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INTRODUCTION GENERALE
Théorie générale de l’Etat : ensemble des idées relatives au phénomène étatique ou au pouvoir
institutionnalisé
I. Définition du droit constitutionnel
C’est le droit reconnu à une personne (physique ou morale) en vertu d’une disposition de
la constitution. Ex : droit à la vie, à la liberté, etc.
Science ayant pour objet d’étude les règles constitutionnelles : étude du statut du pouvoir
étatique.
II. Objet du droit constitutionnel
Objet classique : étude des règles d’organisation et de fonctionnement des institutions politiques
(parlement, gouvernement, etc.) et leurs pratiques. Limite : cet objet ne tient pas compte de l’esprit
de la constitution.
Objet contemporain : connaissance des faits politiques qui influencent la pratique des normes
constitutionnelles.
III. Droit constitutionnel et science politique
Les premières formes de sociétés humaines n’étaient pas des Etats, car non
institutionnalisées.
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Théorie volontariste de l’origine de l’Etat : l’Etat est une création humaine pour un
pouvoir commun dont les buts sont la paix, la sécurité et le bonheur pour tous
(contrat social : Rousseau, Spinoza, John Locke, etc).
Définition politique de l’Etat : l’Etat est un corps politique autonome et distinct au sein
duquel il y a les gouvernés et les gouvernants qui représentent l’Etat.
Définition sociologique de l’Etat : L’Etat est un ensemble d’individus vivant sur un territoire
et soumis au pouvoir d’un gouvernement. On retient 3 éléments
Territoire : élément physique de l’Etat, espace délimité ou non (terrestre, aérien voire
maritime) sur lequel l’Etat exerce son pouvoir Il peut exister un territoire sans Etat
mais pas d’Etat sans territoire (permet d’affirmer l’indépendance d’un Etat)
Définition juridique de l’Etat : renvoie aux attributs de l’Etat en tant que personne morale
et souveraine
Personne morale : l’Etat est une unité juridique en qui existe une volonté de diriger
ses membres ou de gérer leurs affaires et leurs intérêts. C’est la différenciation entre
l’Etat et ses animateurs qui garantit sa continuité et sa permanence.
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RESUME DE THEORIE GENERALE DE L’ETAT.CHERIF NORBERT CARNEGIE
Fonction économique : c’est l’Etat providence (produire des biens et services et les
redistribuer), favoriser l’emploi, promouvoir l’éducation et la santé, pallier les
défaillances du marché.
Les fonctions juridiques : production d’actes et normes juridiques pour encadrer l’exercice
du pouvoir (législatif, exécutif et judiciaire).
Fonction législative : production des lois formelle : nouvelle normes qui viennent
modifier l’ordre juridique (fonction d’innovation : le parlement).
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ordinaires et qui ne peut être modifié que par un organe spécial et selon une
procédure spécifique. Limites : les règles fixées par les lois électorales (ayant parfois
une valeur constitutionnelle) ne sont pas prises en compte.
Selon la présentation extérieure des règles (forme) : elle tient d’une part aux
techniques d’élaboration et de révision de la constitution, d’autre part, à l’autorité de
la constitution. D’où la distinction entre constitution écrite et constitution coutumière
Limites de fond : elles concernent des matières qui ne peuvent pas être
révisées. Elles tiennent à l’objet, aux délai et aux circonstances
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Constitution souple : elle peut être révisée par les organes et les procédures utilisées
pour l’adoption des lois ordinaire. Dans ce cas, cette constitution n’aura pas une
autorité supérieure aux autres lois.
Constitution rigide : ne peut être révisée que par un organe spécifique et selon une
procédure spéciale et solennelle différente de celle utilisé dans la modification d’une
loi ordinaire.
Les fondements ou raison explicatives du contrôle de constitutionnalité : ils reposent sur les
exigences du principe de constitutionnalité et les exigences de la démocratie représentative
Le contrôle politique organisé est prévu par la constitution et exercé par les
parlementaires : procédure permettant la démission du chef de l’Etat ou du
gouvernement en cas de délits
Contrôle par voie d’action : ce fait par une action directe à titre principal et
exclusif contre la loi dont l’on veut empêcher la promulgation. Les éléments
caractéristiques sont :
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Contrôle par voie d’exception : l’action ne porte pas directement sur la loi en
question mais sur son application à un cas particulier. Il intervient lors d’un
procès (contrôle incident) comme un moyen de défense mis en œuvre par un
plaideur pour échapper à une condamnation. Ces éléments caractéristiques
sont :
La forme d’un Etat désigne la manière dont cet Etat est organisé, notamment son centre de pouvoir.
Il y a deux grandes formes d’Etat : les Etats unitaires et les Etats composés
SECTION I. L’ETAT UNITAIRE
Modalités d’organisation de l’Etat unitaire : la plupart des Etats unitaires ont trois modes
d’organisation : la déconcentration, la décentration et la régionalisation
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L’Etat déconcentré : une haute autorité publique dotée d’une personnalité juridique
délègue son pouvoir de décision à des autorités locales non dotées d’une personnalité
juridique suivant une hiérarchie administrative soumise à la haute autorité
(redistribution de pouvoir dans le sens d’un amoindrissement de la concentration
originelle au sommet de l’Etat). Ça permet le rapprochement du centre de la
périphérie tout en le maintenant sous son contrôle.
