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Gestion financière

Plan du cours

Chapitre 1 : Fondements et organisation financière (théorique)

I) Définition :

L’analyse financière est une démarche qui vise à apprécier (à partir de l’information comptable) la performance
financière de l’entreprise et sa solidité financière (état de santé). Celle-ci est facultative.

Elle permet de connaitre la situation de l’entreprise, de l’interpréter, d’effectuer des comparaisons pour prendre
des décisions. L’objectif est d’acquérir, de comprendre et de maitriser les principaux outils de gestions et d’analyse
financière.

La finalité de l’analyse financière = établir un diagnostic financier

Elle doit :

-Recenser les forces et les faiblesses de l’entreprise

-Faire l’étude de l’activité

-Faire l’étude de la rentabilité et de la structure financière

Elle permet de dégager des résultats, de donner des infos, d’effectuer des comparaisons et de répondre à des
questions.

L’analyse financière est au service d’utilisateurs internes et externes de l’entreprise :

-Les gestionnaires -Les actionnaires ou les investisseurs -Les prêteurs -Les salariés

II) Les sources d’informations de l’analyse financière

→ Menée à partir d’information comptable + documents de synthèse : CR, bilan et annexe

Les documents d’information financière et prévisionnelle (=la situation de l’actif disponible au passif exigible :
tableau de financement prévisionnel, le plan de financement prévisionnel et CR prévisionnel = pas obligatoire)

-le cycle de vie de l’entreprise -le secteur d’activité -le potentiel technologique -l’évolution du marché (définition
du marché/marché pertinent) -l’appartenance à un groupe

III) Méthodes de l’analyse financière

Deux méthodes : statique et dynamique

→ Analyse de l’activité (CA, résultats)

→ Analyse de la structure financière (à partir du bilan) ou trésorerie

Chapitre 2 : Les soldes intermédiaires de gestion

Introduction

Les SIG sont des outils de l’activité (=production, CA, vente de marchandises) et de la rentabilité de l’entreprise

I) Schéma des SIG


a) La marge commerciale

Elle est calculée pour les entreprises réalisant des activités commerciales : commerce de gros ; de détails, grandes
surfaces, magasins, etc …

Rappel du processus :

Achats de marchandises → stockage de marchandises → ventes de marchandises en l’état

Marge commerciale = Ventes de marchandises (HT) – Cout d’achat (HT) des marchandises vendues

Marge brute Chiffre d’affaires Les achats consommés

Plus les ventes sont importantes en valeur par rapport au cout d’achat des marchandises vendues et plus la marge
commerciale est importante. La valeur de la marge commerciale par rapport au chiffre d’affaires est un indice
d’évaluation de la performance.

Marge = excédent dégagé par la vente des produits et des services sur les achats consommés de matière première
et d’approvisionnements.

Total des ventes (= Chiffre d’affaires) = somme des ventes (HT) – Rabais/Ristournes/Remises (=3R)

Cout d’achats = achat marchandises + ou – variations des stocks (= stock initial – stock final, elle est positive c’est
– quand elle est négative c’est +) – 3R (que le grossiste pourrait nous accorder)

b) La production de l’exercice

Ce solde concerne les entreprises qui réalisent des activités industrielles (fabrication de produits, construction …)
et les prestataires de services (transports, …) La production de l’exercice inclut trois éléments principaux :

→ La production vendue

→ La production stockée (+) ou déstockée (-) (variation de stock de produits finis) : quand produit stocké = + 800
on garde le +, quand produit stocké = - 800 on garde le Moins

Quand produit déstocké = - 800 on garde le moins et quand produit déstocké = 800 on met - 800

→ La production immobilisée

Production de l’exercice = Production vendue +/- Production stockée + production immobilisée

La production de l’exercice est un indicateur de gestion qui mesure le chiffre d’affaires d’une entreprise
industrielle.

Production vendue = produit fabriqué et/ou prestation de service - 3R

Produit fini = produit qui, après transformation, fabrication ou construction, est prêt à être distribué

Produit immobilisé = biens destinés à servir de façon durable l’activité d’une entreprise

Production immobilisée : lorsque l’entreprise fabrique sa propre immobilisation = production d l’entreprise pour
elle-même

c) La valeur ajoutée de l’entreprise (VA)

Elle mesure la contribution que l’entreprise et ses salariés apportent à l’économie.

