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Sociologie

Plan de contenu

I- Définition des concepts

- Sociologie

- Fait social

-Groupe social

- Rapports sociaux

- Stratification sociale

- Socialisation

II- Caractéristiques de la société Marocaine

1.Aspects géographiques

2. Aspects démographiques

3. Aspects économiques

4.Aspects culturels et enseignements

III - l'organisation de la société Marocaine

1. Société marocaine traditionnelle rurale

2. Société marocaine traditionnelle urbaine

3. Société marocaine moderne urbaine

IV-La famille dans la société Marocaine

1. Définition

2. Types de familles

3. Fonctions de la famille

4. La famille marocaine traditionnelle et moderne

V-Les aspects sociologiques de la maladie

1. Définition de la maladie

2. Signification de Ia maladie

3. Réactions du malade face à la maladie

4. Réactions famille-malade

5. Une approche sociologique de la maladie


I. Définition des concepts :

Sociologie : C'est la science qui étudie les rapports des individus


entre eux dans une société donnée les faits sociaux.

La sociologie est l'étude scientifique et objective des phénomènes


sociaux observés tant au niveau élémentaire des relations
interpersonnelles que des groupes humains (ensembles, classes,
nations, civilisations).

Par ailleurs, WEBER définit la sociologie comme « une science qui


se propose de comprendre par interprétation l'activité sociale et
d'expliquer causalement ses effets ». Une activité sociale signifie
un comportement humain comme un acte extérieur ou intime, une
omission ou une tolérance.

Pour DULKHEIM, la sociologie est « la science véritable des faits


sociaux qui se caractérise par sa démarche scientifique ».

Egalement, la sociologie est une science grâce à la rigueur de sa


démarche visant l'étude des faits sociaux, l'analyse des
comportements sociaux, des actions des individus en interactions,
des groupes sociaux et des institutions sociales.

De ce fait, les sociologues se sont fixés comme objectif d'observer


directement les sociétés, leurs origines et leurs évolutions à l'aide
de la méthode scientifique qui consiste à recueillir de l'information
et l'analyser en recherchant les causes des phénomènes.

Pareillement, la sociologie se propose d'étudier la société à travers


les problèmes des gens, leur vie en société, les structures sociales
et leurs évolutions. Donc l'objet de la sociologie est la description
détaillée de chaque phénomène dans son cadre social et la mise
en évidence des causes et forces qui ont produit le fait social.

Fait social : Le fait social ou phénomène social est une


manifestation de la vie d'un groupe en tant que groupe. Aussi,
c'est un comportement adopté par une fraction importante de la
société pendant une période relativement importante. Egalement,
le fait social est considéré comme une chose qu'on rencontre dans
un groupe humain (les habitudes, les mceurs, les traditions, les
manières d'agir, de penser et de s'habiller). De ce fait, Selon
Durkheim, Le fait social est 'objet d'étude de la sociologie qui
concerne tout ce qui caractérise un groupe humain vivant
socialement.
Les faits sociaux sont des phénomènes intellectuels et moraux qui résultent des actions
des individus les uns aux autres dans le cadre de l'influence de chaque génération sur la
suivante ; l'ensemble de ces phénomènes constitue la société.

La sociologie distingue trois périodes importantes dans ses façons d'acquérir des
connaissances : la description des faits sociaux, la compréhension de ces faits de
l'intérieur, c'est-à-dire le sens que chacun donne à ses actions et enfin l'explication par la
recherche des causes des faits. Un fait social décrit tous les phénomènes, tous les
comportements, toutes les représentations idéologiques, économiques, juridiques,
religieuses, historiques, etc présentes parmi une société donnée.

Pour Durkeim, un fait social désigne « Toute manière de faire, fixée ou non, susceptible
d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure, ou bien encore, qui est générale dans
l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses
manifestations individuelles. »

Les principales caractéristiques d'un fait social

Aussi, un fait social se distingue par plusieurs caractéristiques, iI est:

→Obligatoire et coercitif : DURKEIM explique le fait social par son caractère coercitif,
c'est-à-dire obligatoire qui s'impose à l'individu et oriente son comportement social
comme les lois et les coutumes. Par ailleurs, la puissance coercitive est liée à un signe
extérieur du fait social, contrainte posé par le fait social. Exemple : une contrainte comme
un signe extérieur du fait social : règles juridiques, morales, dogmes financiers,
religieux, ...qui constituent des actions organisées qui s'appliquent de l'extérieur, qui
posent une contrainte. Aussi, cette puissance est essence même du fait social et qui se
manifeste à travers un mouvement plus spontané de la vie collective. Exemple: les
mouvements de foule qui vont pousser les individus à faire des choses qui sont en
contradiction avec leurs convictions habituelles.

→Collectif : il concerne la vie d'un groupe et se distingue ainsi d'un fait psychologique.
Un fait psychologique concerne un individu dans sa stricte individualité, donc un fait
social concerne tout un groupe en tant que groupe. Il se caractérise par la généralité
C'est-à-dire un fait social est par définition marqué d'une certaine fréquence dans une
population, à un endroit et à un moment.

