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Syllabus de cours-BBA1
IRGIB-AFRICA UNIVERSITE
Introduction 1
2-1-1-Frederik Taylor
Frederik Taylor : d’abord ouvrier, il a est ingénieur en mécanique. Sa thèse est
partie de la dénonciation tout autant l’arbitraire patronal que la flânerie
systématique de la main-d’œuvre ; il propose une série de principes qui devraient
susciter une meilleure collaboration entre les différentes parties. Tout en
considérant l’homme comme un homos économicus, il propose l’organisation
scientifique du travail. Les éléments essentiels de sa théorie sont au nombre de
quatre :
- il existe une seule bonne manière d’exécuter un travail, à savoir analyser les
caractéristiques du travail et déterminer exactement le temps nécessaire à
l’accomplissement d’une tâche. La décomposition en éléments simples de la
pratique ouvrière, puis sa recomposition en tâches élémentaires sont à la base de
la recherche de ce "one best way",
- utiliser la meilleure technologie possible ;
- agencer harmonieusement les capacités humaines et la technologie ;
- appliquer une coordination équilibrée des diverses sous activités.
Il suggère une division des responsabilités entre ceux qui pensent (les dirigeants)
et ceux qui exécutent le travail (les employés). Laissé à Etats-Unis, Taylor estime
que l’ouvrier est incapable de découvrir cette meilleure manière d’exécuter une
tâche. C’est pourquoi cette responsabilité doit être assumée par la direction.
Il faut ajouter à tout ceci le postulat de Taylor selon lequel les ouvriers sont
motivés principalement par des stimulants économiques.
Pour James March et Herbert Simon (1969), la science taylorienne est une science
du travail plus que de l’organisation. Il reste que c’est en fonction de ce modèle
que l’organisation du travail sera progressivement et profondément transformée.
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2-1-2-Elton Mayo
Mayo était australien avant d’émigrer aux USA en 1922. Il occupe un poste de
professeur à l’université de Harvard.
C’est en réaction à la vision mécaniste de l’entreprise de Taylor que s’est
développé aux Etats-Unis, entre les deux guerres, le courant des relations
humaines (RH).
A l’occasion d’une vaste recherche, de 1920 à 1930, Elton Mayo et FS
Roethlisberger de l’université Harvard ont appliqué leurs connaissances en
sociologie et en psychologie à des expériences sur le comportement ouvrier dans
une usine de la Western ElectricCompony installée à Hawthorne. Cette entreprise
dans une orientation taylorienne, avait étudiée l’effet de l’éclairage sur le
rendement des salariés. Il avait comparé un groupe dans lequel l’éclairage était
maintenu constant et un groupe dans lequel il introduisait des variations pour en
mesurer les effets. On constata une augmentation de production dans les deux
groupes. Le résultat de ses expériences met en évidence que le travailleur n’est
pas qu’un simple outil, mais plutôt une personnalité complexe ; réagissant sur un
mode interactif à une situation de groupe souvent difficile à comprendre pour les
cadres. Pour ces auteurs, les déterminants sociaux l’emportent sur les contraintes
techniques. La satisfaction du travail, le climat du groupe, la participation seront
les variables retenues pour rendre compte des phénomènes observés : on assistait
donc à l’émergence de la prise en compte de variables psychologiques dans les
organisations.
Enfin, une dernière étude permit de mettre en évidence le freinage volontaire de
la production (malgré un salaire au rendement) et l’influence exercée par le
groupe. Etzioni résume ainsi les conclusions des recherches de Hawthorne :
-le niveau de production est étudié en fonction des normes sociales et non
seulement en fonction des capacités physiologiques,
-les récompenses et les sanctions non économiques affectent d’une manière
significative le comportement des salariés et limitent profondément l’effet des
stimulations économiques,
-les travailleurs n’agissent pas ou ne réagissent pas en tant qu’individu, mais en
tant que membre d’un groupe. (Etzioni, 1971) ;
La motivation et le « moral » des travailleurs sont perçus comme des éléments 9
essentiels pour comprendre leur performance. Tout ce qui est de l’ordre du
symbolique (récompenses, sanctions, croyances) joue un rôle capital, les
stimulants financiers n’ayant qu’une efficacité limitée. Ce fut une révolution dans
la gestion organisationnelle.
Ces différentes conclusions sont en opposition avec les idées de Taylor.
2-1-3-Henri Fayol
Alors que Taylor s’intéresse davantage au travail comme tel, Fayol concentre ses
efforts sur la haute direction. C’est à Fayol que nous devons l’élaboration des cinq
principes d’une bonne direction : prévoir, organiser, commander, coordonner,
contrôler. C’est à lui également qu’on doit les principes en vogue actuellement
dans le monde du travail que sont : - l’unité de commandement, - la centralisation,
la hiérarchie, la stabilité du personnel, l’équité.
ETUDE DE CAS :
Dans la salle de réunion, à l’usine, l’atmosphère est décontractée. Un groupe de
travailleurs de la chaîne d’assemblage et de montage final est assis autour de la
table en forme de fer à cheval pour parler de sujets tels que le rendement de la
production, le pourcentage des malfaçons, l’attribution de points, les objectifs en
matière de tâches rapides et le travail en équipe. Derrière eux, contre le mur, se
trouve un étendard blanc marqué d’un cercle bleu sur lequel se détachent, en gros
caractères rouges, les lettres « ZD» (Zéro défaut) avec ce slogan : La qualité par
l’amélioration permanente.
