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DROIT CONSTITUTIONNEL

Définition : Dans la sphère du droit, le droit constitutionnel se situe dans la branche du droit public. La
distinction de droit public et droit privé est une distinction traditionnel (qui a débuté en droit romain) même si
aujourd’hui elle peut être contesté. Le droit public concerne l’état et la république et le droit privé l’état des
particuliers. Cette distinction qui amène à des régimes juridiques différents. Le droit public se définit comme
l’ensemble des règles juridique selon lesquels l’État agit et entretient des relations avec les individus d’une part et
avec les autres états. Le droit privé c’est l’ensemble des règles régissant les rapports entre particuliers
individuellement ainsi que les relations juridiques entre l’administration et les particuliers.
Pour distinguer cette fonction de droit public ou droit privé on va faire appel à trois critères (cumulables ou
non ) qui sont utilisés pour qualifier une notion = critère organique, formel et matériel.
Organique qui est à l’origine de l’acte juridique = qui tient à l’organe qui est en cause, c’est la qualité du sujet de
droit en cause qui permet de déterminer des rapports juridique. (rapport entre État et personnes publique = droit
public et si il y a rapport entre deux personne privés = droit privé)
Formel = dépend de la forme de l’acte juridique qui lit des sujets de droit. Sur ce fondamentaux par exemple
quand on est en présence d’un acte de contrat c’est droit privé, ou acte unilatéral c’est le droit public.
Matériel = correspond au regard du contenu de l’acte en disant si cet acte vise l’intérêt général alors = droit
public; si cet acte porte des intérêts particuliers alors = droit privé.
Quand on est dans la sphère du droit public, généralement, il y a un principe que l’État a la possibilité de nous
imposer une obligation sans qu’on ai a donné notre consentement. (ex : retrait de permis)
Il faudra se référer au choix du législateur car ces critères ne sont pas parfaits, pas forcément cumulable et
peuvent être contradictoire.
Exemple= Qu’est-ce qu’une loi ? Le juriste va déterminer la loi a partir de ces trois critères.
Organique : si c’est fait par le parlement c’est une loi
Formel : procédure législative
Matériel = la loi est un texte qui intervient dans un des domaines de l’article 34 de la Constitution.
Les critères peuvent être combinés = La loi sous la 5 e république: Acte prit par le parlement selon une procédure
législative qui intervient dans le domaine de l’article 34 d’une constitution.

Plusieurs caractéristiques vont opposer droit public et droit privé : les publicistes pensent que le droit public est
supérieur au droit privé et d’autres pensent que droit public est droit inégalitaire, impose la volonté aux
particuliers. Les procédés du droit public sont l’injonction, la prohibition et droit privé se base sur le contrat.
Cette distinction peut également se déterminer par rapport à la nature d’une société. : le corps social prime sur
l’individu (droit public) à l’inverse si le système juridique à un droit privé qui est plus fort, cette société est de
type libérale. A partir de cette analyse on peut en tirer des conséquences sur la nature des régimes : les libertés
individuelles sont écartés = régimes totalitaire, si il y a trop individualisme = dissolution du corps social.
Cette distinction est relative. Certaines personnes peuvent mener des missions d’intérêts générales et
inversement.

Avec quelles autres branches de droit le droit constitutionnel (son statue, organisation, rapport
gouvernant/gouverné) habite (droit public) ?
1 - Le droit de l’État, les règles qui régissent les relations entre état ou avec les entités entre relation
internationale (droit international public).
2 - Le droit de l’administratif ( rapport entre administration et administré)
3 - Les finances publiques qui régissent les recettes des personnes publiques, leur budgets et leurs utilisations sous
forme de dépenses (financement de l’état et financement local).
Prenot : Le droit constitutionnel est la science des règles juridique suivant lesquelles s’établit, s’exerce et se
transmet sur le pouvoir politique .
Cependant le droit constitutionnel ne traite pas que des rapports de droit, il développe un certain nombre de
théorie qui développe un certain nombre de modèles (nouvelles institutions)

Partie 1 : Théorie générale

Chapitre 1 : Le pouvoir politique


L’état est le cadre du pouvoir politique. Le pouvoir politique génère les institutions politiques et les règles
juridiques qui s’y rapportent.

