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Filière : Droit en français


Semestre : 1

Matière : Introduction à la science politique

Enseignant : Pr Abdellah LABDAOUI

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Schémas :

Dans une vie politique, chaque partie essaie de tirer le plus grand bénéfice des avantages et
des ressources, cette tendance est dangereuse pour l'équilibre de la collectivité nationale et
menace la cohésion.

Pour que le vivre-ensemble se réalise il faut que la satisfaction des intérêts reste compatible
avec l'unité nationale.

Les trois composantes de la vie politique : (Individu ; Etat ; société)

-Les individus apprennent les règles et les valeurs de la société par le moyen de la
socialisation

-la société oblige les individus à se conformer aux règles de l'ordre social qui est aussi un
ordre politique.

-les individus exercent le pouvoir par l'intermédiaire des représentants qu'ils désignent par
les élections.

- l'État concentre sur le pouvoir d'origine individuel.

- la société confère la légitimité de l'autorité de l'État qui exerce ainsi une domination
légitimée.

-les individus exercent leur pouvoir et influencent la vie politique par le vote.

-les individus agissent et expriment des cultures politiques acquises par la socialisation.

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-La société exerce son "conditionnement" des individus en les dotant d'une culture et d'une
idéologie.

-l'État oblige, y compris par la puissance, les individus à se conformer à l'ordre social. Il veille
aussi à la cohésion sociale et favoriserait l'unité nationale, c'est donc une lutte sans fin que
se livrent les trois parties pour accroître leur pouvoir.

-Les institutions comme les associations convertissent des choix exprimés par des individus
en valeur partagée, quand ces choix en demande se rassemblent, s'organisent, se fédèrent
en partis, ils nourrissent la pluralité des orientations idéologiques c'est ainsi que les
demandes ont une chance d'exister politiquement.

-Les négociations entre associations et institutions permettent la réalisation des accords


nationaux.

-Le système de majorité politique assure un niveau de coordination qui sauvegarde l'unité de
l'ensemble.

Schéma de la socialisation :

La société fournit le système identitaire à l'individu qui fournit un système d'altitude, ce


système prédispose les individus à des conduites: verbale et non verbale.

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L’Etat
La définition wébérienne:

« L’Etat est cette communauté humaine, qui à l'intérieur d'un territoire déterminé (...)
revendique pour elle-même et parvient à imposer le monopole de la violence physique
légitime. »

Max weber considère que le pouvoir de l'Etat repose également sur son droit de recouvrir à
la violence; l'Etat détient le monopole de la violence physique légitime car elle s'appuie sur
le droit, l'Etat est le seul à détenir les forces de polices, les forces armées.

L'existence d'un Etat repose sur des conditions définis au début des 20 siècles et formalisées
par « la théorie des trois éléments » selon Max weber l'Etat bénéficie d'un pouvoir de
contrainte sur une population et sur un territoire donné.

Les fonctions essentielles de l’Etat :

•Le monopole de la violence légitime :

Max Weber définit l’Etat comme “une entreprise politique de caractère institutionnel dont
la direction administrative revendique avec succès, dans l’application des règlements, le
monopole de la contrainte physique légitime“.

Dans les sociétés modernes, l’Etat est le support du pouvoir politique. Il assure deux
fonctions de pacification :

 -Les rapports politiques : les règles constitutionnelles définissent les conditions de


l’exercice du pouvoir ainsi que celles présidant à son accession. Les personnes
passent, mais l’Etat demeure ;
 -Les rapports sociaux : selon Elias, les individus intériorisent la nécessité de la non-
violence physique du fait du monopole de la coercition détenu par l’Etat, ce qui se
traduit par des mécanismes d’autocontrainte.

•L’analyse systémique :

C’est une approche de la sociologie politique contemporaine qui envisage l’Etat comme un
ensemble ouvert entretenant des échanges avec son environnement. Les principaux tenants
de cette approche sont Gabriel Almond et Bingham Powell. Ils envisagent les interactions de
l’Etat avec son environnement : soit il extrait ou mobilise des ressources en provenance de la
société civile, soit il répond à certaines attentes et distribue des biens. Trois activités
peuvent donc être mises en évidence.

a) L’activité extractive : elle désigne le potentiel humain, les moyens matériels et les
soutiens qui légitiment l’action de l’Etat.

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b) L’activité dispensatrice s’organise autour de deux concepts

 la capacité régulatrice de l’Etat : il établit des règles du jeu à respecter dans les
relations sociales. Le pouvoir politique cherche à faire régner l’ordre et se préoccupe
de la sécurité physique des citoyens (les forces de police, pas toujours également
réparties sur le territoire) ;
 la capacité distributive : octroi de diverses prestations (allocations, traitements,
passation de marchés publics).

c) L’activité responsive : c’est la manière dont l’Etat réagit aux sollicitations de la


conjoncture politique, économique, sociale ou internationale. La gestion des antagonismes
d’intérêt constitue l’activité majeure des gouvernants. Leur préoccupation principale est de
faire respecter leur prétention au monopole de la coercition légitime. Elle se traduit par deux
missions :

 Anticiper les conflits


 Traiter les conflits

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La socialisation
Se socialiser c’est apprendre une culture

La socialisation est un processus continu, c’est l’essentiel du système de représentations, de


préférences et de conduites, elle est assimilé durant l’enfance et l’adolescence, leurs
consolidations ou leurs modifications ne cessent jamais.

Il ne s’agit pas d’une simple acquisition de recette à appliquer, une socialisation réussite
permet de se sentir alaise dans différents milieux.

Toute société impose à ses membres des structures d’encadrement, le rôle de ces structures
c’est d’assigner à chacun son rôle et son statut.

Les membres et les groupes qui constituent la société entretiennent des relations qui
produisent un ordre social qui est la base d’un système politique.