C’est la réunion hebdomadaire de l’équipe ZD du département qui comprend la
chaîne de montage final, à l’usine américaine DEC de Dallas. Cette usine fabrique
et test des cartes de circuit imprimées et autres composantes électroniques
utilisées dans la construction de systèmes téléphoniques de pointe. Monter des
circuits intégrés et divers éléments électroniques sur des cartes est un travail très
astreignant. Une seule carte peut comporter entre 200 et 300 composantes dont
chacune doit être testée et vérifiée. Pour parvenir à un taux de malfaçon égal à
zéro sur la chaîne de production, il faut fournir un sérieux effort et sans relâche.
Les 300 ouvriers de l’usine de Dallas comprennent 17 équipes ZD dont la tâche
consiste à améliorer l’efficacité et la qualité de la chaîne. Des objectifs leur sont
attribués en fonction des améliorations qu’ils apportent, et des récompenses sont
décernées aux équipes gagnantes. Selon Charlene Riley, chef de l’équipe du
montage final : "Les réunions ZD contribuent à l’amélioration de la qualité et au
progrès. Nous essayons de détecter les problèmes avant qu’ils se produisent." Par
exemple, l’unité de Riley est arrivée en tête des équipes ZD pendant deux des trois
dernières années. Tout récemment, elle a été citée en exemple pour avoir réussi à
réduire le taux de malfaçons de 54 à 30 pour mille dans les unités de production
des lignes téléphoniques, record inégalé jusqu’à présent.
TRAVAIL A FAIRE : 13
1) Dégagez la pertinence du texte ci-dessus.
2) Précisez le problème posé.
3) Qu’est-ce qu’un groupe ?
1-Besoins
Raison fondamentale en rapport avec les exigences de l’être humain qui éprouve
différents besoins existentiels (Maslow) que sont le besoin d’affirmation, le
besoin de sécurité, le besoin d’estime, le besoin de pouvoir, le besoin d’identité et
le besoin de réalisation. Etant donné qu’un seul groupe ne saurait permettre à
l’individu de satisfaire tous ces besoins, l’individu multiplie ses groupes
d’appartenance. Il passera d’un groupe à l’autre si ses besoins ne trouvent pas
satisfaction dans le premier groupe.
2-La proximité
Les employés qui se parlent souvent du fait qu’ils travaillent les uns à côté des
autres sont portés à former des groupes informels.
3-La similitude
« Qui s’assemble se ressemblent » dit-on. Cet adage se vérifie selon plusieurs
auteurs en psychologie (cf. Newcomb 1956 et Byrne 1961). Parmi les facteurs
reconnus comme exerçant une influence sur l’affiliation à un groupe, on révèle
notamment le statut socio-économique, la religion, le sexe et l’âge (Lott, 1965),
les attitudes (Good, 1974) l’origine ethnique (Sykes et al, 1976) ou le niveau
scolaire (Kandel, 1978).
III-LES ETAPES DU DEVELOPPEMENT D’UN GROUPE 17
Les groupes traversent ces cinq étapes au cours de leur développement :
1- le stade de la formation : les membres consacrent leurs efforts à
déterminer des objectifs et à adopter les procédures nécessaires à la
réalisation de leur tâche. A ce stade, il s’agit de mieux se connaître,
d’admettre le rôle de la direction et celui des autres membres du groupe.
Conclusion
En somme, on remarquera que les investigations en sociologie des organisations 28
font appel à des méthodologies très variées : observations, enquêtes exploratoires,
expérimentation de terrain, diagnostic, arbre à problème.
Au niveau des résultats, on remarquera que les thèmes abordés peuvent apparaître
au prime abord comme très éclatés : socialisation de l’ouvrier, motivation des
travailleurs, satisfaction du travailleur, accroissement du rendement de
l’entreprise. Derrière cette diversité, on peut toutefois constater qu’une unité de
logique se constitue très progressivement. Ainsi l’orientation cognitiviste
constitue le paradigme de base qui marque la sociologie des organisations et sa
prise en compte ne peut être qu’encouragée.
La sociologie des organisations s’intéresse aux bonnes conduites développées
dans l’organisation. Ces organisations subissent de profondes transformations qui
marquent actuellement la société dans son ensemble ; il s’agit notamment de la
globalisation de l’économie, du passage à une société de services, du
développement de nouvelles technologies de l’information et de la
communication. La sociologie des organisations se trouve donc placée devant des
chantiers immenses. L’impact des nouvelles technologies sur la transformation
des tâches et des relations hiérarchiques, les relations de service, le management
interculturel, les nouvelles formes d’emploi (précaires ou non), les organisations
en réseau, constituent désormais ses domaines d’intervention.
Le sondage quant à lui demeure un instrument précieux, tant qu’il aura des gens
pour répondre aux questions qu’on leur pose. Toutefois, c’est un instrument
limité, car exclusivement fondé sur la verbalisation. Les risques de distorsion sont
parfois considérables et le jugement du chercheur se doit d’être nuancé. C’est le
contexte seul qui décide si le sondage est approprié ou non. Sa plus grande qualité
est sa flexibilité, mais il a un grand risque à l’utiliser comme raccourci commode
dans une situation qui demanderait l’utilisation d’autres instruments de mise en
forme de l’information. Il est donc important de reconnaître dès le départ que le
questionnaire est un substitut imparfait, prendre conscience de ses imperfections
et s’efforcer de neutraliser ses principaux biais. En faisant preuve de plus
d’imagination, les chercheurs tiendraient davantage compte du contexte social,
soit en introduisant directement des questions à ce sujet, soit en faisant appel à
d’autres données pour compléter l’analyse. On pourrait aussi s’intéresser
davantage à la dynamique sociale et privilégier les sondages longitudinaux qui
permettent d’analyser les changements dans le temps.