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L2 Economie Gestion
2018-2019
1
Informa4ons préliminaires
• Horaires :
– Mercredi : 17h15 – 19h15, salle 16
– Jeudi : 10h – 12h, salle 16
• Site web :
– Polycopiés TDs et cours :
– http://emmanuel.duguet.free.fr/enseignement.htm
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Informa4ons préliminaires
• Bibliographie :
3
Sommaire
• Consommateurs et Producteurs (Rappels de L1)
– Les consommateurs
– Les producteurs
– Le bien-être de la société
• Le monopole (La perte sèche)
• L’oligopole
4
Partie I :
Consommateurs et Producteurs
• L’objecHf :
5
Par2e I :
Consommateurs et Producteurs
• Le plan : Effectuer les rappels de microéconomie
1er chapitre: le comportement des consommateurs, en partant de la
fonction de demande pour aboutir à la notion de surplus
– Surplus des consommateur: ses gains à l’échange sur un marché.
6
Par2e II :
Le Monopole
• L’objecHf :
7
Par2e II :
Le Monopole
• Le plan : Expliquer les décisions qui sont prises par
différents types de monopole
1er par@e: la perte sèche: pourquoi un monopole peut être nuisible à la
société.
2ème par@e: le problème de la double marge: comment le pouvoir de
monopole peut se diffuser dans une économie et générer une perte
plus forte que le modèle de base ne le suggère.
8
Partie III :
L’Oligopole
• L’objectif :
9
Par2e III:
L’Oligopole
• Le plan : Etudier les stratégies des entreprises dans un
environnement concurrentiel précis
1er partie: la théorie des jeux: Expliquer le concept d’équilibre de Nash.
2ème partie: l’oligopole: une situation dans laquelle l'offre est assurée par
un petit nombre de vendeurs et la demande est émise par un très
grand nombre d'acheteur.
3ème partie: la différenciation des produits et le potentiel retours à une
situation de monopole
10
Chapitre 1 :
Les consommateurs
• 1.1 La demande
– 1.1.1 Cas général
– 1.1.2 Cas linéraire
• 1.2 Le surplus
– 1.2.1 Cas général
– 1.2.2 Cas linéaire
11
Chapitre 1 :
Les consommateurs
• PrésentaHon générale
Les préférences permeYent de définir les fonc@ons de
demande et le concept d'élas@cité de la demande, qui
résument les comportements des consommateurs sur le
marché.
On définit ensuite le surplus comme l'ensemble des gains à
l'échange réalisés par les consommateurs. Le surplus permet
de savoir si la situa@on des consommateurs s'améliore ou se
dégrade lorsque l'on passe d'une configura@on économique à
une autre.
12
1.1 Les fonctions de demande
• Fonc@ons de demande
13
1.1 Les fonc4ons de demande
• Il existe principalement deux manières de résumer le
comportement des consommateurs.
14
1.1 Les fonc4ons de demande
• Dans l’approche u@litariste, les fonc@ons d’u@lité permeYent
de classer les paniers de biens entre eux.
15
1.1.1 Le Cas général
• Fonc@ons de demande u@lisées en microéconomie
industrielle :
16
1.1.1 Le Cas général
• La contrainte budgétaire du consommateur :
17
1.1.1 Le Cas général
• La condition du premier ordre pour un maximum s’en déduit :
18
1.1.1 Le Cas général
• Pour obtenir les fonc@on de demandes, il faut résoudre ce
système de N équa@ons à N inconnues,
19
1.1.1 Le Cas général
• Le cas le plus répandu est celui où l’on étudie qu’un seul bien.
20
1.1.1 Le Cas général
• Le concept-clef d’élas@cité-prix de la demande :
• Le comportement des entreprises dépend de manière cruciale
des réac@ons des consommateurs à une varia@on des prix,
ceYe réac@on c’est l’élas@cité-prix de la demande,
noté : ε
• CeYe élas@cité indique la diminu@on de la demande associée
à une hausse de prix de 1%. On l’exprime en pourcentages.
Elle relie donc une croissance des prix à une décroissance de
la quan@té demandée.
21
1.1.1 Le Cas général
• CeYe rela@on s’écrit :
22
1.1.1 Le Cas général
• Ainsi pour une varia@on infinitésimale, on ob@ent :
23
1.1.2 Le Cas linéaire
• Le type de demande le plus u@lisé est la demande linéaire.
24
1.1.2 Le Cas linéaire
• Les préférences sont de la forme :
25
1.1.2 Le Cas linéaire
• Graphique 1
26
1.1.2 Le Cas linéaire
• On remarquera que l’u@lité marginale est bien décroissante,
elle est égale à la demande inverse donnée par:
27
1.1.2 Le Cas linéaire
• Nous allons maintenant détailler la significa@on de ces deux
paramètres. Ceci nous permeYra de discuter plus loin des
implica@ons d’un changement des préférences des
consommateurs sur les prix pra@qués et les quan@tés
vendues.
• Le premier paramètre a est étroitement relié à l’élas@cité-prix
de la demande.
• L’élas@cité de la demande mesure, en pourcentage, la baisse
de la quan@té demandée quand le prix augmente de 1%. Elle
est donnée par :
28
1.1.2 Le Cas linéaire
• CeYe élas@cité de la demande possède deux propriétés
intéressantes:
29
1.1.2 Le Cas linéaire
• Si l’on se reporte à la relation (1.5) :
30
1.1.2 Le Cas linéaire
• Enfin, il est important de remarquer que le paramètre b ne
joue aucun rôle dans l’élas@cité de la demande alors même
qu’il s’agit de la dérivée du prix par rapport à la quan@té.
31
1.1.2 Le Cas linéaire
• Graphique 2
32
1.1.2 Le Cas linéaire
• On voit que pour tous les prix, la demande est plus élevée
quand le paramètre b est plus faible (quand b1 > b0 , q1 < q0).
33
1.1.2 Le Cas linéaire
• La présence de plusieurs biens permet d’étudier les notions
de complémentarité et de substituabilité entre les biens.
• Deux biens sont complémentaires lorsque leur consommation
simultanée procure un avantage en termes d’utilité par
rapport à la situation où ils sont consommés séparément
(e.g., sucre et café).
• Il y a complémentarité entre deux biens, 1 et 2 si l’utilité
marginale du bien 1 augmente avec la quantité consommée
du bien 2 : Il existe donc une incitation à consommer les deux
biens ensemble.
34
1.1.2 Le Cas linéaire
• Deux biens sont subs@tuables quand l’on peut remplacer la
consomma@on du bien 1 par celle du bien 2 (e.g., sucre et
édulcorant).
• Il y a subs@tuabilité entre deux biens, 1 et 2: lorsque l’u@lité
marginale du bien 1 décroît avec la quan@té consommée du
bien 2. En effet, si l’u@lité marginale du premier bien est
décroissante, il faut qu’elle soit également décroissante par
rapport au second bien.
• Sur le plan technique, la complémentarité et la subs@tuabilité
font référence aux dérivées secondes de la fonc@on d’u@lité.
35
1.1.2 Le Cas linéaire
• Avec une fonc@on d’u@lité quadra@que, les préférences sont
de la forme :
36
1.1.2 Le Cas linéaire
• La complémentarité et la subs@tuabilité des biens peuvent
donc se mesurer par :
37
1.1.2 Le Cas linéaire
• Les fonctions de demandes s’obtiennent en résolvant les
conditions suivantes du premier ordre de maximisation de
l’utilité par rapport aux quantités (q1, q2) ; qui correspondent
aux demandes inverses :
38
1.1.2 Le Cas linéaire
• Ce système admet la solu@on suivante :
avec :
40
1.1.2 Le Cas linéaire
• L’effet croisé d’une hausse de prix du bien i sur la quantité
demandée du bien j (i ≠j) est soit égale à :
42
1.1.2 Le Cas linéaire
• L’effet croisé d’une hausse de prix du bien i sur la quan@té
demandée du bien j (i ≠j) est soit égale à :
43
1.1.2 Le Cas linéaire
• On retrouve le cas des fonc@ons de demande à un seul bien
quand les biens sont indépendants (δ = 0).
44
1.1.2 Le Cas linéaire
• Agréga@on d’une infinité de demandes individuelles.
45
1.1.2 Le Cas linéaire
• Considérons une infinité de consommateurs ayant une
disponibilité à payer v uniformément répartie sur le segment
[a – b, a].
• La disponibilité à payer d’un consommateur est le prix
maximum qu’il est prêt à payer pour obtenir le bien.
• Il s’agit ici de l’utilité marginale.
• La densité de probabilité de la disponibilité à payer,
représentée sur le graphique 4, est donnée par :
46
1.1.2 Le Cas linéaire
• Par défini@on, la demande qui s’exprime pour un prix p est
égale à la propor@on des consommateurs pour lesquels la
disponibilité à payer v est supérieur au prix p.
• Ces consommateurs ont des disponibilités à payer situées sur
le segment v Є [p, a]
47
1.1.2 Le Cas linéaire
• Graphique 4 : Agréga@on de demandes individuelles.
48
1.1.2 Le Cas linéaire
• De manière générale, une demande linéaire peut s’interpréter
comme l’agrégation d’une infinité de demandes individuelles
émanant de consommateurs ayant des préférences
différentes.
49
1.2 Le surplus
• Le surplus des consommateurs représente le gain à l’échange qu’ils
réalisent.
• En l’absence de marché, les consommateurs devraient soit produire
le bien eux-mêmes soit souffrir une désutilité liée à l’impossibilité
de consommer le bien.
• En achetant le bien sur un marché, on réalise donc forcément un
surplus, égal à l’écart entre le prix maximum que l’on serait prêt à
payer pour obtenir ce bien, appelé disponibilité à payer, et le prix
que l’on paie effectivement sur le marché.
• Tout consommateur qui se procure le bien sur le marché ne peut
pas faire de perte : si le prix est trop élevé, il est libre de refuser
d’acheter et reste donc dans la même situation qu’en l’absence
d’échange. Tout consommateur qui achète un bien révèle donc qu’il
a une disponibilité à payer au moins égale au prix de marché.
50
1.2.1 Cas général
• Pour définir le surplus, considérons un marché sur lequel n
consommateurs achètent une quan@té α de bien. Le bien est
vendu au prix p.
• Graphique 5 : Surplus des consommateurs
51
1.2.1 Cas général
• Sur ce graphique, le premier consommateur est celui qui
valorise le plus le bien. Il en re@re une u@lité marginale u’ (α)
dont la valeur est donnée par la fonc@on inverse de la
demande.
• CeYe valeur est appelée la disponibilité à payer du premier
consommateur.
• Pour pouvoir obtenir ceYe sa@sfac@on, le consommateur doit
payer le prix de marché : p et non u’ (α).
52
1.2.1 Cas général
• Le second consommateur de notre marché achète également
une quan@té α du bien mais le valorise moins.
• Ce point est clairement montré par la demande inverse qui
donne son u@lité marginale u’ (2 α) < u’ (α).
• Pour pouvoir obtenir ceYe sa@sfac@on, le consommateur doit
payer le prix de marché : p et non u’ (α), car l’u@lité marginale
est décroissante.
• Pour obtenir ceYe u@lité, il doit également payer le prix de
marché p, puisque ce prix de vente est unique par hypothèse.
• On suit le même raisonnement, pour les autres
consommateur (ex : le troisième consommateur
u’(3α)<u’(2α)<u’(α), il payera toujours p).
53
1.2.1 Cas général
• L’existence du surplus est lié à l’écart entre le prix qu’un
consommateur est prêt à payer et le prix que le marché lui
demande, multiplié par la quantité achetée.
• Pour le premier consommateur ceci donne α(u’ (α)-p).
• Pour le second consommateur son surplus est : α(u’ (2 α)-p)
ainsi de suite jusqu’au dernier consommateur qui achète le
bien.
• Par définition, pour ce dernier consommateur, le n-ième, le
gain est nul car : u’ (n α) = p.
54
1.2.1 Cas général
• Ainsi, (n-1)ième consommateur achète le bien car son u@lité
marginale est supérieure à celle du précédent :
u’((n-1)α) > u’(nα) = p
• En ce qui concerne le (n+1)ième consommateur, celui-ci
n’achète pas le bien car son u@lité marginale est inférieure au
prix de marché :
p = u’(n α) > u’((n + 1) α)
• Le surplus des consommateurs sera simplement la somme de
tous les gains individuels à l’échange:
55
1.2.1 Cas général
• Plus généralement, quand le nombre de consommateurs n
devient infiniment grand, c-à-d quand la quan@té achetée par
chaque consommateur α devient infiniment pe@te (car n et α
sont reliés par la rela@on q = αn ), le surplus se confond avec
la surface délimitée par le prix : p et la courbe de demande
inverse p = u’(q), qui représente ce que les consommateurs
sont prêts à payer.
• On ob@ent le surplus en faisant tendre α vers 0
56
1.2.1 Cas général
• Le surplus des consommateurs pour un prix p est donc défini
par :
avec D(p) est la fonction de demande
57
1.2.1 Cas général
• Sur le graphique 5 on voit que le surplus décroît avec le prix
de vente. Une hausse de prix causera irrémédiablement une
baisse du gain à l’échange réalisé par les consommateurs pour
deux raisons :
58
1.2.1 Cas général
• A par@r de la rela@on (1.10), on voit que l’on a :
59
1.2.1 Cas général
• Dans (1.14), Le terme en –p’(q) représente la réduc@on de
prix que le vendeur a dû consen@r pour vendre une unité
supplémentaire.
• En effet, comme la demande est décroissante, on ne peut
augmenter la quan@té vendue qu’en réduisant le prix. Comme
le prix est unique, tous les consommateurs profitent de ceYe
baisse de prix, ce qui explique que l’on doive mul@plier par q.
60
1.2.1 Cas général
• De même, on peut écrire le surplus par rapport au prix en
remplaçant q par D(p) dans la rela@on (1.11)
• Ce qui donne :
61
1.2.2 Cas linéaire
• Considérons la fonction de demande suivante :
62
1.2.2 Cas linéaire
• CeYe surface s’ob@ent directement par :
63
1.2.2 Cas linéaire
• On peut également exprimer le surplus par rapport aux
quan@tés en u@lisant la fonc@on de demande inverse p=a-bq;
ce qui donne :
64
Chapitre 1
Fin
65
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.2 Préférences quadratiques:
• On considère un ménage doté de préférences représentées
par la fonction d’utilité suivante:
66
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.2 Préférences quadra@ques:
67
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.2 Préférences quadra@ques:
• 1. Graphiquement
68
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.2 Préférences quadra@ques:
69
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.2 Préférences quadratiques:
70
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.2 Préférences quadra@ques:
71
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.2 Préférences quadra@ques:
72
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.2 Préférences quadratiques:
• 5. Graphiquement
73
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.2 Préférences quadratiques:
• 5. Graphiquement
74
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.3 Préférences logarithmiques.
75
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.3 Préférences logarithmiques.
76
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.3 Préférences logarithmiques.
77
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.3 Préférences logarithmiques.
78
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.3 Préférences logarithmiques.
• 3. Graphiquement
79
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.3 Préférences logarithmiques.
80
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.3 Préférences logarithmiques.
• 4. Graphiquement
81
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.4 Préférences exponentielles.
82
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.4 Préférences exponen@elles.
83
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.4 Préférences exponen@elles.
84
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.4 Préférences exponen@elles.
85
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.4 Préférences exponentielles.
• 3. Graphiquement
86
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.4 Préférences exponen@elles.
87
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.4 Préférences exponen@elles.