Paragraphe 1 – La notion de pouvoir politique


A- Les phénomènes de pouvoirs
On retrouve les phénomènes de pouvoirs dans tous les domaines. Par exemple chez les animaux ou dans les
sociétés dites primitives où la prise de pouvoir est passée par la domination physique ou par le plus ancien. Ce
pouvoir coïncide également avec un pouvoir religieux. Dans ces rapports de pouvoir, on constate un double
phénomène. On a à la fois une relation de commandement mais aussi un phénomène d’obéissance. Il va s’opérer
au sein du groupe une différenciation entre ceux qui commande et ceux qui obéissent. Ceux qui ne sont pas en
mesure de s’opposer à la volonté des dominants.

B- L’originalité du pouvoir politique


Le fondement essentiel qui va caractériser le pouvoir politique et lui donner son originalité, c’est son cadre. Ce
pouvoir politique est institutionnalisé dans un cadre particulier, le cadre étatique. Au sens étymologique, le
pouvoir politique est le pouvoir dans la cité, c’est le pouvoir dans l’État. Ce pouvoir politique va pouvoir se
définir ainsi : c’est le pouvoir de prévision, d’impulsions, de décisions et de coordination qui appartient à
l’appareil dirigeant de l’État que ce soit au plan interne (dans ses rapports avec les gouvernés) mais également au
plan international (avec les autres états) et éventuellement les organisations internationales. Ce pouvoir politique
est l’objet d’une compétition qui essentiellement aujourd’hui est organisé autour de partis politique dans
l’exercice du pouvoir. Comme dans les autres manifestations d’autorité, on retrouve la confiance et la contrainte
qui vont lier les gouvernants au grand nombre des gouvernés. Ce rapport se fonde essentiellement sur la
confiance. Pour autant le rapport de contrainte reste toujours présent. Le pouvoir de coercition est toujours
présents dans les états que l’on considère comme démocratiques. La première spécificité essentielle que l’on peut
apporter concernant ce pouvoir politique est qu’il s’agit d’un pouvoir initial. Certes il peut exister d’autres
pouvoirs dans tous les domaines (économique, presse…) mais c’est l’initiative des gouvernants qui prédomine. In
fine, les autres pouvoirs sont toujours sous une forme de dépendance du pouvoir politique. C’est celui qui aura le
dernier mot peu importe la structuration de l’État. Une autre caractéristique c’est que le pouvoir a une vocation
généraliste, globale. Le pouvoir politique aura vocation à s’appliquer à l’ensemble de la communauté sur tout le
territoire de l’État mais aussi dans tous les domaines de l’organisation sociale. Il va s’imposer dans tous les
secteurs de l’activité humaine alors que les autres pouvoirs ne vont s’appliquer qu’à un domaine précis.
Ce pouvoir politique s’est renforcé du fait qu’il s’est institutionnalisé, du fait qu’il a trouvé un cadre particulier
pour s’y organisé : l’État. Celui-ci a renforcé l’autorité et la permanence du pouvoir politique. Quelque soit le
fondement de ce pouvoir, quelque soit le charisme que peut avoir le chef, son pouvoir est personnel. C’est la
personnalité du chef qui fonde son autorité. De sorte que cette autorité ne survit pas au chef. Si le chef cesse ses
fonctions, décède, son autorité disparaît avec lui et le pouvoir politique qu’il incarnait disparaît avec lui. A partir
du moment où le pouvoir s’est institutionnalisé, il se détache de l’aspect personne du gouvernant pour s’attacher
à une entité qui fait office de support : l’État. Il y a un glissement car ce n’est plus la personnes du gouvernant
qui exerce son autorité mais sa fonction au sein de l’État. Le gouvernant ne dispose plus d’un pouvoir propre
mais dispose d’un pouvoir à raison des compétences qui lui sont confie au sein de l’État. Le pouvoir du
gouvernant s’est institutionnalisé au sein de l’État. Au sein de ce système, le pouvoir va se dissocier de sa
personne. La fonction survie à celui qui l’a incarné un moment donné.

