assemblée, la fragilité définitive de l’exécutif
face aux problèmes rencontrés en Outre-mer (Indochine, Maroc, Tunisie). Un correctif présidentiel
s’est révélé déterminant. Suite au déclenchement de la crise algérienne faisant la chute du
gouvernement de Félix Gaillard et le coup d’Etat militaire à Alger, la prise en assaut du siège de la
représentation gouvernementale (gouvernement de Pierre Pflimlin), Le général de Gaulle s’est déclaré
prêt à « assumer les pouvoirs de la république ». Il voulait rétablir le pouvoir républicain capable
d’assurer l’unité et l’indépendance du pays. Le 1er juin, Charles de Gaulle investi par l’Assemblée
devient président du conseil (chef du gouvernement) qui sera le dernier de la IV république.
L’une des conditions de l’investiture de de Gaulle est que le parlement délègue à ce gouvernement le
pouvoir de prendre par ordonnances les dispositions nécessaires au redressement de la nation. Cela
dérogeait à la procédure de révision prévue par la constitution de 1946. La loi constitutionnelle du 3
juin 1958 émet les principes qui devront gouverner l’équilibre des pouvoirs publics et des règles de
procédure précises :
- Seul le suffrage universel est la source du pouvoir : le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ne
dérivent que de lui vers toutes les instances élues
- Le pouvoir exécutif et le pouvoir exécutif doivent être effectivement séparés de façon à ce que
chacun assume la plénitude de ses attributions.
- L’autorité judiciaire doit rtre indépendante pour assurer la protection des libertés essentielles
- La constitution doit permettre d’organiser les rapports de la république avec les peuples qui lui
sont associés.
b- La déclaration de 1789 : Elle s’est vue dès le départ une valeur constitutionnelle (principes
d’égalité des droits, de liberté, le droit de propriété, la souveraineté nationale,le caractère démocratique et
protecteur de la loi, la nécessité d’un impôt réparti entre les citoyens en fonction de leurs facultés,
l’égale admissibilité aux emplois publics, la nécessité de l’administration de rendre des comptes, la
liberté d’opinion, d’expression de religion, la séparation des pouvoirs).
d- La laïcité : Elle n’établit aucun lien entre le pouvoir politique et quelque pouvoir religieux que ce
soit. Le principe découle de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat du 5 décembre 1905. De cela
viennent l’indépendance et la neutralité du pouvoir politique par rapport aux églises. C’est un état civil
neutre du point de vue religieux administré par un pouvoir politique séparé de toute église et ne prônant
aucun principe religieux.
Sous la IIIème et IV ème république, le président était élu par le parlement à la majorité absolue des
suffrages exprimés. Ce mode de désignation le plaçait sous le contrôle initial du parlement. Il a été
établi un système intermédiaire consistant à faire élire le président de la république par un collège
d’environ 80000 électeurs. Ce système n’a fonctionné qu’une seule fois lorsque le général de Gaulle a
été élu premier président de la Vème république. Il a été modifié par la loi constitutionnelle du 6
novembre 1962 disposant que « le président de la République est élu au suffrage universel direct ».La
constitution réaffirme les pouvoirs traditionnels du président de la République (présidence du conseil
des ministres, promulgation des lois, nomination des hauts fonctionnaires, direction des armées, droit
de grâce). Elle le dote de pouvoirs nouveaux propres sans passer par le contreseing du premier
ministre, ni d’aucun ministre. Ainsi, il va de la nomination du premier ministre et du décret par lequel
il est mis fin à ses fonctions (art8), la décision de recourir ou non à un référendum proposé par le
gouvernement ou le parlement (art 11), la dissolution de l’assemblée nationale (art12), l’utilisation de
pouvoirs exceptionnels en temps de crise grave (art 16).
B- La rationalisation du parlementarisme
L’organisation du pouvoir politique fait placer la constitution effectivement au sommet de la
hiérarchie des normes.
1- L’organisation du parlement :
Le comité Balladur et sur une ancienne proposition du comité Vedel, , le ministre sortant du
gouvernement retrouve automatiquement (sauf renonciation de sa part) son siège à l »Assemblée
nationale ou au sénat. Cela rend facile la gestion des remaniements ministériels pour le président de la
république et le premier ministre.