→La VA permet de mesurer le poids économique de l’entreprise et constitue le critère de taille le plus pertinent.
VA = Marge commerciale + Production de l’exercice – Consommation en provenance des tiers (CI)

→ D’une année à l’autre, le pourcentage de variation de la valeur ajoutée est un bon indicateur de la croissance de
l’entreprise.

→ Le ratio VA/Production de l’exercice donne une idée du degré d’intégration de l’entreprise. Plus le ratio est
grand, plus intégré. En effet, si l’entreprise est fortement intégrée, elle fait peu appel à l’extérieur et donc les
consommations en provenance des tiers sont peu importantes.

→ CI = (achats de MP, achats de matières et fournitures consommables, emballages, achats d’études et prestations
de services, achats non stockés. )= ce sont les services qui se trouvent dans les charges

Remarque : pour la comptabilité nationale, la somme des VA = P° nationale = PIB

d) Excédent brute d’exploitation (EBE)

C’est ce qui reste de la VA après règlement des impôts, taxes et versements assimilés et des charges de personnel.

EBE = VA + Subvention d’exploitation – Impôts, taxes et versements assimilés – charges du personnel

(=rémunération + cotisations sociales)

L’EBE est indépendant du mode financement, des modalités d’amortissement, des produits et charges hors
exploitation, de l’impôt sur les bénéfices : (ces informations peuvent y être comme elles peuvent ne pas y être) il
ne dépend que des opérations de production et de commercialisation et, de ce fait, constitue un bon critère de la
performance industrielle et commerciale de l’entreprise.

e) Résultat d’exploitation

*Il est obtenu après déduction des amortissements et des provisions d’exploitation

*Il représente la source nette dégagée par les opérations de gestion courante.

Résultat d’exploitation = EBE + reprises et transferts de charges + Autres produits – dotations aux
amortissements et provisions – Autres charges

Si le résultat d’exploitation > 0, alors l’activité est rentable. L’entreprise couvre toutes ses charges ce qui garantit
sa rentabilité, elle génère un bénéfice d’exploitation ;

Sinon, l’activité n’a pas été rentable. Dès lors que votre chiffre d’affaires est inférieur aux charges, votre résultat
se traduit par une perte d’exploitation. Analyser cet indicateur est nécessaire afin d’en comprendre les raisons et
trouver les solutions pour y remédier.

La reprise est la différence entre les dotations réalisées et la valeur de la dépréciation concrète.

La reprise sur provision d’exploitation : reprise sur amortissement des immobilisations, reprises pour risques et
charges d’exploitation, pour dépréciations des actifs circulants.

f) résultat courant avant impôt

C’est la seure de la performance de l’activité économique et financière de l’entreprise. Il est calculé en cumulant
le résultat d’exploitation et le résultat financiers

Résultat courant avant impôt = résultat d’exploitation + produits financiers – charges financières
Résultat financier = produits financiers – charges financières

Si le RCAI est supérieur au résultat d’exploitation cela signifie que le résultat financier est positif. Sinon, cela
signifie que le cycle de financement et la trésorerie entrainent des frais financiers. Il faut cependant que le résultat
d’exploitation soit supérieur aux charges financières.

Produits financiers : produits de participation (revenus des titres de participation, reprise sur provisions pour risque
et charges financiers, reprises sur provisions pour dépréciations des éléments financiers)

Charges financières : charges d’intérêts (emprunts/dettes)

g) Résultat exceptionnel

Il est indépendant des soldes précédents

Il est obtenu selon le calcul suivant :

Résultat exceptionnel = produits exceptionnels – charges exceptionnelles

Si une entreprise enregistre un très bon bénéfice exceptionnel, cela peut l’amener à dégager du bénéfice alors que
son résultat courant avant impôt est négatif. Lorsque le résultat exceptionnel est négatif, on parle d’une perte
exceptionnelle.

h) Résultat de l’exercice ou résultat net

Il représente le revenu qui revient aux associés

*Participation des salariés (primes d’intéressements) : ceux-ci ont droit à une somme d’argent liée aux résultats
obtenus

C’est à partir du résultat de l’exercice qu’est calculée la rentabilité des capitaux propres.

