Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
Avant la 2nd GM
Après la 2nd GM
Le droit est un phénomène de pouvoir. On distingue ceux qui font appliquer et ceux qui
respectent. On établit donc un rapport hiérarchique.
Ex : citoyen / centre d’impôt
Pour devenir une relation juridique, il faut la présence de l’Etat. Le rapport est juridique dès
lors qu’il est prévu et encadré par le droit, dès lors que la personne est habilitée par le droit.
Règle juridique : Règle qui régit la vie des Hommes en société et dont le non-respect
entraîne la potentialité d’une sanction prévue et encadrée par la loi et donc par l’Etat, par le
biais de la Constitution.
2
Méthode historique : Rétrospective des rapports de pouvoir = travail critique basé sur les
sources
Or, les juristes étudient le droit, qui ne disparait pas par des désuétudes. Ils étudient donc le
devoir-être.
A. Approche positiviste
Droit naturel: Idée d’un droit antérieur et supérieur à toutes les institutions publiques ou privées. Il
s’impose à la société et aux gouvernants car il est préexistant et supérieur. Il désigne un ensemble de
valeur jugé supérieur au droit (contenu subjectif) → Ces partisans sont les jus naturale.
≠
Droit positif: Droit posé par l’État (contenu objectif) → Ces partisans sont les jus positivistes. Ils
considèrent que l’étude du droit doit être neutre. En réalité, la règle de droit n’est jamais neutre car
elle est l’expression des préférences politiques mais l’étude doit être neutre, même si les positivistes
peuvent se permettre de la critiquer.
Le droit a une dimension axiologique cad qu’il est porteur de valeur. L’étude de droit elle, est
axiologiquement neutre.
En droit, on étudie un langage juridique et non les faits. Il y’a donc au moins 2 niveaux de
discours:
Ces concepts abstraits et théoriques sont construits par des juristes, philosophes et
politiques afin d’expliquer ce qu’est le droit et d’influencer la création du droit. Ex: Etat,
Constitution, Etat de droit, Séparation des pouvoirs
Ces concepts qui structurent le droit constitutionnel sont des concepts non neutres. Ils ont été crées
dans le but de justifier une organisation particulière du pouvoir. Ex: La démocratie est le meilleur des
régimes → concept prescriptif
II. L’encadrement juridique du pouvoir politique
3
Le droit de l’Etat dérive de la Constitution. Les Constitutions ont pour objectif d’encadrer le
pouvoir politique. C’est la mise en forme juridique du pouvoir politique.
Si une constitution sert à encadrer l’État , pour protéger le respect de la constitution, il faut
garantir la constitution.
Puisqu’un texte peut avoir une infinité d’interprétation, comment déterminer qu’une norme
est constitutionnelle ?
→ Tous les Etat en ont, qu’elles soient formalisées (Constitution française) même si elles ne sont pas
toutes formalisées (Israël).
→ Une règle est matériellement constitutionnelle quelle que soit sa place au sein de la hiérarchie
constitutionnelle si elle respecte l’une de ces règles.
Remarque: constitution au sens matériel est en principe une C dite « souple », càd qu’elle
est modifiable de la même manière qu’une loi ordinaire ( pas au sommet de la hiérarchie des
normes)
Pour Hans Kelsen, le droit est hiérarchisé. Une règle de droit quelle qu’elle soit pour être
juridique doit être prévue par une autre règle de droit.
4
La Constitution formelle se définit selon Hans Kelsen par sa place au sommet de la
hiérarchie des normes. Une norme est juridique si et seulement si elle est conforme à une
autre norme et à la Constitution.
Ensemble des règles généralement écrites situées au sommet de la hiérarchie des normes
posé unilatéralement par un pouvoir souverain.
Ces Constitutions peuvent uniquement être modifiées grâce à des lois constitutionnelles prévues par la
Constitution. C’est une procédure plus contraignante que pour les lois ordinaires. On parle de
Constitution rigide ≠ Constitution souple
Remarque 1: En France, la Constitution de la Vème est dite rigide alors qu’elle est révisée
tous les deux ans. Au RU elle n’est théoriquement pas rigide mais l’est en pratique.
fonction de la constitution
5
Objectif de la constitution est d’instituer le pouvoir dans le temps.
Le pouvoir politique doit être fondé sur des principes qui paraissent incontestables.
Les grands principes qui structurent le droit constitutionnel sont des concepts subjectifs et
en partie prescriptif.
La démocratie
Peuple
Autonomie
En définitive, la démocratie comme le pouvoir du peuple est un idéal, un concept. C’est une
convention de langage, elle peut s’adapter. La démocratie est un principe de philosophie
politique qui permet de justifier une forme de mode de gouvernement.
6
Chapitre 1: Les grandes conceptions de la démocratie
I. La conception classique
- Définition remonte à Aristote, dans l’Antiquité grecque, utilisée sans contestation
jusqu’au siècle des Lumières
- Définition quantitative de la démocratie: Distingue le modes de gouvernement par
rapport au nombre de personnes qui détient le pouvoir
A) La démocratie antique
- Identifiée par Aristote, dans La politique
- Le pouvoir peut être confié: à l’ensemble du peuple (=démocratie), à une partie du
peuple (=aristocratie), à une seule personne (=monarchie)
NB: Cette classification n’est pas neutre. Elle s’inscrit dans la recherche du meilleure régime
possible, qui pour lui est la démocratie. Il cherche à imposer le régime démocratique et
s’oppose à Platon qui dit que la meilleure forme de gouvernement possible c’est
l’aristocratie.