Paragraphe 2 : Les croyances relatives au pouvoir et sa réalité : la légitimité du pouvoir politique


A- Pouvoirs et mythes
La légitimité d’un pouvoir est la qualité d’un pouvoir d’être conforme aux croyances des gouvernés relativement à
son origine et à ses formes. Le pouvoir est naturellement accepté par les gouvernés de sorte que cela entraîne
l’obéissance naturelle des gouvernés sans que les gouvernants n’aient à employer d’instruments de contraintes.
Pendant longtemps on considérait que la légitimité du pouvoir était d’origine divine. Le pouvoir se transmettait
également par la filiation. Le peuple va se soumettre à un pouvoir qui lui est extérieur. On peut avoir une
légitimité qui est quasiment divine. « Nula protestas nisi a deo » = tout pouvoir vient de Dieu. Louis XVI : «
Nous ne tenons notre couronne que de Dieu et de moi-même le droit de faire les lois nous appartient à nous
seuls sans dépendance et sans partage → expression typique du pouvoir absolue. On a eu l’approche du mythe
du héros, on pu souvent fonder la légitimité du pouvoir politique en retenant l’idée que celui qui détenait le
pouvoir politique était un héros, une sorte de guide terrestre qui allait conduire la destinée d’une population. Ce
mythe du guide dans l’action a été un moteur de mouvement fasciste et nazi pour sortir de la seconde guerre
mondiale. Ces régimes politiques ne se fondent pas sur la raison ou une raison rationnelle du pouvoir mais fonde
la légitimité du pouvoir sur des valeurs surhumaines. Cette légitimité est indémontrable, et en conséquence
fragiliser cette légitimité. Aujourd’hui les choses ont évolués, la légitimité du pouvoir ne se fonde pas (dans les
États démocratiques) sur ces éléments. Sur les populations, il y a toujours une dimension magique de celui qui
détient le pouvoir politique, une forme de sacralisation. Le détenteur du pouvoir politique est celui qui a vocation
à mener le grouper vers des jours meilleurs. C’est celui qui incarne le salut et le devenir du groupe. Il continue à
revêtir un caractère sacré. Même si le pouvoir politique s’est institutionnalisé, la personnalité propre du
gouvernement continue de s’affirmer au-delà de la seule fonction qu’il va incarner. Les médias ne sont pas
indifférents au développement de ce phénomène. Il y a encore cette idée autour du charisme du chef de l’État. Le
général de Gaulle est élu démocratiquement en 1962, au-delà de sa légitimité démocratique, il une légitimité
historique (opposition au régime nazi). La source juridique du pouvoir est aujourd’hui l’élection de tel ou tel
personne. La sacralisation des dirigeants politique contribue au contrôle du peuple.
B. La légitimité démocratique et les contraintes nouvelles des pouvoirs
De manière générale, c’est la légitimité démocratique qui assoit le pouvoir politique. Une notion qui n’est pas
récente. Dans l’Antiquité qui font du peuple une source de pouvoir. Néanmoins, cette démocratie, qui par
principe repose sur l’égalité entre les hommes, ne trouvait qu’a s’appliquer dans un cadre très restreint et cette
démocratie ne s’appliquait qu’aux homme libres (un dixième de la population). A ce moment les esclaves sont
considérés comme une Res (chose) (300 000 hab = 20 000 votants). En définitive cette démocratie ne s’est
appliqué pendant longtemps très partiellement, pendant la seconde mondiale, la moité de la population en a été
privée (exemple :vote des femmes). On a très tôt élaborée des théories proches de la démocratie où le peuple
intervient dans la désignation des gouvernants. Il faut relever un certain nombre de théorie de forme de
compatibilité entre la démocratie et le système monarchique. « Les théories monarchomaques ».
Deux grandes théories qui vont s’affirmer avec le Révolution française et les lumièrse autour de la notion de
démocratie : la souveraineté populaire et la souveraineté nationale.
1 - Théorie de Souveraineté populaire = Attribuée à Jean Jacques Rousseau (philosophe), selon laquelle la
souveraineté appartient au peuple ( à chacun des individus qui la compose, chaque individu détient une fraction
de la souveraineté à part égale)
2 – Théorie de Souveraineté nationale = d’origine française qui s’appuie sur la Nation (une entité abstraite qui ne
se confond pas avec l’ensemble des individus qui la compose), il n’est pas nécessaire de faire appel à toute la
population de la nation pour exprimer la volonté de la nation.