Il ne suffit pas d’avoir un ensemble d’individus pour former une société. En plus de la
structure sociale qui coordonne la production des moyens de vivre et de se reproduire, une
société se caractérise par un « mode de vie » collectif qui la distingue des autres sociétés
(son identité ; sa culture). En effet, tout groupement humain existe par des représentations
et des valeurs conscientes ou inconscientes inculquées aux individus membres et aux
groupes qu’ils les composent.

Définition : la socialisation est un processus d’apprentissage qui permet à un individu – en


général pendant l’enfance et l’adolescence – de s’adapter et de s’intégrer à son
environnement social et de vivre en groupe. Elle donne les moyens de gérer les relations
interpersonnelles par :

 Contrôle émotionnel
 Des stratégies de résolution des conflits
 Des attitudes coopératives
 Des attitudes de compréhension
 L’écoute active…

La socialisation nécessite l’acquisition et l’intériorisation des modèles culturels, des


pratiques, des normes sociales, des codes symboliques, des règles de conduite et des valeurs
de la société dans laquelle vit l’individu. Induite par les contraintes imposées par la société
(famille, école, medias…) et des interactions avec l’environnement social, elle permet de
construire l’identité sociale.

Les sociologues distinguent habituellement la socialisation en socialisation primaire


(pendant l’enfance et l’adolescence) et socialisation secondaire (à l’âge adulte).

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La socialisation politique :

La socialisation politique s’intéresse à l’acquisition de l’expérience politique qui permet de


s’intégrer dans la vie politique.

Définition de David Eston : « La socialisation constitue le mécanisme le plus puissant du


développement d’un soutien affectif et diffue au système ».

Emile Durkheim : « l’ensemble des manières d’agir, de penser et de sentir extérieures à


l’individu et qui sont douées d’un pouvoir de coercition en vertu duquel elle s’impose à lui ».

Les éléments de conduite sociale :

1. Modèles culturels : un ensemble de codes ou de règles qui orientent la conduite


individuelle ou collective tout en la rendant compréhensible par les autres membres.
2. Rôles sociaux : les fonctions sociales
3. Les sanctions: sanctions positives ou négatives, la conformité est d’encourager, la
non-conformité est de réprimer.
4. Les valeurs : ce sont des idées de jugement, ils fondent la conformité extérieure aux
normes sur l’allusion interne personnelle aux options morales, esthétiques ou
intellectuelles du groupe.
5. Les symboles (qui sont autant des guides de la conduite sociale) : 2 fonctions des
symboles :
A) Ils favorisent la communication entre les membres de même collectivité (les
gestes ; les langages ; les concepts).
B) Ils favorisent l’intériorisation des individus : expressions symboliques des liens
d’appartenance, des liens de solidarité et des critères de l’identité (drapeaux ;
hymnes…).

Durant les années 50 des chercheurs de Michigan ont constaté la stabilité politique chez les
Américains de génération en génération la transmission durant des années 70.

Les modalités de transmission sont la familiarisation et les pratiques sociales


fondamentalement.

Aujourd’hui on n'a pas la certitude qu'il existe une relation causale directe et simple entre la
socialisation et le comportement des adultes

Durant l'enfance l'individu acquiert et intériorise la socialisation politique (la matière


profonde de leurs perceptions de leurs représentations et de leurs attitudes) ce que fournit
la socialisation elle est divisée en deux niveaux :

1) au plus profond on trouve les principes de l'identité politique (amies ennemies alliés)
(caractéristiques sociologique) l'individu s'approprie et prend en charge au moins
une partie de l'histoire et du projet de son groupe familial sociale et nationale

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2) deuxième niveau se greffe sur ce premier niveau une certaine compétence et une
certaine appétence pour la politique.

La socialisation ne se termine pas au passage de l'âge adulte en réalité il faut distinguer le


long terme du court terme.

À l'arrivée à l'âge adulte les jeunes remettre en cause les attitudes et les opinions qu'ils ont
hérité.

Après l'âge de 25 ans se manifeste un alignement avec les personnes de cet âge 3e
précaution le processus manifeste ce qu'on peut appeler des dysfonctionnements de la
socialisation.

La notion de socialisation politique dans son acceptation la plus globale désigne les
mécanismes et les processus de formation et de transformation des systèmes individuels de
représentation d'opinion et d'attitude politique. (Ce sont des phénomènes s'inscrivent dans
la durée de vie entière) Il n'y a pas et il ne peut y avoir demandé universel de la socialisation
parce que la socialisation est toujours le fruit de la rencontre de l'histoire de chacun avec
celles de la société tout entière.

Les facteurs de la remise en cause de la socialisation sont:

 La mobilité : mobilité familiale ; mobilité géographique et mobilité sociale.


 Le poids des événements : la guerre ; l'entrée en des mouvements de jeunesse.
 Changement du système politique : comme les nazis ou autoritaire # libérale.

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La culture politique
1- Définition de la culture :

Un ensemble de savoirs, de perceptions, d’évaluations, d’attitudes et processus politiques


qui permettent aux citoyens d’ordonner et d’interpréter les institutions et processus
politiques ainsi que leurs propres relations avec ces institutions et processus.

Gabriel Almond et Sidney Verba, The Civic Culture

Plus précisément, trois composantes peuvent être distinguées :

 Les composantes cognitives (ce sont les connaissances, ce que l’on sait ou ce que l’on
croit savoir sur les institutions politiques, leur fonctionnement, sur les dirigeants
politiques, etc.).
 Les composantes affectives (au-delà du jugement rationnel jouent des sentiments
d’attirance ou de répulsion, de sympathie ou d’antipathie, d’admiration ou de mépris
à l’égard des hommes politiques, des organisations, des courants de pensée, etc.).
 Les composantes évaluatives, les valeurs, les idéaux et les idéologies politiques nous
amènent à juger positivement ou négativement certains événements, certains
comportements et plus globalement la capacité du système politique à atteindre
certains objectifs.