• 4. Graphiquement
88
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.1 Préférences Cobb-Douglas.
89
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonctions de demande
• 1.1 Préférences Cobb-Douglas.
90
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.1 Préférences Cobb-Douglas.
91
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.1 Préférences Cobb-Douglas.
92
Chapitre 1 :
Exercices
• 1. Fonc@ons de demande
• 1.1 Préférences Cobb-Douglas.
• 3. Graphiquement
93
Chapitre 2 :
Les producteurs
• 2.1 La fonction de coût
• 2.3 Le profit
94
Chapitre 2 :
Les producteurs
• PrésentaHon générale
• On introduit le versant offre des modèles employés, qui joue
un rôle central puisque les producteurs ont un pouvoir de
marché significa@f en concurrence imparfaite, la "main
visible" des managers (Chandler, 1977).
• On part de la fonc@on de produc@on pour parvenir au
concept, plus u@le ici, de fonc@on de coût. Elle permet, avec
la demande, de définir le profit qui représente les gains à
l’échange des producteurs.
95
Chapitre 2 :
Les producteurs
• En raison de l’existence d’un pouvoir de marché, la
maximisa@on du profit servira à déterminer les décisions
d’entreprises que l’on devrait observer sur le marché étudié
en l’absence d’interven@on publique.
• Les producteurs fournissent des biens et des services qu’ils
réalisent à par@r d’une technologie de produc@on donnée. Ils
achètent des intrants (ma@ères premières, force de travail,
énergie ...) à leurs fournisseurs dans le but de produire puis de
vendre un ou plusieurs biens finaux.
• L’élément essen@el que peut contrôler l’entreprise est sa
fonc@on de coût. Elle est définie comme le coût minimum
permeYant de produire une quan@té fixée.
96
Chapitre 2 :
Les producteurs
• On peut représenter cette fonction de coût sous la forme
générale suivante :
97
2.1 La fonc4on de coût
• La fonction de coût (2.1) exprime directement le coût total
minimum qu’il faut payer pour pouvoir produire q unités de
biens.
• On l’obtient de la manière suivante. Soient (x1,…,xk) les
quantités des k facteurs de production qu’il faut pour
produire le bien et (w1,…,wk) les prix unitaires respectifs de
ces k facteurs de production.
• Les intrants sont reliés à l’extrant par la fonction de
production q = f(x1,…,xk).
98
2.1 La fonc4on de coût
• Le problème que doit résoudre l’entreprise est de minimiser
son coût de produc@on sous les contraintes technologiques
représentées par la fonc@on de produc@on :
99
2.1 La fonction de coût
• Ceci permet d’écrire les quan@tés op@males d’intrants à
employer (x1,…,xk) en fonc@on des prix des facteurs (w1,…,wk)
et du niveau de produc@on q:
• La fonc@on de coût est alors définie par :
100
2.1 La fonction de coût
• Pour étudier les effets d’une varia@on de la produc@on, on
introduit la no@on de coût marginal, qui se définit comme
l’augmenta@on du coût de produc@on causée par la
produc@on d’une unité supplémentaire:
102
2.1 La fonc4on de coût
• La courbe de coût moyen aYeint son minimum en un niveau
de produc@on noté q; tel que :
• ce qui donne :
103
2.2 Le cas Cobb-Douglas
• Considérons une entreprise qui produit à par@r d’un
inves@ssement F, de x1 heures de travail et d’une quan@té de
ma@ères premières x2.
• Les prix respec@fs d’une heure de travail et d’une unité de
ma@ères premières sont égaux à w1 et w2:
• La technologie de produc@on est de type Cobb-Douglas
(1929):
104
2.2 Le cas Cobb-Douglas
• Les rendements d’échelle sont égaux à :
105
2.2.1 Rendements d’échelle et coût
marginal
• Le problème de l’entreprise est de minimiser son coût de
production :
106
2.2.1 Rendements d’échelle et coût
marginal
• En les reportant dans l’expression du coût total de produc@on,
on ob@ent la fonc@on de coût minimum
• avec :
107
2.2.1 Rendements d’échelle et coût
marginal
• Le paramètre c ne dépend que des prix qui sont déterminées
en dehors du marché étudié et peut donc être considéré
comme constant dans une approche par l’équilibre par@el.
108
2.2.2 Le coût marginal
• Graphique 2 : Fonc@on de coût Cobb-Douglas
109
2.2.2 Le coût marginal
• L’accroissement du coût total suite à un accroissement de la
quantité produite est donné par le coût marginal de
production :
110
2.2.2 Le coût marginal
• Lorsque les rendements d’échelle sont décroissants (λ<1), le
coût marginal est croissant, c’est-à-dire que chaque unité
supplémentaire coûte de plus en plus cher à produire.
111
2.2.2 Le coût marginal
• Lorsque les rendements d’échelle sont constants (λ=1) le coût
marginal est constant, égal à :
113
2.3 Le profit
• De même que nous avons introduit le gain du consommateur
après avoir étudié ses préférences, nous introduisons
maintenant le profit d’une entreprise après avoir étudié sa
fonction de coût.
• Le profit se définit comme la différence entre la recette R(q),
ou chiffre d’affaires, et le coût total de production C(q). On le
note :
114
2.3 Le profit
• Le but du producteur est de rendre son gain le plus élevé
possible :
115
2.3 Le profit
• On peut remarquer que la receYe de l’entreprise dépendra en
général de la totalité des quan@tés produites sur le marché,
alors que le coût de produc@on ne dépend que de la
produc@on de l’entreprise considérée.
• En considérant un marché desservi par N producteurs et en
indiquant l’entreprise dont on maximise le profit par l’indice i;
on peut écrire :
116
2.3 Le profit
• Donc la receYe marginale de l’entreprise, c-a-d,
l’accroissement de chiffre d’affaires causé par la vente d’une
unité supplémentaire, doit être égal au coût marginal de
l’entreprise, ce que coûte la produc@on de ceYe unité
supplémentaire.
118
2.3 Le profit
• Dans le cas par@culier de la concurrence parfaite, le prix est
unique et l’entreprise n’a aucune influence directe sur le prix,
ce que l’on représente par l’hypothèse :
119
2.3 Le profit
• CeYe hypothèse entraîne l’égalité du prix au coût marginal :
120
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonctions de coût
• 2.1 Un facteur de production.
121
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonc@ons de coût
• 2.1. Un facteur de produc@on.
122
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonc@ons de coût
• 2.1. Un facteur de produc@on.
123
Chapitre 2 :
Exercices
• Point de cours :
125
Chapitre 2 :
Exercices
• Point de cours :
126
Chapitre 2 :
Exercices
• Point de cours :
128
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonctions de coût
• 2.1 Un facteur de production.
129
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonc@ons de coût
• 2.2. Deux facteurs de produc@on.
• On considère une entreprise dont la technologie est résumée
par la fonc@on de produc@on: q = (x ℓ)^1/2
130
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonc@ons de coût
• 2.2. Deux facteurs de produc@on.
131
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonctions de coût
• 2.2. Deux facteurs de production.
132
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonctions de coût
• 2.3. Avec coût fixe de production.
• On considère une entreprise dont la technologie est résumée
par la fonction de production q = ℓ ^1/2
133
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonc@ons de coût
• 2.3. Avec coût fixe de produc@on.
134
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonc@ons de coût
• 2.3. Avec coût fixe de produc@on.
135
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonc@ons de coût
• 2.3. Avec coût fixe de produc@on.
• 2. Représenta@on graphique:
136
Chapitre 2 :
Exercices
• 2. Fonctions de coût
• 2.3. Avec coût fixe de production.
137
Chapitre 2
Fin
138
Chapitre 3 :
Le bien-être de la société
• 3.1 Le bien-être
– 3.1.1 Cas général
– 3.1.2 Cas linéaire
139
CHAPITRE 3 :
Le bien-être de la société
• PrésentaHon générale
• Dans ce chapitre, la société est représentée, comme
l’ensemble des agents économiques qui par@cipent aux
échanges sur le marché étudié. Il s’agit donc des
consommateurs et des producteurs.
140
CHAPITRE 3 :
Le bien-être de la société
• Il permet également de comparer les effets de différentes
mesures de poli@que économique ou de différentes
réglementa@ons.
• Notons que le bien-être ne dit rien sur la répar@@on des gains
entre les consommateurs et les producteurs, il donne juste ce
qu’il est possible de partager.
• L’approche retenue consiste à dire que plus le bien-être est
élevé, plus on dispose de fonds à répar@r entre les
consommateurs et les producteurs.
• Les choix de répar@@on peuvent très bien relever de critères
externes à l’analyse économique.
141
3.1 Le bien-être
• Le bien-être se définit comme l’ensemble des gains à
l’échange de la société. Cette somme représente donc
l’ensemble des gains que les agents économiques réalisent
lors de leurs transactions.
142
3.1.1 Cas général
• Le bien-être est égal à la somme du surplus (1.11)
et du profit (2.5) :
143
3.1.1 Cas général
• Le bien-être est égal à la différence entre l’u@lité des
consommateurs et le coût total de produc@on.
144
3.1.2 Cas linéaire
• Considérons un marché avec une demande linéaire :
145
3.2 La tarifica4on au coût marginal
• Le prix optimal d’un bien est égal à son coût marginal de
production.
• Pour bien comprendre ce résultat, il faut avoir en tête les deux
éléments suivants :
• le prix représente l’utilité marginale procurée par la
consommation d’un bien et donc ce que rapporte la production
d’une unité supplémentaire du bien à la société, puisque seuls les
consommateurs consomment.
• le coût marginal représente ce que coûte la production d’une unité
supplémentaire du bien à la société, puisque seules les entreprises
produisent.
• Le bien-être est donc maximal quand les deux quantités sont
égales.
146
3.2 La tarifica4on au coût marginal
• Considérons un prix inférieur au coût marginal :
147
3.2 La tarification au coût marginal
• Considérons un prix supérieur au coût marginal :
148
3.2.1 Cas général
• Formellement, la condi@on du premier ordre pour la
maximisa@on du bien-être est la suivante :
149
3.2.1 Cas général
• Remarques importantes :
150
3.2.2 Cas linéaire
• La condi@on du premier ordre de maximisa@on du bien-être
par rapport à la quan@té (3.1) est la suivante :
152
3.2.2 Cas linéaire
• A partir de (3.2) (on remplace p par c), leur surplus est égal à
• Remarque importante:
Fin
154
PARTIE II
155
CHAPITRE 4:
Le monopole
• 4 La perte sèche
– 4.1 Le prix de monopole
• 4.1.1 Cas général
• 4.1.2 Cas linéaire
– 4.2 Le taux de marge
• 4.2.1 Cas général
• 4.2.2 Cas linéaire
– 4.3 Une perte irrécouvrable
• 4.3.1 Cas général .
• 4.3.2 Cas linéaire
– 4.4 La double marge
• 4.4.1 Monopole du fournisseur
• 4.4.2 Monopoles en chaîne
• 4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
156
CHAPITRE 4 :
Le monopole
• PrésentaHon générale
• Ce chapitre vise à expliquer les décisions qui sont prises par
différents types de monopoles.
157
4.1 Le prix de monopole
• Un monopole désigne une situation où il n’y a qu’un seul
vendeur et un grand nombre d’acheteurs.
159
4.1.1 Cas général
• La différence entre ces deux valeurs représente le profit
marginal.
• Si le profit marginal est posi@f, la produc@on d’une unité
supplémentaire rapporte plus qu’elle ne coûte, ce qui
implique que l’on peut augmenter le profit en augmentant la
produc@on.
• Si le profit marginal est néga@f, ce que rapporte la produc@on
d’une unité supplémentaire est inférieur à ce qu’elle coûte à
produire, ce qui implique que l’on peut augmenter le profit en
réduisant la produc@on.
• Le profit est donc maximum quand la receYe marginale est
égale au coût marginal.
160
4.1.1 Cas général
• Le profit total réalisé par une entreprise est égal à la
différence entre le chiffre d’affaires et le coût de production :
161
4.1.1 Cas général
162
4.1.1 Cas général
• Ainsi, on voit que la receYe marginale est toujours inférieure
au prix parce que la fonc@on de demande est décroissante et
que le prix de marché est unique :
163
4.1.1 Cas général
• Le coût marginal de produc@on est simplement défini par :
164
4.1.1 Cas général
• La quan@té produite par le monopole, notée qM; doit vérifier
la condi@on du premier ordre :
car
165
4.1.1 Cas général
• Toutefois, fixer un prix au dessus du coût marginal ne signifie
pas pratiquer un prix arbitrairement élevé.
implique que :
167
4.1.1 Cas général
• Le prix de monopole peut s’exprimer simplement en fonc@on
du coût marginal de produc@on :
168
4.1.2 Cas linéaire
• La recette du monopole est égale à :
169
4.1.2 Cas linéaire
• Le profit est maximum pour une production qM définie par :
170
4.1.2 Cas linéaire
• Ce prix est supérieur au coût marginal.
• En effet, avec un coût marginal constant, c représente le prix
minimum possible pour l ’entreprise, puisqu’en dessous de ce
niveau elle fait des pertes.
171
4.1.2 Cas linéaire
• L’élas@cité de la demande (1.7) est inversement reliée au
paramètre a.
• Dans le modèle linéaire, l’élas@cité de la demande est la plus
élevée possible lorsque a est le plus pe@t possible, c-à-d
quand il tend vers c.
172
4.1.2 Cas linéaire
• Le profit de monopole est égal à :
avec :
174
4.2.1 Cas général
• Ce qui donne le taux de marge du monopole :
175
4.2.1 Cas général
• Le coefficient µ donne l’écart rela@f, que l’on peut exprimer en
pourcentage, entre le prix de monopole et le coût marginal,
c-à-d le prix qui maximise le bien-être.
176
4.2.1 Cas général
• Tous les monopoles ne peuvent pas forcément pratiquer des
prix élevés; pour que cela soit effectivement le cas, il faut que
le bien aie une petite élasticité-prix.
177
4.2.1 Cas général
• Certaines études préfèrent utiliser l’indice de Lerner plutôt
que le taux de marge.
• Cet indice est également très pratique car il indique le degré
de monopole sur une échelle qui varie de 0 à 1.
• Il est défini par :
179
4.2.1 Cas général
• La proximité du prix au coût marginal dépend du
comportement des consommateurs.
180
4.2.1 Cas général
• Pour fixer quelques ordres de grandeurs, voici les taux de
marge que l’on peut observer pour différentes valeurs de
l’élas@cité de la demande, ainsi que l’indice de Lerner
correspondant :
181
4.2.2 Cas linéaire
• Le taux de marge est égal à :
182
4.2.2 Cas linéaire
• Deux cas extrêmes sont intéressants.
• La rela@on (1.7) montre que l’élas@cité prix de la demande est
inversement reliée au paramètre a. Ce paramètre varie sur
l’intervalle ; L’élas@cité-prix est donc maximale lorsque
; on a alors :
184
4.3 Une perte irrécouvrable
• Une confusion assez répandue consiste à croire que c’est le
fait que les consommateurs doivent payer le bien plus cher
qui serait mauvais en soi.
185
4.3.1 Cas général
• Il ne s’agit pas ici d’un problème de répartition du bien-être
entre les consommateurs et les producteurs mais bien d’une
perte que l’ensemble de la société subit du fait d’un écart
entre le prix et le coût marginal.
186
4.3.1 Cas général
• Deux types de pertes sont effectuée par les consommateurs.
