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0. INTRODUCTION

La complexité du mot « Pouvoir » nous met dans la polysémique définitionnelle de


son entièreté. Le mot pouvoir peut se définir comme la capacité dévolue à une autorité ou à
une personne, utiliser les moyens propres à exercer la compétence qui lui est attribuée soit par
la Loi, soit par un mandat dit aussi « procuration »1. Cela explicite que le pouvoir implique
une certaine confiance d’attribution afin d’accomplir une action ou une mission déterminée.

C’est ainsi que, cette donation du pouvoir détermine aussi le niveau de base par lequel
cela a été attribué et sa qualité à une détermination de l’engagement pris. Le pouvoir peut se
dimensionner à deux façons ; soit général, soit spécial dans le souci de rester déterminatif de
ces actions. Cette conception rationnelle s’illustre par la formule classique de Weber : « le
pouvoir est toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale, sa propre volonté,
même contre des résistances ; peu importe sur quoi repose cette chance »2. Voilà pourquoi à
sa suite, nous pensons se pencher dans notre travail sur « la notion du pouvoir législatif,
exécutif et fédératif chez John Locke ». Afin d’analyser en quoi ces différents pouvoirs se
différencient dans leur contextualité.

Dès lors quelques questions méritent d’être posées : Comment l’auteur définit-il
chaque pouvoir ? Est-il vrai que ces pouvoirs d’un Etat se différencient de leur mode
d’application de lois? Existe-il de lien ou de rapport dans l’exercice de ces trois pouvoirs d’un
Etat ? Telles sont des questions qui constituent la problématique à laquelle notre travail
tâchera de répondre dans les lignes qui suivent.

Pour mener à bien notre réflexion, la méthode analytique nous aidera à cerner la
quintessence de ces différents pouvoirs d’un Etat. Et partant de cette lecture plus haute de
pensée, nous allons nous appuyer sur les explications solides selon les contextes de chaque
pouvoir et selon l’herméneutique de l’auteur.

A cet effet, outre l’introduction et la conclusion, notre travail gravitera autour de trois
(3) points ; Le premier se penchera sur la clarification conceptuelle de chaque pouvoir selon
John LOCKE ; le deuxième sera consacré sur la démarcation entre ces trois pouvoirs d’un
Etat ; enfin, le troisième portera sur le rapport que ces trois pouvoirs entretiennent. Ainsi
commence notre premier point.

1
www.dictionnaire-juridique.com Consulté le 20/01/2024.
2
M. Weber, Economie et société, tome. I, Paris, Pocket, 2017, p. 95.
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I. CLARIFICATION CONCEPTUELLE DE CHAQUE POUVOIR

Ici nous expliquons le rôle de chaque pouvoir pour le maintien de la bonne marche de
l’Etat en vue du bien commun de la société et les individus qui doivent exercer ces pouvoirs
et leurs limites.

I.1. LE POUVOIR LEGISLATIF

Concernant le pouvoir législatif, Locke pense que, le pouvoir législatif est celui qui a
droit de régler comment les forces d’un Etat peuvent être employées pour la conservation de
la communauté et de ses membres. Il est chargé d’élaborer des lois. Cependant, les personnes
qui ont droit de le faire jadis visent leurs intérêts propres et non les intérêts communs de la
société. Ce qui est inacceptable parce que, la loi vise toujours le bien commun, elle ne peut
pas être arbitraire. Il est nécessaire pour la régulation et le maintien de la propriété. Il insiste
sur le fait que le pouvoir législatif doit être distinct et séparé des autres pouvoirs pour éviter
l'abus de pouvoir.

Selon l’auteur, dans les Etats bien réglés, le pouvoir législatif est remis entre les mains
des diverses personnes qui désormais vont former une assemblée et ont le pouvoir de faire des
lois auxquelles après qu’elles les ont faites, et qu’elles se sont séparées d’elles, elles sont
elles-mêmes sujets de cette loi. Tel est le cas de notre pays la R.D.Congo où nous trouvons le
pouvoir législatif composé du parlement ayant deux chambres ; haute et basse. Le pouvoir
législatif n’est pas seulement conçu comme pouvoir suprême d’un Etat mais il est aussi sacré ;
c’est-à-dire, il ne peut pas être ravi au législateur une fois qu’il l’obtient.