→Actuel : il se distingue ainsi d'un fait historique qui concerne le passé d'un groupe ;

→Extérieur : le fait social est extérieur aux individus ; il se situe dans la société collective,
C'est-à-dire qu'il n'est pas né avec l'individu ; il est imposé du dehors comme une réalité
Objective ; indépendant de la volonté de l'individu. De ce fait, il est au-dessus des

Consciences individuelles.

→Acquis : par la culture ou la civilisation et pas inné, il se distingue d'un fait biologique.

Les niveaux d'étude de la sociologie

L'étude de la société se fait selon trois niveaux d'analyse :

1.La microsociologie : le premier niveau qui présente l'individu dans le cadre restreint de la vie
quotidienne, dans laquelle il entre en interaction avec d'autres individus ;

2.La mésosociologie : ce niveau touche particulièrement tous les groupes sociaux auxquels
L’individu appartient : la famille, l'école, les groupes d'amis et le milieu de travail. Ce niveau
constitue le relais principal entre l'individu et la société. L'étude à ce niveau concerne les
organisations et les institutions qui dépassent le niveau quotidien ;
3. La macrosociologie : ce niveau rassemble les observations portant sur des ensembles plus
larges comme la culture ou les classes sociales d'une région ou plusieurs pays. Et comme ces
ensembles sont toujours en transformations, ce niveau concerne l'évolution des structures de la
société.

Groupe social

Un groupe social, c'est toute unité sociale possédant à la fois une structure suffisamment
consistante et résistante et un ensemble de normes suffisamment stable. Également, un groupe
social est une collectivité identifiable, structurée, constituée de personnes sociales qui
remplissent des rôles réciproques conformément à des normes sociales, à des intérêts et à des
valeurs dans la poursuite de buts communs.

Par ailleurs, toute société est composée d'individus organisés en groupes de dimension
variable reliés entre eux. Chaque personne, à l'intérieur de la société à laquelle il appartient
occupe certaine place, une position, un rang qui lui est reconnu par l'ensemble de la société,
c'est ce qu'on appelle le statut social. Par ailleurs, la position sociale globale de l'individu se
diversifie selon les différents groupes sociaux auxquels celui-ci appartient. De ce fait, chaque
individu a un statut familial, religieux, professionnel. Aussi, Un groupe est une collection
d'individus ayant en commun une fonction (familiale, économique, scientifique, politique, ...),
attachés, de façon responsable à cette fonction qui leur apparaît bien définie; engagés dans la
réalisation d'un but qui sera le résultat de leur commune activité (production, succès), liés entre
eux par un système stable et coordonné de relations. De plus, C'est une collectivité identifiable,
structurée, constituée de personnes sociales qui remplissent des rôles réciproques

Conformément à des normes sociales, à des intérêts et à des valeurs dans la poursuite de
buts

Communs.
Rapports sociaux

Ce sont les rapports qu'entretiennent entre-deux les groupes sociaux appartenant à la mémé
société globale, ils peuvent être de nature différente. Ils sont de deux types :

=Les rapports verticaux : ils se basent sur le principe hiérarchique, sur des mécanismes de
dominations voire d'exploitation ou d'exclusion ou sur des mécanismes d'assistance.

=Les rapports horizontaux : ils reposent sur le principe d'égalité et prennent soit la forme de la
concurrence et de la compétition, soit les formes d'association et de la coopération.

Ce sont des rapports sociaux de production qui créent les classes sociales selon la position
qu'occupe l'individu dans cet ensemble de rapports sociaux.

Dans la société traditionnelle, l'organisation sociale confère aux personnes des statuts dont
les fondements sont purement biologiques: liens de sang et âge. Par contre dans la société
industrielle, c'est le statut acquis qui devient dominant c'est-à-dire le statut social qu'une
personne obtient parce qu'elle fait, qui résulte de sa propre activité qu'elle peut améliorer si
elle le veut ou si elle en est capable, la société est composée de groupes sociaux
hiérarchisés.

Stratification sociale

La stratification sociale est un processus qui tend à positionner les individus de façon
hiérarchique, en strates (ou couches) au sein d'une organisation sociale donnée, et à
engendrer des inégalités, en termes d'accès et de répartition des ressources. Dans les
sociétés primitives, les inégalités de position entre les individus, et le privilège sont liés au
sexe, à l'âge et au lignage. Par ailleurs, les deux types de stratification sociale à signaler sont
:

→ La stratification sociale codifiée et institutionnalisée des sociétés traditionnelles dont le


statut social de l'individu est assigné dès sa naissance.

→La stratification sociale « de fait » des sociétés Industrielles de laquelle le statut social de
L’individu est acquis au cours de sa vie économique et sociale. Toutefois, La stratification
sociale n'a pas pour autant disparu. Elle a changé de cadre et de forme. Elle n'a pas plus de
fondement religieux ou institutionnel, elle a un fondement économique et professionnel.