187
4.3.1 Cas général
• Deuxièmement, les consommateurs dont la disponibilité à
payer est comprise entre le coût marginal de produc@on p* et
le prix de monopole pM arrêtent de consommer le bien et
perdent donc le surplus qu’ils avaient quand le bien était
vendu au coût marginal.
• CeYe par@e de la perte de surplus des consommateurs
cons@tue la perte sèche puisque, par défini@on, le monopole
ne récupère rien sur ceYe annula@on des achats.
• Globalement, le monopole en augmentant le prix de vente,
fait subir aux consommateurs une perte plus forte que le gain
qu’il réalise lui-même.
188
4.3.2 Cas linéaire
• Le bien-être est donné par la rela@on (3.2) : Il est maximum
pour une tarifica@on au coût marginal (c-à-d :p=c):
189
4.3.2 Cas linéaire
• Exprimée en pourcentages, la baisse des gains à l’échange liée
au pouvoir de monopole est égale à :
190
4.3.2 Cas linéaire
• Dans ce cas par@culier, le coût est supporté par les
consommateurs. En effet, par défini@on :
et
191
4.3.2 Cas linéaire
• La perte de surplus des consommateurs est égale à la somme
du profit de monopole et de la perte sèche. Ainsi pour gagner
une somme de :
193
4.3.4.1 Cas général
• Le graphique 1 représente la fixation du prix de monopole
dans le cas des rendements d’échelle décroissants.
194
4.3.4.1 Cas général
• On représente d’abord la fonc@on de demande inverse P(q)
puis, en dessous, la courbe de receYe marginale Rm(q) : La
courbe de coût marginal Cm(q) est croissante puisque les
rendements d’échelle sont décroissants.
• Le monopole égalise sa receYe marginale à son coût marginal.
CeYe opéra@on a lieu à l’intersec@on des deux courbes,
représentée par le point (a).
• En descendant sur l’axe des quan@tés, on ob@ent la quan@té
qui maximise le profit du monopole qM; située au point (b).
• Pour obtenir le prix de monopole, on remonte alors sur la
courbe de demande inverse jusqu’au point (c) ; puis on lit le
prix de monopole pM sur l’axe des prix, situé au point (d) .
195
4.3.4.1 Cas général
• On u@lise la même méthode pour obtenir le prix qui maximise
le bien-être.
• Mais ceYe fois ci, au lieu de considérer l’égalité de la receYe
marginale au coût marginal, on égalise le prix, donné par la
demande inverse, au coût marginal. Il s’agit du point
d’intersec@on (f) : Le prix op@mal pour la société p se lit alors
sur l’axe des prix, au point (h) ; et la quan@té op@male sur
l’axe des quan@té, en (g).
196
4.3.4.1 Cas général
• A par@r de ceYe représenta@on graphique, on peut
également représenter le profit du monopole par la surface
d’un rectangle.
• Pour l’obtenir, il suffit de remarquer que :
198
4.3.4.1 Cas général
• La perte sèche est représentée sur le graphique 2.
• Elle est délimitée
en abscisse par la
diminu@on de la
quan@té produite de
q* à qM et, en ordonnée,
par l’écart du prix pM
au coût marginal Cm(qM)
199
4.3.4.2 Cas linéaire
• Le cas linéaire présente trois différences avec le cas général.
• Premièrement, en l’absence de coût fixe (F=0) le coût moyen
se confond avec le coût marginal de produc@on.
201
4.3.4.2 Cas linéaire
• Troisièmement, la tarification au coût marginal implique un
profit nul pour l’entreprise.
• On a :
202
4.3.4.2 Cas linéaire
• Graphique 3: Le cas linéaire
203
4.3.4.2 Cas linéaire
• L’égalité entre la receYe marginale et le coût marginal est
réalisée au point (a).
205
4.3.4.2 Cas linéaire
• Graphique 4. La perte sèche.
206
4.3.4.2 Cas linéaire
• En augmentant son prix de p*=c à pM; l’entreprise gagne un
profit ПM; alors qu’elle faisait un profit nul auparavant, à cause
de la constance des rendements d’échelle.
• De leur côté les consommateurs bénéficiaient d’un surplus
important quand le prix était égal au coût marginal.
• Ce surplus S*=S(p*) était égal au bien-être concurren@el
W*=W(p*) parce que l’entreprise faisait un profit nul.
• Ce bien-être W* se représente graphiquement par le triangle
délimité par la droite de coût unitaire, la fonc@on inverse de
demande et l’axe des ordonnées.
207
4.3.4.2 Cas linéaire
• On voit que l’on a :
208
4.4 La double marge
• Le pouvoir de monopole a des effets différents selon l’endroit
où le vendeur se situe dans la filière de production.
• Si le monopole porte sur un bien qui est utilisé dans la
production d’autres biens, la marge de ce monopole initial va
se répercuter sur toutes les productions situées en aval.
• Ainsi, plus le monopole est en amont, plus il sera nuisible.
• De plus, si les biens produits en aval et en amont sont
produits par des monopoles, les marges s’appliquent à des
coûts qui contiennent eux-mêmes une marge et le bien-être
diminue plus fortement que lorsqu’il n’y a qu’un seul
monopole.
209
4.4 La double marge
• Pour fixer les idées, nous allons étudier trois cas :
210
4.4.1 Monopole du fournisseur
• On considère deux marchés.
214
4.4.2 Monopoles en chaîne
• Supposons maintenant que le vendeur du bien final est lui-
même en monopole. S’il paye un prix p1 pour sa ma@ère
première, il fixera un prix :
215
4.4.2 Monopoles en chaîne
• Il maximise son profit au prix pM1 tel que :
216
4.4.2 Monopoles en chaîne
• Les marges ont maintenant un effet multiplicatif sur les prix.
• Plus il y a de monopoles dans la filière de production, plus les
prix seront élevés pour le consommateur final.
• De plus, l’effet est multiplicatif, ce qui signifie que la seconde
marge ne s’applique pas seulement au coût marginal de base
c mais également à la marge du producteur précédent.
• Le bien-être de la société est donc plus faible quand il y a
deux monopoles que lorsqu’il y a un seul monopole.
• D’où l’expression suivante :
• Qu’il y a-t-il de pire qu’un monopole? Deux monopoles!..
217
4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
• Considérons maintenant une filière comprenant N entreprises
en monopole.
218
4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
• On résout ce problème en u@lisant la récurrence vers l’amont.
219
4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
• Le vendeur N-1 paye un coût marginal pN-2 et vend sa
marchandise au prix pN-1.
• Sa demande, comme celle de tous les producteurs, dépend du
prix du bien final. Exprimée par rapport à pN-1 au lieu de pN;
elle est égale à :
• et il est maximum en :
• Plus généralement :
221
4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
• Pour k = N-1; on trouve :
• Et son profit :
222
4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
• Le prix du premier vendeur qui maximise le profit (4.10) est
donc simplement égal au prix de monopole :
• Donc :
223
4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
• A par@r de ceYe rela@on, on voit que le prix s’écarte un peu
plus du coût marginal à chaque fois que l’on ajoute un
intermédiaire.
224
4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
• Plusieurs limites de cette suite sont intéressantes :
225
4.4.3 Cas linéaire : les intermédiaires
• La seconde limite intéressante est celle que l’on obtient en
rétropolant la suite sur un intermédiaire, c-à-d en la calculant
en N=0:
• Cette hypothèse signifie qu’il n’y a plus de monopole.
• On trouve :
226
4.4.4 La fusion ver4cale
• Dans la pra@que toutefois il n’est pas toujours possible de
na@onaliser une entreprise.
227
4.4.4 La fusion verticale
• Ce profit global est donné par :
228
4.4.4 La fusion verticale
• Une fusion ver@cale améliore donc le bien-être par rapport à
la situa@on où les fournisseurs sont indépendants, car les
fournisseurs intégrés s’échangent le bien au coût marginal.
229
Chapitre 4
Fin
230
Chapitre 4 :
Exercices
• On considère une entreprise qui produit avec la fonc@on de
coût :
231
Chapitre 4 :
Exercices
• 1. Pour quelles valeurs des paramètres c et d les rendements
d’échelle sont-ils constants?
232
Chapitre 4 :
Exercices
• 1. Pour quelles valeurs des paramètres c et d les rendements
d’échelle sont-ils constants?
• Réponse :
• On va calculer E(q) = C(λq) – λC(q)
233
Chapitre 4 :
Exercices
• 1. Pour quelles valeurs des paramètres c et d les rendements
d’échelle sont-ils constants?
• Réponse :
• Pour c > 0 et d = 0 on va avoir E(q) = 0
234
Chapitre 4 :
Exercices
• 2. On considère dans un premier temps que l’entreprise
adopte un comportement concurren@el.
• 2.a. Quel est le prix concurren@el? Et quelle est la quan@té
concurren@elle?
235
Chapitre 4 :
Exercices
• 2. On considère dans un premier temps que l’entreprise
adopte un comportement concurren@el.
• 2.a. Quel est le prix concurren@el? Et quelle est la quan@té
concurren@elle?
• Réponse :
236
Chapitre 4 :
Exercices
• 2. On considère dans un premier temps que l’entreprise
adopte un comportement concurren@el.
• 2.a. Quel est le prix concurren@el? Et quelle est la quan@té
concurren@elle?
• Réponse :
• La fonc@on d’offre concurren@elle S(p) s’ob@ent par :
237
Chapitre 4 :
Exercices
• 2. On considère dans un premier temps que l’entreprise
adopte un comportement concurrentiel.
• 2.a. Quel est le prix concurrentiel? Et quelle est la quantité
concurrentielle?
• Réponse :
238
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse :
• La fonc@on de demande est égale à :
239
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse :
240
Chapitre 4 :
Exercices
• Remarque :
241
Chapitre 4 :
Exercices
• 2.b. Donner les expressions du surplus, du profit et du bien-
être. Représenter graphiquement ces trois quantités.
242
Chapitre 4 :
Exercices
• 2.b. Donner les expressions du surplus, du profit et du bien-
être. Représenter graphiquement ces trois quan@tés.
• Réponse :
243
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse :
• Par rapport à la quan@té, on u@lise la demande inverse :
or
244
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse :
• Ce qui donne :
245
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse :
• Par rapport au prix, on intègre la demande entre le prix de
marché et le prix maximum possible avec une demande
linéaire : a (= prix max).
246
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse :
• Le profit est donné par :
or
et
247
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse :
• D’où le profit :
• Remarque :
248
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse : Graphiquement:
249
Chapitre 4 :
Exercices
• Réponse :
• On commence par tracer la courbe de demande inverse et la courbe de
coût marginal. Leur intersection donne le prix concurrentiel et la quantité
concurrentielle. Le triangle situé entre la demande inverse et le prix
concurrentiel donne le surplus du consommateur.
251
Chapitre 4
Exercices
• 3. On suppose maintenant que l’entreprise fixe son prix
librement
• 3.a Quel est le prix de monopole? La quantité de monopole?
Représenter graphiquement le mécanisme de fixation du prix.
252
Chapitre 4
Exercices
• 3.a Quel est le prix de monopole? La quantité de monopole?
Représenter graphiquement le mécanisme de fixation du prix.
• Réponse :
• En monopole (comme en C.P.P) l’entreprise fixe son prix en
égalisant la recette marginale au coût marginal. La recette est
donnée par, mais ici prix du monopole ≠ prix de marché.
• La recette marginale:
254
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Maintenant avec la fonc@on de demande inverse p(q) = a - q,
on va remplacer q par les quan@té de monopole
255
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
256
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Géométriquement : on trace la courbe de recette marginale
(Rm=a-2q), dont la pente est deux fois plus forte (-2), que
celle de la demande inverse (p=a-q) puis on prend
l’intersection de cette courbe avec celle de coût marginal.
• Ceci nous donne la quantité de monopole qM.
• Pour trouver le prix de monopole pM on part de la quantité qM
et on remonte sur la courbe de demande inverse, ce qui
donne p(qM) = pM
• L’intersection des courbes ne donne donc que la quantité, et
non la quantité et le prix comme dans le cas concurrentiel.
257
Chapitre 4
Exercices
• 3.b Quelle est l’expression de la perte sèche due au pouvoir
monopole? Représenter graphiquement ceYe perte sèche.
258
Chapitre 4
Exercices
• 3.b Quelle est l’expression de la perte sèche due au pouvoir
monopole? Représenter graphiquement ceYe perte sèche.
• Réponse :
• La perte sèche est la perte de bien-être due au pouvoir de
monopole. Elle se définit donc par :
259
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Il ne nous manque que les quantités de monopole.
• Pour le surplus des consommateurs :
• et pour le profit :
• or on a :
260
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• D’où le profit :
262
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Géométriquement : la perte sèche se situe toujours, sur l’axe
horizontal, entre q et qM, car c’est la réduc@on de produc@on
qui pose problème.
• Sur l’axe ver@cal, elle se situe entre le prix de monopole et le
coût marginal de monopole.
263
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• La base du triangle est égale à :
264
Chapitre 4
Exercices
• 4. Exprimer la perte sèche en pourcentages du bien-être
concurrentiel. La perte sèche relative est elle plus forte quand
les rendements d’échelle sont constants ou décroissants?
265
Chapitre 4
Exercices
• 4. Exprimer la perte sèche en pourcentages du bien-être
concurren@el. La perte sèche rela@ve est elle plus forte quand
les rendements d’échelle sont constants ou décroissants?
• Réponse :
• La perte sèche en pourcentage du bien-être concurren@el est
donnée par :
266
Chapitre 4
Exercices
• II/. La maximisa@on du profit
• Il est bien connu que sous l’hypothèse de concurrence
parfaite, la maximisa@on du profit mène au bien-être
maximal.
• Nous réexaminons ceYe ques@on dans le cadre du monopole.
• Pour cela, nous considérons une entreprise dirigée par un
PDG dont l’objec@f oscille entre servir son intérêt personnel
ou servir ses ac@onnaires.
267
Chapitre 4
Exercices
• II/. La maximisation du profit
• On considérera que l’intérêt individuel de l’entrepreneur
l’amènerait à maximiser le chiffre d’affaires de l’entreprise,
noté R(q) ; alors que celui des actionnaires est de maximiser le
profit (i.e., les dividendes) de l’entreprise, noté П(q) = R(q)-
C(q).
• Plus précisément, on suppose ici que le PDG maximise la
quantité suivante :
268
Chapitre 4
Exercices
• II/. La maximisation du profit
• Le paramètre mesure le pouvoir du PDG dans son entreprise.
Si Θ=0, le PDG maximise le profit c’est-à-dire l’objectif des
actionnaires et si Θ=1, le PDG maximise son objectif
personnel, c’est-à-dire le chiffre d’affaires.
• La fonction de demande est donnée par :
269
Chapitre 4
Exercices
• II/. La maximisa@on du profit
• 1. Quelle-est la quan@té choisie par le chef d’entreprise?
Comment se situe-t-elle par rapport à la quan@té de
monopole?
270
Chapitre 4
Exercices
• II/. La maximisa@on du profit
• 1. Quelle-est la quan@té choisie par le chef d’entreprise?
Comment se situe-t-elle par rapport à la quan@té de
monopole?
• Réponse :
• Sachant que p=a-q, l’objec@f du PDG est :
271
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• et sa dérivée est égale à:
272
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• La quantité de monopole est obtenue en maximisant le profit,
ce qui revient à poser Θ=0 dans l’expression précédente :
• On obtient donc :
273
Chapitre 4
Exercices
• 2. Comment le prix pra@qué par l’entreprise varie t-il avec Θ ?
Expliquer.
274
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Le prix est donné par la fonc@on inverse de demande :
• et il diminue avec Θ.