-La limitation du pouvoir de la loi : Avant 1958, le domaine de la loi réservé au parlement était
illimité. Il n’avait de frontières que celles faites par lui-mrme. L’exécutif n’exerce son pouvoir
réglementaire que dans les matières non investies par le législateur ou celles que le parlement l’invite à
s’en prévaloir. Depuis 1958, le domaine de la loi est fixé limitativement par l’article 34 de la
Constitution. Cet article attribue compétence au législateur dans les domaines essentielles de la loi (
allant des droits civiques , les garanties fondamentales des citoyens dans l’exercice des libertés
publiques jusqu’ à la défense nationale). A ces compétences, il faut ajouter celles de l’article 35 qui
sont plus ponctuelles à savoir la déclaration de guerre complété en 2008 par une décision du parlement
s’agissant des opérations consistant à faire intervenir les forces armées dans les conflits à l’étranger.
Mais, la véritable nouveauté de 1958 est l’article 37 : « toutes les autres matières ont un caractère
réglementaire. » Le pouvoir exécutif détient alors la compétence normative du droit commun.. Il s’est vu
accorder les moyens de protection de cette compétence contre les intrusions parlementaires que ce soit a
priori (au cours de la procédure législative) ou a posteriori s’il souhaite modifier par décret les
dispositions adoptées par le parlement.
A- Le président de la république
1-Irresponsabilité politique durant le mandat :Au sens classique du terme, le président n’est pas
responsable politiquement devant le Parlement. Elu du suffrage universel direct, il ne doit des comptes
qu’aux seuls électeurs qui l’ont porté aux fonctions qu’il occupe. Il ne sera sanctionné que par eux s’il
se présente à nouveau au suffrage. Rien n’oblige le président de la république (juridiquement parlant)
une fois élu pour cinq ans à abréger son mandat du fait d »une volonté manifestée contre sa politique
ou suite à un refus d’un référendum. La question d’un référendum porte sur un point précis et non sur
la personne du président. Même dans une défaite aux législatives, le président est contraint de nommer
le premier ministre de la majorité gagnante mais rien l’oblige à poser sa démission.
- Des conditions rigoureuses : Le recours à ces pouvoirs exceptionnels est conditionné par une
procédure et à une condition de fond. Quant à la procédure, le président doit consulter le premier
ministre, les présidents des assemblées et le conseil constitutionnel ainsi qu’informer la nation par
message. Sur le fond, les mesures prises par le président doivent « être inspirées par la volonté
d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur
mission ». On comprend que l’article 16 ne peut pas rtre utilisé pour modifier la Constitution puisqu’il est
complètement entouré vers la résolution d’une urgence.
C- Le gouvernement :
- Le rôle du premier ministre : L’institution est créée sous la IIIème république (le président du
conseil). Afin de marquer la restauration du gouvernement, la constitution lui a consacré le titre III. Le
gouvernement est placé sous l’autorité politique du premier ministre. Les plus importants des textes
(décrets et lois) exigent la signature du premier ministre, tandis que les simples arrêtés ministériels ne
sont signés que par un ou plusieurs ministres. Les membres du gouvernement son t nommés par le
président de la république sur proposition du premier ministre. Le gouvernement est celui du premier
ministre qui est chargé d’en diriger l’action. Il apparaît comme le coordonnateur d’un gouvernement
dont le président peut choisir et révoquer les membres. Il a en quelque sorte le statut de délégué du
chef de l’Etat devant le parlement.
D- Le parlement
Depuis 1875, comme le veut la tradition républicaine, il est composé de deux chambres (l’Assemblée
nationale et le Sénat), chargées de voter la loi et de contrôler le gouvernement. Leurs débats sont
publics et leurs membres (députés et sénateurs) tiennent de leurs électeurs un mandat représentatif et
non pas impératif.
- L’Assemblée nationale : Elle est élue pour cinq ans au suffrage universel direct dans le cadre
des circonscriptions délimitées au sein de chaque département. Le conseil constitutionnel a décidé que,
sous réserve des impératifs d’intérrt général, on peut s’écarter ponctuellement du critère
démographique, un député représentera en moyenne 125000 habitants. La constitution fixe le nombre
de 577, en le considérant comme un maximum. Les députés sont élus (avec leur suppléant) au scrutin
uninominal majoritaire à deux tours. Elle peut mettre en cause la responsabilité du gouvernement et
qu’en contre -partie, elle peut être dissoute par le président de la république, ce qui met fin au mandat
des députés.
- Le Sénat : Il est élu au suffrage indirect par un collège de grands électeurs constitué par les
députés, les conseillers régionaux, les conseillers généraux et les délégués des communes. Selon
l’article 24 de la constitution, il assure la représentation des collectivités territoriales de la République.