On peut dire qu’aujourd’hui que le pouvoir globalement est légitimé par la démocratie, et aujourd’hui confronté
à des réalité nouvelles qui s’impose à lui. On va émergé de nouvelles idéologies, une évolution technologique
significative = tous ces éléments influent sur les exercices du pouvoir politique. Différents facteurs sont à prendre
en compte = le rôle incontournables et important des parties politiques.
Aujourd’hui on ne peut pas atteindre l’exercice du pouvoir politique sans le concours du pouvoir politique. Les
partis commandent la conquête et l’exercice du pouvoir. Les partis politiques sont ceux qui font la désignation
des gouvernants. Les tâches au pouvoir politique s’est multiplié et amplifié = plus d’autonomie, de relation
internationale, plus d’action sociale… L’État a des difficultés à assurer toutes ces taches (matériel et financière).
L’administration est subordonnée au pouvoir politique. L’administration intervient en amont et en aval dans la
décision politique. Elle intervient dans le processus de création et d’exécution de la norme. L’administration
admet son action dans la durée.

Paragraphe 3 : L’Environnement du pouvoir politique


Les éléments externes qui vont entrer en confrontation avec le pouvoir politique.
Deux éléments qui interfèrent avec le pouvoir politique = la société d’une part et le droit d’autre part.

A- Pouvoir politique et société


Le pouvoir politique organise la société, agit directement sur elle, mais en sens inverse la société la conditionne.
La raison c’est la diversité du corps social, sous l’apparente unité (un État donné va être unie par un sentiment
national) il y a une réalité plus complexe. Cette population va être divisée (social, groupe ethnique etc.), ces
éléments vont avoir un impact sur le pouvoir politique ( la société peut être diviser en classe sociale selon la
fortune). On peut également diviser la société en catégorie selon leur statue professionnel ou leurs activités ou en
faisant des coupes transversales en lien avec l’âge et des régimes fiscaux différents.
Malgré le sentiment national, on a d’autre point de rattachement au fait d’être français (chaque région a ses
spécificités économique, culturelle, géographique). Cela pose la question de décentralisation du pouvoir. Toutes
ces catégories ont des conséquences sur le vote et la désignation des gouvernants. L’état va se construire autour
de ces facteurs.
Il existe des différences entre pouvoir politique et société. Les facteurs qui influent le pouvoir politique sont les
données idéologiques = chaque société repose sur un système de valeur, le pouvoir politique doit en tenir compte
et doit aménager ses institutions en conséquence. Les données économiques = le pouvoir ne va pas s’exercer de la
même façon dans un pays développé que un pays en voie de développement. Les données historiques qui
s’imposent aux États, vont peser directement sur l’élaboration des instituions. On peut envisager les données
internationales = les petits états soumis à l’autorité des grandes puissances.
Les rapports droit et société = il y a une pression du corps social sur les gouvernants notamment lors des
élections électorale. Le candidat doit convaincre une base beaucoup plus large et subir une pression des
catégories. Une fois élu, le gouvernant devra prendre en compte l’état des mœurs et des mentalités qui vont
influer le pouvoir politique.

