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-Ford est associé à celui de Taylor, car le système de production qu’il introduit dans l’automobile, et qui servira de
référence tout au long du XXe siècle, est appelé taylorien-fordien ou tayloriste-fordiste. Il est vulgarisateur du
taylorisme.
-Ford a principalement apporté trois innovations à l’OST :
Tout d’abord, il est le premier à avoir introduit le travail à la chaîne, en 1913 à l’usine de Highland Park (Michigan).
Cette innovation a permis:
- d’accentuer la division du travail et -de contrôler le rythme de travail.
L’introduction du travail à la chaîne a progressivement permis de diminuer le temps d’assemblage du modèle T de
douze heures et huit minutes à une heure et trente-trois minutes ;
Ensuite, il a cherché à répondre aux attentes du marché en produisant un véhicule simple et abordable.
La standardisation des biens de production va permettre la diminution des coûts et une production de masse.
Enfin, la dernière innovation de Ford renvoie au niveau des salaires qu’il va presque doubler en 1914 en proposant
cinq dollars par jour à ses ouvriers pour huit heures de travail (soit une heure de moins par jour).
L’objectif est ici de diminuer le turnover et l’absentéisme engendrés par un travail répétitif à la chaîne et
une discipline très stricte.
Cette hausse des salaires permet aussi le développement de la consommation de masse et la naissance d’une
classe moyenne américaine. Il est conscient que la prospérité d’un pays dépend du niveau des salaires versés.
Ford a constamment cherché à perfectionner son système de production et a réussi à faire baisser le prix de
la Ford T de 825 dollars en 1908 à 260 dollars en 1924.
Ford estimait qu’il convenait de fixer le prix de vente en premier et d’adapter ensuite la structure de coûts
pour atteindre cet objectif, car rien ne sert, selon lui, de produire un article à un prix qui ne permettra pas de le
vendre.
Cependant, Ford a tardé à introduire un nouveau modèle, se laissant distancer par son concurrent General
Motors (la production de la Ford T ne s’arrête qu’en 1927). Néanmoins, Ford est à l’origine d’un nouveau système
de production dans l’automobile, encore prégnant aujourd’hui.
LES CRITIQUES DU TAYLORISME
En dépit de ses succès indéniables, le modèle taylorien-fordien voire l’OST a été l’objet de nombreuses
critiques.
Taylor lui-même se heurte à de fortes résistances lors la mise en place de ses méthodes au sein de la Midvale
Steel (les ouvriers vont même jusqu’à casser leurs machines pour convaincre le management que Taylor les fait
trop travailler.
-Dès 1910, des syndicats s’inquiètent et dénoncent notamment du salaire aux pièces.
-C’est l’avènement des mouvements grèves
Des enquêtes ont été lancées pour établir le lien entre le management scientifique et les mouvements de
grève.
Parmi les principales critiques, nous pouvons retenir:
-L ’OST conduit à nier toute forme d’autonomie et d’initiative dans le travail de l’ouvrier;
-L’OST est inhumaine et trop mécaniste. Il y a une dépossession du savoir-faire des ouvriers;
Ici, c’est le travail à la chaine qui est critiqué, car il s’agit d’une forme de travail jugée déshumanisante,
avec des tâches répétitives, aliénantes, sans intérêt.
Drucker (1946), à partir de son étude de General Motors, dresse également une critique du travail à la
chaîne, estimant cette méthode inefficiente dans la mesure où le rythme de l’activité est calé sur le plus lent et
démotivante car personne ne voit le résultat final, ni ne peut faire preuve d’esprit d’initiative.
-L’OST a une conception très réductrice de l’homme d’autant plus qu’il ne prend pas en compte de facteurs
psychologiques.
L’homme est vu comme uniquement motivé par l’argent et est réduit à sa fonction. L’école des relations
humaines (chapitre suivant) montrera à quel point de nombreux facteurs de motivation ont été négligés par Ford et
Taylor.
FAYOL ET L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU TRAVAIL
FAYOL : ingénieur français, Directeur d’une société minière, très influencé par son expérience. Son travail
va davantage porter sur l’analyse des modes d’administration d’une entreprise, sur l’administration générale des
entreprises, la fonction de la DIRECTION. Ainsi, on peut dire que son œuvre est beaucoup plus globale que celle
de TAYLOR, parce qu’elle porte sur l’administration sur toute l’entreprise plutôt qu’au niveau de la productivité
qu’au niveau des ateliers.
LESPRINCIPES DE BASE DE L’OAT
FAYOL a le mérite d’introduire dans le programme de formation des écoles de commerce, d’ingénieur des
formations sur l’administration des entreprises.
- Il a le mérite d’avoir insisté sur la nécessité de formation administrative pour les responsables
d’organisation ;
- Par rapport au taylorisme, sa théorie constitue un progrès :
Elle n’est pas seulement une science du travail, elle traite de l’organisation humaine en ce sens, elle porte
sur la structure administrative de l’ensemble de l’entreprise ; il est souvent vu comme le père du management;
-Pour Fayol, le chef est l’élément clé d’une bonne gestion. Il est le responsable succès de l’entreprise. En
cas d’échec, il doit démissionner ;
- L’organisation n’a plus pour seule fin le rendement, mais le meilleur fonctionnement global de
l’entreprise, et qui, par conséquent, concerne davantage les dirigeants que les exécutants ;
-Selon Fayol, il faut dresser des « tableaux d’organisation » qui permettent de saisir d’un coup d’œil
l’ensemble de l’organisme, les services, les structures et la filière hiérarchique, en ce sens il est précurseur de
l’organigramme.
Par conséquent, le point de départ de l’apport de FAYOL a été d’avoir recensé et formalisé les différentes
fonctions de l’entreprise, c'est-à-dire les différentes opérations liées au fonctionnement d’une entreprise.