Il est obtenu selon le calcul suivant :

Résultat de l’exercice : Résultat courant avant impôt + résultat exceptionnel – participation des salariés –
Impôt sur les bénéfices

II) Les ratios de SIG

Définition : ils représentent des coefficients ou des pourcentages calculés par un rapport entre deux masses.

Il fournit une indication sur la rentabilité de l’entreprise, la structure de ses couts, la productivité , la solvabilité,
les liquidités, l’équilibre financier etc. Ainsi, on distingue :

-les ratios permettant d’analyser les rendements de l’entreprise

-les ratios servant à analyser la rentabilité

-les ratios de charge

a) Analyse de la marge commerciale (Le taux de marge)

→ Mesure la capacité d’une entreprise à dégager des marges

→ Positionne la performance commerciale par rapport à la concurrence

→ Evalue l’efficacité de la politique commerciale

Taux de marge = (marge commerciale/CA hors taxe)*100


Interprétation : Si le taux est de 30%, cela signifie que chaque euro de chiffre d’affaires permet de dégager une
marge de 30 centimes.

b) La production de l’exercice

→ Réservée aux entreprises industrielles, indicateur meilleur que celui du CA

Mesure le niveau d’activité plutôt que le chiffre d’affaires

Les ratios :

• Taux de croissance de la production= (P(n) – P(n-1))/P(n-1)


• Taux de croissance du CA HT = (CA(n) – CA(n-1))/CA(n-1)

c) La Valeur Ajoutée

→ Création ou accroissement de valeur apportée par l’entreprise aux CI en provenance de tiers.

Elle permet de rémunérer « l’entreprise elle-même » et ses principaux partenaires à savoir : les salariés, l’Etat, les
banques et les actionnaires.

→ Détermine la richesse créée par le travail + mesure le poids économique de l’entreprise

Analyse de la valeur ajoutée :

Etude l’évolution :

Taux de variation de la VA= (VA(n) – VA(n-1))/VA(n-1)

Les variations peuvent être dues :

-A la croissance ou à la régression de l’activité

-A la bonne ou mauvaise maitrise des CI

-Aux moyens de productions (L: travail et K : capital) mis en œuvre

Ratios qui émergent à partir de la VA (Plus le ratio VA/CA est grand, plus on fait appel aux banques pour financer)

Ratio Calcul Interprétation


Taux d’intégration VA / CA HT Ce ratio mesure la part de la VA
VA / Production dans l’activité commerciale ou de
production de l’entreprise : plus le
ratio est important et moins
l’entreprise fait appel au tiers et
inversement
Productivité du personnel VA / Effectif Ce ratio mesure la part de la
richesse créée par chaque salarié; il
permet d’apprécier le niveau de
compétitivité de l’entreprise.
Rendement de l’équipement VA / Equipement de production Ce ratio mesure la part de la
richesse créée par euro investi : il
indique le degré de performancede
l’équipement.

d) Excédent brut d’exploitation (EBE)

EBE= la part de la VA qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux. Le «gain » généré par l’exploitation.
EBE sert à :

-Maintenir et à développer son outil de production -Rémunérer les capitaux permanents (=capitaux propres et
capitaux empruntés - Exprime la capacité de l’entreprise à engendrer des ressources de trésorerie

Analyse de l’excédent brut d’exploitation :

Taux de variation de l’EBE = (EBE(n)- EBE(n-1)) /EBE(n-1)

e) La profitabilité économique :

La profitabilité économique est évaluée en référant aux deux ratios suivants :

Taux de marge brute d’exploitation = EBE/CA HT

Partage de la VA = EBE/VA
Ce ratio (partage de la VA) mesure la part de la VA qui sert à rémunérer les apporteurs de capitaux et à renouveler
le capital investi

f) La rentabilité économique

→ Représente la capacité de l’entreprise à générer un résultat à partir d’un montant engagé pour l’exploitation

Taux de rentabilité économique = EBE / Capital engagé pour l’exploitation

Ce ratio mesure la performance de l’exploitation Plus ce ratio est élevé, plus l’activité d’exploitation est efficace.

g) Le résultat d’exploitation

Il mesure la performance industrielle et commerciale, il prend en compte le cout des différents facteurs de
production utilisés (L & K). La capacité pour une entreprise à dégager des ressources nettes du fait de son activité
de production

Analyse du résultat d’exploitation :

→ Evolution du résultat d’exploitation et/ou évolution de la marge nette d’exploitation et celle de la rentabilité
économique nette.