B- Le pouvoir politique et le droit


Le pouvoir politique occupe une place fondamentale dans la création du droit. Dans état de droit, dans un
système démocratique, le pouvoir politique lui doit être soumis, alors même qu’il peut procéder à sa modification,
en revanche tant qu’il ne le fait pas, doit respecter le droit en place (droit objectif). Le pouvoir politique ne peut
pas s’affranchir du droit. Une règle de droit est une prescription général obligatoire qui émane d’une autorité
habilité et dans l’inobservation est en principe sanctionné, a un caractère impératif, l’état doit faire en soit que ça
soit impératif. C’est ce qu’on appelle le droit positif est l’ensemble des normes juridiques appliqués dans un État
à un moment donné. (=ensemble des normes en vigueur). Le pouvoir politique édicte ces normes et établit les
sanctions dans l’hypothèse de leur transgression.
Remarques : phénomène qui s’impose comme une constante = le pouvoir politique exerce une emprise constante
sur la création du droit (régime autoritaire où le pouvoir politique va user de la règle de droit et aussi dans les
régimes démocratiques). Le pouvoir politique va retranscrire ce texte de loi la volonté exprimée par les citoyens.
Ces institutions vont jouer un rôle essentiel soit dans las stabilisation de la société soit dans l’évolution de la
société. Le droit sera créé grâce à ces institutions et à la procédure de la création de la norme.

Paragraphe 4 : La compétition pour le pouvoir politique


A- Acteurs de la compétition

C’est une constante, il y a systématiquement une compétition pour accéder au pouvoir politique.
On peut dire que les acteurs de la compétition sont les partis politiques.
Définition = Un parti (regroupement, une solidarité en vue de défendre des intérêts communs, dans les sociétés
méditerranéennes, il y a avait deux parties qui s’opposaient chacune cherchant à faire valoir ses intérêts et à
mener le pouvoir politique ) (François Gogugel = groupement organisé pour participer à la vie politique en vue
de conquérir partiellement ou totalement le pouvoir et y faire prévaloir les idées et les intérêts de ses membres,
rallié le plus grand nombre de suffrage, pour accéder au pouvoir politique).
Dans une approche sociologique les partis ont pu être définis par Viener qui considère ce qu’est un parti
politique : qu’il soit implanté au niveau local et national, qui cherche à prendre le pouvoir, qu’il cherche le
soutien populaire. Même dans les systèmes dictatoriaux, on a la présence de partis politique, précisément un
parti.
A quoi servent les partis politiques ?
Extrait de notre constitution sur les partis politique (article 4 de la constitution de 1958): qui reconnaît les parti
politique comme les éléments centraux des institutions.
Quatre grandes fonction des partis politique : ils doivent élaborer un programme, mettre en place des mesures
qui correspondent aux idées du parti et qui vont être transformés en règles de droit, la formation de l’opinion (il
s’agit de convaincre un électorat le plus large possible), la sélection des candidats (il s’agit de désigner ceux de
leurs membres qui vont les représenter et qui vont exercer le pouvoir politique), l’encadrement des élus (faire
vecteur entre les membres du parti et les élus du pouvoir).

Origine des partis politiques :


Avec la révolution française vont apparaître ce qu’on appelle les clubs = les ancêtres de nos partis politique
(regroupement d’un nombre limité de personne, une dizaine). Des clubs qui se regroupaient par affinités d’idées
ou régionales. Des comités électoraux étaient des regroupements qui cherchaient à encadrer les électeurs en
faisant de la propagande locale en 1848. Dès lors qu’on rentre dans le cadre du suffrage. C’est la conjonction de
ces deux entités (clubs et comités) qui peut être envisagé comme la création des partis politiques. On a pu voir
naître différents types de partis. Ils ont pu trouver leurs origines dans des groupements, des associations, des
syndicats...Généralement ce sont des partis moins structurés qui pèsent moins sur la vie politique. Ce qu’on va
considérer comme les partis politique moderne viennent principalement de Grande Bretagne. En France les partis
politiques modernes se sont créés vers la fin du XIXe siècle. Au XXe, la loi sur la liberté des associations va
donner naissance à une structuration législative (19 juillet 1991). Elle va donner aux partis politiques modernes
un statut juridique qu’ils vont adopter. En 1910, des groupes parlementaires vont se créer. La SFIO en 1905, le
parti communiste en 1920. Se créé des partis avec des sensibilités différentes, avec des organisations différentes,
des partis de masse et parti de cadre (leur but est de rassembler le plus grand nombre d’adhérents, ils menaient
un travail d’éducation politique).