Les philosophes des Lumières ont tous repris Aristote et sa classification des formes de
gouvernement.
Chacun va l’utiliser pour justifier ce qui est pour lui la meilleure forme de gouv possible:
● Hobbes : Monarchie -> Seule à même d’assurer la sécurité des individus en société.
La nature est un état de guerre de tous contre tous, et donc il faut que les hommes
7
abandonnent leur pouvoir aux mains du souverain pour qu’il assure la sécurité de
tous.
● Rousseau : Aristocratie -> En théorie, la meilleure est la démocratie mais en pratique
ce n’est pas possible parce que pour que le peuple prenne les décisions il faut qu’il
soit suffisamment éclairé pour le faire. « S’il y avait un peuple de dieux, il se
gouvernait démocratiquement. Mais un gouvernement si parfait ne convient pas aux
Hommes »
● Spinoza: Démocratie -> Le peuple prend les décisions donc réduit l’arbitraire et se
rapproche de la liberté
L’absence de neutralité
Absence de réalité
● Avant il n’y avait pas de constitution au sens formel, la norme suprême était LA LOI 8
—> Cette réclamation n’a aucune valeur juridique, seulement symbolique —> Le Conseil
Constitutionnel n’a jamais expliqué ce que cela signifiait = ne l’as donc jamais appliqué
9
- Conception plutôt ancienne
- Kelsen définit la démocratie en s’appuyant sur le mode de production des normes
juridiques
- Objectif: Avoir une connaissance objective du droit, essaie de mettre à l’écart toute
préférence philosophique, politique … : il raisonne de manière formelle - Démocratie
politique implique le principe de liberté juridique = principe d’autonomie ( soi-
même => norme ) ≠ hétéronomie ( soumis à des règles édictées par d’autres).
- La démocratie se rattache au concept d’autonomie qui se traduit en principe de
participation.
- Participation peut être directe ou indirecte ce qui compte c’est que le peuple soit
associé formellement à la prise de décision
- La règle de l’unanimité est moins démocratique que la majorité simple car la volonté
d’une personne peut bloquer la volonté de tous les autres
- Majorité simple = peu de blocage
- => Les gouvernements sont plus ou moins démocratique selon le pouvoir du peuple
dans la prise décision (plusieurs degrés)
- Objection: Si on est dans une dictature ou que la majorité d’une assemblée prend une
décision c’est quand même une démocratie ?
- Pour lui, Démocratie = Autonomie + Respect des libertés (def matérielle)
10
● Ex: décision CC 1985 « Nouvelle-Calédonie », n’est l’expression de la volonté
générale que dans le respect de la Constitution ( 2è mort de Rousseau, loi n’est plus
la norme suprême )
● Conduit à considérer que démocratie = contrôle de constitutionnalité, peuple
Selon les définitions de démocratie et d’Etat de droit, Carré de Malberg distingue plusieurs
Etats:
Selon qu’on est une conception formelle ou matérielle de l’Etat de droit, il est possible
d’en faire un synonyme ou un antonyme de démocratie.
● État qui respecte le droit dont le contenu est prédéterminé: les droits fondamentaux
● Dans langage courant plutôt cette définition
● Critique notion de démocratie en soutenant que source de pouvoir (élection) n’est pas
un critère suffisant de légitimité des gouvernants
● Si majorité du peuple représente la volonté du peuple en son entier, comment être sûr
que les représentants agissent selon la volonté du peuple en entier ? -> incertitudes
11
● Il substitue la notion d’Etat de droit à celle de démocratie, trop idéologique ● Norme
sociale: Exigence de solidarité inhérente à la vie en société et qui s’impose donc aux
gouvernants
● Etat de droit = Etat qui respecte la norme sociale, les droits du peuples =
hétérolimitation de l’Etat
● Etat de droit est un Etat qui respecte les lois qu’il pose lui même
● Objection: Un Etat détermine lui même ses lois donc il est possible de parler d’État de
droit même s’il est liberticide (ex : état nazi était un état de droit )
12
La démocratie est généralement définie par droit de vote, élection, suffrage, scrutin ou
référendum. Mais ces éléments ne sont pas des éléments de def mais des manifestations de
la démocratie.
13
Le référendum se définit comme décision prise directement par les électeurs. Juridiquement
référendum toujours décisionnel. Le pouvoir politique tenu par le résultat, ne peut s’en
écarter
D’adoption :
D’abrogation :
D’approbation :
● Référendum à titre de véto populaire : il sert à éviter qu’un texte ne rentre en vigueur.
● C’est prévu en Suisse : la loi ne rentre en vigueur que 90 jours après qu’elle ait été
promulguée, pour que la population puisse demander un référendum si nécessaire.
De révocation :
Introduction
14
● Séparation des pouvoirs: séparation des organes et des fonctions
● Indépendant // Interdépendant (pas forcément équilibrée)Concept de philosophie
politique
● Permet de rendre de la manière dont le pouvoir est réparti au sein d’un Etat + permet
de critiquer cette répartition des pouvoirs
● Dimension descriptive mais aussi prescriptive (=> il impose que les pouvoirs soient
séparés, pour éviter la tyrannie)
● Période des Lumières: coeur des débats constitutionnels
● Trouve son origine au XVIIème siècle (Révolution d’Angleterre) et il s’est démocratisé
lors de la rédaction des Constitutions des EU
● Art.16 DDHC 1789 “toutes sociétés dans laquelle la garantie des droits n’est pas
assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée n’a point de constitution. “ ● = Permet
d’éviter la concentration des pouvoirs et donc l’arbitraire
● James Madison dans le Fédéraliste, 1788: “l’accumulation de tous les pouvoirs ,
législatif, exécutif et judiciaire entre les mêmes mains peut à juste titre être dite la
définition même de la tyrannie”
● Même pensée en Autriche, chez Kant “vers la paix perpétuelle”, en 1795 les régimes
de séparation entre exécutif et législatif le régime est républicain (républicanisme ->
séparation) ≠ despotisme (concentration des pouvoirs exécutif et législatif).