LES 6 FONCTIONS DE L’ENTREPRISE
FAYOL, adopte une perspective fonctionnaliste pour étudier les fonctions de l’entreprise et il classe en 6
activités nécessaires pour la vie de l’organisation :
Les six activités ou fonctions des entreprises selon Fayol :
– Activité technique : production, transformation, fabrication ;
– Activité commerciale : achat, vente et échange ;
– Activité financière : recherche, gestion et usage optimaux des capitaux ;
– Activité sécurité : protection des personnes et des biens ;
– Activité comptable : inventaire, bilan, statistiques ;
– Activité administrative : DIRECTION: prévision, organisation, commandement, coordination et contrôle.
Selon Fayol, la sixième activité, l’activité administrative, est la plus importante, car elle seule doit être accomplie
par le dirigeant lui-même. Les autres, par contre, peuvent être déléguées à des spécialistes (technique, vente,
finance...).
Pour FAYOL, Administrer, c’est « dresser le programme général d’action de l’entreprise, constituer le corps
social, coordonner les efforts et harmoniser les actes », p. 4.
FAYOL H., « Administration industrielle et générale ».
-C’est cette dernière qui constitue l’objet principal de ses travaux
-Les dirigeants ne se sont jusqu’alors préoccupés que de commander et de contrôler. Fayol souligne 3 autres tâches
importantes du dirigeant : prévoir, organise, coordonner.
« La prévoyance, l’organisation, la coordination et le contrôle font sans conteste partie de l’administration comme
on l’entend couramment. Administrer, c’est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler » (Fayol,
1916).
Ce qui veut que chez Fayol un chef d’entreprise se doit d’accomplir 5 fonctions :
Le POCCC ou PO3C
PRÉVOIR
Scruter l’avenir et dresser un plan d’action
ORGANISER
Constituer le corps technique et social
COORDONNER
Unir et harmoniser les actes
COMMANDER
Faire fonctionner le personnel
CONTRÔLER
Conformité face aux ordres
Selon Fayol, il s’agit des cinq fonctions clés du management applicables à toute organisation (parfois appelées :
PO3C, pour Prévoir, Organiser, Commander, Coordonner, Contrôler).
LES CINQ COMPOSANTES DE L’ACTIVITÉ ADMINISTRATIVE
– Prévoir : cette fonction est essentielle pour Fayol ; c’est le principal rôle de l’administrateur qui, pour pouvoir
l’assumer, a besoin d’avoir de l’expérience et de la créativité. Il convient d’estimer le futur (à court terme un an
et à long terme 10 ans) et de s’y préparer. Un programme doit permettre l’unité (compatibilité des objectifs), la
continuité, et la flexibilité pour s’adapter, ainsi que la précision de l’organisation. Cette composante marque les
débuts de la planification stratégique ;
– Organiser : il s’agit d’allouer des ressources pour le fonctionnement de l’entreprise (matériaux, capitaux,
personnel), de définir les procédures de décision, de faire un organigramme. L’organisation concerne autant
l’autorité que la communication et l’utilisation des ressources ;
– Commander : consiste à tirer le meilleur parti de tous dans l’entreprise. Le chef doit avoir une bonne
connaissance du personnel, éliminer les « incapables », connaître les conventions liant l’entreprise et ses salariés,
donner le bon exemple, faire régner l’activité, l’initiative et le dévouement parmi les salariés, mener des audits
périodiques de l’organisation ;
–Coordonner : revient à synchroniser l’ensemble des actions dans l’entreprise pour garantir la cohérence et
l’efficacité, via deux moyens principaux : la conférence hebdomadaire des chefs de service et les agents de liaison
qui appartiennent aux services d’état-major. Les moyens doivent être adaptés aux fins ;
– Contrôler : il convient de vérifier que tout se passe conformément au programme adopté, aux ordres, aux
principes, et sinon d’adopter des mesures correctrices. Pour être efficace, le contrôle doit être rapide et suivi de
sanctions. Le plan doit être tenu à jour. Il ne faut pas introduire de dualité de direction.
En plus des fonctions, Fayol a établi un code administratif basé sur 14 principes
LES 14 PRINCIPES DE FAYOL
FAYOL élabore une théorie de l’organisation au travers de quatorze principes qui doivent permettre d’exercer,
mais aussi d’enseigner, la fonction administrative.
1. division du travail : spécialisation pour accroître l’efficience de tout travail ;
2. autorité : dérive de la fonction du dirigeant et de ses qualités personnelles ;
3. discipline : obéir selon les conventions établies, dépend de la valeur des chefs ;
4. unité de commandement : un employé ne doit relever que d’un supérieur ;
5. unité de direction : chaque groupe d’activités est dirigé vers un même but et a un dirigeant et un plan ;
6. subordination des intérêts individuels à l’intérêt général : le dirigeant doit concilier les deux ;
7. rémunération et méthodes de paiement équitables pour le salarié et l’employeur ;
8. centralisation de l’autorité pour éviter les divergences d’intérêts quand les échelons hiérarchiques se multiplient
;
9. clarté de la hiérarchie : hiérarchie matérialisée par une chaîne de commandement et d’autorité qui peut être
court-circuitée si les circonstances l’exigent ;
10. ordre matériel et moral : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place, de même pour les hommes
;
11. principe d’équité : les supérieurs doivent se comporter avec justice et bonté pour susciter loyauté et
dévouement ;
12. stabilité du personnel : pour éviter les coûts et dangers du roulement ;
13. initiative dans la conception et l’exécution d’un plan ;
14. union du personnel ou esprit de corps : les efforts doivent tendre vers un seul but ; importance du travail
d’équipe et de la communication.