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1.

L’analyse microéconomique
du comportement du
consommateur
Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
Qu’est-ce que la microéconomie ?

• Déf. Microéconomie: étude du comportement des agents


(consommateurs, producteurs) face à des choix sous
contrainte de rareté
• Objet: Appréhender le fonctionnement global de
l’économie par les comportements individuels,
individualisme méthodologique
• Cadre théorique d’analyse néo-classique

2
Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
Qu’est-ce que la microéconomie ?
• Le concept de marché, au cœur de l’analyse
microéconomique

Déf. Marché: mécanisme qui organise la


confrontation des offres et des demandes pour un
certain type de bien ou de service et qui conduit à
la détermination d’un prix.

A ce prix d’équilibre  échange volontaire et


mutuellement avantageux,
quantité offerte = quantité demandée

3
Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
Qu’est-ce que la microéconomie ?
• Le concept de marché, au cœur de l’analyse
microéconomique
Prix Offre

P*

Demande

Q* Quantités

L’équilibre du marché 4
Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
• Le cadre d’analyse néo-classique
– Marché de concurrence pure et parfaite (CPP), 5
conditions
1. Atomicité: il existe un très grand nombre de
producteurs et d’acheteurs sur le marché, aucun
agent n’a un poids suffisamment important pour
influencer les résultats du marché
2. Libre entrée: à tout moment, n’importe quel
agent est libre de participer ou non à l’activité du
marché

 Marché dit « pur de tout élément de monopole »

5
Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
• Le cadre d’analyse néo-classique
– Marché de concurrence pure et parfaite (CPP)
3. Homogénéité des biens: toutes les entreprises
produisent le même bien, la concurrence ne peut se
faire qu’à travers les prix
4. Mobilité des facteurs de production: le travail et le
capital peuvent se déplacer librement et sans délai
d’une entreprise à une autre ou d’un marché à un
autre
5. Transparence: l’information des différents agents est
parfaite, càd disponible immédiatement et sans coût
 Les mécanismes de la concurrence peuvent jouer
parfaitement

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Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
• Le cadre d’analyse néo-classique

– L’homo oeconomicus: une représentation théorique


du comportement de l’être humain

• Un individu rationnel: il sait parfaitement analyser


et exploiter les informations dont il dispose
• Un individu égoïste: il poursuit son intérêt propre,
et cela seulement

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Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
• Le cadre d’analyse néo-classique

– L’homo oeconomicus: une représentation théorique


du comportement de l’être humain
• Seul objectif: la maximisation de sa satisfaction
(sous contraintes), représentée par une fonction
d’utilité
• Théorie développée par les économistes
néoclassiques de la fin du XIXème (Jevons,
Menger, Walras) sous l’influence de la
philosophie utilitariste (Bentham)

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Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
• Le cadre d’analyse néo-classique

– Une formalisation mathématique importante


• Hyp. de rationalité et de maximisation la rendent
aisée
• Fonctions (d’utilité, de production…) à maximiser,
fonctions (de coût) à minimiser sous différentes
contraintes (budget…)

9
Introduction: les fondements de
l’analyse microéconomique
• Le cadre d’analyse néo-classique

- En CPP, le marché atteint un équilibre stable


correspondant à une allocation optimale des ressources,
situation dans laquelle:
– il n’y a aucun gaspillage,
– la satisfaction de l’un ne peut être augmentée sans
diminuer la satisfaction d’un autre (optimum de
Pareto)

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Introduction: la microéconomie du
consommateur
• Le consommateur: individu ou ménage
– Dispose d’un certain revenu
– Peut acquérir différents biens
– A des prix unitaires qui sont pour lui des données

• Son objectif:
– Retirer la satisfaction la plus grande possible de
ses achats
– Sans que ses dépenses dépassent la contrainte du
revenu disponible

11
Introduction: la microéconomie du
consommateur
• Le problème du consommateur

PRIX UNITAIRES DES


BIENS

REVENU DU CHOIX DU ACHAT DE BIENS DE


CONSOMMATEUR CONSOMMATEUR CONSOMMATION

PREFERENCES
(GOUTS) DU
CONSOMMATEUR
12
Introduction: la microéconomie du
consommateur
- Objectif : modèle descriptif

- Démarche :
- poser des hypothèses comportementales
- sur les préférences
- sur l’objectif
- préciser la nature des contraintes
- modéliser la procédure de choix
- en déduire les caractéristiques de la demande
- confronter avec réalité (consommation)