• Pour augmenter son chiffre d’affaires, le PDG doit diminuer
son prix, ce qui augmente la quan@té demandée. Pour que ce
prix soit possible, la marge unitaire de l’entreprise (son profit)
doit être posi@ve :
275
Chapitre 4
Exercices
• 3. Comment le bien-être varie t-il avec Θ? Expliquer le résultat
obtenu en raisonnant sur l’élasticité de la demande.
276
Chapitre 4
Exercices
• 3. Comment le bien-être varie t-il avec Θ? Expliquer le résultat
obtenu en raisonnant sur l’élasticité de la demande.
• Réponse:
• Avec une demande linéaire et un coût marginal constant, le
bien-être est donné par (polycopié, chap 3: cas linéaire):
• on a :
• et :
277
Chapitre 4
Exercices
• Réponse:
• Donc le bien-être est égal à :
• et
279
Chapitre 4
Exercices
• 4. Est-il possible que le PDG réalise l’op@mum social alors
même que l’entreprise est en monopole et, si oui, dans quel
cas?
• Réponse :
• Réaliser l’op@mum social revient à tarifer au coût marginal :
280
Chapitre 4
Exercices
• 5. La maximisation du profit est-elle souhaitable en
concurrence imparfaite? Expliquer le résultat obtenu.
281
Chapitre 4
Exercices
• 5. La maximisa@on du profit est-elle souhaitable en
concurrence imparfaite? Expliquer le résultat obtenu.
• Réponse:
• La maximisa@on du profit revient ici à pra@quer le prix de
monopole, soit la plus mauvaise situa@on possible. Donc,
dans ce cas de concurrence imparfaite, la maximisa@on du
profit n’est pas souhaitable pour la société.
282
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• On considère une entreprise en monopole.
• Elle produit moyennant un coût unitaire de produc@on
constant égal à c.
• La fonc@on de demande est donnée par D(p) = a −p.
283
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 1. On considère que le monopole se voit imposer une
tarification concurrentielle par la législation.
284
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 1. On considère que le monopole se voit imposer une
tarification concurrentielle par la législation.
285
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 1. On considère que le monopole se voit imposer une
tarifica@on concurren@elle par la législa@on.
• Non car ses ventes couvrent juste le coût variable cq∗, pas le
coût fixe F.
287
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 2. Le monopole est maintenant libre de fixer le prix au niveau
qu’il souhaite.
289
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 2. Le monopole est maintenant libre de fixer le prix au niveau
qu’il souhaite.
290
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 2. Le monopole est maintenant libre de fixer le prix au niveau
qu’il souhaite.
291
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 2. Le monopole est maintenant libre de fixer le prix au niveau
qu’il souhaite.
292
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 2. Le monopole est maintenant libre de fixer le prix au niveau
qu’il souhaite.
294
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 2. Le monopole est maintenant libre de fixer le prix au niveau
qu’il souhaite.
295
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 3. Le monopole est maintenant régulé de la manière suivante:
il doit maximiser le bienêtre, tout en restant juste rentable.
296
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 3. Le monopole est maintenant régulé de la manière suivante:
il doit maximiser le bienêtre, tout en restant juste rentable.
297
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 3. Le monopole est maintenant régulé de la manière suivante:
il doit maximiser le bienêtre, tout en restant juste rentable.
298
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 3. Le monopole est maintenant régulé de la manière suivante:
il doit maximiser le bienêtre, tout en restant juste rentable.
300
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 3. Le monopole est maintenant régulé de la manière suivante:
il doit maximiser le bienêtre, tout en restant juste rentable.
301
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 3. Le monopole est maintenant régulé de la manière suivante:
il doit maximiser le bienêtre, tout en restant juste rentable.
305
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 3. Le monopole est maintenant régulé de la manière suivante:
il doit maximiser le bienêtre, tout en restant juste rentable.
306
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 4. Discuter l’ensemble des résultats obtenus.
307
Chapitre 4
Exercices
• III/ Le monopole régulé.
• 4. Discuter l’ensemble des résultats obtenus.
308
Chapitre 4
Exercices
• IV/. La double marge
• Cet exercice est une variante du problème de la double
marge. On considère un bien qui doit être produit à partir de
deux intrants qui sont eux-mêmes produits par des
monopoles.
• Pour fabriquer une unité de ce bien (e.g., le laiton), il faut m1
unités du bien 1 (i.e., le cuivre) et m2 unités du bien 2 (i.e., le
zinc). Pour simplifier, on néglige le coût d’alliage de ces
métaux.
• Le prix de vente du bien est égal à :
309
Chapitre 4
Exercices
• IV/. La double marge
• Les demandes qui s’adressent aux deux monopoles sont
respec@vement m1D(p) pour le producteur de cuivre et
m2D(p) pour le producteur de zinc.
• On suppose que ces deux produc@ons se font avec un coût
fixe F et que la demande est donnée par :
310
Chapitre 4
Exercices
• IV/. La double marge
• 1. Ecrire les profits des deux monopoles.
311
Chapitre 4
Exercices
• IV/. La double marge
• 1. Ecrire les profits des deux monopoles.
• Réponse :
• Le profit du producteur i s’écrit (i = 1; 2) :
312
Chapitre 4
Exercices
• IV/. La double marge
• 2. Chaque monopole maximise son profit en fixant son prix (p1
ou p2). A quels niveaux ces prix s’établissent-ils? Représenter
graphiquement la fixation des prix dans le plan (p1; p2).
313
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Le premier producteur maximise :
314
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Pour le second producteur, le profit est égal à :
• On ob@ent la fonc@on :
315
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Il existe un seul couple de prix compatible avec les deux
conditions du premier ordre, on le note (p1; p2).
• Il vérifie :
316
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Graphiquement, la condition du premier ordre du premier
fournisseur s’écrit, dans le plan (p1; p2) :
317
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
318
Chapitre 4
Exercices
• 3. Quel-est le prix du bien final?
319
Chapitre 4
Exercices
• 3. Quel-est le prix du bien final?
• Réponse :
• Le prix de vente du bien final est donné simplement par :
320
Chapitre 4
Exercices
• 4. On considère maintenant qu’un des deux producteurs
rachète l’autre. Quel-est le prix du bien final?
321
Chapitre 4
Exercices
• 4. On considère maintenant qu’un des deux producteurs
rachète l’autre. Quel-est le prix du bien final?
• Réponse :
• Si un producteur rachète l’autre, il n’y a plus qu’une entreprise
qui maximise son profit global.
• Ce profit est égal la somme des profits des deux fournisseurs :
322
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• L’entreprise intégrée ne raisonne plus que sur le prix du bien
final. On note pm le prix qu’elle choisit :
• Donc :
323
Chapitre 4
Exercices
• 5. Du point de vue de la société, vaut-il mieux deux
fournisseurs indépendants ou un seul fournisseur pour tous
les intrants? Commenter le résultat obtenu.
324
Chapitre 4
Exercices
• 5. Du point de vue de la société, vaut-il mieux deux
fournisseurs indépendants ou un seul fournisseur pour tous
les intrants? Commenter le résultat obtenu.
• Réponse :
• Il est clairement préférable d’avoir une seule entreprise
intégrée parce qu’elle pratique un prix inférieur.
• Le bien-être augmente. En fait, le bien être associé à la
nouvelle situation est celui de monopole, et le fait d’avoir
deux fournisseurs dégradait donc la situation par rapport à la
situation déjà défavorable du monopole.
325
Chapitre 4
Exercices
• Réponse :
• Ce résultat vient du fait que chaque entreprise en monopole
applique une marge et que le produit final résulte de toutes
les marges des fournisseurs.
• En intégrant les fournisseurs dans une fusion ver@cale, on
abou@t à une situa@on où la marge n’est prélevée qu’une
• seule fois. Dans le polycopié (chapitre 2, sec@on 2, et
suivantes)
• On montre que le bien être est strictement décroissant avec le
nombre de fournisseurs en monopole.
• Ce résultat montre que les fusions ver@cales permeYent
d’améliorer le bien-être.
326
Chapitre 4
Fin
327
PARTIE III
L’oligopole
328
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• 5 Eléments de théorie des jeux
– 5.1 L’équilibre en stratégies dominantes
– 5.2 L’équilibre de Nash
– 5.3 Exemples : monopole ou concurrence
– 5.4 Les jeux séquentiels
329
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• Présentation générale
• La théorie des jeux propose à l’économiste un ensemble
d’outils visant à décrire et à prévoir le résultat des actions
d’un ensemble d’agents en interaction les uns avec les autres,
dans le cas où l’action de chaque agent est susceptible
d’affecter les gains des autres agents.
• Les agents économiques sont également appelés les joueurs.
• Cette nouvelle optique s’écarte du monopole car, dans ce
nouveau contexte, aucun joueur n’est assez puissant pour
déterminer à lui seul l’allocation réalisée sur le marché.
330
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• PrésentaHon générale
• Chaque entreprise doit tenir compte de son influence sur les
prix, comme en monopole, mais également de l’influence de
ses décisions sur les décisions des autres entreprises.
• Ceci pose le problème du critère de décision retenu.
• Le critère retenu par une entreprise est, dans la majorité des
travaux, la maximisa@on du profit. Chaque agent cherche à
maximiser son profit mais le profit de chacun dépend des
ac@ons de toutes les entreprises.
• Quelle méthode faut-il alors employer pour trouver les
décisions qui seront alors prises par les entreprises?
331
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• PrésentaHon générale
• Il est clair que chaque entreprise ne peut fixer que les
décisions qui relèvent de son contrôle exclusif.
332
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• PrésentaHon générale
• Ainsi, une entreprise qui cherche à maximiser son profit doit
prendre en compte deux éléments :
• D’une part, elle doit prendre en compte les décisions des
autres entreprises comme données,
• D’autre part, elle doit prendre en compte l’influence indirecte
qu’elle exerce sur les décisions des autres entreprises.
• On abou@t donc à une situa@on où la décision que prend une
entreprise dépend des décisions que prennent toutes ses
concurrentes.
• Il nous reste à trouver la solu@on de ce problème.
333
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• Présentation générale
• Cette solution, quand elle existe, doit, à l’évidence, rendre
toutes les décisions compatibles entre elles.
• Quand toutes les décisions sont compatibles, on parle
d’équilibre c-à-d une situation dans laquelle aucune
entreprise n’a intérêt à revenir sur sa décision.
• La raison pour laquelle elles ne reviennent pas sur leurs
décisions est simplement qu’il s’agit de décisions qui
maximisent leurs gains individuels compte-tenu du fait que les
autres entreprises maximisent également leurs gains.
334
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• PrésentaHon générale
• Dans ceYe par@e, on étudie les équilibres dit non coopéra@fs,
qui correspondent à la situa@on où chaque entreprise
maximise son gain propre sans se soucier des gains des
autres.
• Le mécanisme qui permet de coordonner les décisions est
généralement le marché, par exemple via une fonc@on de
demande qui s’impose à toutes les entreprises.
• La théorie des jeux désigne une branche des mathéma@ques
qui s’intéresse aux ac@ons simultanées qui sont mises en
œuvre par des joueurs cherchant à maximiser leurs gains.
335
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• PrésentaHon générale
• Pour les jeux que nous étudions ceYe année les cinq
condi@ons suivantes doivent être remplies :
– 1. Les joueurs disposent de stratégies ou décisions, au moyen
desquelles ils peuvent influencer l’issue du jeu;
– 2. Il existe des règles claires et connues de tous les joueurs;
– 3. Il existe une foncDon, définie de manière très générale, qui relie les
stratégies de l’ensemble des joueurs aux gains individuels des joueurs;
– 4. Les joueurs cherchent à rendre leur gain le plus élevé possible;
– 5. L’informaDon est parfaite.
336
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• Présentation générale
• Prenons l’exemple d’un ensemble d’entreprises qui doivent
choisir les quantités d’un bien homogène qu’elles vendent :
– 1. Les stratégies sont les quantités produites par les entreprises;
– 2. La première règle qui s’impose aux entreprises est la fonction de
demande. La seconde règle est leur fonction de coût;
– 3. La fonction de profit relie les quantités produites par tous les
joueurs au gain de chaque entreprise;
– 4. Les entreprises recherchent à maximiser leur profit;
– 5. Chaque entreprise observe les quantités choisies par toutes les
autres entreprises (donc le prix), elle savent que les autres entreprises
observent également ces quantités, et connaissent les quatre points
précédents.
337
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• Présentation générale
338
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• PrésentaHon générale
• Défini@on 5.1 (jeu sous forme normale):
• Un jeu sous forme normale correspond au cas où tous les
joueurs jouent en même temps.
• Il se définit par les trois éléments suivants:
• 1. Un ensemble de joueurs repérés par un indice i
339
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• PrésentaHon générale
• 2. Chaque joueur peut entreprendre une ac@on ai au sein d’un
ensemble d’ac@ons possibles Ai. Par exemple, une entreprise
peut choisir une quan@té à produire qi au sein des nombres
posi@fs :
• Dans les exemples de ceYe sec@on, nous u@liserons des
ensembles finis de stratégies. Dans ce cas par@culier,
l’ensemble stratégique du joueur i se note :
• Où ki est le nombre d’ac@ons possibles du joueur i.
• Une réalisa@on d’un jeu est un ensemble de décisions prises
par les joueurs, que l’on note :
340
CHAPITRE 5:
Eléments de théorie des jeux
• PrésentaHon générale
• 3. Chaque joueur a une fonc@on de gain Пi qui associe à
chaque réalisa@on un gain Пi(a). Par exemple, le profit d’une
entreprise.
341
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Dans cette section, nous allons étudier un premier type
d’équilibre : l’équilibre en stratégies dominantes.
343
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Le jeu repose sur l’histoire suivante :
• Deux personnes coupables sont mises en examen pour vol par un juge
d’instrucDon. Le juge ne dispose d’aucune preuve et propose donc les
deux stratégies suivantes à chaque suspect : soit il dénonce son complice,
soit il ne le dénonce pas.
• Le jeu repose aussi sur les trois éléments suivants
– Les deux suspects sont séparés, ils ne peuvent pas communiquer
entre eux et ne peuvent donc pas négocier. CeCe hypothèse vise à
assurer que le jeu est non-coopéraDf;
– Les deux suspects ne peuvent pas revenir sur leur déclaraDon. CeCe
hypothèse vise à s’assurer que le jeu est staDque.
– Chaque suspect sait que le juge a fait la même proposiDon à l’autre
suspect. Il s’agit de l’hypothèse d’informaDon parfaite.
344
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Nous avons donc deux joueurs indicés par l’ensemble I = {1;2}
et chaque joueur a deux stratégies possibles A1=A2={D;N} où
D signifie « Dénoncer » et N signifie « Ne pas dénoncer ».
• Les hypothèses sur les gains sont les suivantes :
• Si les deux joueurs ne se dénoncent pas mutuellement, ils sont libres et se
partagent le butin. Le butin est de V et ils gagnent donc chacun V/2;
• Si un joueur n’est pas dénoncé par son complice et a dénoncé son complice, il
part seul avec le butin. Le joueur qui n’a pas été dénoncé gagne donc V et celui
qui a été dénoncé ne touche pas sa part du butin tout en subissant une désutilité
lié à son passage en prison, égale à –P.
345
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• On range les stratégies des deux joueurs dans un vecteur
a=(a1; a2), et l’on a les gains suivants :
346
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• On range ces gains dans un tableau que l’on appelle la matrice
des gains. Chaque case correspond a une réalisa@on a et elle
indique le couple des gains qui y est associé (П1(a) ; П2(a)) :
347
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Dans le cas du dilemme du prisonnier, la ques@on qui nous
intéresse est de savoir si les joueurs vont se dénoncer ou non.