Socialisation
La socialisation désigne un processus par lequel les individus apprennent progressivement à se
comporter conformément aux attentes du milieu social dont ils sont membres. Aussi, c'est

5
Le processus par lequel les individus apprennent les modes d'agir et de penser de leur
environnement, les intériorisent en les intégrant à leur personnalité et deviennent membres de
groupes où ils acquièrent un statut spécifique.

Les trois phases du processus global de la Socialisation sont :

1. La phase d'acquisition des normes et des valeurs d'un groupe et/ou d'une société donnée ;

2. La phase d’intégration : L'acquisition est intégrée dans la personnalité de chaque individu à


tel point qu'il pense que sa conformité aux normes et valeurs provient de sa propre conscience
(phénomène ressenti comme naturel) ;

3. La phase d'adaptation : l'individu est en mesure de s'adapter à son environnement social et,
par-là même, d'augmenter la solidarité envers les autres membres du groupe.

Aussi, la socialisation est un processus complexe qui est au cœur de l'analyse du


fonctionnement de la société.

Pour tous les sociologues, la socialisation relève d'un processus long d'interactions entre les
individus et la société et de nombreuses instances participent à ce processus : école, famille,
groupe de pairs,...

Les deux types de Socialisation sont :

1. Primaire (ou première) : elle correspond à la période de l'enfance. Au cours de cette phase,
quatre instances de socialisation (famille, école, groupes de pairs et les médias) vont contribuer
à structurer la personnalité sociale du futur adulte.

2. Secondaire : elle intervient à la fin de l'enfance et permet aux individus, dont la personnalité
est déjà en grande partie constituée, de s'intégrer à des groupes particuliers : entreprises,
associations, partis politiques, Syndicats, ...

II- Caractéristiques de la société Marocaine

Pour comprendre le profil du milieu humain du Maroc, il serait utile d'exposer les
caractéristiques de son milieu naturel.

1. Aspects géographiques

Le Maroc est situé à l'angle sur 3446 Km, s'ouvre sur la mer Nord-Ouest du continent africain et
possédant une façade maritime qui s'étend méditerranéenne au nord et sur l'océan atlantique à
l'ouest.
Les frontières sont limitées à l'Est par l'Algérie et au sud par la Mauritanie. La surface au Maroc
atteint 710.850 Km dont une partie est importante et couverte de zones montagneuses ; le
moyen et le haut atlas principales chaînes montagneuses s'élèvent de 2000 à 4000 m. Son
climat est tempéré chaud avec la sécheresse en été et les pluies brutales en hiver. En 2015, le
Maroc est divisé en 12 régions qui sont subdivisés en 62 provinces et 13 préfectures. Aussi,
c'est un pays africain par sa large façade saharienne au Sud et les relations maintenues avec
les pays de l'Afrique subsaharienne. Et fait partie du Maghreb arabe (grand Maghreb) et de la
communauté arabo-musulmane. Par ailleurs, le Maroc est séparé de l'Europe par le détroit de
Gibraltar large de14 km (c'est un pays méditerranéen).

2. Aspects démographiques

La démographie de la population marocaine est en pleine transition avec une diminution


continue de la fécondité et un vieillissement rapidement progressif de la population.

En 54 ans, la population marocaine a presque triplée en passant de 11.6 millions en 1960 à


33,7 millions d'habitants (RGPH de 2014). Durant la même période le taux annuel
d'accroissement démographique est passé de 2.6 % à 1,25 % par an en 2014.Ainsi, l’indice
synthétique de fécondité (ISF) est passé durant la même période de 7 à 2,2 enfants par famille
pour atteindre 2,19 en 2015.Dans le même sens, le taux brut de natalité est passé de 31.4%
‰en 1987 à 18.8 ‰ en 2010 et à 17,6 en 2015.

Concernant les taux de mortalité, on constate, que le taux brut de mortalité a accusé une baisse
importante passant de 19%% en 1960 à 5,4%‰ en 2015, mais il reste nettement plus élevé
dans le milieu rural (7,2) qu'en milieu urbain (4,4). De même qu'une importante réduction des
taux de la mortalité des enfants (Entre 1979 et 1997), la mortalité infantile est passée de 91
%°à37 %°, elle est de 28.8%° en 2011. Pour la mortalité juvénile, elle est passée de 52%° à 10
%°; elle est de 1.7%° en 2011.

Quant à L’indice de mortalité maternelle, il est passé de 359 à la fin des années 1970, à 227
décès maternels pour 100 000 naissances vivantes à la fin des années 90.Il est de 72,6 entre
2015-2016.

Pour l'allongement de l'espérance de vie. L'espérance de vie à la naissance est passée de 47


ans en 1962 à 74,8 ans en 2012, ce qui correspond à un gain de plus de 28 ans en 50 ans,
mais avec une différence d'espérance de vie de 5 à 6 ans entre l'urbain et le rural. En 2015, elle
est de 75,8 ans.

Pourtant, depuis quelques années déjà le Maroc est passé d'un schéma classique où les
maladies infectieuses étaient prédominantes, à une situation où ce type de maladies est en
déclin progressif mais se conjugue désormais aux maladies non transmissibles qui continuent à
prendre de l'envergure.

