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INTRODUCTION
Définition et cadrage
• Qu’est-ce-que la sociologie ?
• Qu’est-ce que la sociologie du travail ?
PREMIERE PARTIE :
Le travail dans la tradition sociologique
• La révolution industrielle vue par Max Weber
• Développement de la bourgeoisie selon Karl Marx
• L’individu et la raison
• L’évolution du travail dans l’entreprise
• Taylor, innovateur dans l’organisation du travail
Bibliographie
(Liste non exhaustive)
• Qu’est-ce-que la sociologie ?
• Qu’est-ce-que la sociologie du travail ?
• Qu’est-ce que la sociologie des organisations ?
Qu’est-ce-que la sociologie ?
• La sociologie est l'étude des êtres humains dans leur milieu
social.
• Une explication sociologique est vue comme le produit d'une
démarche scientifique et/ou intellectuelle, afin de rendre
compte, expliquer ou comprendre un phénomène que le sens
commun permet aussi d'appréhender.
• C’est la science des faits sociaux humains (considérés comme
un objet d'étude spécifique), des groupes sociaux en tant que
réalité distincte de la somme des individus ...
Le Fondateur de la sociologie
• Auguste Comte (1798-1857) est considéré comme le père de la
sociologie. Sa démarche participe d’une volonté de rationalisation
scientifique de tous les champs de la connaissance.
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Genèse et évolution de la sociologie des
organisations
Les pères fondateurs de la sociologie avaient une vision trop large pour
s'intéresser de près au fonctionnement des entreprises.
• La sociologie des organisations coïncide d’abord avec la naissance de la
sociologie :
- l’intensification de la division du travail,
- le processus de spécialisation dans les usines et les organisations
bureaucratiques,
- les transformations des rapports sociaux et les principes sur lesquels
s’appuie la nouvelle société capitaliste industrielle et moderne…
Autant de problématiques qui sont au cœur des observations et des efforts de
théorisation d’Émile Durkheim, Karl Marx et Max Weber, figures
généralement reconnues comme fondatrices de la sociologie.
• Au XIXe siècle, Karl Marx ne voit que des étapes historiques
déterminées par l'évolution des rapports de production. Il
dénonce l’exploitation de la classe ouvrière et son aliénation en
analysant les relations entre le capital et le travail comme une
nouvelle forme de rapports sociaux.
Définition du capitalisme
Le capitalisme désigne un système politique et économique reposant sur la propriété privée,
notamment des moyens de production, le libre échange sur des marchés et la libre concurrence.
• Pour Weber : «Le problème majeur de l’expansion du capitalisme moderne n’est pas
celui de l’origine du capital, c’est celui du développement de l’esprit du capitalisme».
• A l’opposé des thèses de Karl Marx qui affirmait dans «Le Capital» que «c’est l’existence
sociale des hommes qui détermine leur conscience», Weber fait valoir que «si l’on
consulte les statistiques professionnelles d’un pays où coexistent plusieurs confessions
religieuses, les chefs d’entreprise et les détenteurs de capitaux [...] sont en grande
majorité protestants».
• Son argumentation s’appuie sur le fait que dans l’Allemagne du début du XXème Siècle
les protestants :
- sont significativement plus riches que les catholiques ;
- s’orientent davantage leurs études vers des filières professionnelles, plutôt que vers les
humanités (littérature, philosophie, langues anciennes), contrairement aux catholiques.
De la corrélation entre protestantisme et capitalisme
• Weber relève des «affinités électives» entre les valeurs protestantes
et le goût pour les affaires, une éthique protestante du travail qui
expliquerait pourquoi la révolution industrielle a commencé en
Angleterre et aux Pays-Bas.
• La corrélation entre protestantisme et capitalisme viendrait aussi de
l’austérité du premier qui s’oppose a priori à l’idée d’amasser des
richesses.
• Chez les catholiques, l’activité économique n’a pas de valeur positive :
l’argent reste un tabou. Le refus de la réussite matérielle est prôné
dans la recherche du salut éternel.
• Chez les protestants, en revanche, le métier est valorisé comme une
tâche donnée par Dieu, à accomplir par les hommes. La profession
devient une vocation et le travail une valeur intrinsèque.
• Le protestantisme, tel que conçu par ses fondateurs Luther et, encore
plus, Calvin avec son dogme de la prédestination dit que : « Dieu
destine dès le départ certains hommes au paradis et en condamne
d’autres à l’enfer ».