• On appelle la solu@on d’un jeu, quand elle existe, un équilibre.
• Notons bien que dans le cas général, l’existence d’un équilibre
n’est pas assurée et qu’il n’y a aucune raison qu’il soit unique.
• Par la suite, nous introduisons la nota@on suivante qui
représente, du point de vue du joueur i, les stratégies jouées
par les autres joueurs :
348
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Défini@on 5.2
• Une stratégie est dite dominante pour le joueur i si, quel que
soit l’ac@on des autres joueurs, elle permet de maximiser le
gain du joueur i: On la note ai(bar); telle que :
349
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Définition 5.3
• Une réalisation est un équilibre en stratégies
dominantes si tous les joueurs ont une stratégie dominante.
350
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Reprenons l’exemple du dilemme du prisonnier pour voir s’il
existe un équilibre en stratégies dominantes:
351
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Cas 1 : Si le joueur 2 joue a2=D (i.e. il dénonce le joueur 1).
352
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Cas 2 : Si le joueur 2 joue a2=N (i.e. ne dénonce pas le joueur
1).
354
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Considérons maintenant le cas du joueur 2.
• Si le joueur 1 le dénonce, soit il le dénonce à son tour et
gagne (V/2)-P, soit il ne le dénonce pas et va seul en prison ce
qui lui assure un gain -P < (V/2)-P.
• Donc le joueur 2 a intérêt à dénoncer le joueur 1 si ce dernier
le dénonce.
• Maintenant, si le joueur 1 ne dénonce pas le joueur 2, ce
dernier a le choix entre ne pas le dénoncer, auquel cas il
partage le bu@n avec lui V/2; et le dénoncer auquel cas il n’a
pas besoin de partager et gagne V.
• Donc le joueur 2 a également intérêt à dénoncer le joueur 1
s’il ne le dénonce pas.
355
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Donc, quelle que soit la stratégie du joueur 1, le joueur 2 a
intérêt à le dénoncer.
356
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• Puisque les deux joueurs ont une stratégie dominante qui
consiste à dénoncer l’autre, on dit que le dilemme du
prisonnier admet un équilibre en stratégies dominantes
donné par :
358
5.1 L’équilibre en stratégies
dominantes
• La solu@on collec@vement préférable pour les joueurs est
donc a*= (N;N) alors qu’en jouant individuellement, et en
maximisant leur gain, ils abou@ssent à la situa@on qui leur
donne le plus pe@t gain collec@f possible V-(2P).
359
5.2 L’équilibre de Nash
• Les équilibres en stratégies dominantes sont par@culièrement
faciles à trouver mais il est clair que tous les jeux n’admeYent
pas un équilibre en stratégies dominantes.
• Ce concept d’équilibre ne suffit pas à régler tous les
problèmes que nous rencontrerons en concurrence
imparfaite.
• Nous allons devoir passer à un autre concept d’équilibre:
l’équilibre de Nash.
• Nous illustrerons cet équilibre par le jeu de l’intersec@on.
360
5.2 L’équilibre de Nash
• Supposons que deux automobilistes arrivent en même temps
à une intersection.
• Ils ont le choix entre deux stratégies : passer (stratégie P) ou
ne pas passer (Stratégie N).
• Les gains sont les suivants :
– 1. Si les deux joueurs passent, ils ont un accident et leur utilité est
égale à -A < 0.
– 2. Si un seul joueur passe, il gagne une utilité B > 0 et le joueur qui
s’arrête gagne 0.
361
5.2 L’équilibre de Nash
• Ces hypothèses signifient simplement que l’on préfère passer
plutôt que de s’arrêter, et s’arrêter plutôt que d’avoir un
accident : B > 0 > -A
• La matrice des gains est donc la suivante :
363
5.2 L’équilibre de Nash
• Le joueur 2 choisit de passer quand le joueur 1 ne passe pas,
et de ne pas passer quand le joueur 1 passe.
• Le joueur 2 change de stratégie en fonc@on de ce que fait le
joueur 1, donc il n’a pas de stratégie dominante.
• Si le joueur 2 n’a pas de stratégie dominante, il n’existe pas
d’équilibre en stratégies dominantes pour ce jeu.
• On peut montrer de la même manière que le joueur 1 n’a pas
non plus de stratégie dominante.
• Il nous faut un autre concept d’équilibre pour trouver la
solu@on de ce jeu.
• Nous allons u@liser un concept d’équilibre central en théorie
des jeux : l’équilibre de Nash (1951)
364
5.2 L’équilibre de Nash
• Défini@on 5.4 (équilibre de Nash)
• Une réalisa@on â= (âi;â-i) est un équilibre de Nash si aucun
joueur ne réalise un gain en déviant de ceYe réalisa@on,
sachant qu’aucun autre joueur ne dévie lui-même de ceYe
réalisa@on. Plus précisément :
365
5.2 L’équilibre de Nash
• Vérifions que le dilemme du prisonnier admettait bien un
équilibre de Nash â = (D;D).
367
5.2 L’équilibre de Nash
• 1. a = (N;N) :
• A par@r de ceYe réalisa@on, chaque joueur peut améliorer
son gain en déviant séparément.
• Si le premier joueur joue N, le second joueur peut améliorer
son gain en jouant D, puisqu’il gagne alors:
П2(N;D) = V > V/2 = П2(N;N)
• On dit que le profit de dévia@on du second joueur est posi@f,
égal à : V-V/2 = V/2 > 0.
• Donc ceYe réalisa@on n’est pas un équilibre de Nash, les deux
joueurs ont intérêt à dévier séparément de ceYe réalisa@on.
• La preuve serait similaire si l’on raisonnait en fixant la
stratégie du second joueur.
368
5.2 L’équilibre de Nash
• 2. a = (N;D) :
• A partir de cette réalisation, le premier joueur peut améliorer
son gain en déviant.
• En effet si le second joueur le dénonce, le premier joueur
gagne soit П1(N;D)=-P, s’il ne le dénonce pas, soit
П1(D;D)=(V/2)-P, s’il le dénonce.
• Son profit de déviation est donc (V/2)-P+P = (V/2) > 0.
369
5.2 L’équilibre de Nash
• 2. a = (N;D) :
• Par contre, on remarque que pour cette réalisation le joueur 2
n’a pas intérêt a dévier.
• En effet s’il joue a2=N alors que le premier joueur joue N; il
gagne П2(N;N)=V/2, alors que s’il ne dévie pas il gagne П2(N;D)
= V.
• Il ferait donc une perte égale à –V/2 en déviant.
370
5.2 L’équilibre de Nash
• 3. a=(D;N) :
• Il s’agit du cas symétrique du précédent.
• Ici, c’est le second joueur qui peut améliorer sa situa@on en
déviant.
• S’il joue a2=N il gagne П2(D;N) = -P alors que s’il dévie en a2=D
il gagne П2(D;D)=(V/2)-P.
• Le profit de dévia@on est donc (V/2)-P+P = V/2.
• On montre que le premier joueur n’a pas intérêt à dévier.
Comme le second joueur dévie, (D;N) n’est pas un équilibre de
Nash.
371
5.2 L’équilibre de Nash
• Le dilemme du prisonnier admet donc un unique équilibre de
Nash â=(D;D).
372
5.2 L’équilibre de Nash
• Propriété 5.1
• Tout équilibre en stratégies dominantes est un équilibre de
Nash.
• La réciproque est fausse, un équilibre de Nash n’est pas
forcément un équilibre en stratégies dominantes.
• On peut illustrer ce point par le jeu de l’intersec@on, dont
nous avons déjà montré qu’il n’admet pas d’équilibre en
stratégies dominantes.
• Pour compléter la preuve, il suffit donc de montrer qu’il
admet au moins un équilibre de Nash.
• En fait, il en admet deux, ce qui permet d’illustrer le fait qu’un
équilibre de Nash n’est pas forcément unique.
373
5.2 L’équilibre de Nash
• Examinons les réalisations du jeu une par une :
• a=(P; P):
• Si a1=P, le joueur 2 peut jouer soit a2=P et il gagne
П2(P;P)=-A<0; soit a2=N et il gagne П2(P;N)=0.
• Donc le joueur 2 joue a2=N si le joueur 1 joue a1=P.
• Le joueur 2 dévie donc de la réalisation proposée et a=(P;P)
n’est pas un équilibre de Nash.
374
5.2 L’équilibre de Nash
• a=(P;N) :
• Si a1=P, le joueur 2 peut jouer soit a2=P et il gagne
П2(P;P)=-A<0; soit a2=N et il gagne П2(P;N)=0.
• Donc le joueur 2 joue a2=N si le joueur 1 choisit a1=P.
• Considérons maintenant l’autre joueur.
• Si a2=N; le joueur 1 peut jouer soit a1=P et gagner П1(P;N)=B>0
soit jouer a1=N et gagner П1(N;N)=0.
• Donc le joueur 1 joue a1=P si le joueur 2 choisit a2=N.
• Il s’ensuit que la réalisa@on â=(P;N) est un équilibre de Nash.
375
5.2 L’équilibre de Nash
• a=(N;P) :
• Si a1=N, le joueur 2 peut jouer soit a2=P et il gagne
П2(N;P)=B>0; soit a2=N et il gagne П2(N;N)=0.
• Donc le joueur 2 joue a2=P si le joueur 1 choisit a1=N.
• Considérons maintenant l’autre joueur.
• Si a2=P; le joueur 1 peut jouer soit a1=P et gagner
П1(P;P)=-A<0 soit jouer a1=N et gagner П1(N;P)=0.
• Donc le joueur 1 joue a1=N si le joueur 2 choisit a2=P.
• Il s’ensuit que la réalisa@on â=(N;P) est également un équilibre
de Nash.
376
5.2 L’équilibre de Nash
• a=(N;N) :
• Si a1=N, le joueur 2 peut jouer soit a2=P et il gagne
П2(N;P)=B>0; soit a2=N et il gagne П2(N;N)=0.
• Donc le joueur 2 joue a2=P si le joueur 1 joue a1=N.
• Le joueur 2 dévie donc de la réalisation proposée et a=(N;N)
n’est pas un équilibre de Nash.
377
5.2 L’équilibre de Nash
• Définition 5.5 (meilleure réponse)
• La fonction de meilleure réponse du joueur i est l’ensemble
des stratégies qu’il a intérêt à jouer si les autres joueurs
jouent a-i. On la note Ri(a-i) .
• Plus précisément :
378
5.2 L’équilibre de Nash
• Dans le dilemme du prisonnier, la fonc@on de meilleure
réponse du joueur 1 au joueur 2 est donnée par :
379
5.2 L’équilibre de Nash
• Propriété 5.2: Un équilibre de Nash cons@tue sa propre
meilleure réponse :
382
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• Deux joueurs doivent décider s’ils entrent sur le marché.
• Il disposent donc de deux stratégies : entrer sur le marché
(a=E) ou non (a=N).
383
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• La matrice :
384
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• L’absence d’entrée (N;N) n’est pas un équilibre.
• Si le joueur 1 n’entre pas a1=N;
• Le joueur 2 peut entrer a2=E et gagner le profit de monopole
(П2= Пm-F>0) ou ne pas entrer a2=N et ne rien gagner (П2=0),
donc le joueur 2 entre R2(N)=E.
385
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• Le monopole du joueur 1 (E;N) n’est pas un équilibre.
• Si le joueur 1 entre a1=E;
• Le joueur 2 peut entrer a2=E et gagner le profit concurrentiel
(П2= П*-F>0) ou ne pas entrer a2=N et ne rien gagner (П2=0) ;
donc le joueur 2 entre R2(E)=E.
386
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• Le monopole du joueur 2 (N;E) n’est pas un équilibre.
387
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• La concurrence (E;E) est un équilibre de Nash.
• Si le joueur 1 entre a1=E;
• Le joueur 2 peut entrer a2=E et gagner le profit concurren@el
П*-F>0; ou ne pas entrer a2=N et ne rien gagner, donc il entre
R2(E)=E;
388
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• Examinons maintenant l’autre joueur.
• Si le joueur 2 entre a2=E; le joueur 1 peut entrer a1=E et
gagner le profit concurren@el П*-F>0 ou ne pas entrer a1=N et
ne rien gagner, donc il entre R1(E)=E;
• Il ne dévie pas non plus.
389
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• Nous avons montré que la meilleure réponse d’un joueur est
d’entrer si l’autre joueur entre :
390
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• Nous allons maintenant considérer un second jeu, en
modifiant l’hypothèse sur les gains.
• On étudie une ac@vité où la technologie requiert un coût fixe
important pour pouvoir commencer l’ac@vité.
• On pose :
• Ceci signifie qu’il n’y a de place que pour une seule entreprise.
Si deux entreprises entrent, elle font des pertes puisque
П*-F<0
• Comme dans le cas précédent, les deux joueurs décident
d’entrer sur le marché (a=E) ou non (a=N).
• Si un seul joueur entre, il gagne le profit de monopole Пm-F>0;
si deux joueurs entrent, ils font des П*-F<0.
392
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• La matrice du jeu est identique à celle du cas précédent, mais
le signe des profits est différent :
393
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• (E;E) n’est pas un équilibre.
• Si le joueur 1 entre a1=E,
• Le joueur 2 peut entrer a2=E et faire une perte П*-F<0 ou ne
pas entrer a2=N et ne rien gagner donc il n’entre pas R2(E)=N.
394
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• (N;N) n’est pas un équilibre.
• Si le joueur 1 n’entre pas a1=N;
• le joueur 2 peut entrer a2=E et gagner le profit de monopole
Пm-F>0, ou ne pas entrer a2=N et ne rien gagner, donc le
joueur 2 entre R2(N)=E.
395
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• (E;N) est un équilibre de Nash.
• Si le joueur 1 entre a1=E,
• Le joueur 2 peut entrer a2=E et faire une perte П*-F<0 ou ne
pas entrer a2=N et ne rien gagner donc il n’entre pas R2(E)=N.
• Si le joueur 2 n’entre pas a2=N; le joueur 1 peut entrer a1=E et
gagner un profit de monopole Пm-F>0 ou ne pas entrer a1=N
et ne rien gagner donc il entre R1(N)=E.
396
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• (N;E) est également un équilibre de Nash.
• Si le joueur 1 n’entre pas a1=N;
• Le joueur 2 gagne le profit de monopole s’il entre, et rien s’il
n’entre pas. Donc il choisit R2(N)=E.
• Si le joueur 2 entre a2=E, le joueur 1 fait une perte s’il entre
aussi, et ne gagne rien s’il n’entre pas. Donc il décide de ne
pas entrer R1(E)=N.
• Nous avons :
397
5.3 Exemples :
Monopole ou concurrence
• Donc, on a toujours un monopole si les coûts fixes sont
suffisamment élevés.
398
5.4 Les jeux séquen4els
• Nous aurons également besoin dans ce cours d’introduire une
dimension dynamique : Ceci signifie qu’un jeu peu se passer à
plusieurs date.
• L’intérêt de l’introduc@on du temps dans un jeu est qu’elle
permet d’étudier ce qui se passe lorsque les joueurs jouent
dans un ordre spécifié à l’avance, ou quand un groupe de
joueurs joue simultanément à des dates différentes.
399
5.4 Les jeux séquen4els
• Nous allons donc réétudier les jeux précédents en supposant
que le premier joueur joue en premier et le second joueur en
deuxième.
• La différence principale avec les jeux précédents, dits
sta@ques, est que le joueur qui joue en premier peut imposer
sa décision au joueur qui joue en deuxième.