La profitabilité économique nette :

Taux de marge nette d’exploitation = Résultat d’exploitation / CA HT

La profitabilité des activités industrielles et commerciales indépendamment de la part respective

Résumé

→ Profitabilité : 2 méthodes de calcul :

Taux de marge bénéficiaire = Résultat de l’exercice / CA en HT

Taux de marge brute d’exploitation = EBE /CA en HT

→ Rentabilité : 2 méthodes de calcul :

Rentabilité financière= Résultat de l’exercice /Capitaux propres

Rentabilité économique = (Résultat de l’exercice + Charges financières) / (Capitaux propres + emprunts )


Chapitre 3 : La capacité d’autofinancement (CAF)

Pour assurer son développement et sa croissance et pour faire face à ses engagements, l’entreprise a besoin de
financement :

-Des ressources externes

-Des ressources internes

La Capacité d’Autofinancement (CAF) couvre les besoins de financement qui liés à l’investissement, au
remboursement des emprunts ou à l’épargne. C’est un indicateur comptable

→ Représente, pour l’entreprise, l’excédent de ressources internes ou le surplus monétaires potentiel dégagé durant
l'exercice.

Certaines charges et certains produits ne sont pas des flux financiers (ex : dotations sur amortissements)

La CAF permet de : -Rémunérer les associés -Renouveler ou accroitre les investissements -augmenter le fonds de
roulement -rembourser les dettes financières -mesurer la capacité de développement et l’indépendance financière
de l’entreprise -Couvrir les pertes probables et les risques.

*fonds de roulement représente la quantité d'argent utilisée pour le financement des opérations commerciales
quotidiennes

Si la CAF est négative, cela signifie que votre bénéfice d’exploitation potentiel est négatif. Vous ne réaliserez pas
de trésorerie potentielle (votre trésorerie est amenée à être diminué sauf produit exceptionnel). Une CAF négative
ne vous donnera pas accès à des possibilités d’investissements via emprunt bancaire.

Deux méthodes de calcul de la CAF :

-Méthode additive

-Méthode soustractive

Calcul

La CAF se calcule à partir du CR. Il est nécessaire de distinguer :

- Les charges :

*Décaissables : ce sont des charges qui entrainent des dépenses (achats, charges de personnel, charges externes
…)

*Non décaissables : ce sont des charges calculées (comptabilisées) n’entrainent pas de dépenses (dotations aux
amortissements, provision et valeur comptable des éléments d’actifs cédés)

- Les produits :

*Encaissables : ce sont des produits qui génèrent des recettes (CA, revenus financiers …)

*Non encaissables : ce sont des produits calculés (comptabilisés) qui ne génèrent pas de recettes (reprise sur
amortissements, sur provisions).

Méthode additive

La CAF est la différence entre :

Produits encaissables - charges décaissables (méthode théorique)

Résultat Net de l’exercice + charges non décaissables - Produits non encaissables + ou - Résultat sur
cessions d'éléments d'actifs (SIG=solde9) = CAF ;
Résultat Net de l’exercice + Dotations aux amortissements et provisions - Reprises sur amortissements
et provisions + Valeur comptable nette des éléments d'actifs cédés -Produits de cession d'éléments
d'actifs immobilisés = CAF

Méthode soustractive
EBE + Autres produits encaissables (le produit est destiné à être encaissé) – autres charges
décaissables (la charge est destiné à être décaissables) :
Excédent brut d’exploitation + transfert de charges d’exploitation (modification de l’allocation d’une
charge) + autres produits d’exploitation – autres charges d’exploitation +/- quotes-parts de résultat sur
opération faites en commun + produits financiers – charges financières + produits exceptionnels -
charges exceptionnelles – Participation des salariés aux résultats – impôts sur les bénéfices = CAF

Autofinancement
L’autofinancement correspond à la part de la CAF qui restera à la disposition de l’entreprise pour être
réinvestie:
Autofinancement = CAF – Dividendes payés en N

Autofinancement permet à l’entreprise de financer par elle-même :


-les investissements -le remboursement des emprunts -l’augmentation du fonds de roulement
*dividendes payés = la rémunération des propriétaires (associés)