• Ignorant s’il fait ou non partie des heureux gagnants, le fidèle est
habité par l’angoisse et va chercher toute sa vie des signes lui
permettant de s’en libérer. L’un de ces signes est justement la réussite
matérielle.
• Pour le protestant, le principal moyen de s’en rassurer est le profit,
l’enrichissement, l’accumulation de biens, mais sans ostentation
aucune. Ainsi, le statut d’élu s’acquiert donc par la réussite.
• En définitive, dans «L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme»,
Weber conclut qu’il existe une corrélation entre l’émergence d’un
marché structuré dans certains pays d’Europe au XVI e siècle et la
diffusion dans ces mêmes pays du protestantisme.
• La puissante supériorité commerciale des Pays-Bas, alors appelés
«Provinces-Unies», semble accréditer cette assertion.
• Toutefois, cette démonstration est relativisée par certains historiens, à
l’exemple de la Belgique, pourtant catholique, qui s’en sortait tout
aussi bien.
•
• La thèse de Weber a fait l’objet de débats très passionnés. Certains
spécialistes soulignent notamment l’influence juive comme explication à
l’émergence du capitalisme.
• Néanmoins, il est incontestable que cette analyse de l’Economie par la religion a
offert une grille de lecture essentielle permettant de mieux appréhender le
déclenchement de l’industrialisation.
• La croissance fulgurante de l’économie américaine au XXème Siècle a plutôt
conforté la thèse protestante de Weber. Aujourd’hui encore, aux Etats-Unis, où le
puritanisme des diverses branches du protestantisme fait légion, les
entrepreneurs partis de rien et parvenus au sommet, participent du rêve
américain. John Rockefeller ou Bill Gates incarne ce rêve américain.
• En plus de l’aspect religieux, Weber démontre également donne une place
cruciale à l’usage technique du savoir dans la modernisation de l’économie.
L’éloge de la Bureaucratie chez Weber
1 - L’Individu
Définitions courantes
Qu’est-ce-que l’individu en sociologie
La notion d’individu chez Durkheim : « le culte de l'individu »
2 - La Raison
Définitions
De la notion de la Raison en philosophie et en sociologie
Qu'est-ce que la Raison en philosophie ?
La raison selon Descartes
La raison selon Kant
du lien étroit entre Raison et Rationalité
III - L’INDIVIDU ET LA RAISON
• 1 - L’INDIVIDU
Définitions courantes :
• L’individu se définit comme un être vivant ou végétal, distinct et délimité.
• C’est aussi un être humain, personne par opposition au groupe, à la société, à la collectivité,
à la masse (exemple : les rapports de l'individu et de l'État).
• Ainsi, la notion de l'individu tire son origine de celle du sujet occidental, en tant que
personne ayant un corps et une identité uniques. Parmi ses caractéristiques principales sont :
• L’autonomie
• La réflexion
Les deux notions étant combinées à une conception de l'action, où l'individu est en interaction
avec un monde qui lui est extérieur.
Qu’est-ce-que l’individu en sociologie
L'individu s'emploie en sociologie à la fois dans le sens commun d'humain,
mais aussi en tant qu'objet d'analyse conceptualisé dans les
approches individualistes.
Il fait aussi référence au processus d'individuation (« distinction d'un individu
des autres de la même espèce ou du groupe, de la société dont il fait partie /
un processus social apporté par Georg Simmel pour expliquer la formation de
l'individu et de son individualité par l'entrecroisement des cercles sociaux qui
s'accroît avec la modernité.
• Historiquement, se considérer comme un « individu » n'est pas une réalité
qui s'est retrouvée à chaque époque ni dans chaque culture. La notion
d'individu inclut une vision de l'humain comme étant autonome et
indépendant.
• Dans certaines cultures les gens se considèrent au contraire comme
interdépendants et liés les uns aux autres.
• Par exemple, durant l'époque féodale en Europe, les gens se
considéraient comme des « sujets » et non comme des individus. Aussi,
ils s'exprimaient davantage à la première personne du pluriel (« nous »)
qu'à la première personne de singulier (« je »).
• De même dans les sociétés traditionnelles africaines, l’appartenance
collective primait sur l’individu.
• Dans son œuvre majeur La Méthode, Edgard Morin consacre le
cinquième tome (L'Humanité de l'humanité, L'Identité humaine) à la
question de la trinité humaine : Individu - Société - Espèce.