400
5.4 Les jeux séquentiels
• Pour résoudre les jeux séquentiels, on doit appliquer la
méthode de récurrence vers l’amont (en anglais "backward
induction").
401
5.4 Les jeux séquen4els
• En effet, pour prendre une décision à la première étape du
jeu, le joueur 1 a besoin d’anticiper ce que va faire le joueur 2.
402
5.4 Les jeux séquen4els
• Considérons le dilemme du prisonnier.
• A la première étape, le joueur 1 décide de dénoncer le joueur
2 ou non, puis, à la deuxième étape, le joueur 2, qui sait ce
qu’a fait le joueur 1, doit décider s’il le dénonce ou non.
• Plaçons nous à l’étape 2, nous avons vu que le joueur 2 a une
stratégie dominante : s’il dénonce a2=D; il gagne toujours plus,
et ceci que le joueur 1 l’ait dénoncé ou non lors de la
première étape.
• Dans la première étape, le joueur 1 sait que le joueur 2 va le
dénoncer parce qu’il sait que le joueur 2 admet a2=D comme
stratégie dominante.
403
5.4 Les jeux séquentiels
• Le joueur 1 doit donc comparer ses gains sous l’hypothèse
que le joueur 2 va le dénoncer.
• Soit il ne le dénonce pas et il gagne П1(N;D) =-P;
• Soit il le dénonce et il gagne П1(D;D) = (V/2)-P.
• Donc le joueur 1 choisit a1=D.
405
5.4 Les jeux séquen4els
• Dans le cas où le joueur 1 décide de passer a1=P;
• Le joueur 2 peut soit passer et gagner П2(P; P)=-A;
• Soit ne pas passer et gagner П2(P;N)=0.
• Donc si le joueur 1 passe, le joueur 2 ne passe pas.
• Ce que l’on note R2(P)=N.
• Si le joueur 1 a décidé de ne pas passer en première étape, le
joueur 2 peut décider de passer et gagner B ou de ne pas
passer et gagner 0 donc il décide de passer.
• Ce que l’on note R2 (N)=P
406
5.4 Les jeux séquen4els
• Plaçons nous maintenant à la première étape du jeu.
• Le premier joueur sait que R2(P)=N et que R2(N)=P donc il
peut an@ciper le comportement du joueur 2 quand il
maximise son gain.
• S’il décide de passer a1=P; il sait que le joueur 2 ne passera
pas car R2(P)=N donc son profit est de :
407
5.4 Les jeux séquen4els
• Donc le joueur 1 décide de passer en première étape, a1=P, et
le joueur 2 ne passe pas parce que :
408
5.4 Les jeux séquentiels
• Nous pouvons étudier les problèmes du monopole et de la
concurrence de la même manière.
409
5.4 Les jeux séquen4els
• On commence par la deuxième étape du jeu.
410
5.4 Les jeux séquen4els
• A la première étape du jeu, l’entreprise 1 sait que l’entreprise
2 va entrer quoi qu’elle décide.
• Elle doit donc examiner ses profits qui prennent la forme
par@culière П1(a1;E).
• Si l’entreprise 1 n’entre pas, elle gagne П1(N;E)=0
• Si elle entre П1(E;E)=П*-F>0.
• Donc elle entre et a1=E.
• Il existe un unique équilibre de Nash parfait en sous-jeux
donné par :
411
5.4 Les jeux séquentiels
• La solu@on est différente si coûts fixes sont élevés : П*-F<0
• Lors de la deuxième étape, l’entreprise 2 décide si elle doit
entrer ou non.
• Si l’entreprise 1 est entrée et qu’elle décide d’entrer aussi,
l’entreprise 2 gagnera П2=П*-F<0; alors qu’elle gagnera П2=0 si
elle décide de ne pas entrer.
• Donc elle décide de ne pas entrer et R2(E)=N.
• Si l’entreprise 1 n’est pas entrée à la première étape,
l’entreprise 2 peut décider d’entrer et gagner П2= Пm-F>0 ou
de ne pas entrer et gagner П2=0.
• Donc elle décide d’entrer et R2(N)=E.
412
5.4 Les jeux séquentiels
• A la première étape du jeu, l’entreprise 1 peut décider
d’entrer a1=E auquel elle sait que l’entreprise 2 ne rentrera
pas parce que R2(E)=N et elle gagnera un profit :
414
Chapitre 5
Fin
415
CHAPITRE 6
L’Oligopole
• 6 L’oligopole
– 6.1 L’équilibre de Cournot
• 6.1.1 Le duopole
• 6.1.2 La créaRon d’entreprises
• 6.1.3 Oligopole de Cournot et atomicité
– 6.2 L’équilibre de Bertrand
• 6.2.1 Avec des coûts idenRques
• 6.2.2 Avec des coûts différents
– 6.3 Le paradoxe de Bertrand
• 6.3.1 La concurrence en prix
• 6.3.2 Le choix des capacités de producRon
416
CHAPITRE 6
L’Oligopole
• Présentation générale
• Le modèle d’équilibre général suppose que chaque vendeur
prend le prix comme une donnée. Or il existe de nombreux
cas dans lequel ce n’est pas possible. Par exemple, lorsqu’un
petit nombre de vendeurs est présent sur le marché, ils
peuvent s’observer mutuellement et s’ils y trouvent un
avantage, ils pourront effectivement modifier leurs tarifs.
417
CHAPITRE 6
L’Oligopole
• Présentation générale
419
6.1.1 Le duopole
• L’analyse de Cournot se situe dans le cas de deux biens
homogènes, c-à-d considérés comme équivalents du point de
vue du consommateur (i.e., des fonc@ons de demande).
• Or, des biens homogènes ne peuvent être vendus qu’au
même prix.
420
6.1.1 Le duopole
• Le jeu peut être décrit de la manière suivante :
421
6.1.1 Le duopole
• Sous ces hypothèses, le profit du producteur i est donc donné
par :
422
6.1.1 Le duopole
• La rela@on (6.1) permet donc d’étudier le comportement du
producteur i en fonc@on de celui de son concurrent.
• On ob@ent :
423
6.1.1 Le duopole
• Par un calcul analogue, la fonc@on de meilleure réponse du
second producteur est donnée par :
424
6.1.1 Le duopole
• Les fonctions de meilleure réponse sont représentées sur le
graphique.
425
6.1.1 Le duopole
• On trouve l’équilibre de Cournot à l’intersection de ces deux
courbes.
426
6.1.1 Le duopole
• Ces fonc@ons de réac@on peuvent être interprétées comme
un processus d’annonces successives entre les deux
producteurs, illustré sur ce graphique :
427
6.1.1 Le duopole
• Pour cela, nous supposons que les producteurs ne desservent
le marché qu’une fois que les quan@tés qu’ils offrent (de
manière non coopéra@ve) sont situées sur leurs fonc@ons de
réac@ons.
• Si le premier producteur offre une quan@té :
428
6.1.1 Le duopole
• On voit sur le graphique que les quan@tés offertes se
rapprochent de l’équilibre de Cournot.
• Une fois parvenu en ce point, aucun producteur n’a intérêt à
modifier son offre.
• En effet, si le premier producteur annonce une quan@té :
429
6.1.1 Le duopole
• Lorsque son concurrent augmente la quantité qu’il offre, le
producteur i a intérêt a diminuer sa propre quantité.
• En effet, si le concurrent augmente son offre, le prix diminue
et le producteur i voit son profit baisser.
• Il peut toutefois réduire l’intensité de cette baisse en
réduisant la quantité qu’il offre.
• Un équilibre sera atteint dès que les offres seront compatibles
entre elles, c-à-d dès que les entreprises ne pourront plus
augmenter leur profit en déviant de la quantité qu’elles
offrent.
430
6.1.1 Le duopole
• Dans le cas d’une industrie composée de deux entreprises, le
problème à résoudre est la sa@sfac@on simultanée des
condi@ons de maximisa@on des entreprises :
431
6.1.1 Le duopole
• La solu@on du système est donnée par :
432
6.1.1 Le duopole
• Le prix d’équilibre est donné par :
433
6.1.1 Le duopole
• Les quantités obtenues possèdent les propriétés suivantes :
– 1. Les deux entreprises produisent alors même qu’il y en a une qui
possède un coût de production plus élevé que l’autre
– 2. Le producteur le plus efficace est celui qui produit le plus. On a :
434
6.1.1 Le duopole
• La perte sèche du duopole provient d’un prix différent du coût
marginal. Mais quel coût marginal?
• Le coût marginal le plus faible, car c’est avec ce coût marginal
que la produc@on est la plus efficace.
436
6.1.1 Le duopole
• La perte de quan@té est égale à :
437
6.1.1 Le duopole
• La perte sèche peut également être évaluée facilement grâce
à la linéarité de la fonction inverse de demande :
438
6.1.1 Le duopole
• On voit que dans ce cas la situa@on s’améliore par rapport au
monopole, puisque le prix de vente diminue, ce qui réduit la
perte sèche.
• La baisse de prix est égale à :
439
6.1.1 Le duopole
• Le fait d’avoir introduit un producteur supplémentaire a
permis d’améliorer le bien-être.
• La baisse de prix qui améliore le bien-être a pour effet
d’augmenter le surplus des consommateurs et de diminuer le
profit des producteurs. En effet :
441
6.1.2 La créa4on d’entreprises
• Nous allons montrer dans cette section que si les coût fixes ne
sont pas trop forts, le duopole est bien un équilibre de Nash
du jeu en deux étapes où, dans une première étape, les
investisseurs décident de créer une entreprise ou non, puis,
dans une seconde étape, les entrepreneurs décident du
niveau de production.
• Pour cela, nous n’aurons besoin que de la propriété suivante :
où est le profit de chaque
entreprise dans un duopole symétrique de Cournot et ПM le
profit de monopole.
• Dans un premier temps, nous verrons le cas sans coût fixes
puis, dans un second temps, le cas avec coûts fixes.
442
6.1.2.1 Avec libre-entrée
• L’hypothèse de libre entrée suppose à la fois l’absence de coût
fixe et l’absence de réglementa@on de l’entrée (i.e., de
numerus clausus). L’entrée peut être résumée par le jeu
suivant :
444
6.1.2.1 Avec libre-entrée
• (P;P) :
• Dans ceYe situa@on les deux joueurs peuvent améliorer leurs
gains en déviant.
• Si le joueur 1 joue P,
• Alors si le joueur 2 joue P, il gagne П2=0 et s’il joue E alors il
gagne П2= ПM.
• Donc il entre (le joueur 2 joue E).
• Ce point (P;P) n’est pas un point d’équilibre.
• Le même raisonnement est valable pour le joueur 1 si le
joueur 2 choisit de ne pas entrer. Ainsi le joueur 1 a intérêt à
entrer puisqu’il se retrouverait en monopole.
445
6.1.2.1 Avec libre-entrée
• (P;E) :
• Si le joueur 1 joue P.
• Alors si le joueur 2 joue E, il gagne П2=ПM et s’il joue P alors il
gagne П2=0.
• Le joueur 2 a donc intérêt à rester en ce point.
• Mais si le joueur 2 joue P;
• Alors si le joueur 1 joue P, il gagne П1=0 et s’il joue E alors il
gagne soit П1=ПD>0.
446
6.1.2.1 Avec libre-entrée
• (E; P) :
• CeYe fois-ci, c’est le cas inverse du précédent.
447
6.1.2.1 Avec libre-entrée
• (E;E) :
• Si le joueur 1 joue E.
• Alors si le joueur 2, joue aussi E, il gagne П2=ПD>0.
• Alors que s’il jouait P, il gagnerait П2=0.
• Il a intérêt à rester en ce point.
• Si le joueur 2 joue E.
• Le joueur 1 gagne le profit de duopole (П1=ПD>0 ) en jouant E
et ne gagne rien s’il joue P.
• Il a aussi intérêt à rester dans ceYe situa@on.
449
6.1.2.1 Avec libre-entrée
• On remarque également que parmi les trois situations
proposées, pas de production, un monopole ou un duopole,
l’équilibre de Nash garantit celle qui fournit le plus grand bien-
être puisque la perte sèche est plus faible en duopole qu’en
monopole, et qu’il n’y a pas de bien-être quand il n’y a pas de
production.
450
6.1.2.2 Avec coûts fixes
• Nous introduisons maintenant un inves@ssement non
recouvrable F qui représente les dépenses de publicité ou de
recherche et développement nécessaire au lancement de
l’entreprise.
451
6.1.2.2 Avec coûts fixes
• 1. Quand le coût fixe est faible, il suffit de remplacer
453
6.1.2.2 Avec coûts fixes
• (P;P) :
• N’est pas un équilibre car chaque joueur a intérêt à entrer si
l’autre joueur ne rentre pas, puisque celui qui entre gagnerait
le profit de monopole, qui est supérieur au coût fixe par
hypothèse.
454
6.1.2.2 Avec coûts fixes
• (P;E) :
• Si le premier joueur ne rentre pas, le second a intérêt à entrer
puisqu’il gagne le profit de monopole.
• Si le second joueur entre, le premier n’a pas intérêt à entrer
puisqu’il ferait des pertes :
455
6.1.2.2 Avec coûts fixes
• (E;P) :
• On se retrouve dans le cas symétrique du précédent.
456
6.1.2.2 Avec coûts fixes
• (E;E) :
• Aucun joueur n’a intérêt à entrer si l’autre joueur entre car il
ferait des pertes, alors qu’il peut les éviter en ne rentrant pas.
457
6.1.2.2 Avec coûts fixes
• En conclusion, il n’y a qu’une seule entreprise qui entre sur le
marché, en raison de l’importance des coûts fixes.
459
6.1.2.2 Avec coûts fixes
• Il est donc possible qu’un monopole soit préférable au
duopole en présence de coûts fixes importants.
• Plus précisément, on préférera le monopole au duopole dans
la situa@on où :
461
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• Le jeu est le suivant :
462
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• Le jeu est le suivant :
463
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• Le jeu est le suivant :
464
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• Le jeu est le suivant :
• Ce qui donne les N conditions du premier ordre suivantes
Avec
465
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• On en déduit la quantité vendue par chaque producteur :
• et le prix d’équilibre :
466
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• L’hypothèse d’atomicité consiste à supposer que le nombre de
vendeurs est infiniment grand.
• Plus précisément :
467
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• Mais la quan@té totale produite tend vers la limite suivante :
468
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• On peut également vérifier ceYe propriété en étudiant le prix
de marché :
469
6.1.3 Oligopole de Cournot et
atomicité
• Ce type de résultat est un des fondements que l’on peut
évoquer en faveur des politiques de promotion de la
concurrence.
470
Chapitre 6 :
Exercices
471
Chapitre 6 :
Exercices
• Cet exercice vise à illustrer les implica@ons de la concurrence
sur le bien-être.
• On considère un marché où la produc@on se fait à un coût
marginal constant c; tel que 0 < c < 1: La fonc@on de demande
inverse de ce marché est donnée par :
472
Chapitre 6 :
Exercices
• 1. Donner l’expression du bien-être associé à un prix
quelconque p; (avec : 0 < p < 1). On notera ce bien-être W* et
on le représentera graphiquement en fonction du prix.
473
Chapitre 6 :
Exercices
• 1. Donner l’expression du bien-être associé à un prix
quelconque p; (avec : 0 < p < 1). On notera ce bien-être W* et
on le représentera graphiquement en fonction du prix.
474
Chapitre 6 :
Exercices
• 1. Donner l’expression du bien-être associé à un prix
quelconque p; (avec : 0 < p < 1). On notera ce bien-être W* et
on le représentera graphiquement en fonc@on du prix.