Les décès par maladies non transmissibles représentent actuellement 75% de tous les cas des
décès ; ils ne sont suivis que de loin par les décès par maladies transmissibles, maternelles,
périnatales et nutritionnelles qui représentent 19% et les accidents et traumatismes qui
représentent 6%.

Par ailleurs, la part de la population appartenant au groupe d'âge de pleine activité (15-59 ans)
dans la population totale est passée de 61,2% en 2004 à 62,4% en 2014, Ia population âgée de
60 ans et plus est en augmentation passant de 8,1% en en 2004 a 9,6% en 2014 et la
population jeune de moins de 15 ans est en diminution 31,2% en 2004 et 28,0% en 2014.

Par ailleurs, à cause de l'exode rural, du reclassement de certaines localités rurales et de


l'extension du périmètre urbain, le taux d'urbanisation a doublé entre 1960 et 2014 allant de
29,1%à60,3%.

Aussi, pour le taux d'analphabétisme de la population âgée de 10 ans et plus a connu une
baisse passant de 43,0% en 2004 à 32,0% en 2014, avec une répartition respectivement entre
22,1% pour les hommes et 41,9% pour les femmes et 22,2% pour l'urbain et 47,7% en milieu
rural.

Par ailleurs, la répartition de la population marocaine selon l'ethnie est comme suit: les Arabes
(60%), Berbères (25%) et Euro + Afrique (15%). Pour la répartition selon la religion est
respectivement comme suit : Islam (99,7%) ; Judaïsme (0,2%) et Christianisme (0,1%)

3. Aspects économiques

La société marocaine traditionnelle avait une économie basée sur l'élevage et l'agriculture.La
production était destinée à la consommation familiale et non au marché : c'est une production
vivrière, une économie de subsistance. Les moyens utilisés étaient archaïques.

Dans la propriété familiale toute la famille travaille. De même, 1'élevage était nourri par une
alimentation naturelle sans aucun apport complémentaire.

Dans les centres urbains, il y avait une activité artisanale et commerciale.

Actuellement les secteurs de l'économie marocaine comprennent :

L’agriculture : comme la plupart des pays du tiers monde, le Maroc est considéré comme un

Pays essentiellement agricole. L'agriculture occupe une place importante dans l'économie

Nationale. Elle se reflète à travers : 47% de l'emploi national, 1/3 des recettes de

L’exportation, Le développement des échanges intersectoriels. Aussi, le Maroc produit : des


Produits alimentaires : céréales, viandes (rouges, blanches...), oerfs, lait, huiles et des produits

D’exportation : les agrumes, les primeurs.

L’industrie : Le Maroc est un fournisseur de matières premières. Cependant, quelques industries


se sont développées après l'indépendance du pays comme l'industrie deTransformations
essentiellement l'agroalimentaire, de textiles, du matériel de transport, métallurgique, du
bâtiment, chimique et minier (notamment le phosphate qui constitue la principale richesse du
Maroc). Aussi, le Maroc produit le fer, zinc, plomb, cuivre et le manganèse).

L'artisanat, ce secteur occupe une place relativement importante liée surtout à des
consommateurs étrangers. Il emploie une main d'œuvre abondante mais mal rémunérée en
plus des conditions de travail restant toujours traditionnelles.

Le tourisme, le Maroc se veut un pays touristique. Il a développé ces dernières années une
infrastructure hôtelière mais ce secteur est instable et il dépend de la conjoncture internationale.

Pourtant, L'économie marocaine n'a pas répondu aux attentes de larges couches sociales qui
vivent dans des conditions plutôt mauvaises. Cette économie est tributaire des conditions
climatiques souvent défavorables, de mauvaises gestions des ressources naturelles et
humaines et elle est liée au capitalisme international. De ce fait, le pays est plongé dans une
indépendance accrue se traduisant par :

-Un taux de chômage élevé

-Un déséquilibre monétaire régional et social

-Un pouvoir d'achat faible

- Absence de modèle de développement cohérent

-Trop forte inégalité entre les couches sociales, entre les régions et les villes.
4.Aspects culturels et enseignement

a -La culture

C'est un ensemble cohérant de valeurs, de croyances, de savoirs et de savoir-faire qui


modèlent les comportements individuels et se transmettent à l'individu à travers un
apprentissage social.

De ce fait, la culture est transmissible de génération en génération, d'individu à individu par un


processus d'apprentissage et d'intégration appelé la socialisation de l'individu par le groupe
social dans lequel il vit. C’est cette transmission du patrimoine culturel qui permet de
comprendre la relative stabilité culturelle des groupes sociaux et de la permanence de certaines
conduites.
Aussi, la culture est enrichie par des rapports qu'elle emprunte à d'autres cultures de même
qu'elle est capable de se diffuser dans d'autres aires culturelles. En effet, les systèmes culturels
varient selon la région, l'époque et les groupes sociaux.