-> Unanimité sur ce principe mais unanimité n’existe que d’un point de vue négatif : ce que
n’est pas la séparation des pouvoirs (ce n’est pas le despotisme, ce n’est pas la tyrannie...).
mais il n’y a plus d’accord sur ce qu’est positivement la séparation.
● Ces théories trouvent leur origine dans histoire constitutionnelle anglaise ● Au XIè
siècle, durant règne de Guillaume le Conquérant , monarque absolu, roi divin. Le grand
conseil a un rôle purement consultatif mais va prendre de + en + de pouvoir et on va voir
s’éroder ce pouvoir.
● Les descendants de GLC vont tenir comptent de + en + de ses avis pour asseoir
l’autorité.
● En 1215, sous le règne de Jean-sans-terre doit faire face à révolte des barrons. Il va
donc consentir une Charte Magna Carta comprend notamment l’engagement du roi
à ne plus lever d’impôts sans le consentement du Grand Conseil => récupère un
pouvoir financier.
● Il propose plusieurs lois et donc se transforme progressivement en Chambre des
Lords.
● Le roi va décider progressivement de consulter les représentants des villes). Il créer le
Conseil des Communes (représentant les bourgs, compté, villages) pour faire contre
poids au pouvoir des nobles -> pouvoir législatif.
● Au XVème siècle: Le parlement d’Angleterre se créé. Le configuration était donc la
Couronne, la Chambre des Lords et la Chambre des Communes
● Au XVIème siècle: Plusieurs monarques ont essayé d’asseoir leur pouvoirs (contre les
Chambres)
15
● Abus des pouvoirs royaux a aboutit aux 2 révolutions d’Angleterre: 1640 et 1688
(qui vont aspirer la Révolution française) => éclipse de la monarchie
● En 1689 : retour du roi rendu possible à conditions qu’il signe le Bill of Rights (limité
pouvoir de la couronne, et confié pouvoir au peuple => perd droit d’avoir armée
permanente, perd le pouvoir de suspendre lois pas ordonnances royales). Et
couronne conserve droit de veto.
● 1710: Act of Settlement augmente pouvoirs du Parlement: le roi est soumis au droit
● Ces actes font encore partie de la constitution d’Angleterre.
● D’ici émergent théories de séparation des pouvoirs.
Locke
Montesquieu
● Développe sa théorie en 1748 dans L’esprit des lois dans chapitre “de la constitution
d’Angleterre”
● N’utilise jamais le terme “séparation des pouvoirs”.
● Il dit que les 3 pouvoirs ne doivent pas être réunis entre les mêmes mains mais même
2 quelconques.
● Il faut clairement que les 3 puissances/organes/ pouvoirs soient séparés. “Tout homme
qui a du pouvoir est porté à en abuser.”=> risque d’abus de pouvoir, expérience
naturelle.
● “ Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir il faut que par la disposition des choses le
pouvoir arrête le pouvoir”.
● Il défend une vision positive de cette séparation. il faut que les pouvoirs se fassent
contre-poids => Balance des pouvoirs.
● Vision ni descriptible et ni objective, il y a apporte un jugement “c’est bien, il faut qu’on
fasse la même chose” => Dimension politique dans sa thèse.
● Dans les théories classiques, le pouvoir judiciaire est souvent laissé de coté. ●
Montesquieu: le pouvoir judiciaire n’est pas sur le même plan que les 2 autres. Le juge
“n’est que la bouche de la loi” = automate qui devait appliquer la loi sans interprétation
(d’après les révolutionnaires). Il doit rappeler qu’elles sont les lois naturelles de l’homme,
objet de résistance à l’oppression.
16
● Beccaria (juriste, philosophe des Lumières, rédacteur de l’ancêtre du Code Pénal): Le
juge est une puissance nulle -> un pouvoir qui n’a pas de pouvoirs ne fait
qu’appliquer
● Maurice Hauriou: Nature du pouvoir est différente -> Le juge n’a pas initiative de son
action et il n’a pas la faculté d’empêcher (pas de dissolution, motion de censure,
renverser le pouvoir...)
● Aujourd’hui, remis en cause: Il interprète la loi donc est créateur de droit. Il peut
venir abroger les lois en vigueur, contrôler l’action du Parlement.