Ratios
→ La capacité de remboursement. Ce ratio mesure l'endettement et ne doit pas excéder quatre foisla
CAF
Dettes financières/CAF
→ La répartition de la VA. Il mesure la part de la VA consacrée à l’autofinancement
Autofinancement/VA

Chapitre 4 : Les amortissements

Définit la perte de valeur d’un bien immobilisé de l’entreprise, du fait de l’usure du temps ou de l’obsolescence

Différents types d’amortissement : linéaire et dégressif

D’une part l’amortissement linéaire consiste à répartir de manière égale la perte de valeur des immobilisations
de façon constante sur la durée de vie de celui-ci. D’autre part, l‘amortissement dégressif permet aux entreprises
d’appliquer un coefficient fiscal au taux linéaire.

*l’amortissement correspond à une perte de valeur inéluctable et irrémédiable, alors qu’une dépréciation
correspond à une perte de valeur lié à un incident et non définitive

A) Amortissement linéaire

Il permet à une entreprise de constater de manière comptable la dépréciation ou la perte de valeur d’un bien au fil
des années et de son utilisation. La base de calcul de l’amortissement est donc la valeur d’origine (VO) du bien
en question.
Biens amortissables et non amortissables :

- Biens amortissables :

• Immobilisation incorporelles (brevet, licences) : 5 ans


• Immobilisation corporelle avec construction, matériel et outillage, agencement, matériel de transport,

- Bien non amortissables :

• Fonds de commerce, marques, terrains et immobilisations financières.

*Pourquoi parle-t-on d’amortissement linéaire ? Parce que les annuités son constantes

Le calcul

Base amortissable = VO (HT) = PRIX D'ACHAT HT + FRAIS DE LIVRAISON HT + FRAIS DE MISE


EN SERVICE HT (ces frais de mise en service seront TTC si la TVA n'est pas récupérable)

Taux d'amortissement = (1 / DURÉE D'AMORTISSEMENT) x 100

(ou Nombre d’années d’utilisation)

Calcul de l’annuité = base x taux ou base x taux x (temps/360) lorsqu’il y a prorata temporis.

Le temps : la première année, il est égal à la durée comprise entre le 1er jour de mise en service et la fin de l’année

Exception 1 : les voitures de tourisme s’amortissent TTC

Exception 2 : Pour les biens crées par l’entreprise elle-même

VO = cout de production

L’amortissement linéaire commence le jour de la mise en service du bien.


Exemple 1 : Un matériel est acquis et mis en service le 01/01/21, valeur d’origine 8 000€ HT, durée de vie 4 ans.
Clôture de l’exercice comptable le 31/12/24.

12 mois = 360 jours

Les n-1 années suivantes :

*la base est égale à la valeur d’origine (VO)

*le taux est égal à 1/nombre d’années (1/n ou (1/n)*100)

*le temps est égal à 360 (une année)

L’annuité d’amortissement est égale à : VO x taux

Exemple 2 : Une machine est acquise le 15 mars 2020 et mise en service le 15 juin 2020, valeur d’achat HT 12
500€, frais d’installation HT 1000€, durée de vie 5 ans. Clôture de l’exercice comptable le 31/12/N. Donc date
d’acquisition 15/03/N et date de mise en service 15/06/N

La durée = (15 jours + (6 x 30 jours))

= 195 jours

(15 jours + (6 x 30 jours) car il reste 15 jours au mois de juin plus 6 autres mois de 30 jours (juillet à décembre)

Donc nombre d’année : 5

Prorata temporis : Oui

Nombre de lignes : 6

Le bien a été acquis en cours d’année, il y aura un amortissement complémentaire la dernière année.

Nous aurons donc n + 1 amortissements.

Ce n’est pas linéaire car ça commence en cours d’année.