Par ailleurs, elle repose sur des normes, des règles, des échelles et des valeurs qui définissent
ce qui est imposé ou permis, ce qui est interdits, ce qui est valorisé, prestigieux et ce qui est
déprécié.

b -La culture marocaine

Le Maroc est un pays qui plante ses racines dans l'histoire, et plusieurs civilisations et cultures
sont croisées sur cette terre. Cependant, la civilisation Arabo-musulmane s'est imposée d'une
manière irréversible.

La vie des marocains est fortement marquée par les enseignements de l'Islam. Aussi, on note le
culte des saints, les gens pensent qu'ils sont les intermédiaires entre l'homme et dieu. Par
ailleurs, on trouve des sous-cultures qui différent d'une région à l'autre, d'une couche sociale à
l'autre.

La culture marocaine a été transformée par le phénomène de l'acculturation résultat inévitable


de la colonisation, par conséquent, une culture moderne a été apparue.

La culture moderne coexiste avec la culture traditionnelle. Cette coexistence n'est pas toujours
pacifique, la lutte n'est jamais tranchée au bénéfice d'un aspect par rapport à l'autre. C'est pour
cela qu'on trouve plusieurs modèles de vie qui composent entre eux à tous les niveaux. De ce
fait, la société marocaine est une société composée car il y a plusieurs modèles de vie qui
coexistent entre eux et qui donnent un comportement composé.

c -L'enseignement

Savoir lire et écrire est la principale voie de l'acquisition des connaissances et des
compétences. Chaque citoyen devrait bénéficier d'un minimum de formation afin de pouvoir
participer aux activités économiques et sociales du pays.

Certes, l'alphabétisation de la population n'a cessé de faire l'objet de politiques sociales mais le
seul taux d'analphabétisme actuel de 32% laisse à désirer et montre que beaucoup d'efforts
restent à faire.

Par ailleurs, l'instruction est une variable clé pour mesurer la qualité des ressources humaines
et distinguer les catégories sociales de la population.

d -L'analphabétisme
Un analphabète est toute personne de 15 ans et plus ne pouvant ni lire ni écrire. (UUNESCO).
Au Maroc, selon l'objectif du (RGPH, 2014), Un analphabète : c'est tout individu âgé de 10 ans
et plus se sachant, ni lire, ni écrire aucune langue.

Par ailleurs, le taux d'analphabétisme est passé de 87% en 1960 pour atteindre 32% en2014
avec une nette différence de taux entre les deux sexes(22,1% pour les hommes et 41,9%
Pour les femmes), et aussi entre les deux milieux (22,2% pour l'urbain et 47,7% en milieu rural).
Cette baisse du taux d'analphabétisme témoigne de l'ampleur du progrès réalisé en matière
d'analphabétisme au niveau global.

III. L'organisation de la société marocaine

1-Société marocaine traditionnelle rurale

C'est une société tribale communautaire patriarcale et agropastorale. Aussi, elle composée d'un
certain nombre de tribus réunies, plus ou moins soumises au Makhzen. En effet, chaque tribu
bénéficiait d'une grande cohésion et d'une grande autonomie de même qu'elle revêtait d'autres
caractères. Par ailleurs, la tribu est formée de plusieurs fractions. Les fractions sont formées de
douars et les douars de clans constitués par des familles liées par la parenté.

Les facteurs de la cohésion tribale sont en nombre de trois :

1. Des liens biologiques : La croyance à l'appartenance à un seul et même ancêtre de même sang,
ce qui engendrait la solidarité du sang, tous les membres d'une tribu se sentaient des obligations
mutuelles les uns envers les autres. Le modèle tribal était un modèle familial (lien de parenté). Cette
solidarité changeait de degré selon que l'on passe du clan au douar, puis à la fraction, puis à la tribu.

2. La croyance à la supériorité des traditions de la tribu : Chaque tribu croit à la supériorité de ses
coutumes et traditions. Chaque membre est fier de sa tribu. Cette croyance engendre un
renforcement d'identité et pousse chaque groupe tribal à se singulariser et à se distinguer des autres
(Symboles, mode d'habillement, manifestations diverses,...).

Cette croyance ralentit ou empêche totalement toute ouverture sur les autres ce qui préserve à la
tribu sa cohésion et son unité.

3. L'appartenance à un territoire. Puisque la société tribale était une société agro-pastorale, il faut
que la tribu contrôle un territoire doté surtout d'eau, de pâturages et de terres fertiles. Chaque tribu
essayait d'avoir le territoire le plus riche et le plus vaste avec des points stratégiques permettant de
le défendre facilement. Des batailles ont été souvent engagées. Le statut juridique des terres était la
collectivité. Les terres appartenaient à toute la tribu pour éviter la division définitive menaçant l'unité
de la tribu.

a- Le costume

Les costumes de la population du Nord comportent : Haik , djelleba , bournus en laine ,balgha avec
une tête rasée, alors que les costumes de la population du Sud : khenjer, sandales avec des
cheveux longs
b- Le langage

En milieu rural, le berbère sous ses formes est le plus courant mais la langue arabe est
partout parlée si non comprise.

c. La Zaouia, marabout, wali, salih, baraka

Le Maroc passe pour honorer, le plus grand nombre de saints, il n'y a guère de collines qui ne
soient couronnées d'un sanctuaire, peu de villages, ou de cimetières sans mausolée glorifiant
un saint ou plusieurs.