2- Trois types de culture politique :

Les auteurs distinguent trois grands types de culture politique : la culture paroissiale, la
culture de sujétion, la culture de participation.

3- La « culture civique » :

Les auteurs désignent par là un modèle abstrait : la culture « idéale » favorable au maintien
de la démocratie. Cette culture civique, disent-ils, en s’inspirant de la situation anglaise
(exemple de régime démocratique ancien et stable), est une association harmonieuse des
trois types de culture politique.

En Grande-Bretagne, observent-ils, la participation politique est fondée sur des traditions


paroissiales nuancées par la déférence à l’égard de la Couronne et de l’Establishment.

Aux États-Unis, le citoyen est politiquement actif (même si les auteurs constatent en 1980 un
certain déclin de la culture de participation) et la culture de sujétion est faible (défiance à
l’égard de l’appareil bureaucratique d’État) mais pas inexistante (adhésion à la Constitution,
au drapeau...).

L’Allemagne au contraire se caractériserait par une forte culture de sujétion (histoire de


l’État prussien, du national-socialisme et de l’occupation d’après-guerre).

L’Italie, dominée par le fascisme puis la démocratie chrétienne, mêlerait une culture
paroissiale et une culture de sujétion peu propice au fonctionnement du système
démocratique.

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Le Mexique au contraire allierait des éléments paroissiaux et des éléments de participation


avec une faible sujétion à l’égard des autorités nationales.

4- Principales critiques

L’étude :

 Valorise implicitement une certaine culture (adhésion et participation au


système) et dévalorise symétriquement les cultures polarisées autour
d’idéologies fortes alors que de tels antagonismes politiques peuvent être
sources de progrès...
 Rejoint et perpétue des stéréotypes nationaux (la discipline des
Allemands, l’insouciance des Italiens, les défiances des Anglais à l’égard de
l’État...) qui présentent toujours le même caractère réducteur au regard
des comportements individuels et de la diversité interne des cultures
nationales.
 Se focalise sur le cadre national négligeant ainsi d’étudier les cultures
formées sur des bases sociales ou socio-professionnelles (ex. : la culture
ouvrière, la culture des élites, etc.).
 repose sur une méthodologie de sondages qui accorde une grande
importance aux opinions exprimées alors qu’elles ne révèlent pas
nécessairement ce que sont les comportements en situation (ex. : on peut
valoriser l’engagement politique sans s’engager...).

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La politisation/la mobilisation

o La politisation est le processus de socialisation par lequel un individu ou une


association est amené à s'intéresser à la politique et à développer des
réflexions et des pratiques qui en relèvent. Par extension, la politisation d'un
groupe ou d'une société est le mouvement sociohistorique par lequel les
questions politiques les pénètrent ainsi que le quotidien de leurs membres.
o Le pouvoir est cette capacité pour A (un ou plusieurs individus) d'obtenir de B
(un ou plusieurs individus) ce que B n'aurait pas fait sans l'intervention de A.
o La mobilisation traduit donc l’expression de l’attitude, par définition les
attitudes ne sont pas neutres, favorables ou défavorables, elles sont prises
par rapport à des valeurs.
o La politisation s’applique à toute mobilité spontanée, idéologiquement
orienté, mais la politisation selon Jacques Lagroye est ceci :
o « La politisation est une requalification des activités sociales les plus diverses,
liée à un accord pratique entre des agents sociaux enclins pour de multiples
raisons à transgresser ou à remettre en cause la différentiation des espaces
d’activités ». (Ex : activité politique et activité syndicale)
o Ce qui caractérise toutes les formes de politisations est un mécanisme de
requalification des objectifs assignés à l’activité.
o Des objectifs sociaux, culturels ou religieux deviennent politiques. C’est donc
une reconversion partielle ou totale.
o L’objectif de cette reconversion est de gagner un supplément ou surcroît de
légitimité.
o Le recourt politique vise à importer une plus grande efficacité à l’action parce
que les préoccupations arrivent dans l’espace public et sont diffusés auprès
d’un public plus large.

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La participation politique
L’engagement politique nous intéresse comme participation dont l’intensité (masse) varie
d’un individu à un autre.

Est-ce qu’on peut mesurer l’engagement politique de la même manière qu’on soit en société
démocratique ou en société non démocratique ? (non)

« Toute action volontaire réussite ou non ; organisée ou non ; employant des moyens
légitimes ou illégitimes ; visant à influencer le choix de politique, l’administration des affaires
politiques ou les choix des leaders politiques à tout niveau de gouvernement local ou
national » (traité de la science politique)

La participation politique ne se limite pas en effet aux seules activités relatives à la


concurrence pour le pouvoir : compagne électorale, vote, militantisme… sinon plus aux
seules activités du pouvoir central : discours, mesures, décisions…

La participation est politique dès l’instant où il s’agit pour un individu ou un groupe


d’individus d’obtenir une décision, l’influencer ou l’annuler tant qu’elle relève de la sphère
public : Contact avec son député ; Contact avec les associations.

Le comportement politique est un engagement orienté, il y a un lien fort entre la


participation politique et la démocratie.

La participation politique désigne l’ensemble des activités d’ordre politique que peuvent
avoir les individus au sein d’une société.

Dans Sociologie politique (2008), Philippe Braud définit la participation politique ainsi :
“Ensemble des activités, individuelles ou collectives, susceptibles de donner aux gouvernés
une influence sur le fonctionnement du système politique.”

Dans la démocratie, la participation politique apparaît comme une valeur fondamentale,


associée au concept de citoyenneté, notamment à travers l’exercice du vote. Mais la
participation politique englobe aussi d’autres types d’actions. Il faut donc distinguer :

la participation politique conventionnelle : elle désigne toutes les activités politiques


qui se déroulent dans un cadre légal sans remettre en cause la légitimité du système (le
vote, l’engagement politique dans un parti, la participation à une campagne électorale, mais
aussi, plus prosaïquement, la participation à une discussion politique ou le suivi de l’actualité
politique dans les médias) ;

La participation non conventionnelle : elle renvoie à toutes les formes de


participation protestataire qui se situent aux marges, voire en rupture de la légalité et qui
mettent en cause la légitimité du système (la manifestation, la grève, voire les actions
violentes de casseurs, l’occupation illégale de locaux, la prise d’otage de patron d’usine).