La dernière année :

- Date de mise en service 15/06/2020 et date de fin d’amortissement 15/06/2025

- Durée d’amortissement 5 ans ou 60 mois ou 5 x 360 jours ( 1 800 jours)

- Durée du 1 er amortissement : 195 jours (=du 15 juin au 31 décembre)

- Durée du dernier amortissement : (360 jours – 195 jours) (= du 1 er janvier au 15 juin = amortissement
complémentaire = complément au 360 jours de la 1 ère année) : 165 jours

On calcule le prorata temporis d’avant puis les années entières et le prorata temporis qu’il reste

On parle de linéarité quand une machine est mise en service au 1er janvier d’une année. Quand c’est en cours
d’année on parle de prorata temporis, il connaitre le nombre de jours qu’il reste

HT = TTC / 1 + TVA

Exemple : HT = X

TTC = 36000

TVA = 20% → 0,2

HT = 36 000 / 1 + 0,2 = 36 000


Exercice 1 :

Le 10 juin N, Monsieur Dupond fait l'acquisition d'une machine pour 3 000€ HT. Les frais de livraison sont
de 250€ et les frais de mise en service s'élèvent à 250€ HT. La machine est mise en service le 15 juin N et sa
durée de vie est estimée à 5 ans :

Base amortissable = VO (HT) = PRIX D'ACHAT HT + FRAIS DE LIVRAISON

HT + FRAIS DE MISE EN SERVICE HT (ces frais de mise en service seront TTC si la TVA n’est pas
récupérable)

Donc, base Amortissable = VO = 3 000 + 250 + 250 = 3 500€

Taux d'amortissement = (1 / DURÉE D'AMORTISSEMENT) x 100

(Ou nombre d'année d'utilisation)


Donc, Taux d’amortissement = (1/5) x 100 = 20% à 0,2

Calcule de l'annuité = BASE x TAUX ou BASE x TAUX x (TEMPS / 360) lorsqu’il y a prorata temporis.

Temps : Mise en service 15 juin jusqu’à la fin d’année 30 décembre = 195 jours

Donc, l’annuité = 3 500 x 0,2 (195/360) = 379,16

Amortissement = Base x taux = 3500 x 1/5 = 700€

Amortissement = 3500 x 1/5 x (165/360) = 320,83€

Année VO (valeur Amortissement Cumul VCN : Valeur cumulé


d’origine) Nette

(Plus on utilise la machine


moins elle a de valeur,
donc sa durée de vie doit
être = ou ≈ 0

3 500 3 500 x 0,2 379,16 VO – Amortissement :


(195/360) =
3 500 - 379,16 = 3 120,84€
379,16

N-1 3 500 Base x t x temps = 379,16 + 700 = VCN N-1 – Amortissement


3 500 x 0,2 x 1 079,16 N = 3 120,8 – 700 =
(360/360)= 700 2 420,84€

N-2 3 500 700 1 079,16 + 700 = 2 420,84 – 700 = 1 720,84€


1 779,16

N-3 3 500 700 1 779,16 + 700 = 1 720,84 – 700 = 1 020,84€


2 479,16

N-4 3 500 700 2 479,16 + 700 = 1 020,84 – 700 = 320,84€


3 179,16

N-5 (360j – 195j = 3 500 Base x t x temps = 3 179,16 + 320,83 = 320,84 - 320,84 = 0€
165j) 3 500 x 0,2 x 3 499,99 ≈ 3 500
(165/360)= 320,83
B) Amortissement dégressif

Permet à une entreprise d’étaler d’une manière comptable le cout d’achat d’un bien sur sa durée d’utilisation.
L’amortissement linéaire qui consiste à déduire une annuité constante sur tous les exercices de la durée
d’amortissement du bien, l’amortissement dégressif permet de constater une dépréciation plus rapide du bien sur
les premières années.

Les biens éligibles à l’amortissement dégressif sont principalement les biens d’équipement.
*Pourquoi parle-t-on d’amortissement dégressif ?
-Parce que les annuités diminuent. Elles ne sont pas constantes.
-Elles sont plus élevées les premières années par rapport aux dernières années
*Quel est l’avantage de ce système pour les entreprises ?
-Les charges d’amortissement sont plus importantes au début de la période ce qui permet à l’entreprise de payer
moins d’impôts au moment où elle doit fournir un effort d’investissement.

Le calcul

Base x taux x (temps/12) (/360 si c’est en jours) (Prorata temporis)


La première année :
-Base = VO
-Taux = taux linéaire x coefficient dégressif² (1/n x coef)
-Temps = durée comprise entre le 1 er jour du mois d’acquisition et la fin de l’année

Pour l’amortissement dégressif, on commence le calcul à partir du 1er du mois d’achat ; si achat le 15 mars et
mise en service le 12 avril : en amortissement dégressif, calcul se fait à partir du 1er mars.