Les saints sont aussi des hommes de dieu, on dit qu'ils sont des proches (Wali) de DIEU.

Dans les compagnes marocaines une multitude de lieux saints parfois sanctuaires d'un grand
saint, parfois résidence d'un marabout vivant ou décédé, elles remplissaient les fonctions
suivantes :

✓Il est d'abord un guérisseur, il a la baraka, c'est un sayyid

C'était un centre d'enseignement, son chef est un Alim ou au moins Talib

C'est un lieu de réunion

Il est le gîte d'étape pour un voyageur, c'est aussi un endroit où se tiennent régulièrement les
grandes foires religieuses « moussem》

La Zaouia arbitre les conflits qui opposent les groupes tribaux des alentours, il s'agit d'un rôle
judiciaire non négligeable. Ex. de Zaouia: derquaoua, tijania, cherquaoua.

d-l'habitat

Les habitats au Maroc sont différents :

1.Les villages : dshar en général en dure et en chaume

2.La nouala (hute) marque un degré de sédentarité

3.La khaima (tente) est le symbole même du nomadisme

4.Les villages fortifiés de la montagne et des oasis présahariens attirent l'attention de tous.
2-La société marocaine traditionnelle urbaine

La société marocaine traditionnelle urbaine est surtout concentrée au niveau des villes
anciennes (impériales) situées derrière les remparts des fortifications dans des logements
horizontaux construites suivant une architecture arabe ancienne.
a. Le costume

Le costume traditionnel est de rigueur surtout lors des fêtes religieuses et les cérémonies
heureuses: Kaftans, kmiss,Djellaba, Cherbil, Sebnya pour les femmes et Ksa, Djellaba,
Burnous,Selham,Tarbouch,Taguya,Balgha pour les hommes.

b- Le langage
La langue arabe est la plus parlée avec un aecent différent selon les villes, c'est ainsi qu'il est

facile de reconnaitre au parler un Marrakchi, d'un Fassi, d'un Rbati, d'un Meknassi.

c-Les Zaouias

C'est un phénomène social, lieu de réunion, particulièrement visible dans les villes. Ex: Zaouia
Nassiriya, Tijania. Elles sont avant tout les locaux ou les adeptes d'une confrérie se réunissent
à des heuses déterminées pour réciter ensemble des litanies.

d-Lepeuple

Le Maroc étant une mosaïque de population. Celle des Villes est de couleur différente selon
les régions, c'est ainsi que la population blanche fassi contraste avec le marrakachi plutôt
basané.

Par ailleurs, on note l'existence de l'idée de la population khassa faite essentiellement de


charifs, alims,notables, marchandschefs de corporation bourgeoise et la amma peuples de
petits commerçants,artisants, etc.

e- L'enseignement de base

L'enfant est mis dans une école coranique (Msid), il apprend selon les méthodes anciennes
sous la direction d'un Taleb-imam ou muezzin payé selon les modalités très variables par les
parents, les tabous en nature ou en argent: le Coran (mémorisation, apprentissage de la
lecture et enfin apprentissage de l'écriture). Le système perpètre en général 1'éducation
islamique à l’Age de 7 ans, l'enfant selon le choix des parents est laissée au Msid pour
compléter l'apprentissage du Coran pour devenir à son tour Taleb ou envoyé dans une école
moderne.

A côté de ces écoles, existent des unités modernes préscolaires ou l'enfant apprend les
rudiments de l'écriture et du calcul, en attendant l'âge de la rentrée scolaire, ces institutions
assurent aussi les formations d'éducation et de gardiennage.
3. Société marocaine moderne urbaine

La structure sociale de la Société urbaine marocaine est de forme pyramidale représentée par
cinq classes : la grande bourgeoisie, la petite bourgeoisie, la classe moyenne, la classe
ouvrière et la sous prolétariat

La grande bourgeoisie : C’est la classe qui détient les sources de richesse sur le plan matériel,
politique et intellectuel, c'est une bourgeoisie administrative,commerciale,financière, foncière
et industrielle. De ce fait, c'est la classe animatrice et dominante de la société.
La petite bourgeoisie: C'est la classe qui détient les sources de richesse mais dans une
moindre proportion par rapport à la grande bourgeoisie. La petite bourgeoisie est sujette à
deux courants : courant moderniste et courant traditionnel.

a. Courant moderniste

C'est la tendance des personnes instruites et de haut niveau intellectuel. Ce courant anime un
débat intellectuel ; économique et idéologique par l'intermédiaire d'association et d'institutions
sociales. Aussi, cette classe exerce un certain ascendant sur les autres classes les plus
basses sur laquelle elle a une attitude potentialise.

b. courant traditionaliste

Il cherche à freiner le changement et à maintenir le plus possible les traditions et même à les
faire revivre. Cette classe mène une vie dualiste en essayant d'acquérir les profits du
développement technique et scientifique. Aussi, les personnes et les groupes représentants
de cette classe ont de fortes ambitions d'améliorer leurs situations et qu'ils ont des chances
d'espérer un changement véritable.