Plusieurs variables permettent d’expliquer l’engagement politique :

Les variables biologiques :

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o l’âge : si l’engagement politique est plutôt faible chez les jeunes, il est
croissant jusqu’à l’âge de 50 ans. Il s’accentue nettement après 35 ans, ce qui
traduit une insertion dans le monde adulte et des rôles sociaux construits,
puis diminue au-delà de 65 ans ;
o le sexe : les hommes participent davantage que les femmes, même si le
rapprochement de leurs statuts sociaux conduit à une atténuation de cette
différence. Cette dernière traduit une position dans l’espace social et une
relation au travail.

Les variables socio-économiques : plus le niveau social (diplômes, revenus, profession) est
élevé et plus la participation politique est importante. Dans Le Cens caché (1978), Daniel
Gaxie affirme que l’activité citoyenne est liée au degré de compétence politique, ou du
moins.

Les variables culturelles : de manière générale, l’intégration à une communauté favorise la


participation. Anthony Oberschall souligne que l’existence de relations structurées et
régulières au sein d’un groupe favorise l’engagement. C’est le cas, notamment, de
l’appartenance à une communauté ethnique, religieuse ou à une catégorie sociale.

Les variables identitaires ;

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Le clivage gauche/droite
La droite et la gauche sont deux familles politiques qui se renouvellent constamment,
cependant les marqueurs spécifiques constituent à chaque famille un ensemble
relativement cohérent de représentations, d’images, de souvenirs, de comportements, de
réalisations, de conquête et de bilan.

Ces familles politiques s’organisent en partis politiques.

La droite et la gauche se sont opposées durant 100 ans sur la nature des régimes, la gauche
est républicaine et la droite est monarchiste. Mais aujourd’hui toutes les deux sont
républicaines.

Le clivage GD structure les comportements électoraux. Les électeurs continuent à l’utiliser


pour se positionner ou s’identifier notamment parce que les autres variables explicatives du
comportement électoral gardent une prégnance (force) certaine.

De manière générale, la droite tente à accepter l’ordre social tel qu’il est et notamment des
inégalités qu’elle fatalise ainsi nous avons des valeurs conservatrices d’autorité d’ordre de
préservation de l’identité nationale avec un statut traditionnel pour la femme

Alors que la gauche -avec une intensité variable selon le parti ou la formation en question-
tente à changer l’ordre social et nous avons des valeurs de progrès, de tolérance, pluralisme
de cultures et libertés y compris les libertés sexuelles.

Qui prend en charge la question sociale ?

Concernant la question sociale, le clivage gauche-droite opère comme suite :

-à gauche le socialisme et le communisme cherche à modifier en profondeur l’ordre social et


le statut de la propriété tout en accordant un rôle important à l’Etat (l’Etat interviendrait
pour assurer l’égalité entre les unes et les autres) dans la vie politique du pays.

-à droite on est favorable au libre-échange et on considère que le marché s’autorégule et


que l’Etat doit encourager la libre entreprise et l’initiative privée (par le travail collectif).

Le brouillage du clivage GD :

Depuis les années 80s, on assiste à un brouillage(les frontières ne sont plus nettes) du
clivage GD notamment en raison de l’uniformisation des politiques économiques et la
montée de l’idée de faire des idéologies.

Les raisons de ce brouillage :

-l’ordre économique se ressemble de plus en plus. Par contrainte, il y a la mondialisation qui


s’impose à un certain nombre de choix quel que soit pour les gauches ou les droites (On doit
y souscrire) et ensuite il y a en même temps la montée de l’idée de faire des idéologies
(Fukuyama Francis).

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Deux indices qui manifestent ce brouillage : des ouvriers qui votent traditionnellement pour
les formations politiques de gauche votent désormais pour des formations politiques
d’extrême droite (France ; Italie ; Allemagne ; Angleterre .. .) pour des valeurs anti-
universalistes qui regrettent l’idée d’égalité en dignité des êtres humains et hiérarchisant
entre les appartenances : raciale, ethnique, national, social ou sexuel. (Remarque: revenir
sur l’idée de socialisation et son éventuel impact sur les conduites politiques à l’âge adulte).

Le clivage GD a 3 fonctions :

Fonction de repérage (comme des balises identitaires); fonction mythologique et fonction


affective qu’il ne faut surtout pas négliger.

Conclusion :

- Le clivage GD structure les comportements électoraux même si les programmes politiques


sont moins contrastes et moins idéologiquement opposés que par le passé.

- Le point commun est la légitimité démocratique de la concurrence entre les uns et les
autres.

(Exemple : le président français actuel).

- Le repérage des différences requiert parfois de la compétence politique de la part de


l’électeur.

- Le clivage GD perdure car il entretient les identités politiques et permet aux uns et aux
autres de se repérer sur l’axe GD.

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La compétence politique et le vote


 La vie démocratique est fondée sur l’idée que les électeurs sont actifs politiquement
et qu’ils sont politisés. Le suffrage universel ne conditionne pas le vote par un niveau
de richesses (opposant au suffrage censitaire qui réserve le vote à une partie de
population) ni par un niveau de savoir non plus.
 En démocratie, la politique est l’affaire de tous les citoyens et ces derniers sont
supposés être éclairés.
 Les études électorales montrent que les citoyens sont peu informés, peu intéressés
par la politique et leurs compétences politiques sont plutôt réduites.
 La compétence politique est liée à la politisation.
 La politisation se traduit par l’intérêt idéel et pratique comporte un univers politique
qu’on participe peu ou pas du tout.
 Daniel Gaxie montre que la compétence politique nécessaire à la participation
politique appuyée par un sentiment de compétence
 Les catégories sociales défavorisées en terme de capitale culturel se déclarent peu ou
pas compétentes politiquement, elles s’auto- excluent du jeu politique. En revanche
les diplômés se sentent plus compétents de produire des jugements politiques.

