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organisations
Dr. S. MELLOUD
Objectif de l’unité
d’enseignement
1er objectif: pédagogique (acquérir des connaissances)
L’enseignement de cette matière permettra de décliner à travers un
certain nombre de thématiques, les principaux travaux de la discipline.
Connaitre ses grands auteurs, ses théories et ses concepts. Il s’agit de
bien comprendre la vie des organisations et des institutions (passer de
la technique proprement dite au facteur humain).
2ème objectif: pratique(mettre en pratique les connaissances)
Permettre aux « Futurs » Managers des organisations (ou des
entreprises), d’appliquer les connaissances acquises dans la gestion des
situations et des problèmes rencontrés en milieu organisationnel
(Professionnel).
3ème objectif: pragmatique: Réussir son évaluation
Pour ce faire il faut demeurer sérieux, concentrés et appliqués dans son
travail.
Programme
1. Définitions et objectifs de la sociologie des organisations.
1.1. Histoire et évolution de la discipline.
1.2. Les objectifs de la sociologie des organisations.
2. Les principaux courants théoriques des organisations.
(Ecoles classiques)
2.1. les théories rationalistes.
2.1.1.les principes de l’organisation scientifique du travail. (F.W.
Taylor)
- L’optimisation de la manière de travailler.
- L’analyse scientifique du travail.
- La décomposition des tâches et la spécialisation.
2.1.2. H. Ford et le fordisme.
- La méthode de H. Ford.
- Les principes du modèle fordiste.
Programme
2.1.3. H. Fayol et l’administration industrielle.
- Les fondements de la pensée de Fayol.
- Les concepts et les principes de commandement.
- Les apports et limites de l’administration industrielle.
2.1.4. M. Weber et la rationalisation de l’organisation
- Le fondement de l’autorité et du pouvoir dans les
organisations.
- La théorie de la bureaucratie.
2.2. L’école des relations humaines
2.2.1. Les enquêtes d’Elton Mayo entre 1924-1932
- La première enquête d’Elton Mayo sur les salaires.
- Les enquêtes à la Western Electric Company.
Programme
2.2.2. Les théories des besoins et de motivations.
- L’apport de A.H. Maslow.
- D.Mc Gregor et la dimension humaine de l’entreprise.
- F. Herzberg et la théorie des deux facteurs.
- C. Argyris et le développement du potentiel de l’individu
dans l’organisation.
3- L’Analyse stratégique et systémique des organisations.
3-1- L’analyse stratégique des organisations de M. Crozier et E.
Freidberg.
3-2- Les concepts de l’analyse stratégique.
3.2.1. le système d’action concret.
3.2.2. la zone d’incertitude.
3.2.3. le pouvoir.
3-3- R. Sainsaulieu et l’identité au travail.
Programme
Premier principe
La séparation entre deux fonctions favorise la
spécialisation.
• « La fonction de la conception du travail » est une opération intellectuelle
réservée à l’encadrement et à la direction. Ces spécialistes définissent les
processus opératoires les plus économiques. Ils donnent la qualité de travail que
doit fournir un ouvrier placé dans des conditions optimales. Ils indiquent à
l’ouvrier comment faire, quel est le geste le plus efficace, c'est-à-dire le plus
rapide et le moins coûteux en effort. Il y a toujours une « One best way » c'est-à-
dire une meilleure façon de faire quelque chose : c’est celle-là qu’il faut utiliser car
c’est la plus fonctionnelle.
• « La fonction d’exécution, opération manuelle », est réservée aux ouvriers qui
sont délivrés du souci d’organiser leur travail. Ils peuvent ainsi consacrer toutes
leurs forces et leur énergie à produire.
Principes de l’organisation scientifique du
travail (O.S.T)
« L’une des premières
caractéristiques d’un homme
qui est capable de faire le métier
de manutentionnaire de gueuse
de fonte est qu’il est si peu
intelligent et si flegmatique
qu’on peut le comparer, en ce
qui concerne son aptitude
mentale, plutôt un bœuf qu’à
toute autre chose. L’homme qui
a un esprit vif et intelligent est
pour cette raison même inapte à
exercer ce métier en raison de la
terrible monotonie d’une tâche
de ce genre. ». Extrait de la
direction scientifique des
entreprises. F.W. Taylor.
Principes de l’organisation scientifique du
travail (O.S.T)
Deuxième principe
L’analyse scientifique du travail permet la
parcellisation des tâches.
Les connaissances, les gestes traditionnels sont décomposés,
enregistrés, classés. Ils sont transformés en « gestes unitaires ». Ils
sont ensuite recomposés dans le meilleur ordre rationnel pour
définir des règles, des lois scientifiques, régissant les manières de
travailler. Il existe un temps minimal dans lequel un ouvrier doit
exécuter une tâche donnée. C’est ce que Taylor appelle le « temps
normal » pour le travail considéré. Sa détermination repose pour
les tâches simples, sur l’observation des bons ouvriers, sur la
mesure de l’effort, sur le chronométrage des opérations.
Principes de l’organisation scientifique du
travail (O.S.T)
Troisième principe
les ouvriers sont sélectionnés et
scientifiquement entraînés
afin d’exécuter leur travail le plus
rapidement et le plus facilement possible.