• D’où le bien-être :
475
Chapitre 6 :
Exercices
• 2. Quel est le prix qui maximise le bien-être du marché?
• On le notera p*.
476
Chapitre 6 :
Exercices
• 2. Quel est le prix qui maximise le bien-être du marché?
• On le notera p*.
• Ce prix vérifie :
• On a :
477
Chapitre 6 :
Exercices
• 3. On suppose dans un premier temps que le prix est choisi
par une entreprise en monopole.
• 3.a. Rappeler comment un monopole fixe son prix.
478
Chapitre 6 :
Exercices
• 3. On suppose dans un premier temps que le prix est choisi
par une entreprise en monopole.
• 3.a. Rappeler comment un monopole fixe son prix.
479
Chapitre 6 :
Exercices
• 3.b. Donner l’expression du prix de monopole, noté pm.
Comment se situe t-il par rapport au prix qui maximise le
bien-être?
480
Chapitre 6 :
Exercices
• 3.b. Donner l’expression du prix de monopole, noté pm.
Comment se situe t-il par rapport au prix qui maximise le
bien-être?
481
Chapitre 6 :
Exercices
• 3.c. Quelle est l’expression du bien-être en monopole, notée
Wm? Donner sa valeur en pourcentage du bien-être
maximum.
482
Chapitre 6 :
Exercices
• 3.c. Quelle est l’expression du bien-être en monopole, notée Wm?
Donner sa valeur en pourcentage du bien-être maximum.
483
Chapitre 6 :
Exercices
• 4. On suppose maintenant que le prix résulte d.une
concurrence à la Cournot entre deux entreprises, indicées par
1 et 2, dont on notera les quan@tés vendues q1 et q2.
• 4.a. Rappeler ce que sont la concurrence à la Cournot et un
équilibre de Cournot.
484
Chapitre 6 :
Exercices
• 4. On suppose maintenant que le prix résulte d.une
concurrence à la Cournot entre deux entreprises, indicées par
1 et 2, dont on notera les quan@tés vendues q1 et q2.
• 4.a. Rappeler ce que sont la concurrence à la Cournot et un
équilibre de Cournot.
485
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.b. Définir et donner l’expression des fonctions de meilleure
réponse des deux entreprises.
486
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.b. Définir et donner l’expression des fonc@ons de meilleure
réponse des deux entreprises.
487
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.b. Définir et donner l’expression des fonc@ons de meilleure
réponse des deux entreprises.
488
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.b. Définir et donner l’expression des fonctions de meilleure
réponse des deux entreprises.
489
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.c. Représenter graphiquement les fonctions de meilleure
réponse pour c = 1/2 (on utilisera cette valeur seulement pour
le graphique).
490
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.c. Représenter graphiquement les fonc@ons de meilleure
réponse pour c = 1/2 (on u@lisera ceYe valeur seulement pour
le graphique).
491
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.c.
492
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.d. Expliquer, à l’aide du graphique précédent comment se
fixeraient les quan@tés selon un processus de négocia@on
entre les deux entreprises.
• On par@ra d’un point éloigné du point d’équilibre pour
effectuer le raisonnement.
493
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.d.
• Les joueurs se situent toujours sur leur fonction de meilleure
réponse. Donc, si on part d’un point q01 joué par l’entreprise
1; alors l’entreprise 2 doit jouer :
• On ob@ent :
495
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.e. Donner l’expression du prix de duopole, noté pC:
Comment se situe t-il par rapport au prix de monopole? Par
rapport au prix qui maximise le bien-être?
496
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.e. Donner l’expression du prix de duopole, noté pC:
Comment se situe t-il par rapport au prix de monopole? Par
rapport au prix qui maximise le bien-être?
497
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.e. Donner l’expression du prix de duopole, noté pC:
Comment se situe t-il par rapport au prix de monopole? Par
rapport au prix qui maximise le bien-être?
498
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.e. Quelle est l’expression du bien-être de duopole, WC?
Donner sa valeur en pourcentages du bien-être maximum.
499
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.f. Quelle est l’expression du bien-être de duopole, WC?
Donner sa valeur en pourcentages du bien-être maximum.
500
Chapitre 6 :
Exercices
• 4.f. Quelle est l’expression du bien-être de duopole, WC?
Donner sa valeur en pourcentages du bien-être maximum.
502
Chapitre 6 :
Exercices
• 5. Qu’est-ce que l’érosion du pouvoir de marché? Donner son
expression.
503
Chapitre 6 :
Exercices
• 5. Qu’est-ce que l’érosion du pouvoir de marché? Donner son
expression.
• On a donc :
504
Chapitre 6 :
Exercices
• Duopole et coûts fixes irrécouvrables
• Cet exercice montre que le duopole n’est pas toujours optimal
pour la société en présence du coûts fixes irrécouvrables.
• On considère un marché dont le coût marginal de production
est constant, égal à c (tel que : 0 < c < 1) et dont la fonction de
demande inverse est p = 1-q.
• Toutefois, pour pouvoir entrer sur le marché, chaque
entreprise doit effectuer un investissement irrécouvrable noté
F (tel que F > 0).
505
Chapitre 6 :
Exercices
• Duopole et coûts fixes irrécouvrables
• 1. Citer un exemple d’industrie caractérisée à la fois par un
coût fixe irrécouvrable important et par un coût marginal
faible.
506
Chapitre 6 :
Exercices
• Les ac@vités caractérisées par un coût fixe irrécouvrable fort
et un coût marginal faible sont reliées généralement à
l’informa@on : cinéma, musique, logiciels.
• Dans ces ac@vités il faut inves@r de gros montants pour
obtenir le produit final (film, CD, logiciel) et le coût de
produc@on se limite au coût de reproduc@on sur un support
(DVD, CD) qui est très faible.
• On peut également citer le cas des infrastructures : électricité
et transports. Installer un réseau électrique complet et des
centrales coût beaucoup plus cher que de produire 1 Kw/h
d’électricité. De même inves@r dans un réseau de chemins de
fer, de wagon et de locomo@ves coût beaucoup plus cher que
le coût d’un passager par Km.
507
Chapitre 6 :
Exercices
• 2. Donner les expressions du bien-être en monopole (noté
Wm) et en duopole de Cournot (noté WC):
508
Chapitre 6 :
Exercices
• 2. Donner les expressions du bien-être en monopole (noté
Wm) et en duopole de Cournot (noté WC):
509
Chapitre 6 :
Exercices
• 3. Dans quel cas le bien-être est-il supérieur en monopole?
510
Chapitre 6 :
Exercices
• 3. Dans quel cas le bien-être est-il supérieur en monopole?
511
Chapitre 6 :
Exercices
• 4. Expliquer en quoi cet exemple rela@vise l’opportunité d’une
poli@que de la concurrence sur le marché des logiciels.
512
Chapitre 6 :
Exercices
• Le marché des logiciels repose sur l’innovation, c’est à dire
une succession de dépenses de recherche, qui se traduit par
un coût fixe élevé.
• Si l’on remplace le monopole par un duopole, la baisse de prix
réduit les profit des entreprises, de sorte qu’elles ne peuvent
plus dépenser un montant aussi élevé qu’avant en recherche
et développement.
• On pourrait aboutir à deux situations :
– Soit une des entreprises fait faillite car elle ne peut plus dégager
suffisamment de profit pour investir F; on se retrouve alors au point
de départ;
– Soit les deux entreprises réduisent leurs investissements F afin d’être
rentables, et l’on se retrouve avec des logiciels moins innovants.
513
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au duopole
• Le but de cet exercice est de montrer qu’une concurrence
optimale du point de vue privé ne l’est pas forcément du point
de vue public en présence de coûts fixes irrécouvrables.
514
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au duopole
• Les entreprises prennent leurs décisions en deux étapes.
• Dans une première étape, les entreprises décident d’entrer
sur le marché ou non.
• Dans une seconde étape, si deux entreprises entrent, elles se
livrent une concurrence à la Cournot. Si, par contre, une seule
entreprise entre sur le marché, elle pra@que le prix de
monopole.
515
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au duopole
• La seconde étape du jeu a été résolue dans l’exercice
précédent.
• Nous nous plaçons donc à la première étape du jeu, qui se
caractérise par la matrice des gains suivantes :
516
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au duopole
• Avec :
• profit d’une entreprise en duopole de Cournot, après
paiement d’un coût fixe irrécouvrable F.
• profit d’une entreprise en monopole, après paiement
d’un coût fixe irrécouvrable F.
517
Chapitre 6 :
Exercices
• 1. On suppose dans un premier temps que le coût fixe
irrécouvrable F est tel que le duopole est rentable (ПC>0) :
• 1.a. Donner la condition sur F pour que ce soit bien le cas.
518
Chapitre 6 :
Exercices
• 1. On suppose dans un premier temps que le coût fixe
irrécouvrable F est tel que le duopole est rentable (ПC>0) :
• 1.a. Donner la condi@on sur F pour que ce soit bien le cas.
519
Chapitre 6 :
Exercices
• 1.b. Quel est l’unique équilibre de Nash de ce jeu?
• S’agit-il d’un équilibre en stratégies dominantes?
520
Chapitre 6 :
Exercices
• L’équilibre de Nash est (E;E):
• Supposons que l’entreprise 1 entre, l’entreprise 2 peut entrer
et gagner le profit de duopole ПC>0; ou ne pas entrer et ne
rien gagner. Donc sa meilleure réponse est d’entrer R1(E)=E.
• Supposons maintenant que l’entreprise 2 entre, soit
l’entreprise 1 entre et gagne le profit de duopole ПC>0 soit
elle n’entre pas et elle ne gagne rien. Donc elle entre, sa
meilleure réponse est R2(E)=E.
• Les deux conditions obtenues définissent un équilibre de
Nash : chaque entreprise a intérêt à entrer si l’autre
entreprise entre.
521
Chapitre 6 :
Exercices
• Pour voir si cet équilibre est en stratégies dominantes, il faut
vérifier que les deux entreprises ont toujours intérêt à entrer,
et pas seulement quand l’autre entreprise entre.
• Supposons que l’entreprise 1 n’entre pas, soit l’entreprise 2
entre et gagne le profit de monopole ПM>0 soit elle n’entre
pas et ne gagne rien, donc R2(N)=E. L’entreprise 2 a une
stratégie dominante a2=E.
• Supposons maintenant que l’entreprise 2 n’entre pas, alors
l’entreprise 1 a intérêt à entrer car elle sera en monopole,
donc R1(N)=E. L’entreprise 1 a aussi une stratégie dominante
a1=E
• Donc l’équilibre de Nash de ce jeu est un équilibre en
stratégies Dominantes. 522
Chapitre 6 :
Exercices
• Pour montrer l’unicité de cet équilibre, il faut procéder par
élimina@on des autres réalisa@ons du jeu.
• Le cas (N;N) n’est pas un équilibre car, si la première
entreprise n’entre pas, la deuxième gagne le profit de
monopole si elle entre et rien si elle n’entre pas, donc elle
entre R1(N)=E≠N, ce n’est pas un équilibre.
• Le cas (N;E) n’est pas un équilibre car si l’entreprise 2 entre,
l’entreprise 1 peut soit entrer et gagner le profit de duopole
ПC>0 soit ne pas entrer et ne rien gagner, donc elle entre
R1(E)=E≠N, ce n’est pas un équilibre.
• On montre de manière symétrique que (E;N) n’est pas un
équilibre car, ceYe fois ci, c’est l’entreprise 2 qui a intérêt à
entrer R2(E)=E≠N. 523
Chapitre 6 :
Exercices
• 1.c. Si un duopole apparaît, est-il toujours souhaitable pour la
société? On raisonnera sur le bien-être.
524
Chapitre 6 :
Exercices
• 1.c. Si un duopole apparaît, est-il toujours souhaitable pour la
société? On raisonnera sur le bien-être.
525
Chapitre 6 :
Exercices
• 1.c. Si un duopole apparaît, est-il toujours souhaitable pour la
société? On raisonnera sur le bien-être.
526
Chapitre 6 :
Exercices
• 2. On suppose maintenant que le coût fixe irrécouvrable est
trop élevé pour que le duopole soit rentable (ПC≤0) .
• 2.a. Quels sont les équilibres de Nash de ce jeu?
527
Chapitre 6 :
Exercices
• Les équilibres de Nash correspondent aux deux cas de
monopoles : (E;N) et (N;E)
• Examinons le premier. Si l’entreprise 2 n’entre pas, l’entreprise
1 gagne le profit de monopole si elle entre et rien si elle
n’entre pas, donc sa meilleure réponse est R1(N)=E.
• Si l’entreprise 1 entre, soit l’entreprise 2 n’entre pas et elle ne
gagne rien, soit elle entre et elle fait une perte ПC≤0; donc sa
meilleure réponse est R2(E)=N.
• Les deux condi@ons définissent l’équilibre de Nash :
l’entreprise 1 a intérêt à entrer si l’entreprise 2 n’entre pas, et
l’entreprise 2 n’a pas intérêt à entrer si l’entreprise 1 entre.
L’autre équilibre est obtenu de la même manière.
528
Chapitre 6 :
Exercices
• 2.b. On suppose que l’Etat peut donner une aide à la création
d’entreprise, notée A. Cette politique peut-elle améliorer le
bien-être?
529
Chapitre 6 :
Exercices
• 2.b. On suppose que l’Etat peut donner une aide à la création
d’entreprise, notée A. Cette politique peut-elle améliorer le
bien-être?
530
Chapitre 6 :
Exercices
• 2.b. On suppose que l’Etat peut donner une aide à la créa@on
d’entreprise, notée A. CeYe poli@que peut-elle améliorer le
bien-être?
531
Chapitre 6 :
Exercices
• 2.b. On suppose que l’Etat peut donner une aide à la créa@on
d’entreprise, notée A. CeYe poli@que peut-elle améliorer le
bien-être?
532
Chapitre 6 :
Exercices
• 2.c. Existe t-il des cas où subven@onner un monopole est plus
efficace que de subven@onner les deux entreprises d’un
duopole?
533
Chapitre 6 :
Exercices
• 2.c. Existe t-il des cas où subventionner un monopole est plus
efficace que de subventionner les deux entreprises d’un
duopole?
534
Chapitre 6 :
Exercices
• 2.c. Existe t-il des cas où subven@onner un monopole est plus
efficace que de subven@onner les deux entreprises d’un
duopole?
• Ce qui donne la condi@on :
535
6.2 L’équilibre de Bertrand
• Dans sa revue des ouvrages d’Augus@n Cournot et de Léon
Walras, publiée en 1883, Joseph Bertrand (1822-1900) remet
en cause la résolu@on du duopole proposée par Augus@n
Cournot en 1838.
536
6.2 L’équilibre de Bertrand
• Sinon, la concurrence en prix amènerait (sans coût fixe de
production) à un profit nul.
537
6.2.1 Avec des coûts iden4ques
• Ici : chaque vendeur s’engage à fournir, à un prix convenu à
l’avance, toute quantité qui lui sera demandée par les
consommateurs. On parlera d’un équilibre de Nash en prix.
538
6.2.1 Avec des coûts iden4ques
• Comme les biens sont homogènes, le vendeur qui pra@que le
prix le plus faible capte toute la demande.
• Plus précisément :
539
6.2 Avec des coûts identiques
• La première propriété que nous devons démontrer est que, à
l’équilibre de Bertrand, les prix sont égaux.
• En effet, supposons que le producteur i fixe son prix à un
niveau inférieur à celui de son concurrent pi < p-i.