Une définition de la compétence politique selon Lagroye: « L’aptitude plus au moins


mesurable des individus à reconnaitre les différences entre les prises de positions des
hommes politiques et des candidats des divers partis ou tendances leurs capacités à situer et
à justifier leurs préférences par rapport à ces prises d’oppositions est tout autant la croyance
qu’ils ont de l’importance de ces débats et des actes rassurants l’arbitrage entre les
programmes politiques ».

Quand on ne s’intéresse pas à la politique on ne se sent pas compétent, on s’abstient. Et on


observe l’accroissance du phénomène d’abstention ces dernières années.

À retenir :

Le vote est à la fois individuel et social et parce qu’il détermine en démocratie la distribution
du pouvoir nous devons entrainer et expliquer ces déterminants.

La question de base : est-ce que l’électeur vote en étant pleinement informé et de manière
rationnelle ?

La réponse donnée par Nina Mayer : « La compétence politique objective (connaissances) et


subjective (se sentir concerné) est inégalement répartie dans l’électorat. Mais point n’aye
besoin de diplôme pour se repérer, savoir qui est de gauche, quel candidat défend les
intérêts des fonctionnaires ou celui des petits patrons. Quelles sont les partis qu’on aime et
ceux d’en on ne veut dans aucun cas (…) A défaut d’être pleinement informé, électeur et
électrice sont capables d’un choix raisonné. Si l’on tient compte du fait que leur information
et leurs capacités à la traiter peut être limitée qu’ils peuvent être dans l’incapacité de faire
des choix optimaux ou d’évaluer toutes les alternatives, on les considèrera comme
rationnels à partir des procédures mises en œuvre pour aboutir à une décision optimale
mais à tout le moins satisfaisant c’est la rationalité procédurale ».

Explication du vote :

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 Approche écologique : (abandonnée) elle établit un lien direct entre l’étude du


milieu où vivent les électeurs et leurs votes. Henri S -fondateur de cette démarche-
veux expliquer le comportement électoral par le territoire, le mode de peuplement,
le système de relations et la hiérarchie.
 Approche psychosociologique : deux courants :
•Les chercheurs de Columbia montrent durant les années 40 et 50 que le vote est
déterminé par des attribues sociaux des individus.
•Les chercheurs de Michigan parlent d’identification partisane et évoquent une
relation affective qui lie l’électeur à la formation politique pour laquelle il vote.
 Approche sociologique : durant les années 1970 ; on attribue un rôle décisif a
l’appartenance sociale et a la pratique religieuse. L’électeur cherche une stratégie de
maximiser son intérêt il veut que le vote aye des conséquences directes sur sa vie
 Approche de volatilité de l’électeur : il est « instable » ; « indéterminé » ; «
invisible »

LES VARIABLES EXPLICATIVES DU VOTE :

 Variables de long terme :


o Les variables démographiques renvoient à l’âge, au sexe et au lieu de résidence.
o Les variables socio-économiques renvoient à la catégorie socioprofessionnelle et au
patrimoine.
o Les variables culturelles sont l’instruction, l’appartenance religieuse et l’impact des
traditions politiques.
 Les facteurs susceptibles d’influencer le choix des votants à court terme :
o Le système de partis et le mode de scrutin sont des éléments qui peuvent favoriser la
participation.
o Le comportement électoral va s’adapter aux enjeux et à la personnalité des
candidats.
o Enfin, il faut aussi mentionner l’influence des médias et des sondages.

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L'activité idéologique
Elle concerne à la fois la production et la diffusion des représentations et des croyances sur
la société, sur les rapports entre les trois parties (individus - société – Etat), sur la nécessité
du pouvoir qui établisse l'identité du groupe ou des éléments de sa culture politique c.à.d.
définition ou explication des modèles qui permettent de penser aux rapports entre les
composants du groupe et donc de penser du groupe lui-même.

L’idéologie introduit une rupture radicale dans le système de représentation du monde


puisque:

- avec l'idéologie disparaît la référence à "un modèle apriori", transmis ou révélé.

- le pouvoir puisera la légitimité dans son utilité sociale.

L’idéologie politique moderne désigne le pouvoir affine et construit sa légitimité par rapport
à une volonté collective. Ex : Désignation des objectifs, description des ordres idéaux...

Quelques idéologies:

-le monde de production détermine les représentations.

- la société est contrainte de s'adapter pour des raisons économiques, sociales et culturelles.

- quand les changements intéressent la totalité il s'agit donc de rupture révolutionnaire.

- les systèmes idéologiques ne s'inventent pas, ils sont là diffus. On en est à peine conscient
pourtant les effets sont là visibles. Exemple: acceptation de l'ordre.

- les idéologies sont transmises de génération en génération et retouchées aux conditions


nouvelles.

- quand les deux types de représentations et de croyances coexistent de manière


conflictuelle, la conciliation est une exigence et devient impérative pour le pouvoir institué,
dans la mesure où ce pouvoir ne peut être durablement légitimé par le recours à un seul des
systèmes sauf à ceux privés de l'assise nécessaire d'une partie de la société.

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Les partis politiques


Dans Le Savant et le Politique (1919), Max Weber écrit que “les partis politiques sont les
enfants de la démocratie, du suffrage universel, de la nécessité de recruter et d’organiser les
masses”. Leur existence est donc solidaire de tous ces éléments, et plus particulièrement de
l’extension du suffrage universel.