Par ailleurs, cette classe joue un rôle important dans la vie des pays.

La classe moyenne

C'est la classe des fonctionnaires, des employés, des commerçants et des artisans. Ce sont
des catégories qui ont existé dans le pays depuis qu'il y a eu début d'urbanisation.

Au début de l'indépendance et pendant quelques décennies la classe des fonctionnaires était


un secteur privilégié et recherché jusqu'à nos jours pour la stabilité et la sécurité de l'emploi et
d'autres avantages et privilèges.

Toutefois,Cette classe a certain nombre de caractères :

✓C'est une classe relativement jeune et moderne

✓Comprenant l'élément féminin dans une grande proportion

Elle valorise énormément la consommation

✓Elle est facilement endettée

✓ Elle est frustrée par la limitation de ses moyens et la grandeur de ses besoins

Elle est peu politisée

✓ Elle adhère facilement à différentes associations non gouvernementales

La classe ouvrière
C'est une classe nouvelle au Maroc, débutée avec le protectorat,résultant de l'industrialisation.
Elle s'est développée particulièrement dans les villes industrielles minières et portuaires. Cette
classe a également un mode de vie dualiste :

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8
8
9
9
✓Sur le plan de production, elle est intégrée dans un secteur moderne

Sur le plan social, elle est intégrée dans un secteur traditionnel

De ce fait, elle est souvent en conflit avec la classe bourgeoisie industrielle qui détient les moyens
de production pour l'amélioration des conditions de vie (salaire) ou des conditions de travail.

La sous prolétariat

C'est une classe qui est apparue avec l'industrialisation dans les villes et avec le phénomène du
chômage qui atteint toutes les couches sociales populaires. Elle est formée par les ouvriers qui ne
trouvent pas de travail ou qui l'ont perdu, ainsi que par un grand nombre de diplômés de toutes
spécialités. C'est la classe des chômeurs.

IV. Famille dans la société marocaine

1.Définition

La famille est l'ensemble de personnes vivant sous le même toit et ayant des liens de parenté. La
parenté désigne l'ensemble des personnes liées par alliances (mariage) ou par filiation (lien de
sang). Aussi, c'est une institution naturelle, universelle dont les fonctions sont absolument vitales
pour la survie de la société. En plus, la famille constitue une microsociété qui joue un rôle très
important dans la socialisation des enfants. Cette microsociété évolue elle aussi au gré des
changements sociaux. En effet, Les problèmes de la famille concernent à la fois l'individu dans sa
vie privée et la société dans son ensemble. Cela résulte du fait que la famille est à la fois unité de
consommation, lieu d'éducation et d'apprentissage, de transmission des patrimoines et lieu
privilégie de reproduction de la population.

Par ailleurs, faire partie d'une famille, c'est participer à un certain réseau de relations affectives,
c'est appartenir à un groupe social, c'est partager une histoire, c'est habiter un lieu défini.

2.Types de famille

Dans chaque société, les types de familles reconnus sont :

→La famille étendue : appelée indivise, patriarcale. Elle rassemble sous un même toit plusieurs
générations, unies par les liens de sang, comprenant outre le groupe conjugal et ses enfants, un ou
plusieurs parents, un ou plusieurs ascendants ou encore des collatéraux par exemple le frère ou la
scieur célibataire de l'un des époux ou des domestiques. Ces ménages comprennent plusieurs
couples conjugaux vivant ensemble et éventuellement leurs enfants.
La famille nucléaire : elle est limitée au groupe parents et enfants non mariés e comprenant
un seul noyau le couple conjugal. Par ailleurs, il existe les ménages solitaires qui ne
comptent qu'un individu (un célibataire ou une veuve vivant seule).

Par ailleurs, la famille nucléaire comprend des variétés comme :

Famille nucléaire complète : deux conjoints mariés avec des enfants célibataires

Famille nucléaire incomplète : deux conjoints mariés sans enfants

Famille nucléaire monoparentale : un père ou une mère avec des enfants célibataires

N.B : La majorité des familles Marocaines est nucléaire environ les deux tiers avec une
tendance vers la nucléarisation de la cellule familiale.

3.Les fonctions de la famille

Les fonctions de la famille demeurent très importantes malgré les changements socio-
économiques qui se sont apparus au sein de la société marocaine.

Ces fonctions sont :

La fonction de procréation : La famille est une entité de reproduction et de procréation. Sa


mission est d'alimenter la société en potentiel humain. Aussi, c'est une force sociale de
reproduction et de renouvellement.

La fonction économique : La famille est une unité de revenu et aussi de consommation. La


famille est le lieu où se rapportent un ou plusieurs revenus et où se mettent en commun les
ressources que chaque membre peut tirer de son travail ou de tout autre type de
financement. Par conséquent, la famille est une force de production.

