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Dr Janvier NAMA
A- La notion de système
1) Définition générale de système
Jean Louis Vuillerme dans son ouvrage intitulé le concept du système politique publié au
presse universitaire de France (PUF), Paris 1989, Pp95-96 nous offre un éventail de définition
prise sous la plume de nombreuses définition. L. Von Bertlanffuj un système<< un ensemble
d’unité en relation entre elle>> Cournot en 1968 le système politique est<< un ensemble
dont les parties se tiennent et agissent l’une sur l’autre>> . Soussure le système est <<une
totalité organisé et fait d’élément solidaire ne pouvant être définie les uns par rapport aux
autres>> Hall et d’Agen en 1956 le système << un ensemble d’objets et de relation entre ses
objectifs et leurs attributs.>>
En 1968 Churchman, le système politique est<< ensemble de parties cordonnées en vue
d’atteindre un ensemble d’objectif>>. Jean V définit le système comme <<une unité dont
les composants maintiennent certaines de corrélation signification pour l’observateur
pendant une période observable malgré les perturbations d’origine interne ou provenant
de l’environnement.>> Malgré cette définition diversifiée l’idée principale reste que tout
système est << un ensemble>>.
Un système politique est une catégorie plus générale qui prend en compte les
éléments d’ordre idéologique ou sociologique.( Le système démocratique par
exemple comprend plusieurs types de régimes : le régime parlementaire, le régime
présidentiel etc.) Le régime politique lui va se caractérisé par la division et la
concentration du pouvoir. Le rapport entre l’exécutif et le législatif. Le mode de
sélection des personnels politiques, et les modalités de la légitimation du pouvoir. Le
régime français est par exemple un régime semiprecisentiel dans le système de
démocratie représentative.
Chapitre 2 : la société politique : un univers structuré.
e) L’État gendarme
Cette expression désigne la forme de l’État qui limite ses interventions aux fonctions régaliennes :
l’armée << défense du territoire>>, la police << maintien de l’ordre >> et la justice.
Pour Max Weber, l’État revendique le monopole de la violence légitime. Ses prérogatives
fondamentales sont celles où l’usage je la violence est présentée comme justifié.
f) L’État de droit
C’est un concept forgé pour les juristes et à l’usage des Juristes. Pour Jürgen Habermas, l’État de
droit apparaît comme une organisation politique et sociale destinée à mettre en œuvre les principes
de la démocratie libérale. Il y’a une idée de limitation du pouvoir dans l’État de droit. L’État se
soumet lui-même aux règles qu’il édicte.
Luc Ferry et Alain Renauld pensent que l’Etat de droit repose enfin de compte sur la primauté de
l’individu dans l’organisation sociale et politique. Ce qui entraîne à la fois, l’instrumentalisation de
l’État dont le but est de servir les libertés et la subjectivation du droit.
g) L’État de police
Selon Carré de Malberg, << l’État de police est celui dans lequel l’autorité administrative peut d’une
manière discrétionnaire avec une liberté de décision plus ou moins complète, appliqué aux citoyens
toutes les mesures qu’elle juge utile de prendre par elle-même en vue de faire face aux
circonstances et d’atteindre à chaque moment les fins qu’elle se propose>>.
En fait, l’État de police est fondé sur le bon plaisir du prince : il n’y a ni véritable limite juridique à
l’action du pouvoir, ni de réelle protection des citoyens contre le pouvoir.
h) L’État nation
Il peut aussi être défini comme un ensemble d’individus vivant sur un territoire déterminé et soumis
à une même autorité politique. Lorsque les liens de solidarité sont suffisamment poussés entre les
individus, on est fondé de parler de l’État nation. L’État nation est un état ayant pour base la nation
et dont l’existence est complexe. C’est un Etat tout court mais un Etat particulier. Il combine et
conjugue l’élément matériel, ensemble des individus physiques et l’élément spirituel qui fonde cette
Nation. ( les liens de solidarité).
i) L’État failli
Les << failed states>> sont le Etats dont les gouvernements ne contrôlent pas effectivement les
territoires. Celui-ci est soumis à des autorités fragmentées. L’absence d’autorité centrale créé un vide
de sécurité, dans lequel s’engouffrent les bandes armées, les groupes rebelles, criminels ou
terroristes. Ces Etats ne remplissent pas leur fonction traditionnelle régalienne. L’État ne peut plus
faire respecter les règles de manière informelle. Un Etat failli ne peut plus assurer ses responsabilités
nationales et internationales . la violence y est fragmentée et privatisée. L’absence de contrôle du
territoire fait qu’on assiste à la compétition de plusieurs groupes armés pour contrôler les
ressources.
Dans les Etats faillis, on assiste au trafic des armes, de la drogue et des êtres humains. Les bandes
armées privent l’État des moyens de rétablir son autorité en captant à leur détriment les ressources.
La liste des États faillis en 2019 ( dans l’ordre )
B1 Définition
Une constitution est la loi fondamentale d’un Etat qui définit les droits et libertés des
citoyens ainsi que l’organisation et la séparation du pouvoir. ( Législatif, l’exécutif et
judiciaire.) La constitution se situe au sommet du système juridique de l’État dont
elle est le principal suprême. Elle précise l’articulation et le fonctionnement des
différentes institutions qui composent l’État( le conseil constitutionnel, le parlement,
le gouvernement, l’administration.)