13
Plan du chapitre

• I. La théorie de l’utilité
– A. La théorie de l’utilité marginale
– B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
• II. La maximisation de l’utilité sous contrainte
budgétaire
• III. La théorie de la demande

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I. La théorie de l’utilité

• A. La théorie de l’utilité marginale


– 1. Définitions

Déf. Utilité: mesure de la satisfaction globale que l’individu


retire de la consommation d’un bien donné

U = U(X) avec X la quantité consommée du bien considéré:


le niveau d’utilité dépend de la quantité de bien
consommée
Approche cardinale de l’utilité: l’individu est capable de
mesurer par un indice quantitatif précis son utilité
15
a. Biens et paniers de biens

- Consommateur choisit un « panier de bien » :


→ Déf. ensemble de quantités, possiblement nulles, de chacun des
biens et services disponibles dans l’économie.

- Notations :
- biens x et y
- paniers A et B
- xA la quantité de bien x dans le panier A,
- yB la quantité de bien y dans le panier B,
- etc.
- alors : A = (x ,y ) et B = (x ,y )
A A B B

- Biens peuvent être divisibles ou pas

- Représentation graphique : « Espace des biens »


16
Espace des biens
y

A
yA ●

B
yB ●

x
xA xB

17
b. Les préférences

• Résument les goûts du consommateur

• Permettent de classer les paniers :


→ Un consommateur préfère un manier A à un panier B
si le panier A lui procure plus de satisfaction/plaisir/utilité.
• Préférences strictes : Panier A est strictement préféré au panier B
si il procure un niveau de satisfaction strictement supérieur
au consommateur
• Préférences faibles : Panier A est faiblement préféré au panier B
si il procure un niveau de satisfaction supérieur ou égal
au consommateur
• Indifférence : Consommateur indifférent entre Panier A et panier B
si ils lui procurent un niveau de satisfaction identique
(paniers équivalents) 18
• On suppose que les préférences vérifient un certain nombre d’hypothèses :
– Complètes (capacité à classer/comparer tous les paniers)
– Transitives (cohérence des choix)
– Convexes (goût pour les mélanges)
– Monotones croissantes (non saturation)
– Continues (cohérence des choix, bis)

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• Préférences complètes
→ face à 2 paniers, consommateur toujours capable
d’effectuer un classement

20
• Préférences transitives
→ Si un consommateur
- préfère le panier A au panier B
- et préfère le panier B au panier C
- alors il préfèrera également la panier A au panier C

• Assure une forme de cohérence des choix

21
• Préférences monotones croissantes/non saturables
→ un consommateur préfèrera toujours consommer plus

• Point de satiété jamais atteint

22
• Préférences continues
→ si un consommateur :
- préfère la panier A au panier B
- et qu’il existe un panier C à la composition très
similaire à celle du panier A
- alors le consommateur préfèrera également C à B

• Renforce la cohérence des choix


(pas de « discontinuité » des préférences)

23
• Préférences convexes
→ traduit un « goût des mélanges »

• Consommateurs préfèrent en général des paniers « panachés »


aux paniers « extrêmes »

24
c. Utilité et fonction d’utilité

- Déf. Utilité totale (U):


satisfaction retirée de la
consommation d’un
bien/panier de bien.
Nb 0 1 2 3 4
Unités
- Déf. Utilité marginale d’un Bien x
bien (Umx): supplément de
Utilité 0 6 11 15.5 19
satisfaction tiré de la
totale
consommation de la dernière
unité de bien. Utilité 0 6 5 4.5 3.5
marginale
- Hypothèse d’utilité marginale
décroissante.

Rq. Satisfaction ne dépend


pas du prix. 25
- Préférences sont résumées dans une « fonction d’utilité » :
Déf. fonction qui associe à un panier de bien la niveau maximal de
satisfaction qu’il procure au consommateur.

Soit le panier A = (xA,yA) alors U(A)=U(xA,yA)

- Fonction d’utilité qui vérifie les hypothèses sur les préférences.

- Utilité cardinale/ordinale :
- utilité cardinale : quantifiable
- utilité ordinale : simple classement des paniers de bien

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• Hypothèse retenue : utilité non mesurable (approche ordinale)
→ définition de la fonction d’utilité à préciser :
- fonction qui associe à chaque panier de bien un nombre
réel.
- Si le réel correspondant au panier A est supérieur au réel
correspondant au panier B, alors le consommateur
préfère le
panier A au panier B.

