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Management des Organisations

Séance 1 : Introduction à la théorie des organisations

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THEORIE DES ORGANISATIONS

INTRODUCTION
Une approche multidisciplinaire

économie sociologie

Organisation

psychologie droit
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THEORIE DES ORGANISATIONS

Henry Mintzberg dans « le Management » :

« Nous sommes nés dans le cadre


d’organisations et se sont encore des
organisations qui ont veillé à notre éducation
de façon, à ce que plus tard, nous puissions
travailler dans des organisations. […] Et,
notre dernière heure venue, ce seront
encore des organisations qui s’occuperont
de nos funérailles ».

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THEORIE DES ORGANISATIONS
définition
ORGANISATION= Système d’Action Collective
+
Recherche permanente d’une Cohérence et un équilibre de
ressources

1. dont le problème majeur consiste à définir des modes de


coopération efficaces entre ses membres
2. articulé autour d’une structure organisationnelle et traversé par de
multiples jeux de pouvoir et d’influence
3. caractérisée par la poursuite de certains objectifs
4. qui doit faire face à un contexte particulier et établir avec lui des
relations durables

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THEORIE DES ORGANISATIONS
ICEBERG ORGANISATIONNEL

Aspects formels
(ce qui est visible
ou patent) :

-Buts
-Technologie
-Structure
-Politiques et procédures
-Produits
-Ressources

Aspects informels
(ce qui est plus
caché ou latent) :
-Perceptions
-Attitudes Du Système
-Sentiments Formel

-Valeurs
-Interactions informelles
-Normes du groupe
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THEORIE DES ORGANISATIONS
Évolution de la théorie des organisations

ÉPOQUE THÉORIE/CONCEPT/MODÈLE AUTEURS


. 1910 • Le mouvement scientifique Frederic Taylor
• Les principes administratifs Henri Fayol

1920 • Les principes de la bureaucratie Max Weber

• L’école des relations humaines Elton Mayo, Fritz Roethlisberger


et Bill Dickson
1930 • La dynamique de groupe Kurt Lewin
• Les premières études sur le leadership Ronald Lippitt et Ralph White
Ivan Pavlov

• La théorie des besoins (motivation) Abraham Maslow


1940 • La psychanalyse Sigmund Freud
• La théorie du leadership fondée sur le comportement Ralph Stogdill
• La théorie bifactorielle (motivation) Frederick Herzberg
• La psychologie humaniste Carl Rogers
1950 • Le stress Hans Selye
• Le système sociotechnique Eric Trist
• La théorie de la décision James March et Herbert Simon

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THEORIE DES ORGANISATIONS
ÉPOQUE THÉORIE/CONCEPT/MODÈLE AUTEURS
• La dimension humaine de l’organisation Douglas McGregor
• La structure organisationnelle et l’environnement Tom Burns et George Stalker
1960 • La grille de gestion (styles de leadership) Robert Blake et Jane Mouton
• Le modèle comportemental du leadership Robert Tannenbaum
• Le modèle contingent du leadership Fred Fiedler
• La théorie de l’expectative (motivation) Victor Vroom
• Le stress (perspective cognitive) Richard Lazarus
• La personnalité de type A George Friedman et Rosenman

1970 • La dynamique de la bureaucratie Michel Crozier


• La théorie de la dépendance des ressources Jeffrey Pfeffer et Gerald Salanick
• La théorie des objectifs Edwin Locke et Gary Latham
• La culture organisationnelle Edgar Schein
• La théorie de l’excellence Tom Peters et Robert Watterman
1980 • Les avantages compétitifs Michael Porter
• Le concept de la qualité totale Edward Demings et Joseph Juran
• Le concept de la créativité Edward De Bono
• La psychanalyse organisationnelle Manfred Kets de Vries
• La planification stratégique Henry Mintzberg
1990 • Le leadership transformationnel Bernard Bass
• Le concept d’organisation apprenante Peter Senge
• L’intelligence émotionnelle Daniel Goleman

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L’école classique des organisations (1900-1930) Contexte
conjoncturel :

 Révolution industrielle 18ème-19eme: concentration des moyens de


production favorisent l’émergence de la société industrielle et du
machinisme. L’usine, lieux de création des richesses, suppose des
changements de valeurs et une forte demande du marché:

 Le secteur industriel attire une main d’œuvre agricole nombreuse, peu


adaptée à la production technique et qu’il va falloir intégrer.
 Accumulation du capital: naissance de la bourgeoisie industrielle
 Individualisme.
 C’est dans ce contexte que l’école classique se développe dans 2
directions :
 Inspiration managériale (Taylor, Fayol).
 Théories sur la bureaucratie (Weber).