On peut saisir deux 02 sens dans la constitution : le sens formels et le sens matériel.
Ce qui compte ici c’est la force juridique de la constitution qui est considérée comme
une règle juridique supérieure à tous les ordres. Elle est placée au sommet de la
hiérarchie des normes, au sommet des règles et principes qui gouvernent les
sociétés humaines. Elle se caractérise par son mode d’édition solennelle et son
mode d’élaboration. Elle forme une norme spéciale de catégorie suprême, unique et
supra légale. Par définition les autres normales lui sont inférieures et assujetties.
Le contenu énonce l’ensemble des règles fondamentales les plus importantes pour
l’État. Celle qui détermine la nature de l’État, celle qui établisse son régime politique(
régime parlementaire, présidentiel ou dictatorial .) Il y’a les règles qui déterminent
les différents rapports entre les différents organes constitution ( exécutif, législatif et
judiciaire) et établissent les codes de procédure. Il y’a les règles qui énoncent les
principes directeurs de l’ordre économique et social. Il y’a les règles qui proclament
les droits et libertés reconnus au citoyen (déclaration des droits et libertés)
Chapitre 3 : Les Etats Unis et leurs institutions politiques : un pays façonné par
l’histoire .
La constitution fédérale représente pour les américains beaucoup plus que ne peut représenter pour
tout autres pays. La constitution de ce pays.
Au États-Unis, la constitution selon Zoller << fait l’objet d’une vénération quasi religieuse. Elle est
l’acte de fondation même de leur pays et non seulement sa charte politique. La constitution
américaine ne se borne pas à organiser les institutions politiques du pays. Inspirer des idées du droit
naturel à travers l’idée du contrat social. Elle fixe solennellement les limites du pouvoir reconnues aux
autorités fédérales dans leur rapport avec les Etats et les citoyens ; on parle de la souveraineté
divisée. Car le droit du gouvernement fédéral que limite le droit de l’État fédéré le limite pas en bloc
de manière fédérale mais , seulement dans le champ des compétences du gouvernement fédéral.>>.
Le principe de la suprématie de la constitution fédérale sur les Etats, est solennellement affirmé à
l’article06. Et la cour suprême en a tué toutes les conséquences : la nullité de toutes lois contraires à
la constitution et primauté de la cour suprême sur la cour de l’État.
La primauté de la constitution sur le gouvernement fédéral a été reconnue dans le contrôle judiciaire
de la constitutionnalité des lois, consacrée par le juge Marshall.
Le régime politique n’est pas seulement, ni même principalement déterminé par l’économie
juridique de ses institutions. Le tempérament, les cultures politiques spécifiques, la singularité des
pratiques issues des circonstances historiques données peuvent contribuer à donner les fondements
à un régime. Le régime présidentiel américain, on le dire jamais assez, applique strictement la
séparation des pouvoirs, l’organisation et les relations entre les pouvoirs publics reposent sur cette
séparation de pouvoir que trouve chacun de façon séparée, leur légitimité dans le peuple.
Dans le régime présidentiel américain, chacun des pouvoirs a une fonction spécifique réalisée sous la
forme de spécialisation fonctionnelle, et les pouvoirs n’ont pas les moyens d’action réciproques. À
cet effet, Jefferson disait : << le meilleur gouvernement est celui qui gouverne moins>>.
Le régime présidentiel américain n’est pas né tel quel. Il est le produit d’un compromis et d’une série
de compromis parce qu’il est sorti d’une discussion serrée entre les centralisateurs et les fédéralistes.
Le président élu pour un mandat de 4ans, devient le titulaire exclusif du pouvoir exécutif. Il est
assisté par un vice-président, des secrétaires et des conseillers personnels nommés par lui et qui ne
dépendent que de lui. Il est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement c’est-à-dire il s’attribut
en totalité le pouvoir exécutif, on parle alors d’un exécutif monocéphale. La fonction législative
dépend du congrès. Il est constitué de la chambre des représentants et du sénat. C’est dont un
législatif bicaméral, constitué de 435 représentants donc deux (02) sénateurs par Etat élus pour
6ans.
Conservant le sénat, son contrôle s’entend sur le pouvoir exécutif, il doit donner son accord pour la
notification des traités internationaux, c’est à lui qu’appartient le pouvoir de la nomination des hauts
fonctionnaires, des ambassadeurs, des secrétaires, des juges de la cour suprême. Si le président ne
peut pas dissoudre le congrès, à l’inverse , le congrès à la possibilité de destituer le président par le
mécanisme de « impeachment »
Elu au suffrage universel indirect, le président américain symbolise l’unité du pays, la continuité et la
performance de l’État . Le jour de son entrée en fonction, il prête serment solennellement pour
« sauvegarder, protéger et défendre la constitution ». Le président américain est commandant en
chef de l’armée, chef de la diplomatie et à le droit de grâce pour les crimes fédéraux.