● Essor de la justice constitutionnelle car il peut censurer la loi
● Dominique Rousseau: Pour que le pouvoir judiciaire ne soit plus subordonné, il faut
supprimer le ministère de la justice et le ressembler par un organe indépendant
Pouvoir judiciaire = pouvoir du juge judiciaire qui juge les litiges entre particuliers. ≠
Pouvoir juridictionnel = juge constitutionnel + administratif + judiciaire
● Dans l’indépendance, il n’existe aucun point de contact entre les pouvoirs (pas de
droit de veto, motion de censure…)
● Implique la spécialisation (chaque pouvoir a le monopole de sa fonction)
● Implique une prépondérance du législatif
● -> Cette idée vient du Contrat Social : le pouvoir législatif est le Parlement, c'est-à-dire
le peuple (la volonté générale), et donc ne veut partager son pouvoir avec personne
(car veut garder son pouvoir, sa souveraineté, sa liberté)
● Spécialisation des pouvoirs implique une indépendance, qui implique la conservation
de la liberté (car partage du pouvoir est abdication de la liberté)
● Séparation stricte des pouvoirs
● Pas de moyen de droit de dissolution réciproque, pas de motion de censure
● Constitution de 1793: Souveraineté populaire, jamais appliquée
● Constitution de 1848: Régime présidentiel comme aux USA (mais coup d’Etat de LNB
et Empire)
● Valable dans le régime présidentiel type. L’exécutif n’a pas moyen de dissoudre
l’assemblée. Le président n’a pas initiatives des lois.
17
● Séparation souple des pouvoirs (notion de contrepoids réparti entre les différents
pouvoirs) : pas de spécialisation des pouvoirs (chacun participe au pouvoir de
l’autre).
● Pendant longtemps, en France, on a considéré que c’était une cause du bon
fonctionnement du système et respect de la Constitution -> sens de l’art.16 de la
DDHC
● Fonctionnement de manière modérée sans que quelqu’un s’octroie tous les pouvoirs ●
Pour Montesquieu, le fonctionnement équilibre du système est une conséquence de la
balance des pouvoirs.
Etat: Institution dotée de la personnalité juridique qui permet d’opérer une distinction entre
les gouvernants et les gouvernés. L’Etat est la forme moderne du pouvoir politique qui se
18
distingue d’autres formes politique tels que les collectivités infra-étatiques, orga
internationale… C’est la source de tout le droit: le droit limite l’Etat
Il va exercer le pouvoir de manière impersonnelle et intemporelle : impersonnel parce que il
se distingue de ceux qui exercent le pouvoir en son sein (les gouvernants) et intemporel pcq
il reste dans le temps (longévité, continuité)
-> Gouvernement disposent au nom et pour le compte de l’Etat, du monopole de l’édition des
lois
-> L’Etat est souverain, il a le monopole d’édiction du droit (tout le droit émane de l’Etat
central, capable de se limiter lui même).
-> Mouvement du constitutionnalisme (XVIIIè): Pour encadrer l’action de l’Etat, il faut des
règles juridiques formalisées dans une Constitution. La fonction première des Constitutions
est donc d’encadrer le pouvoir de l’E.
Le Peuple
19
● Concept renvoyant à une entité unique, qui désigne un ensemble limité d’individus
soumis à un ordre juridique.
● Il est unique, alors que les populations peuvent être diverses.
● En France, le peuple est indivisible (art.1) -> censure de la mention “peuple corse
composante du peuple français”.
● En France, le législateur ne peut pas morceler le peuple et reconnaître des droits
spécifiques à 1 portion de celui-ci. On ne peut pas donner droits spécifiques à des
populations.
● La France n’a pu ratifier la Charte européenne sur les langues minoritaires/régionales
de 1999 car contraire au principe d’indivisibilité du peuple français inscrit dans la
Constitution.
● Il est cependant possible d’adapter les lois à la spécificité des populations « La
République reconnait au sein du peuple français les populations d’outre mer » (72-3),
Reconnaissance du peuple Kanak…
● Préambule de 1946 reconnaît le droit à la libre détermination des peuples et
notamment ceux d’Outre Mer
En France, peuple est assimilé au corps électoral parce que dans une démocratie, c’est le
peuple qui exerce le pouvoir. Il l’exerce à travers le suffrage. ensemble des individus inscrits
sur listes électorales. Conseil constitutionnel a confirmé cette décision avec élection du
président de la république au suffrage universel en 1962. DG veut réviser la constitution pour
élire président par suffrage universel direct mais art.89 prévoit un vote par le parlement, or
parlement opposé à ce changement. Trouver moyen de contourner constitution sans passer
par le parlement, se présenter directement au peuple => organisation d’un référendum en
1962. La loi référendaire (issu du référendum) a été transmise au conseil constitutionnel par
les parlementaires. demande de censure. Conseil constitutionnel a refusé d’examiner la
constitutionnalité de cette loi parce que référendum est l’exercice direct de la souveraineté
nationale. Le peuple est souverain et fait ce qu’il veut, car conseil ne contrôle pas volonté du
peuple.
Le peuple ne se confond pas avec la nation, nation n’est pas un critère de l’E. Nation =
sentiment d’appartenance commune.
Le Territoire
● Ensemble géographique délimité par des frontières, peut être discontinu, maritime,
aérien... question se pose sur espace spatial
La Souveraineté
● Qualité d’un maitre qui n’a pas de supérieur, monopole d’édiction du droit. ● « Etre
souverain c’est avoir la compétence de sa compétence », Carré de Malberg: ●
Souveraineté interne -> Max Weber “E a le monopole de la violence légitime” ●
Souveraineté externe, de l’E, souveraineté internationale.
● Ils doivent être reconnus formellement comme tels par les autres états ● En droit
international, unanimité par ces paires de cette reconnaissance pose problème sur
scène internationale.
● Droit international il y a 2 règles cardinales : Primauté du droit international +
L’absence de sanctions en cas de non respect
20
2. Insuffisance des critères
différentes : Un état est une personne morale de droit public doté de la souveraineté
Dire que l’Etat est une personnalité juridique -> dépersonnaliser le pouvoir + permet de
fonder la permanence du pouvoir
21
2. L’Etat comme ordre juridique
I. L’Etat unitaire
Un état au sein duquel il existe un seul centre de pouvoir juridique et politique, cad qu’aucune
norme locale ne peut être prise d’une autorisation d’une norme nationale . ⇒ ttes les règles
locales s’appliquent en vertu de la loi ou de la Constitution nationale. Peut connaître plusieurs
formes d’organisations. Déjà, il peut être concentré ou déconcentré.