• Son concurrent perd alors toute sa clientèle et réalise un
profit nul.
• En réduisant son prix, le concurrent peut gagner soit la moi@é
(p-i=pi) soit la totalité (p-i<pi) de la demande.
• Donc il réduit son prix et le point (pi<p-i) ce n’est donc pas un
équilibre.
540
6.2.1 Avec des coûts identiques
• Supposons maintenant que pi > p-i.
• Dans ce cas le producteur i perd ses clients et réalise à son
tour un profit nul.
• Donc il a intérêt à dévier de ceYe solu@on en diminuant son
prix, ce n’est pas n’en plus un équilibre.
• Enfin, si les prix sont égaux, les deux producteurs captent la
moi@é de la demande et font un profit :
543
6.2.1 Avec des coûts iden4ques
• Pour que la dévia@on soit profitable, il faut qu’il existe un prix
p-i<pi tel que le maximum de profit soit situé au dessus du
profit П-i .
• On voit, sur le graphique, que pour p-i juste inférieur à p
l’entreprise déviante double presque son profit.
546
6.2.2 Avec des coûts différents
• Ici, il faut dis@nguer deux cas.
• Premièrement, le coût de l’entreprise 1 est tellement faible
que l’entreprise 2 ne peut pas rivaliser avec le prix de
monopole.
• Dans ce cas, l’entreprise 1 n’a pas de raison de se soucier de
sa concurrente car elle ne peut pas entrer sur le marché sans
faire de perte.
• L’entreprise 1 pra@que donc le prix de monopole. Ce cas est
valable quand la condi@on suivante est vérifiée :
547
6.2.2 Avec des coûts différents
• Dans le cas opposé (2c2-c1 < a) ; l’entreprise 1 peut éliminer sa
concurrente en pra@quant un prix légèrement inférieur à c2.
• En effet, si elle restait en p1=c2 elle ne capterait que la moi@é
de la demande, donc elle fixe un prix légèrement inférieur à c2
et double quasiment son profit.
• L’entreprise 1 reste en monopole mais elle ne peut pas
pra@quer le prix de monopole parce qu’elle est soumise à une
menace d’entrée de l’entreprise 2.
548
6.2.2 Avec des coûts différents
• Pour que ce résultat soit valable, il faut montrer que
l’entreprise réalise un profit supérieur.
• C’est bien le cas puisqu’elle gagne :
550
6.3 Le paradoxe de Bertrand
• A ce premier constat s’ajoute un second.
• Le fait de fixer le prix semble en première analyse plus réaliste
puisque deux entreprises qui vendent un bien homogène
peuvent modifier facilement leur prix.
• Pourtant, le résultat obtenu par Bertrand ne semble pas très
réaliste.
• On abou@t au paradoxe de Bertrand : une situa@on réaliste
(fixa@on des prix) qui met en concurrence deux entreprises
seulement, abou@rait à une tarifica@on au coût marginal.
• Ce paradoxe ne sera résolu dans le cas général qu’en 1983,
par David Kreps et Jose Scheinkman , soit cent ans après avoir
été posé par Bertrand en 1883.
551
6.3 Le paradoxe de Bertrand
• Une des résolu@ons possibles du paradoxe de Bertrand
consiste à remarquer que les approches de Bertrand et de
Cournot ne font pas la même hypothèse sur les capacités de
produc@on. Cet argument a été développé à l’origine par
Francis Ysidro Edgeworth (1845-1926), en 1897.
553
6.3 Le paradoxe de Bertrand
• Un premier pas significatif vers une résolution sera franchit
notamment par Richard Levitan et Martin Shubik en 1972, qui
montreront qu’en fait, selon l’importance des capacités de
production, on obtient des résultats soit proche de ceux de
Bertrand, ou d’Edgeworth ou Cournot.
• Ils montrent également, dans le cas linéaire et avec capacités
de production identiques pour les deux entreprises, que si
l’on considère un jeu à deux étapes où les entreprises
choisissent d’abord une capacité de production et se font
ensuite une concurrence en prix, on obtient l’équilibre de
Cournot.
554
6.3 Le paradoxe de Bertrand
• Enfin, en 1983, Kreps et Scheinkman permeYront d’étendre ce
résultat à des hypothèses plus générales sur les fonc@ons de
demande et les coûts d’installa@ons des capacités, et sans
supposer que les capacités de produc@on sont iden@ques.
555
6.3 Le paradoxe de Bertrand
• On suppose ici que la demande est linéaire, donnée par :
556
6.3 Le paradoxe de Bertrand
• Le jeu comporte deux étapes.
• Dans une première étape, les entreprises choisissent une
capacité de produc@on ki. On suppose qu’elle est iden@que
pour les deux entreprises.
• Dans une seconde étape, les entreprises choisissent leur prix
pi et produisent la quan@té demandée qi sous la contrainte
qu’elle ne dépasse pas leur capacité de produc@on, qi≤ki.
• La raison pour laquelle le choix de capacité intervient en
premier est qu’il s’agit d’une décision de long terme.
• Le prix, au contraire, est une décision de court terme
contrainte par la capacité de produc@on de l’entreprise.
• On résout ce jeu en u@lisant la récurrence vers l’amont.
557
6.3.1 La concurrence en prix
• On doit distinguer trois cas : Celui où les capacités de
production sont élevées, moyennes ou faibles.
558
6.3.1 La concurrence en prix
• Considérons le cas de capacités de produc@on élevées.
• Si une entreprise veut servir toute la demande, il faut que
sont prix de vente soit égal à 0 (c’est un cas aberrant,
purement théorique):
559
6.3.1 La concurrence en prix
• Sauf que les entreprises se partagent la demande totale à
parts égales, la demande qui leur est adressée est donc égale
à:
560
6.3.1 La concurrence en prix
• Considérons maintenant le cas des capacités de production
moyennes.
• Ici, on suppose qu’aucune entreprise ne peut servir le marché
à elle seule : donc les capacités de production sont telles que :
ki<a/b.
• Dans ce cas, chaque entreprise a deux possibilités :
• Soit, elle fixe un prix inférieur à sa concurrente et répond à
toute la demande qu’elle peut satisfaire.
• Soit elle fixe un prix supérieur à celui de sa concurrente et
maximise son profit sur la demande que lui a laissé sa
concurrente
561
6.3.1 La concurrence en prix
• Pour que ce type de comportement soit un équilibre en prix, il
faut que les entreprises réalisent le même gain dans les deux
situations, sinon une d’entre elles aurait intérêt à dévier.
• On note p- le prix le plus faible pratiqué, et p+ le prix le plus
élevé.
• Supposons que l’entreprise i fixe le prix le plus faible (i.e. plus
faible que celui de l’entreprise -i), elle propose donc un prix :
pi = p- <p-i
• Ainsi, son profit est égal à :
562
6.3.1 La concurrence en prix
• Et l’entreprise concurrente (l’entreprise -i) voit sa demande se
réduire des ki unités déjà vendues par l’entreprise i, il lui reste
donc la différence entre la demande totale D(p-i) effectuée au
prix qu’elle a choisie (p-i) et la demande pourvue par les
quan@tés produites par l’entreprise i (i.e. ki), soit :
563
6.3.1 La concurrence en prix
• Dans ce cas (capacité moyenne), elle choisit son prix de
manière à maximiser son profit П-i(p-i). On note ce prix p+, il
est défini par :
565
6.3.1 La concurrence en prix
• Notons que pour ces deux prix, les profits sont les mêmes
pour les deux entreprises (avec des capacités identiques) :
566
6.3.1 La concurrence en prix
• Il ne nous reste plus qu’à étudier le cas des pe@tes capacités
de produc@on :
0<ki<a/(3b).
• Le prix que les entreprises ont intérêt à fixer est celui qui
u@lise toute leur capacité de produc@on :
567
6.3.1 La concurrence en prix
• En effet, en dessous de ce prix, les deux entreprises vendent
toute leur capacité à un prix plus faible et gagnent donc
moins; elles ont toutes les deux intérêt à élever leur prix
jusqu’en : puisqu’elles ne perdent pas de consommateur
en élevant leur prix.
569
6.3.2 Le choix des capacités de
produc2on
• Les entreprises choisissent leurs capacités de production, en
anticipant la concurrence en prix qui aura lieu ultérieurement.
570
6.3.2 Le choix des capacités de
produc2on
• Lorsque la capacité est élevée, le profit est toujours néga@f.
• En effet, l’entreprise doit payer un inves@ssement élevé,
supérieur à c*a; et ceYe capacité élevée provoque une guerre
des prix.
• Il est clair que ceYe situa@on, qui correspond à l’équilibre de
Bertrand, ne maximise pas le profit en termes de choix de
capacité.
• Ici, les entreprises choisissent la plus pe@te capacité
compa@ble avec ceYe situa@on:
571
6.3.2 Le choix des capacités de
production
• Lorsque la capacité est moyenne, le profit décroît avec la
capacité:
572
6.3.2 Le choix des capacités de
production
• Lorsque la capacité est faible, l’entreprise maximise son profit
• Ce qui donne :
573
6.3.2 Le choix des capacités de
produc2on
• Il reste à savoir quelle capacité va choisir l’entreprise.
• Etant donné que le profit du cas Bertrand est négatif, il faut
comparer les profits des cas Edgeworth (capacité moyenne) et
Cournot (capacité faible).
• On a:
575
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• Deux entreprises sont en monopole sur deux marchés
séparés, l’entreprise 1 sur le marché 1 et l’entreprise 2 sur le
marché 2.
• Les deux marchés sont indépendants (i.e. situés suffisamment
loin l’un de l’autre, dans deux pays différents etc).
576
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au double duopole
• Pour cela les entreprises ont le choix entre les deux stratégies
suivantes :
– N = Ne pas entrer. Une entreprise choisit de ne pas entrer sur le
marché de l’autre entreprise.
– E = Entrer. Une entreprise choisit d’entrer sur le marché de l’autre
entreprise.
• On suppose que le profit de monopole sur un marché est
donné par ПM>0 et que le profit de duopole est donné par
ПD>0.
• On fait l’hypothèse supplémentaire que :
ПM > 2ПD
577
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au double duopole
• 1. En vous basant sur le cours, justifier l’hypothèse ПM > 2ПD
578
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 1. En vous basant sur le cours, jus@fier l’hypothèse ПM > 2ПD
579
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 2. Quelle est la matrice des gains de ce jeu?
580
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 2. Quelle est la matrice des gains de ce jeu?
581
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au double duopole
• 2. Quelle est la matrice des gains de ce jeu?
582
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 2. Quelle est la matrice des gains de ce jeu?
583
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 3. Définir ce qu’est un équilibre en stratégies dominantes. Ce
jeu admet-il un équilibre en stratégies dominantes?
584
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au double duopole
• 3. Définir ce qu’est un équilibre en stratégies dominantes. Ce
jeu admet-il un équilibre en stratégies dominantes?
585
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au double duopole
• 3. Définir ce qu’est un équilibre en stratégies dominantes. Ce jeu
admet-il un équilibre en stratégies dominantes?
586
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incita3ons privées au double duopole
• 3. Définir ce qu’est un équilibre en stratégies dominantes. Ce jeu
admet-il un équilibre en stratégies dominantes?
587
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 3. Définir ce qu’est un équilibre en stratégies dominantes. Ce
jeu admet-il un équilibre en stratégies dominantes?
588
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 4. Définir ce qu’est un équilibre de Nash. Ce jeu admet-il un
équilibre de Nash?
589
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au double duopole
• 4. Définir ce qu’est un équilibre de Nash. Ce jeu admet-il un
équilibre de Nash?
590
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 5. Peut-on dire que les entreprises parviennent à la situa@on
qui leur est le plus favorable sur le plan collec@f? Commenter.
591
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitaAons privées au double duopole
• 5. Peut-on dire que les entreprises parviennent à la situa@on
qui leur est le plus favorable sur le plan collec@f? Commenter.
592
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au double duopole
• 5. Peut-on dire que les entreprises parviennent à la situation
qui leur est le plus favorable sur le plan collectif? Commenter.
593
Chapitre 6 :
Exercices
• Les incitations privées au double duopole
• 5. Peut-on dire que les entreprises parviennent à la situation qui
leur est le plus favorable sur le plan collectif? Commenter.
594
Chapitre 6
Fin
595
CHAPITRE 7
La différenciation des produits
• Ce chapitre propose une autre réponse au paradoxe de
Bertrand.
596
CHAPITRE 7
La différenciation des produits
• On montre également que le prix de Cournot, bien que
portant sur un bien homogène, correspond au prix de
Bertrand sur un bien moyennement différencié.
597
7.1 Concurrence et subs4tuabilité
• Nous allons voir ce que l’hypothèse de biens différenciés (i.e.
non homogène) implique.
598
7.1.1 La concurrence à la Bertrand
• Un autre manière de répondre au paradoxe de Bertrand
consiste à dire que les biens ne sont pas homogènes.
• Dans ce chapitre, nous allons étudier l’extension la plus simple
du duopole de Bertrand, le cas des biens imparfaitement
subs@tuables. Les biens sont donc concurrents.
• Nous considérons des demandes données par le système les
rela@ons (1.9) :
• Avec :
599
7.1.1 La concurrence à la Bertrand
• Pour que le marché existe, il faut qu’il existe une demande
lorsque les entreprises tarifent au coût marginal, ce qui
impose la restric@on suivante sur les paramètres :
601
7.1.1 La concurrence à la Bertrand
• Pour étudier le résultat de cette concurrence en prix, que l’on
appelle également concurrence à la Bertrand, on écrit les
profits des entreprises.
• Le profit de l’entreprise i est donné par :
602
7.1.1 La concurrence à la Bertrand
• Ceci mène à résoudre le système :
• Ce qui donne :
603
7.1.1 La concurrence à la Bertrand
• En règle générale, ce prix est supérieur au coût marginal
d’après (7.3):
• Et l’on voit que ce prix est d’autant plus faible que Θ est élevé.
606
7.1.1 La concurrence à la Bertrand
• En faisant varier le degré de concurrence sur l’intervalle [0;1]
; on ob@ent tous les prix possibles entre le prix de monopole
(Θ=0) et le coût marginal (Θ=1) ; obtenu au duopole de
Bertrand.
607
7.1.1 La concurrence à la Bertrand
• Autrement dit, bien que les biens soient homogènes dans le
duopole de Cournot, le degré de concurrence est
intermédiaire entre celui de la concurrence parfaite et celui
du monopole (Θ=1/2) .
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7.1.2 La concurrence à la Cournot
• Dans cette section, on généralise le duopole de Cournot au
cas des biens différenciés.
• Ceci nous permettra de montrer qu’un duopole où la
concurrence a lieu en quantités aboutit toujours à un prix
d’équilibre plus élevé qu’un duopole qui se fait concurrence
en prix.
• Pour résoudre ce problème, nous utiliseront les demandes
inverses qui correspondent exactement aux demandes de la
section précédente :
609
7.1.2 La concurrence à la Cournot
• Le jeu se définit de la manière suivante :
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7.1.2 La concurrence à la Cournot
• Le profit de l’entreprise i est donné par :
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7.1.2 La concurrence à la Cournot
• Ce qui donne :
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7.1.2 La concurrence à la Cournot
• Ce prix est strictement décroissant avec le degré de
subs@tu@on des produits qui mesure, dans ce modèle, le
degré de concurrence entre les entreprises.
• Mais on voit également une autre propriété intéressante : le
prix à l’équilibre de Cournot est toujours supérieur au prix à
l’équilibre de Bertrand.
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