à chaque consommateur ses goûts



à chaque consommateur sa fonction d’utilité

• La fonction d’utilité est donc un outil pour classer les paniers


→ associe à chaque panier un indice de classement.

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• Préférences :
– Strictes
– Faibles
– Indifférence

• Notation : si A strictement préféré à B par le consommateur, alors

A‫ﺣ‬B
U(A) > U(B) ou encore U (xA,yA) > U (xB,yB)
• Des paniers de composition différentes peuvent être
jugés équivalents par le consommateur
→ situation d’indifférence

A~B

U(A) = U(B) ou encore U (xA,yA) = U (xB,yB)


28
I. La théorie de l’utilité

• A. La théorie de l’utilité marginale


– 1. Définitions

Déf.: l’utilité marginale mesure l’utilité à la marge,


c’est-à-dire pour une variation très petite de la
quantité consommée

– Bien imparfaitement divisible: variation de


l’utilité totale induite par une unité
supplémentaire de ce bien
UmX = ΔU / ΔX
29
I. La théorie de l’utilité

• A. La théorie de l’utilité marginale


– 1. Définitions

– Bien parfaitement divisible: variation de l’utilité


totale induite par une variation infiniment petite
de la quantité consommée
Um = U’(X)
Fonction d’utilité marginale = dérivée de la
fonction d’utilité

30
I. La théorie de l’utilité

• A. La théorie de l’utilité marginale


– 2. Evolution de l’utilité totale et de l’utilité marginale

– Principe d’intensité décroissante des


besoins: l’intensité d’un besoin est
décroissante au fur et à mesure que la quantité
consommée augmente
– D’où le principe de l’utilité marginale
décroissante

31
I. La théorie de l’utilité

• A. La théorie de l’utilité marginale


– 3. Le choix optimal du consommateur

– En situation d’abondance, consommation de


tous les biens jusqu’à saturation
Condition d’équilibre du consommateur
rationnel:
UmX = 0

32
I. La théorie de l’utilité

• A. La théorie de l’utilité marginale


– 3. Le choix optimal du consommateur

– En situation de rareté, l’individu doit choisir


entre différentes possibilités de consommation
et supporte un coût d’opportunité
– Condition d’équilibre du consommateur
UmX / Px = UmY / Py

33
I. La théorie de l’utilité

• A. La théorie de l’utilité marginale

A retenir:
• Principe du calcul à la marge: toute décision
individuelle résulte d’une comparaison et d’une
égalisation à la marge des coûts et avantages
liés à cette décision
• Réconciliation de la valeur d’usage et de la
valeur marchande en prenant l’utilité marginale
comme fondement de la valeur

34
I. La théorie de l’utilité

• A. La théorie de l’utilité marginale

Mais:
Définition cardinale de l’utilité = irréaliste

 Développement d’une théorie ordinale de l’utilité


avec la théorie des courbes d’indifférence

Vilfredo Pareto (1848-1923)

35
I. La théorie de l’utilité
• B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
– 1. Les hypothèses sur les préférences

2 conditions :
- Le consommateur peut déterminer si
- A>B : A est préféré à B
- B>A : B est préféré à A
- A=B : indifférence entre ces 2 choix
- Les choix sont transitifs:
- (A>B) et (B>C) entraîne (A>C)
Résultat: fonction de préférence qui classe par ordre de
préférence tous les choix possibles

36
I. La théorie de l’utilité
• B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
– 2. Définition et propriétés des courbes d’indifférence

Déf. Courbe d’indifférence: représentation


graphique de l’ensemble des combinaisons de
deux biens qui procurent au consommateur un
niveau d’utilité identique

37
I. La théorie de l’utilité
Pour mémoire

• B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence


– 2. Définition et propriétés des courbes d’indifférence

• Pourquoi la CI est-elle décroissante?

 Relation inverse entre X et Y: à niveau d’utilité


donné, pour consommer plus de Y, je dois
consommer moins de X et inversement

38
I. La théorie de l’utilité
• B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
– 2. Définition et propriétés des courbes d’indifférence

• Pourquoi la CI est-elle convexe?

Pente de la courbe de moins en moins forte


 Décroissance de l’utilité marginale: plus
je diminue la quantité de Y (ΔY), plus je dois
compenser par une grande quantité de X dont
l’Um est plus faible, afin de maintenir le niveau
total d’utilité

39
I. La théorie de l’utilité
• B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
– 2. Définition et propriétés des courbes d’indifférence

• Déf. Carte d’indifférence: ensemble des courbes


d’indifférence d’un consommateur. Plus la courbe
est éloignée de l’origine, plus le niveau de
satisfaction est grand.