Le financement des partis politiques :


Il faut que les partis politiques disposent de ressources significatives : une campagne politique et les activités d’un
parti au quotidien nécessitent des moyens. Pour se procurer des ressources, il y a différents moyens. Il peut
également y avoir des risques de dérapage (fond secret, corruption…). Ces fonds obtenus de manières
délictueuses font poursuivre les candidats. Il y a un cadre à mettre en place pour que tous les acteurs de la
compétition puissent bénéficier d’un financement correcte, équilibré et transparent. Le candidat qui n’a pas
suffisamment de fonds va devoir retirer sa candidature. L’aspect financier est un aspect important de la
compétition politique. Il faut un encadrement au niveau de l’origine des fonds, il faut une base financière
suffisante pour amorcer le processus électoral pour amorcer la compétition.
Le nombre de partis politiques :
Il peut y avoir des périodes de variations significatives du nombre de partis politiques. Il peut y avoir des partis
uniques (Ex : États Fascistes). C’est une des marques du système des pays dictatoriaux. Dans ces pays, le pouvoir
est au main du chef du parti principale. Dans des systèmes de bipartisme, deux partis politiques majeurs
s’affrontent sans réel concurrence (Ex : États-Unis) : le mode de scrutin ne laisse pas de place à un parti tiers). Le
fait qu’il n’y ait que deux partis ne rend par le système non démocratique. Il y a également des systèmes
multipartistes : le système le plus courant dans les démocraties libérales. Il y a un choix important de partis
politique.

B. Conditions de la compétition

La compétition va s’opérer à travers les partis. Elle va connaître de l’influence de deux éléments déterminants :
l’action des médias et celle des groupes de pressions qui vont agir tous deux sur l’opinion pour modifier les
résultats. Il faut rappeler aussi que si la compétition politique existe quelque soit le type de régime. Cette
compétition peut prendre des formes extrêmement diverses. Les médias (radio, télévision, médias sur internet) se
sont affirmés comme des acteurs de premier plan dans la compétition politique. Les programmes des candidats y
sont représentés. La question du contrôle de la campagne tel qu’elle apparaît dans les médias est importante. Les
médias peuvent être sous le contrôle du pouvoir politique ou de tel ou tel autre pouvoir et ils vont influencer
l’opinion systématiquement dans un sens donné. Soit les médias vont être libres et il s’agit alors que soit garantie
une communication libre et pluraliste : il faut que tous les candidats puissent accéder aux médias. Les groupes de
pression vont également jouer un rôle important : ils vont influencer les partis et les pousser à prendre des
décisions en considération d’un certain nombre d’idées portées par ces groupes de pressions. Ils vont soutenir
leurs intérêts : des intérêts qui peuvent être de l’ordre de l’intérêt général comme des intérêts purement
économiques. Tout changement de législation va transformer leur économie.

Les modalités du pouvoir :


Trois grandes hypothèses pour la mise en œuvre du pouvoir :
1- Une concurrence entre les partis politiques et la possibilité d’une alternance. Il y a une élection libre et chacun
a la possibilité de gagner cette compétition. Ce type de compétition ne peut se réaliser que dans les régimes
démocratiques (ceux qui reconnaissent la liberté des partis d’opposition). Dans le cadre de cette compétition pour
accéder au pouvoir politique, il y a des partis qui veulent seulement conquérir le pouvoir et l’exercer dans le
pouvoir constitutionnel prévu ; il y a également des partis qui veulent exercer le pouvoir et transformer le
système.

2- Dans les régimes dictatoriaux, il y a une forme de compétition pour le pouvoir politique. Il y a des rivalités qui
vont naître, des clans qui vont se créer dans l’entourage du dictateur (surtout au moment de l’approche de la
succession).

3- Il se peut également que le pouvoir change de main par une action violente (Ex : dans de nombreux pays en
Afrique ou en Amérique du Sud). On peut voir également un effondrement du régime (Ex : ex URSS ou en
Espagne).

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