La définition du parti politique selon Giovanni Sartori :

Un parti est tout groupe politique identifié par une étiquette officielle qui se présente à des
élections et qui est capable de placer par un billet de ces élections libres des candidats à des
charges publics.

La notion d’étiquette signifie que le parti est officiellement reconnu. Le parti donc canalise
les candidatures et les élus et ces élus assurent des missions pour lesquelles ils sont élus.

Selon quels critères un parti politique doit procéder à une sélection ?

Les partis ne se rencontrent que dans les démocraties.

Les partis existent les élections opposant des programmes politiques qui sont
périodiquement organisés.

Dans son livre Les Partis politiques, Robert Michels formule la loi d'airain de l'oligarchie
selon laquelle "aussi bien en autocratie qu'en démocratie, c'est toujours une minorité qui
gouverne". L'idée fondamentale est que toute organisation devient oligarchique.

La puissance et la richesse n’en profitent qu’a une minorité des membres à l’intérieur d’un
parti.

Il affirme que des militants finissent par faire de leurs travails pour leur parti un métier à
plein temps (le savant et le politique le chapitre sur la profession politique)

Ils sont plus informés et plus actifs que le reste des militants c’est la preuve qu’affirme
Mansur Olsen : on ne peut pas militer uniquement par conviction idéologique.

Les partis réduisent les grandes diversités des choix et préférences des électeurs en un
ensemble limité de propositions. (Parti= traduction ou formulation de la diversité en
proposition)

Donc une des fonctions majeures des partis c’est de procéder et convertir tout conflit en
un concours électoral et éviter le développement de la violence. Ils traduisent les
demandes en violences symboliques (c’est l’échange des discours les débats électoraux…)

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Les partis jouent les fonctions suivantes :

 Familiariser les citoyens avec la vie politique (c’est la fonction de socialisation


politique)
 Assurer la mission de recrutement du personnel politique (intégrer les jeunes dans la
vie politique=former les militants)
 La sélection des élites politiques : partisane d’abord, élective ensuite et
gouvernementale en fin.
 La contribution à la mise à l’Agenda. c.à.d. mettre à l’ordre les préoccupations de leur
électorat.
 Les partis font apparaitre les clivages et donnent aux électeurs la possibilité de se
positionner. Et ces clivages selon Stein Rokkain et Seymour Lipset se sont de grandes
lignes de fracture entre les différentes composantes de la population d’un pays. EX :
Patron et ouvrier, propriétaire et locataire.

Les systèmes des partis :

 Le système du parti unique (monopartisme) : ex la chine.


 Le système du parti dominant : ex Egypte (c’est un pluralisme imparfait).
 Le système du bipartisme : ex les États-Unis (Les républicains droite et les
démocrates gauche).
 Le système du pluripartisme : ex la France.

La typologie des partis a évolué : parti de cadre ; parti de masse ; parti de niche. Typologie
spécifique : parti cartel (Italie) ; pari clientèle (France) de telles organisations sont moins
démocratiques et moins stables à long terme que d’autres dotant plus qu’elles sont moins
ouvertes au changement et elles reposent sur des leaders historiques, familiaux et mafieux
dont les électeurs sont captifs.

Les partis politiques sont donc utiles à la démocratie, leurs vies (les meetings, les congres,
les manifestations…) sont des moments de remobilisation des énergies de consolidation
des convictions et de légitimation des choix des dirigeants par les militants de base. Sans
ces rassemblements rituels, la motivation des adhérents faiblirait.

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La communication politique
En politique toutes les langages peuvent se ramener à des discours. Les discours des
gouvernants justifient l’ordre politique, leur discours a pour objectif de faire accepter
l’inégalité (sinon il y aurait une guerre civile). Ils adressent aux uns des promesses de
lendemain meilleur et aux autres ils attribuent des privilèges. Les discours justifient,
expliquent, légitiment et assurent ceux qu’ils les écoutent des bonnes intentions de leurs
auteurs.

Les discours mobilisent aussi. Les discours produisent des raisons de s’identifier à une
personne, à un mouvement, à des idées. Les mots et les phrases aident les citoyens à se
positionner dans un monde politique complexe ils fournissent par ailleurs des arguments
utilisables lors d’une discussion en indiquant l’intention principale.

La communication pendant les compagnes électorales doit retenir notre attention. Les
études répondent aujourd’hui aux questions suivantes :

Y a-t-il un lien entre communication et résultat des élections ?

Si oui, est ce que c’est la même chose dans tous les pays ?

= On sait que les électeurs se sont faits une opinion bien avant la compagne électorale mais
comme le résultat peut dépendre du vote d’un petit nombre d’électeurs aucun candidat ne
peut négliger d’aller chercher leur scrutin en organisant donc une compagne et donc une
communication politique le but est d’augmenter les chances de gagner ou diminuer les
chances de perte.=

Depuis Macluhan, un des pères-fondateurs connu pour son idée du village global : « on
considère que le medium est le message », il affirme que l’apparition d’un nouveau medium
conduit à un changement de culture et à une nouvelle civilisation. Il écrit notamment : “le
message, c’est le medium”. Selon lui, dans la communication, l’important est le medium,
c’est-à-dire la forme dans laquelle le message est transmis, et notamment ses propriétés
technologiques. c.à.d. que le moyen de communiquer est plus important que le contenu.
(Ex : être invité d’un journal télévisé). .

Internet a apporté un changement aux dispositifs communicationnels audiovisuels. Les


recherches récentes montrent 3 points :

 L’usage des canaux multiples occasionne un renforcement mutuel.


 L’usage de ces canaux n’est maitrisé que par des une proportion réduite de la
population (en général c’est le 5eme de la population).
 La diffusion des informations a changé d’échelles avec la mondialisation.

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Médias et politique
Le terme média désigne une réalité complexe et multiforme. Il y a une dimension technique
puisqu’il s’agit de produire et transmettre des messages (à l’aide d’un support qui peut être
un journal, les ondes hertziennes…) et une dimension sociale : le contenu.