22
1. Déconcentré
● État dans lequel il existe des services administratifs avec des compétences
territoriales, il y a de la déconcentration. exemple : DREAL, DDA, DDE, … ●
Mais quel que soit le service, il n’y a aucune création de personnes morales
supplémentaires parce que ça reste l’Etat.
● Tous les services déconcentrés sont sous l’autorité du préfet.
● Si litige avec service déconcentré : responsabilité = celle de l’Etat car service
déconcentré n’a aucune responsabilité juridique propre.
● Maurice Hauriou = disait que le déconcentration est une modalité de la centralisation
= déconcentration qui sert administrer le territoire
● Adage de la IIIe : “Si on peut gouverner de loi, on administre bien que de près.” ● Diff
déconcentration : délocalisation = aucune compétence territoriale, seulement des
services nationaux qui se réunissent autre part en France.
● Concentré quand tous les services administratifs sont compétents sur l’ensemble du
territoire national
2. Décentralisation
En France, l’État français est à la fois déconcentré et décentralisé. L’État reste un état
unitaire donc il y a un contrôle de l’État sur les collectivités, appelé avant le contrôle de
“tutelle”) et maintenant “déféré préfectoral”. C’est le fait que les collectivités territoriales,
quand elles font un acte, ont une obligation de transmission à l’État : le préfet pourra déférer
l’acte au juge administratif s’il y a un problème (acte jugé illégal).
En France, les collectivités territoriales ne sont pas définies mais sont énumérées par la C°
(art 72).
23
Mayotte), qui eux sont régis par l’art 73 de la Constitution ( principe d’identité législative ) =
soumis aux mêmes règles que les entités en métropole mais avec des adaptations possibles
en raison de l’éloignement
Chaque collectivité fait l’objet d’une loi organique spécifique qui précise son organisation et
son fonctionnement. Pas de régime juridique harmonisé
⇒ St Pierre et Miquelon
1 exception : La Polynésie Française -> Statut de POM (Pays d’Outre-Mer) =
statut autonomie renforcé par un Parlement qui vote des lois : “lois de pays”
Mais ces lois, puisque la France est unitaire, correspondent à des arrêts régionaux dans la
hiérarchie des normes.
Débats selon les auteurs : est-ce vraiment un État unitaire ou déjà un État composé ? → on
considère ici un Etat unitaire car un seul Etat et une seule Constitution.
- Régionalisation: Transfert de compétences de l’É vers les régions (donc deux personnes
morales diff) et pour l’exercice de leur compétence les régions disposent d’un pouvoir
législatif.
- Régionalisation généralement protégée par la C, ce qui permet aux régions de se protéger
contre l’É (s’il veut porter atteinte à leur autonomie).
- L’État conserve un certain contrôle: lois régionales contrôlées par une Cour Celle et toujours une
seule C. Lois régionales ne peuvent aller à l’encontre de la C →ex: Catalogne - En Europe,
régionalisation concerne Espagne ( Art 2 ), Italie ( Art 5 ) et Portugal avec un régionalisme partiel
pour Madère et les Açores ( Art 6 ). Discussion sur le modèle du R-U. → Régionalisme va au-delà
de la décentralisation car les régions, plus qu’un pouvoir réglementaire ont un pouvoir législatif.
24
⇒ Etat fédéral ou fédération d’Etat = association d'États formant une superposition. Le modèle
fédéral n’est pas le seul mode d’association entre les Etats. Gradation dans la façon dont les Etats
sont associés
Union d’Etat: Association de deux ou pls états gouvernés par un même souverain :
toujours deux états à part entière, indépendants l’un de l’autre mais gouvernés par le même
chef d’état ( régime en général monarchique ou impérial )
Confédération: Association d’Etats qui découle d’un traité international par lequel les Etats
exercent des compétences communes et partagent des institutions communes. Mode de
coopération diplomatique, droit de retrait. N’existe plus mais il y a eu la Confédération
germanique ...
2. L’Etat fédéral
● Superposition d’états
● Etat fédéral: les institutions ont également un pouvoir constitutionnel avec leurs
propres
● ≠ Régionalisation: les entités ont un pouvoir législatif
● Constitution mais Constitution fédérale + puissante quand même ( ex : Etats Unis)
régimes politiques
25
● Régime politique: Comment le pouvoir est organisé, les fonctions réparties au sein
des différents organes.
● On peut avoir une monarchie (forme du gouvernement) qui fonctionne sous régime
parlementaire (régime)
● Ex: Second Empire est sous un régime parlementaire.
● On peut avoir un gouvernement totalitaire mais un régime présidentiel.
● Ex: Russie
● Forme de gouvernement : Classification ancienne, les variantes contemporaines,
Kelsen (autonomie, hétéronomie: qui produit la norme)
26
● En France, Directoire de 1795 -> Collège de 5 directeurs.
● Celui-ci a envahi la Suisse et importé ce régime en Suisse. Aujourd’hui, le seul
régime qui fonctionne selon ce régime est la Suisse.