I.2. LE POUVOIR EXECUTIF

Le pouvoir exécutif est celui chargé d’exécution des lois positives de l’Etat, de
laquelle on prend soin au-dedans de la société. De ce fait, Le pouvoir exécutif consiste à
promulguer les lois positives pour garantir la sureté et la sécurité de l’Etat. Le pouvoir
exécutif devrait se consacrer exclusivement à exécuter en bonne et due forme la volonté de
l’assemblé législative. Ainsi le pouvoir législatif ne devrait pas être tenté de faire exécuter
sélectivement des lois. Néanmoins, il est inévitable que le pouvoir exécutif soit en partie
discrétionnaire. Comme l’explique LOCKE, le pouvoir d’agir à sa discrétion, dans l’intérêt du
public, sans prescription de la loi, et parfois contre celle-ci, est précisément ce qu’on appelle
une prérogative. C’est ainsi que le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif se trouvent souvent
séparé.
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I.3. LE POUVOIR FEDERATIF

En ce qui concerne le pouvoir fédératif, Locke soutient que c’est celui qui a les soins
qu’on prend, et certaines adresses dont on use pour ménager l’intérêt de l’Etat au regard de
gens des dehors et des autres sociétés. Le pouvoir fédératif dans son exercice, selon qu’il soit
bien ou mal appliqué est d’une grande conséquence à un Etat. Ce pouvoir a une double
fonction ; l’une fédérative : Le pouvoir fédératif permet d’assurer la sécurité extérieure par
l’usage de la diplomatie, et l’autre est exécutive : c’est-à-dire que, l’administration et la
justice doivent exécuter les lois. Il souligne l'importance de ce pouvoir pour la conduite des
affaires extérieures et la préservation de la sécurité nationale.

I. DEMARCATION ENTRE ; pouvoirs législatif, exécutif et fédératif

En examinant le concept de séparation des pouvoirs tel que proposé par John Locke
dans Traité du gouvernement civil, on peut trouver des éléments qui mettent en évidence la
quintessence de cette séparation pour assurer la liberté et la limitation du pouvoir. Locke
souligne l’importance de séparer les pouvoirs ; législatif, exécutif et fédératif afin d’éviter
l’abus de pouvoir et de préserver les droits naturels des individus. Il affirme que la liberté
politique est la liberté de faire ce que la loi n’interdit pas et insiste sur le rôle crucial de
chaque branche du gouvernement pour maintenir cet équilibre.

II. LE RAPPORT ENTRE LES TROIS POUVOIRS DE L’ETAT

La conciliation de ces trois pouvoirs se base sur la protection de bien-être et les biens
communs de tous. L’ensemble de ces trois pouvoirs permet de maintenir l’équilibre du juste
milieu et de la protection de la vie sociétale. Et cet attachement des pouvoirs s’entraident
réciproquement afin que, l’un d’eux ne viole pas la légitimité de l’autre. Pour John Locke la
seule expression institutionnelle du fonctionnement du pouvoir dans un Etat civil réside dans
les trois pouvoirs : législatif, exécutif et fédératif.
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En résumé, notre travail était porté sur la notion des pouvoirs : législatif, exécutif et
fédératif. Le premier élabore, les lois en vue de la préservation de droits des individus et leurs
biens communs. Le deuxième, permet d’appliquer les lois positives promulguées afin de
protéger la nation. Enfin le troisième, est un élément qui prime dans la structure du
gouvernement, chargé de gérer les affaires extérieures de l'État à l’aide de la diplomatie, de
sauvegarder les intérêts économiques et de sécuriser les citoyens, et de garantir que les
relations internationales s'alignent sur la volonté générale du peuple. Il insiste sur le fait que
ce pouvoir doit être exercé de manière responsable, limité par des lois et des principes, et
légitimé par le consentement des citoyens. Selon John Locke, la séparation des ces trois
pouvoirs est fondamentale pour garantir la liberté politique et protéger les droits naturels des
individus. Ses idées ont influencé la pensée politique moderne et ont contribué à façonner la
structure des gouvernements démocratiques à travers le monde.
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BIBLIOGRAPHIE

 Aristote, La politique, livre VI, chapitre XI.


 Lauvaux, Philippe – Senelle, La séparation des pouvoirs (exposé devant la
commission de la Révision de la Constitution, des Réformes institutionnelles et du
Règlement des conflits de la Chambre des représentants, 21 février 1989), s.l., 1989.
 Mabille, Xavier, Législatif, Exécutif, Judiciaire. Les rapports entre les pouvoirs, Paris,
CRISP, Dossier n°48, 1998.
 Weber, Max, Economie et société, tome. I, Paris, Pocket, 2017.

WEBOGRAPHIE

 www.dictionnaire-juridique.com

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