C’est au cours du 20eme siècle que ce sont imposés les médias à la vie politique. Les foyers
sont équipés et les offres des programmes sont de plus en plus nombreux, aujourd’hui on
passe 3 à 4 fois plus de temps devant une télévision.

Pour la science politique, le média représente le 4éme pouvoir car le rapport à la politique
passe au média aujourd’hui.

« Les médias constituent un cadre essentiel du débat démocratique dans la mesure où ils
ont à répondre à l’idéal démocratique du citoyen éclairé ».

On a prêté aux médias une grande puissance quant aux effets sur l’opinion publique. Les
travaux de science politique montrent que depuis les années 1940s et 1950s, les médias ont
des effets limités. Ces études montrent que le comportement électoral est en relation
directe avec les variables socio-économiques. (La socialisation politique)

Ce sont des chercheurs réunis autour de Lazarsfeld qui ont initié les recherches dans ce
domaine pour vérifier quel effet les medias ont-ils sur le comportement électoral de la
population.

Les effets politiques attribués aux médias par le sens commun (les journalistes, les hommes
politiques, les professionnels de la communication…) considèrent que l’individu subit
l’influence des médias et on parle du bourrage de cranes.

Dans l’esprit de Macluhan, on considère que le développement des medias est une rupture
avec la civilisation de l’écrit et qu’en musant de la séduction les nouveaux medias rendent le
spectateur passif.

Les travaux de Lazarsfeld énumèrent les phénomènes qui limitent l’effet des medias. Ces
phénomènes sont :

1) Un phénomène d’exposition sélective : ceux qui reçoivent l’information vont la


chercher auprès des medias avec lesquels ils sont en affinité.
2) Un phénomène de perception sélective : on perçoit le message en fonction des
attitudes politiques originelles, les individus évitent le phénomène de dissonance
cognitive ainsi ils évitent le choc entre les cadres de perception, des connaissances et
des opinions préétablies. (On assiste au même discours chacun retient des éléments
et ignore d’autres c’est un phénomène psychosocial).
3) Un phénomène de mémorisation sélective : ainsi selon Lazarsfeld, les médias jouent
un rôle d’activation et de confirmation des opinions préexistantes.

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Les medias ne convertissent pas l’usager. Ils activent et confirment les opinions
préexistantes.

L’influence des medias n’est jamais directe, elle est accompagnée des discussions de
réappropriation et de traduction dans les groupes sociaux auxquels le récepteur appartient.
Selon Katz Elihu au lieu de se demander ce que font les medias des usagers il faut se
demander ce que font les usagers des medias.

Les théories de la réception s’intéressent à deux conceptions : La capacité prescriptive des


médias et la capacité interprétative des médias.

« STUART HALL » montre que chaque usager possède des grilles d’interprétation dans la
réception du message.

Du côté du public, l’usage et la réception de la télévision montre que les individus guident
ou orientent l’interprétation, ils reçoivent les messages en fonctions de leurs appartenances,
(appartenance à un milieu socioculturel ou à une communauté socioculturelle).

La multiplication des canaux contribue à l’installation (ou offre médiatique).

(Une distance quant à la réceptivité chez les usagers des médias. ==) (une attitude distancie).

L’influence des médias ne résulte pas seulement dans leur capacité à transmettre les idées,
mais aussi dans leur capacité à structurer les préoccupations et les connaissances du public.

Si les médias ne font pas l’élection, ils semblent capables de définir les thèses dignes de la
tension collective.

 On appelle les médias-centrisme l'approche qui accorde un rôle puissant aux médias
 Les théories des effets puissants considèrent l'individu comme un récepteur passif.
 Les travaux de Paul Lazarsfeld montrent que le récepteur n’est pas passif
 Les théories de la réception montre que autant les médias ont une capacité de
prescrire les thèmes autant le public a ses capacités d'interprétation.
 Les médias contribuent à mettre sur agenda la question politique et influencer le
jugement des citoyens.

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L’ordre politique
Pourquoi il y a un ordre politique et non pas du chaos ?

La vie quotidienne semble anarchique en absence de toute coordination, il y a donc un


désordre.

Est-il possible au lieu d’entretenir le désordre, il crée finalement de l’ordre politique ?

Si la politique apparait dès que deux personnes, se font face, les possibles désaccords
restent dans le domaine privé quand ils prennent une certaine dimension, cela devient un
conflit social et attient dans la sphère publique, le conflit social oppose des personnes ou des
groupes de personnes dont les ressources sont inégales.

Les conflits sociaux ne font pas exploser la communauté (société).

Les tensions font la société parce qu’elles sont l’expression des interactions entre individu et
groupe d’individus.

La question qui se pose : est-ce que cette anarchie est un ordre politique ?

C’est la politique qui convertit le désordre en ordre politique, une Co vivante, un vivre
ensemble consenti. Et que cette anarchie est un vivre ensemble qui serait invivable sans
ordre politique (sans exercice de domination)

L’ordre politique assure la médiation entre les différences individuelles et les conflits sociaux
« seule l’existence d’un ordre politique permet à chaque individu et à chaque groupe
d’accepter des partenaires qu’il n’a pas choisi ».

Rappelons qu’il s’agit des partenaires inégalement dotés de ressources et que plusieurs
données les distinguent : l’âge ; le niveau d’instruction ; l’appartenance sociale… et que ces
différences engendrent des violences.

L’ordre politique maintient le niveau de violence en dessous du niveau qui faisait exploser la
collectivité, le recours à la violence est encadré.

Pour que les différences individuelles n’aboutissent pas à une guerre civile, l’ordre politique
remplit une double mission :

 Faire croire à la nécessité absolue de la hiérarchie sociale tout en donnant à la


majorité des membres d’une unité politique qu’elle n’est pas trop injuste à leur
égard.
 Vivre avec des étrangers sans les mépriser ni les envier en permanence est donc une
affaire politique.