Pouvoir législatif morcelé entre 4 institutions (idée du concours des pouvoirs, mais pas le
même but: pour affaiblir):
● Tribunat: 100 députés qui devaient donner leur avis et discuter les projets de loi
● Corps législatif: 300 membres qui votent sans discuter
● Conseil d’État: Rédige les projets de loi -> ajrd avis obligatoire du Conseil d’État sur
les projets de lois et les décrets
● Sénat: 50 membres nommés par le Premier Consul qui veillent au respect de la
Constitution -> étend son pouvoir et peut modifier la Constitution en adoptant des
Sénatus-Consultes.
● Le 14 termidor de l’an X (1802): Révision de la Constitution, met en place le Consulat
à vie
Régime présidentialisme
● Régime parlementaire
● Séparation souple des pouvoirs
● Déséquilibre au profit du chef de l’État
● USA: régime présidentiel à tendance présidentialiste
● La Vè République : présidentialisation, vers séparation stricte ou vers déséquilibre
pour le Président ?
A) Le régime parlementaire
● Régime de séparation souple des pouvoirs : collaboration et interdépendance. ● Il
faut qu’il y ait au moins l’existence d’une responsabilité politique du gouvernement
devant le parlement (le Parlement peut renverser le gouvernement (motion de
censure))
● Certains auteurs disent qu’il faut en plus de le droit de dissolution (l’exécutif peut
dissoudre le législatif, souvent le chambre basse).
● En France, on a les deux => régime présidentiel.
27
● Enfin, comme caractéristique, on peut ajouter le partage de l’initiative des lois. Ce
régime peut fonctionner sous deux formes: moniste ou dualiste.
● Moniste: Régime au sein duquel il y a une seule relation de confiance, celle qui unit
le gouvernement au parlement (le gouvernement est responsable devant seul le
Parlement): se traduit généralement par une faiblesse du chef de l’État.
● Dualiste ou orléaniste: Régime au sein duquel il existe une double relation de
confiance, où le gouvernement est aussi responsable devant le chef de l’État (le chef
de l’État peut renverser son PM et changer son gouvernement): il est la marque d’un
chef de l’État fort.
● En France, le régime de la Vè est en théorie moniste mais en pratique dualiste (seul
le gouvernement peut renverser le gouvernement (Art 49)
● En réalité le chef de l’État a son mot à dire puisqu’il nomme les ministres et PM (Art
8) et peut le révoquer + quand un nouveau président arrive, par habitude le PM
démissionne (mais il pourrait refuser de démissionner, selon la C° cela serait
possible si les Parlementaires ne renversent pas le gouvernement).
B) Le régime présidentiel
● Séparation stricte des pouvoirs.
● En théorie, aucune des caractéristiques du régime parlementaire (pas de motion de
censure, de dissolution ou d’initiative partagée).
1. Pouvoirs
● Présenté comme le modèle type du régime présidentiel
● En principe: Aucun moyen d’actions réciproque: pas de motion de censure, pas de
droit de dissolution, pas de partage de l’initiative des lois…
● 1 exécutif: le président et le cabinet qui n’est que composé de conseillers (= pouvoir
consultatif) et peut être révoquer par le président
● Président dispose de tous les pouvoirs du chef de l’État : chef de la force armée, de
la diplomatie et de l’administration fédérale et il dispose aussi du droit de grâce * ●
Pouvoir législatif: Le Président dispose également du pouvoir règlementaire (executive
orders)
● Checks and Balances: moyen d’action réciproque prévu par la Constitution
2. Système électoral
● Phase préélectorale: Désigner le candidat au sein des partis entre février et juin
● Caucus = meeting politiques
● Primaires ouvertes ou fermées
28
-> Selon législation des Etats fédérés
● Phase électorale :
● Vote pour les grands électeurs lors du election day le premier mardi qui suit le
premier lundi de novembre
● Scrutin majoritaire à un seul tour, scrutin de liste: Election des grands électeurs de
leur Etat
● La liste arrivée en tête prend l’ensemble des grands électeurs de l’État ● Nombre de
grands électeurs dépend de la démographie de l’état, ils sont désignés par les
instances du parti, le plus souvent, la liste n’est même pas forcément mentionnée
● Vote des électeurs le lundi suivant le deuxième mercredi de décembre ● Est élu le
candidat qui remporte la majorité absolue des grands électeurs, on peut être élu avec
un nombre général de voies plus faibles que son adversaire (Bush, Al Gore - Trump,
Clinton).
A) De l’exécutif au législatif:
Le véto
Messages écrits
Le président n’a pas le droit d’entrer dans l’hémicycle mais il peut écrire un message avec
en annexe un projet de loi qui sera lu par le secrétaire de la Chambre
B) Du législatif à l’exécutif
Contrôle
Par le Sénat, il passe par un pouvoir de ratifications des traités internationaux
Obstruction = Filibustering
Sanction = Impeachment
Contre Trump ?
● 2017: Prétendu ingérence russe (entrave à la justice dans le cas des enquêtes par le
FBI)
● 2019: Affaire Ukrainienne (pression pour que le président ukrainien pour avoir des
infos sur Biden et son fils)
● 2021: Insurrection et envahissement du Capitol
❖ La Couronne
● « Le roi règne mais ne gouverne pas »
● Destinataire de tous les documents transmis aux gouvernements.