40
I. La théorie de l’utilité
• B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
– 2. Définition et propriétés des courbes d’indifférence

• Pourquoi les courbes d’indifférence ne se sont-


elles jamais sécantes?
– U inchangée le long d’une courbe
– U augmente lorsqu’on passe à une courbe plus
élevée (direction NE)

41
I. La théorie de l’utilité
• B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
– 3. Le taux marginal de substitution (TMS)

• Déf. TMS entre deux biens X et Y: variation de la


quantité consommée du bien Y nécessaire, le long
d’une courbe d’indifférence, pour compenser une
variation infinitésimale de la quantité consommée
du bien X

42
I. La théorie de l’utilité
• B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
– 3. Le taux marginal de substitution (TMS)

• Calculé comme la pente de la tangente en chaque


point de la courbe
• Décroît continûment le long de la courbe
• TMS = (-) dY/dX > 0

43
d. Les courbes d’indifférence

► On représente graphiquement la fonction d’utilité via des courbes


d’indifférence :
- déf. : ensemble de tous les paniers entre lesquels le
consommateur est indifférent.
- càd ensemble de tous les paniers qui procurent la même
satisfaction/utilité au consommateur.

► Il existe autant de CI que de niveaux possibles d’utilité.

44
y • « carte d’indifférence »
– Espace des biens (divisibles)
– Chaque point ↔ panier
– CI = courbes de niveaux :
chaque courbe correspond à un
niveau de satisfaction.
– A et C sont sur la même CI,
● A
donc :
• A et C procurent la même utilité
● au consommateur
B
• U(A)=U(C)
– Si plusieurs paniers procurent le
même niveau de satisfaction :
existe une substituabilité entre
C biens.
● ●
D

45
y • Forme des courbes découle des
hypothèses sur préférences :
– Utilité croît vers le NE
– Courbes ne se coupent pas
– Courbes décroissantes
– Courbes "arrondies vers l’origine"

Sens de l’utilité croissante :


U(C)> U(B) >U(A)

C
B ●


A
x

Pourquoi ? Hypothèse de monotonicité croissante + définition CI…


46
y Courbes d’indifférence sont décroissantes :
► raisonnement par l’absurde
- supposons qu’elles soient croissantes
- alors, puisque sur la même CI : A et B équivalents
- mais xB > xA et yB > yA
- donc d’après la monotonicité croissante U(B)> U(A)
→ incohérence


B

A x
Pourquoi ? Hypothèse de monotonicité croissante + définition CI…
47
y
Courbes d’indifférence ne se coupent pas :
► raisonnement par l’absurde
- supposons qu’elles se coupent
- alors, puisque sur la même CI
- A et C équivalents
- A et B équivalents
- donc, du fait de la transitivité B et C équivalents
- mais xC > xB et yC > yB
- donc d’après la monotonicité croissante U(C)> U(B)
● → incohérence

A
C

B ●

Pourquoi ? monotonicité croissante + transitivité + définition CI… 48


y
Courbes arrondies vers l’origine :
► convexité des préférences : goût pour les mélanges

A ●

C


B

49
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
e. Substitution entre biens et taux marginal de
substitution

• Plusieurs paniers sont susceptibles de procurer le même niveau de


satisfaction
► substitution possible entre les biens
► mais cette substitution est plus ou moins aisée…
…selon le panier de départ …
…car hypothèse d’utilité marginale décroissante.

Ex. voir graphe

50
Comment s’effectue la substitution ? :
y - A, B, C et D équivalents
- mais de compositions différentes
- pour passer de A à B :
perte de 1 unité de y contre gain de 0.2 unité de x
- pour passer de C à D :
A perte de 1 unité de y contre gain de 4 unité de x
8 ● → il est plus facile d’échanger du bien x contre du bien y si
on dispose du panier A que si on dispose du panier C
● → inversement pour l’échange de bien y contre du bien x
7 B
Intuition ?
Moins on a de bien, plus il est difficile d’y renoncer.
Raison ?
Utilité marginale décroissante

C
3 ●
D
2 ●

1 1,2 5 9
51
À Compléter en précisant le distinction TMoS et TMaS …

• Outil pour mesurer le degré de substituabilité entre biens : le Taux


marginal de substitution.