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La politique est nécessaire pour 2 raisons :

 Parce qu’elle délimite les contours de la société qu’elle défend contre les forces
extérieures
 Parce qu’elle maintient la société entière en dépit de ses propres déments.

La politique n’est ni le régime de droit ni le régime de la violence.

La violence est là tant que la politique n’a pas joué son rôle.

Une société formée d’individus et de groupes d’individus qui se caractérise par une inégalité
de ressources et de moyens. Or, une inégalité de ressources peut engendrer la violence.

Quand les désaccords règnent une dimension sociale et atterrissent dans l’espace public, ils
deviennent un conflit social.

Si le conflit social n’est pas réglé, il risque de faire exploser la communauté dans son
ensemble.

Remarque : les tensions = les conflits donc en société parce qu’ils sont l’expression
d’interaction entre individus et groupes d’individus.

Remarque : le conflit a une fonction d’intégration. C’est l’ordre politique qui assure la
médiation entre les individus et le groupe des individus, il maintient la violence à un niveau
qui ne menacerait pas la vie collective, le recours à la violence est encadré, son exercice
légitime est le monopole de l’Etat, l’ordre politique remplit dans ces conditions une double
mission :

 Faire croire à la nécessité absolue de la hiérarchie sociale.


 Donner à la majorité des membres d’une unité politique le soutient qui n’est pas
injuste à leur égard.

Conclusion : l’ordre politique rend possible et durable la vie collective quel que soit la forme
qu’il prend, celui-ci se caractérise par un type de société qu’il cherche à réaliser (égalitaire ;
Elite).

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Les régimes politiques


Les régimes politiques sont issus de mouvements de libéralisation d’où on peut dater le
début du 13eme et 14eme siècle. L’analyse des régimes politiques nous permet d’observer
les transformations contenues des institutions.

Définition : un régime politique est une forme d’ordre provisoirement stable autour d’un
partage de ressources et des charges entre les diverses composantes de la société soit
acceptable par l’ensemble de la population et qui produit une société apaisée.

Le régime politique s’élève :


 Pour les juristes la question et une question de l’égalité.
 Pour le politologue le régime tient à la dynamique des institutions dont il observe la
transformation continue.
Contrairement aux juristes qui envisagent les institutions comme des créations stables et
durables, le politiste les considère comme des processus.
Tout régime concerne deux niveaux : celui des gouvernants et celui des gouvernés.
Celui des gouvernants les positions d’autorités sont distribuées selon les fonctions.
Au niveau des gouvernés : le régime politique définit les droits et les devoirs des citoyens
pour rendre possible et durable un vivre ensemble, et définit ce qui est possible et ce qui
n’est pas.
L’opposition des intérêts doit être régulée par le politique.
Dans la vie d’un pays, chaque partie essaye de maximiser son profit :
Les individus exercent leur pouvoir et leur influence par le vote (ils distribuent le pouvoir).
Les choix de préférence et les demandes exprimées par les individus et les groupes
d’individus sont traduits par les organisations civiles ou les partis politiques en demande
politique et en programme. Pour que ces demandes et programmes aient une chance de se
réaliser, il faut que les organisations politiques qui les portent accèdent au pouvoir. Quand
c’est le cas, ces programmes sont réalisés à travers des politiques publiques qui conjurent
entre l’impératif de satisfaire les intérêts particuliers et l’impératif de cohésion sociale.

Les régimes occidentaux sont issus de :


1. Le droit de consentir à l’impôt et plus largement à l’obligation civique.
2. La séparation des pouvoirs
3. Des mécanismes de contrôle.
4. L’Etat du droit est fondé sur une hiérarchie des normes où s’impose le respect
méticuleux d’une procédure garantissant les droits de chacun.
5. La distinction de la sphère privée et de la sphère publique.
6. La politique publique.

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La politique publique
Définition :
Une politique publique est “un programme d’action propre à une ou plusieurs autorités
publiques ou gouvernementales”. Les politiques publiques sont donc des outils et des
moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour atteindre des objectifs dans un domaine
particulier de la société.

La naissance et le développement des politiques publiques expriment l’accroissement


considérable des capacités d’action des sociétés modernes sur elles-mêmes.
Une politique publique :
 S’inscrit dans un cadre général d’action
 Comprend des décisions
 A un public
 Définit des buts et des objectifs à atteindre
 A un budget.
C’est surtout les perceptions des problèmes qui déterminent son inscription sur agenda du
décideur.
L’agenda politique qui s’agisse de deux Etat-nations ou de ceux de collectivités locales
comprend l’ensemble des problèmes perçus comme appelant un débat public, voire
l’intention des autorités politiques légitimes. (La mise sur l’agenda)
Les politiques publiques transforment la politique.
Aujourd’hui faire la politique c’est faire la politique publique.
La capacité de fabriquer une politique publique renforce la crédibilité de l’acteur politique.
L’analyse d’une politique publique permet d’observer l’Etat de son action.

La politique étrangère :
De toutes les politiques publiques, la politique étrangère est la plus ancienne des politiques
publiques.
Toute société doit à la sécurité de ses membres.
La politique étrangère constitue une prérogative universelle de pouvoir politique, tout pays a
sa politique extérieure.
La politique étrangère a pour objet de régler les rapports entre des collectivités Etatiques
présumées souveraines.
Les objectifs majeurs de la politique étrangère demeurent constant tout au long de l’histoire,
assurer la satisfaction des besoins du pays.
Les politiques étrangères sont liées à la puissance.
Toute politique étrangère doit comporter les moyens pour faire face à l’éventualité d’un
conflit armé
Trois sources d’influence : partis politiques ; groupe de pression et opinion publique.
Aucune politique publique ne mobilise autant d’acteurs.
(Partis politiques, groupes de pression et opinion publique)

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Car elles enveloppent l’enjeu des autres politiques publiques.


La politique publique a double face.

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