● Entretien tous les mercredis après midi sur les affaires du Royaume
● Influence de part l’expérience du monarque
● Véto: Le monarque peut s’opposer aux lois votées par le Parlement britannique ●
Scandale: Archive de Westminster montre que la reine a déjà menacé de le poser
❖ Le Cabinet
● 10 Downing Street Londres
● Au RU le gouvernement est responsable collegialement devant le Parlement
● Si le 1er ministre tombe, tous le Parlement tombe
Parlement bilatéral
Responsabilité politique
Régime :
● Exécutif collégial
● 2 types: régime dual et régime simple
● Régime Dual: 2 niveaux au sein du pouvoir exécutif -> niveau des directeurs et
niveau des ministres qui leur sont hiérarchiquement subordonnés (Directoire en
France)
● Régime Simple: Exécutif confié à un collège composé uniquement de directeurs
égaux (Suisse)
Exécutif :
Législatif :
● Le pouvoir réglementaire ne pouvait être exercé qu’en vertu d’une loi ● Pas
de règlement autonome mais qu’en vertu de la loi fixée par le Parlement ●
Pratiques héritées de la III ème République
● Mac Mahon, 1877 (royaliste) : Décide de dissoudre l’Assemblée nationale car il s’est
retrouvé en minorité et n’a pas accepté de s’adapter à la majorité portée par Léon
Gambetta
● Campagne législative violente et remportée par les Républicains
● Redissoudre une 2ème fois ? Le Sénat ne donne plus son accord
● Il décide de ne pas nommer le chef de la majorité comme 1 PM
● Démissionne car les Parlementaires refusent la discussion avec le gouvernement qui
ne se conforme pas
● Jules Grévy en 1879 remplace Mac Mahon à la présidence
33
● Adresse un message à l’AN: "Il ne rentrera jamais en conflit avec la volonté populaire »
= reconnaît qu’il ne s’opposera jamais au Parlement
● Il renonce à tous ses pouvoirs présidentiels, notamment le droit de dissolution ● Ce
principe forme la « Constitution Grevy » qui créer la tradition de primauté du législatif sur
l’exécutif, qui s’y pliera et ne rentrera pas en conflit avec
● Cette tradition se perpétue sous la IVème République
● Dès que des votes à l’AN pouvait paraître défavorable au gouvernement, celui -ci
démissionnait
● « Soit ce soumettre, soit se démettre »
3° Isolement de l’exécutif
-> Conduit à des projets de révision de la Constitution de 1946 pour répondre à ces
insuffisances
La fin de la 2nd GM
Le retour de De Gaulle
● Le 30 mai, De Gaulle est nommé Président du Conseil par René Coty « je fais appel
au plus illustre des français »
● Il n’accepte pas entièrement cette situation car finalement n’a pas autant de pouvoirs
qu’il ke souhaiterait
● Il obtient le 1er juin 1958 l’investir de son gouvernement par l’AN ● Il annonce qu’il ne
veut pas gouverner dans le cadre de la IVème République: il veut présider dans le cadre
d’une Vème République
● Utimatum: Revient seulement si le Parlement accepte 2 conditions: les pleins pouvoirs
pour 6 mois pour résoudre la crise algérienne (qui sera régler en 2 semaines) + le
pouvoir de rédiger une nouvelle Constitution inspirée des idées du discours de
Bayeux
● Entre le 13 mai 1950 et le 1er juin, soit en 15 jours, le gouvernement change
totalement
● En 2 mois, la Constitution de la Vème République sera rédiger
36
Articles fruit de compromis entre De Gaule
● Comité technique présidé par Michel Debré (garde des sceaux puis 1er ministre)
● Comité politique présidé par De Gaulle
● Avis politique du CCC: Comité consultatif constitutionnel, président par Paul Renaud et
composé de parlementaires de la IVème République, chose concédée par De Gaulle.
Le seul point de friction était que le Premier Ministre puisse également être un
Parlementaire
● Avis technique du Conseil d’Etat qui a rendu son avis en août 1958
● Finalement adopté au Conseil des ministres le 3 septembre 1958
● Le 4 septembre, De Gaulle propose ce projet au peuple sur la Place de la République
● Promulgué le 4 octobre 1958
● Le 21 décembre 1958, De Gaulle est élu président de la République. Il est investit le 8
janvier 1959 et remplace René Coty
37
Titre 2: Les grands équilibres
● Election au suffrage universel est fait dans d‘autres pays pourtant pas de tendance
présidentialisme.
● Duverger est lui même flou dans les critère, parfois président avec pouvoir important,
parfois président avec pouvoir propre
Le régime parlementaire est une collaboration et une interdépendance entre les pouvoirs
(Montesquieu - balance). Chaque pouvoir participe un peu aux autres et ils peuvent se
renverser mutuellement.
C’est une collaboration réciproque entre l'exécutif et le législatif (dans les deux sens)
38
● Projets de lois pour l’exécutif et propositions de lois pour les parlementaires. ● En
période de fait majoritaire, 80% des lois proviennent de l’exécutif et le reste provient de
la majorité parlementaire
● Ratifie les traités internationaux qui sont négociés et signés par le PR ● Ratifie les
ordonnances (Art 38), dans ce cas, il faut une loi d’habilitation du Parlement qui autorise
le PR a le faire + le Parlement doit ratifier l’ordonnance en question
● Questions écrites: le ministre dispose d’un mois pour y répondre et publier la réponse
au journal officiel
● Questions orales: question posée par écrit mais le Ministre y répond à l’oral en séance
(peu utilisé)
● Séance de questions des parlementaires au gouvernement les mardis et mercredi
tous les 15 jours (hémicycle plein)
39
● Créer en 1992 pour permettre au Parlement de faire valoir sa position sur l’UE. La
révision de 2008 a étendu les résolutions pour toutes les questions (faire adopter des
prises de décisions formelles)
● Sur le budget
● Sur les nominations du PR
● Sur l’engagement des forces françaises à l’étranger > 4mois
Le droit de dissolution fut très peu utilisé pour la IIIème République et était très encadré sous
la IVème République (dans l’hypothèse de 2 motions de défiance votées dans un délai de 18
mois).