• Déf. TMS du bien X au bien Y (TMSxy) : nombre d’unités de bien X


qu’il faut obtenir pour renoncer à une unité de bien Y, à utilité
constante.

• Sur une même courbe d’indifférence, le TMS est différent pour


chaque panier de bien
→ imparfaite substituabilité entre biens
Rq. SI TMS constant, la CI est une droite → parfaite substituabilité
entre les biens

52
y 2 moyens de calculer le TMS

- Approximativement : On considère deux paniers A et B

TMSxy = ΔX/ ΔY = (xB-xA)/(yB-yA) = (9-5)/(3-2)


=4

Rq. Plus les paniers sont éloignés, moins le calcul est
précis !

- De manière exacte :
● TMS = pente de la CI au panier considéré
C
A
yA=3 ●
B
yB=2 ●

xA=5 xB=9
53
y Cas de la parfaite substituabilité

A
yA=10 ●

B
yB=8 ●

C
yC=4 ●
D
yD=2 ●

xA=4 xB=8 xC=16 xD=20


54
Il existe un lien entre TMS et utilité marginale

• Considérons deux paniers A et B équivalents


– Panier A=(x,y)
– Panier B=(x+ΔX,y-ΔY)
• Le passage de A à B se traduit par :
– Une perte d’utilité puisque la quantité de Y diminue :
• Pour chaque unité perdue de bien Y, cette perte d’utilité est égale, par
définition, à l’utilité marginale du bien Y (au panier A) : UmY(A)
• Pour une perte égale à ΔY, la baisse d’utilité est donc égale (~) à
ΔY * UmY(A)
– Un gain d’utilité puisque la quantité de X augmente : ΔX.UmX(A)
• Pour chaque unité gagnée de bien X, ce gain d’utilité est égal, par définition,
à l’utilité marginale du bien X (au panier A) : UmX(A)
• Pour un gain égal à ΔX, l’augmentation d’utilité est donc égale (~) à
ΔX * UmX(A)
• Mais, puisque A et B équivalents U(A)=U(B)
• Donc :
ΔY * UmY(A) = ΔX * UmX(A) ↔ ΔX / ΔY = UmY(A) / UmX(A)

TMSxy=UmY(A)/ UmX(A)

► Pour un panier, le TMS entre deux biens est égal aux rapports des
utilités marginales
55
Plan du chapitre

• I. La théorie de l’utilité
– A. La théorie de l’utilité marginale
– B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
• II. La maximisation de l’utilité sous contrainte
budgétaire
– A. La contrainte budgétaire
– B. L’équilibre du consommateur
• III. La théorie de la demande

56
II. La maximisation de l’utilité sous
contrainte budgétaire
• A. La contrainte budgétaire
– 1. Les contraintes
Données exogènes (qui s’imposent à lui):
– Le revenu, noté R
– Les prix des biens, notés Px et Py
Consommateur dit « preneur de prix » ou « price
taker »: le système de prix s’impose à lui
Contrainte budgétaire « saturée »:
dépense = revenu
D’où R = Px.X + Py.Y

57
II. La maximisation de l’utilité sous
contrainte budgétaire
• A. La contrainte budgétaire
– 2. La droite de budget

Déf. Droite de budget: ensemble des combinaisons


de biens qu’un individu peut acheter avec un
revenu donné

R = Px.X + Py.Y
R – Px. X= Py.Y
Y = (R/Py) – X. (Px/Py)

58
II. La maximisation de l’utilité sous
contrainte budgétaire
• B. L’équilibre du consommateur

– Objectif de maximisation de l’utilité: courbe


d’indifférence la plus élevée possible
– Sous la contrainte budgétaire

 Choix du point situé sur la droite budgétaire


permettant d’atteindre la courbe la plus élevée

59
II. La maximisation de l’utilité sous
contrainte budgétaire
• B. L’équilibre du consommateur

– Egalisation de la pente de droite de budget et de la


pente de la tangente à la courbe d’indifférence, soit
TMS = Px / Py
– Théorie de l’utilité marginale
UmX / Px = UmY / Py
d’où UmX / UmY = Px / Py
– A l’équilibre du consommateur on a donc
TMS = UmX / UmY = Px / Py

60
Plan du chapitre

• I. La théorie de l’utilité
– A. La théorie de l’utilité marginale
– B. L’utilité ordinale et les courbes d’indifférence
• II. La maximisation de l’utilité sous contrainte
budgétaire
– A. La contrainte budgétaire
– B. L’équilibre du consommateur
• III. La théorie de la demande
– A. La fonction de demande
– B. L’élasticité de la demande