La fonction éducative : C'est la fonction essentielle de la famille, par l'éducation qu'elle


dispense aux enfants, la famille transmet de génération en génération des valeurs et un
héritage culturel. Aussi, il joue le rôle de socialisation en tant que première cellule sociale.

La socialisation : La socialisation se définit comme le processus par lequel la personne


humaine apprend et intériorise tout au cours de sa vie les éléments socioculturels de son
milieu, les intègre à la structure de sa personnalité sous l'influence d'expériences et d'agents
sociaux significatifs, et par là s'adapte à l'environnement social où elle doit vivre (Guy
Rocher). Dans la socialisation la famille représente l'instance principale de la socialisation
primaire car:

- l'action de la famille intervient au plus jeune âge de l'enfant


- l'action est particulièrement intense en raison des contacts quotidiens entre les parents et
les enfants

-l'action se déroule dans un climat affectif qui rend l'enfant particulièrement réceptif

Par ailleurs, La socialisation secondaire est le processus qui permet aux individus de
s'intégrer dans des milieux sociaux spécialisés : professionnel, universitaire, associatif,
politique, etc.

La fonction affective : Le développement équilibré de l'enfant et sa bonne insertion dans la


société dépend en grande partie du climat affectif qui règne dans la famille, qui joue un rôle
irremplaçable. De ce fait, la famille est la seule qui peut fournir à des individus les cadres
affectifs et les éléments de sécurité nécessaires à leur équilibre psychologique.

Les fonctions de sécurité et de solidarité : La famille joue un rôle dans la stabilisation de la


personnalité à chaque stade de son évolution, l'enfant, l'adolescent et l'adulte doivent se
sentir en sécurité et protéger. De ce fait, l'appartenance à une famille augmente cette
sécurité et entraîne une plus grande stabilité tant professionnelle qu'active.

La fonction de soins et de satisfaction des besoins : Cette fonction revêt divers aspects
comme le logement, l'habillement, l'alimentation, l'hygiène, les soins, les assurances, les
impôts et les loisirs, etc. Ces besoins sont fondamentaux et la famille a la charge et la
responsabilité de les satisfaire ;mais parfois les dépenses correspondent à des normes
socioculturelles et affectives et non à la satisfaction des besoins.

4. La famille marocaine traditionnelle et moderne

4.1. La famille marocaine traditionnelle

Elle est représentée par la famille patriarcale véritable noyau de cette société, le patriarche
est la personne âgée de sexe masculin (le père chef de la famille). Ce dernier constitue
l'autorité incontestable, le propriétaire du patrimoine familial, de ce fait, le patriarche détient
tous les pouvoirs économiques, religieux et politiques,

Par ailleurs, la délégation du pouvoir se fait selon l'âge et le sexe, ce sont les vieux qui
commandent les jeunes et les hommes dirigent les femmes,

Aussi, la famille traditionnelle forme un groupe compact fortement hiérarchisé et difficilement


perméable.

4.2. Statuts des membres dans la famille traditionnelle

Les statuts sont les rôles et les fonctions joués par chaque membre de la famille puisqu'il
s'agit d'une famille hiérarchisée. La distribution des rôles est fonction de l'âge et de sexe.
Les hommes ont des statuts supérieurs et leurs rôles comprennent : la production de
richesse (le labour des terres, l'élevage des bétails), l'activité religieuse, constitution de la
Jmaâ, la défense du territoire, et l'activité militaire. Ce sont des activités prestigieuses et
valorisées par la famille et la société.

Les femmes ont un rôle limité aux activités domestiques et d'éducation des enfants comme,
l'entretien de la maison, la préparation des repas, les soins des enfants. Parfois, des activités
Non productives : le transport de l'eau ou du bois, des activités artisanales comme la laine et
la tapisserie à usage personnel. Cependant, les activités réalisées par les femmes restent non
valorisées par l'homme et par la famille

Par ailleurs, les femmes les plus âgées qui décident et commandent les jeunes.

Les enfants : Le rôle des enfants est proche à celui des femmes, pendant la petite enfance,
puis s'en éloigne, s'il s'agit d'un garçon ou au contraire s'en approche s'il s'agit d'une fille.

4.1. La famille marocaine moderne

C'est une famille restreinte résultant de la cellule conjugale issue du mariage et avec le ou les
enfants. Cette dernière est marquée par un changement profond des relations familiales sous
les effets de diverses transformations. De ce fait, la distribution des rôles selon l'âge et le sexe
semble bouleversée et par conséquent, la considération et la rémunération des individus sont
fonction de leur qualification et de leur compétence. Aussi, elle est caractérisée par les
relâchements des règles qui régissant les relations familiales. Ces relâchements des relations
sociales accusent une inversion des statuts et des rôles au sein de la famille. De ce fait, le fils
ou la fille constituent parfois le seul soutien matériel de la famille et le père ne représente
qu'une autorité morale.

Egalement, le statut de la femme marque un changement radicalement, d'une femme de foyer


et soumise, à une femme libre jouissant d'une autonomie économique suite à l'accès de la
femme l’emploi.

Aussi, on note un changement remarquable dans le mode de vie des familles marocaines.

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