•
• La sociologie de l’individu n’est pas aujourd’hui un domaine bien
défini. En réalité, elle est davantage un chantier.
• Les sociologues n’ont cessé d’être embarrassés par la question de
l’individu tant cette notion n’en est pas moins chargée d’une profonde
ambivalence, malgré l’apparente évidence de l’expérience immédiate.
La notion d’individu chez Durkheim : « le culte de l'individu »
• Pour Descartes (fondateur du rationalisme moderne), le bon sens (ou la raison) est
cette faculté de l'esprit qui permet de produire des jugements, de discerner, de
distinguer, de discriminer entre ce qui est vrai et ce qui est faux.
• Ainsi, il faut comprendre ici que dans l'exercice de la pensée, j'ai conscience d'être
"une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser et qui pour
être, n'a besoin d'aucun lieu, ni d'aucune chose matérielle". (Discours de la
méthode)
•
La Raison selon Kant
• Chez Kant, la Raison, au sens large, désigne tout ce qui, dans la pensée, est a priori
et ne vient pas de l'expérience. Elle est :
- Théorique (raison pure) ou spéculative lorsqu'elle concerne la connaissance.
- Pratique (raison pratique) lorsqu’elle est considérée comme contenant la
règle de la moralité. Cette Raison, au sens large, se distingue, chez Kant, de la Raison,
au sens étroit du terme, comme faculté humaine visant à la plus haute unité.
Raison = c’est d’abord une qualité de l’être humain que l’on dit
doté de raison et capable de raisonnement (et donc de rationalisation,
i.e. la justification logique et consciente d’une conduite qui relève d’une
motivation inconsciente).
Rationalité = relève stricto sensu d’une théorie de l’action : la
rationalité de l’acteur.
• Weber distinguait divers types d’action, dont deux sont
rationnelles : en finalité (rationalité instrumentale) et en valeur
(rationalité axiologique).
• La rationalisation est aujourd’hui au centre de toute organisation
– on dit souvent modernisation – plus efficace des choses, avec
recours à la science.
• La rationalité axiologique, ou rationalité en valeur, oriente les actions
selon des valeurs subjectivement retenues comme raisons légitimes
ou fins ultimes pour agir. L'acteur ne se préoccupe alors pas des
résultats de l'action, ni des moyens utilisés.
• Elle oriente les actions selon des valeurs subjectivement retenues
comme raisons légitimes ou fins ultimes pour agir. L'acteur ne se
préoccupe alors pas des résultats de l'action, ni des moyens utilisés. Il
recherche la valeur pour elle-même : la justice pour la justice, le beau
pour le beau...
• La rationalité instrumentale caractérise des agents guidés dans leurs
choix par la recherche égoïste d'une utilité personnelle.
• Elle ordonne les objectifs et les moyens les mieux adaptés aux buts
poursuivis. Il s'agit pour l'acteur d'atteindre les buts qu'il s'est donné
avec une efficacité optimale ou de croire, avec les informations dont il
dispose, qu'il emprunte une méthode efficace.
• En définitive
• Dans le champ des sciences sociales, les travaux de Max Weber
occupent encore aujourd’hui une place centrale. Bien que s’inspirant
de travaux antérieurs, Max Weber fut en effet l’un des premiers à
construire un véritable cadre d’analyse de la rationalité ainsi qu’à en
apporter une définition. De plus, s’il explicite sa théorie de la
rationalité essentiellement dans Économie et Société (1922), ce
concept apparaît constamment au cœur de ses travaux, aussi bien sur
la politique que sur les religion
IV - L’évolution du travail dans l’entreprise
L’évolution du travail et ses conséquences dans le monde industriel depuis le milieu du XIXe
siècle
• La grande entreprise mécanisée du début du XXe siècle
• La succession de trois systèmes techniques : Innovations, système technique et
industrialisation
• Le premier système technique : l’invention de la machine à vapeur
• Le deuxième système technique : l’invention du moteur à explosion;
• Le troisième système technique : les innovations dans l’informatique et la communication
• Les ouvriers dans le processus de production
• Taylor, innovateur dans l’organisation du travail
Taylorisme et Fordisme
La redistribution du travail dans le monde : les stratégies de délocalisation
• L’évolution du travail et ses conséquences dans le monde industriel
depuis le milieu du XIXe siècle