=> 1962, De Gaulle dissous l’AN car il décide que l’élection présidentielle se fera au suffrage
universel direct pour que son successeur soit légitime. Or, il fallait réviser la Constitution car
il était avant élu par un collège électoral et les parlementaires étaient opposés à cette idée
car ils craignent une dérive autoritaire de la figure du PR. Pour contourner le Parlement, De
Gaulle a choisi de proposer la révision par l’organisation d’un référendum en s’appuyant sur
l’article 11 de la Constitution. Le référendum adopta la révision constitutionnelle bien qu’il y
40
eu des débats. Les parlementaires ont alors adopté une motion de censure en réponse à cet
acte contre le Gouvernement de Pompidou. Ainsi, le PM a dû présenter sa démission à CDG
qui fut acceptée par le PR qui a renommé directement Pompidou comme PM. De Gaulle a
ensuite dissous l’Assemblée nationale et a retrouvé une majorité parlementaire. Ce fut la
seule motion de censure qui fut adoptée sous la Vème
=> 2ème dissolution en 1969: Après les événements de mai 1968, DG face à la crise
sociétale se tourne vers le peuple pour que le Parlement corresponde à la souveraineté
nationale
Par la suite, le droit de dissolution va changer de raison et va être utiliser pour répondre à
des crises potentielles et éviter la cohabitation
● => Entre 1981 et 1988, le mandat présidentiel est de 7 ans contre 5 pour les
parlementaires. Il y avait donc des discordances potentielles : le Président de la
République provoqua donc des élections législatives après son élection pour éviter
une future cohabitation. Après F. Mitterrand, on a encore changé l’esprit du droit de
dissolution qui ne résoud désormais plus une éventuelle crise mais simplement pour
asseoir la majorité présidentielle. En 1997, J. Chirac dissout l’Assemblée car la droite
est en tête dans les sondages donc il provoque une dissolution: or, la gauche
l’emporte et il subit une cohabitation de 5 ans
● Terme de Balladur
● Les deux têtes de l’exécutif ne sont pas du même bord politique
● 3 périodes de cohabitation
● Mandat présidentiel 7 ans // Mandat ministériel 5 ans :
● 86 - 88: Mitterand Chirac
● 93 - 94: Mitterand - Balladure
● 97 - 2002: Chirac - Jospin
● Rendu possible par une lecture particulière de la Constitution :
● Art 67: Le PR est irresponsable politiquement (ne peut pas être poursuivi pour les
actes accompli sà l’occasion de son mandat) + Seul le gouvernement est
responsable devant le Parlement
● Conséquence: Mitterand en 1985 a considéré qu’il n’était pas tenu de démissionner si sa
majorité ne l’emportait pas aux élections parlementaires (≠ De Gaulle) ● Comment les institutions
vont fonctionner ?
● En 1986, Mitterand use de son droit de message pour adresser un message à l’AN: «
A la question de savoir comment fonctionneront les pouvoirs publics, je ne connais
qu’une réponse, la seule raisonnable: la Constitution »
● = Retour au respect strict de la Lettre de la Constitution avec respect des articles 5 et
20 -> PR arbitre et Gouvernement gouverne
42
1° Pour certains auteurs, les ambiguïtés de la Constitution font peser un risque de blocage
des institutions.
Ex: Blocage suite à l’Affaire des Ordonnances: le gouvernement a le droit de prendre des
ordonnances (empiète sur le pouvoir législatif) que le PR signe (art 13) -> simple faculté ou
obligations (conjugaison de signe est à l’impératif ou à l’indicatif ?)
● Constitution la IV: Art 81 donnait pleine valeur juridique au préambule ● Arrêt 1957:
Arrêt Condamine Conseil d’Etat fait application des droits de la DDHC ● Constitution
V: Pas de précision sur la valeur juridique du Préambule ● Mais le Conseil d’Etat
l’applique toujours
● Cette lecture fut tranchée par le CC dans une décision du 16 juillet 1971 nommée
“Liberté d’association”
43
● Le CC choisit de censurer cette loi : or, contrôlant les lois au travers de la Constitution,
le CC devait trouver une loi relative à la liberté d’association dans la Constitution.
● La Constitution de 1958 se compose d’un préambule et de 89 articles.
● Or, la liberté d’association n’est protégée par aucun article
● Dans la DDHC, il n’y a pas la liberté d’association
● Dans le préambule de 46, on trouve mention des PFRLR (principes fondamentaux
reconnus par les lois de la République).
● Les PFRLR ne sont pas définis, l’expression est seulement mentionnée ● Mais on a
décrété dans le CC que la liberté d’association = PFRLR. ● En gagnant ça, il consacre la
valeur juridique aux PFRLR. C’est donc aussi reconnaître la valeur juridique du
préambule de 1958
● Donc cette décision de libre association marque l’entrée du préambule dans le bloc de
constitutionnalité (appelé comme ça par Louis Favreau).
● Par la suite, le CC pose des condition qu’un principe soit qualifié de PFRLR : que le
principe se trouve dans une loi républicaine antérieur à 1946 ; que ce principe n’a
subi aucune dérogation ; que ce principe soit suffisamment important.
● Depuis 1971, le CC n’a mis en lumière qu’une dizaine de PFRLR.
44