61
III. La théorie de la demande

• A. La fonction de demande
– 1. Construction de la courbe de demande

– 2. Décroissance de la fonction de demande


• La demande pour un bien est une fonction
décroissante du prix, « toutes choses égales par
ailleurs »

62
III. La théorie de la demande

• A. La fonction de demande
– 3. Effet prix et effet revenu
• La variation du prix d’un bien a deux effets sur
la demande
– L’effet de substitution (ou effet prix): mesure
de la variation de la demande pour un bien
consécutive au changement de son prix
» Effet toujours négatif
» Effet purement lié au prix

63
III. La théorie de la demande

• A. La fonction de demande
– 3. Effet prix et effet revenu

– L’effet revenu: mesure de la variation de la


demande pour un bien consécutive à la
modification du pouvoir d’achat du
consommateur résultant de la variation de prix
(à revenu nominal inchangé)
» Appauvrissement si le prix augmente
» Enrichissement si le prix diminue

64
III. La théorie de la demande

• A. La fonction de demande
– 3. Effet prix et effet revenu

• En temps normal, les 2 effets s’additionnent


• Exception: paradoxe de Giffen:
– la hausse du pouvoir d’achat suite à une baisse
de prix a pour effet de réduire la consommation
de certains biens, dits « biens de Giffen »,
– Explication: effet revenu en sens inverse de
l’effet de substitution

65
III. La théorie de la demande

• A. La fonction de demande
– 3. Effet prix et effet revenu

La demande est toujours une fonction


décroissante du prix à condition de ne retenir
que l’effet de substitution
(en faisant donc abstraction de l’effet revenu)

66
III. La théorie de la demande

• B. L’élasticité de la demande

Déf. Elasticité: mesure de la sensibilité de la demande


pour un bien donné à la variation à différents
déterminants:
• Le prix du bien considéré
• Le prix d’un autre bien
• Le revenu du consommateur

67
III. La théorie de la demande
• B. L’élasticité de la demande
– 1. L’élasticité-prix

Déf.: degré de sensibilité de la demande pour un


bien donné à la variation de son prix, mesuré par
le rapport entre le % de variation de la demande et
le % de variation du prix
Ep = (ΔX/X) / (ΔP/P)

Valeur négative car demande et prix varient en sens


contraire: comprise entre 0 et -1

68
III. La théorie de la demande
• B. L’élasticité de la demande
– 2. L’élasticité-prix croisée

Déf.: degré de sensibilité de la demande pour un


bien donné à la variation du prix d’un autre bien,
mesuré par le rapport entre le % de variation de la
demande et le % de variation du prix

Ec = (ΔX/X) / (ΔPy/Py)

69
III. La théorie de la demande
• B. L’élasticité de la demande
– 2. L’élasticité-prix croisée

• Biens indépendants : Ec = 0
• Biens substituables : Ec > 0; l’un peut remplacer
l’autre pour satisfaire le même besoin, effet de
report
• Biens complémentaires : Ec < 0; la consommation
de l’un va de pair avec celle de l’autre

70
III. La théorie de la demande
• B. L’élasticité de la demande
– 3. L’élasticité-revenu

Déf. Degré de sensibilité de la demande d’un


bien à une variation du revenu, mesuré par le
rapport entre % de la variation de demande et %
de la variation du revenu

Er = (ΔX/X) / (ΔR/R)

71
III. La théorie de la demande
• B. L’élasticité de la demande
– 3. L’élasticité-revenu

• Biens inférieurs: Er < 0; amélioration du niveau de


vie amène les consommateurs à s’en détourner
• Biens normaux: 0 < Er < 1; la consommation
augmente avec le revenu (aussi vite ou moins vite)
• Biens supérieurs: Er > 1; la consommation
augmente plus vite que le revenu

72
La microéconomie du
consommateur
• Critiques à l’égard de la théorie traditionnelle du
consommateur
– Le tout n’est pas la somme des parties: approche
holiste
– Remise en question de la stabilité des préférences:
déterminants psychologiques de la consommation
– Remise en cause de l’hypothèse de rationalité: la
rationalité est limitée (Herbert Simon, 1982)
– Le consommateur, un être social : phénomènes
d’interactions avec d’autres, d’influences,
comportements de fidélité, altruisme…

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