L’application de ce principe permet aux
ouvriers de devenir excellent à au moins
un poste de travail. Le chef d’entreprise
peut ainsi avoir « the right man in the
right place ».
Principes de l’organisation scientifique du
travail (O.S.T)
Quatrième principe
Ford et le fordisme
Les principes de l’organisation scientifique du travail
Sa vie
Industriel américain au
début du XXᵉ siècle,
Henry Ford est né en
1863 et décédé en
1947. Ford est devenu
célèbre pour avoir
introduit dans les usines
le travail à la chaine en
adoptant à l’automobile
les principes de
rationalisation de Taylor.
Les théories rationalistes
Les principes du modèle fordiste
Entreprise
COMPTABILITE
FINANCE
(Inventaire,
(Recherche et
bilan, prix de
gérance des
revient,
capitaux)
statistique, etc.,)
SECURITE
(Protection des
biens et des
personnes)
1- Prévoir et planifier (Prévoyance), c'est-à-dire préparer de manière
rationnelle l’avenir ;
2- Organiser (Organisation), c'est-à-dire allouer différentes ressources
indispensables au fonctionnement de l’entreprise : les matériaux, l’outillage, les
capitaux et le personnel ;
3- Commander (Commandement), c'est-à-dire tirer le meilleur parti possible
des agents qui composent l’entreprise ;
4- Coordonner (Coordination), c'est-à-dire synchroniser l’ensemble des
actions de l’entreprise pour garantir cohérence et efficacité ;
5- Contrôler (Contrôle), ce qui revient à vérifier si tout se passe
conformément au programme adopté, aux principes admis.
Raison principale:
2- L’autorité
6- La 10- L’ordre
subordination
7- La
3- La discipline 11- L’équité
rémunération
14- L’union du
personnel
4- L’unité de 8- La 12- La stabilité du
commandement centralisation personnel
Concepts et principes d’administration
(commandement )
• 1° Division du travail.
• La division du travail est d’ordre naturel:
elle s’observe dans le monde animal
où plus l’être est parfait, plus il
possède d’organes chargés de
fonctions différentes ; elle s’observe
dans les sociétés humaines où, plus
le corps social est important, plus le
rapport entre la fonction et l’organe
est étroit. A mesure que la société
grandit, de nouveaux organes
surgissent destinés à remplacer
l’organe unique primitivement chargé
de toutes les fonctions.
• La division du travail a pour but
d’arriver à produire plus et mieux
avec le même effort.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
2. Autorité
• c’est le droit de commander et le pouvoir de
se faire obéir.
• On distingue, dans un chef, l’autorité
statutaire qui tient à la fonction, et l’autorité
personnelle faite d’intelligence, de savoir,
d’expérience, de valeur morale, de don de
commandement, de services rendus, etc.
Pour faire un bon chef, l’autorité
personnelle est le complément
indispensable de l’autorité statutaire.
• On ne conçoit pas l’autorité sans
responsabilité, c’est-à-dire sans une sanction
— récompense ou pénalité — qui
accompagne l’exercice du pouvoir.
• La responsabilité est un corollaire de
l’autorité, sa conséquence naturelle, sa
contrepartie nécessaire. Partout où une
autorité s’exerce, une responsabilité
prend naissance.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
3. Discipline.
• La discipline, c’est
essentiellement
l’obéissance,
l’assiduité, l’activité, la
tenue, les signes
extérieurs de respect
réalisés conformément
aux conventions
établies entre
l’entreprise et ses
agents.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
4.Unité de commandement.
• Pour une action quelconque, un agent
ne doit recevoir des ordres que d’un
seul chef.
• Telle est la règle de « l’unité de
commandement », règle d’une
nécessité générale et continuelle, dont
l’influence sur la marche des affaires
est au moins égale, à mon avis, à celle
de n’importe quel principe ; si elle est
violée, l’autorité est atteinte, la
discipline compromise, l’ordre
troublé, la stabilité menacée… Cette
règle me paraissant fondamentale, je
l’ai mise au rang des principes.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
5. Unité de direction.
• Ce principe a pour expression : Un seul
chef et un seul programme pour un
ensemble d’opérations visant le
même but.
• C’est la condition nécessaire de l’unité
d’action, de la coordination des forces,
de la convergence des efforts.
• Un corps à deux têtes est, dans le
monde social, comme dans le monde
animal, un monstre. Il a de la peine à
vivre.
• Il ne faut pas confondre Unité de
direction (un seul chef, un seul pro-
gramme) avec Unité de commandement
(un agent ne doit recevoir des ordres que
d’un seul chef).
Concepts et principes d’administration
(commandement )
6. Subordination de l’intérêt
particulier à l’intérêt
général.
• Ce principe rappelle que,
dans une entreprise, l’intérêt
d’un agent, ou d’un groupe
d’agents, ne doit pas
prévaloir contre l’intérêt de
l’entreprise ; que l’intérêt
de la famille doit passer
avant celui de l’un de ses
membres ; que l’intérêt de
l’Etat doit primer celui d’un
citoyen ou d’un groupe de
citoyens.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
7. Rémunération du
personnel.