Les pouvoirs législatifs et budgétaires du sénat sont inférieurs à ceux de l’Assemblée nationale dans la
mesure où pour le vote des lois, le gouvernement peut donner le dernier mot à l’Assemblée nationale
et où le budget est soumis en priorité à celle-ci. En revanche, depuis la réforme de 2003, les projets de
loi ayant pour principal objet l’organisation des collectivités territoriales sont soumis en premier lieu
au Sénat. Le sénat dispose de pouvoirs égaux à ceux de l’Assemblée nationale pour l’adoption des
réformes constitutionnelles. On reproche au sénat son caractère moins démocratique que celui de
l’Assemblée, sa représentation excessive des campagnes, son caractère conservateur.
E- Le phénomène majoritaire
La loi constitutionnelle de 3 Juin 1958 stipule que « le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent
être effectivement séparés de façon que le gouvernement et le parlement assurent chacun pour sa part et
sous sa responsabilité la plénitude de leurs attributions». Toutefois, la distinction dans la pratique
s’opère entre le bloc majoritaire ( le gouvernement et sa majorité parlementaire) d’une part et la
minorité parlementaire d’autre part.La balance des pouvoirs ne se situe plus entre le parlement et le
titulaire du pouvoir exécutif mais entre un pôle majoritaire et la minorité parlementaire.
Le phénomène majoritaire est l’existence d’une majorité stable pour soutenir le gouvernement. Ces
deux raisons l’expliquent :
2- L’élection présidentielle au suffrage universel direct à partir de 1062 ne laisse en lice au second tour
que deux candidats et joue dans le même sens ( Georges Vedel) : Les partis se sont structurés en vue de
cette direction.
Au début dans les années 70, les sénateurs n’avaient pas de correspondance partisane claire. Les
groupes n’ont pas d’équivalent dans l’AN( groupe républicain populaire et du centre démocratique/
rassemblement démocratique et social européen). Il y avait une certaine volonté d’autonomie ne serait-
ce que par l’intitulé. Il y avait des exceptions (groupe communiste/ groupe socialiste/ groupe gaulliste)
mais ne représentaient pas la majorité des sénateurs.
Au fur et à mesure que le déclin en chiffres a commencé en plus de l’adhésion limitée aux partis
politiques, les forces politiques du sénat se sont alignées sur celles présentes à l’AN donc sur les partis
politiques.Ceci a conduit à une bipolarisation du sénat entre une majorité sénatoriale ( appelée avant
une concertation sénatoriale) et une opposition (minorité sénatoriale).
Bertrand de Jouvenel dit que « la difficulté propre de la science positive en matière politique par
sa nature même, elle détruit ce que la science normative tenta d’ériger » . Ce qui est tout à fait
applicable dans le cas de tous les systèmes constitutionnels. Le système français est considéré
comme un système bâtard et spécifique. Il a opéré un saut qualificatif entre la condition du chef
d’Etat qui n’est rien ( régime parlementaire) et qqch ( régime présidentiel).
Le régime sous la Vème république a conservé une continuité avec l’IIIème et la IVème
république au niveau de la dualité de l’exécutif, du bicamérisme législatif, de la responsabilité du
gouvernement devant le parlement et de la consécration des droits et libertés.
Il a gardé :
I- Une structure de régime parlementaire
- La loi du 3 juin 1958 déléguait au gouvernement de la IVème république le pouvoir de préparer
une nouvelle constitution, qu’elle devrait respecter la responsabilité du gouvernement devant le
parlement.
- Le chef de l’Etat est désigné pour un mandat long et renouvelable, il est irresponsable
politiquement
- Les pouvoirs séparés avec des possibilités de remise en cause réciproques du gouvernement et de
l’AN ( le gouvernement peut voir mise en cause de sa responsabilité politique/L’Assemblée peut
être dissoute, art 12, 49, 50)
- Toutefois, dans aucun régime parlementaire en Europe, un président ne dirige la politique du pays
sauf dans le cas français. Le premier ministre est très subordonné au président
- La majorité est disposée à ce que le pouvoir présidentiel s’exerce de façon discrétionnaire
Soumission du parlement ( ex la droite refusait l’interruption volontaire de grossesse et elle fût
votée)
II- Un régime parlementaire …très présidentiel
Dans le régime présidentiel, il n’existe pas de révocabilité politique mutuelle des pouvoirs
(caractéristique fondamentale du régime parlementaire selon le droit constitutionnel classique) / il
n’y a pas de risque de dissolution.
- Le trait le plus important est celui de la légitimité et de la possibilité de diriger le pouvoir
exécutif conféré à un président issu du suffrage universel.