Calcul du taux d’amortissement dégressif

TAD : taux d’amortissement linéaire (1/n) x coefficient

N = la durée

Les coefficients sont les suivants :

- 1,25 lorsque la durée est de 3 ou 4 ans


- 1,75 lorsque la durée est de 5 ou 6 ans
- 2,25 lorsque la durée est supérieure à 6 ans

Exercices Amortissement

Exercice :

Date d’achat : 1er mars N


Acquisition : 30 000€
Cout de l’aménagement : 1000€
date de mise en service 15 mars N
durée : 5 ans

VO = Frais d’acquisition + Frais de Livraison + Frais de mise en service


= 30 000€ + 1000€ = 4000€

Calcul du nombre de jour restant dans l’année N : Du 15 mars au 30 mars : 15 jours, avril : 30 jours, mai : 30
jours, juin : 30 jours, juillet : 30 jours, aout : 30 jours, septembre : 30 jours, octobre, 30 jours, novembre : 30
jours, décembre : 30 jours → 285 jours

Amortissement année N= VO x t x temps


285
= 31 000 x 0,2 x
360

= 4 908,33
Amortissement complète : VO x t
= 31 000 x 0,2
= 6 200

Amortissement N+5 = VO x t x temps


75
= 31 000 x 0,2 x
360
=1 291,66

Année VO Amortissement Amortissement Valeur cumulée


cumulé nette
N (285j) 31000 4908 ,33 4 908, 33 26 091,67
N+1 (360j) 31000 6 200 11 108,33 19 891,67
N+2 (360j) 31000 6 200 17 308,33 13 691,67
N+3 (360 j) 31000 6 200 23 508, 33 7 491,67
N+4 (360j) 31000 6 200 29 708,33 1291,67
N+5 (360 – 285 = 31000 1291,66 30 999,99 0,01
75 j) Donc environ 31
000

𝑇𝑇𝐶 36000
Ce n’est pas notre exercice mais : HT = donc TVA à 20% et 36 000 € TTC = = 30 000€ HT
1+𝑇𝑉𝐴 1+0,2

Exercice : Le 05 janvier de l'année N, une entreprise à caractère industriel a acheté une machine pour la somme
de 58000 €. Cette machine est amortie au taux de 15 % l'an.

Travail à faire :
Présenter le tableau d'amortissement en utilisant d'abord le procédé de l'amortissement linéaire, puis le procédé
de l'amortissement dégressif.

Amortissement linéaire :

Quand il n’est pas précisé si le prix est HT ou TTC, c’est que le prix est HT.
Ça démarre au 5 janvier donc on ne fait pas de prorata temporis, Prorata Temporis non utilisée car achat
effectuée avant le 15 janvier (dans ce cas). On fait comme si c’était une année complète. On fait un prorata
temporis à partir du 15 janvier.

Date acquisition : 5 janvier N


Prix : 58 000€ HT
Taux d’amortissement : 15%

→ Annuité = VO x Taux x temps


→ Taux d’amortissement = 1/Durée de vie
→ Durée de vie = 1/ taux d’amortissement
= 1 / 0,15 = 6,66 ans
1 an = 12 Mois
0,66 = x
X= 0,66 x 12 / 1 = 7,98 ≈ 8 mois
1
Taux d’amortissement =
𝑑𝑢𝑟é𝑒

1 1
Durée = = = 6,66 ans
𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑′𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 0,15

0,66 𝑎𝑛𝑠 𝑥 12
1 an = 12 mois ; 0,66 ans = ? → = 7,92 = 8 mois
1

Durée = 6 ans et 8 mois


Base amortissable = V0 = 58 000€

Taux d'amortissement = 15 → 0,15

Calcule de l'annuité = BASE x TAUX ou BASE x TAUX x (TEMPS / 360) ( lorsqu’il y a prorata temporis) : ici
y’en a pas

Amortissement des 6 premières années = VO x taux

= 58 000 x 0,15

= 8 700

Donc, l’annuité = 58 000 x 0,15 (360/360) = 8 700€

Amortissement N+6 = VO x taux x temps

= 58 000 x 0,15 x (8/12)

= 5800

Tableau Linéaire :