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L’organisation scientifique du travail (OST) Taylor (1856-1930)

 1911 : Principles of scientific management.


 C’est un self-made man, apprenti puis ingénieur, il réfléchit
sur son expérience de l’organisation. Il dépasse la simple
organisation du travail.
 Taylor critique l'organisation du travail du XIXe siècle : des
patrons souvent absents de leurs ateliers, ne s'intéressant pas
à ce qui s'y passe, des ouvriers, jaloux de leurs méthodes et
n'en faisant qu'à leur tête, soit décidés à travailler le moins
possible Entre les deux, les rapports sont méfiants, voire
hostiles. Taylor espère régler cette question sociale.
 Il a la certitude que la science peut résoudre les problèmes.
La méthode expérimentale, rationnelle permettra d’arriver à
des méthodes de production et d’organisation scientifiques,
incontestables et acceptables par tous.

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L’organisation scientifique du travail (OST) 3 principespour le
«One Best Way »

 L'observation minutieuse et le chronométrage


permettent de décomposer le travail afin d'en préparer une
organisation «rationnelle !!!». Il faut donc développer des
techniques d'observation et d'analyse (relevés de tâches,
photos et films, études des gestes et des mouvements, etc…) ...

 La décomposition des gestes aboutit à structurer les


tâches de manière précise et fortement parcellisée.

 Ceci permet de calculer des temps qui seront alloués à


l'opérateur pour effectuer sa tâche constitue aujourd'hui la
base de nombreux systèmes de gestion.

Rationalisation de la production et optimisation de la rentabilité !!!

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L’organisation scientifique du travail (OST)
4 principes en matière d'organisation du travail

Séparation du travail de conception et d’exécution.


Cadre dirigeant et ouvrier
Les ingénieurs déterminent scientifiquement des standards de
production incontestables.

Sélection scientifique et entraînement de l’ouvrier suivant ses


aptitudes.

Le salarié doit être motivé par une rémunération à la pièce:


principe d’équité.

Contribution / Rétribution

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L’organisation scientifique du travail (OST)
Framework et cadre général

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TAYLOR :
ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL

 3 PRINCIPES FONDAMENTAUX :
1- Utiliser l’étude des temps et méthodes pour trouver la meilleure
manière de faire un travail. Fonction de maximisation très demandée
« One Best Way »
2- Prime au rendement
Fournir au travailleur une stimulation matérielle pour exécuter son travail
selon la meilleure méthode et à une bonne cadence.

3- Utiliser des experts spécialisés (contres-maîtres spéciaux) pour élaborer


la méthode, la vitesse des machines et priorité des tâches.

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Les limites de L’OST

 La double division du travail, horizontale et verticale


crée:
• des taches répétitives, monotones et aliénantes.
• Faible mobilité du personnel.
• Absentéisme chronique
• Rotation du personnel élevée
• Conflits collectifs
• Taux de rebut important

 La seule motivation possible pour l’homme est


l’argent.

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Max Weber (1864-1920)
La sociologie appliquée dans l’étude des organisations est la
science de la conduite humaine: à partir de faits observables, il
s’agit de comprendre la conduite humaine dans la signification
que lui donnent les acteurs eux-mêmes.

La sociologie est la science de l’action sociale qu’elle veut


comprendre en l’interprétant et dont elle veut expliquer socialement
le déroulement:

 Comprendre: saisir les significations des comportements en groupe


 Interpréter: organiser en concepts le sens subjectif
des comportements
 Expliquer: mettre à jour les régularités des conduites humaines

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Max Weber (1864-1920)

Son ambition est de comprendre l’organisation:

 comment les hommes ont pu vivre dans


des sociétés aussi diverses, en fonction de
croyances différentes.
 Comment, selon les siècles, ils se sont
consacrés à une activité ou à une autre,
mettant leurs espoirs tantôt dans l’Autre
Monde, tantôt dans le notre, obsédés soit
par leur salut, soit par la croissance
économique.
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Weber: action et
domination Autorité et
légitimité
Les 3 formes de domination et de légitimité distincte:
1. La domination/autorité traditionnelle fonde sa légitimité sur
le caractère sacré de la tradition, les précédents et les
usages
2. La domination charismatique est issue d’une
personnalité dotée d’une aura exceptionnelle et d’une
grande force de conviction.
3. La domination/autorité légale ou rationnelle s’appuie sur
des règles strictes, explicites et impersonnelles.

