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sociale
L’approche réseau
L’approche holistique
Approche réseau et intervention sociale : L’agir relationnel au service de l’insertion
sociale et partenariale
Si nous nous rapportons à ces premiers éléments de définition, nous pouvons déjà
retenir que les dimensions organisationnelle et structurelle constituent deux
composantes importantes pour appréhender la notion de réseau.
TROIS APPROCHES DU TRAVAIL EN RÉSEAU DANS
L’INTERVENTION SOCIALE
Au sein des cadres généraux évoqués plus avant, les enjeux sont donc circonscrits pour
un renouveau des pratiques professionnelles, plus soucieuses de développer et de
promouvoir les compétences des
différents acteurs, qu’il s’agisse des usagers, des professionnels ou de
leurs organisations.
Cela posé, la question des outils revient toutefois au premier plan. Existe-t-il une forme
d’action qui permette d’identifier et de développer les compétences attendues, de
favoriser les coopérations et les synergies ? nous nous attacherons à interroger l’actuelle
popularité de ce concept organisationnel, nouvellement promu en travail social derrière
ceux de la coordination et du partenariat. Quelles analyses peut-on porter sur son impact
? Comment se décline-t-il dans l’intervention sociale ? Quelles réponses autorise-t-il, et
dans quelles limites ? Quelles compétences, enfin, appelle-t-il de la part de ses
animateurs ?
Ce premier développement laissera place à trois exposés successifs, qui permettront
d’aborder trois modes éprouvés d’utilisation du réseau dans des pratiques d’intervention
sociale.
La première partie, proposée par un responsable de formations en travail social,
s’attache à fournir des repères conceptuels et méthodologiques pour « comprendre,
concevoir, piloter et manager » un réseau de professionnels. Elle s’adresse
prioritairement aux dirigeants et managers, pour leur proposer de nouvelles clefs
d’analyse et de maîtrise du réseau.
Elle vise aussi à les convaincre de l’opportunité de prendre le risque calculé
d’introduire, au service d’une coordination inter-institutionnelle, des pratiques et des
méthodes de réseau professionnel. Ces dernières pourraient en effet enrichir les
standards organisationnels et rendre sens à la gestion des hommes, responsabilisés enfin
dans le partenariat et l’association aux projets.
La deuxième partie met en avant intervenants « de première ligne », se propose de
revisiter des pratiques de travail en réseau mobilisatrices de dimensions collectives,
qui permettent, par la reconnaissance et l’activation des compétences des personnes,
de tracer les voies d’un nouvel exercice de l’intervention sociale, axé sur la
promotion et la citoyenneté des usagers :
• l’intervention de réseau, qui conforte les liens primaires autour de
l’usager et assure les conditions d’un relais par l’entourage, au-delà de
l’intervention de professionnels ;
• l’intervention collective en réseau qui permet l’appropriation collective
et la résolution, par différents acteurs, de questions sociales sur un
territoire.
Dans ces deux cas, la mobilisation des ressources de la personne et de son environnement
s’avère un facteur clef dans la capacité pour l’usager d’être acteur de son propre devenir.
Enfin, le réseau peut être support d’échanges égalitaires entre les personnes ou les
professionnels, dans une recherche d’alternatives aux modes traditionnels de transactions
instaurés par nos cultures, et de pratiques qui permettent à chacun d’inscrire ses
compétences dans un nouvel écosystème. C’est ce que démontrera la troisième partie,
proposée par un universitaire impliqué en psychologie des organisations, à partir d’une
relecture des réseaux d’échanges réciproques des savoirs, initiés par Mme Heber-Suffrin. Ici,
l’actorat des personnes s’exprime dans des pratiques d’échanges et d’apprentissages au
service du développement du lien social et de l’estime de soi, à partir de la reconnaissance
mutuelle des compétences de tout individu.
L’approche holistique
Définition du holisme
Le mot holisme a été créé en 1929 par Jan Christiaan Smuts (1870-1950), homme
d'Etat sud-africain, à l'occasion de son ouvrage Holism and Evolution. Son auteur
définit le holisme comme "la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui
sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l'évolution créatrice." Ce
concept lui permet de décrire la propension de l'univers à construire des entités de
complexité croissante : matière inerte, organisme vivant, être vivant et pensant.
Le holisme est un mode de pensée qui appréhende un phénomène ou un système
complexe comme une totalité, ses propriétés ne pouvant être expliquées à partir de ses
seuls composants. Le holisme s'oppose au réductionnisme qui cherche à expliquer un
phénomène en le divisant en parties et à l'atomisme. Il se décline dans de nombreux
domaines : science, métaphysique, sociologie, psychologie, politique, médecine,
biologie, etc.
Holisme ontologique
Le holisme ontologique est une doctrine ou un système de pensée pour lequel les
caractéristiques d'un être, d'une entité ou d'un phénomène, ne peuvent être connues que
si on le considère ou si on l'appréhende dans sa totalité et non par l'étude de chacune de
ses parties indépendamment les unes des autres. On ne peut déduire les propriétés d'un
ensemble à partir de chacune de ses parties.
Holisme méthodologique
il sert à faire admettre une croyance qui dépasse l'entendement ou à justifier des
positions peu étayées,
Durkheim, dans son ouvrage Les Règles de la méthode sociologique, expliqua que « La
cause déterminante d'un fait social doit être recherchée par rapport aux faits sociaux
antérieurs et non parmi les états de conscience individuelle ».
En sociologie, les analyses holistes voient dans la société des contraintes qui assujettissent
les individus. Selon Durkheim toujours, les actes individuels ne peuvent être expliqués que
si on étudie la société et les normes sociales qu'elle impose à ses membres. Par l'éducation
qu'il reçoit, l'individu intériorise des comportements, des façons de penser et de sentir, en
somme toute une culture qui permettra d'expliquer ses agissements ou ses croyances. Pour
eux, les goûts et toutes les autres pratiques sociales se construisent socialement.
En sociologie, le holisme prône l'explication de l'inférieur, du local (ex. : les
comportements humains) par le supérieur, le global (ex.: les modèles culturels, les
institutions). Il accompagne une volonté d'autonomie méthodologique, il privilégie «
l'explication » sur la « compréhension » (W. Dilthey), le social sur l'individuel (E.
Durkheim), le système sur les acteurs (T. Parsons).
Pour Fichte, l'individu est relié à l'État d'une façon organique : il entretient le tout et de
cette façon se conserve lui-même. Pour Hegel, l'État est une entité collective quasi
mystique, une « réalité supérieure invisible », d'où les individus tirent leur identité
authentique, et à laquelle ils doivent obéissance et loyauté. Tous les penseurs
collectivistes modernes (y compris Karl Marx) s'appuient sur une entité collective
supérieure, au détriment de l'individu ; ils insistent sur l'importance du tout social et des
forces sociales, qui ont d'une certaine façon un caractère propre et une volonté qui
dépassent les caractères et les volontés de leurs membres.