Année VO Amortissement Cumul VCN : Valeur cumulé Nette

(Plus on utilise la machine


moins elle a de valeur, donc sa
durée de vie doit être = ou ≈ 0

N 58 000 8 700 8 700 58000 – 8700 = 49 300

N-1 58 000 8 700 8700 + 8700 =17400 49 300 – 8700 = 40 600

N-2 58 000 8 700 17400 + 8700 = 26100 31 900

N-3 58 000 8 700 34 800 23 200

N-4 58 000 8 700 43 500 14 500

N-5 58 000 8 700 52 200 5 800

N-6 + 8 mois 58 000 Base x t x temps = 52 200 + 5 80O = 5800 – 5800 = 0


58 000 x 0,15x 58 000
8/12 (12 car en
mois) = 5 800

Taux d’amortissement dégressif = taux d’amortissement linéaire x coefficient dégressif


= 0,15 x 2,25
1
= x coefficient dégressif
𝑛
1
= x 2,25 = 0,33
0,66

Amortissement année N = VO x taux dégressif x temps


= 58 000 x 0,33 x 360/360
= 19 140

Amortissement N + 1 = VR x taux x temps


= 38 860 x 0,33 x 360/360
Même formule pour les années suivantes

Tableau Dégressif :

A partir de de l’année avant la dernière année, ici N-5, on divise la valeur de VCN par 2 ( afin d’avoir a la fin un
0 : aménagement dégressif)
Année VCN Annuité Valeur résiduelle (VR)
N 58 000 (VO) VO x TAD = 58 000 x VCN – Annuité 58 000
0,33 = A1 = 19 140 - 19 140 = 38 860
N+1 Valeur résiduelle = (V1) 38 860 x 0,33 = A2 = 38 860 - 12 823,8 =
38 860 12 823,8 26 036,2
N+2 V2 = 26 036,2 26 036,2 x 0, 33 = A3 = 26 036,2 - 8 591,946 =
8 591,946 17 444,3
N+3 17 444,3 17 444,3 x 0,33 = A4 = 17 444,3 - 5 756,619 =
5 756,619 11 687,7
N+4 11 687,7 11 687,7 x 0,33= A5 = 11 687,7 - 3 856,9 =
3 856,9 7830,8
N+5 7 830,8 7830,8 x 2 = A6 = 3915,4 5 246, 7
N+6 (8 mois) 5 246,7 1 731,3 Pour avoir 0 on fait un
réaménagement car
c’est impossible
d’avoir 0
(Voir tableau en
dessous)

VCN Annuité Valeur résiduelle


N+ 5 7 830,8 3 915,4 3 915,4
N+6 3 915,4 3 915,4 0

On divise le montant de l’avant dernière année par 2 pour l’amortissement DEGRESSIF que la valeur résiduelle
à la fin soit égale à 0.

Annuité (𝐴1 )= 𝑉𝑂 x t

𝑉1 = Valeur résiduelle = VO - 𝐴1

= VO - VO x t

=VO (1 - t)
Ce qui lui importe c’est la procédure, ce n’est pas la réponse finale

Exercice : Un matériel agricole a été amorti suivant le système dégressif. Le premier amortissement est de
82 500 € et le deuxième est de 56 718,75€.

-Calculer le taux d’amortissement dégressif.

A1 = 82 500

A2= 56 718,75

Durée de vie > 6 ans

A1 = VO x t
A2 = V1 x t
V1 = VO – A1
= (VO-A1)t
= VO x t – A1 X t
= A1 – A1 x t
= A1 x (1-t)
𝐴2
1–t=
𝐴1
𝐴2
-t = -1
𝐴1

-t = -0,31
t = 0,31

Taux dégressif = taux d’amortissement linéaire x 2,25


0,31 = taux d’amortissement linéaire x 2,25
𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑 ′𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑑é𝑔𝑟é𝑠𝑠𝑖𝑓 0,31
Taux d’amortissement linéaire = = = 0,13
2,25 2,25

1
Taux linéaire =
𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑒
1 1
Durée de vie = = = 7,69 ans
𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑 ′ 𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒 0,13
1 an = 12 mois

0,69 ans = environ 8 mois


7 ans 8 mois
𝐴1
Comme A1= VOX t donc VO =
𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑é𝑔𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑓

VCN Annuité Valeur Résiduelle


N =VO A1= 82 500 V1= VO – A1
N+1 V1 A2 = 56 718,75

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