Le statut de ses institutions : les entités régionales sont désignées par élection
au plan local. Elles ont un statut concerté avec les entités étatiques et consacré
par la constitution de l’Etat unitaire
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Leur complexité résulte de l’existence d’une pluralité d’Etats au sein d’un même grand Etat (super
Etat) : plusieurs territoires, population et pouvoirs politiques qui engendrent plusieurs ordres
juridiques. On distingue la fédération (Etat fédéral) et le fédéralisme (Etats confédérés).
Identification : union d’Etats fondées sur une constitution qui débouche sur la
création d’un super Etat (Etat fédéral) qui jouit, contrairement aux Etats fédérés,
d’une souveraineté pleine et entière ; préservation des particularismes locaux ;
conservation d’une vie politique autonome des Etats fédérés mais unifiée pour des
questions d’intérêt commun (défense, monnaie, politique économique et financière,
affaires étrangères, diplomatie) ; naît par association, dissociation ou désagrégation,
mais une fois né, est régulé par des principes fondateurs
Participation : implication des Etats fédérés à la vie de l’Etat fédéral afin de lui
fournir les moyens nécessaires à son fonctionnement (contribuer à
l’expression de la volonté de l’Etat fédéral). Plan législatif (la chambre des
représentants représente de façon proportionnelle la population de chaque
Etat fédéré ; la chambre des sénateurs représente de manière égalitaire les
Etats fédérés). Plan constitutionnel (l’initiative de la révision de la constitution
appartient à chaque Etat fédéré, mais celle-ci n’est adopté que ¾ des Etats
fédéraux).
Le fédéralisme : union d’Etats souverains créée par traité (Etats confédérés), à la différence
des Etats fédéraux qui repose sur une constitution. Etats juridiquement indépendants qui
délèguent à un organe ou une institution commune des attributions en matière de relations
internationales, défenses, affaires financières dans un cadre d’intégration fondée sur des
principes : juxtaposition, égalité, indépendance, sécession.
Longtemps considéré comme d’origine divine, à partir du XVIIIe siècle, l’origine du pouvoir se
situe dans l’homme, la raison humaine (les citoyens)
SECTION I. THEORIE THEOCRATIQUE DE LA SOUVERAINETE
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En démocratie c’est par le suffrage que le peuple choisit ses représentants ou fait connaître sa
position sur certains sujets (mécanisme de participation du citoyen à une consultation).
SECTION I. LES CARACTERES DU SUFFRAGE
Principes : le suffrage est conçu comme universel libre, égal et secret, caractères sous-tendus
par le principe de la souveraineté populaire (garantie de liberté).
L’universalité et la liberté du suffrage : l’universalité du suffrage s’oppose au
suffrage restreint, c’est-à-dire pas de restriction (homme-femme) la loi est
l’expression de la volonté du plus grand nombre. La liberté du suffrage contredit la
conception fonctionnelle du vote qui est un droit pour tous (droit de l’homme).
L’égalité et le secret du suffrage : Egalité : chaque citoyen dispose d’une voix (pas de
vote multiple ou multiplié). Mêmes règles pour tous les candidats. Secret :
confidentialité du suffrage et bulletin unique.
Limites : ce sont les tempéraments personnels ou subjectifs et les tempéraments objectifs
apportés au caractère universel du suffrage
Tempéraments subjectifs : ils tiennent à la nationalité, l’âge, les antécédents sanitaires
et judiciaires des citoyens. Seuls les nationaux (sauf dérogation de la loi) participent
au suffrage universel : ceux ayant atteint la majorité électorale et jouissant de leurs
droits civils et politiques (sauf déficience mentale).
Tempéraments objectifs : obligation d’inscription sur la liste électorale et de
possession de la carte d’électeur (parfois carte d’identité).
SECTION II. MODALITE D’EXPRESSION DU SUFFRAGE : LES MODES DE SCRUTIN
Définition des notions
Modes de scrutin : Un mode de scrutin établit la méthode utilisée pour désigner les
candidats ou les listes de candidats qui emportent une élection.
A deux tour : deuxième choix entre les deux candidats les mieux classés au
premier tour, si aucune majorité absolue.
Les sièges sont attribués aux différentes listes de manière proportionnelle. Les candidats
élus sont ensuite pris sur chaque liste dans l'ordre de leur présentation
Scrutin de liste avec panachage : c’est un mode de scrutin qui permet aux électeurs de rayer
des noms sur la liste pour laquelle ils votent et de les remplacer par ceux des candidats
figurant sur d'autres listes
Scrutin de liste avec vote préférentiel : c’est un mode de scrutin plurinominal dans lequel
les électeurs peuvent voter pour un ou plusieurs candidats sur une ou plusieurs listes. Le
nombre de sièges est réparti proportionnellement entre les listes, puis les sièges obtenus par
chaque liste sont distribués entre les candidats en fonction de leur score personnel.
Méthode du plus fort reste : A l’issue de la répartition au quotient électoral lors d’une
répartition proportionnelle, dans le cas où il subsiste des restes, la méthode du plus fort
reste consiste à attribuer les sièges non pourvus à chaque liste selon l'ordre décroissant des
suffrages inemployés après la première répartition.
Méthode de la forte moyenne : Pour attribuer les sièges restants, la méthode de la plus forte
moyenne consiste à diviser le nombre de voix de chaque liste par le nombre de sièges qu’elle
a obtenus auquel il est ajouté 1.
Suffrage exprimé : C’est un vote qui peut être dûment enregistré car non blanc et non nul.
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