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De ces trois types d’autorité découlent trois
classes d’organisation (société):
1. L’organisation traditionnelle: basée sur les usages,
les coutumes de l’entreprise et le passé de
l’entreprise. Ex: le fils succédant à son père à la
tête de l’entreprise.
2. L’organisation charismatique: basée sur les
qualités personnelles du leader. Ex: Ford, Citroën.
3. L’organisation moderne, rationnelle ou
bureaucratique: induite par l’essor du capitalisme,
elle est, selon Weber, la forme la plus efficace
pour la direction du des grandes organisations.

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Modèle Weberien etl’organisation du Travail

Des conclusions convergentes sur:

 les objectifs de productivité et d’efficacité peuvent se réaliser


en poussant les hommes à agir logiquement.

 Le one best way nécessite une organisation rationnelle:


structure hiérarchique et délégation de pouvoir, division du
travail et une spécialisation des taches.

 La rationalité des principes administratifs doit s’imposer à tous.

 La supériorité de l’organisation réside dans un contrôle plus


grand, une prévisibilité et une dépersonnalisation plus
fortes.

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Les critiques
Ces premières théories sont empreintes de l’esprit de leur
époque dont elles contribuèrent à l’évolution. Depuis, la théorie
des organisations foisonne de prolongements et critiques sur
l’école dite classique dont
 La naïveté de ses principes;
 La sous-estimation de l’impact des conflits et de la complexité
de l’individu.
 La méconnaissance des mécanismes cognitifs de traitement
des connaissances et des informations.
 La croyance en l’efficacité invariable et constante de
la spécialisation et de l’unité de commandement.
 Les lacunes méthodologiques et théoriques.

Une organisation ne peut pas être conçue sur les méthodes


scientifiques !!!!

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ELTON MAYO

Principes :

1- L’entreprise est autant un système social qu’un système technico-


économique.

2- L’individu est motivé par l’argent, mais également par des facteurs
psychosociologiques : Sentiments, Perceptions, Attitudes.

3- Le groupe de travail est une unité importante à considérer dans les


attitudes et le rendement de l’individu.

4- Les styles de leadership définis par la structure doivent tenir compte des
facteurs psychologiques et sociologiques.

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LA THEORIEX

CONCEPTION TRADITIONNELLE DE LA DIRECTION


BASEE SUR LA CONTRAINTE ET LE CONTROLE

HYPOTHESES :
 Les individus ont une aversion pour le travail
 Il doivent être contraints, dirigés et contrôlés
 L’individu moyen préfère être conduit, a peu d’ambition, fuit les
responsabilités.

Les gestionnaires qui raisonnent selon la théorie X surveillent étroitement leurs


subalternes, les menacent de sanction et exigent la conformité aux politiques de
l’organisation.

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LA THEORIEY

CONCEPTION MODERNE DE LA DIRECTION BASEE SUR LA


PARTICIPATION
HYPOTHESES

 Les êtres humains ne détestent pas le travail


 L’être humain ne craint pas l’engagement et les responsabilités
- Il est capable de créativité, d’imagination, d’originalité pour
solutionner des problèmes organisationnelles.

Pour Mc. GREGOR,


 L’homme a envie de travailler
 L’homme désire s’accomplir et se sentir utile.

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L’APPROCHE SYSTEMIQUE

L’idée de base :
- L’organisation est un système composée de parties interdépendantes.
- De même, l’organisation doit être perçue comme un « fonctionnement
global » à l’intérieur duquel chaque partie joue un rôle.
Le système de gestion comprend plusieurs parties :
• Les entrées ; in put (ressources…)

• Le processus de gestion

• Les sorties ; out put (produits ou services)

• La retro-action (information sur les résultats et les corrections…).

- Le système de gestion est un système ouvert.

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