• La rémunération du
personnel est le prix du
service rendu. Elle doit
être équitable et,
autant que possible,
donner satisfaction à la
fois au personnel et à
l’entreprise, à
l’employeur et à
l’employé.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
8.Centralisation.
9. Hiérarchie.
• La hiérarchie est la série de chefs
qui va de l’autorité supérieure
aux agents inférieurs.
• La voie hiérarchique est le chemin
que suivent en passant par tous
les degrés de la hiérarchie, les
communications qui partent de
l’autorité supérieure ou qui lui
sont adressées.
• Ce chemin est imposé à la fois par
le besoin d’une transmission
assurée et par l’unité de
commandement. Mais il n’est pas
toujours le plus rapide ; il est parfois
même désastreusement long dans
les très grandes entreprises,
notamment dans l’Etat.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
Concepts et principes d’administration
(commandement )
10. Ordre.
• On connaît la formule de l’ordre matériel :
Une place pour chaque chose et chaque
chose à sa place. La formule de l’ordre
social est identique : Une place pour
chaque personne et chaque personne à
sa place.
1. Ordre matériel. D’après la définition
précédente, pour que l’ordre matériel
règne, il faut qu’une place ait été
réservée à chaque objet et que tout objet
soit à la place qui lui a été assignée.
2. Ordre social. Pour que l’ordre social
règne dans une entreprise, il faut, d’après
la définition, qu’une place soit réservée
à chaque agent et que chaque agent
soit à la place qui lui a été assignée.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
11. Équité.
• Pourquoi équité et non justice ?
• La justice est la réalisation des
conventions établies. Mais les
conventions ne peuvent tout prévoir ; il
faut souvent les interpréter ou suppléer
à leur insuffisance.
• Pour que le personnel soit encouragé à
apporter dans l’exercice de ses
fonctions toute la bonne volonté et le
dévouement dont il est capable, il faut
qu’il soit traité avec bienveillance
(bonté, indulgence) l’équité résulte
de la combinaison de la
bienveillance avec la justice.
• L’équité n’exclut ni l’énergie ni la
rigueur. Elle demande, dans
l’application, beaucoup de bon sens,
beaucoup d’expérience et beaucoup
de bonté.
Concepts et principes d’administration
(commandement )
12. Stabilité du personnel.
1
Les agents sont personnellement libres, soumis à
une autorité seulement dans le cadre officiel de
leur fonction
Principales idées d’une bureaucratie
performantes
2
Ils sont organisés dans une hiérarchie d’emploi
clairement définie
Principales idées d’une bureaucratie performantes
3
Chaque emploi a une sphère de compétences légales
formellement définie
Principales idées d’une bureaucratie
performantes
4
L’emploi est occupé sur la base d’une libre
relation contractuelle
Principales idées d’une bureaucratie
performantes
5
Les candidats sont sélectionnés sur la base de
leurs qualifications techniques
Principales idées d’une bureaucratie
performantes
6
Ils sont rémunérés par un salaire fixe et ont droit à
une retraite
Principales idées d’une bureaucratie
performantes
7
La promotion dépend de l’ancienneté et du jugement des
supérieurs
Principales idées d’une bureaucratie
performantes
8
Chaque agent est soumis à une discipline et un contrôle strict
et systématique de son travail
Principales idées d’une bureaucratie
performantes
1- les agents sont personnellement libres, soumis à une autorité
seulement dans le cadre officiel de leur fonction ;
2- ils sont organisés dans une hiérarchie d’emploi clairement définie ;
3- chaque emploi a une sphère de compétences légales formellement
définie ;
4- l’emploi est occupé sur la base d’une libre relation contractuelle ;
5- les candidats sont sélectionnés sur la base de leurs qualifications
techniques ;
6- ils sont rémunérés par un salaire fixe et ont droit à une retraite ;
7- la promotion dépend de l’ancienneté et du jugement des
supérieurs ;
8- chaque agent est soumis à une discipline et un contrôle strict et
systématique de son travail.
Définition de la bureaucratie
Elle est l’organisation permanente de la coopération entre de
nombreux individus, dont chacun exerce une fonction spécialisée. Le
bureaucrate exerce un métier séparé de la vie familiale, détaché,
pourrait-on dire, de sa personnalité propre. Quand nous sommes en
relation avec un fonctionnaire des postes derrière son guichet, nous
ne sommes pas en relation avec une personne, mais avec un
exécutant anonyme. Nous sommes quelque peu choqués lorsque le
buraliste échange avec sa voisine des remarques à caractère
personnel. Le bureaucrate doit faire son métier qui n’a rien à voir
avec les enfants ou les vacances. Cette « impersonnalité » est
essentielle à la nature de la bureaucratie, où théoriquement chacun
doit connaître les lois et agir en fonction des commandements
abstraits d’une réglementation stricte. Enfin la bureaucratie assure à
tous ceux qui travaillent en son sein une rémunération fixée selon les
règles, ce qui exige qu’elle dispose de ressources propres.
(Raymond Aron, les étapes de la pensée sociologique, p 659).